La Nourriture Rassemble... au moins autour d'une table. [PV : Meï]
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Sujet: La Nourriture Rassemble... au moins autour d'une table. [PV : Meï] Jeu 11 Oct - 14:04
C'était la fin d'une après-midi, une heure où le jour commençait à décliner. La lumière timide qui émanait du Soleil prenait progressivement une élégante teinte orangée, conférant comme une aura mystique à la brume qui enrobait le village ninja de Kiri. À l'intérieur de ses imposantes murailles, l'activité des habitants tendait elle-même à s'éclipser. Plusieurs commerces avaient déjà fermé leurs portes et baissés leurs grilles, et de moins en moins de passants se laissaient porter par la flânerie dans ces rues désormais plongé dans le calme. C'était une plage horaire creuse au sein de Kiri, à mi-chemin entre l'afflux innocent de bonne humeur du jour, et l'ouverture des plaisirs décomplexés de la nuit. C'était la période pendant laquelle le village semblait entrer en veille, et se complaire dans un calme reposant. Et certaines personnes savaient apprécier ce moment de quiétude, Kitaki en faisait partie.
Après une journée riche en entraînement et par conséquent, en énergie dépensée, ce silence ponctuel lui semblait délicieux. Pas seulement à ses oreilles, mais à l'ensemble de sa personne, ainsi plus détendue. Elle avait pris le temps de se balader tranquillement, profitant du bon air. Mais avait fini par se faire rattraper par ses nécessités biologiques qui s'exprimèrent via son ventre par des gargouillis insistants : Son corps réclamait sa dose de nutriments ! Et elle ne se pria pas pour se rendre aussitôt là où elle savait qu'elle pourrait se sustenter en toute tranquillité : Chez Okono Miyuki, une restauratrice qui tenait un semblant de restaurant de plein air. Son établissement se résumait en fait à une roulotte qu'elle pouvait faire circuler à sa guise en ville selon les heures d'affluence des différents quartiers. Le véhicule-restaurant était pourvu d'un auvent déployable et laissait à ses clients de loisir de s'asseoir sur tes tabourets installés pour leur confort. Enfin, la propriétaire aimait déployer un rideau légèrement opaque autour de la partie réservée à l'accueil des clients pour leur conférer un peu d'intimité vis à vis des personnes passant derrière eux.
C'était un restaurant plutôt décent qui avait une clientèle variable selon les périodes. Malgré des plats corrects et des prix abordables, Miyuki peinait à garder des consommateurs réguliers. D'ailleurs, Kitaki n'en était pas vraiment une habituée non plus. Mais aujourd'hui, elle se sentait d'humeur à se glisser derrière les rideaux de la sympathique roulotte-restaurant ! Dès qu'elle les eût poussés pour se glisser derrière eux, ses narines furent accueilli par le doux fumé des plats en préparation. Quelques clients occupaient déjà trois des huit tabouret installés par Miyuki, ils avaient l'air d'humeur joyeuse et avaient visiblement réclamé quelques spiritueux pour rincer leur oesophage. Kitaki préféra ne pas leur porter trop d'attention et s'installa sur le tabouret à l'autre bout de la roulotte.
- Coucou Okono-Chan !
La jeune kunoichi commanda des Niku-Dango en brochette (petites boulettes de viande trempé dans une sauce sucrée), ainsi qu'une petite assiette de Nikuman (pains à la viande). Soit de quoi lui apporter un bon paquet de protéines ! Kitaki patienta en chantonnant, les coudes sur le comptoir un petit sourire aux lèvres. Miyuki était une cuisinière réactive, et elle ne tarda pas à porter un petit plateau dans lequel trônait deux assiettes contenant les plats commandés par la jeune kunoichi de Kiri. Cette dernière ne se fit pas prier et commencer à savourer la nourriture. Le repas se déroulait tranquillement, jusqu'à ce que l'arrivée discrète d'un nouveau à la droite de Kitaki la fasse brusquement sursauter. Il portait un long manteau sombre qui dissimulait sa silhouette sous un tissu assez épais. La lumière tamisée de l'établissement atténuée par des lampions rendait difficile l'identification de son visage, partiellement dissimulé dans l'ombre d'un capuchon d'où seuls quelques longs cheveux orangés parvenaient à s'extirper.
Kitaki n'était pas vraiment surprise de voir un client aux airs mystérieux se présenter ici, ce qui l'interloquait, c'est plutôt le fait qu'elle n'ait pas perçu le mouvement du rideau dans son dos, ni même perçu le moindre courant d'air. C'est comme si cet étranger était apparu brusquement sur sa chaise, sorti tout droit du néant pour venir se repaître.
Pire encore, le nouveau venu semblait avoir conscience de son habile discrétion et en avait profité pour soutirer à l'insu de Kitaki l'un de ses nikuman qu'il avait englouti en toute discrétion. Mais Kitaki avait l'oeil pour ce qui de repérer les prélèvements fait dans les assiettes lui étant attribuées. Elle se pencha légèrement en dirigeant son regard dans l'ombre du capuchon de l'inconnu, un air de défi caractérisant son visage. Kitaki n'identifia pas son visage, elle n'entrevit qu'un vague petit éclat vert profond empli de malice en provenance de ses yeux.
- Dites donc... c'est pas des petits pains chauds offerts par la maison. Ce sont de petits pains chauds payés par ma personne peu fortunée ! Vous me fendez le coeur à essayer me les piquer à mon insu !
S'exclama t-elle d'une voix faussement outrée, sans véritable exaspération ou agressivité. Au contraire, le visage de Kitaki se détendit rapidement en une expression souriante, plutôt avenante. Elle était ouverte au partage et n'était pas particulièrement obsédé par l'argent. L'horreur de son ancienne condition d'esclave avait rendu relative sa vision de la richesse, bien moins désirable à ses yeux que la liberté de parler d'égal à égal à un étranger... même si dans le cas présent, elle aurait dû faire preuve de moins de familiarité.
Dernière édition par Kitaki Nakahara le Mer 12 Déc - 13:17, édité 4 fois
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Sujet: Re: La Nourriture Rassemble... au moins autour d'une table. [PV : Meï] Ven 12 Oct - 17:23
Une nouvelle rencontre
Voilà une journée de travail qui se terminé, enfin … Du moins, en apparence. Oui, sachez bien jeunes gens, que le boulot de Mizukage n'est pas un boulot comme les autres. Non seulement, le rang auquel j'appartiens me confère des pouvoirs non négligeables, car je dois diriger et protéger tout un village entier et commander de nombreux shinobis, mais aussi parce que nous faisons face aujourd'hui a un grave problème dans notre monde ninja. Mais, je n'ai pas envie d'y penser ni même d'en discutez pour le moment... Pour nous autres Kage, nous avons des responsabilités très importantes. Nous sommes considérés comme les ninjas les plus puissants de notre pays et nous devons prendre des décisions essentielles à la survie de nos villages. Mais, Kiri, le village que je gouverne est loin d'être facile à contrôler, loin de là … Pourquoi Kiri plus particulièrement ? Et bien, simplement parce que notre village n'a pas toujours été tel qu'il est aujourd'hui, un village paisible où tous les clans peuvent vivre en harmonie, sans peur et sans tyrannie. A une époque, le village était nommé « Le village de la Brume Sanglante », car les méthodes de notre ancien Mizukage n'avait rien de très angélique, bien au contraire. Nous vivions dans la terreur, la peur de se faire tuer, par son propre voisin et même par son propre ami. Les clans aux pouvoirs spéciaux comme les Kekkei Genkai étaient décimés, ainsi les gens se caché par peur d'être froidement éliminé. J'ai malheureusement du faire face à ce problème, étant moi même en possession de ce pouvoir hors du commun … J'ai voulu le cacher, aussi longtemps que je le pouvais. Quand j'ai découvert que j'en était possessive, j'ai cru que le monde allait s'écrouler, par peur que ma famille et moi même soyons assassiné sans pitié. Malheureusement, mon secret a été découvert et j'ai perdu bon nombres de mes proches, beaucoup trop. C'est à ce moment là que ma haine a réveillé mon courage. J'ai voulu changer ce monde pourri en un monde meilleur, faire disparaître cette dictature de terreur qui avait fais de nous des monstres sanguinaires. C'est à ce moment là que nous nous rendîmes compte que notre Mizukage n'était plus, depuis longtemps et que nous avions été manipulé. Ainsi, j'ai pu devenir la nouvelle Kage, pleine d'ambition et d'espoir. J'avais vécu trop de malheurs dans ce pays, je voulais désormais qu'il soit beau et que les gens s'y sentent bien. Je voulais que Kiri récupère l'image d'un pays prospère, que l'on oublie cette période sanglante. Je pense que mes efforts ont porté ses fruits, mais c'était loin d'être suffisant, aujourd'hui encore … C'est pourquoi, je devais travailler deux fois plus, m'acharner encore et encore. Je le désirais plus que tout. Pour les villageois et pour moi.
C'est avec ces pensés plein la tête que je quittais discrètement mon bureau, vêtue d'une longue cape bleu nuit et d'une capuche assez grande pour cacher mon visage. J'avais envie de pouvoir me déplacer tranquillement et en toute discrétion. C'était le seul moyen d'y parvenir. Je marchais paisiblement dans les rues du village, regardant le soleil qui abordait de magnifiques couleurs chaudes. Ces rayons de feu donner à Kiri un charme tout particulier. J’appréciai vraiment cette vue, qui faisait parfaitement ressortir mes longs cheveux de couleur lave, une coïncidence me direz-vous ? Peut-être … Ou peut-être pas, qui sait. Tout en observant cet incroyable tableau, j'avançais jusqu'à un petit restaurant où j'avais l'habitude de me rendre de temps en temps. C'était un petit restaurant nomade, très simple et très bon, je n'avais pas besoin de plus. Tout aussi silencieuse que discrète, je pénétra dans l'établissement avant de prendre place prêt du bar où une jeune fille était justement entrain de manger. C'était une jeune chuunin dont les yeux dorés ressortait particulièrement bien avec son teint mat et sa tenue bleu. Ses cheveux bruns étaient attaché en queue de cheval, tandis que deux mèches encadrer son visage. J'avais déjà entendue parler de cette jeune kunoichi. Je n'avais jamais eu l'occasion de la rencontrer officiellement, mais il n'était jamais trop tard. D'humeur taquine, je voulu lui jouer un tour. Alors qu'elle n'avait pas fait attention à mon entrée, j'en profita pour lui voler un petit pain de viande sans qu'elle ne me voit faire.
« Ohayo Okono-san ! »
Dis-je poliment à la patronne qui m'avait tout de suite reconnue sous ma capuche. Je lui fis un petit sourire auquel elle répondit tout naturellement, avant de me faire signe de la tête. Elle avait l'habitude de me voir ici et savait donc déjà ce que je voulais. Elle tourna le dos pour commencer à préparer ma commande. Soudainement, la kunoichi remarqua qu'il lui manquait un Nikuman. Finalement, elle était plus attentive à ce qui avait dans son assiette que ce qu'il parait.
Je poussa un léger rire, sa réaction était particulièrement drôle, j'étais contente de ma petite farce. Sans pour autant tourner ma tête, ni retirer ma tenue pour qu'elle puisse voir mon visage, je tourna mon regard vers elle, de façon à ce qu'elle puisse voir mon sourire.
« Lève ta tête. »
Juste au dessus de sa tête, son Nikuman était entrain de léviter sur un petit nuage de vapeur que j'avais pris soin de souffler en toute discrétion sans qu'elle puisse le voir. Ainsi, j'avais pu faire voler sa petite nourriture sans difficulté et elle ne l'avait pas remarqué. Je tourna ensuite légèrement mon visage en sa direction. Mon visage était encore partiellement caché, mais elle pouvait apercevoir mes yeux émeraudes la regarder. Toujours souriante, je fis descendre petit à petit sa boule de pain de viande jusqu'à son assiette.
« Ton estomac voit mieux que ce que je pensais, dis moi ! Tu as bien raison, ces Nikuman sont délicieux. Tu as bon goût. Tu es Kitaki Nakahara, n'est ce pas ? Je ne t'avais jamais vu ici encore. »
Dernière édition par Meï Terumi le Sam 27 Oct - 22:17, édité 1 fois
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Sujet: Re: La Nourriture Rassemble... au moins autour d'une table. [PV : Meï] Sam 13 Oct - 16:56
Plus Kitaki observait l'étranger encapuchonnée, plus les traits vaguement perceptibles de son visage lui semblaient familiers. Ils semblaient fins, délicats, en d'autres termes : Féminins. La condition des femmes au sein du village du Brouillard n'a jamais été facile, mais à en croire l'allure mature de celle-ci, elle avait dû connaître la pire époque. L'ère rouge de Kiri où plus que jamais, le sang a coulé... au sein de ses propres effectifs. Une forme d'élitisme malsaine avait amené le village à s'entretuer des façons les plus atroces. Le village avait formé une élite à la puissance terrifiante, mais à la loyauté versatile. Les plus connus étant les légendaires épéistes de la brume, ayant pour la plupart fini par trahir les leurs pour servir leurs propres desseins, ainsi s'écroula le régime du précédent Mizukage.
Ainsi donc, cette personne, qui quelle soit, avait probablement eu à vivre de terribles épreuves. Pourtant, cela n'avait pas avoir entaché son sens de l'humour, car le motif de son larcin n'avait rien à voir avec un appétit personnel, mais plutôt une envie joueuse presque enfantine. Quand l'étranger, ou plutôt l'étrangère à en croire sa voix douce et posée, demanda à Kitaki de relever la tête, elle s'exécuta aussitôt, et observa avec de grands yeux ronds son nikuman flottant paisiblement au dessus d'elle, au gré d'une petite volute de fumée. Satisfaite de l'effet de sa petite plaisanterie, l'étrangère fit redescendre le savoureux mets dans son assiette d'origine, la vapeur l'ayant porté se mélangea tout naturellement par celle émise par les autres petits pains encore chauds.
La farceuse reprit à nouveau la parole, mais Kitaki ne semblait ne l'écouter d'une oreille, observant toujours le nikuman désormais quiet dans son assiette auprès de ses semblables. Puis son obliqua vers la mystérieuse cliente quand celle-ci prononça son nom. Plus que jamais, elle paraissait louche... ce qui titillait autant la curiosité que l'inquiétude de Kitaki qui approcha son visage du voile obscur qu'imposait la capuche de l'inconnue, gardant son identité secrete. La genin plissa les yeux comme pour mieux voir au travers de ce masque de ténèbres, et voyait se dessiner les contours écarlate de la chevelure de l'étrangère, de beaux cheveux qui contrastait avec le beau vert de son regard.
- Dites donc... qui êtes-vous pour connaître mon identité, on ne s'est jamais vu à ce que je sache ?
Il était difficile de conserver son sérieux devant l'expression à la fois perplexe et boudeuse qui avait envahi le visage de Kitaki, cet air parut d'autant plus grotesque quand la genin croqua dans un nikuman en s'évertuant à prendre un air plus sérieux.
- J'espère que vous n'êtes pas un genre de stalker... y a pas intérêt sinon je vous botte le...
Puis elle se figea, comme frappée par l'évidence. Son visage avait blêmi tandis que la cuisinière derrière elle avait passé une main sur son visage, consternée par la bévue de la jeune ninja. Une seule personne au sein de Kiri réunissait les signes distinctifs suivants : Une certaine élégance, des cheveux de feu, un regard émeraude presque hypnotique, et la maîtrise de pouvoirs hors du commun. Seule Meï Terumi, actuel leader de Kiri, correspondait à cette description, Kitaki l'avait compris bien tard et la surprise la fit s'exclamer avec une telle stupeur qu'elle en ouvrit grand la bouche... alors qu'elle aurait dû mâcher ce qu'il y avait dedans au préalable.
- MIZUKAGE SA-MMMHHHH ?!!!
Le Nikuman avalé de travers coupa net son souffle, elle détourna son visage de la Mizukage, se tournant vers les clients masculins trop occupés à cuver pour se soucier de quoi que ce soit les entourant. Elle se tapait la poitrine, la tête basse pour essayer de faire sortir l'aliment perfide qui s'était logé dans sa trachée. À force d'insistance, elle y parvint, recrachant le bout de pâte pernicieux au sol. Elle adressa un vague signe qui devait probablement être une forme d'excuse à la Mizukage ainsi qu'à la cuisinière tandis qu'elle reprenait son souffle.
- B-Bon sang mais qu'est-ce que vous faîtes ici, Mizukage-Sama ! C'est dangereux-n'importe-qui-pourrait-vous-agresser-il-y-a-toujours-des-tarés-nostalgiques-de-l'ancien-régime-qui-veulent-votre-peau-oh-je-ne-devrais-pas-dire-ça-comme-ça-mais-je...
Et Kitaki continuait de débiter une quantité invraisemblable de paroles peu cohérentes, rendue confuse par cette rencontre inopinée avec une personne du rang de Meï Terumi. Qui plus est, une personne à qui elle accordait personnellement une profonde estime.
Dernière édition par Kitaki Nakahara le Mer 12 Déc - 13:18, édité 3 fois
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Sujet: Re: La Nourriture Rassemble... au moins autour d'une table. [PV : Meï] Dim 21 Oct - 21:29
Une nouvelle rencontre
Alors que la jeune kunoichi venait de découvrir mon identité, elle ne pu s’empêcher de le crier haut et fort. Moi qui voulais être discrète et ne pas me faire voir, c'était raté. Je n'avais pas vraiment la possibilité de faire quoi que ce soit tranquillement dans les lieux publics à cause de ma notoriété et de mon rang. En tant que chef du village, tout le monde avait toujours quelque chose à me dire bizarrement. Je ne pouvais jamais être tranquille, mais bon, il y a toujours des avantages et des inconvénients, il faut seulement y faire avec c'est tout … Ainsi, le seul moyen que j'avais trouvé pour y parer, c'était de me cacher sous ces vêtements sombres. De nombreux inconnus étaient vêtus de la même manière à Kiri, alors je passais plutôt inaperçue. Sauf aujourd'hui, où j'ai pris le temps de parler avec cette jeune fille qui m'a rapidement reconnue. Flûte alors ! Rapidement, avant qu'elle n’aggrave les choses, je posa ma main sur sa bouche pour la faite taire. En même temps, je regardais tout autour de moi discrètement, voir si quelqu'un l'avait entendu. Heureusement pour moi, personne n'avait prêter attention à ces cris soudain. Tandis qu'elle continuer à raconter toutes sortes de mots, les uns plus incompréhensibles que les autres, j'attendis quelques secondes qu'elle se calme pour retirer ma main. J'avais envie d'être tranquille ce soir, je n'avais pas besoin de plus de tracas pour aujourd'hui. Cependant, à peine avais-je retirer ma main qu'elle débita toutes sortes de mots aussi rapide que l'éclair. Elle allait vraiment me faire démasqué à force …
« B-Bon sang mais qu'est-ce que vous faîtes ici, Mizukage-Sama ! C'est dangereux-n'importe-qui-pourrait-vous-agresser-il-y-a-toujours-des-tarés-nostalgiques-de-l'ancien-régime-qui-veulent-votre-peau-oh-je-ne-devrais-pas-dire-ça-comme-ça-mais-je... »
Elle n’eut pas le temps de finir que je posa désormais mon doigt sur ses lèvres pour qu'elle cesse de parler. Je regarda à droite puis à gauche. Personne ne nous regardais, heureusement pour moi ! Puis, je plongea mon regard dans ces yeux bleus azurs en lui souriant chaleureusement. Alors que la gérante apporter ma commande, je retira mon doigt en silence, me tournant désormais vers ce mon repas ainsi que ma petite bouteille de sake. Silencieusement, sans dire un mot, je me servis un verre avant de le boire cul sec. Je jeta un rapide coup d’œil à mon assiette avant de lui glisser quelques mots discrètement pour lui répondre.
« Tu sais, je suis une femme forte, la plus forte de Kiri alors je n'ai pas peur, loin de là. Et puis, si quelqu'un ose m'attaquer, je saurai me défendre et lui faire regretter son geste crois moi ! En plus tu sais, même si ils croient que je ne m'en rend pas compte, j'ai mes deux gardes avec moi, Ao et Chojuro. Ils me suivent comme mon ombre. Ils pensent que je ne le sais pas, mais tout de même, je suis la Mizukage... »
Lui-dis je calmement. Par la suite, je commença à manger mon repas, composer de quelques sushis. J'en enfila un dans ma bouche avant de le mâcher et de l'avaler et je m'arrêta un instant pour la regardais et lui parler.
« Et toi, pourquoi es-tu ici ? Tu viens souvent ? »
Dernière édition par Meï Terumi le Sam 27 Oct - 22:16, édité 1 fois
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Sujet: Re: La Nourriture Rassemble... au moins autour d'une table. [PV : Meï] Mar 23 Oct - 9:44
Le silence est d'or, et la parole est de plomb. C'est ce que sembla vouloir insinuer Meï quand elle apposa son index sur les lèvres de Kitaki, faisant au passage légèrement rougir cette dernière. Un coup d'oeil à droite, un coup d'oeil à gauche, et la Mizukage fut rassurée, personne aux alentours n'avait porté d'attention aux babillages de la genin. En réalité, mis à part les deux poivrots affalés à l'autre bout du comptoir, il n'y avait véritablement personne susceptible de les écouter. Un sourire gagna le visage de Meï tandis que Kitaki cessait de parler, et sembla s'élargir quand Okono la cuisinière vint lui porter son repas, vers lequel la Mizukage reporta aussitôt son attention. Elle vida une première coupe de saké avant d'essayer de rassurer Kitaki quant à sa sécurité. Son premier argument, mettant en valeur sa force, fit ciller la genin. Bien entendu, Kitaki n'était pas sotte et était parfaitement consciente de la puissance que détenait sa leader suprême, il fallait au moins ça pour accéder à de telles fonctions à Kiri en tant que femme. Quand bien même, Kitaki sous-estimait un peu la Mizukage en estimant qu'elle serait probablement mise à mal dans un combat contre plusieurs de ses détracteurs. L'évocation de ses gardes du corps fit esquisser un petit sourire à la genin qui eut une remarque quelque peu ironique les concernant.
- Au final, ce sont Ao et Chojuro, les stalkers...
Elle préféra ne pas ajouter que quelque part, ils avaient de la chance de pouvoir suivre en permanence une personne aussi élégante que leur Mizukage. Et l'esprit tordu de la genin se demanda comment cela se passait quand Meï s'autorisait une sortie aux sources chaudes ou aux bains public. Kitaki écarta l'idée de sa tête en l'hochant négativement, avant que l'image d'une Meï dénudée vienne la perturber pour revenir à un plaisir immédiat et réel : Ses savoureuses brochettes de Niku-Dango qu'elle entama tranquillement, libérant les pics en bois de leurs petites boules de viande avec un plaisir délectable. La Mizukage semblait ouverte à la conversation et voulut en savoir plus sur Kitaki qui lui répondit avec une simplicité enfantine presque comique, tout en haussant nonchalamment les épaules.
- Eh bien... je suis ici pour manger, parce que j'ai faim. J'aime bien venir de temps en temps ici quand je peux me le permettre financièrement, c'est calme... et j'aime me substanter dans le calme après une journée éreintante. … Oh j'imagine que ça doit être bien peu de choses à coté du travail d'un chef de village.
Elle fit tournoyer une brochette entre ses doigts avant de la bloquer avec adresse en pointant Meï de l'extrémité, démontrant au passage une certaine habileté dans sa capacité à manipuler de petits objets
- Il faut savoir relâcher la pression de temps en temps si on veut éviter de se brûler les ailes !
Un silence embarrassant s'instaura, à peine perturbé par le ronflement discret des deux clients masculins imbibés qui bavaient à l'autre bout du comtpoir. Le rouge gagna vite les joues de Kitaki qui porta les boules de viandes de sa brochette à ses dents, l'air vaguement contrarié.
- Non cette réplique n'était pas suffisamment classe... va falloir que je m'entraîne à en sortir de plus percutantes.
La genin évita le regard de sa Mizukage et fit mine d'être concentrée sur ses pains à la viande pour éviter que la conversation ne s'attarde sur cette embarrassante tentative pour se distinguer du commun des ninjas de Kiri. Kitaki tâcha, dans cette optique, de détourner la conversation.
- Mais dites moi, pourquoi venir manger un morceau ici ? Vous pourriez surement trouver des endroits plus tranquilles encore où vous mangeriez mieux. Plus cher oui mais vous avez surement les moyens.
Elle fixa la Mizukage de ses grands yeux ambrés, elle fut sur le point de s'attaquer à une autre brochette de Niku-Dango avant de s'immobiliser et d'en tendre une à Meï, tout en lui adressant d'un petit sourire timide.
- Je vous dois bien ça après vous avoir prise pour une voleuse... puis un stalkeuse... puis avoir failli vous faire repérer.
Kitaki posa ensuite son regard sur la bouteille de saké. Sans pour autant ressentir l'envie d'y goûter, elle se demandait comment cette boisson amère pouvait ravir tant de papilles adultes. L'alcool était encore un nectar plein de mystère pour cette jeune ninja.
Dernière édition par Kitaki Nakahara le Mer 12 Déc - 13:18, édité 3 fois
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Sujet: Re: La Nourriture Rassemble... au moins autour d'une table. [PV : Meï] Sam 27 Oct - 22:08
Une nouvelle rencontre
Mon regard se plongé au fond de mon verre de sake, m'envoyant ainsi dans mes lointaines pensés. Me détachant de l'instant présent, je m'en allais ailleurs, je ne sais trop où … Sans vraiment savoir pourquoi, je repensais à mes jeunes années, quand je partageais des verres se sake avec l'homme qui devait être mon futur mari … A cette époque, je pensais encore vivre de merveilleux moment avec ce shinobi dont j'étais éperdument amoureuse. Pour moi, il était évident que c'était l'homme de ma vie, avec lequel j'allais fondé une famille et vivre toute ma vie auprès de lui. Qu'est ce que je pouvais être naïve … Mais je le pensais si fort et j'y croyais tellement que je ne pensais plus à rien d'autre et que tout me semblait beau, me rendant totalement aveugle du reste et incapable de résonner correctement. C'est cela l'amour, oui … Quand on est jeune, on croit que tout est beau, que rien ne pourrait m’empêcher de vivre heureuse et que tout allait bien se passer. Cependant, je crois que ce sentiment nous rend bel aveugle vis à vis de la réalité. Au final, j'ai été trompé. Salement trahi par la personne que j'aimais, en qui j'avais le plus confiance. Je l'aimais plus que tout, je ne voulais qu'être avec lui, faire des projets, tout ce qui avait de plus merveilleux. Mais en retour, il n'a fait que me faire souffrir, me retirant tout ce que j'avais de plus cher, m'arrachant le cœur de ses mains, l’écrasant, le broyant horriblement, tout doucement pour me faire souffrir à petit feu … Voilà ce que je ressentais désormais, de la haine et énormément de souffrance. Comment pouvais je faire de nouveau confiance à un homme quand celui en qui toute votre confiance reposait vous plante un couteau dans le dos, sans remord ni aucune pitié .. ? Croyez-moi, j'ai maintenant ouvert les yeux sur les hommes et sur ce qu'ils sont capable de faire. Je ne me ferais plus jamais avoir non, je n'accorderais plus aucune confiance en qui que ce soit, mes sentiments, je les garde précieusement... Depuis ce jour, je m'étais juré de ne plus jamais retomber amoureuse, j'en étais tout simplement incapable à présent. Parler de tout ce qui concerne l'amour me rend haineuse. Mon sang ne fait qu'un tour et je deviens aussi glacial qu'un bloc de glace et fermer comme un coffre-fort. Mon cœur n'est plus à prendre, je le protège et me protège en même temps, pour ne plus avoir à revivre tout cela … Néanmoins, me retrouver ici me rappel cette terrible période avec cet homme que j'ai aimé … Je me sentais terriblement triste et tellement en colère, j'avais besoin de l'oublier, de ne plus pensais à ça. Le saké était donc le meilleur moyen pour moi d'y remédier, c'était mon meilleur soutient si je puis dire … J'en bu d'abord un verre, puis deux et trois … J'avais peur de ne plus pouvoir m’arrêter. J'étais tomber dans ce tourbillon interminable.
Soudainement, la jeune voix de Kitaki me rappelé à l'ordre et je revint sur terre. Je fis un léger sursaut, comme si je venais de me faire pincer puis, je regarda la petite genin dans les yeux avec un sourire.
« J'aime bien cet endroit, il est très simple et on y mange très bien. Bien sûr, je peux me permettre de manger dans d'autre lieu bien plus cher, mais je ne cherche pas ce genre de chose. Disons plutôt que j'aime ce qui est simple, pas besoin de plus. »
Lui dis-je d'un ton neutre mais lent, qui en disait sûrement long sur mon ressentit... Ensuite, elle me tendit gentiment une brochette de Niku-Dango que j’acceptai poliment. Puis, je remarqua son regard se posa sur mon verre de saké. D'un air malicieux, je lui servit un verre avant de lui tendre pour qu'elle puisse y goûter. Après tout, elle avait bien droit de connaître le goût et la sensation de cet alcool que beaucoup de shinobi appréciaient. Finalement, ensemble nous finîmes plusieurs bouteilles que je n'étais plus capable de compter à présent. J'étais encore caché sous ma capuche et mes vêtements amples et sombres, mais mon rire devait certainement s'entendre à des kilomètres. J'avais terriblement chaud, je sentais mes joues qui brûlaient sur mon visage sûrement rougit. J'avais besoin de changer d'air, besoin de grand espace et de retirer ce nombre important de vêtements qui me couvrait.
Ainsi, je proposa à Kitaki de m’accompagner aux sources chaudes du village, un endroit que j’appréciai particulièrement. A cette heure là, il était certain que personne ne s'y trouverait, c'était donc l'occasion de s'y baigner tranquillement et de prendre du bon temps. Je me leva, en prenant soin d'emporter avec moi quelques bouteilles de saké avant d'avoir pris soin de payer la note à la restauratrice. C'est ainsi que Kitaki et moi-même, nous nous dirigeons vers les sources en balançant à droite et à gauche, tout en espérant arriver au bon endroit …