[FB] De nouvelles ambitions (Pv)

Les temps s'annonçaient difficiles, non pas pour moi, mais plutôt pour ceux s'opposant aux idéaux de la lune rouge, mes idéaux. J'avais toujours su que le mauvais karma s'abattrait sur cette terre et bientôt mes prédictions deviendraient véridiques, car nul n'échapperait à mon courroux dévastateur. Sans aucun doute, le monde devait payer pour son insuffisance, pour son ignorance et surtout pour sa fausseté. Mensonge, traitrise, guerre et haine. Voici votre véritable visage et également le mien. Affirmez-le ! L'univers n'était-elle que la partie ingrate de la chair d'un fruit d'où l'arbre prenait source dans une marée d'illusion ? Les ninjas ainsi que l'humanité baignaient-ils dans un genjutsu éternel ? Si ce n'était pas actuellement le cas, ça le serait dans le futur. Oh oui ! L'aboutissement de nos plans, mes plans, les plongerait tous dans un tsukiyomi infini. À un endroit là où l'espoir et les rêves n'existeraient plus afin de laisser place à un semblant de paix. J'y songeais de jour en jour à ce plan. En valait-il réellement la peine ? Étais-je vraiment fait pour cela, la paix, moi, Uchiha Madara, l'éternel guerrier constamment en quête de pouvoirs et de haines ? Même en étant à la tête de si gros objectifs, de si gros accomplissements, je doutais encore de la pertinence de cet acte.

Des idées parmi tant d'autres... Foutaise ! Une illusion interminable ? N'importe quoi ! Pour dire vrai, l'art du genjutsu n'avait jamais été mon domaine de prédilection comparativement à d'autres membres de mon clan excellant dans cette maîtrise piteuse. En effet, je trouvais cela bien trop bas de plonger quelqu'un dans une autre dimension afin de le soumettre à mes désirs sans que cette personne ne puisse riposter. Je ne camouflais pas le fait que les illusions se montraient trop douces, trop tendres. En effet, la souffrance éprouvée par la cible ne s'exhibait pas avec authenticité sur son enveloppe corporelle. Non, je préférais largement le contact direct et physique. Aucun plaisir n'égalait celui de détruire son adversaire en fouillant dans les profondeurs de ses entrailles, broyer, puis écraser ses ossements pour ensuite le vider de son sang jusqu'à la dernière petite goutte, n'est-ce pas ? Au moins de cette manière, notre ennemi avait l'occasion de souffrir et de maudire chacune des secondes lui passant sous les yeux, de lui faire regretter et abhorrer sa puérile existence. Parfois, il m'arrivait de réfléchir sérieusement à mes ambitions. Qu'en serait-il de moi, mais aussi de ma Nëssa, si l'être humain en advenait à se métamorphoser en une sorte de légume ? En quoi consisteraient mes petits plaisirs malsains me faisant proprement apprécier la vie ? D'un côté, je l'admets, je suis relativement mal placé pour parler de la vie, puisque je suis moi-même « mort » . Voilà quelque chose d'assez ironique...

Perdu dans les obscurs songes de ma pensée, je parcourais docilement cette forêt du pays de l'eau. En quoi s'expliquait ma présence en ces lieux totalement inintéressants ? Sincèrement, je crois que vous en savez tous la ou les causes. Je désirais clairement retrouver une personne importante à mon coeur. Mais bon Dieu que le monde était vaste ! Par quoi commencer ? Par quoi chercher ? Ma mort datait d'un minimum d'une dizaine de décennies. Du moins, c'était ça que je croyais. Lorsque son âme rejoint les enfers, y compter les années s'avérait être une action radicalement difficile. Pauvre de moi. Un shinobi légendaire de ma trempe, réduit à se plier à des choses aussi simples. Parfois, il m'arrivait de regretter d'être un humain. On avait beau tous les cacher, mais les sentiments nous rattrapaient à un moment ou l'autre. L'amour, la tristesse ou la haine. Toutefois, je ne devais pas cacher le fait que, s'ils étaient utilisés avec sagesse et modération, les émotions pouvaient se montrer comme étant des armes ainsi qu'une source de puissance extrêmement dévastatrice.

Le chant des oiseaux, la glissade nonchalante des feuilles qui tombaient des arbres, les rayons du soleil partiellement camouflés par les multiples branchages de cette forêt bien luxuriante et la douce brise du vent s'affairant dans ma longue crinière ébène... Mort ? Étais-je réellement mort ? À vrai dire, je me sentais surtout vivant. Je renaissais en me transformant en quelque chose de beaucoup plus puissant et colossal. Ma nouvelle vie ne faisait qu'à peine débuter et je souhaitais en profiter au maximum de mes moyens. Une entière liberté, un corps immortel ainsi qu'une réserve de chakra infini. Oh oui ! Le voici ! Uchiha Madara, la perfection incarnée, le véritable visage de la Puissance, l'homme ne possédant aucune faiblesse et aucun angle mort. Me vaincre ? M'atteindre ? Quel manque cruel de raffinement.

Profitant de cet instant de tranquillité, j'en profitai pour me stopper sur la branche d'un arbre. Mes pupilles animées d'un eien no mangekyou sharingan fixèrent le paisible courant d'un ruisseau situé à plusieurs mètres de mon tronc. J'étais loin de soupçonner qu'un mystérieux individu sortit de nulle part allait perturber ce moment si « précieux » .

« Uchiha Madara »

« Douce haine qui consume lentement les âmes, qui nourrit lentement un pouvoir destiné à détruire. Voit, voit ce que tu as fait, les dégâts que tu causes, détruisant sournoisement l'âme de ce jeune homme à jamais perdu dans les abysses. Le plongeant au plus profond de ta noirceur, le privant à jamais de la chose appelé bonheur. »


Amatera Hatoma, ce nom ne signifiait rien, mais bientôt le jeune homme avait l'ambition d'en faire un nom craint, un nom inspirant la mort, la souffrance. Lui qui n'avait connu que ça, depuis que son père était mort « en mission », depuis qu'il avait hérité d'un clan anéanti, d'un clan haït. Voici ce que le monde avait fait de lui, un déchet de la société, craint de par ses pouvoirs. Ce monde, dirigé par des seigneurs restant derrière leurs bureaux, n'ayant jamais vu le moindre champ de bataille, n'ayant jamais connu la souffrance de se voir enlever ceux que l'on aime, ce monde-là était corrompu. Hatoma avait d'ailleurs entendu parler de l'akatsuki qui essayait de plonger ce monde dans un genjutsu infinie, ainsi toute la corruption, toute la haine, tout disparaîtrais. Ceci était idiot pour le juunin, car même dans un genjutsu les ninjas seraient capables de se faire la guerre. La mort de tous, voici la solution qu'il fallait adopter.


Il se trouvait seul là, dans cette immense forêt, marchant, errant. Hatoma ne savait pas ce qu'il faisait là, ce qu'il espérait trouver dans cet endroit, le hasard ? Peut-être. Ses projets se mettaient en route doucement, dans quelques jours, dès qu'il aurait tué Okasami et Atori il pourra alors déserter et monter un groupe de nunkenin ayant pour but de détruire Kumo. Bien sûr il hésitait, se demanda si lui et ses membres en seraient capables, tout cela dépendra du nombre de participant à la boucherie. Mais pour le moment l'Amatera était sûr de lui, sa puissance avait beaucoup augmenté depuis son arrivée à kumo, même si les missions effectuées était basse. Il le sentait la confiance de la mizukage il ne l'avait pas, du village non plus, essayer de les tournaient contre Kumo serait de la folie, alors bientôt ils les quitteraient.


Une heure, une heure qu'il marchait dans cette forêt, longeant le ruisseau qui la coupait. D'un seul coup il sentit une présence, une force oppressante, comme si quelqu'un l'observait. S'arrêtant se le jeune homme regarda vers sa droite et vit là sur une branche, un homme. L'observant il remarque qu'il était vêtu d'une armure rouge, plus haut des cheveux noirs très long, puis des yeux animé d'un sharingan, puis un bandeau de Konoha. Le kirijin s'arrêta quelque instant, fixa cet homme sans pouvoir bouger et prononça les mots :


Hatoma : Vous êtes... Uchiha, Madara...


Toute l'alliance shinobi connaissait le nom de cet homme et sa sombre histoire. Comme figer devant cet homme le jeune homme lâcha un rictus, la chance de rencontrer un homme tel que lui se faisait rare de nos jours, c'était ce qu'Hatoma cherchait. Alors, il se tourna complètement vers lui, le regarda la haine qu'il avait pour le monde shinobi et prononça les mots suivants :


Hatoma : Rencontrer une légende ne nous arrive pas tous les jours, je connais votre histoire, votre haine je la comprends, je ressens la même. La haine d'un chef de clan à qui on a enlevé tous ses proches. Ce monde nous a toujours rejeté à cause de notre puissance, même si la mienne est insignifiante à coter de celle que l'on vous connaît. Je pense que nous pouvons nous comprendre, c'est pourquoi j'aimerais vous demander une chose, une seule, seriez-vous prêt à détruire le monde ?


Après ces mots le juunin s'arrêta de parler, laissant place au silence, il le savait s'il en avait envie cet homme pourrait le tuer en quelques secondes. C'était à son tour de prendre la parole, d'attaquer, de partir ou de faire ce que bon lui semblait.

Je me trouvais là, debout sur l'une de ces branches d'arbre surplombant les terres verdoyantes de cette forêt. Scrutant l'horizon grâce à mes yeux bénis, je m'abandonnais à mes vieux démons qui vinrent hâtivement me hanter, prendre possession de mon corps réanimé par le macabre jutsu de la réincarnation du monde impure. Doucement, ils me donnèrent des idées noires, vindictes, mais surtout haineuses sur tous les points. Mon état d'esprit laissait quasiment présager qu'il était pratiquement impossible que je me sois rendu compte que j'avais stoppé mon excursion dans les bois, il y a peu. Parfois, il m'arrivait de penser que je me faisais vieux, même si désormais mon corps est totalement immortel face à n'importe quel affrontement physique, mentalement. La nouvelle génération peuplait ce monde comme il se doit. Malheureusement pour eux, je trouvais nos descendants trop... Utopistes. Des rêves impossibles, des idéaux avec aucun sens et une imagination complètement inutile. Ils ne possédaient pas de puissance, soumis à des volontés ainsi qu'à des pouvoirs complètement collants et éphémères. Clairement, ils préféraient utiliser les mots plutôt que de réaliser des actions ayant un impact véritable sur la mappemonde. Bien sûr, j'étais le mieux placé pour savoir cela, car j'en avais personnellement fait l'expérience, jadis, alors que la plupart de ces ignorants-là étaient encore très loin de sucer leur pouce.

En effet, accorder une alliance relativement diplomatique avec le clan Senju de la forêt avait été, sans aucun doute, la PIRE de toutes mes erreurs produites. Bon sang ! Pourquoi m'étais-je lancé dans tout cela ? Ça ne paraissait pas suffisamment évident que ce maudit clan dirigé par leur chef, Hashirama Senju, finirait par inévitablement écraser, tels de misérables insectes, la lignée de l'éventail ? Sérieusement, je me trouvais stupide sur ce coup. Rien que le fais d'y penser me mettait dans une colère noire. Afin de hisser ma famille au sommet, je m'étais livré corps et âme dans cet objectif difficile à atteindre. En récompense, ils me tournèrent le dos ?! Tu parles d'une véritable communauté... Le pire dans toute cette histoire répugnante, c'était que tout le monde me voyait comme un personnage égoïste et manipulateur ne pensant qu'à sa propre puissance, qu'à son intérêt personnel. Néanmoins, à l'époque j'étais prêt à tout pour satisfaire les attentes de mon clan. Forcément, ils me demandèrent de faire la paix avec nos ennemis jurés et nos éternels rivaux. Je me devais d'accepter la trêve que me proposait Hashirama, le futur shodaime hokage. Cette décision fut entièrement contre mon gré. Mon frère cadet m'avait offert ses yeux afin que je puisse continuer la lutte face à nos adversaires. Des sacrifices... Combien d'entre eux sont liés à moi ? La mort de celui-ci avait-elle été vaine ? Encore aujourd'hui, après être décédé d'une cause que je vais taire pour l'instant, puis réincarné par la magie de l'edo tensei, je semblais toujours revenir sur des points identiques. Contre ma volonté, j'étais emprisonné à l'intérieur d'un cercle vicieux dont je représentais le point culminant. Le cercle de la haine et de la souffrance.

Perdu dans mes pensées, ma paisible quiétude fut brusquement interrompue avec une présence. Non familière, mais plutôt étrangère. Une individu que je ne devais certainement pas connaître. D'un côté, c'était tout à fait normal, car mon décès remontait à quelque temps. Combien d'années ou de décennies s'était-il passés ? Inévitablement, je ne me sentais pas chez moi dans ce Nouveau Monde parfaitement inconnu. Cependant, j'espérais que mes anciennes habitudes me reviennent rapidement. Fuir ? Devais-je déguerpir avant que cet étranger me remarque ? Si c'était déjà le cas, quelle réaction aurait-il en voyant le grand Uchiha Madara en vie ? Me reconnaîtrait-il ? Pour dire vrai, j'étais curieux de savoir à quel point ma légende était connue. L'ignorance... La pire des tortures. Madara Uchiha, ignorant ? En voilà des mots qui ne s'accordaient absolument pas.

Dans tous les cas, ça serait stupide de ma part de quitter les lieux. Après tout, avais-je quelque chose à craindre ? Voyons donc ! Je suis le plus puissant des Uchiha. De ce fait, ce sont les autres qui doivent trembler et non l'inverse. Lentement, je laissais échapper un bref soupir avant de tourner mon regard écarlate vers l'inconnu. Mes yeux animés d'un mangekyou sharingan éternel croisèrent les siens pendant un court laps de temps. Par la suite, je pris le temps de la détailler un instant. Visiblement, il semblait être un shinobi, une chevelure rousse... Toutefois, ce qui retint davantage mon attention, c'était le fait qu'il me reconnaisse si aisément et sans démontrer la moindre parcelle de doute. Cependant, la chose la plus intrigante fut son regard. Celui-ci me rappelait brièvement le mien. La recherche de haine et la quête de la puissance. J'en vins à conclure que ce jeune homme suivait une destinée bien sombre, un peu comme la mienne. Son corps dégageait une aura supérieure à la moyenne shinobi, malgré qu'elle soit entièrement insignifiante comparativement à la mienne ou à celle de certaines de mes connaissances et/ou adversaires. Bref, sans se présenter ni donner le moindre signe au sujet de son identité personnelle, il m'exposait sa « compréhension » en mon égard, comme s'il désirait être de mon bord. Décidément, ce gamin avait beaucoup de couilles pour oser s'adresser à moi de cette manière. Voilà quelque chose qui était loin de me déplaire. J'aimais particulièrement ceux me défiant yeux dans les yeux.

Hautaine, ma voix à la fois sombre et curieuse s'éleva dans la forêt. Même si je pouvais l'anéantir à n'importe quel moment, je laissais cet homme mijoter lentement dans la bouilloire. Peut-être pouvait-il m'être utile à quelque chose, qui sait ? Un pion prêt à tout afin d'obtenir, ne serait-ce, qu'une minuscule portion de puissance. En effet, ce monde était surpeuplé de ce genre d'individu amusant.

- Détruire le monde ? Pour qui te prends-tu pour oser m'adresser de telles paroles sans même te présenter ? Quel manque de subtilité ! Je ne sais pas qui tu es et encore moins tes intentions, mais estime-toi heureux d'être encore vivant à l'heure actuelle.

Je ne le lâchais plus du regard. En tout cas, s'il décidait de me provoquer ou de me porter une offensive, j'espérais fortement qu'il soit capable de courir très rapidement afin de sauver sa peau. Presque docilement, j'attendis sa réaction, voire si ce shinobi était assez pertinent pour que j'épargne son existence. Eh puis, qu'est-ce que j'en avais à foutre de tuer quelqu'un ou non ?

« Uchiha Madara »

Amatera Hatoma chef du clan Amatera qui était quelque peu enchifrené, espérait ne pas avoir des météorismes. Mais il n'avait pas le temps de penser à cela, car il se trouvait maintenant devant l'homme le plus puissant n'ayant jamais foulait cette terre après le rikudou sennin, Uchiha Madara. L'aura qu'il dégageait était emplie de haine et de puissance, à tel point que le coeur du juunin battait de plus en plus vite, comment rester de marbre devant un tel monstre ? Ses combats étaient épique, sa vie légendaire, tandis que le kirijin lui n'était que foutriquet à côté de lui. A peine connu à Kumo, à peine connu à Kiri. Il devait essayer de convaincre l'homme aux yeux écarlates de le rejoindre, il devait le convaincre de le laisser en vie, car si l'envie lui en venait l'Uchiha n'aurait aucun mal à le tuer. Alors que ses paroles venaient de retentir l'Amatera se tut pour entendre la réponse de l'homme qui s'emblai comme exaspérait par une chose, alors sans plus entendre ses mots se firent entendre :



Uchiha Madara : Détruire le monde ? Pour qui te prends-tu pour oser m'adresser de telles paroles sans même te présenter ? Quel manque de subtilité ! Je ne sais pas qui tu es et encore moins tes intentions, mais estime-toi heureux d'être encore vivant à l'heure actuelle.



Il est vrai que le juunin s'était montré impolie en abordant ainsi une personne telle que lui, un chef de clan aussi important que l'Uchiha devait avoir l'habitude du respect et de toutes ces courbettes idiotes que devait lui faire tout ce beau monde. Malheureusement ce n'était pas dans l'habitude d'Hatoma lui qui n'était pas jaculatoire, malgré tout il décida de se présentait, enfin il n'avait pas trop le choix après tout :



Hatoma : Il est vrai que j'ai bien impolie en vous abordant de la sorte, vous voulez que je me présente ? Je suis Amatera Hatoma, chef du clan Amatera décimé par Kumo, nunkenin de Kumo, futur déserteur de Kiri et futur destructeur de Kumo. Mes intentions ? Détruire Kumo, détruire ce monde impur obnubilé par les combats. Vous rencontrez est une aubaine pour moi, pourquoi ne pas vous joindre à moi ? Pourquoi ne pas aider mon groupe à détruire Kumo, vous aurez Hachibi la chose que vous recherchez. Je n'ai rien de plus à vous offrir sauf moi, une fois Kumo détruit vous pourrez faire ce que vous voulez de moi, me tuer, me laisser être le réceptacle de votre haine, m'utiliser pour détruire Konoha tout ce que vous voulez.



Hatoma se devait d'aller vite le temps avant sa désertion lui était compter, ses ennemies commencer à savoir où il se trouvait, sa haine était assez grande pour détruire kumo avec l'aide dont il bénéficié déjà. Comment allait réagir cet homme face aux paroles du chef des Amatera ? Bientôt il allait le savoir. A cet instant il ne pouvait s'empêcher de penser à son passé, à son ex Atori, jeune femme nullipare...

Des plans, des objectifs pour l’avenir. J’en envisageais trop, beaucoup trop. Uchiha Madara était supposément décédé. Malgré cela, il continuait toujours à hanter le monde et à semer la terreur ainsi que la haine dans le cœur des shinobis. De ce fait totalement inévitable, il ne trépasserait jamais, il ne disparaitrait jamais de cette maudite terre. JE serais présent pour le reste de l’éternité, pour le meilleur et pour le pire. La mort elle-même s’était prosternée devant ma domination divine et elle ne pouvait qu’être victime de ma simple volonté. Elle n'avait été qu'une expérience parmi tant d'autres. Désormais, le temps de passer à de nouvelles expérimentations sonnait à la porte d'entrée et je me devais d'accueillir cette série d'événements comme bon me semblait en y ajoutant mon ingrédient miracle: la haine. Était-ce le début d’une quête naissante qui s’envisageait pour le déroulement de mon existence ? Avant ma ‘mort’, j’avais prévu quelques objectifs à accomplir lorsque je reviendrais fouler ces terres. Pourtant, je m’apercevais, finalement, que les choses n’étaient plus comme jadis. Les guerriers de la nouvelle génération me semblaient si… faibles et désemparés. J’avais la vive impression que personne ne leur avait enseigné les bonnes valeurs : les valeurs de la victoire ainsi que de l’honneur. Sans cesse, ils plongeaient dans l’ignorance la plus totale. Le seul fait d’y songer faisait hautement monter mes sens. Maintenant, c’était clair… Ces pauvres brebis-là, oui, elles avaient sérieusement besoin d’un maître, d’un guide pouvant les guider vers le doux chemin de la rédemption. Devrais-je me métamorphoser en leur Dieu et prendre ce fardeau sous mon aile ? Cette idée me fit légèrement sourire, car dominer le monde et être reconnu de tous avait toujours été mon saint ultimatum. Drôle de voir qu’en ce moment actuel, toutes les portes paraissaient se soumettre à moi, alors que ma tête naviguait dans un autre univers… Je visais tout simplement autre chose, pour l’instant.

Hâtivement, je revins à la réalité. Certes, mes projets de conquête du monde s’avéraient bien réels, mais je ne devais pas oublier certaines choses importantes, comme Nëssa qui me manquait cruellement et Obito Uchiha qui s’occupait fidèlement de mes plans pendant mon absence. D’ailleurs, je ne savais pas si sa volonté de suivre le plan œil de la lune à la lettre était aussi forte qu’avant. Disons que ça me laissait sur le doute. Après tout, la mentalité des hommes est apte à se modifier avec le temps, la mienne incluse dans le ta. J’étais un homme très froid et assez hautain qui ne pensait qu’à se battre afin de bénéficier d’une quelconque gloire – ce que je suis encore aujourd’hui - . Mais avec le temps, j’ai appris à aimer passionnément une femme, rien qu’elle. Je crois aussi que lui donner le sublime privilège de mon amour m’a rendu plus puissant, plus résistant face aux obstacles – bien qu’insignifiants – se dressant devant ma personne. Pour moi, il s’agissait encore d’un sujet tabou que je ne dévoilais absolument pas. Je ne désirais pas que ma chérie soit en danger à cause de cela ou bien que ça nuise à notre intimité. Je ne voulais pas qu’elle subisse des blessures ni du mal, je ne souhaitais pas qu’elle soit impliquée dans mes plans, parce qu’elle risquerait de souffrir. Non, elle méritait seulement d’être chérie et aimée. Encore là, je doutais encore de mes capacités à mener à bien ce devoir me tenant à cœur. J’étais décédé et je l’avais laissé toute seule, elle qui avait tant besoin de ma présence. Quel con je suis ! Comment allais-je faire pour me rattraper auprès d’elle ? Pour sûr, je la désirais plus que tout, mais voulait-elle encore de moi dans sa vie ? Souhaiterait-elle tourner la page, histoire de m’oublier à jamais et me faire payer chèrement toute la tristesse dont elle avait été victime suite à ma mort ? Ressentirait-elle de la haine à mon égard ? La préparation d’un plan pour nos retrouvailles semblait être inévitable.

Il n’y avait que cela dans mon esprit. Surtout, je ne devais pas perdre de temps et je savais que chaque seconde comptait au sein de mon horaire. Cependant, ce petit roux devant moi me donnait la vague impression que je perdais royalement mon temps. Détruire Kumo ? Qu’est-ce que j’y gagnerais ? À quoi bon pouvait me servir ce shinobi ? Je n’avais aucune idée de sa puissance et sa tête ne me disait rien de bon pour le moment. D’un côté, ça serait relativement suffisant de quitter ainsi en lui répondant par un dialogue bâclé, ma réputation en prendrait peut-être un coup de sang.

- Uchiha Madara n’a pas besoin de l’aide d’un parfait inconnu et il n’en épaulera pas un ! Dégage avant que j’en finisse avec ta puérile existence !

Mon parler était franc, direct et autoritaire. Je ne démontrais aucune émotion positive, rien de bien agréable pour ce jeune homme. En fait, tout ça avait un but. Je voulais tester ses réactions, je désirais voir si la peur s’animait dans ses yeux ou non, savoir si vraiment il était digne d’intérêt comme il venait de le prétendre devant mon être. Oui, je suis Uchiha Madara et je peux tout me permettre. Torturer une pauvre âme faible selon mes envies ou redonner du piquant à quelque chose de déjà croustillant, voilà par quoi je menais ce monde et personne n’y pouvait de quoi…

« Uchiha Madara »

La vie, un long fleuve où nous flottons jusqu'à atteindre sa fin. Certain se laisser couler sans bouger, d'autre se débattre, cherchant désespérément une échappatoire. L'homme se trouvant devant Hatoma avait apparemment trouvé une échappatoire, cet homme censé être mort il y a bien longtemps. Sa légende était immense, ses pouvoirs décrit comme divin. C'est la première fois que le juunin n'avait pas envie de sauter sur son adversaire pour le tuer, il respectait cette légende. L'idée d'avoir son aide traversa vaguement l'esprit du jeune homme, bien sûr c'est avec tout son franc parlé qu'il lui demanda, même si ses chances étaient très proches de zéro. D'ailleurs la réponse de l'Uchiha ne se fit pas attendre :


Madara : Uchiha Madara n'a pas besoin de l'aide d'un parfait inconnu et il n'en épaulera pas un ! Dégage avant que j'en finisse avec ta puérile existence !


Ses mots étaient précis et cru, la force retentissait même dans sa voix. Ne sachant pas comment réagir sur le coup le kirijin recula d'un pas, avait-il peur ? Sûrement. Comment ne pas avoir peur d'une personne telle que Madara ? Qui oseraient se montrer devant lui et prétendre ne pas avoir peur ? Personne sur cette maudite terre. La peur n'est pas mauvaise, c'est elle qui vous indique vos limites et cet homme était bien au-dessus des limites de L'Amatera. Ce dernier se demanda que faire ? Fuir ? Impensable c'était Amatera Hatoma et il tenait la vengeance de son clan devant lui. Le combattre ? Ce qui allait se passer à quatre-vingt-dix pourcent des cas. Essayer de parler à Madara ? Écouterait-il seulement ? Après tout le juunin s'était présenté devant lui parlant de ses plans, lui demandant son aide sans jamais lui montrer qu'il était capable d'accomplir tout ce qu'il avait dit.


Bien sûr il ressentait de la peur, il ne voulait pas mourir avant d'avoir détruit Kumo, avant d'avoir fait payer tous ces enfoirés. Le temps de réfléchir était fini, le juunin leva ses yeux et les plantas dans ceux de cette légende. Le regard du chef des Amatera était froid, sombre, haineux comme à son habitude. Composant des mudras il cita les mots suivants :


Hatoma : Fuir ? Si je faisais cela pourrais-je me montrer digne de venger mon clan ? Serais-je seulement digne de tout ce que je vous ai dit ? Serais-je digne de me trouver face à vous ? Je ne pense pas, vous voulez me tuer ? Très bien approcher, j'espère juste que vous détruirait Kumo après m'avoir ôté la vie.


Puis il posa sa main sur le sol et cita les mots : Kyuchose No Jutsu - Ancient's Guardian. A la prononciation de ces mots le chat le plus puissant d'Hatoma apparût. Pendant ce temps le juunin composa de nouveau mudra et cita les mots : Neton - Sonicboom. Une lamelle de son s'approcha à grande vitesse du maître des Uchiha, pendant que le chat lui avait pour ordre d'attendre de voir ce qu'il faisait pour l'attaquer. S'il sauté le chat l'attaquerait en vol, s'il ne bougeait pas le chat l'attaquerait quand même avec sa technique : Amatera Gōriki Senpū.


Seulement cinq mètres les séparaient. La tension était palpable, toute sa vie Amatera Hatoma avait rêvé de se battre contre un adversaire comme lui, espérant que ce ne soit pas son dernier combat.

Mes puissantes pupilles illuminées d'un mangekyou sharingan éternel ne quittaient plus le corps de mon interlocuteur. D'ailleurs, les yeux de celui-ci se fichèrent dans les miens, à ma grande surprise. D'emblée, un sourire narquois se dessina sur mes lèvres. Amatera Hatoma... Était-il si suicidaire à ce point ? N’avait-il aucune considération pour son existence ou recherchait-il uniquement des sensations qui le dépassaient au-delà de son imagination ? Voilà un jeune petit insolent ayant besoin qu'on lui enseigne certaines choses primordiales. Quel imbécile fallait-il être pour tomber si aisément dans un piège aussi puéril? Voyons donc ! Première leçon : on ne fixe pas un détenteur de l'oeil copieur droit dans les yeux, car les conséquences ne pouvaient en être que monstrueuse.

Un maître, son cas nécessitait un maître pour lui faire prendre correctement conscience de ses actions dangereuses. Il agissait comme un enfant gâté tout cru, un gamin n'ayant jamais connu la véritable souffrance ni sombré dans les du désespoir ou approché la mort de manière répétitive. Pour être honnête, j'en avais presque pitié de lui et il me rappelait presque moi lorsque je n'étais qu'un jeune bambin encore trop faible et idéaliste. Néanmoins, j'étais loin d'appréhender à le laisser filer entre mes doigts sans le punir à la loyale. Du moins... Si l'on pouvait interpeller mes futures actions de cette façon, j'en serais presque ravi. Cependant, je n'avais pas réellement le temps ni l'envie de m'attarder sur son cas quasiment désespéré ou bien m'occuper de sa petite personne en lui bavassant la morale comme un ainé ce le devait inéluctablement afin de corriger un plus jeune. Il osait se présenter devant Uchiha Madara en sortant des explications ainsi que des excuses soi-disant enfantines tout en usant d'une preuve d'irrespect trop évidente ?! Il voulait que je l'aide à mener à bien ses projets personnels, sans même me prouver quoi que ce soit de viable ? Bon sang ! Depuis quand la légende que je suis était considérée comme un bon samaritain ? Madara Uchiha, le membre du clan de l'éventail le plus puissant de l'histoire, ne représentait-il pas l'image de la noirceur et de la haine dans son ultime apogée ? Certes, j'étais un homme amoureux et il m'arrivait de temps en temps de me livrer à de tendres moments de douceur et d'intimité avec ma chère compagne. Toutefois, ça s'arrêtait là, sans dépasser les lignes inextirpables. Rien ni personne ne méritait mon amour ou mon aide, sauf elle. Bordel ! Cessez de rêvasser et réveillez-vous ! Ouvrez les deux yeux bien grands et contemplez l'aube de ce monde mourant. N'est-ce pas magnifique, magnifique de scruter dans les premières loges le paroxysme de la fin des temps ?

De toute évidence, il n'avait clairement pas le choix de se plier à mes exigences. J'étais l'être ultime, rien ne m'égalait et rien ne me stopperait. Abruti, pourquoi me fixait-il dans le blanc des yeux ? Souhaitait-il tester ses limites au risque de sa propre vie ? Décidément, cette planète était bel et bien surpeuplée d'individus stupides auxquels je n'éprouvais aucune trace de respect imminent. Alors que je me décidais à lui faire chèrement payer son affront irréfléchi, je constatai brièvement qu'il paraissait déterminé à engager l'offensive. Bêtement et surtout en ayant croisé mes pupilles sanguinaires. Sans hésiter, il se jetait tout droit dans la gueule de l'apocalypse.

En effet, lorsque l'on contemple le dojutsu divin d'un Uchiha, il est totalement impossible de savoir si les événements que l'on vit sont réalistes ou tout simplement le vil fruit d'un genjutsu. Les utilisateurs de la pupille maudite étaient particulièrement reconnus comme étant cruels et capables de faire vivre toute une gamme de choses différentes à leur cible. Pour sûr, mon fidèle instinct me chuchotait préventivement à l'oreille que cet inconnu n'allait pas être épargné du châtiment spécialement réservé à son insu.

Les bras naturellement croisés et mon air moqueur toujours aussi bien imprégné sur mon si beau visage, j'étais en train de m'amuser royalement sur sa pathétique situation. Finalement, j'avais un peu tort, puisque cette rencontre à l'improviste me divertissait considérablement et elle me changeait les idées de place, pour l'instant. Le jeune homme vivait certainement toute une série d'émotions et d'actions à l'intérieur de mon illusion parfaite. Je me demandais même quand est-ce qu'il se réveillerait, parce que ça faisait déjà quelques minutes qu'il demeurait paralysé là, sur pied. Il ne bougeait plus, complètement surpassé par un simple et minuscule créer par mon oeil. Sérieusement, l'envie d'exploser de rire me m'éprenait de plus en plus, mais je devais me contenir quelque peu. Après tout, je ne désirais pas passer pour un joyeux rigoleur qui se foutait de la gueule de n'importe qui. J'éprouvais quand même du respect pour certaines choses.

Mes divines pupilles observaient l'homme à la chevelure rousse immobilisé, impuissant, pétrifié et entièrement soumis à mon jugement. Malheureusement pour lui, il resterait coincé à cette position jusqu'à tant que j'en déclare le contraire ou bien qu'il subisse des dégâts considérables de ma part... Et si je cramais un peu le paysage ? Et si je carbonisais cette putain de forêt à mon image ? Je ne doutais pas une seule seconde qu'elle risquait d'être considérablement plus jolie une fois en centre. N'envisageant pas les conséquences de mes actes ni les avantages, je concentrai une masse de chakra à l'intérieur de mes poumons, puis je propulsai un immense brasier dévastateur en direction de mon « adversaire ». S'il se le prenait de plein fouet, nul doute qu'il ne s'en sortirait pas indemne. En effet, il sera gravement blessé par ma technique infernale, voire mort. Pauvre de lui, cette offensive surprise ne lui ouvrait aucune futile faille et ne pardonnait pas son arrogance.

Mon regard froid et hautain scrutait les environs qui commençaient à s'embrasser. Désormais, les lieux ressemblaient grandement à un enfer terrestre et je trouvais que c'était parfait ainsi. Cette ambiance de destruction me convenait amplement. Bientôt, j'allais quitter les bois, puisque mon arbre rendait l'âme doucement, à moins que Amatera Hatoma ait résisté à ma brutalité et qu'il possède encore la force de dire un mot. Si c'était le cas, j'espérais que sa leçon numéro un soit apprise.

- Tu veux jouer encore, gamin ?

« Uchiha Madara »

Les bras croisés et conservant toujours cette inébranlable attitude hautaine, je contemplais d’un regard quelque peu amusé la scène. Toute cette histoire m’était complètement ridicule, j’en avais absolument rien à foutre des problèmes personnels de ce triste insecte. Ce théâtre amer ne valait même pas un roman à trois sous. Certes, on racontait communément que le ridicule n’ôtait pas la vie. Néanmoins, ce n’était pas le cas avec moi. Oh que non, Uchiha Madara se proclamait toujours comme une exception à la règle. Plus puissant, plus dominant, plus charismatique et plus intelligent que les autres de cet univers, je représentais à la perfection l’image d’un Dieu capable de remodeler ce monde infernal. Que ça plaise ou non, je m’en contrefichais. Ceux se dressant sur ma route déjà tracée se réservaient une mort atroce. Mon but n’était pas d’anéantir tout le monde, non loin de là. Je voulais tout simplement rendre ces terres meilleures. Elles avaient besoin d’un roi, un Dieu meilleur que les autres pour les guider vers la rédemption. Moi, fou ? Pas du tout, je voyais seulement plus loin. Dieu n’était-il pas stupide d’avoir créé l’être humain, une sorte de singe ne pensant qu’à s’autodétruire ? Pour sûr, je n’avais pas égaré ma sagesse d’antan.

Pauvre petite chose inculte… Posé droit debout sur la branche de mon arbre, je le fixais, je ne le quittais pas du regard une seule minuscule seconde. Vu de haut, il ressemblait vraiment à un vulgaire rongeur aux poils hérissés en apercevant son prédateur. Cela me fit presque rire, du moins, ce n’était pas l’envie qui me manquait actuellement. Cependant, je me retins lorsque je le vis sortir de l’eau dans un état pitoyable. Rhooo, est-ce que j’avais tapé trop fort ? Est-ce qu’il avait de gros bobos ? J’eus un sourire narquois en le voyant dans une telle situation. Dans ma tête, je n’étais absolument pas sérieux, je jouais avec lui et il n’était rien d’autre qu’un simple bouffon à mes yeux. Le vassal du Grand Roi Madara, pas mal, pas mal… Décidément, ce jeune homme ne se laissait pas impressionner facilement, même si ce n’était pas mon but de lui faire voir les étoiles. Je demeurais perplexe en écoutant ses modestes paroles. Pour moi, elles sonnaient beaucoup trop faussement. C’était clairement incrédule venant de la part d’un shinobi d’aussi bas étage. Toutefois, sa ténacité était assez admirable, je n’avais rien à rajouter sur sa combativité, malgré que toutes ses brèves tentatives soient vouées à l’échec face au monstre que je suis.

- Malheureusement, la différence de niveau entre toi et moi est trop grande pour que tu puisses m’affecter avec de si faibles mots. C’est un fait.

Je ne le manquais pas, j'étais le chasseur et lui la victime, le misérable gibier inoffensif. Il tentait de paraitre hautain et essayait de me déstabiliser grâce à de puériles paroles. Néanmoins, il me faisait plutôt penser à une lamentable bestiole emprisonnée dans une cage. Nom de Dieu, avait-il oublié qui je suis ? Avait-il oublié Uchiha Madara, la grande légende à l'épreuve de tout ? Dans ma vie, on m'avait dévoilé des choses cent fois pires que cela. C'était même très évident que ce serait complètement sans effet. Bref, ses projets ne m'intéressaient pas.

La destruction du village caché de la foudre... C'était bien trop bas pour moi, trop faible et pas suffisamment global ! Ne comprenait-il pas que si je le voulais, je pourrais raser totalement les cinq grandes nations de la carte, d'un simple petit claquement de doigts? À vrai dire, tout ce que je désirais, c'était de sauver ce monde de la démence ainsi que du pêché. Oui, je suis un Dieu, votre nouveau Dieu. En voilà un, un projet digne du seigneur des Uchiha.

Le moment ne s'adonnait pas à la rêverie, et je m'en rendais compte, puisque j'avais une petite merde surexcitée à dompter. Je la vis même foncer en ma direction, tant bien que mal. Moi qui voulais tant partir d'ici le plus rapidement possible, bah non. Les gens avaient le don de gâcher ma joie. Malheureusement pour le jeune homme, le temps du jeu venait de prendre fin, parce que j'en avais décidé ainsi. Non tant pis, il ne me restait plus beaucoup d'alternatives. J'allais devoir lui briser tous les os du corps. D'un coup de maître, mes pupilles copieuses anticipèrent tous ses mouvements, je lisais à l'intérieur de ses faits et gestes comme s'il ne s'agissait que d'un banal livre, puis vint la fin des péripéties. Avant même qu'il ne m'atteigne du haut de ma fidèle branche, un bras géant se matérialisa et empoigna le Kirijin telle une vulgaire poupée Vitesse, puissance, dureté et cruauté, voici les mots exacts décrivant ce que j'allais faire subir à cet avorton. Pris au piège, il ne restait plus qu'à l'achever.

- Tu te précipites trop, chien enragé !

D'un coup de sang, la poigne de Susano'o fit davantage pression sur son corps frêle, je broyais littéralement ses os, les écrasais et les fracturant de toute part. Ne semblant plus bouger, je le laissai tomber au sol. Je savais qu'il n'était pas encore décédé et qu'il avait une chance de survivre, aussi minuscule soit-elle. Le plus drôle dans tout ça, c'était que je l'avais détruit sans bouger. J'adorais anéantir tous les efforts de mes adversaires en ne cillant pas d'un cheveu. Scrutant pendant quelques instants sa dépouille ensanglantée et inanimée, je décidais finalement de quitter les lieux, le laissant à son sort...

« Uchiha Madara »