Sujet: Devoir, ou vengeance ? [PV Mitsuki, Sasuke, Karin] Mer 19 Sep - 17:37
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Lentement, notre feu de camp commençait à s’éteindre, les braises rougeoyantes peu à peu dispersées dans l’air salvateur. La flamme perdait de son éclat, au même titre que je commençais à fatiguer peu à peu. J’enviais un peu la Junin de Kiri qui m’accompagnait mais je n’avais pas à me plaindre, j’avais pris le premier tour de garde. L’idée n’était pas de se faire agresser en pleine nuit, pas avec ce que nous transportions. D’autant que le pays des rivières me rappelait quelques souvenirs un peu désagréables… un combat avec un certain Nindaime Tsuchikage fraichement sorti de sa tombe. Comparativement à ce jour-là, notre situation actuelle était des plus lumineuse possible, cela même au travers du voile opaque de la nuit qui était tombée depuis quelques heures déjà. Je commençais à fatiguer mais je tiendrais bon… après tout, ce n’était guère qu’une mission de routine pour moi. Même si ce que je transportais semblait avoir de la valeur aux yeux du Raikage, je doutais que ce genre de document soit d’une réelle importance pour les adversaires. Ils voulaient se montrer et nous frapper fort. Posséder des documents brisant leur anonymat… qu’est-ce que ça changerait pour nous ? Rien, du moins je n’y croyais pas trop. D’ici quelques jours, je serais sans doute rentré à Kumo et pourrait tenter de profiter d’un peu de repos… ou me faire rappeler à l’ordre pour une autre mission. Cette période se faisait vraiment corsée. Observant la pénombre, accroupi dans les branches d’un arbre, je combattais la légère impression de sommeil en me remémorant ma route et ce depuis le début.
J’avais été convoqué il y a un peu plus de cinq jours pour le motif suivant : Sunagakure no Sato détenait des papiers relatant les identités des adversaires que nous aurions à affronter. Ceux qui avaient déjà été repérés depuis le début de la guerre, du moins. Le Raikage s’était montré d’un grand intérêt pour ces documents et m’avait donc envoyé les saisir, avec l’accord des forces alliées. Passant rapidement chez moi pour prendre le nécessaire, j’avais eu à calmer les craintes de ma sœur. Ses angoisses devenaient de plus en plus grandes et c’était l’une des raisons pour lesquelles je ne souhaitais que l’arrêt de ce conflit. Après avoir laissé ma sœur derrière moi, à contre cœur, j’avais quitté le village. Au moins, l’idée qu’elle resta dans l’enceinte de notre foyer, en sécurité, me rassérénait. J’avais alors débuté un périple relativement tranquille, ne faisant que peu de haltes pour les besoins nécessaires. Il fallait que j’amène ces papiers à notre leader au plus vite et c’est précisément parce que la vitesse était dans mes cordes que j’avais été choisi pour convoyer notre objectif. Faisant fi de ma lassitude et de la fatigue, je redoublais d’efforts, passant par le pays du feu puis le pays des rivières, avant de finalement affronter l’air étouffant et le soleil vindicatif du pays du vent. Encore d’autres souvenirs… cette guerre me faisait vraiment aller dans tous les coins, plus que je ne l’aurai pensé, du moins. La traversée du désert avait été rude, comme pour n’importe qui n’étant pas habitué à ce climat plus propice à la vie des charognards qu’à d’autres. Cela dit, rien d’insurmontable, surtout que j’avais déjà eu le « plaisir » de gouter à cette sensation constante d’étouffement auparavant. L’arrivée au village caché de Suna fut un plaisir : un peu d’ombre et de civilisation ne me feraient pas de mal, loin de là.
Il ne me fallut pas longtemps pour m’identifier aux yeux des shinobis du pays du vent, exhibant mon ordre de mission ainsi que mon attirail et mon bandeau, ceint autour de mon biceps droit. Après quelques vérifications de procédure, j’avais été accueilli dans le grand village sablonneux, profitant d’un retour aux hommes bien mérité. Cela dit, je ne resterai que peu, une nuit tout au plus. Il me fallait récupérer ce que j’étais venu chercher puis déguerpir pour rentrer au plus vite. La liste encore incomplète des adversaires repérés dans les alentours me fut remise en main propre par le Kazekage au court d’une entrevue qui n’excéda pas les cinq minutes. Sérieux et solennel, il m’exprima l’importance de ces documents. Même si personnellement, j’avais du mal à la percevoir, les « grands » de ce monde devaient sans doute voir les choses d’un autre angle, et je n’étais pas là pour discuter et formuler une thèse sur le sujet. Après avoir obtenu une nuit d’hospitalité au cœur de la ville, je m’étais retiré dans la chambrée qui m’avait été cédée pour mes besoins. Gardant les papiers à portée de vue, je m’étais allongé dans mon lit pour profiter d’une nuit de sommeil qui me sembla tout simplement paradisiaque, après avoir passé plusieurs nuits de suite à me reposer comme je le pouvais, dans les cimes des arbres ou à même le sol. Le lendemain, j’étais levé au plus tôt possible, sur le départ. C’est à ce moment que j’avais rencontré sommairement cette Junin de Kiri. De toute évidence, elle avait elle aussi été envoyée au travers du continent par la Mizukage, pour les même raisons que moi. Dans la mesure où nos trajets fusionnaient jusqu’à Konoha, nous avions donc décidé de faire route ensemble. C’était prendre le risque de perdre les deux listes en une seule fois, mais l’aspect défensif prima. En cas d’agression, nous avions bien plus de chances de nous en sortir ensemble que séparément. Cet accord tacite nous décida donc à prendre la chemin du retour ensemble. C’est ainsi que nous nous étions retrouvés ici, au pays de la rivière. C’était notre premier arrêt depuis le départ et il était amplement mérité. Nous avions voyagé toute la journée sous le soleil de Suna, pour finalement trouver la clémence climatique de ces terres tout à fait à notre gout. Notre périple s’était jusque-là fait en silence. Enfin… il était temps d’aller dormir. Ma nouvelle connaissance prenait son tour de garde. Je retournais donc prêt de notre feu de camp, me laissant aller à un songe réparateur… notre route allait bientôt se séparer et je rentrerai chez moi.
Nous partîmes très tôt, vers six heures du matin tout au plus. Notre constitution et notre entrainement ne nous laissait pas d’excuse pour trainasser, loin de là. Je ne savais rien de la jeune femme qui m’accompagnait mais si elle avait atteint tout comme moi ce grade, ce n’était pas en se prélassant dans la flemmardise. Avec un rythme assez soutenu, nous aurions traversé une bonne partie du pays du feu avant la tombée de la nuit, voire nous nous serions séparés avant cela. Je n’étais pas désireux de rester dans la nature bien plus longtemps… l’idée de pouvoir rassurer ma sœur quant à mon état en me présentant devant elle me pressait. Je savais comment elle pouvait être. Au fond elle était fragile, même si elle présentait souvent un caractère spécial avec moi et qu’elle n’hésitait pas à me dire ce qu’elle pensait, même si ça se révélait virulent. Mais elle m’aimait et je l’aimais aussi. J’étais sa seule famille tout comme elle était la mienne… ce lien qui nous unissait était d’une solidité exceptionnelle et je pouvais facilement comprendre à quel point elle souffrirait d’apprendre mon décès durant cette guerre. C’était l’un des principaux moteurs pour ma survie et c’était également l’une de mes plus grandes craintes. En me battant pour mon village et pour elle, et en mourant pour ça… la sauverais-je vraiment, ou allais-je provoquer sa perte ? Une interrogation qui ne cessait de me trotter en tête. Ce grand conflit n’était pas éreintant que pour le corps, mais bien également pour la pensée. J’en étais las mais je ne pouvais me permettre de relâcher mes efforts. Aucun d’entre nous ne le pouvait. Après trois heures de route, nous avions bien progressé au travers du pays de la rivière, avec ce même silence qui ne m’importunait absolument pas, étant de nature silencieuse. Nos conversations étaient de pure nécessité, pour nous organiser. Rien de plus. Remarquant notre facilité de progression, je commençais à penser que le retour se ferait sans même que je m’en rendre trop compte.
Je n’avais alors aucune idée de ce que je trouverais sur ma route.
Dernière édition par Raimei Hokoru le Mar 30 Oct - 12:57, édité 2 fois
Akane Mitsuki Juunin de Kiri
Messages : 277 Date d'inscription : 02/04/2012 Age : 35
Allongée sur le sol, emmitouflé dans un sac de couchage, je me reposais de ma dure journée. Une journée de marche fatigante, marchant à travers le sable chaud d'un pays réputé pour ses chaleurs extrême... Suna... Pourquoi étais-je parti vers ce pays à la chaleur accablante. Je fus parti à la recherche d'information qui aiderait les cinq nations contre un terrible ennemi. Le Kazekage de Suna permit à ses alliées de venir prendre les renseignements dont ils avaient besoin pour combattre efficacement l'armée de Madara Uchiha. Un homme à la puissance incroyable. Ce geste du chef des shinobis du sable était aussi un acte de bonne foi envers les autres nations pour les inciter à faire de même dans l'avenir, pour ce conflit qui va entrainer de nouveau un monde vers sa destruction...
Regardant le ciel étoilé, je repensais à ma rencontre avec l'héritier de Jiraya-sensei que j'avais rencontrée à Konoha, par le plus simple des hasards. Apprenant part la même occasion la mort d'un maître particulier. Cette nouvelle me bouleversa... J'avais perdu une fois encore un être cher. Je ressassais aux paroles de Jiraya-sama. L'être humain pourra-t-il se comprendre un jour ?... Cette question trottait dans ma petite tête, la mission que Jiraya entreprenait, fut pour moi utopique. Comment dans un monde comme le nôtre, les personnes se comprendraient entre-eux. A chaque guerre, la haine revient et revêtit plusieurs formes. La paix engendrera toujours la haine et vis-et-versa. Un monde dans une boucle éternelle.
Me tourna sur le côté, je pus sentir le feu de notre camp faiblir, la chaleur se fit plus douce, moins chaude, sa lumière s'affaiblissait, laissant la nuit obscurcir le campement. Fermant les yeux, je me remémorais les derniers jours avant d'arrivée ici...
Les derniers jours, j'avais été hospitalisé à Konoha suite à un incident lors de mon enquête au pays du Riz. Suite à cette mésaventure, le corps hospitalier de l'hôpital pris soin de ma personne, soignant mes blessures. Après un long moment, je pus enfin quitter ma chambre. Mon séjour me permit de rencontrer le fils du croc blanc de Konoha, le célèbre Kakashi Hatake, dit le ninja copieur et Naruto Uzumaki, le jinchuriiki de Kyuubi. Ces deux personnes furent en relation avec mon idole le célèbre Minato Namikaze. Je pus en apprendre un peu plus sur l'éclair jaune de Konoha. Hélas des choses moins heureuses me fut transmise. L'ermite des Crapauds fut mort au combat contre le soi-disant Leader d'Akatsuki. L'annonce fut dure et je dus encore une fois, perdre un ami dans ce monde. Je n'eus pas le temps de me recueillir sur la tombe des héros, hommage aux personnes héroïques de ce village. Pour la simple raison que le village de la brume m'ordonna d'aller des informations au village de Suna. Le Kazekage devait fournir des informations pour la future grande guerre qui se préparait. N'ayant pas le temps de reprendre mes recherches, je me mis en route vers le pays du vent pour rapporter ces fameux rapports et les transmettre à Mei-sama, la femme qui m'avait sortie de l'ombre.
Ayant quelque bandage sur mon bras et ma jambe droit, j'étais parti du centre hospitalier qui avait pris soin de moi durant plusieurs semaines. Sans trop de mal, je pouvais marcher sans sentir les terribles douleurs que j'avais ressenties durant mon séjour hospitalier. Marchant pendant plusieurs jours à travers le pays du feu, des rivières et enfin celui du Vent, j'arrivais à destination où je pus prendre avec moi les copies des parchemins que j'étais venu chercher. Les forces shinobis toujours présent au sein du village de Suna semblait connaitre le motif de ma visite. Ce qui était une bonne chose, je n'allais pas perdre de temps avec la paperasse que je détestais. Mon entretien avec un responsable ne dura qu'une heure approximative suite à cette discution, je pus prendre possession de la raison de ma venue. Ce fut en sortant que je pus remarquer la présence d'un ninja de la foudre... Venait-il pour la même raison que moi. Aucune idée... Et je n'avais aucunement l'intention de lui demander. J'avais des affaires plus urgentes à régler et très peu de temps à consacrer à prendre le thé avec un ninja, même s'il fit partie des forces alliées.
Toutefois, il me proposa de l'accompagner sur une partie du chemin du retour. Avait-il peur de partir seul ? Ou bien préférait-il rester en compagnie d'une dame ?
Cela n'avait aucune importance... J'acceptais donc son offre malgré tout. Ce fut au lever du soleil que nous décidions de partir vers le pays des rivières, pays fessant office de pont entre Konoha et Suna. Nous marchions en silence, je n'avais adressé que très brièvement la parole que pour dire des choses ayant un certain intérêt. Je n'étais point là pour taper une bavette avec un ninja de foudre. Certes nous étions alliées, mais pas pour autant « ami » se serrant mutuellement la main avec un grand sourire. Le monde fut bien plus compliqué que ça. Rajoutons en plus mon caractère, le shinobi de la foudre était assez mal pour espérer me faire sortir des informations. Cependant, en l'analysant de plus près, cet homme à la chevelure ébène ne semblait pas non plus très bavard. Etait-il timide ? Coincé ? Ou bien avait-il perdu sa langue en voyageant en ma compagnie. Avec cette idée en tête, un léger sourire apparut sur mon visage...
Suite à ceci, nous décidions de camper après notre premier jour, installant le campement, Le ninja de la foudre pris le premier tour de garde...
De retour dans le présent, j'observais la nuit étoilée. Rêveuse et pensif, je me demandais ce que l'avenir allait me donner. Quelles épreuves devrais-je encore surmonter ?... Incapable de trouver le sommeil avec tant de questions, je pris le tour de garde. Me levant et sortant de mon sac de couchage, j'annonçais le roulement d'un signe de la main. Un signe, non. Ma main se posa doucement sur l'épaule de l'homme nuage. Par ce geste simple, j'espérais qu'il comprenne qu'il pouvait se reposer et que j'allais prendre le relais. Je pris donc place, scrutant dans la pénombre le moindre danger, hélas cette tâche n'était pas la plus amusante. Ravivant le peu des flammes qui restèrent, j'étais assise devant cette source de chaleur. La regardant de mes yeux. La luminosité du feu de camp se reflétait à travers mes pupilles tel un miroir. J'avais l'esprit ailleurs et cela pouvait se voir à mon regard vite. Quelques minutes passèrent, je pus reprendre mon état normal. La nuit se déroula sans problème, d'ailleurs tellement paisible que je somnolais à mon poste.
Le jour pointa le bout de son nez, les rayons du soleil vinrent me caresser la peau. Réchauffant mon corps par la douce chaleur de l'astre solaire. Les oiseaux chantaient une douce mélodies pour me réveiller. La nature repris bientôt ces droits annonçant une nouvelle journée dans le monde. Il ne me fit que quelques minutes pour me réveiller paisiblement, m'étirant doucement. Mes yeux n'étaient pas grand ouverts, montrant un signe de fatigue matinal. J'étais un peu déçu de ne pas pouvoir pas dormir un peu plus, hélas la mission qui m'était donnée futdès plus vitale. Me levant après plusieurs minutes, mon compagnon de route et moi-même reprirent la route pour sortir du pays des rivières afin de regagner chacun de notre côté nos pays respectives. Nous marchions à un rythme normal, voir rapide, car j'avais pus constater une certaine inquiétude sur le visage de ce Junnin de Kumo. Anxieu-vis-à-vis d'une chose en particulier, peut-être. Toujours fut-il que nous allions commencer notre deuxième jour de marche. Comme la journée précédente, rien de particulier. Ce fut une promenade des plus banales. Trois heures passèrent et notre progression se passa plutôt bien. Si nous continuions sur notre lancer, nous pourrions être au pays du feu en un rien de temps. J'espérais au fond de moi, avoir la chance de tomber sur une petite auberge. Prendre un bon repas, profiter de la vue et repartir avec le plein d'énergie.. J'en rêvais ! J'imaginais déjà la saveur des aliments que je pourrais manger. Hmmm j'en salivais d'avance.
Dernière édition par Akane Mitsuki le Mar 25 Sep - 18:20, édité 1 fois
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Sujet: Re: Devoir, ou vengeance ? [PV Mitsuki, Sasuke, Karin] Mar 25 Sep - 15:55
Il y avait bien des choses qu’elle avait vu au pays des Tourbillons, bien des choses qui l’avaient choquée, qui l’avait troublée. Elle n’était pas certaine si elle aimait ou non, ou bien si elle était sensée y voir là comme une nouvelle route à suivre. L’adolescente était revenue chamboulée de son expédition, le cœur à l’envers, pleine de nouvelles angoisses et questions dont elle n’avait su trouver réponses. Préoccupée par ce qu’il y avait vu et découvert dans son périple, la rouquine voyageait les idées un peu ailleurs, perdue dans la brume de ses pensés un peu tourmentées par ces révélations. Était-ce cette puissance là qui les avaient effrayés tous ? Pourquoi une grande puissance avait-elle voulu la destruction d’un peuple tout entier ? Pour ça ? Ces techniques de fuinjutsu étaient si terribles à ce point ? Karin jeta un coup d’œil à son sac à dos dans lequel elle avait rassemblé le peu de choses qu’elle avait pu y récupérer. Parmi le tout se trouvait quelques techniques qu’elle devrait étudier de plus près lorsqu’elle en trouverait le temps. Mais pour l’heure, il lui importait de sortir des limites du pays du Feu. L’adolescente n’avait pas envie d’attirer l’attention sur elle. Se faisant discrète tout au long de son voyage en ces terres qui n’étaient pas les siennes, la demoiselle avait pris quelques jours à contourner le tout le plus près possible des côtes pour finalement longer la frontière en direction du pays de la Rivière. L’Uzumaki avait fait plusieurs haltes de courte durée et avait peu dormie au final par peur de se faire prendre par surprise.
Alors qu’elle était tout juste en bordure du pays de la Rivière, un faucon de Sasuke l’avait de nouveau approché. Cette nouvelle façon de la contacter lui était encore inhabituelle. La rouquine se demandait même si elle finirait par s’y faire. Elle avait toujours eu l’habitude d’être à ses côtés en tout temps, maintenant, chacun faisait plus à l’écart de l’autre. C’était un peu étrange. Étant cependant déjà en route vers la destination demandée, elle accéléra un peu le pas. La demoiselle ne désirait pas le laisser attendre trop longtemps, avec un peu de chance même, elle arriverait avant lui. Sa chevelure rouge claqua au vent alors qu’elle bondissait agilement d’arbres en arbres, accélérant sa cadence. Le soleil se levait à peine dans l’horizon, Karin avait à peine dormie cette nuit passée, mais elle se sentait tout de même en pleine forme. Chassant momentanément ces préoccupations de sa tête, elle progressa vers son but.
Au bout d’un certain moment, le chakra du garçon lui parvint et elle se dirigea aussitôt vers lui, sans perdre de temps. Fendant l’air, l’Uzumaki arriva rapidement à sa rencontre, posant pied au sol pour le rejoindre. Mais n’avait-elle déjà pas dit un mot que deux autres sources de chakra attirèrent son attention dans les environs… Ils avaient de la visite apparemment… Son regard se détourna brièvement vers la source de cette présence inconnue.
« Hmm… Tiens… à peine le temps de se dire bonjours et voilà déjà deux nouveaux intrus dans les environs… Des membres de l’Alliance sans doute… »
Leur chakras lui étaient inconnus et ceux-ci n’avaient rien d’extraordinaires à priori, alors elle doutait qu’ils fussent autre chose que des ninjas de village. Mais elle saurait bientôt si ces doutes étaient confirmés ou non. Ceux-ci sentiraient sûrement le chakra de l’Uchiha qui était loin de passer inaperçu. Il y aurait forcément une rencontre… Et un combat était toujours le bienvenu pour augmenter un peu ses capacités. Karin avait quelques projets en tête. Il lui faudrait se pratiquer un peu pour y parvenir, mais c’était très bien faisable. Portant de nouveau son attention vers le noiraud, elle attendit une réaction de sa part, ce n’était d’ailleurs, qu’une question de temps…
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Sujet: Re: Devoir, ou vengeance ? [PV Mitsuki, Sasuke, Karin] Ven 28 Sep - 23:16
La vie de shinobi était tout sauf ennuyante et encore plus lorsqu’on était un déserteur, libre et seul maître de son destin. N’importe quoi pouvait arriver, des rencontres surprises, des combats imprévus, des déplacements interrompus ou un agent dérangeant du nom d’Uzumaki Naruto… Sasuke venait tout juste de quitter le Pays des Rizières, semant le blondin qui désirait tant conserver ce lien salement amoché, qui désirait tant revoir l’époque de la team 7 toute réunie. Quel boulet celui-là, et quel naïf également! L’Uchiha n’était pas idiot. Même s’il renonçait à ses plans de vengeance, ce qui en soit constituait déjà un blasphème, il était conscient que ses précédents crimes ne pourraient être effacés simplement parce qu’un adolescent égoïste le souhaitait. Rentrer à Konoha signifiait sa mort, pure et simple. Jamais il n’accepterait ça! Quel ami, vraiment! En fait, en y repensant, peut-être que celui qui se proclamait futur Hokage désirait secrètement le berner, désirait sa réelle disparition de ce monde… Cette pensée mit en rogne l’ébène, c'était une forme de traitrise qu'il ne tolérait pas. Oui, le mieux était de mettre le plus de distance entre ce blond imprévisible et lui, mais aussi de rejoindre Karin afin d’éviter de revivre une réunion involontaire. Cette rencontre l’avait chamboulé, principalement pour les révélations auxquelles il ne s’attendait pas. Tout cela le laissa des plus perplexes. Son frère Itachi était revenu d’entre les morts, quel choc! Le nukenin de la feuille était au courant pour les Edo Tensei, mais pas une seule seconde il avait cru que son aîné serait du lot. Ses projets immédiats venaient d’être chamboulés par ça, mais en même temps, le noiraud en était heureux. Son grand frère était de retour dans ce monde, il parcourait cette terre. L’adolescent pourrait le retrouver et lui parler, entendre la vérité de sa bouche, tenter de le comprendre et de lui faire savoir qu’il le pardonnait lui, mais pas Konoha. Seulement, obtiendrait-il les réponses qu’il attendait tant? Son aîné accepterait-il de lui parler ? C’était la question trouble…
Pour le moment, valait mieux ne pas s’attarder d’avantage sur ce fait. Avec Nëssa et Karin à ses côtés, Sasuke ne doutait pas qu’il arriverait à mettre la main sur tous les gens qu’il pouvait rechercher. Là, dans l’immédiat, il désirait plutôt tester ses nouveaux pouvoirs. La technique dévastatrice qu’il avait réussi à maitriser après le départ de son présumé meilleur ami, mais aussi le phénomène étrange qu’il arrivait à produire avec son chakra. Inconsciemment, comme sa coéquipière lui avait dit d’attendre qu’elle soit avec lui pour ses prochains combats, il suivait son conseil et souhaitait la retrouver. Dans un sens, il ne désirait plus être privé de sa précieuse vue. L’héritier de l’éventail savait comment cela le handicapait… Son dojutsu constituait sa plus grande force. Il était bien forcé d’admettre que lorsque l’adversaire trouvait un moyen de l’en défaire, il était alors dans une belle merde… Néanmoins, il n’avait plus l’intention de leur laisser le temps d’élaborer une stratégie dans ce sens. Sa force brute suffirait la plupart du temps à finir rapidement un combat. Ne laisser aucun répit, agir telle une ombre, surprenante, telle les ténèbres enveloppantes, inquiétantes… Répandre la peur, la terreur lentement dans le cœur de ses cibles, ne montrer aucune pitié, tuer sans scrupule, brisant des familles, des liens. Semer le chaos sur son chemin, semer la haine, rompre l’amour. Sa justice était devenue ainsi, désirant faire vivre ce que lui endurait depuis des années. Peut-être qu’ainsi, les gens comprendraient que leurs agissements ne les concernent pas qu’eux, que la portée de leur action pouvait avoir de graves répercussions. Avec ses alliés, il ferait vivre l’enfer au Pays de Feu. Mais pour le moment, il devait encore gagner en puissance et s’habituer à ses nouvelles capacités.
Sasuke arrivait enfin au Pays des Rivière, lieu de rendez-vous qu’il avait donné à Karin avec un faucon, comme d’habitude, un court message attaché à sa patte. Serait-elle là avant lui? Qu’avait-elle fait en son absence? Lui en voudrait-elle pour la façon dont il l’avait quittée après le Naka no Jinja ou comprendrait-elle qu’il avait fait des découvertes qui l’avaient perturbé? Aujourd’hui, il était plus calme, il s’était entrainé, il s’était défoulé et il avait acquis de nouvelles capacités. Il était ouvert au dialogue. Peut-être même s’ouvrirait-il un peu, lui avouant certains faits afin qu’elle le comprenne mieux. Serait-ce une bonne idée? Le regrettait-il ensuite? D’ailleurs, le fait de non seulement songer à s’ouvrir à elle le troubla un peu. Depuis quand était-il si sentimental? Habituellement, il gardait tout, prônant que tous ne pourraient jamais le comprendre tant qu’il n’avait pas vécu l’énorme perte qui meurtrissait son cœur un peu plus chaque jour, qui le plongeait dans les ténèbres. Seulement, l’Uzumaki le comprenait. Elle avait elle aussi vu sa famille être décimée. Oui, ce n’était pas dans les mêmes circonstances dramatiques, mais elle savait ce que ça faisait de tout perdre, que de se retrouver seul à devoir faire face au monde. Ne plus recevoir l’amour d’une mère, ne plus voir la fierté d’un père envers son enfant… ne plus avoir la rivalité avec son aîné… Ça laissait un vide, un énorme poids qu’il devait supporter jour après jour. Toutefois, ce sentiment l’aidait à progresser, à bâtir cette haine, à la nourrir. C’était son moteur, il était un réel vengeur. Cet adolescent représentait parfaitement le typique Uchiha maudit. La noirceur, les ténèbres, l’ombre, le ressentiment, la rancœur, la haine, voilà ce qu’il était, ce torrent totalement absent de toute lumière. Bientôt, il le ferait comprendre à tous. Le ciel se couvrirait de noir…
Finalement, Sasuke arriva le premier sur place. Il resta alors prudent jusqu’à ce que son équipière arrive, tâchant de ne pas être trop exposé à la vue. Il ne cherchait pas les ennuis, pas pour tout de suite. Néanmoins, tous savaient comment sa patience était limitée. C’était probablement un point de sa personnalité qu’il devrait apprendre à modifier, pour devenir plus adulte et moins adolescent pressé de tout accomplir. Heureusement, il n’eut pas à attendre trop longtemps. La rouquine se présenta devant lui, et laissa un silence planer. L’Uchiha la détailla du regard, notant rien d’inhabituel, sauf peut-être une impression qu’elle avait quelque chose de changé. Qu’avait-elle fait en son absence? Il était curieux et aurait aimé être capable de poser la question, vraiment, mais son équipière pris alors la parole. Elle l’informa qu’elle ressentait deux sources de chakra tout près, notant que se devait être des membres de l’alliance. Automatiquement, le noiraud laissa de côté ses interrogations concernant Karin et se concentra là-dessus. Se pouvait-il que ses envies de tester sa nouvelle puissance lui soient servies ainsi sur un plateau d’argent? C’était presque trop beau pour être vrai. Néanmoins, il savait que l’autre adolescente ne lui mentirait pas à ce sujet. Autant en profiter alors. Un sourire narquois étira ses fines lèvres. Son regard se fit plus rude, plus fou. En dépit de ça, il paraissait aussi joyeux, content de la situation. L’Uzumaki n’aurait aucun mal à ressentir sa joie malsaine. Sa voix grave s’éleva alors.
-Que dirais-tu si nous allions nous amuser un peu dans ce cas? J’ai de nouveaux jutsus à tester… termina-t-il, ne laissant présager rien de bon pour ceux qui les subiraient. D’ailleurs, son chakra s’amplifia, il laissa son aura sombre envahir la place, de quoi en faire frémir plus d’un par la noirceur et la puissance qu’il dégageait. Conduis-moi à eux.
Sa dernière affirmation sonnait presque comme un ordre, elle avait été dite de façon sèche aussi, mais il ne doutait pas que la rouquine obéirait. Il savait, il ressentait qu’elle aussi était en quête de force. Quoi de mieux pour cela que d’affronter d’autres shinobis, en souhaitant qu’ils en vaillent la peine. Puis, si jamais leur niveau dépassait trop le sien, lui serait là pour leur faire obstacle. Il n’avait plus l’intention de la laisser derrière, de la laisser servir d’otage. Même si ça le saoulait d’avoir la distraction en combat de devoir la protéger, il le ferait sans hésitation. Doux paradoxe lorsqu’on le connaissait, lorsqu’on savait qui il était devenu, mais c’était ainsi. Les alliés de valeur se faisaient trop rares pour qu’il se permette de les sacrifier. Et aussi… Sasuke s’était lié à elle, d’une certaine façon. Son cœur de pierre s’était ouvert, enfin, comme Karin l’avait tant souhaité autrefois. Ironique, n’est-ce pas? Bref, le détenteur du Mangekyo Sharingan éternel patienta d’avoir une réponse à ses paroles. Après tout, lui ne savait pas du tout où ils étaient.
Raimei Hokoru Juunin de Kumo
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Sujet: Re: Devoir, ou vengeance ? [PV Mitsuki, Sasuke, Karin] Lun 1 Oct - 21:20
Danger
Notre progression se faisait facilement. Il semblait que personne n’avait pour idée de nous arrêter en chemin, du moins pas pour le moment. Les possibilités d’être suivis semblaient assez infimes : nous aurions été attaqués pendant la nuit. Une fois au pays du feu –ce qui n’allait plus tarder- nous serions dans un pays allié et les risques seraient plus légers. Tout indiquait que si il avait fallu nous prendre par surprise, ça aurait déjà été fait. Cela dit, la junin de Kiri qui m’accompagnait semblait elle aussi sur ses gardes et il était loin d’être rare que nous ne jetions des coups d’œil aux alentours, scrutant les environs à la recherche d’un simple détail qui aurait pu clocher. Le reflet doucereux et mesquin du soleil sur une lame trop affutée, l’impertinence d’un ton de couleur trop différent de celui des feuillages. Tout ce qui pouvait me mettre la puce à l’oreille aurait immédiatement été catalogué comme une menace potentielle et donc, à neutraliser. C’était ce que j’avais appris durant toutes ces années. Les documents que je devais ramener étaient rangés de façon soigneuse dans l’une de mes sacoches, tressautant doucement à chaque bond que je faisais. Le climat était assez clément avec nous, nous offrant un soleil loin d’être assez tapageur pour nous donner mal à la tête et nous obliger à nous hydrater souvent – quand je repensais à Suna, je me disais qu’on s’en tirait avec les honneurs – mais néanmoins assez chaud pour nous conforter. Cette journée avait l’air de sentir très bon, à première vue. Mais le propre d’un bon shinobi, c’était aussi de toujours savoir tenir ses sens en éveil, autant qu’il devait pouvoir tenir sa langue quand il n’était pas sûr d’être avec quelqu’un de confiance. D’ailleurs, nous en étions les parfaits exemples : même entre membres de l’alliance, nous gardions le silence. Mon caractère y jouait sans doute pour quelque chose, mais ce n’était pas totalement innocent non plus. Je ne voyais pas l’utilité d’engager une conversation. Alliance ne voulait pas dire partage total : le geste du Kazekage en délivrant ses documents était déjà considéré comme « bon », dans le sens où il encourageait le partage. Mais tout le monde savait bien que des rivalités pouvaient subsister même entre les dirigeants… à ce titre, nous étions tenus à ne dire que ce qu’on nous autorisait à dire. Question de principe, pur et dur.
À mon sens, en voyant cette liste, le Raikage allait plus désespérer qu’autre chose. En ces temps troubles, les personnes qui se soulevaient contre l’autorité des villages ninjas ou qui décidaient d’emprunter les routes illégales offertes par une vie de criminel étaient légion. Entre les morts qui marchaient librement dans le monde des vivants et la guerre qui était déclarée et annonçait une monopolisation des ressources des cinq grands, il était plus que temps pour tous ceux qui vivaient dans la fraude de sortir de leur cachette pour s’emplir les poches ou exercer une envie de vengeance sur ceux qui les avaient pourchassés. Je connaissais assez le Raikage pour penser sans trop me mouiller que cette liste allait surtout lui paraître comme un pieu de plus dans la plaie. Nous avions tous une notion commune de l’ampleur des efforts que nous allions devoir fournir pour en sortir victorieux : mais le voir couché sur le papier était une autre histoire. Cette guerre était comme toutes les guerres : elle n’impliquait pas seulement les combats et les affrontements directs. Il y avait aussi des nœuds politiques qui craquaient dans ces situations. L’économie en prenait un coup. Un climat plus violent s’installait. La guerre était une véritable plaie pour tous ceux qui vivaient dans les pays concernés… et dans les pays qui avaient le malheur de se trouver entre deux. Le souci était que nous n’affrontions pas un autre pays : nous combattions une organisation criminelle, potentiellement établie un peu partout. Les refuges de nos adversaires nous restaient inconnus et c’était la source même de toutes les angoisses et de toutes les préparations que nous pouvions être disposés à faire. Notre guerre était une lutte contre un adversaire fantôme et tentaculaire. Elle impliquait de nous vigilance et nerfs d’acier : elle impliquait le doute, ce sentiment maudit. J’avais autant de doutes que tout le monde, au final. Mon travail était tout simplement de ne pas le montrer. Sinon…
Je m’arrêtais net dans ma course, sans me préoccuper de la réaction de la Kirijin, qui m’attendrait sans doute… si elle n’avait pas ressenti ce que je venais de ressentir. Je ne pouvais guère y croire, tant la sensation s’était invitée d’elle-même. Je tournais un peu la tête, les yeux grands ouverts, un rictus crispé sur le visage. Quelque chose était là… quelque chose approchait de nous. Je pouvais le sentir, c’était à la fois étrange et fascinant. D’habitude, c’était le genre de sensations que j’éprouvais en assistant à une démonstration de force d’un ninja de haut rang. Ceux dont le chakra se révélait écrasant lorsqu’ils décidaient de le laisser fluctuer. Une imposition de force naturelle et ô combien déroutante, parfois. Mais alors, d’où est-ce que tout ceci pouvait provenir ? Dans un premier lieu, j’avais l’impression qu’elle m’entourait. Le malaise s’installait peu à peu alors que je continuais de tourner de la tête, pour finalement fixer ma nouvelle connaissance du village de la brume avec un air des plus sérieux. Ma voix s’éleva, incisive. J’avais perdu toute trace de nonchalance… ce qui était rare. Mais cette impression indescriptible qui me comprimait pernicieusement les poumons ne pouvait pas être prise à la légère.
- Tu as senti ça ?
Puis tout se fit plus précis. Pivotant mon visage vers l’est, je fixais la forêt tel un aigle avec une sourde appréhension. Ce n’était pas tant mon mental qui était mis à l’épreuve… mais bien quelque chose de physique. Cette aura que je ressentais était loin d’être discrète. N’importe qui aurait pu la sentir, car je n’avais jamais été un bon senseur. Ni un senseur tout court. La lourde atmosphère qui s’installait, même un enfant en bas âge aurait pu y être soumis. Quoi que ce fût, ça approchait. C’était noir, mystérieux… profond. J’étais également loin d’être un expert pour décrypter ce genre de phénomène. À vrai dire, je n’y avais été que rarement confronté. Malgré mon inexpérience dans le domaine, je pouvais faire un constat qui me semblait évident. Tout d’abord, ce qui se dirigeait vers nous ne le faisait pas pour notre bien. En tout cas, être sur sa route était loin de me sembler être quelque chose de sain. À cette pensée, je fléchissais un peu plus les genoux tout en continuant de regarder dans la même direction. Je m’étais trompé sur le compte de cette journée, visiblement. Elle n’allait pas être aussi tranquille que j’avais pu l’espérer à prime abord. Elle risquait même de tourner au cauchemar d’un moment à l’autre. Sous les rayons du soleil qui accueilleraient avec une certaine certitude une scène bien plus brutale d’ici peu, je plaçais mes mains dans mes sacoches. Devant mon regard s’ouvrait un autre sentier, assez dégagé. La menace semblait venir de là-bas. Quelques arbres bordaient le chemin et le délimitaient. Je serrais un peu les dents, l’impression devenait plus dense et plus lourde. C’était vraiment noir, indescriptible. L’idée de penser au bonheur sous un tel nuage invisible de mauvaises ondes devenait obsolète. Qu’est-ce qui pouvait bien émettre pareilles émotions ? C’était… tout bonnement sordidement spectaculaire. J’aurai sans doute dû avoir peur de ce qui venait vers moi, à ce moment-là. Bien sûr, j’avais une certaine anxiété. Mais j’étais plus… sombrement interloqué. Je pensais plus aux théories qu’à la pratique, en cet instant. J’aurai sans doute des réponses à mes questions malvenues d’ici peu… je me secouais. Il était temps de bouger un peu. De nouveau, l’aura sombre pris une autre ampleur autour de nous. J’en aurai presque frémi si je n’avais pas eu un minimum de sang-froid. La mauvaise sensation que me laissait cette force obscure que je pouvais sentir devant moi, plus loin, me poussa à l’acte.
- Tiens-toi prête… ça arrive.
Il ne nous restait plus longtemps, je le sentais. Je comptais cependant les mettre à profit pour me préparer, avec tout ce que ça pouvait impliquer. Le combat guettait et j’avais des documents à protéger. Je n’étais pas mécontent de savoir que la kunoichi de Kiri était avec moi sur ce coup, même si nous ne nous connaissions pas. L’idée d’avoir un peu de renfort dans cette situation semblait tout bonnement providentielle. Il ne restait qu’à espérer que nous allions bien compléter les compétences chacun l’un de l’autre. En attendant, j’avais des choses à faire. Quoi que ce fut, bête ou être humain… ce qui nous approchait ne nous ferait pas de cadeaux.
Ce n’était pas mon genre non plus.
Dernière édition par Raimei Hokoru le Mar 30 Oct - 12:57, édité 2 fois
Akane Mitsuki Juunin de Kiri
Messages : 277 Date d'inscription : 02/04/2012 Age : 35
Sujet: Re: Devoir, ou vengeance ? [PV Mitsuki, Sasuke, Karin] Mar 16 Oct - 17:35
Nous avancions paisiblement durant notre parcours vers nos pays respectifs. Rien d'anormal, si ce ne fut qu'une simple promenade dans les contrées boisées du pays de la rivière. L'environnement était identique à celui de Kohoha, enfin du moins pour les parties visibles de l'iceberg. Mais je n'étais point là pour parler de la faune et de la flore locale.
Je continuais ma marche en compagnie de cet homme de Kumo. Je ne connaissais quasiment rien de l'autre et ce dernier devait également le penser de son côté. Je me remémorais, de la raison pour laquelle j'avais décidé de faire un petit bout de chemin avec lui... Quelques minutes me suffisaient pour me dire que je n'avais aucune explication logique. M'enfin, ce ne fut pas un drame que de marcher ensemble. Du moins si sur la table des rencontres et que nous ne rencontrions rien qui puisse être susceptible de nous barrer la route.
Soupirante, je me posais la question : « Pourquoi suis-je impliquée dans cette guerre ? ». Etait-ce pour la justice ? Pour moi-même ? Pour ma patrie ? Pour me prouver quelques-choses ? J'étais en proie au doute depuis ma libération. J'appréhendais l'avenir, non pas avec optimiste, mais avec un certain dégoût. L'horreur de la guerre je l'avais que trop connu et je ne souhaitais pas la revivre une nouvelle fois encore. D'une façon ou d'une autre le monde allait être en proie à de gros changements radicaux dans la balance des puissances mondiales de ce monde.
Je respirais le peu de liberté qui me restait avant d'être attachée une nouvelle fois dans cet engrenage qu'on nommait la « guerre ».
Avais-je vraiment le choix. Non pas vraiment, car le sort du monde en dépendait. Mais le moment n'était pas de penser à l'avenir, mais bien au présent !
Buvant quelques gorgés d'une bouteille d'eau que je possédais. Je pus boire tranquillement sur un tronc d'arbre. Je sortis de mon sac les papiers sur les informations que détenait le Kazekage. Je le scrutais fixement. Puis je le remis rapidement de l'endroit d'où il venait. Il était vrai qu'au vu de notre pèlerinage nous n'avions croisé personne sur le chemin, ce qui nous poussa moi et ce ninja de la foudre à scruter le plus souvent possible notre environnement, à l'affut du moindre indice indiquant la moindre embuscade ennemie.
Toutefois, pouvais-je avoir confiance en cet homme qui m'accompagnait depuis le village de Suna. Alliance ou non, je n'avais guère confiance envers cet individu. Nous avions gardé le silence durant toute la majeure partie de notre voyage. Confiance ? Caractère ? Toute explication était possible, mais cela ne me gêna pas.
Je fus inquiète toutefois, sur les évènements futurs. La horde de non-vivant qui viendrait se frotter à nous été légions. Nous en tant que mortel, pouvions réussir à vaincre une armée infini ? La réponse allait se trouver sur le champ de bataille..
Reprenant la route suite à notre petite pause dans la forêt, nous avions pu reprendre le chemin de nos villages. Néanmoins, un événement plus qu'inattendu arriva à notre porté.... Une sensation étrange éveilla nos sens. Une atmosphère lourde et oppressante se fit sentir. Une certaine froideur s'y associa, le tout mélangé avec un grain de haine. L'individu projetant ceci n'avait aucunement l'intention d'être discret loin de là. Ceci pourrait être qualifié d'arrogance, mais elle était sans doute justifié.
Mes pupilles fut grande ouverte, un regard surpris par cette aura meurtrière, la sueur de mon front s'écoula tel la rivière descendant de la montagne. Une certaine frayeur envahissait mon être. Mon corps ne semblait ne plus réagir à ma volonté de bouger. Tournant légèrement la tête je pus voir que le shinobi de Kumo semblait avoir la même réaction. Nous étions tous les deux surpris par la présence oppressante de ce chakra ténébreux. Le pire était à craindre.
J'observais avec un certain intérêt ce qu'allais faire l'individu qui se tenait à côté de moi. Fouillant dans ces sacoches....Visiblement, il semblait avoir une idée derrière la tête, mais laquelle. Je compris rapidement ce qu'il avait en tête. Saisissant à mon tour dans mon sac plusieurs choses, je pus ainsi me préparer à mettre en place une stratégie également. Laissant le vent s'abattre sur le décor, laissant une légère trace minuscule de son passage.
Je sentais cette présence s'approcher tranquillement dans notre direction. Etait-ce vraiment humain. J'aurais la réponse rapidement.
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Sujet: Re: Devoir, ou vengeance ? [PV Mitsuki, Sasuke, Karin] Ven 19 Oct - 3:08
Ce qu’elle avait trouvé là-bas l’avait laissé bouleversée et troublée. Elle avait fait son chemin de retour sans s’en rendre compte pratiquement, marchant de façon étrangement machinale. Au final, son esprit un peu préoccupé l’avait retardée et Sasuke avait eu le temps d’arriver avant elle. Cependant, lorsqu’elle lui affirma sentir la présence de deux shinobis de l’Alliance dans les parages, tout s’enchaîna rapidement. C’était presque fascinant de voir cette lueur briller dans le regard de son comparse, cette étincelle sadique et d’envie de défoulement. Oui, c’était ce qu’elle apercevait dans ses yeux à cet instant. Un mince sourire étira ses lèvres. Ô oui, cela lui plaisait bien d’aller tester un peu ses capacités sur de jolis cobayes fraîchement vivants. Sa longue chevelure rouge s’agita lorsque l’Uchiha lui demanda où étaient ces deux cibles qui ne savaient pas du tout ce qui les attendait. Ses pupilles écarlates brillèrent de malice alors qu’elle prenait la direction des shinobis. Ceux-ci frapperaient bientôt un mur sans s’en rendre compte, ou alors, ils le réaliseraient une fois trop tard.
Depuis quelques temps, la demoiselle s’était intéressée à l’art du poison, une capacité qu’elle avait lentement développée et qui s’avérait particulièrement utile au combat. Cependant, elle n’avait encore jamais démontrée ses talents d’apothicaire devant le garçon, aujourd’hui serait le temps de l’épater un peu et de lui montrer qu’elle ne serait plus celle qui resterait derrière. Non, cette Karin-là n’existait plus. Celle qu’il avait devant lui à ce jour était bien différente et il ne commencerait qu’à le réaliser. Elle n’était plus sans défense et utilisait ses atouts à son maximum, faisant usage de ses forces pour prendre avantage lors d’un affrontement. Ce n’était qu’une question de temps avant que Sasuke réalise son véritable potentiel et son utilité à ses côtés. Il ne trouverait pas meilleur allié qu’elle en terme de soutient. Tous deux se complèteraient bien assez tôt. De plus, ils avaient l’habitude de combattre ensemble, en était-il de même pour leurs opposants ?
S’arrêtant un moment, sentant que les shinobis s’étaient retourné dans leur direction, son regard se posa sur le noiraud.
- Je crois qu’ils ont ressentis ta présence, ils regardent dans notre direction… Je te laisse faire impression, je vais les prendre en tenaille par derrière. Ils sont à cinq cent mètres sur ta droite… Ils ne t’arriveront pas à la cheville.
À ses mots, elle s’engouffra dans les arbres et disparut de sa vue, contournant le terrain pour aller se positionner dans un meilleur angle d’attaque. D’où elle était, elle pouvait suivre les déplacements des trois et ses capacités sensorielles lui permettaient de se synchroniser avec Sasuke. Son chakra passerait inaperçu à côté du noiraud, alors elle était pas mal certaine de ne pas se faire embêter. Se mouvant doucement d’arbre en arbre en s’assurant de ne pas faire de bruit, elle appréciait grandement l’effet que l’Uchiha avait sur les deux personnes attendant dans la petite clairière. Ça lui assurait une discrétion quasi parfaite, car sa présence était étouffante pour leurs opposants, alors qu’elle s’y était habituée. De ce fait, leurs cibles étaient entièrement concentrées sur son allié et pas sur elle. S’arrêtant dans leur angle mort, pas complètement en arrière d’eux, mais presque, la jeune fille s’immobilisa à travers le feuillage. Elle était bien camouflée entre les branchages, s’assurant que son ombre ne soit pas projetée contre le sol histoire de ne pas se faire découvrir bêtement.
Ses mains se portèrent à l’intérieur de ses sacoches accrochées à ses jambes, se refermant sur des armes. Il ne lui restait plus qu’à attendre les premières actions de Sasuke et elle pourrait agir à son tour en se callant à ce qu’il fait, ce qui ne devrait pas être des plus difficiles. Le regard à l’affût, dans les prochaines secondes, elle identifierait la cible faible entre les deux pour la mettre KO le plus rapidement possible. Qui sait, ils avaient peut-être des trucs intéressants à fournir en termes de renseignement qui pourraient lui être utile.
Spoiler:
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Sujet: Re: Devoir, ou vengeance ? [PV Mitsuki, Sasuke, Karin] Sam 20 Oct - 16:48
Le combat, raison d’être des ninjas. Ils devaient constamment se protéger, protéger les autres et vivre pour leur patrie. Enfin, c’était une donne plus plausible pour les non déserteurs. Sasuke lui, n’avait plus de maison, de foyer à défendre. Il agissait pour son propre compte, pour son propre bien. Affronter quelqu’un jusqu’à la mort, avant, il s’y refusait. L’adolescent avait eu un blocage mental, une barrière invisible qui l’empêchait de franchir ce pas. Il s’était débarrassé d’Orochimaru parce que cet être répugnant sans considération pour la vie humaine le méritait, et il avait également tué son aîné, croyant que c’était la chose à faire. Jusque-là, se devait être ses deux uniques victimes. Tout avait changé lorsque Tobi, cet homme masqué qui avait perdu toute sa confiance, lui révéla la vérité sur Itachi. Les plaques du Naka no Jinja et Madara, cet être légendaire rencontré récemment, contribuaient aussi à modifier la route empruntée par l’adolescent au cœur noir. Maintenant, l’Uchiha recherchait l’affrontement, il vivait pour survivre, pour devenir puissant et pouvoir réaliser ses macabres objectifs. Après son aîné, ses victimes s’étaient agrandies, tuant des Zetsus mais aussi ce fourbe Danzô, que personne ne semblait pleurer. Oh, il y avait bien eu quelques shinobis de bas étages, qui lui avaient servis de cobayes. Mais ça, le noiraud préférait ne pas y penser. Une petite voix qu’il faisait tout pour taire lui rappelait cruellement que ce comportement venait directement du serpent blanc… Lui qui avait tant condamné ses gestes auparavant… Bref, le nukenin de la feuille sombrait de plus en plus, et possiblement qu’aujourd’hui, il ferait une nouvelle démonstration de ses nouveaux pouvoirs, que du sang souillerait ses mains si jeunes. Était-ce là sa malédiction? Même pas encore adulte et être victime de sa haine, se laissant totalement guider par elle au point d’en devenir un criminel? Il se foutait de tout ça, pour lui, c’était sa voie, et il n’en délogerait pas, qu’importe ce que les autres puissent en penser.
Sasuke retrouva Karin au Pays de la Rivière. Il avait l’intention de mettre un peu le chaos dans cet endroit habituellement tranquille, leur duo irait s’amuser un peu sur des gens qui ne leur avaient rien fait. L’ex-Konohajin n’avait plus de pudeur pour ça, il croyait que tous devaient un jour ou l’autre vivre sa rancœur, faire comprendre au monde que les répercussions de leurs actions s’étendaient beaucoup plus qu’ils ne pourraient le croire. Très égoïste, mais il était encore jeune et n’avait plus de modèle depuis bien longtemps. Gamin, ses seules attaches l’avaient manipulé sans scrupule, le façonnant à leur guise en vengeur. Seulement, de son point de vue à lui, il s’agissait plutôt du contraire et lui les avait tous utilisés. L’Uchiha clamait d’y voir clair, mais était-ce réellement le cas? Heureusement que Nëssa veillerait sur lui. Même si pour le moment l’ébène s’était un peu éloigné d’elle après ses révélations chocs, nul doute qu’ils se retrouveraient dans un futur proche et que la distance entre eux serait moindre. Toutefois, elle n’était pas là aujourd’hui pour calmer ses ardeurs. En effet, dès que la rouquine lui adressa ses premiers mots, lui avouant qu’ils n’étaient pas seuls dans les parages, il avait exprimé le souhait d’aller les affronter. Son équipière ne perdit pas de temps à lui répondre. Après que tous deux se soient jugés du regard et qu’ils en soient venus à un accord silencieux, elle le prévint que leurs ennemis savaient qu’il trainait là, puisqu’ils regardaient dans leur direction. Elle enchaina en lui donnant leur position, puis exprima son plan. Elle irait discrètement les prendre à revers pendant que lui les occuperait de face. L’héritier de l’éventail en aurait presque ricané tellement les deux pauvres membres de l’alliance allaient prendre cher. Karin pourrait agir en parfaite symbiose, vu ses talents sensoriels, en plus de pouvoir s’effacer et passer inaperçue. Puis, vu comment lui ne se gênait pas pour laisser circuler son chakra sombre et oppressant, il était évident que leurs futurs adversaires ne remarqueraient pas du tout la présence de l’Uzumaki. Alors qu’elle ajoutait ses derniers mots, avouant qu’ils ne lui arriveraient pas à la cheville, cette fois il ricana pour vrai. Les pauvres avait-il envie de dire. Ils se maudiraient d’être passés par là.
-Bien, tâchons de nous amuser, répliqua-t-il, sans même tenter de dissimuler sa joie malsaine. Et… fais attention.
À peine quelques secondes après ses mots, le noiraud n’était plus là. Il fonçait déjà vers ses proies, tel un rapace affamé. Il ne voulait pas voir la réaction de Karin à ses paroles, il regrettait de les avoir dites. Sincèrement, il devenait trop sentimental avec les femmes depuis qu’il connaissait la divine Nëssa, il devrait voir à ça, après s’être défoulé. C’était une épine dans son pied qu’il ne possédait pas autrefois, ça devait redevenir comme avant. Bref, il n’avait pas le temps de s’attarder là-dessus. Son attention devait être maximale, puisque les autres savaient qu’il arrivait. Ces deux membres de l’alliance lui réservaient possiblement un accueil loin d’être chaleureux et il était prêt à le leur rendre. À mesure qu’il progressait dans la forêt, réduisant rapidement ce cinq cents mètres, Sasuke se préparait une approche. Devait-il les attaquer directement, ne leur laisser aucune chance ou bien devait-il être un peu plus sympa, et les laisser le temps de comprendre qu’ils allaient périr en ce jour? La réponse vint d’elle-même à son vil esprit. Sourire narquois toujours présent aux lèvres, il s’arrêta net dans sa course. Ses iris écarlates ornés de trois tomoes noirs scrutèrent les environs. À une vingtaine de mètre de lui se trouvaient ses cibles. Comme il l’avait cru, elles étaient prêtes à l’accueillir, étant en posture défensive. Le survivant du massacre Uchiha fit alors quelques pas lents, se dévoila d’avantage aux shinobis qui lui faisaient face. Dans le processus, ses iris cherchèrent Karin, qui semblait très bien dissimulée. Non, ces gens n’avaient aucune chance de la localiser si lui peinait avec son dojutsu qui lui permettait de voir le chakra. Aucune cape ou capuche ne le couvrait. Ses cheveux noirs corbeau ondulaient au gré du vent, les deux shinobis n’auraient aucun mal à l’identifier, puisqu’il était désormais mondialement recherché depuis l’attaque du sommet des Kages. Maintenant, restait plus qu’à savoir s’il les avait déjà rencontrés.
Un homme et une femme, son attention alla directement sur elle. Son visage ne lui semblait pas inconnu. Puis le déclic se fit. Oui, il l’avait croisé il y a plusieurs mois, alors qu’il recherchait des pistes pouvant le mener à Itachi. Cette kunoichi avait su le diriger vers le Pays de Feu, là où l’affrontement final entre la fratrie eut lieu et il l’avait guidée en échange vers l’un des repères d’Orochimaru. Se montrait-elle hostile à son égard après ces informations partagées? Sincèrement, lorsqu’il passerait à l’attaque, sa première cible serait sans doute l’homme, qu’il ne connaissait pas. Son visage lui était totalement inconnu, alors il n’hésiterait pas. En même temps, Sasuke ne se faisait pas d’illusion, Mitsuki serait attaquée par Karin, mais elle avait beaucoup plus de chance de survie avec la rouquine que de s’en prendre à lui. Restait à voir à quel point son instinct de survie était fort, même si, en fait, l’ébène serait présent pour défendre son équipière, le cas échéant. Bref, l’Uchiha décida de jouer un peu, de semer la confusion avant d’entamer le combat. Il se délectait d’avance de voir les réactions de ses futurs adversaires. Oui, il était hors de question de partir de cet endroit sans avoir user d’un peu de son répertoire. Fixant la kunoichi de Kirigakure, sa voix grave s’éleva, froide, ne laissant transparaître aucune émotion.
-As-tu retrouvé ton frère?
Une seule question, qui suffirait à faire savoir qu’eux deux se connaissaient déjà, qu’ils s’étaient parlé par le passé. Le jeune déserteur était désormais attentif à son environnement, ne voulant pas essuyer une attaque en traître. Ses yeux allaient et venaient sur le duo qui ne semblait pas trop se connaître. Comment pourraient-ils se synchroniser ensemble pour lui faire face? Franchement, il avait bien hâte de voir. Pour le moment, il attendait une réponse avant de daigner passer à l’attaque. Sasuke se demanda aussi si Karin allait passer à l’attaque, ou si elle patienterait que lui ouvre le bal. Dans un cas comme dans l’autre, il se tenait prêt. Sa présence était étouffante, son chakra de ténèbres envahissait les lieux. Maintenant à plus d’une dizaine de mètres d’eux, comment réagiraient-ils dans cette situation? Ne pouvant compter que sur eux, sans renfort pouvant réellement rivaliser avec sa puissance, quelle approche tenteraient-ils? Les proies étaient cernées, accoudées au mur qu’il représentait.
Raimei Hokoru Juunin de Kumo
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Sujet: Re: Devoir, ou vengeance ? [PV Mitsuki, Sasuke, Karin] Lun 22 Oct - 13:48
Cursed Clan
Nous étions là, nous tenant côte à côte face au chemin devant nous, alors que nous ne savions rien l’un de l’autre. Cependant, en ce moment même, notre comportement était celui qu’on pouvait voir à plus grande échelle entre les cinq villages. Même sans avoir d’affinités particulières, nous nous tenions ensemble pour affronter ce qui s’approchait car c’était pour notre survie mais également pour le bien de l’Alliance. Les documents que nous transportions devaient être remis à nos chefs respectifs, c’était notre mission… notre manière d’agir était dictée à la fois par notre devoir et notre envie de vivre. Mais plus la chose approchait, plus je le sentais… ce changement. Peu à peu, je sentais que le devoir n’allait guère être qu’une priorité secondaire dans la suite des évènements. Cette aura oppressante qui s’approchait à chaque seconde passante butait contre mon sang froid comme un animal féroce, un loup affamé contre la porte de la bergerie. Belle comparaison quand j’aurai pu aisément croire que je n’étais qu’un agneau, à en juger de la force qui provenait de cette entité encore inconnue qui progressait toujours en face de nous. Quelque part, j’en avais l’intime conviction : mon calme olympien était sans doute une excellente barrière contre la folle panique qui aurait déjà pu prendre son dû dans mon esprit et me laisser avec un comportement totalement inapte à préserver mon existence. J’avais plus que conscience du danger, c’était tout simplement trop lourd pour ne pas être remarqué. J’essayais d’établir une analyse froide. D’ores et déjà, nous allions devoir combattre. C’était un fait. La question qui me tenaillait était la suivante : QUI devrions nous combattre, ou quoi ? Je n’avais aucun souvenir d’avoir déjà ressenti cela auparavant, ou de l’avoir vu mentionné dans un rapport. L’inconnu avançait à grand pas et allait bientôt passer droit sur nous. Serions-nous renversés et réduits en miette par notre très probable futur opposant ? Toutes ces questions semblaient avoir une bien sombre réponse, en cet instant… il était tout simplement hors de question de garder trop d’optimisme, soumis à une telle pression. Le réalisme était sans doute la meilleure approche possible pour l’instant. Je préférais partir avec de maigres attentes que me jeter à corps perdu… et disparaitre comme tous les fous qui ne prenaient pas le temps de se rendre compte que la mâchoire du crocodile était bien trop puissante pour qu’ils l’empêchent de se refermer droit sur leurs existences.
Alors que l’air semblait encore s’appesantir, je serrais les dents et mon regard devint plus acéré et perçant. Cherchant, au loin devant le chemin, ce qui allait couper notre route. J’avais déjà perdu toute trace de mon flegme légendaire depuis un moment, mais j’étais surpris de constater qu’au plus la sensation grandissait, au plus j’étais sérieux et concentré. À cet instant, tout ce qui me semblait important était de ne pas me laisser surprendre par la source de ce que je commençais à percevoir avec plus de précision comme étant tout simplement du chakra. Un chakra dense, sombre, étouffant. Un chakra qui aurait pu me donner facilement l’envie de prendre mes jambes à mon cou, si je n’avais pas été l’homme que j’étais justement. Penser que j’étais aussi pris de court par cette sombre émanation de chakra… c’était vraiment mauvais. Je n’avais pas l’habitude d’être autant absorbé par une présence. Encore moins l’habitude d’être aussi préoccupé. Je fléchissais très légèrement les jambes et levait l’un de mes talons, prêt à partir au galop dès que ça s’avérerait bon à faire ou nécessaire. Il était hors de question de me laisser éliminer, si c’était l’intention de l’entité qui s’approchait… ce que je pensais être le cas. Tant de haine perceptible… je continuais d’observer le sentier alors que ça devenait très proche. Trop proche. Le dénouement sombre de cette histoire était imminent… un mouvement dans les bois, je fixais droit devant moi. Le bruit des feuillages qui s’écartent laissa place au passage dans l’air d’une silhouette, se dressant devant notre chemin, s’arrêtant net dans une course rapide. L’origine de ce malaise saisissant, la source de cette aura de ténèbres profondes. C’était lui donc lui… à sa vue, il me fallut un petit instant pour le reconnaitre et donc pour réagir. Mais lorsque je compris de qui il s’agissait, je ne pu empêcher une tension de naitre au sein de mes muscles et mes sourcils de se froncer un peu, laissant apparaitre les traces visibles de ce que ça m’augurait. Rien de bon. C’était lui…
… Sasuke Uchiha.
Il se retourna vers nous et il n’y avait rien à redire à ma déduction. Ces cheveux d’ébène, cette allure, ces vêtements… ces yeux. Le dernier héritier du clan Uchiha. Le clan maudit, celui qui avait été décimé durant la même nuit dans son village même, Konoha, par l’un des siens. Il était mondialement recherché depuis qu’il avait fait irruption au conseil des kage. Il avait affronté le Raikage lui-même, provoquant la perte de son bras. Leur combat avait cependant été interrompu par la une intervention de Sabaku no Gaara, le Kazekage actuel. Savoir que j’avais en face de moi quelqu’un qui avait tenu tête à mon Kage… comment étais-je supposé passer outre ? Il ne s’était pas arrêté pour rien. Il devait vouloir quelque chose et ça sentait mauvais pour nous. Etait-il passé ici par hasard ? Cela me semblait assez étrange, mais je passais là-dessus, j’avais d’autres choses à penser. Comme ce que nous réservait la suite. Je savais d’ores et déjà qu’il ne fallait pas le regarder dans les yeux, mais c’était bien plus facile à dire en théorie qu’à faire en pratique. Une chance pour moi, il sembla se focaliser principalement sur la Junin de Kiri qui m’accompagnait… si bien que je croisais ses yeux malgré moi alors que lui-même regardait ailleurs. Qui savait ce qui aurait pu m’arriver si je l’avais fixé droit dans les yeux ? Des experts en Genjutsu visuels, voilà ce qu’ils étaient. Avec ma faiblesse dans la matière, j’avais tout sauf envie d’être une victime de leurs capacités formidables. Cependant, la suite se révéla encore plus déroutante pour moi… lorsqu’il s’adressa à la jeune femme qui m’accompagnait depuis Sunagakure no Sato déjà, lui demanda si « elle avait retrouvé son frère »… mon sang ne fit qu’un tour lorsque j’entendis cela. Se connaissaient-ils ? Quels liens pouvaient-ils entretenir ? Tout ceci changeait la donne drastiquement. Je tournais doucement la tête vers elle avec un air entre suspicion et incrédulité, avant de regarder de nouveau vers l’Uchiha. Et si, en réalité, il était venu pour elle ? Dans ce cas, quelque chose clochait. Nous l’avions senti arriver de loin et il n’avait pas dévié de sa trajectoire une seule fois, se rapprochant toujours plus, convergeant vers nous sans la moindre hésitation. Or, d’après les informations, il n’avait pas de de dons sensoriels… comme ceux de son clan. Une petite réflexion me permit d’établir assez aisément qu’il n’était pas venu seul ou en tout cas, n’avait pas trouvé notre position par l’œuvre du saint esprit. Il avait été aidé à ça, de toute évidence. Merde. Les choses se révélaient beaucoup plus corsées que prévues. Non seulement j’étais en face de Sasuke Uchiha, criminel recherché dans toutes les nations shinobi, mais en plus de ça mon alliée se révélait avoir des choses à expliquer le concernant. Pour finir le tout, il était très probable qu’il soit accompagné, mais je ne ressentais rien d’autre dans les environs… et ne voyait personne. Dans un geste discret, je tournais doucement la tête sur le côté et jetais un coup d’œil dans mon dos de façon sommaire. Rien… pas la moindre trace, le moindre indice. Mais ça n’excluait en aucun cas une autre présence dans les parages. Moi qui croyais déjà être à un point critique de concentration, c’était encore pire désormais. J’avais la sensation que je ne pourrais peut-être me fier qu’à moi-même… et ça ne me plaisait absolument pas.
Les choses étaient ce qu’elles étaient. La situation s’avérait des plus complexes et surtout, j’avais beaucoup de mal à y imaginer une issue bienheureuse à l’instant présent. À vrai dire, je ne pensais plus ni au passé, ni à l’avenir, mais bien à l’instant actuel qui captivait à lui seul toutes mes ressources psychologiques. La présence du dernier héritier du clan Uchiha était loin d’être rassurante. Je n’avais pas même envisagé la possibilité que la junin de Kiri puisse nous éviter un affrontement, qu’elle le connaisse ou pas. Je n’étais pas du genre trop rêveur. Selon moi, la seule issue à tout ceci allait être un affrontement et je n’avais aucun doute sur les difficultés que cela impliquait. Je n’étais pas face à un ninja de pacotille, loin de là. Un déserteur de konoha… un criminel qui avait réussi à perturber une réunion entre les ninjas les plus puissants de chaque pays et en sortir vivant. Maintenant, il était devant nous. J’observais tour à tour la Junin de Kiri, puis l’adolescent aux cheveux d’ébène qui se dressait en travers de notre route. Les explications viendraient plus tard… le malaise plana, semblant sans fin, alors que je gardais le silence. Finalement, je me tournais vers le détenteur du sharingan avant de prendre la parole.
- Uchiha Sasuke… criminel de haut rang, recherché dans toute l’alliance shinobi et encore plus activement depuis son apparition au conseil des Kage. Déserteur… de Konoha.
Même si ce n’était qu’une énumération d’informations, le dégout audible dans ma voix lorsque je prononçais le nom du village de la feuille me surprit moi-même. Sans doute les deux autres l’avaient-ils remarqué également. Ce sentiment sombre que depuis des années déjà, je combattais à chaque fois que quelque chose me faisait penser à la perte de mon père. Cette envie de justice qui me rongeait à l’intérieur mais que j’avais toujours repoussée. Cependant, tel un serpent pernicieux, elle ne faisait que battre en retraite pour revenir mordre avec une précision chirurgicale. En cet instant, j’étais dans la pire des configurations pour ne pas l’éprouver. Je haïssais Konoha… au fond de moi, je le savais, mais j’avais toujours essayé de rejeter cette réalité. Mais ça revenait toujours, au final. La scène était sans fin. J’avais déjà souffert des actes d’un déserteur du village ninja du pays du feu, autrefois… je ne comptais pas me laisser faire si celui qui se trouvait devant moi actuellement désirait nous soumettre à de mauvaises intentions. J’avais l’impression que le schéma du passé se répétait et c’était sans doute ce qui me touchait, au fond. Un déserteur de Konoha. Un autre… qui venait s’écraser dans mon existence dans l’intention de tout y renverser. C’était hors de question, définitivement. Je refusais tout simplement de me laisser faire sans me défendre… je devais survivre. Pour moi, mais également pour d’autres personnes dont je devais encore prendre soin.
- Je ne sais pas ce que tu désires, pourquoi tu es ici. Mais tu n’obtiendras pas ce que tu veux avec facilité.
Sur ces mots, je levais rapidement ma main droite, tendant l’index et le majeur et pliant les autres doigts tout en fixant les alentours de l’Uchiha. Il était temps de passer à l’acte. Plusieurs explosions retentirent aux abords du sentier, au niveau du détenteur du dojutsu. Aux premiers abords, j’aurai cru qu’il allait rester au loin mais il m’avait fait le plaisir de s’approcher de nous, s’arrêtant à une dizaine de mètres. À son niveau et également derrière lui, aux abords du chemin terreux, tout venait d’exploser. J’avais piégé la zone alors que je sentais cette masse de chakra sombre approcher et je venais de déclencher l’intégralité de mon piège. Un épais nuage de fumée fit disparaitre le criminel de notre vue, s’étendant droit devant nous alors que le brouhaha des détonations commençait à peine à s’estomper dans nos tympans. Saisissant cette occasion, ne perdant pas une seule fraction de seconde, je bondissais comme un léopard droit vers le nuage de fumée et disparaissais à l’intérieur, dans l’optique de contourner le Uchiha et me retrouver derrière lui dans le sentier. J’avais conscience du danger de la manœuvre… mais le danger, je l’avais évalué dès l’instant où il était apparu devant nos yeux. Je n’étais pas en position de lésiner sur les efforts, loin de là.
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Dernière édition par Raimei Hokoru le Jeu 22 Nov - 22:37, édité 3 fois
Akane Mitsuki Juunin de Kiri
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Sujet: Re: Devoir, ou vengeance ? [PV Mitsuki, Sasuke, Karin] Sam 27 Oct - 15:53
Les deux compères se tenaient là immobile se tenant devant le danger, un danger qui leur était indéfinissable, un danger nuageux et mystérieux. L'aura, la présence obscure de cette chose testait les nerfs des shinobis qui attendaient peut-être leur fin. Ils pouvaient entendre le bruit des pas de la bête de l'ombre marchant à travers l'obscurité des arbres, se mélangeant avec elle pour laisser planer encore quelques minutes le mystère de son identité avant d'être révélé par la lumière du soleil. La lumière purificatrice montra le signe d'un jeune homme, un jeune homme dans l'âge de l'adolescence. Une chevelure ébène tombante, laissant quelques mèches de cheveux au-dessus de ses yeux. Un corps fin, svelte, une carrure quasi normal pour tous les adolescents dans l'âge du printemps.
Notre héroïne pouvait apercevoir de ses yeux azur les traits de cet enfant particulier. Ce visage n'était pas inconnu aux yeux de la belle à la toison de rose. Elle fut un peu surprise par la nature haineuse que représentait ce jeune garçon. Comment avait-il pu tant changer depuis la dernière fois qu'elle l'eut vu. Le regard du shinobi qui lui fit face était en effet remplie de haine et d'envie de meurtre. Allait-il vraiment tuer celle qui lui avait fourni des informations par le passé ? Nul ne put le savoir. Mitsuki fixait dans les yeux rougeoyant et remplie de sang du jeune Sasuke Uchiha. Lui qui était là devant à plusieurs mètres devant elle. Que voulait-il exactement des deux ninjas qui avait croisé sa route. La froideur de son chakra n'annonçait rien de bon.
Pensif à présent Mitsuki se demandait la raison de sa visite, toutefois elle ne le demanda point au vu de la pression que le descendant des Uchiha avait mis en place à l'aide de son aura. Néanmoins, pour avoir mis en place une telle atmosphère en vue t'intimider les deux ninjas del'alliance. La jeune Kirien avait déduit que l'adolescent n'était pas seul. Dans les rapports qu'elle avait lus à son sujet, il n'était pas un ninja ayant des capacités à pouvoir repérer les personnes. Cependant, celle ou celui qui l'accompagne avait très bien caché sa présence autour de son comparse, elle devait faire très attention aux évènements qui allait suivre cette deuxième entrevue avec un survivant du clan maudit.
Non, as-tu retrouver le tient ?
Disais-je, même si je savais qu'il n'allait aucunement me fournir cette information. Il était sans doute trop préoccupé à savoir qui de nous deux allaient subir son châtiment. D'ailleurs je ne comprenais pas trop sa démarche. Était-ce par simple plaisir de tuer les gens ? De par connaissance, les ninjas de Konoha étaient connus pour leur clémence envers leurs adversaires. Ne tuant que si cela était nécessaire. Mon compagnon de route se décida à réciter tout le CV du jeune Sasuke, cela était-il nécessaire de le faire... Une perte de temps je devrais dire et sans doute que ce dernier se fichais royalement de son parcours de Nukenin. La nature et la froideur de son chakra était-il dû à sa soif de vengeance ? Le pouvoir de la haine donnait-il autant de puissance ? Je m'interrogeais...
Mon doute ne dura pas longtemps, en effet mon partenaire avait lancé son assaut envers le petit jeunot des Uchiha. Plusieurs explosions apparurent au abord du sentir, là où se tenait Sasuke. Mes gestes précédents allait-il faire effet ? j'allais pouvoir le voir de moi-même bientôt. Les explosions avaient crées un énorme nuage, Raimei y plongea pour aller à la rencontre de Sasuke. J'y allais également restant sur mes gardes concernant une pseudo attaque de Sasuke. Néanmoins, le doute que le descendant du clan n'était pas seul me tracassa un petit peu, dans l'ombre qui sait un ninja guettait la moindre occasion de porter un coup, je pris mes sabres en mains.
Spoiler:
L'arrivée de Sasuke est une surprise pour mon perso, car elle ne l'a pas vu depuis lors dernière rencontre. Toutefois, l'aura que tu dégages la fit vite réagir sur tes futures intentions. Alors que Raimei lance son assaut, je le suit de près dans le nuage de fumée. Un doute plane sur le fait que tu n'es pas certainement seule, du coup mon personnage et aux aguets sur une éventuelle attaque
- J'annonce Mon Ac, avant ton arrivée Sasuke juste après que Raimei ai lancé ses parchemins explosifs, j'ai également lancé plusieurs kunais attachés par des fils de fer, autour de l'entrée du sentier et sur les côtés. Limitant donc tes mouvements pour esquiver l'explosion que mon confrère à pus faire avant mon AC. Elle a été validée par Nëssa et n'était pas visible précédemment dans mon post précédent, comme le fait de prévenir qu'il y a une AC et validée par tel ou tel staffien, car j'attendais une réponse.
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Sujet: Re: Devoir, ou vengeance ? [PV Mitsuki, Sasuke, Karin] Mer 7 Nov - 3:53
HRP = Karin et moi avons échangé l'ordre de nos postes, puisqu'elle manque un peu de temps et que c'était logique avec nos actions.
La vie de ninja est risquée. Chaque jour, leur existence était en jeu. Néanmoins, affronter quelqu’un de réellement plus puissant que soi, ça n’arrivait qu’une seule fois. Pour le duo de junin, cela devenait une fatalité aujourd’hui. Comment s’en sortiraient-ils? À les voir, tous deux semblaient appréhender la suite des évènements. Leurs réactions, leur visage démontraient clairement qu’ils n’envisageaient pas autre chose qu’un affrontement. Ça en était tellement grisant que de les observer de haut ainsi, d’être le prédateur face à ses proies. Oui, il n’avait pas choisi l’invocation des faucons pour rien, elle lui allait parfaitement. De son côté, l’adolescent paraissait amusé, décontracté aussi. L’Uchiha savait bien qu’il ne risquait pas gros, que ça serait presque trop facile pour lui. Ça minait un peu sa joie, il devait l’admettre, le challenge serait plus pour sa coéquipière. C’était une belle occasion de voir comment elle avait pu s’améliorer depuis leur retrouvaille. Les derniers combats qu’il avait livrés avaient été tout un défi, et elle n’y avait pas pris part sauf comme support. Aujourd’hui serait différent. Que ferait-il pour pimenter le tout, cette fois? Sasuke avait-il l’intention de les éliminer définitivement? Pour le moment, il ne savait pas, son souhait était tout simplement de tester sa nouvelle foudre en un vrai combat. Après tout, il se trouvait devant celle qui l’avait conduit à son frère il y a quelques mois. Cette femme l’avait aidé… cadeau empoisonné oui! S’il ne l’avait pas croisé, est-ce que le combat aurait eu lieu? Aurait-il pu changer le destin et faire en sorte qu’Itachi soit toujours en vie, plutôt qu’être un zombi réincarné à l’heure actuelle? Cruel questionnement… L’influencerait-il pour la suite? C’est ce que le déserteur allait découvrir. Malgré son calme apparent, à l’intérieur, cette interrogation le faisait rager. La haine devait être visible dans ses yeux.
D’ailleurs, ses iris écarlates fixaient la kunoichi alors qu’elle aussi ne se gênait pas pour le faire. Était-elle à ce point inconsciente du danger qu’il représentait? Était-elle aussi mal informée sur son compte, ne sachant pas que les représentants du clan de l’éventail étaient des êtres très doués dans l’art des illusions visuelles ? Pire encore, croyait-elle être en sécurité, qu’il ne l’attaquerait pas en premier, vu leur discussion de l’autre jour? Ça, c’était typique des gens trop moelleux, trop faibles. Mitsuki lui faisait confiance et ça causerait sa perte, c’était l’évidence même. Non, il n’aurait pas de scrupule à agir dans les prochaines secondes, elle prendrait cher. Sa question était lancée, la sienne, à savoir si elle avait pu retrouver son frère. Elle lui répondit que non, puis enchaina sur une lancée qui plut franchement au noiraud. Alors que la rousse lui demanda s’il avait retrouvé son aîné, il n’hésita pas une seule seconde, passant d’office à l’action. De ce fait, le nukenin de la feuille était le premier à démarrer ce combat, sans que rien n’y paraisse. La junin de Kirigakure regretterait sans aucun doute d’avoir osé admirer ses pupilles si spéciales. L’activation de son genjutsu ne nécessitait aucun mudras, en fait, rien ne laissait croire qu’il exécutait une technique. Il ne suffisait que de le regarder dans les yeux puis la cible était piégée, immobile, impuissante face à son sort. Toutefois, l’illusion que l’héritier du clan Uchiha employa ne coupait pas totalement de la réalité. Celle qui l’avait espionné quelques temps plus tôt alors qu’il s’adressait à un ivrogne pourrait avoir conscience de tout ce qui se passerait autour, sans pouvoir y faire quelque chose. Qu’est-ce que l’ébène pouvait se montrer sadique parfois! Bref, ravi de pouvoir faire l’étalage de ses talents dans ce domaine, il pourrait donc passer à autre chose. Il ne restait maintenant plus que l’homme, qui lui ne semblait pas encore avoir noté que son équipière était paralysée sur place. Il récita alors un rapide topo des actions de Sasuke, de qui il était devenu. L’Uchiha le fixa alors, son sourire narquois s’étirant, satisfait. Ce type, au moins, il était sérieux. Il serait sans doute plus agréable à combattre.
Cependant, il y avait plus. Oui, alors qu’il terminait son monologue, le ton de dégoût qu’il employa en parlant de Konoha ne passa pas dans l’oreille d’un sourd. Ce junin de Kumo, qu’avait-il à voir avec le village de la feuille? Pourquoi ce ton pour le citer? Inévitablement, cela attira son attention et sa curiosité. L’adolescent devait approfondir ça. Il avait sa petite idée de comment il procéderait pour y parvenir. La mettre en application sans aviser Karin serait par contre plutôt délicat. Pourvu qu’elle finisse par sortir de sa cachette… Avec un seul adversaire pour un moment, ça devrait être facile pour elle de s’approcher, du moins, il le souhaitait. Pendant que son illusion faisait toujours effet, que Mitsuki voyait le Susanoo en gros plan l’absorber en lui, brisant ainsi toute sa volonté et l’empêchant d’agir, Raimei prit la suite des évènements. Il affirma à Sasuke qu’il n’aurait pas facilement ce qu’il désirait. Eh bah tant mieux, le battre trop facilement serait ennuyeux à mourir. Un peu de résistance de ça part ajouterait de la valeur au fait qu’il détestait visiblement Konoha lui aussi. Le déserteur patienta donc de voir ce que son adversaire allait faire, les sens aux aguets. Son dojutsu lui permettait de toute façon d’anticiper absolument tout. Il voyait le chakra circuler dans le corps des gens, il pouvait analyser dans les moindres détails leurs mouvements, décortiquer n’importe quel geste, même celui qui pourrait paraître anodin pour n’importe qui d’autre. Le sharingan et ses évolutions étaient vraiment des armes des plus redoutables. Avoir ce sang qui coulait dans ses veines pour le maîtriser à la perfection, c’était sa bénédiction, mais aussi sa malédiction. Voilà pourquoi quand son opposant leva le bras, l’héritier du clan de l’éventail pu agir à temps, s’évitant tous les parchemins qui explosèrent dans son dos, longeant le sentier par lequel il était passé quelques instants plus tôt.
En effet, pour se sauver du gros de cette déflagration qui aurait pu être mortelle pour des shinobi de bas étages, l’Uchiha eut recours au Susanoo, dans sa forme incomplète, celui dont les nerfs et les os étaient encore visibles, mais qui offrait une protection suffisante pour ça. Un nuage de fumée s’éleva tout autour de lui, bloquant complètement son champ de vision, en dépit de ses pupilles au motif si unique. Heureusement, son entité le protégeait de tout, donc il n’y avait pas de crainte à y avoir pour cela. Qu’il s’amène, l’ébène se demandait comment l’autre réagirait face à sa protection ultime. D’ailleurs, son chakra sombre émanait encore plus ainsi. Les yeux jaunes perçants et l’air démoniaque du Susanoo étaient tout sauf rassurants. Comment le duo de l’alliance s’en sortirait-il face à deux criminels recherchés qui avaient l’habitude de combattre ensemble et dont les capacités étaient complémentaires? Les pauvres, c’était perdu d’avance. Ils ne pourraient rien faire. Tels des souris, ils étaient pris au piège du rapace qui n’attendait que sa chance pour les avaler tout rond. L’ombre planait sur eux déjà, elle n’attendait que de les englober totalement. Sasuke resta donc sur place, patientant d’y voir quelque chose avant de bouger. De toute façon, les éclats du soleil lui avaient bien montré quelque chose alors qu’il s’approchait de ses cibles : des câbles de fer au sol, posés comme piège. Lancés comme ça, sans prendre la peine de bien les dissimuler, ils étaient très faciles à repérer pour un maître d’arme de son niveau. Les Uchiha étaient d’excellents manieurs d’arme en tout genre, y compris les câbles. Franchement, quitte à tenter de le piéger, autant bien le faire. C’était assez pathétique. Néanmoins, le vengeur décida de profiter de la fumée pour ne pas bouger. Est-ce que le junin viendrait jusqu’à lui, se faisant entraver par le piège? Il verrait ça bientôt. Les restes de l’explosion commençaient à se disperser grâce à la légère brise. L’Uchiha remarqua alors que l’homme n’était plus aux côtés de Mitsuki. Il regarda donc par-dessus ses deux épaules, tâchant de prévoir un assaut. Par où arriverait-il? La suite promettait d’être hautement amusante. Son sourire mauvais s’étira d’avantage. Que prévoyait son adversaire?
-Qu’as-tu exactement contre Konoha? Demanda-t-il, à voix basse, le ton grave. Est-ce que le principal concerné aurait capté la question?
Dernière édition par Uchiha Sasuke le Jeu 29 Nov - 21:44, édité 1 fois (Raison : Précision supplémentaire dans le récap.)
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Sujet: Re: Devoir, ou vengeance ? [PV Mitsuki, Sasuke, Karin] Jeu 22 Nov - 22:32
Au cœur de la haine, une graine germe Un feu, une lueur, un espoir Doucement porté par le vent qui le sème Saura-t-il survivre à la noirceur ?
Quelles étaient ses mots ? Ce ton, cette voix... Était-ce une pointe d'inquiétude dans ses paroles ? Était-ce seulement possible ? Où avait-elle tout imaginé ? Tant de questions auxquelles elle n’aurait sans doute pas les réponses. L’Uchiha s’était détourné si vite, s’était défilé si rapidement, qu’elle n’avait su rien ajouter à cette demande impromptue. Il lui semblait se rappeler vaguement d’un Sasuke qui l’avait jadis protégée contre ses ennemis, mais elle croyait qu’aujourd’hui, ce garçon n’existait plus. Peut-être pas, au final, peut-être qu’il vivait toujours, bien à l’abri, ne protégeant que ceux qui le méritaient… Valait-elle maintenant quelque chose à ses yeux ? L’idée était étrange, mais pas impossible. Qui avait-il en cet adolescent qu’elle n’arrivait pas à comprendre, qu’elle n’arrivait pas à saisir ? Il l’étonnerait toujours, c’en était certain à son égard. Dans l’instant, cependant, elle se devait de se concentrer sur le combat qui allait suivre, autrement, elle pourrait commettre une erreur. Alors elle se positionna, cachée, prête à agir au moindre mouvement de son allié. Bien que cela l’étonna, la rencontre entre Sasuke et les deux membres de l’Alliance s’entama par une brève discussion. Le noiraud sembla semer le doute en s’adressant à la fille, à croire qu’il l’avait déjà rencontré.
Le geste que posa l’Uchiha fut subtile, pensé, même pas impulsif. Un genjutsu… Il avait visé la demoiselle de Kiri. Un simple regard pour l’emprisonner et la garder sous son contrôle… c’était… ingénieux. Elle en était pratiquement étonnée. Ce n’était pas celui qui pensait le plus dans ses actions, tout du moins, pas de façon aussi méthodique habituellement. Avait-il calmé ses ardeurs ? Karin le verrait bien dans les minutes à venir. Puis le ninja de Kumo s’adressa au nukenin de la feuille, listant ses crimes, ses habilités, son tableau complet. L’Uzumaki ne put s’empêcher, elle aussi, d’accrocher sur la haine particulière qui transparut lorsque cet inconnu prononça le nom de Konoha. La rouquine sut aussi que Sasuke y avait porté attention, il ne pouvait avoir passé à côté. Si elle l’avait vu, il le verrait aussi. Puis, il eut une détonation et un nuage de poussière s’éleva dans les airs, une légère inquiétude la marqua quant à savoir si Sasuke avait su éviter l’attaque, jusqu’au moment où elle sentit son Susanoo s’activer. ACTION CACHÉE. Raimei fonça tête baissée dans cette masse sombre. Alors la demoiselle ne prit pas de temps pour agir et à l’intérieur d’une fraction de secondes, elle avait dégainé et lancé ses armes. Trois kunais et quatre senbons filèrent vers le nuage avec une précision chirurgicale. Les armes filèrent du haut de l'arbre où elle était, en ligne droite, dans la poussière pour viser directement le kumojin qui était venu se positionner derrière Sasuke. Elle ne craignait pas dans sa manœuvre de toucher son allié, puisqu’avec ses capacités sensorielles, elle était capable de connaître sa position exacte. Et sachant aussi qu’il avait activé son Susanoo, quand même bien qu’elle le toucherait, elle ne l’égratignerait même pas. Qui plus est, elle s’était synchronisée avec précision avec son ennemi et l’Uchiha, ainsi, son attaque était particulièrement minutieuse et sur le timing.
Ses armes le prendraient dans son angle mort, depuis le ciel, elle avait bien hâte de voir comment il ferait pour se sortir de cette situation. Mais l’Uzumaki avait quelque chose de plus traitre encore que ses armes, des atouts que peu lui connaissait et qui n’étaient sans doute pas répertoriés dans son dossier, bien que certaine que les informations à son égard furent plutôt minces. Et avouons-le, elle était la dernière personne que les membres de l’Alliance croiraient voir ici. Elle se demandait encore si son évasion de Konoha avait été répertoriée, il fallait avouer qu’elle ne devait pas, dans l’instant, être considérée comme une menace prioritaire, mais les shinobis verraient bien vite leur erreur. Karin profiterait aussi longtemps qu’il lui serait possible de cette position avantageuse, du fait qu’on ne le voyait pas encore comme quelqu’un de dangereux, jusqu’à ce que tout éclate au grand jour. Mais d’ici là, elle avait encore beaucoup de chemin à faire…
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Raimei Hokoru Juunin de Kumo
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Sujet: Re: Devoir, ou vengeance ? [PV Mitsuki, Sasuke, Karin] Jeu 29 Nov - 16:25
The seeds of hatred.
Les hostilités étaient engagées, plus aucun retour en arrière possible. Face à un criminel comme Sasuke Uchiha, il n’y avait pas de négociations. Il l’avait suffisamment montré au travers des évènements durant lesquels il s’était illustré en figure vengeresse de son clan, attaquant sans distinction ceux qui se dressaient sur sa route, semant la confusion au sommet des cinq villages et plus précisément des cinq kage. La fumée avait envahi la zone aux alentours du Uchiha, le privant sans doute de son champ de vision mais me privant aussi d’une vue claire sur lui. C’était pour cette raison que sans plus m’occuper de la Kirijin à mes côtés, je filais dans la fumée en contournant l’héritier du clan de l’éventail par sa droite. Les fils posés au sol par la kunoichi du village de la brume auraient pu se révéler d’un énorme inconfort dans ma manœuvre, mais c’était me prendre pour un débutant dans l’art d’utiliser mes ressources physiques. Ce que je n’étais plus depuis plusieurs années déjà. En plus d’avoir pris la peine de remarquer leur positionnement approximatif, j’effectuais un déplacement en bonds plutôt qu’en course, ce qui ne diminua absolument pas ma rapidité à me retrouver dans le dos du criminel. En quelques sauts bien placés, je parcourus aisément la distance que je voulais traverser et me plaçais donc à plusieurs mètres dans le dos de mon nouvel adversaire, à une dizaine de mètres pour obtenir la vue la plus parfaite et éviter d’être pris dans ma propre fumée et subir une attaque venue de nulle part. Cette intuition fut payante : à peine avais-je posé le pied et m’étais-je retourné qu’un sifflement suivi des objets qu’il accompagnait m’arrivèrent droit dessus. Mes compétences propres furent les seules choses qui m’évitèrent de prendre l’attaque de plein fouet. Alors que des armes blanches s’approchaient à grande vitesse dans mon champ de vision, je me baissais très amplement, quasiment à quatre pattes, les laissant m’effleurer les cheveux pour aller se ficher au sol derrière moi. Je dépensais un peu de chakra dans la manoeuvre. D’où est-ce que cet assaut était venu ? Je serrais les dents en regardant devant moi, alors que la brise se dissipait. Le Uchiha ? Pourtant, il n’avait même pas bougé d’un pouce… et semblait désormais entouré d’une aura encore plus sombre que celle qu’il dégageait en arrivant. Une aura visible à l’œil nu, mauve, oppressante, prenant des formes identifiables pour l’être humain. Je n’avais jamais vu un jutsu de ce type auparavant. Même l’armure du Raikage ne consistait, au final, qu’en une couche protectrice sans forme propre, adoptant les contours de son utilisateur. Mais cette technique… une entité humanoïde de large taille se découpait dans la fumée en phase de disparition. Massive, elle était semblable à la moitié d’un être humain incomplètement formé, système nerveux et ossature encore apparente. Quelque chose s'insinua en moi, pernicieusement. Un malaise beaucoup plus dense que ce que j'avais éprouvé auparavant... la forme maléfique se dressait, titanesque, comme si elle se riait de tout ce qui se trouvait autour d'elle. Comme si elle était entourée d'insectes. C'était ce sentiment maladif que je ressentais : l'impuissance. Une goutte de sueur perla sur ma tempe. C'était totalement dingue. Je n'avais pas ressenti une angoisse aussi intense depuis un très long moment, pour peu j'en aurai même tremblé. Cela ne fit que renforcer une constatation évidente, qui eu l'avantage de m'aider à surmonter cette peur déraisonnable : j'étais dos au mur et la mort m'ouvrait les bras avec un rictus condescendant.
J’avais tellement de choses à analyser. Où était donc mon alliée ? La réponse était claire : toujours au même endroit. Elle ne semblait pas avoir effectué d’action. Etait-elle de leur côté ? Serais-je seul à combattre, ici et maintenant ? Cette idée n’arrangeait rien, mais dans tous les cas son inaction allait contre moi. De plus, il me semblait évident que Sasuke n’était pas à l’origine des projectiles qui avaient failli me toucher quelques instants plus tôt. Pourtant, je ne voyais toujours personne aux alentours. Si il avait un complice, ce dernier était bien caché… ce qui, à nouveau, jouait contre moi. L’héritier du clan aux yeux de sang était déjà un problème suffisamment difficile à gérer en lui-même, alors si il était aidé et que mon soutien se faisait la malle, tout cela n’allait qu’empirer pour arriver à une issue funeste. De plus, si son hypothétique collaborateur était le même que celui qui l’avait amené jusqu’ici… il était sans doute doté de capacités sensorielles. Autre problème en ligne de compte. Tout n’était qu’un empilement parfaitement abject de difficultés. En d’autres circonstances, j’aurai été ravi de faire face. Mais ma vie était en jeu et ce n’était guère un exercice : on ne s’arrêterait pas une fois mon compte réglé, me relevant avec un sourire cordial et la main tendue. Si mon compte venait à se régler, ce serait par ma mort. Cette journée était définitivement loin d’être une bonne journée comme je l’avais pensé de prime abord. Cela dit, je n’avais nullement le temps de me perdre dans mes réflexions ! Il fallait que je reprenne l’assaut au plus vite mais ce jutsu utilisé par l’homme aux sharingan ne m’inspirait en aucun cas la confiance. Etait-ce avec ça qu’il avait survécu aux coups du Raikage ? Si tel était le cas, j’étais foutu d’avance. Je n’avais aucune chance de briser une telle défense, dans la théorie. Comme la théorie régissait souvent la pratique, je n’avais que peu d’espoirs. En remontant la trajectoire des projectiles de plus tôt, je ne voyais qu’une zone boisée. En somme, je n’avais pour l’instant aucun moyen de trouver d’autre cible que le Uchiha. Celui-ci posa d’ailleurs une question qui me surprit, d’une voix relativement basse. Quels étaient mes griefs contre le village caché de la feuille… en quoi est-ce que ça pouvait l’intéresser ? Ma machoire se contracta, aussi bien parce que cette demande me déstabilisait que pour les souvenirs qu’elle me ramenait. Je devais réagir, pour l’instant j’étais clairement en position de faiblesse. Cependant… une idée me vint assez rapidement pour tenter de tirer les choses au clair. C’était assez risqué mais dans l’état actuel des choses, ça restait ma meilleure option. J’effectuais rapidement les signes de mains tout en commençant à courir vers le jeune homme aux cheveux d’ébène, mon chakra se malaxant rapidement.
- Raiton, Kage bunshin no jutsu !
Mon double se forma immédiatement à mes côtés alors que nous continuions tous deux notre course vers le déserteur de Konoha. La distance entre nous n’était pas très grande et le contact serait rapidement établi, mais c’était amplement suffisant pour moi. Mon clone et moi-même, nous zigzaguions pour éviter que nos trajectoires soient anticipées et utilisées contre nous. Soudain, alors que mon clone venait de passer encore devant moi, il effectua un bond souple qui plaça ses pieds au niveau de mes poings. Il se pencha un peu en avant alors que j’avais déjà ma main de prête en arrière, poussant un grand cri alors que j’utilisais la technique d’asshô. Ma paume chargée de chakra alla frapper dans la plante de ses pieds, ce qui eu pour effet non pas de le détruire, mais de le propulser comme un boulet de canon vers les arbres d’où semblaient, à première vue, être survenus les projectiles. S’il y trouvait quelque chose, cela pourrait me laisser un peu de temps. Si il n’y trouvait rien, il pourrait toujours m’aider en couvrant mes arrières. Sa fragilité n’était pas un problème, il était également peu probable que Sasuke puisse l’intercepter à la vue de sa vitesse. Pendant ce temps, je devais m’occuper du Uchiha ! Mon coup de paume m’entraina en avant mais j’effectuais une roulade pour accélérer de nouveau droit vers l’homme aux yeux de sang … répondant à sa question par la même occasion d’une voix entre haine et vindicte. Etait-ce son aura si pleine de malveillance qui me poussait à me libérer ? Je n’en savais rien… ça s’échappa tout naturellement. Mon esprit, tiraillé entre cette noire pulsion et la peur primaire que provoquait le colosse de chakra, était mis à dure épreuve. Je parlais sans même réfléchir.
- La même chose que tous ceux à qui ils ont pris un être cher !
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Sujet: Re: Devoir, ou vengeance ? [PV Mitsuki, Sasuke, Karin] Jeu 20 Déc - 2:47
Sa question venait d’être posée. Sasuke avait hâte d’obtenir une réponse, de savoir s’il pourrait compter sur ce type dans un avenir proche, qui sait? S’il avait une rancœur similaire à celle du jeune déserteur, ils en viendraient peut-être à une alliance, à une collaboration. Cependant, l’Uchiha devait d’abord savoir ce qui clochait avec son village natal pour le Kumojin. Il espérait que l’autre homme ne lui mette pas un vent, qu’il ne fasse qu’ignorer l’interrogation et que le combat se poursuive encore longtemps. Déjà, l’ébène commençait à s’ennuyer. Sous son Susanoo, les attaques adverses n’avaient pas de chance de réussite. L’écart entre leur niveau était trop grand. Ils se démèneraient tous deux dans le vide, enfin, surtout Raimei, puisque son équipière était prisonnière d’un genjutsu visuel provoqué quelques instants plus tôt. D’ailleurs, ce type semblait bien motivé dans cet affrontement, en dépit du chakra très sombre et intimidant que dégageait en ce moment l’ex-Konohajin. Il fonça dans la fumée, laps de temps durant lequel le noiraud le perdit de vue. Heureusement, la légère brise aida à chasser l’écran opaque qui se dressait entre lui et son ennemi. Bientôt, il eut tout le loisir de l’observer faire, alors qu’il menait son assaut. Vaguement intrigué et intéressé, l’héritier du clan de l’éventail le laissa faire, alors qu’il aurait pu à maintes reprises mettre fin à son projet d’attaque. C’était quelque part fascinant que de regarder les efforts que le junin du pays des nuages faisait pour tenter de brouiller le sharingan, même le mangekyo shanringan. C’était totalement inutile. L’autre avait beau être un expert au corps à corps, ses mouvements demeuraient prévisibles. En effet, le dojutsu du survivant du pire génocide du village de la feuille lui permettait de voir et analyser en une fraction de seconde la tension dans les muscles, prédisant par la même occasion dans quelle position ils seraient l’instant suivant. Décidément, il ne savait pas comment combattre un Uchiha, comme cette Mitsuki.
Il y avait au moins ça d’amusant et d’intéressant. Cet homme se donnait à fond, alors qu’il était effrayé par la puissance que dégageait son adversaire. Il était clairement intimidé, mais ça ne l’empêchait pas de tenter le tout pour le tout. Ça devint d’autant plus enthousiasmant lorsque le membre de l’alliance exécuta un clone de foudre. Sasuke savait qui était l’original, il en fallait plus que ça pour le brouiller, franchement. Seulement, Raimei employa alors une tactique qui laissa le déserteur un peu perplexe. Mais pourquoi donc envoyait-il sa création dans les bois, tel un boulet de canon? En fait, la réponse lui sauta au visage lorsqu’il tourna le regard dans cette direction. Karin! Comment avait-il pu la localiser avec autant de précision? C’était… impensable! Son équipière était donc en danger. Elle ne pourrait pas rivaliser longtemps avec quelqu’un qui usait de vitesse. Oui, elle pouvait le localiser avec ses dons sensoriels, mais de là à avoir des réflexes suffisant, l’Uchiha savait que c’était hors de sa portée, pour le moment. Il devait donc agir. Néanmoins, il se demandait comment il attaquerait le clone sans risquer de blesser l’Uzumaki… ou bien, il devait attaquer l’original, l’empêchant de maintenir son jutsu actif. Lorsque l’utilisateur d’une technique de clonage se fait gravement atteindre, habituellement le Bunshin disparaît. C’était donc une meilleure option que d’atteindre directement Raimei. Néanmoins, les options qui lui restaient pour arriver à son but étaient minimes. Il avait pris trop de temps à simplement être spectateur. Il devait agir maintenant, dans le prochain instant. C’est ainsi qu’il songea à une possibilité, qui ne plairait sûrement pas à la rouquine… Qu’importe, il n’avait plus le choix. Au moins, il la prévint du danger potentiel qu’il représentait. Elle ne pourrait pas entièrement le blâmer à son réveil, si elle ne parvenait pas à esquiver. Sa voix s’éleva donc, puissante, le ton autoritaire.
-Karin, esquive!
Ne laissant pas le temps à ses adversaires de réagir et d’ainsi se préparer, il malaxa son chakra, matérialisant une puissante foudre dense autour de lui. Elle éclata à grande vitesse, se propageant sans que personne ne puisse rien y faire. Tout sur une zone de quarante mètres le prenant pour centre fut dévasté. Les arbres, les pierres, tout fut détruit, repoussé. Ce jutsu était réellement puissant, bien que non mortel. Sur le coup, Sasuke souhaitait que sa coéquipière ait pu anticiper l’attaque et qu’elle ait eu des réflexes suffisants pour se mettre hors de portée. En y repensant bien, il était peu probable que ce soit le cas. À l’aide de son dojutsu, l’ébène observa les alentours. Tout le monde semblait avoir été atteint. Ne perdant pas une seule seconde, puisque les junins ne seraient pas inconscients très longtemps, il se dirigea directement vers l’Uzumaki, résorbant par la même occasion son Susanoo. La pauvre avait été repoussée de quelques mètres et gisait inconsciente au sol. Le nukenin la prit dans ses bras comme une princesse, se le permettant alors que personne ne pouvait voir cette petite scène, puis il quitta rapidement la zone de combat. Sérieusement, ça le saoulait de partir ainsi, sans les achever, sans non plus approfondir le cas du Kumojin. L’Uchiha avait vraiment eu l’impression qu’une collaboration aurait pu être possible, qu’il aurait pu avoir un nouvel allié pour son projet de destruction de Konoha. Qui sait, peut-être serait-il appelé à le recroiser, si leur destin était véritablement lié. Bref, l’héritier de l’éventail se déplaçait dans la forêt, à la recherche d’un endroit propice pour le réveil de Karin, qui risquait d’être mouvementé…
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Sujet: Re: Devoir, ou vengeance ? [PV Mitsuki, Sasuke, Karin]
Devoir, ou vengeance ? [PV Mitsuki, Sasuke, Karin]