It's a long way to the top... [PV Hinata]

La marche la plus vivifiante qu'il soit depuis longtemps, ni la fatigue, ni les effets secondaires de sa soirée arrivaient à gâcher cet instant. Pourtant, ils avaient tout pour eux, son épaule censé être au repos avait souffert de son saut de l'ange du haut de la cascade, tout autant que de divers mouvements dont elle n'avait plus le souvenir, la veille restait un peu flou et plus la matinée avançait, plus cela empirait. Associé à cela un mal de crâne et un petit coup de mo, vous serez dans la peau de notre Hyuga, comme lors d'un lendemain de fête trop arrosé. Cela expliquait peut-être son calme ambiant, qui avait succédé à son élan de précipitation enjoué. Le silence ne tardait cependant pas à être rompu par Shizuru dont la voix s'était changé, survolé par une pointe d'anxiété, elle désignait le lieu de leur destination, évoquant ainsi une... « maison close »... Ce genre de sujet étant tabou dans le clan Hyuga, malgré son entrée dans l'adolescence, la jeune demoiselle n'avait pas la moindre idée de la signification réelle de ce terme. Dans son esprit, elle se lançait donc dans une réflexion pour s'auto-offrir une image du lieu, décortiquant pour cela les mots le composant...

« Close », fermée, difficile d'accès... hum réservé à une minorité... ? Cela lui faisait automatiquement penser au domaine Hyuga, là-bas, point de rétines non blanchi pouvaient s'aventurer en ce lieu. Croyant y découvrir un nouveau détail de similarité, elle affichait un sourire amusé, elles avaient ainsi grandi pour elle dans un lieu similaire, à ceci près, puisqu'en petite princesse, la Hyuga ne partageait de chambre avec personne. Ce fait résolu pour elle, Hinata s'attardait sur la suite, elle avait désigné un « patron », ainsi donc sa mère devait être une domestique dans une grande maison, quant à cet évènement marquant dans la vie de son amie, il avait probablement dû engloutir toute l'innocence qu'elle pouvait avoir en elle. Décidément, Hinata comprenait de mieux en mieux, malgré cela, Shizuru avait su resté aussi limpide en poursuivant sa vie, cette vision idéalité ne faisait que consolider cette envie de lui ressembler. Soudain, tous les petits malheurs de la Hyuga n'avaient plus aucun sens, sa petite vie dont elle se plaignait n'avait rien à voir à celle de son homologue, au point qu'elle se sentait honteuse d'en avoir fait toute une histoire.

Sa tête fixait le sol qui évoluait à chacun de ses pas, tandis que le doute envahissait la kirijins qui ouvrait la marche, elle évoquait à nouveau un « bordel », le chahut devait vraiment être maître dans le berceau de son enfance. En quoi serait-elle trop jeune pour se rendre quelque part, Hinata jetait un regard mécontent à son aînée qui la voyait vraiment en gamine... Les mots de cette dernière continuait à s'écouler, jusqu'à marquer comme il se doit le sentiment de la Hyuga... Shizuru faisait des efforts pour la « gamine », plutôt que de se fâcher, sa cadette était prise d'un petit fou rire incontrôlable, tandis qu'à l'horizon se profilait un bâtiment, une auberge peut-être, la kunoichi ne lui accordait qu'un léger coup d'oeil avant de reporter son attention à sa mentor...

_ «  Allons Sempaï de quoi parles-tu ? Ce n'est pas pas toi qui m'a dit que nous allions botter le cul de notre destin ! Si ça se trouve, ça devra aussi passer par une déculotté de ceux qui nous barrerons la route. » La première fois de sa vie qu'elle parlait ainsi... Un air bien déterminé, Hinata ne se reconnaissait plus, c'était comme-ci depuis hier elle était une autre personne, possédé par une autre qu'elle. Pas question de faire marche arrière et maintenant moins encore qu'il y a quelques minutes, impossible de renoncer et faillir à cette quête... «  On est encore loin ? Pressons le pas, que l'on en finisse vite, tout se passera bien tu verras, après tout, tu veilles sur moi non ? » La tirant par la main, par le bout de ses doigts, la Hyuga prenait la tête de la marche et rythmait la cadence. «  J'ai confiance en toi Shizuru, tu dois me montrer l'exemple n'oublies pas... »

Le choc fasse à la réalité allait être brutal, mais après tout, les deux jeunes femmes étaient des shinobis maintenant, loin des enfants tourmentaient par les démons de leur enfance de quoi ne pouvaient-elles pas se défendre, surtout maintenant qu'elles étaient deux...

L'élan reprit, Shizuru retrouvait sa place de guide en ces terres inconnues pour la Kyuga, ainsi, elles se rapprochaient de plus en plus du tas de pierre qui s'avérait être une bâtisse, pire encore, leur destination. Une étrange atmosphère entourait ce lieu, Hinata s'était imaginé le berceau de son amie quelque peu différent, peut-être n'était-ce là qu'une halte, cela n'avait rien de ce que la Konohajins semblait avoir compris. Pourtant non, c'était bien là qu'elle la faisait entrer commençant même les indications qui paraissaient soudainement vital aux yeux d'Hinata. Peu fière, elle suivait les pas de son aînée, son premier coup d'oeil l'avait dissuadé de laisser son regard se baladait, ses yeux innocents s'étaient poséssur une dame aux allures dévergondées. A peine vêtue de base, il fallait en plus qu'elle est décidée de ne pas finir sa préparation laissant ses atouts féminins, même les plus intimes, à la vue de tous.

Le « la » était donné d'ambler, le visage de Shizuru n'était pas là non plus pour la rassurer, mais où diable Hinata était-elle tombé, une voix telle qu'elle les détestait tant raisonner maintenant, avec de grands airs, la femme qui la faisait émaner s'adressait à sa compère qu'elle semblait bien connaître. Ainsi relatait-elle le fait dont la Kirijins lui avait parlé plus tôt, cette histoire de meurtre, la vision choquante des minutes précédentes n'existait plus dans la tête de la Hyuga, son visage se crispait au point de lui donner un air rancunier. Cependant, elle n'avait pas l'occasion d'ouvrir sa bouche pour la remettre à sa place, la conversation s'enchaînait très vite, dard-dard, sa compère n'avait pas perdu son temps en posant directement sur la table l'objet de sa visite, sa mère. Un rire, Hinata ne voyait pas ce qu'il y avait de drôle, toutefois, elle était consciente d'être totalement dépassé ici et dans la scène qui se jouait, elle était une intruse sans rôle, si ce n'est, celui d'observer.

Ainsi donc, sa place de figurante étant bien clair, la jeune fille comprenait que la suite ne devait être que l'affaire de sa mentor, c'était elle qui devait se libérer de ses chaînes et peut-être était-ce un pas qu'elle voulait franchir seule. Son soupçon se confirmait quand cette dernière lui susurrait quelques mots avec une tendresse surprenante, avant de s'éclipser vers les escaliers, elle voulait qu'Hinata l'attend là, sans chercher à comprendre, sa cadette allait s'exécuter.

_ « Seul un étage nous sépare et où que je sois, je peux tout voir... » A cette énonciation à peine murmurait, la Hyuga plaçait un doigt sous son oeil droit tapotant légèrement avec un sourire.

Shizuru avait déjà entamé sa montée, difficile de savoir si elle avait eu l'occasion de l'entendre ou non, face aux marches, Hinata tentait de ne pas trop s'intéresser à ce qui se passait autour d'elle, un instinct de conservation sûrement. Mais même-ci elle voulait rester en paix, se faisant petite dans ce coin, le reste de l'assembler en avait décidé autrement...

_ «Regardez-moi ce que l'on a là... » La même qui les avait accueillis, dans le même temps, elle avait glissé une main dans les cheveux de la Hyuga, peu habituée à ce que l'on la touche. « D'où tu sors toi au juste ma jolie? » Tout en papotant, elle avait fait glisser sa main le long de la chevelure, bientôt Hinata sentait sa présence sur sa taille, si tôt elle se figeait bien droite avant de décaler sur le côté, la sensation s'approchant trop de son fessier...

_ « Oyé, qu'est-ce que vous faites ?!! » Rétorquait la jeune enfant effarouchée, ce qui eut le don de déclencher un rire général...

_ « Allons, allons, mon enfant, où crois-tu être ici ? Tu es dans l'antre du plaisir, le simple fait de respirer cet air rempli d'amour ou d'y observer nos prestations a un prix ! Il va falloir mettre la main à la pâte ou aligner la monnaie ! » Narquoise et sûre d'elle, la courtisane lui tendait la main, en prenant une pose s'associant à son air triomphant.

Plaisir et amour, la Hyuga restait perplexe, ce n'était pas vraiment cette vision qu'elle avait de ces derniers, cependant, elle se devait de rester là en paix, pour pouvoir non seulement attendre Shizuru, mais aussi pouvoir assurer ses arrières si besoin était. Elle ne voulait, ni observer, ni participer, mais si le seul moyen de rester était de perdre sa bourse, soit, cela ne la dérangeait pas, la kunoichi s'empressait donc de l'attraper pour... C'était-elle trompée d'emplacement ? Sa main ne sentant pas sa présence, elle jetait un coup d'oeil à son emplacement pour y trouver un vide qui la plaçait en mauvaise posture. Pourtant elle était persuadée de l'avoir emmené avec elle...

_ « Je... » Tentait-elle de marmonner, bien évidemment, on ne la laissait pas finir, forcément, c'est la même qui demandait son tarif qui l'avait allégé de son argent.

La deuxième solution était donc de mettre la main à la pâte ? Elle entendait par là travailler ? Son regard se portait alors à nouveau sur la salle, pour entre-apercevoir quelle serait cette tâche, grands dieux, son visage se rougit à la simple vision d'un bout de la pièce, la position tout aussi équivoque que l'acte qui s'y déroulait la laisser sans réaction. Son esprit innocent comprenait soudainement où elle se trouvait et le métier de toutes ses dames, sa naïveté avait des limites ma foi. La révélation la fit tout simplement tomber à la renverse, dans le sens littéral du mot, au sol, les yeux écarquillaient, Hinata déclenchait le talent de ces derniers. Elle espérait ainsi que sa compère soit en bonne voie de la rejoindre bientôt, son byakugan lui faisait découvrir bien des horreurs de plus à travers les murs de cette maison de malheur, mais toutefois, combien même elle avait trouvé à l'étage Shizuru qui semblait accompagner, aucun de ses mouvements pour le moment ne la désignait en danger...

Concentrée sur sa compère, elle en oubliait un instant sa mauvaise situation, ignorant tout simplement ceux qui tentaient son raquette, ça n'allait pas leur plaire...

Son indiscrétion pour l'étage du dessus prenait fin, une main avait rejoint sa joue dans un claquement, une gifle ? Sa vision redevenant normale, elle se laissait progressivement revenir à elle, histoire de réaliser l'action que cette mégère avait osé faire, la vue de l'auteur de l'acte lui faisait monter une certaine colère venant des tripes. La Hyuga avait une furieuse envie de se rendre, mais cela serait hors de tous ses principes, puisqu'ils l'avaient remise sur ses pieds, elle comptait bien rester bien droite. Frottant sa joue douloureuse, la demoiselle demandait tout de même ce qui avait justifié pareil acte. Un rire général, voilà tout ce que sa question faisait ressortir...

Eh bien, cela les faisait rire, la Hyuga pas vraiment pour dire vrai, puis toute cette petite assemblée était quelque peu gênante pour garder un oeil sur Shizuru... Aussi, leur demandait-elle gentiment...

_ « Je ne suis là pour rien de tout cela, j'attends simplement mon amie, ignorons-nous ... » Comme-ci cela pouvait être aussi simple...

_ « Elle a le sens de l'humour la petite ! » Grognait un homme à l'allure louche en fond de salle, quelques bruits de pas et l'ours, voilà bien le mot qui lui correspondait le mieux, se trouvait dans la faible lumière de la pièce en tenu d'Adam... « Envoyez moi me la un peu par ici ! » Et c'est elle qui avait le sens de l'humour ?

_ « Sans faç.. » Malgré son semblant désaccord, les voilà qui se mettaient à la pousser vers le dit animal de la pièce, c'était tout bonnement hors de question d'arriver à destination...

_ « Viens par là ma jolie ! On va faire connaissance ! »

Combien même il aurait blablater des heures, la Hyuga ne l'aurait pas écouté un instant, son Byakugan revenu perturbé la demoiselle qui avait repris son inspection du sommet de la demeure. La scène qui s'y jouait avait pris une tournure qui ne lui plaisait gère et quand la Konohajins s'intéressait à nouveau à ce qui se passait devant elle, la vision d'horreur la faisait sursauter...

D'affreuses lèvres pulpeuses étaient à quelques millimètres des siennes, trop tard pour qu'elle agisse, le fou avait souillé ces dernières volant ainsi son premier baiser... Grands dieux, ce n'est point ainsi qu'elle avait imaginé, encore moins avec un rat de son espèce, la jeune fille sentait ses larmes montaient tandis qu'une chose visqueuse laissait un goût amère dans sa bouche...

Ses mains s'étaient jointes d'elle-même, tout comme elle avait fait leur série de mouvements en un automatisme, un Hakke Kūshō* avait ciblé le fou ayant commis l'acte insupportable. Dans l'élan de ce coup, l'ours avait été projeté tout le long de la pièce avant d'en traverser un mur au passage... Il faut dire que la Hyuga y avait mis un punch rare dedans. Tout simplement furieuse, elle n'avait plus qu'une envie, tout détruire de ce souvenir affreux, celui aurait dû être tout simplement magique dans les bras chaleureux de Naruto-kun, tel elle avait désiré depuis si longtemps, trop longtemps... Sa colère se couplait alors à sa frustration, les dégâts allaient être considérables...

_ « Heyyyy !! Mais qu'est-ce que tu as fait petite garce ! C'est mon meilleur client ! » Chipotait une donzelle en poussant notre chaton effarouché...

Mauvais choix... Un simple demi-tour sur elle-même, la Hyuga avait attrapé son bras pour l'envoyer rejoindre son dit client en suivant pour cela, le simple mouvement de sa rotation... Sacrée pagaille qui se formait là, les rires étaient remplacés par les cris du chahut général, après tout, après les rires, il y a souvent les larmes il paraît...

*Technique utilisée:

La Hyuga ne croyait pas penser si bien quand elle avait prédis les larmes en suite à leurs rires narquois, à peine un semblant de bagarre avait-il éclaté au rez-de-chaussée, que le toit lui tombait sur la tête. Fort heureusement, elle avait senti les premiers craquements du plafond, à l'aide de quelques sauts, la kunoichi évitait de se faire aplatir du mieux qu'elle le pouvait. Retranchée dans un angle de la pièce, Hinata était aux premières loges pour la scène qui se jouait alors, bien que cette partie du spectacle ne lui était connu du programme. Face à elle, se tenait bien le corps désormais teinté de rouge de la Shizuru qui l'amenait là. Pourtant, la jeune Hyuga eut beau la fixer longtemps, un je ne sais quoi la rendait différente de celle qu'elle avait connu, combien même, quand elle énonçait son prénom, tous doutes s'envolaient, c'était bien là sa mentor.

Cependant, la Kirijins de la veille n'était plus, ce corps ensanglanté, cette voix posée et sûre d'elle, Hinata ne la reconnaissait plus, elle avait un côté effrayant et en même tant envoûtant, étrange sentiment qui était le sien maintenant, la jeune fille était plus curieuse qu'autre chose en ce moment. Ne réalisait-elle peut-être l'enjeu de la scène mortuaire qui était sous ses yeux...

Se relevant tant bien que mal, la Kyuga se dépoussiérait en vitesse, avant de suivre sa dite mentor qui leur conseillait de tirer leur révérence. Ses yeux ne pouvaient bientôt constater la femme gisant au sol, sans dire un mot et ne sachant pas quoi en penser, la Hyuga se retrouvait comme une enfant attrapant la manche de sa mère. Manche d'où le sang s'écoulait par le biais de sa blessure au bras, Shizuru était blessée ? Cependant, tous ces détails devenaient soudain bien futiles, un tel chahut n'allait pas passer inaperçu, pire il allait ameuter du monde et cela était loin d'être bon pour elles. La konohajins avait l'esprit en ébullition, tandis qu'elles s'éloignaient de là, laissant à leurs sorts, les quelques victimes de leur passage. Non loin de là, autour de la mère forêt qui avait bercé leur rencontre, la Hyuga se stoppait net, qu'importe qu'elles soient suivies ou non, il lui fallait des réponses.

_ « Shizu... Cette femme au sol, était-elle ta mère ?... » Quelle importance cela pouvait-elle avoir ? Beaucoup, entre l'amour et la haine, il a bien souvent qu'un pas, cependant, Hinata craignait cette tournure qui s'était fait.

Pensive, la jeune fille entamait un bandage sommaire de la plaie de sa compère à l'aide de bande de lin qui entouraient son poignet à la base. Une étrange aura entourée la femme en face d'elle, elle était comme quelqu'un d'autre sous les traits et dans l'enveloppe de la Shizuru qu'elle avait rencontré. Le dernier noeud fini, Hinata laissait son regard se plongeait dans celui de sa « patiente », elle ne reconnaissait pas la lueur de sa mentor dans ce dernier, cette étincelle qui lui avait fait pousser des ailes et un élan de courage. Plein de noirceur dans cette porte de l'âme là, car oui, on disait bien que les yeux étaient les portes de cette dernière, malgré tout, une petite voix lui dictait qu'elle n'était pas trompée, cette femme aussi froide soit-elle devenue, était la kirijins. Perplexe, la kunoichi repensait à leur conversation de la veille, était elle cette présente dans son être dont elle lui avait parlé ? Cet état second ?

_ « Vous n'êtes pas vraiment Shizuru n'est-ce pas ou vous l'êtes sans vraiment l'être... »

Maladroitement comme toujours, elle s'était exprimée avec ces mots, se surprenant elle-même de ne pas se sentir mal à l'aise ou en danger après avoir vu la dite présence en action. Derrière elle, il n'était laissé que le néant... Shizuru était définitivement pleines de mystères, l'intérêt de la Hyuga pour elle ne faisait que croire de découverte en découverte... C'était inexplicable.

Hors norme, c'était bien ainsi que l'on pouvait qualifier ce moment, tout avait été si vite qu'Hinata n'avait rien compris, mais peut-être au fond, n'y avait-il simplement rien à comprendre, le savoir absolu n'est pas toujours bon à prendre. Et dans cette suite qui se voulait à cent à l'heure, pas le temps de souffler, sa simple phrase avait déclenché une réaction de la part de cette semi-Shizuru qui confirmait l'instinct de la Hyuga. Dans sa précipitation, elle expliquait vaguement des faits en guise de réponse, poussant sa réflexion jusqu'au retour de sa compère, prédisant l'état dans lequel elles se retrouveraient. Perdue dans cette vague d'informations, l'esprit d'Hinata ne se tentait qu'à retenir ce qui lui paraissait important, ne pas la laisser s'enfuir, non ne pas la perdre plutôt.

Tandis que l'étreinte ferme sur ses épaules se dissipait, la demoiselle semblait voir cette lueur dans le regard qui la fixait s'adoucir, il n'avait plus le même éclat, plus la même rage, on l'aurait assailli par la peine, les larmes auraient pu le gagner sans peine. Cette expression de terreur laissait la konohajins sans voix, trop peu expérimenté pour ce genre de situation, elle ne trouvait pas ce qu'elle devait dire ou faire. Shizuru comme prédis la repoussait, avec pour seule idée, s'enfuir loin d'elle et de ce lieu maudis, loin d'eux qui portaient encore l'odeur et la marque horrible de son cauchemars. La jeune fille lui tendait la main, alors que son aînée se mettait à courir, exigeant que l'on ne la regarde pas, elle la fixait s'éloigner, mais non pas avec l'idée de la laisser lui fausser compagnie, bien sûr que non...

Si elle ne savait pas quoi lui dire, que faire, autant la laisser prendre de la distance avec ce lieu, la Hyuga avait souvent ce besoin de courir sans s'arrêter pour alléger son coeur, peut-être en était-il de même pour sa compère. Alors, elle la suivait ni de trop près, ni de trop loin, suivant sa course folle et quand elles étaient assez loin de ce mauvais rêve, sa cadette patientait jusqu'au moment ou son aînée décidait de se stopper, quand cela fut enfin fait, à petits pas elle se rapprochait d'elle pour poser sa main sur son épaule avant que l'avancement de son corps ne met les deux visages côte à côte. Comme Shizuru l'avait demandé, Hinata ne la regardait point fixant l'horizon un court instant, le temps de quelques mots...

_ « Sempai, tu es libre de ton démon maintenant... C'est tout ce qui compte...» Sur cette simple phrase, elle agrippait à nouveau ce bras comme une enfant, pour des deux siens, le serrait contre son corps, il n'était pas question de la laisser partir, pas question qu'elle la laisse.

Comment pouvait-elle juger quelque chose qu'elle ne connaissait pas, seuls les murmures de cet être mystique raisonnaient dans sa tête, la Hyuga ne voulait tout simplement pas la perdre, pas laisser encore Dame Destin se jouait d'elle en lui offrant un trésor pour le lui reprendre le lendemain. C'était hors de question. Laissant glisser sa tête pour croiser le regard de sa mentor, elle lui susurrait alors le fond de sa pensée...

_ « On doit rester ensemble Shizuru, c'est même toi qui m'a dit de ne pas te laisser, Konoha est tout près, le temps de l'atteindre il fera nuit. Laisse-moi te rendre la pareille, tu as besoin de repos. »

Mais que racontait-elle là, comme-ci c'était si simple que cela, mais que faire ? Laisser Shizuru à son sort espérant qu'elle est encore la force de se relever comme elle avait toujours fait, n'était-il pas temps finalement que quelqu'un prend soind'elle. La raison la plus évidente était encore une part d'égoïsme de la Huyga qui refusait de la quitter, trop bien en sa présence. Elle aurait pu rester là des jours si Shizuru ne se décidait pas de bouger ou bien tout simplement imposer la présence de son invitée si elle était tentée. Seulement le temps n'était vraiment approprié à la rêverie, si certes la folle course les avaient éloignées du danger, elles n'en étaient pas totalement sorties pour autant, il était facile de remonter leurs traces tant elles avaient été négligentes. Alors que faire ? Lui forcer la main ou lui laisser le choix espérant qu'il soit bon...