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| Iwa et Kumo - Les Apothicaires ! [PV Shinobu] | |
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| Sujet: Iwa et Kumo - Les Apothicaires ! [PV Shinobu] Ven 12 Oct - 19:14 | |
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On disait de l'appartement 118 d'Iwa qu'y vivait un fou. L'endroit, dépourvu de fenêtre, exhalait des puanteurs cadavériques et recelait, d'après cette même légende urbaine, un monstre attirant de jeunes filles amoureuses ou des enfants naïfs pour les y dévorer après avoir commis toutes les activités salaces du monde. Ces voisinages répandus bien au-delà du quartier attiraient quelques fois d'arrogants genins ayant le plus souvent perdus des paris. Ils se cachaient derrière le tas d'ordures où moisissaient des rats empoisonnés, puis, sanglotant face à l'agonisante bâtisse fendue ici et là par l'usure du temps, s'encourageaient sans discrétion aucune, si bien que leurs pleurs mêlés aux rires des plus moqueurs parvenaient jusqu'aux oreilles de l'habitant. Ces salles gosses appartenaient au quotidien de Nadaré. Leurs cris angoissés raisonnaient chaque soir au bas de son immeuble. Il en eut l'habitude après tant d'années, mais le mystère entourant sa propre personne l'intriguait. Qui put inventer tant de contes effrayants à son sujet ? La façade décrépie derrière laquelle vivait le médecin semblait porter une réponse suffisante. La moisissure coulait depuis les gouttières rouillées jusqu'au sol noirci. Il semblait que l'appartement était humain ; ici et là germaient d'immenses tâches cancéreuses, au plafond rongé par les rats, de larges taches violettes s'élargissaient, si bien que Nadaré appréciait d'habiter au sein d'une anatomie suffisamment hideuse pour qu'il y trouve une inspiration quotidienne.
D'ailleurs, son emploi du soir nécessitait beaucoup de courage. Il travaillait depuis des semaines à l'étude d'une fleure aux propriétés nocives dignes d'intérêt. Il avait croisé deux plantes et manqua de se ruiner tant il était difficile de les unir. Y étant parvenu au matin, le garçon fut pris d'une satisfaction telle qu'il ne quitta plus son habitat. Même le souci de manger ne l'avait pas entravé dans son activité. Aussi la plante née de son croisement devait révéler les propriétés de son sujet principal. L'expérience était d'autant plus délicate qu'il ne disposait d'aucun essai supplémentaire. Comme il était d'une minutie inégalable, il parvint à accomplir son désir, et engrangea une telle passion à la vue des quelques gouttes de liquide incolore, qu'il rangea lentement le résultat dans un coffre et rédigea jusqu'aux matins un compte rendu de sa première analyse, ainsi qu'une description des opérations. En tant que médecin, Nadaré aurait pu déposer son manuscrit à l'Institut d'Iwa ; mais il divisait son labeur en deux branches : la première servait le village, et lui permettait de vivre grâce aux rentes dispensées ; la seconde répondait à sa passion, son projet, ses désirs inexplicables, et était jalousement conservée par son maître.
Ainsi Nadaré recouvrit de son écriture quelques centaines de feuillets qui rejoignirent les milliers d'autres engendrés depuis plus d'une dizaine d'années. Les expériences – certes interdites par les autorités du village – menées à son unique intérêt se trouvaient cachées dans ses murs délabrés, sous son sol, entre d'épais livres ou même dans son matelas. Tout chez lui servait de cachette. Et tandis que l'aube éclairait ses dernières lignes de conclusion, il fut enfin pris de fatigue, et conclut qu'il méritait de dormir. Tandis qu'il s'apprêtait à se laisser amoureusement tomber entre ses coussins frais, une main puissante frappa à la porte, derrière laquelle on répétait son nom. Il eut une telle montée d'angoisse que sa fatigue s'évapora aussitôt, et qu'il n'eut alors qu'un objectif : tout ranger. Si un messager d'Iwa rapportait les expériences secrètes – mais certes d'un niveau infiniment médiocre – au Conseil, il écoperait d'une sévère leçon, et serait peut-être interdit de recherche quelques mois. En effet, un simple individu sans clan, sans spécificité et sans accord signé du Kage ne pouvait mélanger deux substances étrangères et en tirer une solution écrite. Cela était interdit par éthique militaire. Toute recherche devait être encadrée, et rien ne pouvait être occulte. Ainsi le village gardait le contrôle sur ses travaux.
Le garçon lança une couette sur l'expérience du matin, renversa les pétales et la poudre de son bureau, dissimula ses outils de chimie, puis ouvrit la porte. Ce n'était pas un enfant ayant perdu un pari – il s'agissait du messager couvrant cette zone d'Iwa. Il salua son supérieur et lui annonça un énième entretien privé avec le Tsuchikage. L'événement manqua d'abattre Nadaré. Il détestait le décorum, perdre son temps, discuter, et avoir de la compagnie. Le mélange de ces quatre nouvelles lui arracha un soupir d'exaspération. De plus, ses cernes commençait à gonfler. Incapable de refuser, il referma la porte, changea son vêtement pour un autre, et apparut dehors flanqué du messager. Incapable également de retenir une vilaine grimace, son visage annonçait sa journée : longue, horrible, ennuyeuse, inintéressante, fatigante.
Nadaré parvint au palais comme l'une de ses sangsues. On eut dit de cet être visqueux et sans énergie qu'il glissait laborieusement vers sa destination. Lorsque celle-ci s'érigea au bout de son nez, il eut un énième soupir, mais plus puissant que le précédent, et disparut derrière ses hautes portes. Le rythme lent de ses pas raisonna jusqu'au cœur de l'endroit. Il suffisait pour le Tsuchikage d'entendre l'écart long entre chaque marche pour deviner son visiteur. Ce dernier parvint à son bureau ; le gros Akatsuchi surveillait la conversation. Onoki tenait une lettre descellée entre les mains, et marquée par le symbole de Kumo. Il pensait. L'attente qui suivit l'arrivée de Nadaré tendit l'atmosphère. On ne savait ni pourquoi le vieux restait silencieux, ni ce que contenait cette lettre d'assommant pour lui. Alors, il laissa glisser la lettre vers le bureau, croisa ses mains charnues et prit la parole avec une voix aigrie.
Le village caché de Kumo désirait échanger des connaissances médicinales avec Iwa. Peu de spécialistes maîtrisaient l'art des apothicaires ; et l'Alliance ayant été établie, les villages commençaient peu à peu à mettre en commun leur savoir-faire. D'une vieille génération, Onoki ne put cacher son appréhension et sa gêne. Dévoiler les poisons, les baumes, les mixtures qui avaient fait le malheur de Kumo dans des temps reculés, et leur enseigner ces mêmes recettes aujourd'hui, lui causait un mal immense. Il se sentait comme un traître. Sa voix tonique chutait à la fin de chaque phrase ; cela annonçait le peu d'empathie qu'il avait à l'égard de ce programme. Enfin ! seule une Kumojin serait présente. Une anonyme chargée par le Raïkage de se former parmi les roches.
Nadaré ressortit de là avec colère. Stoïque, le regard fixé sur son chemin, il se sentait insulté. On voulait éventrer son art. Tous ses travaux, et ceux de son unité entière, allaient être livrées à d'autres. Il était certain que l'Alliance des cinq premières puissances militaires du continent ne pouvaient que gagner face à l'Akatsuki ; et après ? Il faudrait décider du plus grand gagnant. Nadaré en était convaincu. Et ce jour, qu'il fallait préparer à l'avance, les poisons du pays des roches seraient inefficaces contre les autres villages. Iwa se défaussait d'une carte. Le jeune médecin en eut le souffle coupé. Ayant été élevé dans les valeurs traditionnelles, il ne pouvait admettre qu'un autre village mette la main sur ses inventions. Alors il traversa avec fougue d'épais quartiers creusés à même la roche et regagna sa demeure, où il prit soin de verrouiller ses concoctions personnelles, afin que personne d'autre qu'Iwa ne puisse en profiter ; et il espérait bien apporter à sa patrie des moyens conséquents pour imposer sa politique sur la scène internationale, après que la lune rouge ait été mise en pièces.
Cela fait, il vagua à ses expériences le reste de la journée. La mauvaise nouvelle du matin ne pouvait enterrer l'heureuse découverte du soir. Il ouvrait son précieux coffre chaque heure, comme une mère au-dessus d'un berceau, et souriait aux quelques gouttes extraites avec une joie paternelle. Puis, il griffonnait quelques notes, se lamentait sur sa mission et retrouvait le sommeil. Sa sieste s'acheva le soir venu. Nadaré partit préparer les locaux et les serres où s'instruirait son acolyte de Kumo. Les lieux couverts de carrelage et d'un blanc immaculé reflétaient les nuances de l'aurore avec poésie. Sa flemme habituelle retarda l'opération d'une quinzaine de minutes. Lorsqu'il eut fini d'aménager les grandes tables, d'y disposer des sacs d'herbes ramassés à côté, et de penser aux premières leçons qu'il donnerait, il quitta le laboratoire et se rendit au lieu du rendez-vous ; car la délégation de Kumo arrivait. Adossé qu'il était contre un poteau, patientant nerveusement à la porte d'Iwa, il fixait l'ombre d'où devrait surgir une chevelure blonde, entouré des gardiens, d'officiels et des fonctionnaires situés à l'accueil. Enfin, des mouvements retentirent. On sentait une présence ; mais qui n'était pas vraiment la bienvenue.
©Naruto Sensou
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| Sujet: Re: Iwa et Kumo - Les Apothicaires ! [PV Shinobu] Sam 13 Oct - 10:29 | |
| Iwa & Kumo - Les Apothicaires ! Chapitre I : Une traversée amusante
Vous pensez sans doute que l'alliance était un procédé idiot et communautaire et surtout temporaire ? Vous n'avez sans doute pas tort. Mais n'oubliez pas que ce que l'alliance dit, l'alliance le fait. Jamais je n'aurai espérer d'ailleurs avoir la possibilité un jour d'apprendre des connaissances d'autres villages. Dans le fond, je ne pense pas que c'était la meilleure solution pour renforcer les liens entre les différents pays de l'alliance. Certes des connaissances partagées permettaient une bien meilleure stratégie de combat mais, cela pouvait aussi mener le monde dans une nouvelle guerre sans réelle fin. De toute évidence, au moment où j'avais fait la demande d'apprendre des connaissances d'autres villages afin de me spécialiser plus particulièrement dans le domaine pharmaceutique et tout ce qui y touchait, je 'avais guère songé aux conséquences que cela pouvait engendrer. Et puis de toute manière, même en pleine connaissance de cause, je ne comptais pas abandonner cette envie d'apprendre. Je ne faisais pas pour mon village mais, pour moi-même. Cela pouvait paraitre égoïste dans un sens et c'était certainement le cas. Après tout, j'étais une égoïste de nature et ça ne prêtait pas défaut. Du moins pas jusqu'à maintenant. Le village qui avait été désigné comme étant le plus propice et le plus florissant pour approfondir mes compétences avait été Iwa, village caché de la terre. C'était dans ce bassin rocheux que les poisons les plus efficace et que les baumes régénérateurs ainsi que bien d'autres mixtures avaient été engendrées. Je voulais savoir ce qui se préparait au-delà de ces murs abruptes et tranchants. S'il n'avait pas été difficile de convaincre le Raikage et le Tsuchikage, il allait peut-être y avoir un léger malentendu avec la personne à qui j'avais été conviée.
J'étais partie à l'aube comme prévu pour atteindre Iwa durant la nuit, comme il avait été convenu. La route était longue et seule comme voyageuse, j'avais emporter des provisions pour la route. Rien de bien complet, je ne comptais faire des pauses trop longues. De l'eau naturellement et un petit plat préparé que je pouvais réchauffer lorsque l'envie me prenait. Hors du village de kumo, la pluie habituelle et typique à la région n'avait pas été fort longue, car l'atmosphère avait rapidement changée pour une météorologie plus sec et plus fraiche. Cette fois-ci, j'avais prévue le coup. Ce 'était pas qu'une simple petite expédition et il avait été indispensable de prendre avec soi des vêtement de rechange et surtout une tenue de base adéquate à tout voyage. Je ne me laisserais plus prendre à entreprendre un voyage en tenue légère pour attraper une maladie quelconque. En y pensant, c'était assez ironique, car après tout j'étais justement en route pour contrer ce genre de petites maladies contraignantes. Dans la même pensée, j'aurais peut-être du apporter des ustensiles ou autre comme des plantes exclusives au village de Kumo par exemple. cela ne m'était pas venu à l'esprit lors de mon départ. Pour les ustensiles de maitrise, je n'avais pas trop eue le choix en vérité. Pour dire vrai les seuls médiocres apothicaires de Kumo avaient fait importer leurs outils d'autres régions et par ce fait, aucun magasin du village ne proposait réellement ces outils d'adéquation. C'était compréhensif après tout, car ils pouvaient garder leur marchandise à vie sans en vendre le moindre petit bol de mixture.
J'appréciais le bon sens de l'initiative touristique mais, la route était loin d'être terminée. Par exactitude, je jonchais en pressant le pas entre les les branches chargées de fruits, le bord du grand océan au frontière du pays du riz. Ennemi ou allié, je n'en avais pas la moindre idée mais, il fallait mieux éviter tout ennui et arriver entière à destination. L'eau qui frappait avec violence le rebord rocheux sur lequel j'étais posée était d'une clarté splendide. Un paysage de rêve s'étendait près de moi. Le soleil au rendez-vous procurait à cette étendue aqueuse, des reflets puissants et admirablement réfléchissant. Je ne m'attardais guère sur le terrai, car je devais avant tout me rendre au pays de la terre. De toute manière, il n'était pas bon de s'attarder aux abord d'un pays dont le partit nous était inconnu. Chance pour moi, le pays du riz était loin d'être aussi grand et imposant que le village caché de la foudre et en une petite heure seulement, je l'avais complément longé pour une route plus paisible. Du moins c'est ce que j'espérais. Au début ce nouvel environnement ne me parut pas vraiment hostile. Les apparences étaient bien souvent trompeuses cela dit. Lorsque j'en fus à mi-chemin vers le pays de la neige, je me rendais compte qu'il était bien trop de le contourner complètement comme je l'avais fait pour Oto et le pays du riz. J'étais obligée de le traverser si je voulais parvenir au pays de la terre avant l'aube du jour prochain. Aborder les gardes à l'entrée serait sans doute une perte de temps et surtout s'annonçait très dangereux, car le pays entier en aurait été avertit. Il fallait que je coupe par cet environnement glacial en toute discrétion.
Glacial, c'était le mot. La discrétion s'annonçait difficile. J'étais loin d'être habituée à la glace et à la neige et par conséquent, tous mes pas me valaient une chute. Je devais donc marcher prudemment, car même une technique de déplacement rapide était inefficace contre cette neige. Sur ma route, je m'amusais à regarder tous ces enfants jouant dans la poudreuse s'amusant ainsi à créer toute forme d'objet ou de personnage sous la même base élémentaire. J'en oubliais que même à cet âge, ils pouvaient être à l'académie shinobi et en étaient donc eux aussi de potentiels ennemis. Encore une fois, je ne m'attardais pas n'espérant qu'une chose, sortir mes pieds gelé de cette solide neige. C'était cette traversée qui me fatiguait le plus, car je devais pour chaque pas, soulever mes jambes à presque un mètre du sol. C'était donc un réel plaisir et surtout une grande satisfaction lorsque j’aperçus enfin l'extrémité du village. Une extrémité très peu gardée qui ne me donnait aucun mal pour quitter l'environnement déplaisant. Par-delà la neige, j'étais rapidement tombée face à de gigantesques cascades montée par le village qu'elles soutenaient. La pays de la cascade, cela était une évidence même. Si mes souvenirs ne me prêtaient pas défaut, c'était même ici qu'avait été érigé le Jinchuriki à sept queues. Nanabi était ainsi qu'ils appelaient la bête, ça je m'en souvenais parfaitement. Les histoires concernant les hôtes étaient répétées à travers le monde et Kumo n'échappait pas à la règle avec Killer Bee et Hachibi dans ses rangs.
Je ne sais pas réellement pourquoi mais, j'avais une certaine approbation positive envers ce pays de la cascade et je ne m'en cachais pas en traversant les portes à la vue des gardes. J'avais été arrêtée et questionnée mais quelques minutes avaient suffit pour leur expliquer la situation. S'attirer les foudres de Kumo était loin d'être leur objectif et ils avaient même prit le temps de m'escorter à la frontière du pays de la terre qui était effectivement proche de leur village. La route fut extrêmement rapide et je n'avais pas eue le temps d'observer comme je l'aurais voulue, le village. De toute manière, il n'y avait pas grand chose à observer si ce n'est des cascades obscurcies. Oui, car le soleil s'était déjà couché depuis pas mal de temps déjà et la nuit s'était grandement avancée. J'étais dans les temps et c'était pour moi, la chose principale qui me préoccupait. Au début je ne pus discerner, dans la vallée en contre-bas, que quelques dômes et pinacles émergeant d'une mer de brume. Mais à mesure que la lumière lunaire s'affirmait et que se dissipait le brouillard, je vis de plus en plus de choses. De cette hauteur de le pays de la terre semblait colossale et beaucoup plus imposant que le pays de la foudre. Toutefois, ce n'était pas par-delà ces montagnes abruptes que je devais descendre dans le village. de toute manière à cette hauteur, j'aurais rapidement été repérée et prise pour une sorte de criminel. Je ne donnais pas cher de ma peau.
Rigoureusement, je jonchait la chaine la contournant invraisemblablement, cherchant ainsi l'entrée même du village. Jusqu'à ce qu'une vive lumière attira mon attention. Il n'y avait aucun doute là-dessus, c'était ma destination ! De gigantesques portes étaient érigées et aux abords de celles-ci, il y avait ce qui devait être des cadres administratifs du pays et sans nul doutes quelques shinobis étroitement formés à la défense du pays. Surgissant de l'ombre, j'avançais d'un pas pressé vers toutes ces personnes. Sur mon front était bandé mon insigne d'appartenance au village de kumo, ils ne pouvaient donc pas se tromper sur mon compte. De toute manière, j'avais une lettre d'envoi signée par le Raikage et afin d'éviter tout ennui prohibé, je l'avais sortie et mise en avant « Je suis la Kunoichi du village caché de la foudre en voie à vos connaissances ... » Dis-je m'inclinant légèrement. Je voulais apprendre c'était un fait mais, malgré la nourriture que j'avais emportée, je n'avais strictement rien avalée si ce n'est quelques gouttes d'eau en cours de route. J'avais donc une faim de loup !
Dernière édition par Suruga Shinobu le Dim 21 Oct - 21:35, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: Iwa et Kumo - Les Apothicaires ! [PV Shinobu] Sam 13 Oct - 14:15 | |
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Tout en fixant l'horizon d'où Shinobu apparut, Nadaré ne cessait de se plaindre. Il refusait de s'ouvrir aussi gratuitement à de potentiels ennemis, et à des adversaires d'hier. On lui demandait de dévoiler son âme, et l'unique domaine qui l'encourageait à vivre. Car la passion qu'il vouait aux arts de la médecine – dont l'apothicaire – dépassait l'entendement. Il leur vouait un culte unique. Au-dessus du Tsuchikage se trouvait la déesse médecine. Rien ne pouvait l'en détacher ; pas même le chef du village. Aussi, il tentait en vain, depuis la terrible annonce, de remplir sa mission tout en laissant son acolyte aussi ignare qu'à l'arrivée. La chose était amusante ; mais elle avait un fond impossible. Le médecin eut le souffle profond et s'enferma dans sa pensée. Des myriades de réflexions qui naissaient quotidiennement, un seul objectif régnait : tromper. Cependant, il arriva à la conclusion qu'il ne trahirait pas sa patrie en enseignant les rudiments de son art. De plus, si la jeune Kumojin ne pouvait être éduquée ici, elle trouverait facilement un autre professeur ailleurs. Il serait stupide de perdre un tel dossier. Iwa conserverait quelques cartes cachées tout en remontant dans l'estime de Kumo. Le marcher semblait favorable au village. Nadaré se résolut à en transmettre les bases. Arrivé au terme de cette conclusion, l'envoyée de Kumo apparut, pâle, semblable à un fantôme né de l'ombre du soir. L'apparition blanchâtre avait sûrement voyagé difficilement ; les routes officielles liant leurs deux pays n'existaient pas, tout comme la roche ne peut atteindre la foudre. Pour s'être rendu plusieurs fois dans des nations alliées, il y a quelques années maintenant, Nadaré connaissait bien l'angoisse serrant les cœurs au passage d'une frontière neutre, la peur envahissant les tripes face à des patrouilles ennemies, et la faim dominant le reste. Mais comme Shinobu était de Kumo, il n'eut aucune pitié. Le médecin patienta, et l'observa tendre sa lettre tout en déclinant son identité. Sa voix décidée annonçait son caractère.
Elle venait d'un village que Nadaré estimait peu. Dans l'imaginaire collectif, Kumo semblait une horde abrutie par le muscle, où la force physique se portait certes au sommet, mais où l'intellectuel, l'âme, la recherche, étaient légués à de petits états alliés, et à Iwa aujourd'hui. Sans véritable force technologique, Kumo trouvait parfaitement sa place dans les nuages. Sa population puissante mais bête, conduite par un Raïkage tout aussi stupide, et ayant des muscles pour cerveau, dégouttait tant le médecin d'Iwa qu'il y vit d'éventuels sujets d'expérience tant leur bon-sens égalait celui des rats. Il s'attendait à une garçonne plus musclée que lui et recouverte de plaques métalliques, mais vit apparaître une kunoichi délicieuse, aux traits si délicats qu'ils s'opposaient à son regard pétillant et à son attitude énigmatique. Nadaré conserva quand même ses préjugés au fond du crâne, prêt à étudier d'avantage la population et l'état d'esprit de Kumo grâce à sa nouvelle acolyte. Celle-ci, entourée de fonctionnaires et surveillée par les soldats, répondait à diverses questions d'usage, et fut prise en charge. On lui indiqua l’hôtel où elle veillerait ainsi que la position exacte de son lieu d'étude : le laboratoire que Nadaré avait préparé à côté des serres. Passionné par la flore du pays de la foudre, ce dernier espérait profondément que Shinobu ait amené des plantes uniques ; et la volonté d'en récupérer le força définitivement à adopter une attitude hypocritement correcte.
Lorsqu'enfin on s'éloigna d'elle, Nadaré fit deux larges pas dans sa direction et, sans prendre le temps de se présenter, lui infligea avec sévérité – mais politesse – le programme du lendemain : « Shinobu-san, nous travaillerons dès l'aube. Soyez là à 6:00. Votre voyage était sûrement pénible. Reposez-vous. » Puis il prit ses distances et disparut. L'entrevue fut si courte qu'il avait déjà oublié son visage au bout de la première rue. Sa silhouette gracile s'introduisit dans d'étroits couloirs rocheux et s'infiltra dans l'ombre de la porte 118, tandis que quelques genins cachés au même endroit s'étonnait que le monstre du bâtiment ait un visage humain. Arrivé chez lui, il vérifia amoureusement l'état de sa mixture – seul sujet important du moment – et organisa la première leçon sur un parchemin. Pour un médecin, toute formation imitait les exercices musclés de Maître Tsunade ; il fallait mettre sa vie sur la table à l'entraînement, cracher ses poumons, caresser la Mort à chaque échauffement, et ne jamais se plaindre du traitement offert par le supérieur. Cette rigueur, sûrement sans égale si ce n'est durant les jours les plus sanglants de Kiri, formait des médecins de guerre talentueux et efficaces. Aussi à la mentalité de fer de l'Iwajin se superposa le goût de l'effort. L'entraînement de Shinobu – puisqu'elle désirait apprendre une forme de médecine – serait de la même nature. Nadaré conserverait une attitude stricte et s'érigerait en maître, tout comme son maître l'avait fait envers lui. Car le gamin de la montagne suivit une formation des plus difficiles, et fut longuement écrasé par l'effort physique et la pression morale. S'il n'était pas aussi amoureux de la médecine, il eut très certainement cédé. Aucun village ne plaisantait quant à la formation des médecins. Sans eux : pertes faciles, poisons incurables, toux mortelle, populations décimées, batailles perdues, grands hommes morts, accroissement naturel négatif. Avec eux : l'espoir.
Il fit porter une lettre à l’hôtel de Shinobu, espérant que celle-ci puisse la lire avant de retrouver le sommeil. Celle-ci décrivait ô combien il était nécessaire pour un village de disposer d'apothicaires, et ainsi pourquoi leur formation risquerait de laisser des séquelles définitives. « Vous avez décidé d'emprunter la voix royale de nos arts. Formé à l'Irou depuis mes 10 ans, puis ayant exercé au front une autre décennie, je connais le poids qui s'installe sur les épaules de tout être maîtrisant quelques rudiments de la médecine. Choisir une telle spécialisation pour créer des potions relève de l'aventure infantile. Seul le concret existe ici. J'espère que vous prenez conscience réellement des dons que vous comptez faire vôtre. Créer des potions et des mixtures relève d'une science infiniment supérieure aux autres. On vous confiera des vies. J'en ai tenu entre les mains, des vies. Pardonnez ma curiosité. Je vous mets en garde. Si l'idée de devenir apothicaire a germé par vocation, abandonnez. Si elle a germé après un événement terrible, abandonnez. Vous rentrerez à Kumo dès le matin et conserverez votre honneur. Sinon, je vous attendrai jusqu'à 6:00. Tout village se doit de détenir un grand médecin. J'aspire à devenir celui d'Iwa. Car sans un spécialiste de génie au-dessus des autres, les villages perdent. Ainsi Konoha aurait été vaincu par les poisons de Chiyo si la grande Tsunade n'existait pas ; et le poison d'Hanzô la Salamandre de Âme aurait suffit à dévaster les armées réunies du monde si cette même Tsunade et cette même Chiyo n'assuraient pas la victoire à leur village. Un grand médecin derrière le Kage, c'est aussi efficace et puissant qu'un Jinchuriki. Conservez ces noms en tête. Je ne vous connais pas encore. J'applique mon rôle. Et mon rôle est de vous prévenir. Car nous ne jardinerons pas ; nous ne couperons pas des plantes toute la journée ; nous n'écraserons aucune racine. Vous ne toucherez à rien pour l'instant. Vous suerez et vous aurez aussi mal que durant des entraînements normaux. Ne vous attendez pas à de la cuisine. Signé Nadaré Buraindo. » Certes violent, Nadaré souhaitait mettre à l'épreuve sa nouvelle acolyte. Espérant également la démotiver suffisamment pour qu'Iwa conserve ses brevets et que Nadaré ait la journée libre, il fut certain d'être seul le lendemain matin, et s'endormit.
Lorsque les premières lueurs du jour éclairèrent le laboratoire où Nadaré coupait quelques herbes, il était encore 5:30. Sur la table était disposée diverses dossiers contenant la première leçon, ainsi que de petits sacs en lin où était brodé le nom de leur contenu. Diverses plantes, quelques allergisants, beaucoup de produits chimiques, une quantité titanesque d'eau. En dessous de cette table se trouvait la mixture blanchâtre de Nadaré ; car comme dit précédemment, il comptait bien avoir fait plié Shinobu, et pouvoir consacrer sa journée pour sa propre découverte. Le médecin chantonnait en taillant ses branches. Évidemment, il entendit des pas résonner depuis le bout du couloir. Ce ne pouvait être ni un visiteur, ni un messager, ni même un autre médecin. Nadaré connaissait l'endroit et son emploi du temps par cœur. Ce ne pouvait être que Shinobu. Il fut à la fois déçu et curieux. Déçu de voir son projet mis en pièces, curieux de connaître d'avantage cette jeune fille suffisamment motivée pour se jeter entre des mains aussi sadiques. Le médecin eut tout de même un sourire. L'expérience allait être intéressante. Il retourna à son bureau où, pensif, et semblant s'intéresser à cette première leçon, prit la parole pour donner la première consigne sans même attendre sur l'intéressée soit mise à l'aise. L'exercice commencerait dès la première minute. Mieux valut que Shinobu ait une mémoire d'or, ou un carnet de notes.
« De droite à gauche : de l'absinthe, utile pour les problèmes digestifs ; de l'ache des marais, bonne plante diurétique ; l'achillée pour agir sur le sang ; l'aigremoine, effets cicatrisants – là, des extraits de poisons […] ; enfin, des dossiers complets recelant les caractéristiques de chaque plante présente sur la table. Un bon apothicaire est toujours pressé par le temps. Face à un patient empoisonné, il doit avoir en tête toutes les propriétés des plantes connues et agir immédiatement. Sans quoi, le patient meurt. Vous avez une heure pour les apprendre entièrement. J'insiste sur entièrement. De même, un apothicaire doit être capable d'assimiler toutes les nouveautés et d'analyser immédiatement les plantes à l'origine de chaque effet nocif. Pour combattre une maladie, il faut d'abord combattre le temps. L'épreuve commence, Shinobu. Et il en va du reste de la formation. » Ce-ci dit, il empila la vingtaine de dossiers épais, les plaça face à une chaise et partit nourrir ses rats. Il était 6:01. Plus que 59 minutes.
©Naruto Sensou
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| Sujet: Re: Iwa et Kumo - Les Apothicaires ! [PV Shinobu] Sam 13 Oct - 20:43 | |
| Iwa & Kumo - Les Apothicaires ! Chapitre II : Quoi !? Tout ça !?
Comme la plupart des entrées officielles, j'avais été questionnée dés mon arrivée sur des sujets administratifs et j'avais notamment due signer une charte ainsi qu'un autre signet affirmant avoir été prise en charge dés mon arrivée. J'exécutais sans broncher même si toutes ces pratiques étaient loin d'être ce que j'appréciais le plus. Ils se couvraient sans doute. Après tout, si quelque chose devait m'arriver durant mon passage au pays de la terre, ils étaient couverts et n'avaient donc pas peur des représailles du village caché de la foudre. Après avoir rapidement signée et répondue aux diverses questions qui m'avait été données, ce qui semblait être des fonctionnaires me laissaient tranquilles en s'éloignant papotant cette fois-ci entre eux. C'était au tour d'un jeune homme accoudé à un poteau qui avait patienté calmement dans son coin, de venir vers moi avec lui aussi, quelques paroles. Selon ses dires, c'était lui qui allait être mon professeur alors que physiquement, il ne semblait pas plus âgé que moi. Enfin, en temps normal, car là j'arborais une apparence adolescente en voie d'apprendre. Un apprentissage que ne s'annonçait guère réjouissant. En effet, mon mentor d'un passage au caractère aigri s'était volatilisé sans même me laisser le temps de répondre où même de le saluer plus personnellement. J'en étais presque à croire que d'apprendre ses connaissances à autrui ne lui plaisait guère. De toute manière, il n'avait pas réellement le choix et si ce n'était pas lui, çà allait être une autre personne de son entourage. Pour moi, c'était du pareil au même, car tout ce que je voulais c'est apprendre et de qui, je n'en avais rien à faire tant que je m'instruisais. Malgré tout, je m'attendais à un accueil un petit peu plus chaleureux de la part d'un pays membre de l'alliance. Certes ils pouvaient ne pas porter les Kumojins dans leur cœur par un passé équivoque mais, à me laisser là en plan à peine rentrée dans leur village, c'était vraiment hypocrite. D'une mine boudeuse tout en soupirant, je rappelais les membres administratifs non loin, toujours entrain de discuter à mon sujet. Ma question était simple : Qu'est-ce que je fais maintenant ? Où je dors ? Où je mange ? Tant de questions sans réponses à première vue. qu'ils ne soient pas futés, j'avais un sérieux doutes. Qu'ils n'apprécient pas mes origines et mon sang foudroyant, là c'était plus plausible.
Toutefois, afin de remplir leur rôle sans représailles de leur Kage, ils avaient été forcé de m'indiquer les étapes à suivre pour me rendre dans l'un de leurs hôtels. La première explication avait suffit pour que je mette en route dans une marche linéaire. Il n'était pas bien difficile de s'y rendre selon eux. Tout droit, toujours tout droit. C'était donc tout droit et toujours tout droit que je marchais inlassablement alors que mon ventre gargouillait. La faim était de plus en plus pesante. Inévitablement, en marchant toujours droit devant moi, j'étais tombée dans une impasse. Le dernier bâtiment de mon impasse devait donc être leur fameux hôtel. D'un point de vue extérieur, ça ne ressemblait aucunement à un hôtel. Les Iwajins semblaient avoir une vision des choses complètement différentes. Cependant, l'intérieur était loin d'être comme l'extérieur, Banal. En effet, une multitudes de lumières siégeait de par le hall tandis qu'un réceptionniste était accoudé à son bureau, presque endormi. J'avais vite eue fait de le réveiller pour avoir de plus amples informations. « Bonsoir ! Soyez la bienvenue ! Je suis au courant de votre arrivée, j'ai bien cru un instant que vous n'allez pas arriver. Votre chambre est prête, c'est la deuxième à gauche en haut des escaliers. » Dit-il d'un air joyeux tout en me tendant les clefs. Étrangement, cet homme-là semblait nettement plus accueillant que ceux que j'avais pu rencontrer jusqu'à présent. Son travail l'y obligeait sans nul doute. Néanmoins, je ne comptais pas me rendre dans ma chambre avant d'avoir avaler quelque chose. Dans la plus grande impunité, je faisait part à ce réceptionniste de mon envie de grailler.
Une envie qui avait rapidement été servie sur un plateau d'argent à une table de banquet par le personnel de l'hôtel comme aux petits soins pour ma personne. Même si leurs mines affreuses étaient camouflées sous un faux sourire dépravé, je leur en était reconnaissante. Il y avait de toute à la table. Beaucoup trop de choses d'ailleurs. Même avec ma faim, je ne pouvais que terminer un dixième de ce qui m'était présenté. Du vin et encore du vin. J'en buvais à la volée tout en dégustant les spécialités locales. Je n'avais nul besoin de me lever pour aller chercher un aliment quelconque de l'autre côté de la table, le personnel de l'hôtel me le servait aussi vite que je le regardait. J'étais restées dans ce restaurant une bonne demi-heure à déguster tout ce qui me tombait dans les pattes jusqu'à ce que je ne puisse ne plus rien avaler du tout. Ma faim de loup s'était estompée avec une tendance inversée à en exploser. Le ventre bien rempli, je pu enfin me me rendre de nouveau dans le hall pour monter à l'étage et me rendre dans ma chambre. Le réceptionniste avait stoppé mes pas pour me transmettre une lettre. Je l'avais remercier mais, je ne comptais la lire devant lui.
La chambre qui m'avait été donnée était immense. Avec cette vue, je comprenais pourquoi la village d'Iwa était si grand. En vérité, ils voyaient tout en grand à en faire des chambres d’hôtels pouvant abriter une bonne demi-douzaine de personnes. Au moins, j'avais de la place. De plus, un réfrigérateur était à ma disposition et allait sans nul doute me servir les prochains jours. Débarrassant mon sac sur le lit, j'en tirais aussitôt une petite ribambelles de vêtements de rechanges avant de l'envoyer lui-même valdinguer dans un coin de la pièce. Prenant une position confortable sur le lit, juste à côté de la petite colline de vêtements, je déshabillais la lettre pour la tenir bien en face de mon visage. D'un œil aiguisé, je débutais calmement la lecture - Je vous mets en garde. Si l'idée de devenir apothicaire a germé par vocation, abandonnez. Si elle a germé après un événement terrible, abandonnez. Vous rentrerez à Kumo dès le matin et conserverez votre honneur. - Les mots qu'il employait étaient justes, fondés et convainquant mais, ce petit passage bien particulier me faisait beaucoup sourire. Cela me laissait penser qu'il avait du en voir passer des élèves. Toutefois, c'était loin d'être suffisant pour me faire rentrer chez moi. J'étais venue pour apprendre et ce quel qu'en soit le prix. Certes l'idée même de perfectionner cet art avait prit naissance par pur hasard mais, cela ne justifiait en rien un abandon ! En continuant la lecture de la lettre, je compris bien le mécontentement de cet Iwajin à apprendre son art à une étrangère. Je ne pouvais pas lui en vouloir après tout. A sa place, j'aurai certainement eue les mêmes sentiments à l'égard d'autrui. Buraindo Nadaré était le nom et prénom de celui que je devais rencontré le jour suivant. C'est ce nom en tête que j'avais trouvée le sommeil. Un sommeil paisible et profond suites aux nombreuses heures de voyages.
Le lendemain, malgré la fatigue de la veille, j'avais été dans l'obligation de me lever aux alentours de cinq heure du matin, réveillée par les membres de l’hôtel. Six heure ... c'était bien trop tôt pour débuter un entrainement quel qu'il soit. Voulait-il me faire perdre tout espoir ? Sans nul doute. Il fallait que je lui prouve mes convictions. D'un brain de toilette et d'un pas assuré vêtue d'un accoutrement typique des kunoichis du village caché de la foudre, je prenais la porte en direction de l'extérieur. Je ne savais pas exactement où me rendre cela dit et le réceptionniste avait vite eut faire de me dicter le trajet le plus court pour me rendre aux appartement de ce qu'il appelait "monstre". D'après ce qu'il en savait, l'homme qui allait me servir de mentor possédait sur lui, une tonne de rumeurs pas très réjouissantes à son sujet. Ce qui sans doute justifiait les mots crus qu'il avait employé dans sa petite lettre.
Les ruelles du village étaient vides à cette heures si matinale de cette nouvelle journée. Avec ce manque de perturbation, je pu sans trop de mal trouver l'habitation de ce Buraindo. Les murs en étaient verdâtre de moisissures, réellement délabrés. Un grand manque de soins et de sérieux se faisait ressentir. Je ne savais pas si j'avais réellement envie de pénétrer dans ce taudis.D'un gloussement de gorge, je n'avais pas trop le choix après tout. Avançant lentement dans le couloir principal, j'avais vite eue fait de tomber sur le concerné. Près de lui, une table sur laquelle était disposé toutes sortes de dossiers, d'ingrédients divers et une quantité colossale d'eau naturelle. Sans même perdre une seule minutes, il m'avait donné des explications sur ce qui se trouvait sur la table tout en me donnant des conseils et des avertissements sur ceux-ci. Pour être franche, je n'en avais retenue que la moitié. Et ce n'était pas fini, car il n'avait pas perdue une seconde pour me présenter une vingtaine de dossier qu'il installait sur la table juste en face d'une chaise. J'avais une heure pour tout apprendre, tout assimilé. Rien de bien compliquer ... Mais il était fou !? C'était tout bonnement impossible ! Ce n'était pas humain d'apprendre tant de choses en si peu de temps. lui, connaissait-il toutes ces choses avant de me sermonner ? Cet idiot mais je suppose que oui, sinon il n'aurait pas été assigné à mon apprentissage.
Avant qu'il ne puisse complètement disparaitre de mon champs de vision, aussi rapide qu'il était, j'avais eue le temps de lui glisser le fond de ma pensée. « Cette voie a germée par manque de possibilités, ce n'est pas une vocation ni même une passion. Si j'ai souhaitée apprendre cet art de vos contrée c'est simplement pour avoir un attirail de possibilités plus grand. J'ai déjà fais l'expérience d'être empoisonnée sans pouvoir ne serait-ce bouger le petit doigt, c'est une chose affreuse ... » Dis-je d'une voix monotone tout en prenant place sur la chaise qui m'avait été léguée. A peine le premier dossier ouvert que je croyais rêver. Il voulait vraiment que j'apprenne ça sur une heure ? « Hey ! Pourquoi attendre une heure sachant pertinemment qu'il m'est impossible de retenir tout ça sur un temps si court !? » M'écriais-je de vive voix espérant qu'il puisse m'entendre. Certes ce qu'il m'avait donné à étudier n'était pas insensé. Pour dire vrai, c'était même indispensable pour mon apprentissage. Toutefois, il m'était impossible de tout retenir. De toute manière, je ne pouvais pas attendre une heure assise là sans rien faire. Si je pouvais ne serait-ce assimiler qu'un dixième de ce qu'il m'avait dit et de ce que j'allais lire, cela m'était suffisant pour un début. A chaque phrase que je lisais, je jetais un coup d’œil sur ce que contenait les petits sac en lin. Par ailleurs, je reconnu l'une des espèces de plantes qui m'avait vouée une paralysie totale il y a de cela quelques années. C'était d'ailleurs de ce moment là que l'envie d'en apprendre plus avait prit naissance.
L'heure s'était très vite écoulée et avec elle, très peu de connaissances assimilées. Cependant, alors que je soupirais tout en me balançant sur ma chaise, un dossier à la main, une chose attirait mon attention. Sous cette table il y avait une étrange mixture blanchâtre assez visqueuse. Laissant le côté de côté, me penchant ainsi plus aisément sur ce contenu qui semblait intéressant, bien des questions migraient dans ma tête. Cela aussi faisait parties des connaissances à assimilées ? Il ne m'en avait pas parler du moins et je n'avais strictement rien lu à ce sujet. De mon odorat, je ne ressentais strictement rien. Il était dangereux d'y toucher par ailleurs. Attrapant un ustensiles en plastiques long et droit trouvé sur le parquet poussiéreux, je l'enfonçais une bonne au centre de mon attention pour le ressortir. Dans le même temps, des pas résonnaient derrière moi à seulement deux petits mètres. Sans savoir si j'étais dans l'erreur ou non, je restais accroupie sous la table.
Dernière édition par Suruga Shinobu le Dim 21 Oct - 21:35, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: Iwa et Kumo - Les Apothicaires ! [PV Shinobu] Dim 14 Oct - 11:59 | |
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À peine les instructions données, elle se plaignait déjà. Étrange façon d'attirer les faveurs de l'instructeur. Si l'adolescente était parvenue à conserver sa motivation malgré la lettre acide et la première leçon de Nadaré, elle semblait s'opposer à tout, sans n'essayer rien. Elle adoptait une position défensive très mal venue pour un étudiant. À vrai dire, Nadaré s'en moquait ; Shinobu souffrirait de ses propres résultats. Au fond, il souhaitait même cette réaction. La suite des événements serait beaucoup plus drôle que si la Kumojin était une fille brillante capable de mémoriser une vingtaine de dossiers, soit plusieurs centaines de page, en une soixantaine de minutes. L'épreuve initiale devait révéler ses capacités mémorielles ; Nadaré le savait : face à un blessé, l'esprit se fige, l'angoisse envahit subitement la pensée, et le plus savant des herboristes devient un homme impuissant, pendant que l'autre meurt. Shinobu devait frotter son cerveau contre chaque information, l'assimiler, se faire une idée générale de la plante, mais surtout : être capable de pointer rapidement les caractéristiques importantes. Toute l'épreuve était là. On ne lui demandait pas d'apprendre l'origine, l'histoire, le lieu de chaque produit. Il fallait qu'elle adopte l'esprit propre à chaque apothicaire, et qu'elle cible avec une efficacité inégalable les informations principales et de les ingérer ensuite. Finalement, il n'y avait que trois effets à retenir par dossier. Le reste était du vent. Du détail. De l'inutile. Et la jeune fille eut une réaction aussi stupide que les gens de son village. Un cliché de plus pour l'Iwajin !
Cependant, Nadaré conservait en tête la motivation de son acolyte. Elle avait à son âge traversé le continent, risqué sa peau à chaque frontière, et s'était présentée dans un lieu inconnu, et presque hostile, afin d'en repartir grandie. Brave volonté. Dommage qu'elle fut aussi têtue et rebelle ; sinon quoi Nadaré l'aurait un peu aimé, et elle serait restée dans sa mémoire, contrairement aux dizaines de jeunes ninjas qu'il formait et oubliait aussitôt. Aussi Shinobu expliqua l'origine de sa motivation. Et Nadaré ne put camoufler son rire et son mépris. Elle était venue là pour la même frustration que tous les autres ! Se sentir impuissant face à une situation, trembler sans savoir pourquoi, être dévoré de l'intérieur, incapable d'agir contre, humiliaient tant la victime qu'elle se jurait – après avoir survécu – de devenir apothicaire. Était-ce si simple de créer des antidotes ? Ces imbéciles exaspéraient l'Iwajin. Et savoir pourquoi la jeune fille avait pris tant de risques lui souleva le cœur et la réduisit un peu plus dans sa considération. Il était évident qu'elle allait échouer. L'Iwajin partit nourrir ses rats sans un mot, certain que Shinobu abandonnerait dès la première leçon, et échouerait aux prochaines. Il ne suffisait pas d'avoir une aussi grande volonté pour s'engager dans la voix la plus inconnue, et pourtant la plus importante, du monde médical. Un bon médecin peut-être le plus paresseux du monde. Nadaré en était la preuve vivante. Il suffisait de passion, et non d'orgueil. Shinobu, comme les autres, n'avait pas digéré l'humiliation subie au front, et souhaitait élargir ses compétences. Triste destinée.
Derrière le laboratoire couinait une multitude de rats bien épais qu'un gamin pauvre traquait dans les égouts d'Iwa pour Nadaré. Ils servaient d'expérience et de compagnie. Tandis que l'Iwajin leur donnait quelques herbes, il entendait la chaise se balancer au bout d'un ¼ d'heure. Shinobu craquait déjà. Puis, elle se plaignit une énième fois. Comme il servait uniquement d'instructeur et non de conseiller d'orientation, Nadaré l'ignora encore. Elle paierait ses lacunes bien vite. « Tout Apothicaire se doit d'avoir un sens de l'analyse pointu et précis. Lorsqu'on lui remet le dossier vital d'un patient, il doit gagner du temps à chaque ligne, et ne lire qu'une poignée de phrases sur des centaines. À partir d'elles uniquement, le diagnostic s'établit. » Espérant que ce conseil la mette sur la voix, Nadaré continua son ouvrage, manquant de se faire mordre à chaque fois qu'il passait la main dans une cage, comme si ses futures victimes pressentaient leur sort. Une heure s'était écoulée. Le médecin d'Iwa revint dans la pièce principale, son scalpel en main. Sa vision manqua de lui causer un malaise cardiaque. L'adolescente de Kumo avait mis la main puis le nez sur la précieuse mixture composée la veille ! Par un réflexe violent, il traversa l'endroit d'un saut, saisit le poignet de la jeune fille fortement et récupéra le produit. Il s’apaisa immédiatement. Qu'avait-elle osé faire ! L'insolente ! Les sangsues présentes sur le corps de Nadaré étaient prêtes à lui sauter dessus tant il avait réagi avec violence. Il prit immédiatement la parole. « Ici comme ailleurs, voler des connaissances conduit au tombeau. Iwa n'a pas encore aboli les lois concernant l'espionnage technologique. Il faut qu'en plus de profiter de notre savoir-faire, les gens de Kumo veulent également nos expérience ? Quelle audace. Réitère, et tu serviras de cobaye à la place des rats. Au moins ta curiosité sera satisfaite. » Pour la première fois, Nadaré l'avait tutoyé. Il lui relâcha la main avec le sourire et porta le produit derrière le laboratoire, dans un coffre. Le son métallique d'une serrure verrouillée retentit dans l'appartement, pareil à un avertissement. Lorsqu'il revint, il consulta sa montre et donna l'heure en riant : « 7:04 ». Les dossiers s'empilèrent rapidement sur ses bras puis disparurent également dans une autre pièce : la première leçon s'achevait. Mécaniquement, et avec la même rapidité qu'au début, Nadaré récupéra le bras de Shinobu, jeta un œil sur son poignet rougis par l'étreinte, eut un sourire, et l'impensable surgit.
Un coup de scalpel entailla l'avant-bras de Shinobu, d'où gicla la terrible goutte de poison mêlée au sang, et le bras retomba aussitôt, car Nadaré l'avait lâché. Content, le garçon énonça la deuxième épreuve avec une expression effrayante au visage. C'était son moment favoris. Il allait savourer l'angoisse de Shinobu, son mal-être, les premiers symptômes et, mieux que tout : sa réaction. « Je vous avais prévenu dans la lettre d'hier. Vous subirez une formation de médecin. Vous voilà en situation : créer l'antidote et subir la douleur. On enseigne souvent aux apothicaires l'art d'analyser le corps des autres. En vérité, le seul corps qu'ils doivent connaître pour être efficace auprès d'autrui, c'est le leur. Un apothicaire empoisonné perd souvent ses moyens et est victime de fatigue ou de vertiges. Malgré tout cela, il doit être capable d'analyser la situation grâce à la force de son caractère ! S'il n'y parvient pas et qu'il s'effondre, non seulement il deviendra l’otage de l'ennemi, mais il condamnera en plus le reste de son équipe ! Savoir se soigner en soumettant les contraintes s'impose comme la capacité fondamentale d'un apothicaire. Une pause. Le poison que je vous ai injecté est mortel. Il affecte le sang et s'attaque aux organes. C'est un produit très rapide qui tue en une journée. J'ose espérer que vous avez retenu suffisamment d'informations pour cette épreuve. Dans une heure, les premiers tremblements vous gagneront. Puis la douleur. C'est la chose la plus terrible. Un conseil : commencez le traitement avant la douleur, je suis moi-même incapable de concocter quoi-que-ce-soit dans cet état. Surtout, ayez de l'organisation ! Voilà le maître mot. De la motivation et du sang froid. Enfin, votre sang sera bientôt froid si vous n'agissez pas méthodiquement... Dans les sacs sur la table se trouvent les plantes et les racines présentées dans les dossiers. Il y en a assez pour deux essais. À ce soir. Sur ces derniers mots, il verrouilla chaque porte, cloisonnant Shinobu dans son unique laboratoire – et son futur tombeau ? - puis il partit errer dans Iwa. Le monstre du numéro 118 avait attiré une nouvelle proie !
Bien évidemment, ce n'était pas un poison mortel. Nadaré avait simplement repris l'examen final des médecins-apothicaires d'Iwa dans sa formation. Lui-même était passé par là. Il s'était réveillé dans une salle froide et blanche, une plaie violette sur l'épaule, et des instructions face à lui. Trouver le remède avant ce soir, ou mourir. Les instructeurs ne passeront avec l'antidote qu'au bout de l'épreuve. S'ils ne vous trouvent pas mort, ils vous soigneront. Sachez en revanche que les survivants ont de telles lésions qu'il leur est impossible de redevenir ninja. Le plaisir du risque succéda bien vite à l'épouvante de la lecture ! Il parvint à se guérir, parce qu'il travailla méthodiquement, et analysait l'état de son corps et de sa pensée à chaque dizaine de minutes. En vérité, le poison de l'examen et de Shinobu ne tuait point. Il s'agissait d'un sérum de douleur contenant tous les effets qui peuvent atteindre un shinobi dans sa carrière : vertiges, sommeil, brûlures, folie, douleur, volonté de suicide, voix étrangères, illusions, vue trouble, etc. L'antidote n'était pas difficile ; même les dosages ne posaient aucun problème. Seule l'organisation et l'efficacité prévalaient sur le reste. Il fallait que l'apothicaire soit capable d'exécuter son propre antidote tout en résistant au mal. Ayant prétexté une balade dans Iwa, Nadaré se positionna derrière le mur du laboratoire et observait son acolyte désarçonné depuis une légère ouverture. Les difficultés commenceraient à s'entasser !
©Naruto Sensou
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| Sujet: Re: Iwa et Kumo - Les Apothicaires ! [PV Shinobu] Mar 16 Oct - 19:05 | |
| Iwa & Kumo - Les Apothicaires ! Chapitre III : Un antidote naturel Je n'avais eue le temps de rien faire alors que le jeune homme qui était sensé m'apprendre l'art de son village me tailladait le poignet d'un coup de scalpel. Étrangement, certainement dut )a la rapidité et à la précision du geste, aucune douleur n'avait surgi de cette entaille. Était-ce parce que j'avais touché sa mixture ou bien était-ce juste une envie refoulée envers les shinobis de Kumo ? Je n'en avais aucune idée et pour dire vrai mon esprit était à la fois troublé et angoissé.Mon sang lui n'avait fait qu'un tour. A la seconde même où le coup de scalpel m'avait été donné, j'avais tout simplement eue envie de lui fendre le crâne d'un coup de genoux mais. Cependant, la raison avait rapidement prit le dessus. Ce n'était qu'une vulgaire petite blessure et si je m'en prenais à lui pour si peu, j'allais perdre un maitre apothicaire et simultanément, l'apprentissage d'un village dont c'était le domaine. J'avais beaucoup trop à perdre. Et puis, ce n'était pas comme si le sang avait giclé et qu'il continuait ses assainissements. Néanmoins, penser que je voulais lui voler ses recettes alors que je n'étais que débutante était tout de même un peu pousser. Alors que je commençais peu à peu à me calmer tandis qu'il avait mit sa mixture en lieu sûr et transporter les dossiers qui m'avaient été présentés dans une autre pièce, il me faisait part du nouvel exercice. Une mise en situation suicide. Voilà comment on pouvait appeler cet exercice. Lors de son coup bas, il m'avait injecter un poison de sa propre concoction et mon rôle allait être de neutraliser ce dit poison sans quoi, j'allais perdre la vie en une journée à peine. j’acquiesçais d'un mouvement de tête jusqu'à ce que je pris conscience de ce qu'il m'avait dit. Non mais, c'était loin d'être un exercice de toute manière ! Me lâcher en pleine nature avec une multitude d'animaux sauvages aux alentours aurait été plus crédible et surtout beaucoup plus aisé pour ma personne. Comment voulait-il que je créer un antidote à son poison alors qu'il ne m'avait laissé qu'une petite heure pour analyser les caractéristiques de tous les ingrédients présents sur la grande table en face de moi. Lorsque la pièce tomba enfin et que je voulu contester cet entraînement ridicule, il était bien trop tard. Cet être malfaisant avait prit la fuite me cloisonnant dans ce laboratoire qui empestait le mort. Tamponnant du poids sur l'une des portes verrouillée, je lui exprimais mon mécontentement sachant pertinemment qu'il s'en était certainement déjà allez. « Lâche ! J'ai demander un entraînement et non une mise à mort ! Reviens ici ! [...]»
Au bout d'un temps, j'en avais eue marre de frapper de toutes mes forces sur cette maudit porte mais, pas seulement. La vérité, c'est que j'avais l'impression que le poison qu'il m'avait injecté commençait peu à peu à agit. En effet, La vue légèrement troublée, j'avais quelques vertiges naissant. Finalement, j'allais devoir user de sa méthode si je voulais m'en sortir indemne. Prônant une place assise devant les éléments à utiliser pour l’antidote, la réflexion était au rendez-vous. Enfin, pas tout à fait. J'avais toujours cet acte en travers de la gorge mais, je devais l'oublier un moment si je voulais rester concentrée sur ce que je faisais. Ce qui m'étonnait tout de même un peu, c'est que le poison avait agi assez rapidement. En vérité, je comptais malgré tout un petit peu sur mes attributs de vertébrés tétrapodes et sur mes glandes plus précisément pour éliminer ce poison naturellement. Toutefois, cela ne semblait pas agir comme prévu et ce poison était toujours bel et bien présent dans mon sang. Il fallait donc que je me souvienne de ces dossiers et de leur contenu mais, aussi ce qu'il m'avait dit. Il n'avait eu de cesse de me répéter de subit la douleur mais, aussi d'agir de manière méthodique. Dans sa mauvaise fois, il était assez bon conseiller. Toutefois, ce n'était pas avec des symptômes si peu développé que j'allais pouvoir analyser quelque chose. C'était ce que je pensais jusqu'à ce que mon bras gauche lui-même, subisse une douleur étrange tant bien dérangeante. Ça faisait atrocement mal comme si on me plantait dans ce dernier une dizaine d'aiguilles avant de les retirer et de les replanter à nouveau. Une douleur qui ne fut que passagère cela dit.
Sortir de ce merdier était ma priorité. Je me fis un rapide rappel des extraits de plantes en face de moi. Il les avaient énoncées de droite à gauche. L'extrait qui me parut de mémoire le plus utile en cette situation, c'était l'achillée qui pouvait agir directement sur le sang et d'après ce que j'en avais lu dans son dossier destiné, cette plante agissait directement sur la circulation sanguine provoquant ainsi bons nombres de biens faits. L'un de ces biens faits d'une circulation sanguine améliorée était bien évidemment une élimination des toxines plus efficace. Malgré tout, ce n'était pas avec ce seul ingrédient que j'allais pouvoir confectionner un antidote digne de ce nom. Après tout, cela quémandait bien plus qu'une simple plante pour parvenir à éliminer l'entièreté d'un poison présent dans un corps. Préciser corps humain était inutile étant donné que je n'étais humaine.
Pointant du doigt les autres ingrédient sur la table tout en retirant le sachet de soie contenant l'achillée, je me demandais ce que pouvait être la deuxième chose dont j'avais le plus besoin et surtout, qui pouvait m'aider à aller mieux. L'absinthe et l'ache de marais m'étaient complètement inutiles. Je n'avais pas retenue grand chose de leur dossier respectifs mais, de ce que m'en avait dit Buraindo Nadaré, ces extraits étaient pour des maux biens différents. Je baillais de plus en plus tandis que je n'étais pas encore décidée sur ce que j'allais choisir. En même temps, mon esprit commençait doucement à s'évader de la question d'un antidote. De mouvements de tête de droite à gauche avant de me la tenir fermement entre les mains, je devais reprendre le cours de la préparation.
En conséquent, alors que d'un côté je commençais l'infusion de l’achillée, de l'autre, je retournais à mes pensées. Il y avait une phrase ou plutôt une citation connue de par le monde qui me plaisait assez bien : Combattre le mal par le mal. C'était d'un sourire aux lèvres que j'ajoutais à l’achillée infusée dans un petit verre d'eau qui chauffait perpétuellement, un des divers extraits de poisons. Je ne l'avais pas choisi au hasard. J'avais opté pour une un poison à effet réduit, d'après bien entendu ce que j'en avais lue. Plus précisément, ce poison était sensé agir sue le métabolisme sanguin en accélérant le rythme cardiaque. Une crise cardiaque pouvait donc être provoquée mais, fusionnée avec l'achillée, je réduisais déjà cette conséquence. Je laissais le temps d'infuser le tout alors qu'entre-temps, je me levais de ma chaise pour tournoyer dans la pièce à la recherche d'idées.
Clignant des yeux, je cru rêver ... En effet, devant moise présentait non un homme mais, un immense serpent blanchâtre qui me fixait de ses yeux hagard. « Co ... Comment ? » Avais-je dit d'une voix tremblante. Je n'avais nu entendue les portes se rouvrir ni son corps se déplacer, comment avait-il u entrer. Clignant des yeux une nouvelle fois, c'était une pièce vide avec les ustensiles et autres babioles habituelles du laboratoire qui se présentait devant moi. Je croyais vraiment rêver. Cet enfoiré je ne savais pas ce qu'il m'avait injecter mais, les effets en étaient nombreux. Oui, il était clair que ce petit tour de passe passe venait des effets de ce maudit poison.
Ni une ni deux, c'en était trop. J'en devenais complètement folle et j'allais rapidement pété un câble. Retirant les ingrédients que j'avais fait infuser, c'est d'une traite que je buvais le liquide verdâtre qui en résultait. Ce mélange distinct de deux éléments s'opposant l'un à l'autre eu un effet extrêmement rapide. Effectivement, en un rien de temps, j'avais commencée à avoir des sueurs froides qui s'étaient transformée en une chaleur épouvantable. Mon corps lui-même semblait bruler de l'intérieur alors que je ressentais mon sang parcourir ce dernier à une vitesse plus rapide qu'habituellement. J'avais une envie folle de retirer mon haut tellement la chaleur était imposante mais, si je faisais cela, mon imagination n'allait servir à rien. Recroquevillée sur moi-même, c'était dans un coin que je m'installais le front perlé. Avec ce sang qui s’emballait et mon cœur qui battait la chamade, ma transpiration était conséquente. Je transpirais à grosse goutte si je pouvais dire ainsi.
Avec mes connaissances actuelles en cet art bien spécifique qu'est l'apothicaire, il m'étais impossible de créer un antidote conséquent. Après tout, il était plus aisé de créer un poison qu'un contre-poison. Toutefois, je n'avais vue là, qu'une seule solution à ma problème. C'était quitte ou double bien que le procédé était assez dangereux. Je risquais une crise cardiaque c'était certain mais, en transpirant de cette manière, j'avais un pourcentage de chance non négligeable d'évacuer la toxine de mon corps. Après tout, cela pouvait être vu comme un antidote, car dans un sens il permettait d'évacuer des particules néfastes d'un corps. A savoir si c'était le cas pour moi, je n'en avais aucune idée. Les maîtres mots : Inspiration & Expiration.
En respirant faisant le vide dans mon esprit, je me calmais peu à peu tandis que mes cheveux autrefois resplendissant me tombaient humides sur le visage. Les yeux mi-clos je m'inquiétais plus sur la présence ou non du poison dans mon corps que de mon aspect général. L'instinct de survie avait prit le dessus mais à quel prix ?
Dernière édition par Suruga Shinobu le Dim 21 Oct - 21:35, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: Iwa et Kumo - Les Apothicaires ! [PV Shinobu] Ven 19 Oct - 17:51 | |
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Après être sorti, Nadaré aira un peu dans le village, soucieux de faire quelques rapides courses, et revint au bout d'une demi heure seulement constater les dégâts qu'il avait lui-même provoqué. L'examen si rapide qu'il avait emprunté aux services de recrutement médicaux de son village ne se basait évidemment pas sur les connaissances ; et il aurait suffit de constater le peu de temps consacré à la théorie pour le comprendre. Le tout se basait sur le caractère ! Voilà la notion suprême de l'apothicaire. Un homme de fort caractère ne connaissant que quelques herbes serait capable de produire beaucoup mieux et plus efficacement qu'un herboriste confirmé, quoi que dépourvu d'une personnalité forte. En effet, le travail de l'apothicaire est long, désastreux, agaçant ; on rate mile fois pour des résultats médiocres ; on avance sous les contraintes administratives, dépourvu de considération, sans aide, et l'on ne réussit qu'au terme d'un combat effréné contre la connaissance ! De même, l'apothicaire face à un patient empoisonné doit être capable de revenir sur sa table de travail jusqu'au dernier souffle du malheureux, car l'important, au-delà de sauver un homme, reste de récupérer le poison, et de sauver les prochains ! Enfin, l'apothicaire, lui-même touché, ne peut évidemment pas trouver de remède à ses maux ; et bien que dans tous les cas cités précédemment, les poisons de rang C soient facilement soignables, bien sûr, ceux de rang supérieur – les plus dangereux, contre quoi l'on se formait dès le début de l'entraînement – laissaient insuffisamment de temps pour trouver de remède. La vérité résidait là. Un être touché par le terrible liquide violet ne peut découvrir d'antidote en moins de temps qu'il n'en faut pour le poison d'agir ; ce pourquoi s'acharner, au-dessus de toutes les connaissances, était véritablement le point central de la formation. Aussi Nadaré contempla sa jeune acolyte de derrière un mur. On eut dit un pervers. C'était un sadique. Il la regardait avec l’œil nuisible du médecin en pleine jouissance devant la douleur, et avec l’œil bienveillant du professeur en quête de défauts. La demi-heure s'était écoulée. Il avait dans un sac les pâtisseries de Mamie Hippon, les spécialités les plus sucrées du pays des roches, qui berçaient l'enfance de quelques milliers d'Iwajins. Car tant d'efforts pour l'esprit lacéré de Shinobu, et de son corps contre les différentes étreintes qu'il subissait, demandaient bien une collation ! Et, au final, ce serait le foie qui achèverait cette journée vaincu.
Et, tout en traquant les réactions de Shinobu, Nadaré se remémora un autre de ses examens, alors qu'Iwa, craignant encore la montée en puissance de ses voisins, renforçait la terreur de leurs formations médicales, afin de ne garder que les esprits les plus solides, des esprits capables de plonger leurs mains dans des entrailles à l'air libre, ou de boucher des artères sciées en deux grâce à leurs mains. Le goût du sang – et non de la mort – naturel chez Nadaré lui permit de passer outre ces scènes horribles durant lesquelles on mettait des jeunes de quatorze ans face à des cadavres ouverts de toute part. Il ignorait si Shinobu serait comme cette jeunesse traumatisée par la formation médicale ; ces jeunes gens engagés dans les soins non pas pour rencontrer l'horreur, mais pour faire le bien, sauver des vies, rendre heureux. La surprise pour eux fut totale ; le serait-elle comme pour la jeune fille de Kumo ? Tandis qu'il n'en était pas encore sûr, le jeune médecin patienta encore, et se remit en marche dans Iwa, tout en se rappelant cette période à la fois passionnante et terrible, durant laquelle il devint un médecin en sacrifiant son âme. Ce fut une journée pluviale, bien après que le garçon eut tombé de sa montagne et parvint au village. Il avait pour seul compagnon qu'un chien de bourgade, trouvé au coin d'une rue, et qu'il adopta. Il l'aimait beaucoup. Toute la compassion perdue depuis le décès de sa sœur s'était transmise à ce chien. L'animal l'attendait chaque jour de l'académie et dormait durant ses travaux. Il faisait partie de l'endroit. Aujourd'hui, il n'y était plus. Seule une photo encadrée sur le mur le figurait en train de sortir la langue. Comme la photo ne jurait point avec le reste de l'endroit, souvent, on la remarquait peu. Dès lors que Nadaré s'engagea dans la voix des médecins, il ignorait le sacrifice qu'on lui demanderait. Ainsi, au terme de la théorie, la pratique venant, on saisit une personne proche auprès de chaque prétendant. Comme le jeune homme était seul, on arracha son chien du lit douillet sur lequel il attendait, et attendait paresseusement. Les candidats furent envoyés dans l'immense pièce où se tint l'examen. Tout était encadré de médecins au cas où la chose se compliquerait. Puis, on dévoila à chacun sa table d'opération, et tous virent un de leurs proches en pleine latente. Nadaré remarqua l'animal endormi et couvert d'un linceul blanchâtre. On eut dit que tous ces êtres étaient morts.
Soudain, l'examen débuta. Chaque participant se devait de combattre son malaise, et d'être capable de soigner tout le monde. L'objectif, simplet, et formellement encadré, consistait à analyser son patient et à le soigner en quelques heures ; le tout en gardant l'esprit froid. Malheureusement, on crut bon de poignarder l'animal de Nadaré plutôt que de lui administrer quelques substances trompeuses comme aux autres. Il mourra malgré tous les soins apportés par son maître. Et bien que l'opération fut exécutée parfaitement, le chiot disparut, momifié de son linceul. Était-ce la voix véritable qu'allait choisir Shinobu ? Espérait-elle, en plus de mettre sa vie sur la table quotidiennement, de goûter à la mort des autres, et de s'en sentir responsable toujours ? Nadaré en doutait. Cela expliquait cette formation difficile pour le mental. Il fallait briser la volonté de la Kumojin avant de passer à la théorie proprement dite. On ne devenait pas apothicaire comme on embrasse une filière dans la charcuterie ou en poissonnerie. Le métier était avant tout une mentalité. Sans elle, pas de résultats. Et sans apothicaire dans un village, pas d'antidote, pas de victoire, pas d'avenir. Le tout se résumait en cela. À la fin du premier jour, Shinobu serait brisée, ou démontrerait la solidité de son caractère, et la froideur de ses émotions face au travail.
Après s'être remémoré son passé, pour se comparer à Shinobu au même âge, Nadaré revint à son poste d'observation, situé dans une ruelle noire, entre deux appartements serrés. Les passants qui parvenaient à deviner une silhouette dans cette masse noire secouaient la tête de dégoût et continuaient leur route. On se demandait ce que l'habitant du numéro 118 faisait à espionner sa propre demeure ! Quelques nouvelles rumeurs circuleraient bien rapidement sur ses pratiques douteuses. Et l'on déclara qu'il conservait chez lui des fillettes en pleins ébats pour mieux se rincer l’œil. La chose était évidemment tout autre. Le soir s'apprêtait à tomber. Shinobu était passé sous les yeux de son protecteur par tous les stades du poison-test. Son regarde était voilé par l'illusion, sa pupille devint trouble et évasive, sa peau se blanchît un peu plus, le blanc de son regard rougit, son nez fut pris d'un rhume étrange, ses lèvres gonflèrent, son souffle devint rauque, ses doigts tremblaient, son coup se raidit, ses os se refroidirent, son front semblait brûlant.
Et pourtant, elle résistait, forte, assise dans le coin d'une pièce étrangère, contemplant son corps couvert entièrement d'une peau de sueur, translucide tant sa peau ne cessait de pleurer ! Elle brillait de souffrance. La chose était admirable. Nadaré remarqua son courage malgré tout. Car sur la totalité de ses élèves, au moins les ¾ avaient déjà frappé à la porte de l'endroit tout en criant à l'aide, dès l'apparition des premiers symptômes. Shinobu réagissait le plus parfaitement du monde. Elle patientait, tout en maîtrisant sa douleur, que l'antidote fait avec les moyens donnés agisse. Si elle avait été en pleine guerre, seule dans une forêt isolée, à devoir se purger le sang grâce aux arbres et aux racines voisines, voire aux plantes de base qu'un apothicaire gardait toujours sur lui, elle aurait survécu. La jeune femme venait d'emporter son examen d'entrée à la formation. Maintenant, l'entraînement commencerait. Et elle repartirait d'Iwa en fin de semaine avec des connaissances solides et des bases reconnues mondialement. Lorsque la jeune fille, écroulée sous la faim, la douleur et les hallucinations, finit par fermer les yeux, Nadaré fit son apparition, et fouilla un peu son plan de travail. Il ouvrit chaque sachet de plantes pour connaître les ingrédients de son remède. Il vit des choses intelligentes, quoi que brouillonnes, et se félicita que Shinobu ait adopté dès le premier jour l’instinct de survie des apothicaires. Cela consistait à se servir de tout pour le premier remède, puis, ayant gagné du temps et de l'énergie, à s'occuper véritablement de son mal, tout en battant en retraite. Shinobu l'avait fait. Enfin, elle avait choisi de faire suer son corps, donc d'éliminer les toxines, et de purifier son être. Décision remarquable, qu'elle pourrait perfectionner avec d'autres méthodes, comme elle l'apprendrait par la suite.
Alors Nadaré l'analysa de plus près. Elle avait déjà éliminé quelques symptômes ! Nadaré mijota le reste d'antidote, le lui administra, et la posa sur le lit, tout en lui rinçant le visage, les bras et les jambes. Puis, il débarrassa l'endroit de tout ce qui pouvait s'apparenter à de la chimie, et recouvrit la table des pâtisseries achetées il y a peu, grâce auxquelles Shinobu reprendrait des forces. Dix minutes s'écoulèrent, puis la jeune femme ouvrit un œil. « Félicitations, Shinobu-san. L'épreuve est terminée. Tu n'as pas trouvé l'antidote ; mais ce n'était pas l'objectif demandé. Tu as dévoilé ici un esprit de survie que je n'ai pas encore eu la chance de rencontrer, même parmi les shinobis les plus courageux, au front. L'apothicaire empoisonné ne peut trouver de remède s'il n'est pas dans son laboratoire, entouré de produits précis. C'est pourquoi il doit être capable de limiter la propagation de son mal en ciblant très vite les symptômes du poison. Tu as réalité cela avec une volonté admirable. Finalement, Kumo gagne un peu plus d'estime grâce à toi. Ils peuvent être fiers, car tu es prometteuse. » Et de conclure par cette phrase assassine : « L'entraînement peut désormais commencer. Reprends des forces, rentre chez toi, prends du repos et reviens demain, même heure, même endroit. Nous débuterons immédiatement par de la pratique. On a pas besoin de s'améliorer dans la théorie ; il suffit d'apprendre, d'apprendre... alors que la pratique demande des doigts fins, une gestuelle précise, et un entraînement quotidien. Bref – nous verrons tout cela demain ! » Il fixa le sol, et patienta. Le jour allait finir de disparaître ; comme tous les mets posés sur la table. Shinobu avait faim. Et elle avait raison d'avoir faim ; car la formation, bien que moins périlleuse, ne manquerait pas de lui secouer encore un peu le cœur.
©Naruto Sensou
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| Sujet: Re: Iwa et Kumo - Les Apothicaires ! [PV Shinobu] Sam 20 Oct - 13:50 | |
| Iwa & Kumo - Les Apothicaires ! Chapitre IV : Seulement un exercice de passage !? Je me sentais comme transposée. Évanouie, plongée dans mes songes les plus profond, mon visage exprimait une mine paisible. Au-delà de mes rêves, une forme sombre siégeait autour de moi. Mes pensées étaient centralisées sur l'épreuve que je venais d'endurer. Me plaindre n'était pas l'une de mes passions mais, en l’occurrence, j'avais une raison de me plaindre. Même si cette journée faisait sans nul doute partie de l'entraînement que le village caché de la roche ou plutôt Buraindo Nadaré m'avait préparé, cela était bien trop dangereux pour laisser une débutante agir de son plein gré. Après tout, je n'étais même pas débutante mais, simplement une apprentie de second. Le noir absolu, voilà ce qui se présentait devant moi. Etais-je décédée suite au poison que je n'étais pas parvenue à contrer complètement ? Cette question m'était venue en tête. Cependant, après une rapide réflexion, elle était à exclure. En effet, je n'étais pas morte autrement, je n'aurais eue ni la possibilité de penser quoi que ce soit ou même d'entendre ce qu'il se passait tout autour de ma personne. Oui, car malgré que j'étais inconsciente, j'entendais parfaitement ce qui se déroulait dans la pièce. Il y avait du bruit, ça c'était certain. J'entendais clairement ces cliquetis métalliques, ces roulements étrangers et tout ce remue-ménage. N'étant pas parvenue à m'enfuir par la force, il n'y avait que le propriétaire de cet appartement qui avait pu pénétrer les lieux, Buraindo Nadaré. Un étrange personnage ...
Insensiblement, les ténèbres qui faisaient voile devant mes yeux commençaient peu à peu à se dissiper jusqu'à ce que je parvienne à soulever mes paupières pour faire face au visage gracieux et aux traits fins du maitre des lieux. J'avais bien envie de lui dire ma façon de penser et surtout de lui faire subir le même sort que j'avais subis durant ces nombreuses heures mais, outre ma force actuelle qui ne me le permettait pas, il y avait en quelques sortes un fait qui était indéniable : Il m'avait injecter le poison mais, semblait aussi me l'avoir retirer complètement étant donné que j'étais toujours en vie. Les félicitations n'avaient pas tarder à affluer alors qu'il citait une rehausse de son estime pour le village caché de la foudre. S'il pouvait savoir comme je m'en fichait complètement de ce village ... Je n'y ai que ma mère comme seule attache et si elle, restait en vie, le village tout entier pouvait succomber par un mal quelconque, cela ne m'aurait fait ni chaud ni froid. Dans tous les cas, j'avais un léger sourire de satisfaction même si ce dernier était grimacé par la fatigue. Soulevé ma volonté forte me réjouissait au plus haut point, car cet exercice n'avait été réalisé que dans le but de connaitre mes réaction et non mes réelles compétences dans le domaine médicale et la composition de mixtures. Certes, mes analyses faisaient elles aussi partie de mes réactions mais, prometteuse de ses propres paroles, j'étais pleinement satisfaite.
Ce qui ne dura guère longtemps. L'entraînement pouvait enfin commencer désormais. C'était ses propres mots, il ne prenait même pas cette journée en guise d'entrainement mais plutôt comme un test de passage entre ses filets. La prétention était son domaine cela dit. Quoi qu'il n'avait pas réellement tort. Un entraînement quel qu'il soit devait se mériter et qui plus est de la part d'un maitre dans l'art désiré. De toute évidence, je devais prendre du repos pour commencer par un entrainement pratique dés le lendemain. Comme il le disait si bien, la pratique n'était pas seulement une mise à l’œuvre de toute la théorie que l'on pouvait accumuler avec le temps et la lecture d'ouvrages. C'était clairement la vérité. La voie de l'apothicaire était dans ce but d'ailleurs. Contrairement à une mise à l'épreuve intellectuelle où il suffisait de répéter des choses apprises, cette voie quémandait de surpasser le stade théorique pour faire preuve de jugeote et de bon sens. Ce qui n'excluait évidemment pas une théorie poussée. S'il on ne connait pas les caractéristiques d'une telle racine ou d'une telle espèce de plante, il nous était impossible de confectionner un poison ou un remède adéquat. Il fallait donc maitriser les deux partis pour faire de notre personne, un apothicaire digne de ce nom.
Ce n'est qu'une fois qu'il eut terminer de parler que je m'étais relever légèrement, positionnée sur un lit douillet. Je 'avais pas entièrement rêver, il y avait bien eut du ménage dans cette pièce. Ça ne ressemblait plus vraiment à un laboratoire d'un chercheur acharné mais, plus à un appartement et à un deuil du soir. La table qui il y a peu supportait bon nombre de babioles et ingrédients divers à la création d'antidotes et de poisons, abritait maintenant une quantité importante de pâtisseries de toutes sortes. Mes yeux s'écarquillaient et mon ventre s'exprimait. Il avait vu juste en me présentant toutes ces bonnes choses à manger, car j'avais atrocement faim. L'épreuve m'avait fait transpirer et il était donc indéniable que je devais me nourrir à nouveau. D'ailleurs, bien qu'étrange, je ne semblais pas si sale que cela. Que du contraire, mon visage, mes bras et mes jambes autrefois perlés, était sec et même propre. Un détail sur lequel je ne m'attardais pas. J'avais faim, c'était bien là, la seule chose qui comptait véritablement pour moi. Difficilement, je me levais prônant une position plus assise sur le lit avant de me mettre complètement debout et avancer vers la table porteuses de pâtisseries. Je supposais que c'était pour moi et je ne lui avais d'ailleurs même pas demander alors que d'une poigne et de crochets assurés, j'attrapais les plus petites choses les engloutissant d'une seule traite.
Prises dans cette action peu enviable pour un fin gourmet, je n'avais même pas fait attention à cette obscurité qui peu à peu encombrait le ciel à l'extérieur et qui simultanément plongeait l'appartement dans un noir presque complet. La journée se terminait et avait été pour moi fatigante. Pour lui, j’espérais qu'elle ai été satisfaisante. « En temps normal j'aurais tenter d'en prendre à ta vie mais, je ne peux que te remercier. Une chose qui est certaine, c'est que t'est complètement taré. Je suppose aussi que t'es le seul taré à accepter d'apprendre son art à une étrangère. » Avais-je dit, un petit pain au chocolat dans la bouche tout en m'inclinant légèrement. Une chose m'effrayait lorsque je pensais au entrainements qui allaient débuter dés le lendemain. Si en une journée, j'avais cru mourir par de nombreuses fois, je ne pouvais que redouter les jours suivants. Je n'allais pas tarder à savoir de quoi il en ressortait de toute manière. Prônant la porte de sortie maintenant déverrouillée, je m’apprêtais à rejoindre l'hôtel qui m'abritait pour une petite semaine. Même heure, même endroit, voilà ce qui m'attendait chaque matin. « Soit en certain, demain je serais là à la même heure. Et il est inutile par ailleurs d'envoyer une nouvelle lettre dissuasive, ce seront les mêmes crochets que tu apercevra aux petites. » Avais-je dis d'un large sourire tandis que je sortais à l'extérieur tout en titubant. Malgré la fatigue, je savais pertinemment où se trouvait l’hôtel. De toute évidence, il était facilement repérable par ses lumières ternes et sa couverture rocheuse étroitement similaire aux reste du pays d'ailleurs.
Il n'avait pas fallut plus de quinze petites minutes pour rejoindre l'illustre bâtiments et y trouver sommeil aussitôt le seuil de la chambre franchit. Le personnel de l'hôtel pouvait prendre du repos, du moins pour ma personne. J'étais lessivée et pas en état de commander.
Dernière édition par Suruga Shinobu le Dim 21 Oct - 21:35, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: Iwa et Kumo - Les Apothicaires ! [PV Shinobu] Dim 21 Oct - 11:04 | |
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La jeune fille semblait ailleurs. À peine les yeux ouverts, la vorace dévora la totalité des pâtisseries disposées sur la table avec soin. Son corps en avait grand besoin, et il fallait beaucoup de sucre pour redonner de l'énergie à son esprit disloqué par la douleur. Elle eut besoin d'environ une demi-heure pour se redresser et reprendre le contrôle entier de son être. La chose était d'autant plus difficile qu'elle venait de subir une journée presque pleine de souffrance. Mais bien qu'à bout et épuisée, son bavardage demeurait inépuisable ; elle eut la maladresse – quoique compréhensible – de tutoyer Nadaré, mais il mit cela sur le compte de ses origines, et le menaça même de mort, alors qu'il l'avait sauvé ; en tout cas officiellement ! Le jeune homme n'osa guère lui apprendre la véritable utilité du poison, et qu'elle avait enduré toutes ces choses en vain. Il se contenta de la laisser s'exprimer, puis s'occupa de ses rats, à l'arrière de l'appartement, lorsqu'il entendit la porte d'entrée se fermer doucement, et le silence s'abattre sur l'endroit. Enfin du calme ! Il imaginait, tout en souriant, la Kumojin s'abattre sur son lit comme l'une de ces sangsues qui lui couvraient le corps ; et s'attela immédiatement à la préparation du lendemain. Comme cela avait été dit, la journée se consacrerait à la pratique, et à la pratique seule ; tandis que la théorie se trouve librement dans des livres, on ne peut saisir la pratique aussi facilement ; elle nécessite non pas du travail, mais de la rigueur dans le geste, et demande de l'élève la capacité à mémoriser chaque geste, et de le perfectionner toujours. La chose serait effrayante pour Shinobu, qui déjà était incapable de tenir une heure sur une chaise à relire des copies, et devrait là exercer la même chose, mais le temps d'une journée ! Toujours adepte de l'entraînement autodidacte, Nadaré prépara des fiches, des croquis pour chaque préparation, et décida, pour suivre la logique, d'enseigner la fabrication des remèdes à proprement dit. Viendraient ensuite les pilules, les potions, les poisons, les baumes. Et la semaine se terminerait par une mise en situation qu'il attendait, comme un enfant face aux vacances.
L'aube couvrait à peine le ciel rocheux d'Iwa que l'appartement 118 éclairait déjà la ruelle morne et plongée dans le noir, de par sa porte entrouverte. À l'intérieur, Nadaré terminait les préparatifs. Il se trouvait sur la table des sacs en lin refermant d'autres herbes, une poignée de racines, des fiches complètes d'informations sur chaque plante, ainsi qu'une petite fiole contenant l'un des poisons favoris de Nadaré, et qu'il avait accepté d'enseigner à la jeune femme pour l'unique raison qu'elle l'avait impressionné le jour dernier. Et, tandis qu'il finissait d'observer encore l'évolution de sa mixture cachée, les mêmes pas retentirent dans le couloir, suivis d'une porte fermée ; et une genin, ayant sûrement perdu un paris, se présenta devant Nadaré, le fixant à priori sans aucune crainte, comme si elle attendait des instructions. L'Iwajin eut une réaction longue. On était effrayé à l'idée de pénétrer sa demeure ; et voilà qu'il semblait apeuré par la vision d'une enfant ! Enfin, à la surprise succéda la raison ; il reconnut ce visage, ces yeux incrustés, cette expression impassible, cette chevelure incomparable pour la beauté, et reçut un deuxième coup sur le crâne : c'était Shinobu. L'adolescente de la veille venait de perdre 10 ans. Aussitôt, le ninja-médecin laissa la place à l'apothicaire ; et l'apothicaire eut des réflexes immédiats : Nadaré enfonça son pouce dans son coup, calcula son rythme cardiaque tout en prenant sa température, et se frotta le corps à la recherche d'une plaie. Était-il empoisonné ? Victime d’hallucinations ? Dans un rêve ? Pire, dans une illusion ? Il était agacé et dépassé par les événements. Les données nécessaires étant relevées, il conclut avec la même frayeur qu'il allait très bien ; contrairement à la jeune fille. Alors, se baissant vers elle en scrutant son visage enfantin, il n'eut guère d'autre réaction que de poser la question fatidique, et d'en apprendre d'avantage sur l'identité de Shinobu : « Hum. Vous êtes incapables d'avoir des apothicaires instruits, mais vous pouvez rajeunir à volonté ? » Tout en s'éloignant, il chuchota, dos à la Kumojin : « Village de merde... »
Bien sûr, Nadaré attendait des explications ; après quoi l'entraînement allait pouvoir commencer. L'Iwajin saisit un rat depuis sa cage, le jeta dans les mains de Shinobu, et exigea qu'elle s'en occupe à partir d'aujourd'hui et jusqu'à la fin du cycle. Un gamin payé par Nadaré l'avait chassé la semaine dernière. Ses petits yeux rouges le rendaient hideux. On devinait, grâce aux éléments sur la table, qu'il s'agirait d'une mise en pratique comparable aux formations reçues dans les hôpitaux. Nadaré présenta évidemment chaque composant, mais avertit Shinobu : deux plantes ici ne serviraient à rien, et réduiraient même l'entreprise à néant si par malheur, elle venait à s'en servir dans la concoction ! Enfin, saisissant avec fierté et sadisme la viole rougeâtre du bout des doigts, il la plaça face à la lumière, illuminant la perle liquide comme un vitrail, et présenta son nom : « Extrait de Sanguine ! Ma préférée. » Il déposa le sujet du jour avec une délicatesse religieuse sur son couffin blanc, et se tourna vers la gamine avec la volonté de l'effrayer. « Aujourd'hui comme hier, vous apprendrez avant toute chose à créer un antidote. Le poison ci-présent est de rang B. Tout apothicaire confirmé peut trouver le remède. J'ignore vos capacités, mais je souhaite que vous partiez d'ici en maîtrisant l'Extrait de Sanguine ainsi que son antidote ! Il ne tue pas, n’assomme pas, et n'immobilise pas. Pire encore, il est inutile, s'il est administré seul. » Rire sadique et amusé. « À quoi sert-il alors ? Seule solution pour le savoir : trouver l'antidote. Dans un premier temps, je vais montrer les gestes lentement. Mémorisez bien. Servez vous des croquis. Tenez un œil sur les fiches. Ce sont des synthèses d'une page de tous les dossiers d'hier. Ensuite, vous exécuterez l'antidote. L'objectif ? Parvenir à un aussi bon résultat que moi. Pour cela, il y a sur le côté un rouleau de parchemin contenant un sceau. Si l'antidote est assez bon pour abolir ma création, il s’exhalera une flamme presque explosive. Bien sûr, vous avez la journée entière. On commence. » Il retroussa ses manches, et ses mains devinrent aussi agiles et souples que celles d'un pianiste ou d'un sculpteur. Ses doigts saisirent comme des crochets des quantités diverses de chaque herbe, avec une telle expertise qu'il n'avait pas besoin de balance pour mesurer les proportions, car il avait l’œil. Il éminça ce-ci en quelques gestes fluides, réduisit cela en bouillie, pareil à un magicien. Au bout de deux minutes déjà, six extraits de plantes avaient été réduits simultanément sous des formes diverses qu'il s'apprêtait déjà à liquéfier une racine qu'on ne trouvait pas ailleurs qu'au pays des roches. C'était une chorégraphie formidable. Durant ¼ d'heure, ses doigts ne cessaient d'être en mouvements. Il semblait danser avec ses mains. Son doigté était formidable.
Puis, d'un revers de bras aussi élégant que le reste de la production, Nadaré débarrassa la totalité des éléments sur table, ne conservant qu'une infime dose pour chaque résultat. Il avait fallu par exemple 500 grammes d'une herbe argileuse pour obtenir trois gouttes dégoûtantes comme de la boue. Enfin, l'Iwajin enchaîna les mélanges dans un ordre construit, et fit cela si rapidement que Shinobu n'aurait pas d'autre choix que d'utiliser les fiches mises à disposition. Et d'une dizaine de gouttes, le médecin des roches fit couler deux larmes incolores, qu'il mijota amoureusement, renifla et fit danser contre la parois comme un vin, et fit tomber sur le sceau du parchemin. De là jaillit une flamme rousse. Dès lors, ses mains redevinrent aussi fermes qu'initialement, et ses bras retombèrent le long de son corps gracile. Il eut une expression satisfaite, et se tourna vers Shinobu : « À vous. » Nadaré recula de quelques pas, contempla un instant la silhouette puérile de la Kumojin, fixa le rat presque aussi gros qu'elle, et qui lui encombrait les bras, puis partit s'occuper d'affaires diverses, dont sa mixture, jalousement cachée à l'arrière de l'appartement. La jeune femme était prévenue : la formation allait commencer. Et elle serait d'autant plus périlleuse qu'on ne la jugerait cette fois non plus sur son caractère, mais sur les résultats. La chose n'avait pas été précisée, mais était évidente : si elle ne parvenait à pas réaliser un antidote de rang B, elle quitterait Iwa dès le lendemain matin.
©Naruto Sensou
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| Sujet: Re: Iwa et Kumo - Les Apothicaires ! [PV Shinobu] Dim 21 Oct - 15:45 | |
| Iwa & Kumo - Les Apothicaires !
Le réveil avait été des plus difficile et quand bien même je me tenais debout face à mon lit et déjà prête à partir alors que l'aube n'était même pas encore levée, je ressentais encore la fatigue de la veille. J'avais des courbatures un petit peu partout tant à la nuques qu'aux jambes. Ce qui ne m'empêchait pas d'avancer et de quitter ma chambre d'hôtel du même air assuré que le jour précédent. Cela ne faisait d'ailleurs que le deuxième jour que j'étais au village caché de la roche et je ressentais une fatigue égale à une semaine d'entraînement ailleurs. Enfin, il ne s'agit pas réellement de la même fatigue. Les connaissances qu'essayait cet apothicaire expérimenté de me faire assimiler me fatiguait plus mentalement que physiquement. De toute évidence, il était certain que malgré ces courbatures quelque peu gênante, c'était surtout mon mental qui en avait prit un coup lors de l'assaut de mixtures dans son appartement aussi utilisé comme laboratoire. en vérité, je ne pouvais pas être mieux tombée pour apprendre cette voie imprenable. J'étais certaine qu'un apothicaire tout aussi expérimenté mais moins malveillant n'aurait pas été aussi complet. Pour dire vrai, que ce Nadaré Buraindo possédait son laboratoire dans son propre appartement était un véritable atout. Autant pour lui que pour moi, car il devait y cacher un bon nombre de secrets. Secret que je n'allais pas tarder à chercher. J'étais une fouineuse dans l'âme et non pas esprit tactique mais, simplement pour la l'aspect de découverte. Pour cela, il fallait encore qu'il quitte son laboratoire quelques instants. De toute évidence, il fallait que je profite de son savoir avant même de me faire jeter dehors comme une mal propre ou pire encore.
Le trajet jusqu'à son appartement n'était pas bien long. A vrai dire, il se réduisait même au fil des allés et retours que je faisais chaque jour. Je n'irais pas jusqu'à dire qu'Iwa n'avait plus de secret pour moi mais, ce petit bout de chemin entre l’hôtel et le lieu d'entraînement, j'aurais aisément pu le faire les yeux fermés. C'était donc en quelques minutes que j'étais parvenue au seuil de la demeure abritant bon nombre de rumeurs en plus de sa dégradation exponentielle, avant d'y entrer d'un pas nonchalant cette fois-ci. Il y avait comme un déclic psychologique en ces lieux, je n'avais pas envie de reprendre cette défaite si joyeusement. Lorsque je fis face à mon mentor, il fut comme perturbé. En effet, il semblait imiter mes réactions de la veille ce qui ne me plaisait guère. J'en étais même vexée. Ce qui était inscrit sur mon visage d'ailleurs. D'une mine boudeuse renflouant mes joues, je me questionnais. Du moins jusqu'à ce qu'il en vienne à la parole. Il ne m'avait pas fallut plus longtemps pour comprendre sa réaction. Prise par l'euphorie de l'entrainement, j'en avais oublier de prendre mes pilules et par cette même euphorie, je n'y avais même pas prêtée attention alors que mes vêtements étaient parfaitement adéquat à ma taille actuelle. Ça avait du être un choc pour lui de faire face à une gamine pas plus haute qu'un mètre vingt et pas plus âgée de dix ans. Malgré tout, mes traits ne trompaient pas et malgré la confusion dans son esprit, il avait décelé ma personne. Des explications étaient nécessairement de mises.
« Rajeunir à volonté ? Je crains être la seule à en être capable ... Contre mon gré cela va de soi. » Avais-je dis avant de reprendre mon souffle tout étirant mes membres comme prête à subir tous ce qu'il souhaitait. « Il serait beaucoup trop long d'expliquer ma maladie dans ses détails, enfin si on peut appeler cela une maladie. Une malédiction serait plus adéquat comme terme. Je ne suis pas une fleur mais, un affreux serpent. » Je ne pouvais pas lui dévoiler ma véritable nature alors que même les gens de mon village ne la connaissait pas dans sa totalité. De toute évidence, il était déjà au courant qu'il s'agissait d'un rajeunissant spontané et c'était amplement suffisant pour sa gouverne. Enfin, il en avait plutôt rien à faire, car il n'avait pas tarder à me jeter un rat entre les mains pour que je m'en occupe jusqu'à la fin de la semaine d'entraînement. Je ne pouvais pas approuver ainsi sans même broncher. Pourquoi est-ce que je devais m'occuper d'un de ses rats ? Piètre éleveur. Et puis, un rat entre les mains, c'était le comble de l'ironie. Il aurait suffit d'une envie pour que je l'engloutisse comme les pâtisseries du jour précédent. Non que j'en avais l'envie évidemment mais, un instinct ne se réprimait pas d'un claquement de doigts. Surtout qu'il n'était guère plus beau qu'un rat d'égout avec ses yeux rougeoyant presque sanglants. D'un geste ballant, tous les composants disposés sur la une table juste en face de moi m'avaient été présentés par Buraindo. Encore une fois, il allait s'agir d'une mise en pratique de connaissances.
Effectivement, ça l'était mais, je ne m'attendais pas à ce qu'il prenne un tel risque tout en m'expliquant que deux des composants étaient inutile à le conception de la mixture mais, les utilisés auraient pu réduire à néant le laboratoire. Mon gloussement de gorge et non des moindres s'était fait entendre alors qu'il me présentait la concoction que j'allais devoir réaliser en cette journée. Extrait de sanguine. C'était ainsi qu'il appelait cette fiole rougeâtre délicatement déposée sur un couffin. Je l'écoutais dans ses explication bien que difficile à suivre. Non que je ne comprenais rien mais, le rat qu'il m'avait donné était loin d'être des plus aimables. En effet, depuis qu'il m'avait été balancé dans les main, il ne cessait de me mordre de gesticuler comme un fou. J'avais donc été obligée de lui coincer la nuque entre mes petites mimines lui rendant impossible tout mouvement. Ce n'était pas très difficile mais, je redoutais déjà le moment où j'allais devoir le lâcher. Pour en revenir à ce que j'allais devoir faire, bien que le danger était présent par ces composants que je ne devais pas utiliser, des fiches avaient tout de même été disposées afin de m'inculquer des connaissances d'emplois. Un poison et son antidote devaient être mijotés. Leur utilité ? Aucune selon lui, j'en avais toutefois, un sérieux doute. Après tout, il était fourbe.
En guise d'exemple, il me montrait la manipulation et l’exécution. Entre lui et moi, il n'y avait aucune comparaison possible ... En quelques minutes seulement, il était parvenu à reproduire sa propre mixture qui avait été un succès sur le parchemin déroulé exaltant par ce fait, une flamme de couleur vive. Moi, j'avais la journée toute entière et fort heureusement d'ailleurs. J'avais même un doute sur le temps nécessaire. Je pouvais faire comme lui et exploiter les éléments en moins de vingt minutes mais, cela voulait dire aussi qu'en moins de vingt minutes, je serais parvenue à détruire un laboratoire tout entier. Il m'avait donc laissé la place contemplant ainsi, mieux ma stupidité et mon manque de connaissances s’éclipsant à l'arrière du laboratoire. Bouche bée, je n'avais su lui dire quoi que ce soit. Dans ses gestes, j'avais contempler mon manque d'expérience. Cependant, ce n'était pas avec ce rat monstrueux m'encombrant les bras que j'allais pouvoir lire et mijoter quoi que ce soit efficacement. Avant donc d'entreprendre quoi que ce soit, c'était ce rat, mon adversaire !
Serrant continuellement son corps afin qu'il ne puisse me mordiller à nouveau, c'est d'un œil avisé que je cherchais un outil ou plutôt, un moyen de sceller l'animal. Ce laboratoire regorgeait de temps de choses, j'allais bien trouver un petit quelque chose. J'avais tournée pendant cinq bonnes minutes tout autour de la table afin de trouver ce qui allait m'être utile et bingo ! Sous un tabouret délabré, il y avait ce dont j'avais besoin : Un tapis tissé à la main et assez large. D'un geste ample, j'avais lancer la bête sur ce dernier avant de l'enrouler aussitôt. Elle avait bien essayer de me mordre mais, en vain. Il était trop tard pour elle, emballé, c'est pesé. J'avais malgré tout laisser un petit trou pour qu'elle puisse respirer, le but n'était pas de la tuer. Autrement j'aurais subis les foudres du fou à l'arrière. Sans ce rat pour me poser de problèmes, je pouvais enfin commencer à analyser ce qui était présent sur cette table. Je devais d'ailleurs me positionner sur la pointe des pieds, car ma petite taille ne me permettait pas de voir plus haut que le rebord rectangulaire de cette fameuse table. Mon plan d'apprentissage allait donc être indéniablement, le parquet. Il ne m'avais pas fallu plus d'un bon quart d'heure pour difficilement débarrasser tout ce qu'il y avait sur la table et de les disposer sur le sol. Ma taille m'y obligeait. Encore un détail de différence entre l'Iwajin et moi-même. Sur le temps de mes pitreries, lui avait déjà eut fini sa concoction avec succès.
La balance bien auprès de moi, c'était avec une attention certaine que j'entamais la lecture des fiches et des croquis. Lire bêtement était inutile, il fallait que je repère dans ces ingrédients présents tout autour de moi, le sujet de chaque ligne. Leur composés, leur structure et même leur effets secondaires, néfaste et bienfaits étaient inscrits sur ces fiches. Je me frottais la tête parce qu'avec toutes ces informations à assimiler, ce n'était pas demain la veille que j'allais pouvoir créer quoi que ce soit sans avoir en face de moi, les caractéristiques de chaque ingrédient. Encore là il s'agissait d'un entraînement de toute évidence et j'avais tout le temps qu'il me fallait pour réviser ça. et puis, même en temps réel et après cette semaine d'apprentissage, je n'allais pas pouvoir maitriser à la perfection un art éternel. Cependant, a force de maitriser, j'étais certaine de pouvoir devenir aussi bonne que n'importe qui. Aussi bonne, pas aussi folle. Lire simplement n'avait pas été difficile mais, je passais le plus clair de mon temps à relire et relire encore analysant toutes les choses inscrites comparants les extraits de plantes au autres cherchant efficacement l'erreur. Ce n'était qu'ainsi que j'allais pouvoir mijoter les produits avec une esprit plus serein.
Les effets néfastes des mélanges ne trompaient pas et ce même dans les écrits. Une racine mélangée à une autre pouvait être bien plus néfaste que l'on ne l'aurait pensé mais, s'il on y ajoutait un troisième ingrédient, cela donnait une toute autre chose. c'était surtout ça qui rendait la tâche bien plus difficile. Mon cerveau était en ébullition rien que pour la première étape, c'était peu dire. Néanmoins, au bout d'une bonne heure à comparaitre les divers éléments en les séparant par catégories de choix, j'étais enfin parvenue à mon but : Éliminer les deux plantes les plus néfastes. Il m'avait avertit et je prenais en compte ses avertissements. Deux plantes parmi toutes celles proposées ne s'accordaient en rien au reste des éléments tant en duo qu'en trio et plus encore. Déplaçant ces deux petits en soies où elles étaient disposées, j'étais assez satisfaite de ma personne. Certes, cela m'avait prit un temps incommensurable mais, au moins, j'évitais tout danger pouvant me conduire à une mort certaine. Après tout, c'était lui qui m'avait bien dit qu'un apothicaire travaillait bien mieux l'esprit serein. Du moins c'est ce qu'il m'avait laissé sous entendre et à raison, car cela était valable pour tout entraînement voir même au-delà.
Une nouvelle analyse plus poussée pouvait maintenant débuter. Disposant la fiche où était inscrit les composés du poison nommé "Extrait de sanguine", je pouvais enfin entreprendre l'élaboration d'un antidote à ce poison si mystérieux bien que tant inutile. A ma droite était déjà installées les fiches de tous les éléments ayant servis à cette mixtures rougeâtre. Leurs effets m'étaient donc connus et il fallait indéniablement que je prenne conscience d'un effet inverse si je voulais en créer l'antidote. Contrairement à Nadaré, moi il me fallait pesé chaque pincée de plantes et autres afin d'en connaitre la mesure ou le poids exact. Ce qui d'ailleurs, me faisait perdre un temps énorme. Sans m'en rendre compte, il y a avait déjà un nombre d'heure exécrable que j'étais dans ce laboratoire assise en tailleur comme une vulgaire marionnette, bourreau de travail. A cette pensée, il fallait que je me lève pour me dégourdir les jambes et marcher sans but faisant ainsi une demi-douzaine de tour de la pièce avant de reprendre une place assise. La composition continuait aussitôt continuant de pesé divers ingrédient alors que d'autres s'infusaient ou se mélangeaient. Je passais beaucoup plus de temps à lire les fiches qu'à jouer avec mes doigts, cela était une évidence même. La journée n'était donc pas de trop pour me permettre d'agir efficacement. Plus j'avançais dans le procédé et plus j'avais l'impression que mes mélanges d'ingrédients ressemblaient de plus en plus à ceux utilisés par Buraindo. Du moins dans leurs aspects.
L'aspect ne voulait rien dire qu'à au final, à mélanger tous ces mélanges dans l'ordre proscrits par l’indication des fiches dans des caractéristiques bien spécifiques, je tombais au même résultat que mon prédécesseur. Après tout, ce n'était pas très compliquer, un liquide incolore tout bonnement. Toutefois, parvenir à faire une lotion liquide translucide n'était guère compliqué dans les mélange mais, l'effet escompté n'était pas toujours le même. Remuant le liquide contre les paroi du verre, j'impliquais le jeune homme dans la pièce à l'arrière. « Je pense avoir le bon bout, vous ne venez même pas voir ce que ça donne ? » Avais-je dis d'une voix assurée pleinement satisfaite. J'en oubliais le rat enroulé dans une crêpe de fils, à espérer qu'il ne s'en rende même pas compte.
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| Sujet: Re: Iwa et Kumo - Les Apothicaires ! [PV Shinobu] Mer 24 Oct - 13:41 | |
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Ainsi l'adolescente devenue gamine semblait incapable de rajeunir à volonté. Dépourvue de ce don, elle parût aussitôt d'avantage étrange que si elle en fut capable ; car Nadaré ignorait alors par quel autre mystère il lui était possible d'interférer directement avec son âge ! Et, lorsqu'elle prononça le mot de maladie, l'Iwajin se jura de l'analyser plus précisément, après lui en avoir fait dire plus sur le sujet, évidemment. Un médecin ne pouvait qu'être intéressé par une telle découverte. Elle semblait tomber du ciel ! Voilà qu'une jeune fille aux propriétés médicales uniques traversait le continent et lui arrivait toute offerte entre les mains. En quelques mots, Shinobu s'attira définitivement les grâces de son instructeur ; et bien qu'il fit mine de ne rien comprendre, et de retourner à ses affaires, il conserva la nouvelle dans un coin de son crâne, certain qu'elle ne partirait pas en fin de semaine sans qu'elle ne lui eut dévoilée entièrement les caractéristiques étranges de sa maladie. Bref ; à peine avait-il préparé la mixture et jeté un rat entre ses mains minuscules, il passa de l'autre côté de l'appartement, et étudia un peu plus sa découverte cachée.
Elle était enfin prête. On le voyait à sa couleur prononcée, et parce qu'elle occupait désormais la totalité du cube de verre qui lui servait de récipient. Grâce aux conditions thermiques et lumineuses, elle se proliféra si bien qu'elle avait doublé son épaisseur, formant un fond de liquide délicieux pour l’œil du médecin. Nadaré admirait sa découverte avec la candeur d'un père près de son nouveau né. Après être parvenu à récolter cette propriété rare, il s'assurait de n'en manquer jamais pour ses prochaines expériences par ces quelques jours d'attente. Et pendant que Shinobu travaillerait à devenir apothicaire, il mijoterait un peu son élixir, certain d'en faire un médicament, ou un poison ; et ce en fonction des révélations prochaines. Car il lui fallait maintenant découvrir l'effet de la mixture ; et Nadaré, jetant quelques regards intéressés vers la gamine blonde, alors qu'elle répétait laborieusement ses mouvements, eut une expression narquoise, et hésita entre tester la chose sur ses rats d'égout, ou sur sa novice de Kumo.
Dans tous les cas, il lui fallait préciser son œuvre. Assis sur une chaise haute, une grosse lunette en main, il préleva une goutte colorée d'ivoire, et la transposa sur une lame vierge, disposant d'un bout pointu. Piquant une des bêtes en cage qui couinaient en continu, il vit l'animal retourner dans un coin, et attendre en grignotant quelques copeaux de bois situés à ses pieds. Comme il ignorait avant combien de minutes ou d'heures l'effet inconnu de la mixture agirait – et se dévoilerait par la même – il retourna aux côtés de la jeune Shinobu, alors que s'éclipsait le soleil de midi, et que le ciel d'Iwa se teintait d'un pourpre précédant la soirée. Il devait être moins de 18H. Nadaré, ayant toujours ses deux objectifs en tête quant à Shinobu – à savoir, lui demander plus d'informations sur sa maladie, et, au besoin, essayer son produit (à moins, évidemment, qu'il ne révèle un caractère mortel) – se dirigea vers elle, observant ses derniers gestes ; car elle venait à bout de son premier exercice. Il remarqua les fiches éparpillées aléatoirement sur la table. C'était bon signe. Un apothicaire ne peut-être utile s'il ne prend pas connaissance des informations. Elle avait au moins acquis la morale de la veille. Double satisfaction.
Shinobu terminait à peine d'extraire son résultat qu'elle fit appel à lui, ne l'ayant pas remarqué dans son dos tant elle semblait concentrée. Au moins, la chose ne serait pas bâclée ; aussitôt Nadaré alla frapper la grosse montre située sur le meuble d'en face, et qui annonçait chaque seconde avec un cliquetis métallique désagréable pour les nerfs ; mais qui trouvait toute sa place dans une épreuve pareille. Les aiguilles se figèrent, faisant figurer le temps dont avait nécessité la fillette ; soit environ six heures, un très bon résultat pour un premier essai à l'aveugle. Après avoir éclairé la pièce – car le soir approchait – Nadaré saisit l'Extrait de Sanguine des mains de sa créatrice, et exécuta un rituel étrange ; il renifla le liquide, l'approcha jusqu'à son œil pour y déceler on ne sait quoi, le tournait dans sa fiole afin d'en admirer le résidu, et finit par sourire, l'air content. « Excellent Shinobu-san. Je décèle quelques défauts, certes, mais ils sont d'un ordre physique. Je trouve votre poison plus épais que le mien, sûrement parce que vous n'avez pas assez bien émincé les racines que voilà. Plus un poison est liquide, et plus on l'administre efficacement. Mais rien de bien grave. Vous formerez votre gestuel avec la pratique. Je dois avouer que mes premiers résultats n'étaient pas aussi propres que celui-ci. Et je vous félicite également pour le choix des ingrédients ! À l'odeur, je crois savoir que vous avez bien décerné les deux intrus. Encore un bon point. » Tout cet éloge ne pouvait qu'avoir une ombre aussi grande. « Mais encore faut-il qu'il soit efficace. N'est-ce pas, Shinobu-san ? » Sourire sadique. Nadaré jette un œil sur les bras vides de Shinobu, et se déçoit qu'elle n'ait pas gardé le rat comme indiqué. Il le retrouve, momifié d'un tapis comme un rouleau de printemps, et l'en dégage par le coup afin qu'il ne puisse le mordre, tout en jurant que ses instructions devaient être précisément respectées !
Puis, il plongea une lame dans le liquide, trancha légèrement l'abdomen de la bête après lui avoir retiré ses poils, et sourit sadiquement à l'écoute de son cris. Alors Nadaré jeta le rat sur la table de travail, qu'éclairait une grosse lampe chaude. Et le rat, tordant son petit corps comme pour former une boule de membres disparate, brûlait sous la lumière, et finit de rendre l'âme. Le poison tenait un défaut. Nadaré l'avait déclaré : son Extrait de Sanguine n'était pas mortel. Peut-être était-ce du à la faiblesse naturelle de l'animal, ou à un autre caractère ? Malgré tout, Shinobu n'était pas parvenu haut la main à réaliser un antidote. Prêt à annoncer son renvoi – et abandonnant ses deux objectifs concernant son âge et son autre produit – il s'apprêtait à dégager le rat dans un sac, lorsque l'improbable surgit. Le poison l'avait affecter. De la plaie exécutée afin d'administrer le mal, un jet de sang extrêmement liquide jaillit si fluidement qu'il semblait émaner une source lumineuse. Ça marchait ! Nadaré fixa Shinobu fièrement, et la félicita : « J'ai compris. Vous avez mis une double dose. Et un animal si petit ne peut supporter autant d'effets cardiaques concentrés. Son cœur a lâché, mais l'Extrait de Sanguine fonctionne. Maintenant, admirez le chef-d’œuvre ! J'ai mis cinq années à le fabriquer. Il ne tue pas, n’immobilise pas, ne blesse pas – il fluidifie le sang, hahaha ! Impossible pour les blessures de se cicatriser ! Une simple plaie au doigt faite avec une feuille, devient une hémorragie sérieuse, et menace la cible, comme si on l'avait ouverte à la gorge ! Quelle fierté ! Quelle puissance ! Et quelle surprise pour les empoisonnés qui voient d'incurables rigoles sanglantes couler depuis une plaie moyenne ! L’hémophilie en boîte ! Hahaha ! » Le sadisme venait de reprendre la main sur Nadaré. Il se reprit lentement après cet intitulé à la gloire de son poison, tout en étalant le sang du rat devenu blanc sur la table ; après quoi il débarrassa le cadavre, et ordonna à Shinobu de nettoyer ses cochonneries, ainsi que la pellicule de sang qui séchait sous la lampe. Et pour excuse ? il déclara : « Pas d'oppositions. Ça fait partie de l'entraînement. »
Avant même d'entreprendre la suite de la formation, l'Iwajin s'installa face à Shinobu, et, espéra que la réussite considérable de la jeune femme, mêlée à l'éloge qu'il lui avait adressé, suffiraient à lui délier la langue au sujet de ses secrets les plus... génétiques. Nadaré reprit la parole, et lui présenta son travail, parallèlement à Shinobu, tout en distillant ses projets : « Je ne vous cache pas que j'ai été très réticent à l'idée d'avoir une élève – en plus étrangères ! – mais tout cela a une raison. J'ai découvert le matin même de votre arrivée une propriété très intéressante pour l'un de mes nouveaux produits. Mais je n'espérais pas qu'une aide aussi précieuse me soit envoyée par la Providence ; car j'ai besoin de vous pour terminer l’œuvre. Bon... faisons un marché ! Servez moi d'assistante pendant ce projet, et je vous partagerai la recette ! Mais j'aurais besoin, pour satisfaire ma curiosité, et en savoir plus sur vous que vous n'en savez sur moi, que vous m'expliquiez l'origine et le fonctionnement de cette maladie qui vous donne l'âge d'une gamine et la mentalité d'une guerrière. » La question posée, il revint tout de même à l'argumentation de son projet, et déclara cette vérité magnifique : « En plus, si on obtient quelque chose, ce ne sera pas un résultat banal ; mais un produit historique : le premier médicament créé par deux villages ensemble ; par Kumo et Iwa. »
©Naruto Sensou
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| Sujet: Re: Iwa et Kumo - Les Apothicaires ! [PV Shinobu] Mer 24 Oct - 21:54 | |
| Iwa & Kumo - Les Apothicaires ! Chapitre VI : Un retour aux sources Je ne l'avais pas remarquée mais, il m'avait observer trier mes quelques fiches et mijoter les ingrédients devant moi. Réellement prise dans ce train d'invention, je ne l'avais même pas sentit. Enfin, ça n'avait que très peu d'importance de toute manière, car je devais parvenir à concocter cet extrait de sanguine seule et non par son aide. Autrement, cela aurait été conclu par un départ d'Iwa. J'aurais malencontreusement échouée et n'aurais pas répondue à ses attentes. Ce qui n'avait pas été le cas. En effet, alors qu'il répondait à mon appel en me soutirant ma fiole pour en inspecter le contenu, il n'avait pas tarder à me féliciter. Certes, il y avait comme il le disait, quelques défauts mais, dans l'ensemble, cela était assez bien. Du moins pour une première fois. Plus précisément, ma mixture était un peu plus épaisse qu'espérer et son avis d'expert avait rapidement tranché. La faute à ces racines que j'avais mal émincées. Il avait vite eut fait de ma rappeler l'importance d'un poison liquide. Ce qui était une évidence surtout sur la manière dont il allait être employé lors d'un combat. Plus le poison était liquide, plus il était aisé dans le mêlé à une arme de jet pour l'infuser dans le corps de son ennemi. a contrario d'un poison plus épais qui outre le fait d'être plus visible, en était plus difficilement administré. Dans tous les cas, ses compliments me rendaient assez fier de moi. Du moins jusqu'à ce qu'il prône l'efficacité de ma mixture. A cet instant, j'avais eue un gloussement de gorge. De toute évidence, bien que plus épais, il possédait les mêmes caractéristiques que s'il en était plus liquide mais, dans cet art très complexe, la manière dont on y distillait les ingrédients pouvait tout changer de la mixture. Ce à quoi je ne m'attendais pas cependant, c'était à ses injures pour ses instructions qui devaient être respectées. Il disait surtout cela pour ce rat très encombrant que j'avais jeter ou plutôt, emballé dans un coin de la pièce. Apparemment, cet animal avait son utilité dans cet épreuve, car aussitôt qu'il l'eut enfin attrapé, il avait vite eut fait de lui transpercer l'abdomen avec le tranchant d'une lame dont y avait été déposé ma propre mixture. D'un geste ballant, il l'avait balancé sur la table centrale, sous une lumière vive.
C'était un spectacle affreux. Le pauvre animal gémissait de douleur tout en se tordant dans tous les sens sans pouvoir faire la moindre chose. J'en avais presque de la peine. Presque, car je n'y étais guère attachée. Ce rat m'avait mordu, il ne fallait pas l'oublier et qui ose mordre Shinobu, devient un ennemi ! Ce qui était tout de même étrange, c'était l'effet que cela donnait sur l'animal. En effet, outre le fait de se tordre de douleur face au tranchant de la lame qui lui avait transpercer l'abdomen, il semblait brûler sous cette lumière vive. Il n'avait donc pas tarder à rendre l'âme, à ma plus grande satisfaction. Oui, car après tout, s'il n'en était pas mort, il se serait vengé et on avait de quoi redouter la vengeance d'un rat. Toutefois, malgré cet effet contraignant pour cet être vivant, le maitre des lieu ne semblait pas satisfait. Loin de là d'ailleurs. A cette vue désolante, mon visage se crispait, prêt à encaisser toutes les critiques. Alors que j'allais fermer les yeux pour ne pas lui montrer toute ma rancœur, un jet commensurable de sang extrêmement liquide, bien plus qu'à la normal, avait jailli du corps de la bête. Ce simple fait avait complètement fait changer l'attitude de Nadaré qui m'avait aussitôt félicité. C'était sans dire que j'en étais toute aussi ravie. Pas autant que lui cependant. D'un air sarcastique presque pervers, il énonçait les détails de l'extrait de sanguine, mixture de ses propres recherches. Il était indéniable que cette concoction était loin d'être idiote. Fluidifier le sang à souhait empêchait bien des choses, notamment comme il le citait, une impossibilité de cicatrisation et une importante effusion de sang par une blessure qui de base, pouvait s'avérer minimum et peu dérangeante. Finalement, ce jeune homme qui dans ses débuts me paraissait étrange et patriotique, devenait de plus en plus attrayant et sournois. Ce qui était bien évidemment une qualité. Après tout, il n'y avait que la fourberie qui fonctionnait dans le monde Shinobi.
Winneuse dans l'âme, j'étais loin de me douter ce qui m'attendais encore. Il souhaitait que je nettoie le plan de travail, le rat y compris sous prétexte que cela faisait partie de l'entraînement. Un tel revirement de situation que j'en revenais pas. J'avais été réticente et je ne m'étais pas levée aussi directement et j'avais bien fait, car il avait vite eut fait de s'installer juste en face de moi, pour encore une fois, dénouée sa langue de serpent. Ses arguments en valaient sans doute la peine. Il voulait sans nul doute parler de sa mixture blanchâtre que j'avais trouvée en dessous de la table le jour précédent. Toutefois, en dire plus sur ma personne n'était peut-être pas la meilleure idée. Quoi qu'après tout, un homme peu considéré par son village qui vivait dans un tel fouillis, ne pouvait pas faire grand chose d'une telle information si ce n'est, des recherches avancée pour sa simple curiosité. Et puis, peut-être que ce fou, pouvait trouver un remède miracle contrairement aux médecins d'antan qui n'avaient trouvés qu'un remède temporaire à mon problème. « Après tout, une fois que l’intérêt y est, on est prêt à tout ... Comme je te l'ai dit, expliquer tout dans les détails, c'est long ! Donc après ça, j'aurais soif et une grande soif ... » Avais-je dis d'un air enfantin pour qu'il m'invite à boire un verre et ainsi quitter cette ambiance peu rassurante qu'inspirait ce laboratoire. Laissant un petit silence s’installer, j'avais repris de plus belle. « Si on doit se ressourcer de vérité, il ne s'agit pas réellement d'une maladie ... Plutôt une malédiction. On a fait appel aux meilleurs médecins de Kumo mais, aussi des quatre autres grandes nations et cela n'a rien donné si ce n'est des pilules à effet temporaire me permettant de reprendre une taille plus adulte. Mais si j'arrête d'en prendre ne serait-ce que pendant deux jours, me revoilà rapidement une enfant. Pour satisfaire ton savoir, je vais te demander de garder cela pour toi, car après tout, j'en suis la principale concernée et surtout la seule au courant. Cette forme n'est qu'une carapace, bien que je sois née avec. Sous ma forme naturelle, non seulement Kumo mais, aussi Iwa m'aurait jeté à la porte voir même pire. »
Un nouveau silence s'était installé pour lui laisser le temps d'assimiler toutes ces nouvelles informations. « S'il y a des hybrides dans les végétaux, il en existe aussi de nature humaine et animal. Voit moi plutôt comme un affreux serpent plutôt qu'une fleur. Je suis un monstre rampant dans les bas-fonds de ce monde infâme ... Du moins, c'est ce que j'aime penser et ça me donne un air classe et ténébreux tu ne trouve pas !? » Le simple fait de me remémorer toutes ces choses me faisait m'affectait psychologiquement et c'était pour ça que je cherchais à en rire. Cette malédiction était issue de ce croisement et pour dire vrai, si ce n'est des remèdes temporaires ralentissant ou contrant cet effet contraignant, rien au monde ne pouvait la stoppée.
D'un air joyeux, je m'étais complètement levée bousculant ce qui se trouvait derrière moi. Je lui avais tout dit et j'avais la gorge sèche. Je lui fit aussitôt comprendre par des grimaces hétéroclites espérant qu'il comprenne le fond de ma pensée. Pour moi, un jus de fruit suffisait ! Tout ce que je voulais, c'était surtout en savoir un petit peu plus le jeune homme. Après tout, il semblait très peu sociable et sortir un petit peu ne pouvait lui faire que du bien. Il n'était pas encore très tard et la plupart des boutiques étaient encore ouvertes. Du moins je supposais qu'Iwa était un petit peu comme Kumo au niveau horaire d'ouvertures dans ses différents magasins et bars.
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| Sujet: Re: Iwa et Kumo - Les Apothicaires ! [PV Shinobu] Jeu 25 Oct - 18:44 | |
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L'entraînement s'achevait à peine que les deux shinobis redevinrent des humains, et discutèrent pour la première fois de choses personnelles. L'élève s'ouvrait un peu plus à son maître, et brisait la glace qui s'établissait – en tout cas officiellement – entre eux deux par respect. D'autant plus que l'Iwajin n'avait ni caché son hostilité à l'égard de Kumo, ni agi en faveur d'une possible amitié. Il voulait au contraire depuis deux jours parvenir à se débarrasser de Shinobu en lui brisant les nerfs, et en l'écrasant de travaux inutiles. Finalement, l'incroyable caractère de cette jeune fille, s'ajoutant à sa maladie unique, l'imposait comme une figure attrayante, et qu'il fallait connaître d'avantage. Aussi Nadaré n'émit aucune contestation lorsque la jeune fille le tutoya amicalement, et lui raconta brièvement les événements qui modifièrent son âge. Passionné par cette histoire de malédiction–maladie, l'Iwajin se tut longuement, enregistrant chaque mot en quête d'une information génétique ou d'une découverte scientifique. Il menait diverses conférences d'Irou à Iwa et en suivait tout autant dans le monde, suivant rigoureusement l'actualité médicale. Jamais il n'eut vent de conversations au sujet d'une malédiction affectant l'âge. Et le plus grand spécialiste sur la question – un fou cherchant depuis toujours le moyen de ne pas vieillir – conservait jalousement les dossiers étranges qui circulaient d'un pays à l'autre. Aussi, la découverte servit de ciment entre les intérêts de Nadaré et ceux de Shinobu. Par ce don, ils s'uniraient un peu plus. Et appréciant grandement les physiques étranges, les maladies rares, les déformations et tous ces cas tristement joyeux, il prit Shinobu en affection. Il semblait en plus que ce visage espiègle, cette forme gracile, cette chevelure solaire et ces grands yeux gourmands cachaient une espèce inhumaine. Encore une fois : on envoyait à Nadaré le produit de son fantasme et de sa folie, sans qu'il n'eut à la créer, alors même qu'il espérait qu'un événement conséquent trouble sa vie morose, et le mène aux frontières entre l'Humanité et l'Horreur !
À cette frontière se trouvait Shinobu. La jeune fille assoiffée ne cachait pas sa volonté. Malgré son âge avancé, elle se comporta comme un enfant, tirant sa langue reptilienne, que la parole avait déshydraté. Aussitôt, Nadaré sentit son porte-monnaie s'alléger d'un nouveau billet ; car il savait qu'il devrait payer, comme durant les rares fois où, frappés par la malchance, une force supérieure réunissait tous les facteurs les plus incroyables pour lui faire rencontrer une créature (terme parfait dans le cas présent) du sexe opposé. Et se promener depuis l'appartement maudit jusqu'à son bistrot préféré, flanqué d'une gamine, l'angoissait, car il ne supportait pas d'être écrasé par les regards inquisiteurs des passants. Il fallait préciser qu'à Iwa, la pédophilie conduisait directement six pieds sous terre, après avoir reçu les coups de la population, et subi les sévices des juges ; tel qu'être rempli de poix brûlante, ou de recevoir des piques de fer dans les endroits les plus inappropriés. Incapable de résister aux yeux fatigués de Shinobu – et à sa curiosité naissante – il émit un : « On y va... » de dépit, et disparut derrière l'appartement où il fouilla de l'argent, puis derrière la porte numéro 118. La gamine le suivit – et ce uniquement parce qu'elle avait soif – et resta un pas derrière lui, car il ne souhaitait pas qu'on voit le pire médecin d'Iwa conduire une mineure au repère des alcooliques, des voleurs et des pervers sexuels. Chez Mamie Hippon, on servait toute sorte de choses, mais surtout du saké ; et les tables débordantes d'ivrognes sans logis exhalaient des puanteurs dignes des égouts, si bien que Nadaré prit place à l'intérieur, et se mit proche d'une fenêtre, sur une table de deux places. Il fit porter un tabouret d'enfants pour son invitée, qui s'était à vrai dire invitée elle-même, et reçut une carte entre les mains qu'il s'était à peine assis.
Comme il n'aimait ni le vin, ni l'alcool fort, et que l'odeur des jus le dégoûtait, il demanda une carafe d'eau ; soit un produit gratuit. La serveuse méprisa ce choix peu rentable, et fit vulgairement rouler la carafe vers l'Iwajin sans le considérer. Nadaré tendit la carte à Shinobu, saisit une pipette et releva de son eau qu'il fit ensuite couler sur un morceau de papier ; il se colora d'un rose léger au contact du liquide, ce qui ne ravit guère son consommateur. « HEY ! Il n'y a pas assez de calcium dans mon eau ! Je suis en carence de calcium, et il n'y a pas assez de calcium dans mon eau ! D'où vient-elle ? Des ruisseaux !? DES MARRAIS !? J'exige la marque Caroliwa, et qu'on m'obéisse, car je suis médecin ! » Aussitôt la grosse serveuse coiffée comme un garçon remonta ses manches et s'approcha de lui, prête à lui décrocher le menton des joues, mais elle fut rattrapée par une de ses congénères, qui parvint à la table de Nadaré avec un verre de lait tout en s'inclinant. L'Iwaji, aimant la provocation, le fit glisser vers Shinobu, accompagné d'une moquerie. « Ça fait grandir. » Il pouffa de rire, ayant démontré en une soirée sa phase sadique, colérique et maintenant, faussement humoristique. Le peu de sérieux qu'on pouvait lui prêter en tant que spécialiste du ninjutsu médical s'effaça en un instant. Et l'idiot examina secrètement le visage enfantin de Shinobu pour y percer des formes inhumaines à partir desquelles il devinerait sa forme originale.
Ou bien son costume de chaire était parfaitement exécutée, ou son précédent discours relevait de la fiction. Dans tous les cas, il fallait percer ce mystère, et cette peau livide, pour y découvrir le monstre. Nadaré s'exprima peu – il attendait que Shinobu fasse un choix. Et sans même écouter sa commande pour deviner le prix final, il réfléchît à son projet, plus précisément aux résultats découverts quelques heures auparavant, et qui l'avaient motivé à choisir Shinobu comme assistance. Rien n'était plus pédagogique et profitable pour un apprenti apothicaire que de servir un expert dans ce domaine ; ainsi apprendrait-elle les gestes, les secrets légués de génération à génération, et qui faisaient toute la différence, et elle accéderait à un niveau confirmé dès l'obtention de son diplôme. Nadaré lui offrait cette chance pour en avoir jouit personnellement il y a longtemps. Lui aussi reçut d'un immense apothicaire le privilège rare de le servir, et d'observer le maître en plein ouvrage. Mais le désagréable bourdonnement d'une mouche ravît Nadaré de ses pensées, et le remit de nouveau sur Terre.
Tout en sirotant son verre de Caroliwa, il abandonnait peu à peu ses pensées pour mieux s’insérer dans la réalité. Et il crut bon, pour apporter de l'humain à cette relation protocolaire, de détailler humblement sa personne, avec tout le recul qu'imposait ce genre d'exercices pénibles : « Bon ben... J'imagine que nous sommes arrivés à un niveau où l’anonymat n'est plus utile. Bref, tu peux m'appeler Nadaré, ou Seinsei, ou Chose, mais je préfère Nadaré. Inutile de te cacher mes intentions : ta malédiction m'intéresse en tant que médecin, et m'intrigue en tant qu'homme. Mais tu m'en as assez dit sur le sujet pour que j'en fasse de même ; et tant pis si ça ne t'intéresse pas, ça fait partie de la discussion ! D'ailleurs, je n'ai jamais eu l'occasion de raconter mon histoire sérieusement ; mais un petit monstre comme toi, capable de changer d'âge pendant que le commun des mortels dort, ne peut-être étonné par tout ce blabla ! Commençons et finissons immédiatement : je viens d'une montagne perdue dans le ciel, et qui n'a rien d'égal en hauteur et en prestance. Ma montagne domine toutes les autres. Elle a les nuages pour sol et le soleil pour voisin. Les étoiles nous servaient de lampes, et le climat ne nous affectait pas. J'ai été instruit par les moines gris ; on les trouve dans les légendes pour enfants du pays. Je suis tombé de la montagne, parce que j'entendais des voix, en-bas, et que cela m'intriguait ; mais il était formellement interdit de s'intéresser au monde d'en-bas ! Les hommes – disaient-ils – se procréaient pour manger leurs enfants par la tête, et souhaitaient creuser d'immenses mers de sang. Au final, c'était faux. J'en suis tombé de la montagne. J'ai survécu grâce aux kamis de la région, qui se cachent partout. Et j'ai erré longtemps, jusqu'à en apprendre plus sur le pays où je me trouvais. Pas besoin de raconter la suite : on m'a recueilli à Iwa comme je savais rafistoler quelques blessures, et j'ai passé les examens médicaux, toussa. » Il avait parlé si rapidement qu'il ignorait si son récit était construit, logique et bien mené. Arriver au terme de cette corvée s'imposait comme la seule nécessite du moment. Alors, promenant ses yeux sur le visage-porcelaine de sa comparse, il s'étendit, bailla longuement, et profita immédiatement du silence ambiant pour en savoir d'avantage sur elle. « Et toi ? Dis m'en plus sur tes origines. Tout ce que je savais de toi est finalement faux ! Je croyais recevoir une jeune femme, et voilà que je ne sais ni ton âge, ni ta véritable apparence. Allez, crache tout : si on est amenés à travailler ensemble, il faut qu'on ait confiance. Je ne travaille pas avec des inconnus. Et ce soir, ton objectif est ni de survivre à un antidote, ni de créer une réplique de poison. Nous sommes entrés ici de maître à élève, et je veux en sortir d'élève à ami. »
©Naruto Sensou
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| Sujet: Re: Iwa et Kumo - Les Apothicaires ! [PV Shinobu] Ven 26 Oct - 19:26 | |
| Iwa & Kumo - Les Apothicaires ! Chapitre VII : Une odeur qui empeste
Mais qui était-il cet homme ? Au lieu de s’assoupir à la table, il était de plus en plus réveillé. C'était un étrange état de vigilance nocturne, un peu comme dans un rêve. Sa fougue brulait de plus en plus. Ironique ou non, les serveuses trouvaient ses remarques très déplaisantes alors que pour ma part, c'était d'une large sourire aux lèvres que j'observais le spectacle. Des prétextes et des excuses incohérentes étaient lancées alors qu'il exigeait une boisson précise. Un petit caprice, il fallait le voir ainsi. Extérieurement, je n'avais que le sourire pour m'exprimer mais intérieurement, je faisais un réel effort sur moi-même pour éviter de rire à pleine dent. Du mois jusqu'à ce qu'il fasse glisser vers moi, un verre d'un blanc laiteux. Du lait et il y avait ajouté une phrase plutôt ironique. Je n'avais pas besoin de grandir ! Malgré tout, ce lait me suffisait amplement. J'avais soif, mais une boisson alcoolisée n'était pas nécessaire. surtout que de mon apparence, des pierres auraient été jetées sur le jeune homme en face de moi. Quoi que, ça pouvait être réellement marrant si je pouvais faire en sorte de le mettre dans une situation désastreuse. A ma plus grande surprise, je n'en avais eue le temps. Le jeune homme, contre mon gré bien que loin d'être déplaisant, me racontait sa vie. Enfin, ce qu'il en imaginait du moins, car bien que j’essayais de le suivre, je ne comprenais pas très ce qu'il essayait lui-même de me transmettre. Pour dire vrai, sa petite histoire semblait tellement impossible que je me demandais si c'était réellement de l'eau qui se trouvait dans sa boisson. Un alcool fort, pouvait aisément le troubler par sa simple odeur enivrante. L’essentiel, malgré ces tous ces petits dérivé, il était là. Nadaré était tout simplement un immigré dont ses talent lui avaient permis de rejoindre le village pour une bonne place de médecin. Ce qui était tout aussi parfait pour lui. et malgré ce fait, il est patriotique ?
A nouveau, j'étais questionnée. Son attitude avait encore changée. De l'homme peu aimable et agressif du début, il jouait les curieux par pur intérêt. « D'élève à ami ? Tes positions changent rapidement. Je suis une jeune fille pure et innocente comme le voudrait tout conte. A quelques détails près ... Je ne suis pas une divinité et je ne voudrais pas l'être, je ne suis pas non plus bourrée. » D'un geste ample, je buvais rapidement une gorgée de mon lait laissant ainsi une moustache blanchâtre sur le dessus de mes lèvres. A nouveau, je reprenais la parole d'un ton tout aussi joyeux. « Tu veux sortir d'ici avec de nouveaux éléments de connaissances. Je t'intrigue et tu ne veux même pas trouver par toi-même ce qu'est le fruit de cette interrogation ? Mon âge, une vingtaine d'année. Mon apparence véritable ? Une devinette ? » Sans même attendre une réponse de sa part, je lui continuais sur ma lancée, par simple envie. « J'ai une très bonne vue mais, je n'ai pas d'oreilles. J'ai une langue fourchue, un long corps recouvert d'écailles et le sang froid. » Je n'étais pas très forte pour inventer des devinettes. C'était d'ailleurs incertain qu'il puisse deviner ce que j'étais réellement. Certes discuter donnait soif mais, cette odeur putride composée d'un mélange divers d'alcool et de transpiration donnait vraiment mal à la tête. La vue de tous ces sans abris empestant la mort, bourrés comme des portes avions, ne m'inspiraient que très peu de choses. Pour dire toute la vérité, les seules choses qu'ils m'inspiraient ne pouvaient être décrites. On ne voyait pas ce genre de choses à Kumo. enfin, il fallait aussi dire qu'il était rare de me voir dans un bar quelconque à une heure si tardive de la nuit. De toute évidence, je n'étais pas une créature de la nuit mais, seulement une créature. Peu docile qui plus est. Cependant, malgré toutes ces contraintes, j'étais assez alaise dans le village caché de la roche. En de bonnes mains, je pouvais profiter d'un entraînement très spécial et en surplus, j'en apprenais plus sur les habitants du quartier. Avec les regards posés sur Nadaré, mon jugement était mit à l'épreuve mais, j'étais surtout en faute. Mon apparence enfantin était elle seule en faute en fin de compte.
Mon laitage terminé, je ne pouvais pas en rester là si mon interlocuteur voulait continuer une quelconque discussion. D'un geste de la main tout en balançant mes pieds dans le vide par la hauteur de la chaise sur laquelle j'étais assise, j'appelais tant bien que mal l'une des serveuse. Celle qui accouru aussitôt vers moi, c'était une grosse femme bien trop maquillée qui regardait Nadaré d'un œil hagard plein de mépris. Je lui avais redemander la même chose, un verre de lait. Ce qui me plaisais plus, c'était que je n'allais pas débourser un centime. C'était lui qui allait tout payer ! Après tout, c'est lui qui voulait en savoir plus sur mes origines et moi, je ne lui avais pas raconter mensonge sur mensonge. Contrairement à lui qui m'avait conté une histoire divine et proscrite. Pourtant, une histoire plus cohérente où les mensonges auraient été moins flagrant aurait rapidement pu être avalée à mon innocence fertile.
Lorsque mon verre me fut enfin servi, je n'avais pas tarder à me tailler une nouvelle moustache laiteuse. Je ne m'en rendais pas compte mais, ce lait était vraiment infecte. Rien que la couleur était bien trop jaunâtre. Quant au liquide lui-même, il était bien trop épais pour être du lait. De toute manière, il n'y avait que ça à boire et le verre avait rapidement été fini. Lorsque je buvais et que je n'aimais pas ce que je buvais, je ne prenais pas le temps de le goutter et avalait directement tout. Ce qui avait été le cas en l’occurrence, ici-même. Il était si inattendu d'entendre des souris sous nos pieds que j'en avais sursautée alors qu'elles ne pouvaient même pas m'atteindre. Maintenant, je savais où le jeune homme puisait ses réserve. Ou bien, peut-être que c'était tout l'inverse et que c'était lui qui faisait profiter le monde de ses petits animaux. Tant de questions idiotes qui pourtant restaient sans réponse. Je tournais autour du pot mais, je n'attendais qu'une chose, une controverse de la part de Buraindo Nadaré ou encore la chose.
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| Sujet: Re: Iwa et Kumo - Les Apothicaires ! [PV Shinobu] Lun 29 Oct - 14:57 | |
| - Citation :
- Je te laisse partir du restaurant et te préparer pour la prochaine journée à la fin de ton poste (à moins que tu ne veuilles développer la conversation) ^^
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Ça prenait une tournure presque effrayante. Shinobu, en plus d'être sans âge, était inhumaine, et l'avouait sans aucune gêne. La gamine semblait avoir un recul incroyable quant à sa nature étrange. Ainsi ne cacha-t-elle point sa véritable apparence, et se dévoila par une devinette qui, à chaque phrase, ne manquait pas de la rendre un peu plus horrible qu'avant. Et la Kunoichi s'amusait à l'idée qu'un inconnu puisse percevoir une nouvelle si atypique. Pour sûr, c'était une femme, une fille, une gamine – qu'importe ! – d'une rare intelligence ; et qui se fierait à ses grands yeux gourmands ou à son visage juvénile côtoierait sa propre Mort. Nadaré en était certain – il ne considérerait plus jamais normalement un enfant. Aussi se définissait-elle comme ayant une très bonne vue. Mais la liste des prédateurs disposant d'une telle capacité s’allongeait infiniment ! Pas d'oreilles ? La chose se précisait grandement. Une langue fourchue ? L'image immédiate d'un serpent saisit l'esprit de Nadaré. Un long corps couvert d'écailles ? Ce ne pouvait être qu'un serpent ; ou c'était tout du moins un reptile. Rien ne semblait plus habituel qu'une jeune fille face à un Iwajin, causant au milieu d'ivrognes ; et pourtant, il aurait été inimaginable que cette jeune fille soit un serpent, et qu'elle ait en plus une malédiction digne des légendes locales.
L'idée qu'il enseignait depuis des jours à un serpent glaça le sang de Nadaré. Il ne put s'empêcher d'esquisser un visage à la fois surpris et angoissé tandis que Shinobu révélait sa forme première. Pour sûr, il ne pouvait rester normal alors qu'une jeune fille magnifique se dévoilait comme un prédateur mortel ! Il eut des sueurs froides, ravala longuement sa salive, et ne but même plus de son eau tant il était impuissant face à la situation. Comme l'Iwajin l'avait exprimé, il souhaitait que Shinobu sorte d'ici d'élève à ami ; mais il n'imaginait pas qu'elle en sortirait avec une étiquette bien plus lourde. On eut dit que le Diable se présentait devant lui sous forme juvénile, avec un air terriblement amusé, et des crocs vifs prêts à s'enfoncer dans son corps.
Pire que d'être un serpent ? Avaler un deuxième verre de lait comme si rien n'était plus naturel ! À vrai dire, l'événement écrasait trop Nadaré pour qu'il réagisse contre cette nouvelle commande, et pour son porte-monnaie. Alors, comme il était incapable de rebondir sur un autre sujet que celui-ci, et pour mieux expier ses angoisses, il fixa la bête écailleuse au fond des yeux – tentant d'y percevoir une prunelle reptilienne – et lui posa la question fatidique comme une accusation, mais tout en conservant un doute tant la chose était improbable : « Un... serpent ? Je n'ai pas envie de paraître idiot, mais tu es un serpent ? Sous cette peau de fillette, se trouve une peau froide, et une grosse bête remplie de poison ? » Malgré sa certitude, il ne voulait pas avoir l'air d'un fou. Il traqua une confirmation dans les yeux de Shinobu, et crut bon de continuer son développement. « C'est étonnant et improbable. Rien n'est plus ironique, finalement, que d'enseigner à un serpent comment créer des poisons ! Mais si je ne me trompe pas, et que tu n'as point menti, j'en conclue que ta malédiction n'affecte pas seulement ton âge ? Dis m'en plus sur le sujet. Tu ne peux pas créer une telle ouverture et ne pas satisfaire ma curiosité. Si je me suis trompé sur ta devinette – mais je doute qu'il y ait un autre animal long, froid, couvert d'écailles et à la langue fourchue que le serpent – donne moi ta véritable apparence. Et explique moi ! » Il n'osait pas même imaginer les origines de ce mal ; mais l'histoire qu'il allait entendre l’excitait au plus haut point ; car rien n'inspire mieux le médecin que le sombre domaine des hybrides et de la monstruosité, pour lesquels tant d'hommes fous s'étaient sacrifiés, et qu'aucun parmi les plus brillants ne parvint à mettre en vie.
L'idée qu'il puisse converser avec l'un de ces incroyables résultats, mais aussi que Shinobu ait été la création d'un grand spécialiste du ninjutsu médical, émerveillait l'Iwajin. Il s'apprêtait à découvrir un orgasme d'autant plus formidable qu'il résulte d'une offrande involontaire, et d'une dimension supérieure à toutes ses attentes ! Que pouvait-on espérer de mieux qu'une femme-serpent sans âge, et pouvant donc produire et du venin gratuit, et fournir d'autres propriétés qui manquent aux plantes ? Alors, Nadaré eut un instant de clairvoyance en tête ; bien que Shinobu allait lui répondre. Il entrevit sa mixture blanchâtre, et l'image, pareil à un calque, vint se poser légèrement sur la Kumojin ; ça serait certain : le produit qu'il développerait ensemble serait unique au monde, puisqu'il allierait les propriétés rares de la découverte de Nadaré aux cellules hybrides de Shinobu. Et le projet devint si ambitieux en une soirée que le médecin des roches ne parvint pas à contenir son émotion ; ses yeux s’agrandirent comme face à une montagne d'or, et il manqua de jouir en prévoyant les nombreuses possibilités qui s'offriraient à lui.
Et, tandis qu'il échappait aux odeurs étouffantes du lieu qui le dégoûtaient quelques minutes auparavant, il regarda le bleu foncé du ciel se noircir, et les lumières de la ruelle zigzagant à travers des masures apparaître progressivement, tandis que le bar se vidait un peu plus de ses alcooliques, ou que d'autres s'endormaient sur leurs tables avant d'être jetés dehors par la vilaine serveuse. D'ailleurs, le personnel de Mamie Hippon ne cachait pas sa volonté de fermer. Elles tournaient autours de la table des deux comparses tout en fixant leur montre d'un air agacé. De plus, il se faisait tard. Nadaré espérait au moins une réponse avant d'abandonner la jeune fille à son lit, et de retrouver le sien pour féconder des rêves nouveaux ; et surtout son projet aussi fou qu'illégal.
©Naruto Sensou
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| Sujet: Re: Iwa et Kumo - Les Apothicaires ! [PV Shinobu] Lun 29 Oct - 20:26 | |
| Iwa & Kumo - Les Apothicaires ! Chapitre VIII : Adulte d'apparence
La question pouvait se poser : Est-ce que j'étais forte pour poser les devinettes ou bien, c'était lui qui l'était pour les découvrir ? De toute évidence, il avait trouvé ce que j'étais, bien que je ne le cachais pas. Il semblait angoissé et ravi à la fois. Pour dire vrai, son visage était indescriptible et ses paroles assez floues. Satisfaire sa curiosité. C'était certainement ce que j'étais en train de faire. Après tout, l'être humain est de nature curieuse et ne cesse de vouloir apprendre du nouvelles choses. Ce qui était aussi valable pour l'hybride que j'étais. Apprendre et toujours apprendre même ce qui m'étais interdit ou encore ce qui m'étais impossible. Lé médecine poussait tellement loin ses convictions que les choses impossibles étaient fort peu nombreuses. D'ailleurs, cette médecine allait sans nul doute poussée Nadaré dans des pratiques interdites vu l'intéressement qu'il semblait porter pour prélever un échantillon de mes gènes. Dans un sens si ça devait arriver, ça ne me plaisais guère. Bien que j'étais loin d'être patriotique comme lui, il n'était pas facile de laisser s'échapper une partie de nous-mêmes entre les mains d'autrui. Quoi que dans un certain sens, il ne semblait pas être le genre d'individu à en faire profiter sa nation mais, plutôt le genre de Shinobi à conserver précieusement ses petits secrets, se renforçant lui-même caché de la vue de tous. Il était composé de quoi ce lait bordel ! Qu'est-ce qui me prenais moi d'aller si loin dans mes réflexions ? Balayant toutes ces pensées néfaste d'un geste de la main, je revenais doucement à la réalité où tournoyant autour de nous tout en tapant du doigt sur leur montre, les serveuses tentaient de nous foutre à la porte. Ce qui n'avait pas tardé à être fait, jetés comme des mal-propres. Iwa était tout de même un drôle de pays. A kumo, jamais une gamine ne se serait fait jetée d'un restaurant quelconque ! Quel bande de malpolis !
La nuit était déjà bien avancée alors que d'un esprit vif, je songeais déjà à la journée du lendemain. Enfin, lendemain si on admettait que minuit n'était encore dépassé et j'en doutais fortement. Ce qui voulait donc dire qu'aussitôt endormie, j'allais devoir me lever ! Non, calvaire ! « Tu touche au but ! Je suis peu fière de mon apparence originelle. Bien que ce corps est aussi ma véritable apparence ... Disons que sous cette carapace, sommeil une apparence bien plus problématique pour une vie "normale". Tu sais déjà tout, je n'ai donc plus rien à t'expliquer. Si tu le veux bien, je préfère reprendre cette discussion demain, enfin, plutôt dans quelques heures lorsqu'il sera temps de recommencer une nouvelle journée d'entrainement. Aussi, il ne te faudra pas insister pour mes attributs ... Ah oui, au fait, j'ai vingt-deux ans et je suis plus une gamine !! » Avais-je dis, rayonnant sous un lampadaire, éclairée de sa lumière jaunâtre. Il n'en avais pas fallut plus pour le laisser cogiter tout en m'en allant dans une direction opposée à la sienne, prête à retrouver mon hôtel que je chérissais tant. De toute évidence, les confidences que je lui avais faites, devaient restées secrètes et enfouies dans son esprit sans jamais en ressortir sous peine de voir ce vil être rampant s'en prendre à sa vie.
Le chemin jusqu'à l'hôtel me semblait extrêmement long alors que je repensais inlassablement à toutes ces choses de mon passé encore très obscures. Notamment le fait de savoir qui était mon père. Certes, je savais ce qu'il était mais, pas qui il était réellement et surtout, pourquoi avoir donner naissance à une chose inhumaine sachant pertinemment qu'elle aurait du mal à s'adapter dans une vie aussi paisible que la mienne actuellement. Enfin, paisible était surtout l'idéal auquel j'aspirais, car ma vie était loin de l'être. Rien que cette maladie due à mes attributs génétiques était loin d'être facile à vivre. Du jour au lendemain je pouvais me retrouver d'une taille adulte à une taille enfantine. C'était loin d'être plaisant.
Ce chemin qui semblait si long, se terminait peu à peu. Je reconnaissais déjà les embouchures me menant au seuil de l'hotel. Je n'avais pas faim, ni soif même si je n'avais rien avaler de la soirée. Toutes ces pensées et toutes ces paroles m'avaient complètement épuisée. Tout ce que je voulais, c'était dormir un peu même si ce n'était qu'une heure ou deux. Je ne voulais pas passer une nuit blanche et ne pas savoir tenir debout pour l'entrainement. Après tout, si j'avais fait moi-même la demande au Raikage pour passer par Iwa afin d'apprendre une voie si remarquable et si difficile à apprendre, ce n'était pas pour rien. J'étais motivée et je ne devais pas faillir à mon devoir. C'est dans ces nouvelles pensées que je trouvais le sommeil, affalée sur mon lit tel un ange disparate. Avant de m'endormir, j'avais pris soin d'ingurgiter une nouvelle gélule. Me retrouver dans l'incapacité de faire quoi que ce soit à cause d'une apparence de bambin aurait été très peu judicieux. Le réveil en fut tout aussi brusque par l'une des membres de l’hôtel. Il était vrai que je leur avait fait une requête particulière à mon arrivée : Me réveiller tous les jours à une heure très précise. Hors, il était déjà 5 heure 30 et l'heure du rendez-vous avec Nadaré sonnait une nouvelle en approche. Et pourtant ... Ma tête semblait si embrouillée ... Je venais seulement de m'endormir il n'y a que deux heures au grand maximum. Si j'étais moi-même fatiguée, cela devait valoir aussi pour le grand Buraindo.ce qui me rassurait évidemment. Ces deux heures avant toutefois portées leur fruit, car quand bien même j'étais toujours fatiguée et cernée, mon apparence avait reprit une taille complètement adulte et de là, je faisais mon âge réel. Prônant des vêtements adéquat pour cette nouvelle envergure de taille, je me dépêchais d'à nouveau, rejoindre les appartements de mon mentor avec 10 petites minutes de retard. Du clocher de sa porte, je signalais ma présence.
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| Sujet: Re: Iwa et Kumo - Les Apothicaires ! [PV Shinobu] Mer 31 Oct - 9:13 | |
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Il imaginait déjà les crocs meurtriers de Shinobu mordre l'un de ses nombreux tubes en verre et d'observer le précieux venin brunâtre couler abondamment, duquel l'Iwajin pourrait tirer des propriétés nouvelles, et donc enrichir son parchemin de ninja, ainsi que sa contribution à la médecine. Finalement, enseigner à des étrangers tenait une qualité formidable : celle d’intercepter involontairement des êtres, non pas capables de réaliser vos souhaits, mais les contenant dans leurs gènes. Et celles de Shinbou – Nadaré se le jura – termineraient tôt ou tard dans l'un de ses récipients, scellées pour une prolifération future, et des analyses à venir. À peine la mixture blanchâtre découverte, une autre perle médicinale se formait entre ses mains, et illuminait son esprit. Il se contenta de siroter joyeusement le reste de son eau, et de craindre les regards allarmés des serveuses qui, tout en faisant tomber devant les fenêtres leurs lourds volets de bambous, grognaient vers le couple d'apothicaires tout en formant des nuées de poussières en balayant le sol des lieux. Lorsque la dernière gorgée de Caroliwa disparut dans sa gorge, et hydrata sa bouche asséchée par son discours, elles eurent un air satisfait, croyant que le médecin des roches se léverait aussitôt, et coucherait la jeune fille ; car on s'étonnait, parmi les passants et le voisinage, qu'un homme de trente ans s'adresse si tardivement dans la nuit, parmi les nuées alcooliques du quartier, à une gamine d'à peine huit ans. Il se résolut à partir le plus vite, inquiété par les regards suspicieux des uns, et les yeux menaçants des autres.
Mais avant cela, Shinobu se devait de lui conter comment elle se mêla à un serpent ; et l'histoire, bien que toujours extraordinaire, déçut quelque peu Nadaré, puisque n'ayant point été formée par des chercheurs, elle ne détenait donc pas le moyen de mélanger des êtres-vivants ; ou au mieux, d'influencer les gènes d'un individu, chose qui intéressait Nadaré en tant que médecin, mais qui l'effrayait quelque peu en tant qu'homme. Il savait cependant qu'étudier les composants génétiques de Shinobu permettrait d'établir des études approfondies sur la question de l'hybridation. Et pour avoir lui-même subi un changement organique, et reçu une glande propre aux sangsues afin de sécréter leur bave, il savait la chose possible ; le reste n'étant qu'une question de moyens et de capacités. Aussi posa-t-il ses deux coudes sur la table, puis enfonça ses mains dans ses grosses joues joyeuses afin d'écouter plus sereinement Shinobu ; mais au même moment, deux gigantesques bras d'hommes-femmes lui saisirent les épaules et le portèrent dehors, avant d'avoir saisi les quelques ryos de boisson ; bien entendu. Lorsqu'il se releva et dépoussiéra ses vêtements, il chercha Shinobu du regard. Si petite, elle lui avait échappé ; mais réapparut bien vite après s'être levée – car elle semblait se fondre au sol – et annonça, on eut dit pour décevoir Nadaré, qu'il devrait, comme un enfant, attendre le lendemain pour satisfaire sa volonté. Était-ce une loup-garou, condamnée à ne plus contrôler son hôte ? Ou une métamorphe ayant pleinement la main sur son don ? Une sorte de Docteur Jeckyll et Mister Hyde, sifflant à son binôme, et dévorant ces « pilules » non pas pour rajeunir, mais pour ne pas se transformer ? Prenait-elle l'apparence d'une gamine pour mieux attirer ses cibles et les dévorer ? Un tel shinobi, une telle force, une telle fourberie, ne manquèrent pas de ravir l'Iwajin, et de confirmer sa pensée précédente : il avait affaire à une sacrée bonne femme !
Ce fut donc mêlé à cette excitation curieuse et à la déception de n'encore rien connaître qu'il rentra chez lui, et vérifia – comme à son habitude – l'état de la mixture blanche. Elle avait pour caractéristique la possibilité de s'accorder aussi bien à un venin qu'à une autre plante ; et elle semblait assez facilement modulable, donc pouvait-être aussi bien un liquide qu'une pilule. Jamais un produit n'eut autant de potentiels en médecine ; c'était une femme en apothicaire, qu'on pouvait marier à tout le monde, et qui s'accouplait parfaitement avec la totalité des ingrédients de la Terre. S'il possédait une deuxième dose, Nadaré aurait même essayé de la fusionner avec une roche ; afin de constater si son potentiel s'élevait jusqu'à ça ! Il s'endormit si rapidement, écrasé par ces réflexions, qu'il crut avoir cligné des yeux lorsque la lumière du jour, transperçant difficilement les creux de son toit, reflétaient des ombres éparses et monstrueuses sur son mur. Leur rousseur encore pleine indiquait la venue de l'aube. Il était à l'heure. Shinobu, non. Alors que Nadaré eut le temps de se préparer, s'étirer, nettoyer encore une fois les lieux (un médecin est très maniaque), avaler quelques vitamines et préparer la leçon du jour, la gamine crut bon de s'accorder encore une dizaine de minutes ; et cette durée en plus agaça profondément le jeune homme, puisqu'elle lui aurait déjà raconté son histoire si elle n'avait pas traîné au lit !
Soudain, une longue jeune femme d'âge adulte pénétra les lieux aussi naturellement que s'il s'agissait de Shinobu. Nadaré le comprît. La blondeur de la gorgone et son air nonchalant lui servaient déjà de masque, qu'importe ses nombreuses identités. Les yeux du médecin des roches, déjà gonflés par le sommeil, rougirent de sévérité ; il ignora Shinobu environ dix longues minutes, durant lesquelles il termina de piler le produit central de son enseignement du jour. Il prit la parole, certain que son silence ait quelque peu affecté Shinobu au sujet de son retard : « L'art de créer des pilules. Elles servent à tout : (SE REVEILLER A L'HEURE, PAR EXEMPLE), mais aussi rendre fort, agile, puissant, nourrir, créer une réserve inépuisable de telle vitamine, endormir une cible... Ou soigner une malédiction ? Tu dois bien connaître le sujet, donc inutile de te présenter ses innombrables fonctions. J'ai un grand cœur, tu le sais ; et je vais t'apprendre à confectionner l'une de mes propres pilules, la Sucrerie de Nadaré. Elle a ce nom étrange parce que n'ayant pas de sujets humains sur qui l'essayer, je l'ai distribué à des enfants en cette période d'Halloween. En bref, il s'agit d'un sommet dans son genre ; elle dope tout : les sens, la vitesse, et tout ce que nous avons nommé précédemment ; mais elle affecte aussi les tenkensus. À contrario, elle provoque d'immenses douleurs immédiatement après effet, et dure si peu de temps qu'il faut apprendre non pas à la confectionner, mais à savoir quand l'ingérer ; car tu n'auras le temps de n’effectuer qu'une seule action. Ou bien esquiver comme un chat des projectiles ennemis, ou charger bien vite un homme, ou perdre moins de chakra en exécutant un jutsu ; ou soigner plus efficacement, et donc rapidement, une blessure. Tu connais ma méthode. D'abord, on regarde. Ensuite, on reproduit. Mais tu auras 10 minutes en moins, et sache qu'elles t'auraient été précieuses ; car la création des pilules par cette machine dure justement 10 minutes. Tu auras remarqué que tu n'as pas de rat aujourd'hui. Déjà, parce que je ne veux pas que tu les manges ! Ensuite, parce que tu devras tester son résultat sur toi-même... à tes risques, bien sûr. Et tant pis si ce n'est que de la poudre ! J'espère que tu réussiras ; car j'ai hâte d'entendre ton histoire en fin de journée. »
Entre rires amusé et volonté d’oppresser l’atmosphère, Nadaré sortit de sous la table les dossiers rédigés uniquement pour Shinobu au sujet de la Sucrerie, et porta la mixture blanche à une table située en face de la jeune femme, afin de travailler en même temps qu'elle sur leur projet futur, et sous ses yeux. Évidemment, il présenta d'abord les ingrédients, sans piège cette fois-ci, et exécuta, pareille à une chorégraphie majestueuse, les diverses mouvements nécessaires pour réduire chaque composant en bouillie, liquide, poudre, huile ; et de les disposer ensuite, dans la machine hideuse, composée d'un cercle de tubes dans lesquels devraient apparaître, ordonnés logiquement, les huit ingrédients, afin qu'une dizaine de minutes plus tard, une poudre aussi blanche que la mixture d'en face tombe dans un récipient, puis soit recouvert d'une légère peau comestible, formant la pilule. La difficulté ne résidait ni dans la gestuelle – car il s'agissait ici de mouvements basiques à la portée d'un cuisinier – ni même dans le temps ! Mais dans le traitement des ingrédients ; car s'ils étaient si peu, ils subissaient des mélanges et parfois des fusions afin de contenir l'exacte proportion de telle propriété. Tout en fixant Shinobu en plein travail, Nadaré se mit à la table opposée, bien plus vide puisqu'il n'avait encore rien à préparer. Il sortit une grande feuille, de l'encre, et se mit à griffonner les analyses issues des résultats du matin.
©Naruto Sensou
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| Sujet: Re: Iwa et Kumo - Les Apothicaires ! [PV Shinobu] Jeu 1 Nov - 12:52 | |
| Iwa & Kumo - Les Apothicaires ! Chapitre IX : Un bonbon et une histoire
Et voici que les vents après avoir soufflés si longtemps seuls de connaissances, se mirent plein dans ma face me laissant dans l'ignorance et l'absurdité la plus totale. Un silence qui dura dix minutes qui me parurent extrêmement longue et pénibles. Était-ce à cause d'une mauvaise humeur due à une courte nuit ou bien était-ce pour mon petit retard de dix minutes. Si cette dernière pensée était correct, il était vraiment cruche de me faire payer mon retard par un silence de la même durée. Dix minutes à soupirer et à tourner en rond le regardant faire un peu de ménage et installer les ustensiles de cette journée. Une machines bien étrange qu'il préparait au milieu de la table habituelle. Étrangement, j'avais l'impression que l'exercice d'aujourd'hui allait-être bien plus amusant et surtout, bien plus simple. De plus, malgré le petit silence installé, j'étais certaine que cette journée allait se déroulée avec bien plus d'entrain et de complaisance. La soirée d'hier soir avait sans nul doute créer de faibles liens à renforcer même si le but premier était avant tout de se rendre intéressante pour des expériences diverses et variées. Le silence avait tout de même été rompu par la voix de Nadaré qui titillait un tantinet sur mon petit retard. Alors aujourd'hui j'allais apprendre la fameuse sucrerie de Nadaré ? Mais c'était quoi ça ? Et puis, pourquoi ce nom ? Enfin, j'avais un petit doute sur sa provenance mais, ce qu'il renfermait ne me disait strictement rien. Continuant de l'écouter dans ses explication, je m'étais vite rendue compte à quel point il pouvait être odieux. Après tout, toutes ces rumeurs que l'on pouvait entendre sur sa personne n'étaient pas toutes infondées. S'il distribuait ses sucreries ou plutôt, ses nouvelles mixtures aux enfants de son village afin d'en connaitre les effet, ce procédé était ... Vraiment ingénieux ! Quoi de mieux de connaitre les effets de ses produits en les testant sur plusieurs cobaye humains plutôt que sur des rats !? Au moins, en plus d'avoir des résultats rapides, cela pouvait être un fabuleux spectacles et de cette manière, les effets néfastes et secondaires pouvaient être vus par tous. Ce qui pouvait tout aussi bien aller contre lui, car je ne pense pas que ce procédé soit réellement autorisé même au village caché de la roche. Les enfants sont considérer comme précieux et ce peu importe le village.
Rapidement, il avait expliquer clairement les effets de sa pilules qui s'avéraient réellement intéressant. Mêler cette sucrerie à mes propres capacités pouvait sincèrement être ravageur. Enfin, pour le savoir plus clairement, il fallait la créer et la tester. Toutefois, l'effet secondaire de ce fameux bonbon semblait lui aussi très contraignant. Une douleur comparable à son effet. Tout aussi compliqué, la méthode avec laquelle j'allais devoir créer cette pilule était bien différentes des précédents exercices. En effet, pour cette fois-ci, je n'allais pas pouvoir tester ce qu'il en ressortait sur un naimal quelconque. Que du contraire, je devais observer avec précisions le procédé utilisé par Nadaré, car mon corps allait-être le réceptacle de mon invention. J'allais tout simplement servir de cobaye, être mon propre cobaye. Après cela, il fallait que je lui raconte mon histoire. Encore ?! Finalement, tous mes petits stratagème pour éviter de lui raconter tout de A à Z avait été inutile et il n'y avait pas été dupe. Ce qu'il semblait souhaiter, c'était que je lui raconte tout en expliquant clairement comment j'étais devenue moi-même un vertébré tétrapode. A force, j'allais finir par tout lui raconter mais, voir ma véritable forme, il pouvait clairement l'oublier. Non que j'avais honte de celle-ci mais, je m'y sentais nettement plus vulnérable.
Bien que fatiguée, je l'avais regardé le procédé avec lequel il destituait chaque ingrédient sous diverses forme, à sa fameuse machine. Avant cela, il avait disposer quelques dossier sur la table avant de déplacer sa mixture blanchâtre sur une table juste en face de la mienne pour y travailler personnellement dessus. Dix minutes s'étaient écoulée, le temps nécessaire pour que la machine puisse d'elle-même faire la composition des divers ingrédients pour laisser s'échapper une sphère blanchâtre. Finalement, la sucrerie n'était réellement pas difficile à préparée et surtout, la préparation était très rapide. Une fois la pilule au fond du récipient, c'était d'un regard insistant que Nadaré m'avait laissé la place pour retourné à sa propre mixture et griffonné sur un cahier de note. Le laisser à ses occupation était proscrit. « Et pourquoi moi je peux pas distribuer mes sucreries aux gosses pour en connaitre les effets ... Ça va aller vite, j'ai tout retenue ! » Avais-je dis tout en m'installant sur la chaise juste en face de la machine à bonbon. Je n'étais pas parvenue à tout retenir évidemment, faute à la fatigue toujours présente en mon être et que par conséquent, mes yeux étaient mi-clos. Cependant, avec les ingrédient présent devant moi, je pouvais très imiter le jeune homme sur ce que j'étais parvenue à suivre. Certaines plantes devaient êtres transformer en huile et savoir lesquelles exactement n'était pas très difficile. Pour dire vrai, bien que mes connaissances étaient assez faibles dans le domaines de la botanique, il y avait des choses que je connaissais bien évidemment. Comme par exemple les affinités de certaines plantes et comment les transformer en ce qui m’intéressais.
Les plantes séchées situés dans le même bocal, je les broyaient avant de les infuser dans un peu d'eau. D'autres végétaux encore, j'avais vite eue fait de les martelés pour en faire une poudre argileuse. Tout ce que Nadaré avait exécuté avec maitrise et que j'étais parvenue à suivre du regard et à mémoriser, je l'avais fait. Toutefois, il y avait des choses qui n'avait aps été assez claire et pour se faire, il fallait que j’utilise les dossiers à ma disposition. Levant les yeux par-delà la machine, je posais à nouveau mon regard sur le jeune Nadaré, toujours à ses occupation. A y penser, c'était bien la première fois qu'il restait dans la même pièce que moi en plein exercice. Ce n'était évidemment par pour cela qu'il en était plus bavard. « Ma mère est bel et bien humaine, mon père est un vil serpent. Ne me demande pas de détails sur l'accouplement s'il te plait, je n'en sais pas plus de ce côté et je n'ai pas envie d'en savoir plus ! Mon père ... Je ne l'ai rencontré qu'une seule fois quand j'étais plus jeune. » Prônant un air triste alors que je continuais à jongler avec les ingrédients tout en posant un oeil sur les dossiers, je continuais ma petite histoire. « Il était grand et d'une blancheur écarlate, vraiment impressionnant mais, je n'ai rien su lui dire, il a aussitôt disparu. C'est à cette époque que mes capacités se sont éveillées et que j'ai tenter d'en savoir plus sur lui. Encore maintenant, je cherche à le retrouver pour lui poser toutes les questions qui me trottent en tête. A savoir s'il pourra y répondre un jour ... Je ne sais même pas pourquoi je te raconte ça moi ... » Intérieurement, mon corps tremblotait. L'envie de le rencontrer à nouveau était plus grande que n'importe quelle autre envie. Pour cela, il fallait avant tout que je développe mon lien avec ces reptiles et pas à pas, approcher de mon but ultime.
D'un revers de la main, je chassais toutes ces pensées improbables pour l'instant afin de me concentrer à nouveau sur la sucrerie de Nadaré. Pour dire vrai, c'était bien plus facile que cela n'y paraissait. La principal inquiétude était de toujours mesurer ou peser à l'aide d'une balance ou d'un récipient gradué, chaque proportion de ingrédients modulés. Dans le dossier y était inscrit les proportions exact pour chacune de ces transformations végétales ce qui me facilitait grandement la tâche. Et puis, malgré mes compétences récentes, il fallait dire que mes connaissances avaient largement augmentée en matière de mixtures et toutes autres mélanges. D'ailleurs, même ma gestuelles était amplement supérieure à celle de mon arrivée. De toute évidence, ce n'était pas un plus mais, une nécessité pour avancer dans le domaine. Les récipients tous prêts, je pouvais enfin mettre en route la machine à bonbon.
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| Sujet: Re: Iwa et Kumo - Les Apothicaires ! [PV Shinobu] Sam 3 Nov - 12:10 | |
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Il couvrait sa grande feuille blanche d'une écriture si serrée qu'il semblait qu'elle s'étalait de l'encore noire. Le jeune homme relevait parfois la tête pour se soulager la nuque, et repartait aussitôt dans une longue dictée frénétique, à épeler chaque notion découverte au matin, ou confirmée la veille, sans se soucier ni des aiguilles se chassant puis se doublant, ni de la jeune femme placée devant lui, qui pourtant causait le plus de bruits dans l'appartement, puisqu'elle pilait, éminçait, liquéfiait et brûlait toute sorte d'herbes, envahissant l'endroit de senteurs agréables et de parfums printaniers. Et plus il écrivait, plus il précisait l'utilité principale de la mixture, qu'il réduirait ensuite en une forme autre, et accouplerait aux cellules de Shinobu ; car le tout résidait là. Lorsque le jeune homme eut enfin capturé l'essence du produit, il épongea son front recouvert de sueur, et craignant qu'une goutte ne tombe dans le récipient puis fausse l'analyse, plaça sur son crâne le couvre-chef des infirmiers d'Iwa ; une sorte de demi-toque impeccablement lumineuse, sur lequel une croix rouge était brodée en plus du symbole des deux roches superposés. Cela lui garantirait de travailler confortablement ; car craindre, en apothicaire, empêche tout chercheur d'accéder à son objectif ! Ainsi parvint-il enfin, arrivé à la troisième page, à atteindre l'usage de sa mixture ; et il ne pût contenir sa joie en y voyant là non pas un moyen de renforcer tel muscle ou d'affermir tel tendon, mais un concentré d'énergie égalant celle du corps humain. Dans ce liquide pâle résidait sa force physique. Et il eut bien du mal à ne pas détourner ses yeux vers Shinobu pour mieux imaginer le croisement entre ses caractères d'hybride et son énergisant.
Elle arrivait également au terme de son exercice qu'il ne pensa même pas à vérifier sa méthode, sa gestuelle ou ses premiers résultats tant sa découverte lui occupait l'esprit. Les quelques cheveux clairs qu'il avait recueilli sur sa chaise, lorsqu'ils furent jetés en dehors de Mamie Hippon, décantaient dans une solution aqueuse, sous la table de l'Iwajin. Il ne désirait évidemment pas que Shinobu lui offre un quartier de peau ou de son sang ; sa chevelure contenait autant de cellules, et il n'était pas douloureux, ni illégal, de les recueillir. L'homme des roches n'eut qu'à attendre la fin de l'exercice pour mieux entamer la deuxième partie de la journée ; espérant que la Kumojin n'ait point abandonné trop de forces durant l'ouvrage. Elle avait réduit chaque ingrédient dans une forme assez vulgaire, mais propre ; sa maîtrise se perfectionnerait évidemment avec le temps, et elle parviendrait bien vite à disposer d'huiles aussi souples, de bouillies aussi fines et de poudre aussi légère que celles de Nadaré.
Alors Shinobu ajouta à la joie de Nadaré celle d'en savoir plus sur les hybrides. Dès qu'il comprit le sujet de son discours, il lui revint en tête les différentes méthodes qu'il espérait le plus : premièrement, que la jeune femme ait été fabriquée par un scientifique ; deuxièmement, qu'elle reçut ce caractère génétiquement ; enfin, qu'elle se soit elle-même transposée des cellules reptiliennes. Ce fut un peu de la réponse deux. Un serpent, une humaine ? Était-ce possible ? Un enfant s'imaginant la scène parviendrait facilement à démentir la chose ! Mais la voix sincèrement triste de Shinobu, et ses yeux écaillés de larmes, suffirent à convaincre Nadaré – du moins, pour l'instant ; car le jeune homme savait conserver les mensonges des uns en tête, et les polir, plus tard, avec d'autres questions. Si l'individu ne se rappelait même plus de sa propre version, c'est qu'il mentit. Si au contraire il parvenait à déjouer les tentatives de Nadaré, ou à assurer son hôte de la vérité, l'Iwajin le croyait. Ainsi gardait-il en suspend toutes les choses qu'on lui disait ; et qu'il vérifiait de temps à autre. Malgré tout, Shinobu restait une hybride ; elle n'avait pas menti à ce sujet, elle ne pouvait mentir sur le reste ; Nadaré, excité comme devant une montagne d'or, contemplait ce chef-d’œuvre de l'Irou, tout en gardant l'esprit froid à l'idée de sa conception, et sans qu'il n'eut besoin de demander plus d'informations, Shinobu lui délivra tout ce qu'elle savait sur le sujet ; manquant de s'arracher le cœur. Nadaré voyait bien que le sujet lui était sensible. Elle semblait guidée par cet objectif. Retrouver son père. Le médecin des roches aussi souhaitait le retrouver ; bien que l'entreprise ne le concernait pas directement, et qu'il n'avait aucune dimension affective avec papa serpent. Mais il désirait, dans sa quête de l'hybridation, étudier le phénomène en rencontrant le concepteur. Et grâce à lui pourrait-il sceller des brevets nouveaux pour Iwa. L'Iwajin posa une seule question avant de retourner à l'euphorie de sa découverte, comme un enfant se rappelant durant une scène triste, qu'il était heureux, avant : « Question bête, bien sûr, mais ta mère était la première concernée, n'est-ce pas ? J'aimerais beaucoup la rencontrer, si elle est encore du monde. J'ai également besoin de réponses au sujet de tes parents. Dans tous les cas, tu ne partiras pas sans mon adresse ; je te donnerai tous les moyens de me contacter, et tiens moi au courant de tes découvertes. Car j'ai déjà du mal à l'idée que Kumo possède un hybride pour le laisser en plus me filer entre les doigts, et disparaître à jamais. »
Un serpent au milieu des roches. L'image avait de quoi plaire. Shinobu se trouvait à Iwa dans son terrain favoris. Kumo ne lui offrirait rien que de l'électricité gratuite. À vrai dire, le pays de la foudre était stérile en tout, et tenait principalement sa force de son peuple ; Shinobu en était l'une des preuves les plus magnifiques. Il semblait que les ninjas de Kumo tenaient tous des aptitudes cachées, ou des histoires sombres. On eut dit que les maudits du monde tenaient tous une chambre à Kumo. Mais la dimension noire de ce peuple ne le conduirait-il pas à traiter avec des gens beaucoup plus ténébreux encore ? Plus précisément : jusqu'où Shinobu serait-elle prête à aller pour connaître ses origines ? Traiterait-elle, dans un avenir lointain, avec l'Akatsuki ? On disait partout dans les bistrots et les couloirs, que ces hommes vous harponnaient avec la certitude de vous apporter des réponses ; et que grâce à leurs réseaux immenses, ils pouvaient satisfaire n'importe qui, et convaincre tout le monde, jusqu'aux cœurs les plus sains !
Cette pensée électrifia l'esprit endormi de Nadaré, puis il fixa la machine en pleine œuvre ; ses tubes, disparus dans son gros ventre métallique, grognait on ne savait quelle musique de plomb et de boulons, tandis que les deux comparses se fixaient dans le blanc des yeux. L'Iwajin crût le moment opportun pour passer à la suite des opérations. « Fini de se couvrir de larmes. On va se couvrir de sueurs. Voici la mixture dont je t'ai longuement parlé, et qui t'avait attiré l’œil au premier jour. » Il poussa le récipient vers elle tout en sortant un gros bocal verdâtre d'en bas, où flottaient quelques longs fils blonds. « Ici, tes cheveux. Comme tu le sais, l'opération du jour est très important pour moi, et si tu m'aides entièrement à réaliser la pilule jaune qui me traîne dans la tête depuis des nuits, la recette sera également pour toi. Je viens de découvrir les caractères énergisants de ce liquide. En bref, il semble que nous tenions là le meilleur dopant jusqu'alors découvert dans le monde, après les pilules goût piment du clan Akimichi, évidemment. Mais mieux encore, si nous allions ses caractères à tes cellules hybrides, nous pourrons mettre au point la pilule du Second Souffle. Son nom indique son effet. J'ignore encore le temps qu'elle dure ni le dosage nécessaire pour chaque pilule. Je crains qu'elle n'ait des effets trop dangereux sur l'homme si nous ne la testons pas régulièrement sur des gens... C'est pour ça que tu ne vas pas encore tester la Sucrerie maintenant. Je compte terminer la pilule dans la nuit, et nous irons au camp d'entraînement demain dès les premiers rayons du soleil. Comme je suis le seul médecin du duo, tu mettras ta vie entre mes mains, et avaleras les deux pilules ; d'abord pour constater l'efficacité de ta création, ensuite pour voir si la pilule du Second Souffle peut-être ingérée après d'autres médicaments. Dans ce type d'opérations, tu dois être d'une efficacité exemplaire, et me donner de suite tout ce que je te demande. Pas de questions, c'est parti. Passe moi le... » Il sortit de sous la table un immense plateau de trois mètres sur deux recouvert d'une infinité d'herbes à chaque fois recouvertes d'une pancarte, puis il asséna Shinobu d'instructions ; de lui donner si, de lui émincer cela, de lui préparer l'eau, de faire bouillir ça... Il l'écrasait de travail. On œuvrait ainsi avec Nadaré. Il ne plaisanterait pas, considérant tout ce qu'il y avait en jeu ; et, tout en préparant délicatement la mixture blanche, demanda à Shinobu d'extraire les cellules de ses cheveux, situés dans le bocal, puis de lui réduire les soixante plantes présentes sous des formes diverses, après quoi elle devrait lui éponger le front, finir de cuire les racines puis les réduire en bouillie tout en répondant à ses demandes.
©Naruto Sensou
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| Sujet: Re: Iwa et Kumo - Les Apothicaires ! [PV Shinobu] Dim 4 Nov - 22:12 | |
| Iwa & Kumo - Les Apothicaires ! Chapitre X : La sucrerie terminée
L'erreur est humaine et surtout, impossible à éviter. Tout le monde fait des erreurs sans exception. L'être qui se dit parfait est lui aussi dans l'erreur. L'erreur actuelle de Nadaré était cette demande un peu frivole de vouloir rencontrer ma mère. Elle qui était la principale concernée dans cette affaire et avant toute chose celle qui m'avait mise au monde. Elle qui en savait tant, comme si j'allais la mettre entre ses mains. Certes, si j'apprenais de nouvelles choses intéressantes à développer sur mes attributs et mes origines, je ne manquerais pas de lui en parler mais, lui faire rencontrer ma mère était une chose impensable et inconcevable. Elle devait être en dehors de toute cette histoire. Le fait même que je cherchais à en savoir plus sur mes origines lui fendait le cœur alors l'inviter à d'elle-même nous en dire plus qu'elle n'en sais, c'était un non définitif. Malgré tout, je continuais à l'écouter attentivement alors qu'à mes côtés, la machine turbulente où y avait été déposés tout ce qu'il fallait dans les tubes, était en fonction et confectionnait d'elle-même la sucrerie de Nadaré. A espérer bien entendu, que je ne m'étais pas tromper dans les proportions de chaque tubes.
Dans quel cas, mon entraînement se serait sans nul doute arrêter là. Mes pensées revenaient peu à peu avec cette vue sur une mixture blanchâtre que Nadaré avançait vers moi. Cette mixture je la connaissait. Enfin, pas vraiment connaitre mais, je l'avais déjà vue dés mon arrivée. C'était d'ailleurs avec cette dernière que je jouais ou plutôt, que j'éveillais ma curiosité. J'avais d'ailleurs rapidement été arrêtée par le jeune homme qui dans la seconde m'avait lancé un exercice dans lequel je devais trouver un antidote. Je ne voulais plus revivre ce genre de journée. Enfin, le résultat en serait différent désormais, car malgré tout, j'avais un assimilé un peu plus de connaissance et donc de savoir. Hors, la première fois, ce n'était pas le cas. Bref, un autre récipient attirait mon attention et dans ce dernier, des mèches de cheveux blonds. Non ... Il n'avait pas osé ? Alors qu'il suffisait de me le demander puisque j'étais en parfait accord, il avait osé farfouiller après mes gènes et attributs que je laissais tomber au cours de ma route et certainement au cour de son entrainement ? Je le pensais fourbe et sournois mais en réalité, il était bien pire que ça.
Je ne m'attardais donc pas plus sur ces gènes en bocal pour continuer ainsi à l'écouter plus attentivement. La pilule du second souffle, c'était donc ainsi qu'il l'appelait. Le nom était comme il le disait, simple révélateur de ses effets supposés. Cependant, le nom d'un poison ou d'un autre type de mixture n'était pas réellement important. En vérité, il s'agissait plus de l'envie du moment de celui qui lui donnait naissance si l'on pouvait le dire ainsi. Hors, avec les précédents nom que Nadaré avait donné à ses concoction, celui-ci ne me titillait même pas. Ce qui me titillais cependant, c'était cette journée qui se profilait pour le lendemain. Avais-bien entendue et surtout bien compris ? Il voulait que je joue les cobaye ou quelque chose dans le genre ? Mon visage se raidissait à vue d’œil.
Et s'il se trompait dans ses dosages ? Et si moi je m'étais tromper dans les miens ? Mais il était fou ma parole. Alors que je voulais me plaindre de ce projet, je n'en avais même pas eue le temps. Il avait sortit un large plateau avec sur ce dernier, une grand quantité de diverses plantes et sans que je puisse soulever le moindre mot, il me quémandait toutes sortes de choses. D’émincer cela ou bien encore de brûler ceci. Prise au dépourvu, j’accourais auprès de lui pour faire ce qu'il me demandait sans la moindre hésitation. C'était étrange cette sensation à son égard. En tant que mentor, j'exécutais complètement ses ordres sans me poser trop de question contrairement au courant de la vie habituel. En effet, un ordre d'autrui, en général, on aurait pu admirer une shinobu en colère. Hors, là, j'étais parfaitement docile. Jusqu'à un certain stade évidement.
J'en allais jusqu'à lui éponger le front, c'était pour dire ! Toutefois, je trouvais le temps de lui glisser quelques paroles d'un ton assez particulier, prise par toutes ses demandes. « Eh bien je suis ravie de participer à cela ! Enfin, à sa création bien entendu ! Parce que là je vais jouer le rôle de cobaye et comment je dois le prendre moi !? Si je me suis planter dans la création de la sucrerie ou si l'effet de cette mixture blanchâtre est non-désiré, je serais en piteux état. Et toi bien sûr, t'es capable de ma laisser pour morte sous prétexte de dernière minute, que je suis de Kumo ... » C'était ironique bien entendu. Il l'avait bien dit de lui même, ma vie était entre ses mains. Mains d'expertes qui plus est. Tout en continuant de lui fournir toutes ses demandes, je reprenais une grande respiration pour lui faire part de ma propre demande. « J'aimerais te demander quelque chose de particulier à mon tour. Bien entendu, une fois ma semaine à Iwa terminée, je te fournirais régulièrement des nouvelles de mes avancées en tant qu'apothicairesse mais, aussi sur ce que j’apprends de neuf sur mes origines. Toutefois, ma demande ne concerne pas le futur mais, le présent. Tout à l'heure, avant de rejoindre ma chambre d'hôtel, est-ce que je pourrais emporter avec moi une petite portion de cette mixture ainsi que quelques ingrédient, dossiers et notamment ustensiles ? Tu m'as donner des idées avec cette concoction et j'aimerais à mon tour créer ma toute première mixture, mon tout premier poison. » Poison, c'était bien là que je voulais en venir. J'avais une idée derrière la tête et je voulais la mettre en place. Mais pour ça, il me fallait déjà la base à améliorée, cette mixture blanchâtre. Alors que d'un côté il comptait en faire une nouvelle pilules, moi, avec les quelques dossiers que j'avais, lus jusqu'à présent, je comptais en faire un nouveau poison. Du moins, c'est ce que j'espérais.
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| Sujet: Re: Iwa et Kumo - Les Apothicaires ! [PV Shinobu] Jeu 8 Nov - 22:10 | |
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Que le travail prend du poids lorsqu'on s'y abandonne volontairement ! On ne pouvait imaginer, parmi les passants face à l'immeuble 118, que deux âmes discrètes, liées par une incontrôlable frénésie, et semblant ne pas maîtrise leurs gestes, obéissaient docilement à des ordres inconnus et supérieurs, lesquels se succédaient dans une logique parfaite, et ne dépendaient de personne. Ainsi put-on qualifié l'immensité du travail ; car le binôme, en plus d'avoir le moindre membre en mouvement, s'acharnait sans cesse, pareil à une unique entité de deux corps, à se compléter si bien dans leur chorégraphie, qu'on eut dit deux esprits connectés. Shinobu, après s'être habituée au rythme condensé du labeur « nadarien », lui épongeant les fronts, dégageait sa table, portait les ingrédients qu'il ordonnait, lui donnait à boire puisqu'il avait les mains occupées et passait systématiquement un coup d'éponge lorsqu'une goûte d'huile voltigeait de son récipient, ou qu'une herbe bienheureuse tombait au sol. De plus, elle avait acquis une dextérité étonnante ; les attribue de son espèce hybride semblaient également contenir une mémoire visuelle fine, ainsi qu'un don à l'apprentissage des plus remarquables. Mais l'acharnement du travail condensait un tel poids sur les épaules et dans les esprits que Nadaré ne pût être fier de son prodige, quand bien même il lui eut été possible de considérer un instant son efficacité ; car à peine donnait-il un autre ordre, que le dernier avait été réalisé par la jeune fille : chaque tas d'herbes avait été soigneusement réduit à la forme voulue, si bien que le médecin des roches fut incapable de se plaindre, et en ressentit presque de la frustration ; car on ne pouvait tant exceller dans son périmètre sans goûter à sa colère !
Ainsi multiplia-t-il sadiquement les ordres, pour plier Shinobu à son rythme, et disposer d'une vengeance même minimale. Cela dura un peu ; car la jeune femme l'égalait par sa capacité à s'adapter aux événements les plus difficiles. Elle parvint si bien à exaucer ses demandes les plus successives, qu'il ne trouva bientôt rien à ordonner de plus ; car tout était fait. Une complicité formidable s'était établie entre eux durant le travail. Jamais Nadaré n'eut un tel esprit aux côtés du sien ; ni une assistante plus docile – ce qui l'étonnait fortement venant de ce serpent grincheux – et douée à l'exécution des tâches. Au moins, Shinobu rentrerait avec un bagage complet ; il lui était désormais possible de réduire n'importe quel ingrédient sous n'importe quelle forme. Elle savait liquéfier, solidifier, créer des poudres, émincer, déshydrater une plante ou extraire du pistil ; et ce sans fiche théorique pour lui moisir le cerveau. Après un tel travail long de plusieurs heures, et durant lesquelles Nadaré s'apprêtait à mélanger, grâce à ses notes, les cheveux de Shinobu aux cellules de sa mixture, Shinobu, bien qu'ironique, semblait angoissée par le programme du lendemain ; et le fit savoir avec sa malice naturelle. Amusé, l'Iwajin répondit : « Ne t'inquiètes pas ; j'ai suffisamment observé l'état de tes ingrédients, leur ordre, leur dosage et même leur couleur pour t'assurer que même s'il y avait une mouche dans l'appareil, ou une erreur venant de je ne sais quoi, les effets ne seraient pas nocifs. De toute façon, les probabilités qu'un ninja meurt dans mon périmètre approchent les chances pour un papillon d'être écrasé par une goutte de pluie au milieu de Suna. » Qu'il aurait aimé garder Shinobu comme assistante, et développer avec elle, et grâce à elle, des concoctions superbes pour le genre humain ! Mais il savait intimement qu'une telle personnalité, et qu'un tel destin échapperaient toujours aux cadres que la providence impose, pour réaliser quelques objectifs relevant d'une folie trop sombre pour envisager de la découvrir.
Tandis que cette dernière pensée s'éteignit dans son cerveau, et qu'il cessa de s'occuper la tête en imaginant toutes les versions possibles et les plus absurdes de son avenir, il ne remarqua guère que l'aiguillon métallique qu'il tenait dans une main, venait de percer la bulle blanchâtre qu'il voyait au microscope, et y déposer quelques petites tâches jaunes déjà en train de la remplir. Soit, qu'il était parvenu à fusionner les cellules de Shinobu à sa mixture. La joie, lorsqu'elle est en retard, se condense en une drogue plus forte, et expie la conscience une poignée de secondes, durant lesquelles Nadaré, presque chancelant, savourait l'étonnant mélange de la satisfaction du travail accompli, mêlée au soulagement du labeur fini, et à la réussite d'un tel projet ! Il manqua de jouir lorsqu'une voix moins optimiste que la sienne lui résonna dans la tête, et le ramena au monde.
Et au bonheur multiple qu'il ressentait se greffa la fierté du maître, puisque Shinobu lui demandait quelques ingrédients, des dossiers et le nécessaire du chimiste pour s'engager également dans la recherche d'un produit personnel ; et une larme, gorgeant l’œil terrible du jeune homme, lui troubla la vue tandis qu'il acceptait, d'une voix faiblement émue, l'honneur qu'on lui faisait en souhaitant devenir autonome dans sa passion. Shinobu n'avait définitivement pas besoin de la quatrième épreuve – celle de devoir créer soit-même un produit – puisqu'elle prenait déjà l'initiative, preuve d'un intérêt magnifique pour sa vocation, et d'une supériorité rare dans ces métiers. Aussitôt, il se crût chargé de tant de fierté qu'il fit de sa demande la priorité ; il disparut dans toutes les pièces qu'offrait son modeste appartement, à chaque fois invisible derrière des tas de feuilles, de livres, de pots terreux garnis de touffes vertes ou violettes, et de tubes de verres, de loupes, de chauffoir, d'un bouilloire, de ciseaux botaniques, et même d'un carnet de notes ! Il disposa sur la seule table livre les objets les plus inutiles, et mêmes quelques babioles qu'on ne demandait pas. D'un geste, il offrit à Shinobu le libre choix de son inventaire. Deux grands sacs en toile solide apparurent immédiatement à son côté, accompagnées du rire à la fois angoissé et encore ému de Nadaré.
Tandis qu'elle préparerait ses affaires, le médecin des roches sortit d'une autre cachette le parchemin scellé dans lequel était écrite la recette de sa mixture. Le signe du tigre fit s'évaporer l'encre du sceau, puis l'épais papier brunâtre, posé lentement sur la table, s'ouvrit en cadeau face à Shinobu pour qu'elle puisse, à l’hôtel ou bien à Kumo, accomplir la fusion des deux plantes malgré sa difficulté. Nadaré saisit alors un rat, le porta au laboratoire où se tenait la blonde reptilienne, puis lui enfonça une seringue dans l'épaule tout en parlant : « Tu n'auras rien à craindre en prenant la pilule du Second Souffle, Shinobu-san. Je ne comptais pas t'administrer le médicament sans avoir fait d'essais auparavant. À quoi crois-tu que ces rats me servent ? Il me faudra du temps pour connaître les effets véritables du produit. Le rat peur mourir immédiatement ou développer des effets dans un quart de jour. Rappelles-toi qu'après la conception du produit, il faut repérer et neutraliser les effets secondes, imprévus ou nocifs qu'il provoque, grâce à des versions et à des plantes nouvelles. Demain matin, nous nous retrouverons à 8H au camp d'entraînement d'Iwa, au terrain numéro 7 plus précisément. J'ai déjà réservé l'endroit, et les gardes ont été avertis, ils ne te demanderont rien. Nous testerons les pilules demain. Ensuite, tu seras apothicaire. »
©Naruto Sensou
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| Sujet: Re: Iwa et Kumo - Les Apothicaires ! [PV Shinobu] Sam 10 Nov - 16:21 | |
| Iwa & Kumo - Les Apothicaires ! Chapitre XI : L'utile à l'agréable
Assurée que mon travail avait été surveillé par le jeune homme, je pouvais dormir sur mes deux oreilles. Bien que l'heure ne s'y prêtait pas encore cela dit. Bien qu'en vérité, avec le rythme qui avait accéléré avec ses désirs les plus tordus, c'était mon front qui devait être épongé. Fort heureusement pour mon petit être, la mixture avait vite eut fait d'être finalisée. Toutefois, il fallait encore la testée et quoi de mieux pour cela, un rat de laboratoire. J'avais eue la même idée que lui, car il avait vite eut faire de faire le tour de son appartement devant mon regard interrogateur. Passant d'un endroit à l'autre, d'un bout à l'autre, de gauche à droit, il déplaçait du matériel sur la table principale. Il semblait acquiescer mon idée de mijoter ma propre mixture. D'ailleurs, il en semblait très ravi. Preuve même par sa mine très réjouie. De toute évidence, si j'échouais dans cette expérience, toute cette réjouissance allait s'estomper. Ce qu'il ne fallait évidemment pas. Quoi qu'il en soit, qu'il ne m'en veuille pas mais, je ne manquais de confiance en moi. Après quelques minutes à avoir fait complètement le tour de son appartement, c'est une ribambelle de matériel qui était présent devant avec notamment, une quantité certaine d'ingrédients dans des sac en soies ainsi qu'une pile de documents qui pouvaient s'avérer très intéressant. Malgré tout, je savais pertinemment ce que je devais prendre et surtout ce qui allait m'être utile. Dans les deux grands sac en soie qu'il avait glissé à mes côtés, je commençais doucement y placer ce dont j'avais besoin en prenant de ne rien abîmé. Après tout, il était déjà très gentil de me prêter son matériel, l'abîmer aurait été fort contraignant et problématique. Il y avait vraiment de tout pour préparer ce que je souhaitais. Même dans les ingrédients j'avais largement le choix. Des baies d'if, des belladones ... Réellement de quoi me ravir. J'emportais tout ce qu'il me fallait et la nuit allait être rude et allait certainement passée très rapidement. Alors que je venais juste terminer mon inventaire mentalement que j'installais le tout dans les sacs, le Nadaré était revenu avec un parchemin brunâtre possédant un sceau qui fut aussitôt rompu pour s’exalter devant moi. Il ne m'en avais pas fallut plus longtemps pour comprendre de quoi il s'agissait. Je camouflais mes expressions derrière un visage seulement ravi mais, dans le fond, je criais de joie. Enfin entre mes mains, les composants de cette fameuse mixture blanchâtre ainsi que la complète recette avec elle, le procédé détaillé. Finalement, c'était bien mieux que de me fournir un échantillon de la fameuse mixture.
N'ayant pas perdue de temps pour lire cette recette tout en en continuant mon inventaire, je fus prise de court par le jeune homme qui était revenu un art à la main lui plantant l'aiguille d'une seringue. Avec ses paroles, cette dernière devait sans nul doute contenir la fameuse mixture blanchâtre. Finalement, il comptait tester les effets avant toute chose. Enfin ... Les effets avaient été décider par sa propre personne au moment de la concoction mais, il devait juste éviter tout problème en éliminant un quelconque effet secondaire. Après tout, c'était le procédé adéquat pour faire d'un essai, un dopage parfait. Avec la recette entre les mains et 'aide apportée au jeune homme, je pouvais à mon tour la reproduire. Bref, dans tous les cas, il n'avait pas oublier son idée de test avec moi en ayant réserver un terrain d'entraînement. C'était une bonne chose finalement, car l'heure de notre rendez-vous avait été reculée de deux heures ce qui me laissait un peu plus de temps pour concocter mon poison et griffonner sur ce dernier. « Je suis rassurée ainsi ! Finalement j'ai encore une foi, eue une pensée trop hâtive. Bien qu'en fin de compte, bien que tu sois fou dans un certain sens ahah, j'aurais pu me douter de tests. Bref, je te remercie pour la recette ! J'en ferais bon usage ! Notamment des deux heures supplémentaires à"dormir" ... J'espère quand même que si il y a des effets secondaires, qu'ils se montreront avant demain matin. D'ailleurs, pourrais-tu amener un rat demain au test ? Je ramènerais le matériel et les documents en même temps ainsi qu'évidemment, ce que j'aurais fais la veille ! » Dis-je d'un air gratifié. Je m'étais inclinée légèrement lorsque je lui avais exclamer mes remerciement pour la recette.
Ce n'était pas tout mais, l'heure avançait et avec cette fameuse heure, la nuit se rapprochait. Certes, le soleil se couchait déjà mais, il n'était pas encore si tard. Toutefois, j'avais la soudaine impression que cette journée à m'entraîner avec Nadaré était déjà terminée. J'étais parvenue à créer la sucrerie de Nadaré toujours en place dans la machine et je l'avais aider à la conception de la suite à sa mixture. Ce qui était un très bon point. Lui devait examiner les effets apportés sur son rat de laboratoire et quant à moi, je devais me mettre à la tâche. Je faisais avant toute chose, un rapide et dernier tour de la table afin de voir si je n'avais rien oublier alors que dans un même temps, j'avais attraper le rouleau de parchemin pour le placer lui aussi dans mon sac à l'abri de tous les regards. C'était mon précieux.
D'une démarche assurée bien que difficile à cause du poids des deux sacs en soies où y était installé confortablement tout le matérielle nécessaire à la conception d'un nouveau poison, je commençais à me diriger vers la sortie. Mon optimiste allait peut-être me jouer un sale tour mais, je n'en avais que faire. Il valait mieux être sûr de soi plutôt que l'inverse. C'était de cette manière que l'on pouvait avancer. « Je suis désolée mais, je suis certaine que tu as pleins de choses à faire ! Je suis pressée de me mettre à la tâche ! » Mes paroles avaient été suivies par un claquement de portes sans même attendre la réponse négative ou positive de Nadaré. J'étais désolée d'avance mais, l'empressement et le désir de mijoter une potion magique étaient omniprésents. D'ailleurs, une fois à l'extérieur de l'appartement, mes pas dans les escaliers métalliques afin d'atteindre le sol rocheux d'Iwa étaient violents et rapides. Dans les ruelles sombres et étroites aussi d'ailleurs. En fait, partout où je passais, le vent trépassait sous ma vitesse exécrable ... Assez rapidement, j'étais arrivée à l'hôtel pour aussi vite atteindre ma chambre. Une demi heure avait suffit pour faire de la place. Par faire de la lace, j'entendais par-là bouger le mobilier afin de ne laisser qu'un emplacement vide au centre de la pièce. Là-même ou j'installais tout le matériel nécessaire à pour mijoter une mixture quelconque. Enfin, celle de cette soirée était loin d'être quelconque, car elle concernait surtout un mélange bien spécifique. Le plus difficile allait de reproduire en premier lieu, cette mixture blanchâtre qui était la base de ce que je souhaitais continuer. Parchemin déroulé et tout en place, je commençais doucement à suivre les instruction à la lettre. De A à Z, j'exécutais cette recette en faisant bien sûr attention à ne rien laisser de côté. Cela allait de la quantité exact des diverses plantes scindées de diverses manières à la manières précises à laquelle elles devaient être émincées, infusées, etc.
D'ailleurs, il ne s’agissait pas seulement de plantes mais, de bien d'autres choses comme de la bave d'un animal x ou y. Bien évidemment, tout m'avait été fourni. C'était tout de même fou ce que Nadaré avait accepté de me prêter l'espace d'une nuit. Finalement il s'était bien adouci par rapport aux premiers jours où il n'avait de cesse de me décourager pour que je quitter Iwa et avec ce village, son entraînement. Ça avait été peine perdue cela dit. Loin d'être du genre à être démotivée rapidement ou même être en repli face à refus, je voulais plus que tout apprendre cette voie qui m'était complémentaire. Enfin, je pouvais maintenant dire que j'étais ironiquement, en bonne voie pour devenir une bonne apothicaire. Après tout, j'avais un très bon maitre. Certes ses exercices n'étaient pas de tout repos mais, le résultat était bien sûr en conséquence. En une bonne heure et demi, j'avais terminée l'inoubliable recette et satisfaite de mon travail, j'avais le sourire aux lèvres en voyant une couleur blanchâtre arborer le récipient dans lequel j'avais exécuter cette mixture. Le plus difficile était fait mais, cela ne s'arrêtait pas là. J'avais juste la base entre les mains et même si elle devait être laissée au repos l'espace minimum d'une heure à l'abri de luminosité afin qu'elle arbore toutes ses caractéristiques, il fallait que je passe d'un autre côté, à la seconde étape. L'heure avançait, mes yeux se plissaient mais, ma volonté ne faiblissait. C'était pour cette étape que certains documents allaient m'être utiles. Feuilletant certains avec une idée en tête, il ne m'avait pas fallut plus de temps afin de sélectionner exactement toutes les plantes, graines et autres ingrédients que j'allais utiliser. Débutant par extraire certaines graines et liqueurs de plantes, je faisais prendre à la deuxième étape, une viscosité transparente. En simultané, dans un cahier de note grisâtre aux bordures noires, je griffonnais tout le procédé exact que j'exécutais. En vérité, ce deuxième passage ne résultait plus qu'à une complémentarité de base et allait très rapidement être exécuté. D'ailleurs, en une heure seulement, ça commençait à prendre forme. Toujours cette transparence inégalable mais, bien des choses y avaient été versées et les ingrédients laissés par Nadaré n'étaient plus très nombreux. J'espérais seulement qu'il ne m'en veuille pas d'en avoir utiliser autant. Les notes avaient été prises tout au long du procédé et s'il fallait le refaire, en plus de l'avoir bien en tête, j'avais tout sur papier en cas d'oubli. Ces notes ... C'était dans ce même cahier que depuis le début de semaine dans le village caché de la roche, j'y avais pris de nombreuses notes. Elles ne concernaient pas seulement l'entraînement et le procédé des exercices du maitre 'apprentissage mais, aussi des choses concernant le village lui-même. Comme par exemple, le chemin le plus rapide pour rejoindre mon hôtel depuis l'appartement de Nadaré ou encore le nom du bar dans lequel nous nous étions fait jetés.
De toute évidence, il ne manquait plus qu'une seule chose pour que ma mixture comporte les attributs désirés. Avant toute chose, je déversais la deuxième étape dans la première avant même de mélangée les deux à l'aide d'un long bâton en bois. La mixture blanche avec le repos, avait déjà arboré une transparence tandis que la deuxième mixture visqueuse en contact avec la première, s'était nettement liquéfiée. Cela prenait bonne forme, j'en étais ravie. D'ailleurs, tout avait été voulu et désiré, même l'état de poison. En vérité, bien que liquide, il ne s'écoulait pas sur le bois du bâton mais, y collait parfaitement. Si par contre je plaquais un kunai en contact, étrangement, il se collait au kunai laissant ainsi le bâton libre. Un effet plaque-madame sous forme liquide. Après dix bonnes minutes à mijoter et mélanger le tout, je pouvais enfin passer à la toute dernière étape. Intérieurement, ce sont mes glandes à venin qui étaient actives. Celles-là mêmes qui prenaient origines sous ma véritable apparence. Ce venin intérieur s'écoulait dans mon orifice buccale se malaxant entre ma langue et mes dents. Me plaçant à portée du récipient où étaient contenu la mixture, j'y déversais de ma bouche, cette faible quantité de venin accumulé. De quoi raviver l'effet désiré. Nul besoin de mélanger à nouveau, le tout allait se morfondre de toute manière. Et puis, je n'avais plus le temps si je voulais dormir un petit peu plus que la nuit précédente et ainsi ne pas arriver en retard au terrain d'entraînement et donc éviter toute réprimande. La mixture était facile à rangée pour la laissée reposée, j'en avais fait qu'une petite gourde. Quant au reste, il m'avait fallu beaucoup plus de temps. J'avais lier les ingrédients restant pour les ranger à nouveau dans les grands sac en soies et quant au matériel, ce qui était rester propre, je l'avais ranger aussi mais, ce qui au contraire avait été utilisé, il m'avais fallut les nettoyer un minimum. Cependant, je n'avais rien pour les désinfecter donc, ils restaient juste propre. Finalement, je n'avais pas fait tant de bazar que ça en ces quelques heures. Seuls mon lit était encore contre l'un des murs dans une position contre-versée. Sans l'aide de personne, j'étais parvenue à le remettre à sa place. Il ne restait plus qu'un meuble ou deux à remettre mais, je laissais un peu de travail au personnel de chambre. Après tout, s'il n'avait pas de boulot, il était payé à ne rien faire !
Ni une ni deux, vingt minutes avaient suffit à sauter dans ma douche, être propre, me changer et sauter dans mon lit pour y écouler quelques heures sentencieuses. Mon poison n'avait de cesse d'hanter mes esprits et donc je ne m'étais pas endormie tout de suite. Je réfléchissais à d'éventuels effets secondaires bien qu'en vérité, je pensais pas qu'il pouvait y en avoir. J'avais fait cela silencieusement et avec une attention exemplaire tout en prenant des notes à chaque étapes détaillant bien tout. c'était dans cette pensée que je m'étais endormie, une mine réjouie sur le visage. Je pensais dormir du mois, car une heure après, le service de chambre était venu toquer à ma porte. Il étaient là comme chaque matin pour me réveiller à six heures. Les remerciements étaient de mises mais, ils avaient deux heures d'avance ! D'un air ronchon, je les avais mit dehors. Levée, il allait être difficile de me rendormir bien que mes yeux étaient mi-clos et prêt à quitter leur orbite pour un repos mérité. M'asseyant quelque peu sur mon lit, j'avais trouver sommeil bien plus rapidement que prévu. En effet, assise, trois minutes avaient suffit pour que je trouve le sommeil. Toutefois, la position était très inconfortable. Boum boum boum. Le cœur battant, je me réveillais une demi heure après pensant pertinemment que je m'étais endormie aisément deux ou trois heures. Cette fois-ci bien réveillée par le stress, je n'aurais même pas su me rendormir. Avant même de regarder l'heure qu'il était, je m'étais rapidement habillée et préparée pour sortir avant de regarder ma montre qui affichait un sept heure quart pétant ... Il y avait de quoi m'arracher les cheveux mais, au lieu de cela, valait mieux rendre ces quelques minutes à ne rien faire, utiles.
Je savais quoi faire plus précisément. Je comptais le faire plus tard mais, autant le faire en cet instant. Sortant un bocal avec couvercle et de taille moyenne du fond du sac en soie, je m'étais aussitôt assise sur le rebord du lit. Activant mes glande à venin, je malaxais ce dernier très rapidement avant de le laisser s'écouler dans le bocal. De quoi répéter l'opération une multitude fois jusqu'à ce que le bocal en soi plein et le refermer ensuite. En sommes, une bonne vingtaine de minutes. De quoi rendre l'utile à l'agréable. Replaçant le bocal rempli de venin, dans le sac en soie, j'avais mon petit cadeau. Il était enfin temps de se mettre en route vers le terrain d'entraînement. Vingt-cinq minutes, j'avais pile le temps. Non qu'il fallait autant de temps pour faire le chemin mais, avec le poids du matériel sur le dos, j'allais prendre du retard.
Une certitude même. C'était pile le temps qu'il m'avait fallu pour atteindre le camp d'entraînement. Il n'y avait personne à l'entrée, pas de garde, rien. Personne qui ne s'entraînait d'ailleurs. Heureusement pour moi, je n'avais pas eue besoin de chercher le quel terrain était celui réservé, car un seul était encombré d'un jeune homme. C'était sans nul doute le numéro sept, sauf si ce jeune Nadaré s'était trompé en se positionnant. D'une démarche boiteuse par ce que je transportais, je m'approchais de plus en plus de lui en lui exclamant d'une voix hâtive, mon petit bonjour matinal. « Oyyyyy !»
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| Sujet: Re: Iwa et Kumo - Les Apothicaires ! [PV Shinobu] Ven 16 Nov - 21:49 | |
| - Citation :
- Semaine chargée =_=
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Les mains devenaient tremblantes ; les paupières se firent lourdes ; les cerveaux subirent la lente cuisson du travail, et les yeux brûlaient dans cette fournaise. L'apothicaire restait un art vampirique, où même les savants expérimentés comme l'Iwajin s'épuisaient autant que des novices. La danse manuelle qu'il avait savamment et si naturellement exécuté expia toute énergie de son corps ; pourtant, son esprit ne cessait de l'alimenter d'une volonté surnaturelle, par laquelle il parviendrait à œuvrer toute la nuit sur la pilule, bien que son lit, situé à quelques pas, exhalait un pouvoir d'attraction en permanence. Dans sa cage, le rat ne cessait de tournoyer vivement ; il semblait posséder par une force chimique étrange, laquelle excitait Nadaré, puisqu'il y voyait les effets de son produit en pleine action. Tandis qu'il s'apprêtait à réaménager les deux tables de son laboratoire personnel, la porte se claqua ; Shinobu disparût. La jeune femme s'en était allée, portant avec difficulté ses deux sacs d’ustensiles et de plantes comme un âne trop chargé, après avoir réclamé un rat pour son propre compte ; car sa propre création nécessitait également un rongeur. Sans qu'il n'eut pris la peine de répondre, Nadaré redevint seul ; alors le travail, beaucoup plus lourd puisqu'il n'était plus divisé par deux personnes, lui pesa sur le moral. Mais sa fonction et son expertise reprirent le pas sur toute autre faiblesse ; et Nadaré, tandis que la lune brillait un peu plus, commença le cœur de l'ouvrage : la confection. Il crut bon de travailler face au rat contaminé afin d'avoir un œil sur lui en permanence, et de savoir exactement quand apparaîtraient les effets les plus étranges. Une voix, dans sa tête, lui commanda de créer une deuxième dose de sa mixture blanche ; ce qu'il fit mieux qu'à la première fois, et en moins d'une heure.
Son expertise à couper tout type d'herbe lui avait valu par le passé de rejoindre diverses équipes de chercheurs, grâce à quoi Nadaré côtoya les plus grands apothicaires de son siècle. Les derniers anciens issus de la dernière génération, et qui avaient reçu eux-mêmes leur formation des premiers grands maîtres, s'imposaient comme des références puisqu'ils avaient pu tester une infinité de productions perverses ou terribles sur les nombreux sujets gratuits que leur procuraient la première et deuxième grande guerre. On baissait souvent les yeux en croisant ceux des maîtres ; on osait point être apparaître dans leur vision, considérant tout ce qu'ils avaient déjà vu d'horrible. Les avoir observé à l’œuvre fut un honneur et un entraînement incroyable ; Nadaré n'aurait pu copier leur gestuelle ailleurs, ni deviner qu'on rendait telle plante plus efficace en l'éminçant avec le dos d'une lame, ou qu'ajouter une pincée de souffre sur telle racine renforçait sa nocivité, et provoquait la mort. De toutes les manières, son talent s'était considérablement accru ; en témoignait sa gestuelle et la souplesse de ses doigts qu'on ne pouvait pas même trouver chez les meilleurs hommes d'armes du pays.
Et, tout en imaginant ce que Shinobu devait créer, le jeune homme patienta, fixant la montre à son mur, la mixture sur sa table et le rat dans sa cage. Chacun tenait sa place ; il ne manquait qu'un effet. Un minuscule spasme suffirait à l'émerveiller. Toujours rien. Au bout de plusieurs heures, Nadaré commençait à s'ennuyer ; il avait pourtant comblé chaque silence et chaque pause d'une activité toujours nouvelle et toujours inutile. Aucune plante n'avait échappé à son couteau ; et même le rebord de ses fenêtres avaient été nettoyées, tant il trouvait le temps long. Incapable de se trouver face au vide, le jeune homme s'inventa continuellement un travail à exécuter. Puis, un cris l'extirpa du sommeil ambiant où s'il était plongé depuis quatre heures ; l'écume commençait à lui venir aux lèvres lorsque celles du rongeur s'ouvrirent douloureusement, et qu'il se trouva sur le dos à battre l'air de ses pattes roses. Le jeune homme sauta immédiatement sur la cage, loupe à l’œil, et attentif à la moindre inspiration ; il calcula le rythme cardiaque de l'animal, fit couler une petite goutte de sang pour en juger de l'épaisseur, lui tâtait un peu les entrailles pour y signaler un gonflement, et se jette avec la même vivacité sur un parchemin afin d'y déposer ses idées avant qu'elles ne meurent.
Il n'eut pas à s'occuper de tailler des herbes pour ralentir le rythme cardiaque, et une infinité d'autres afin de contrer le mal du rongeur, puisqu'il eut entièrement le temps de tout préparer, et même ce dont il n'aurait jamais besoin. Aussitôt que Nadaré administra à la bête de quoi surmonter ses maux, le rat se plaça sur ses pattes et, encore secoué vivement au cœur, s’immobilisa pour que le calme finisse de le soigner. L'observation dura 30 minutes ; après quoi l'animal, malgré ses efforts, rendit son âme à la science. À peine l'Iwajin s'était débarrassé du corps inerte qu'un énième rat apparût en cage, déjà piqué par la même seringue, mais dans laquelle Nadaré distilla le produit qu'il vint de mettre au point. Une attente aussi longue que la dernière ne fut pas utile ; le rat ne semblait même pas avoir senti un liquide étranger lui saisir le corps. Pire : l'animal fixait Nadaré pareil à un espion, et entendait tout, jusqu'au bruissement d'un souffle, puisqu'il agitait dangereusement la tête, traquant les origines de ces faits nouveaux. La pilule était effective ; et prête. Le rat vit ses sens quadruplés, sa vitesse et sa force développées durant une poignée de secondes. Tandis qu'il avalait quelques pilules vitaminées, Nadaré mit en route la machine, et fit tomber de son ventre métallique deux médicaments jaunes.
Enfin ! C'était fait ! La gloire militaire succédait à la gloire scientifique ! Nadaré possédait désormais le moyen d'être surhomme – certes un court instant – mais surhomme tout de même ; une barrière de son art avait été dérouillée par sa main ; il crut s'inscrire après les plus éminents maîtres apothicaires, et se remémora Shinobu sans qui un tel présent n'aurait pu lui être accordé par quelque force supérieure. En pensant à elle, et en savourant sa joie, il remarqua que l'horloge annonçait déjà la venue de l'aube ; il fallait être prêt. Nadaré plaça un rat dans son sac, les pilules dans sa poche et disparût avant l'heure fatidique, apparaissant et disparaissant à chaque ruelle en direction des terrains d'entraînement. Parvenu au septième, le jeune homme installa ses affaires tout en conservant l'animal dans sa cage. Il commençait à bailler de dépit qu'une gamine blonde apparût de nouveau vers lui, l'air joyeux, et semblant très attentive au contenu de ses affaires. La curiosité naturelle du jeune homme – en plus avec son élève, et en plus en apothicaire – lui arracha un rictus envieux. Mais son rôle de maître lui empêcha d'aller analyser la création de Shinobu, et de l'écraser de questions. Nadaré allait mettre l'entraînement en place ; comme prévu. À peine avait-il été dignement salué par la jeune fille qu'il disposa ses affaires prêt des siennes, alarmant le rongeur qui se jetait drôlement sur son grillage.
Il ne salua point, et se contenta d'exécuter un geste vers la deuxième entrée percée dans le grillage qui entourait le terrain. Deux Chuunins, à peine plus âgés que des adolescents, mais déjà suffisamment expérimentés pour verser leur sang au combat, apparurent aux ordres de Nadaré, chargés d'armes de jet. Nadaré prit la parole : « Bonjour toi. De mon côté, c'est une réussite. Il lança l'une des pilules dans la paume de Shinobu. Voilà ton présent de la journée, et la recette sera à toi ce soir. Nos deux invités sont des Chuunins d'Iwa, spécialisés dans le combat d'armes à distance. Les analyses élaborées durant la nuit, après avoir observé plusieurs rats, prouvent qu'il s'agit bien d'un dopant extrêmement performant puisqu'il agit sur toutes les caractéristiques de l'être-humain. Pour juger de son effet, et t'approprier la pilule, il faut l'essayer. Cela est également un point important de nos métiers : aucun produit ne doit-être ingéré une seule fois. Il faut dévorer ces merdes comme des sucreries, s'habituer à la chimie, soumettre ses entrailles à une douleur de moins en moins forte et, surtout, s'approprier son corps, et les effets du médicament sur son corps. Si tu goûtes quelques fois à la pilule du Second Souffle, et oublie ses conséquences sur ton être, tu seras aussi inutile au front après en avoir avalé un, que si tu n'en avais pas pris. Bref – avale la pilule d'hier pour te ménager un peu les tripes, te rendre la langue amère, et voir si tu l'as bien réussi. Nos deux amis vont te mitrailler durant moins d'une minute de shurikens et de kunaïs de toutes les formes, et de toutes les tailles. Il paraît même que le jumeau de droite manie de petites faux circulaires et trompeuses durant leurs trajectoires ! Méfies-toi. En tous les cas, fais confiance au produit. Abandonnes-toi aux mouvements que ton cerveau imposera. Ils s'arrêteront d'eux-mêmes. Ensuite, tu avaleras la deuxième pilule. Vous deux ; considérez que cette Kumojin a volé nos technologies : faites en sorte que Kumo ne puisse jamais mettre la main dessus à travers elle ! »
©Naruto Sensou
| - Citation :
- Bien sûr, ils ne vont pas te tuer. Utilise les comme tu veux. Par contre, en mangeant la pilule du Second Souffle, tu es censée tomber dans les pommes, voire pire, puisqu'il faut l'ingérer après être très affaibli, et qu'on l'ignore encore .o/
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| Sujet: Re: Iwa et Kumo - Les Apothicaires ! [PV Shinobu] Ven 23 Nov - 10:56 | |
| Iwa & Kumo - Les Apothicaires ! Chapitre XII : Résultat erroné
Il semblait ravi de me faire souffrir. A peine avait-il terminé de me dicter ses instructions tout en continuant d'instruire mon esprit de son expériences en or, que les deux Chuunin qu'il avait amené étaient déjà prêt à m’assaillir de leurs compétences meurtrière au maniement des armes de jets. Pilules en mains, j'étais le cobaye de cette expérience quelque peu dangereuse pour ma propre personne. Si la première décuplait l'un de mes mouvement, jutsu ou autre, la pilule du second souffle, comme son nom l'indiquait, devait me permettre un dernier recours. Enfin, je ne comptais pas non plus me laisser mettre à mal par ces jeunots pré-pubères. D'un autre côté, la conception du médicament sphérique qui venait de m'être confié avait été exécute par Nadaré et donc forcément testé sur des rats. Je n'avais donc aucune inquiétude à avoir sur cette dernière. Seule la sucrerie de Nadaré qui avait été exécutée par mes soins était mon principal soucis. Enfin, peut-être que je me faisais un peu trop de soucis justement. Dans tous les cas, les petits jeunes n'avaient pas perdus de temps, car des armes métalliques de toutes formes filaient déjà en ma direction. Sans perdre une seule seconde, j'ingérais la sucrerie, la toute première pilule. La testée était ma priorité si je voulais être certaine de ses effets et surtout habituer mon corps à ces changements comme il me l'avait si bien préciser. La goût n'était pas si mauvais, car après tout ces petites pilules étaient avant tout destinées aux enfants pour la période d'Halloween afin qu'ils puissent errer toutes une nuit à la cueillette de sucreries et dormir toute la journée suivantes pour le plus grand plaisir des parents. Enfin, à peu de choses près. Les changements étaient immédiat et les effets, je les ressentaient déjà très bien. Étrangement, mon chakra semblait en ébullition bien, que ce n'était qu'une impression évidemment. Serrant fermement mon poing, j'avais tout aussi l'impression d'être munie d'une force herculéenne. Mon principal problème, ces armes juste en face de moi.
Un sourire narquois sur les lèvres, j'allais leur faire la démonstration de mes capacités. Kumo et toujours Kumo ... kumo offrait ses avantages. Plaçant ma main gauche juste devant mon visage, la première étape était dors et déjà d'application. D'un geste vers la gauche, le spectacle pouvait commencé. Prises par le même mouvement, toutes les armes métalliques en vol vers ma positions s'étaient toutes ruées vers le sol s'y plantant avec facilité. Quelles qu'elles soient, petites, grande, lancée à pleine puissance ou non, toutes avaient été sous le contrôle de mon magnétisme, sous mon contrôle. Tout en gardant le même sourire sur mon visage, je leur fit part de mes envies, à ces deux fameux Chuunin d'Iwa.
« Je pensais Iwa plus hargneux au combat. Face à de telles adversaires, je comprend maintenant pourquoi Kumo a une réputation de brute épaisses. En réalité, nous sommes juste plus fort que vous, non ? » Dis-je d'une air sarcastique tentant simplement de titiller leur esprit combattif. Loin de moi l'idée de faire une comparaison quelconque mais, si je voulais tester la pilule du second souffle en situation réelle et non d'entraînement, il fallait que les attaques portées soient tout aussi puissantes qu'un shinobi n'ayant soif que de meurtre. C'était donc sans grande surprise qu'une nouvelle salve d'armes avaient été lancée avec précision et bien plus de puissance qu'auparavant. Il était clair que ces armes étaient destinées à tuée. J'en frissonnais !
Fixant l'espace d'un court instant la pilule jaune, celle du second souffle, je l'ingérais automatiquement. Ce que j'espérais, que les quelques armes que je laisserais passées ne provoque à mon corps, aucune douleur. J'espérais donc mouvoir mon corps pour ce but. J'espérais que la pilule fonctionne correctement. J'espérais faire tant de choses mais, j'en espérais trop. Sans en connaitre la raison, mon cœur s'était accélérer alors que le pilule venait tout juste de franchir l'étape de ma gorge. Ma vue devenait de plus en plus trouble. Mon équilibre était déstabilisé, je tombais par étape sans pouvoir faire quoi que ce soit. Ressourçant toutes mes forces dans un dernier effort, je stabilisais les armes à portées, les plus prometteuses à pouvoir m'atteindre à l'aide d'une technique basique prenant source dans le jiton. « Résultat éronn ... » Dis-je d'une voix faible avant de tomber sur le sol inconsciente tel un pantin. Plus un bruit, plus une pensées, rien. Mon esprit s'en était allé et mon corps laissé au mains de Nadaré.
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| Sujet: Re: Iwa et Kumo - Les Apothicaires ! [PV Shinobu] Mer 12 Déc - 14:20 | |
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La nature avait donné à Nadaré le sadisme le plus doux, quoi qu'il l'exerçait avec une certaine bienveillance, tel un peintre soucieux de rendre au mieux la souffrance sur un visage, afin d'en savourer toute la vitalité, et d'y contempler la douleur humaine. Shinobu se devait d'être sa sculpture, son œuvre du moment ; il comptait la tordre de douleur, non pas pour goûter stupidement à quelques cris ou à un visage crispé, comme cela caractérisent tant de prétendus sadiques, mais parce qu'il connaissait bien les vertus qu'apportent ces voyages aux limites de la douleur physique, pour s'y être rendu plusieurs fois dans sa vie, et ce volontairement ; si bien que s'écorcher le bras, puis faire disparaître la cicatrice, ne suffisait plus pour que le Caron de la douleur l'emmène jusqu'aux lisières de la souffrance, où tant de choses précieuses traînent à la portée des homme. Mais ce n'était pas une grimace qu'arborait la jeune femme ; plutôt l'expression sévère des apprentis suffisamment confiants pour quitter la douleur de la vieille afin de se jeter dans celle du lendemain. La motivation du serpent de Kumo s'exprimait dans son regard profond et noyé de pensées trop sombres pour qu'on pût les décrire ici-bas. L'agilité avec laquelle Shinobu esquiva les armes de jet, pourtant envoyés très franchement et par des experts d'Iwa, confirma l'utilité du médicament qu'elle avait mis au point. Aucune tâche étrange ne lui avait colorée la peau ; sa rétine luisait correctement ; ses membres n'étaient nullement saisis de tremblement ; peu de sueur lui couvrait la peau ; et elle semblait avoir le contrôle parfait de ses mouvements. Quelques regards experts du médecin d'Iwa suffirent à établir un bon pronostic ; mais mieux que d'assurer sa bonne santé, ce pronostic indiquait la réussite de Shinobu concernant son examen final ; à savoir créer une pilule elle-même, de la préparation des ingrédients jusqu'à la programmation des machines.
Mais le sourire satisfait qui lui étirait les lèvres jusqu'aux oreilles cachait son état véritable ; et bientôt, alors même que sa bonne humeur se transmettait à Nadaré, et que ses deux autres acolytes fixaient naïvement leurs diverses armes enfoncées dans le sol, Shinobu s'effondra sur le sol, comme prise d'une convulsion soudaine. Heureusement, Nadaré avait des réflexes de médecin si bien ancrés dans son être que sa raison s'étonna de voir sa personne bondir dans la seconde afin de placer Shinobu sur le dos, et de lui pratiquer toutes sortes de gestes grâce auxquels le jeune homme pût établir aussitôt l'origine de son mal ; et sa découverte l’alarma de plus bel. Tandis que Shinobu sombrait on-ne-sait-où, les deux acolytes de Nadaré mirent de côté leur frustration, et recueillirent auprès de lui des indications : l'un d'eux partit alerter une équipe médicale afin qu'elle porte du matériel qualifié, et l'autre s'en alla trouver dans les bâtisses prêts du camp d'entraînement des boîtes de secours basiques, mais suffisantes pour retarder au mieux la lente progression de Shinobu vers les ténèbres. Seul, tenant dans ses mains tremblantes une amie devenant cadavre, Nadaré fut pour la première fois face à un patient qu'il se sentait incapable de soigner, étant effrayé de découvrir un mal trop grand, ou d'avoir provoqué ce mal ; ce qui était pire. Ainsi le maître devint l'élève ; puisqu'il allait en ce jour apprendre plus qu'il n'espérait avoir enseigné. La sueur se mêlait aux larmes ; il restait impassible, et sentait dans sa tête ses différentes personnalités se diviser. L'une l'insultait de ne pas agir ; l'autre pleurait l'état de Shinobu, et espérait qu'elle revienne magiquement à elle. Coincé entre ces deux masses oppressantes pour l'esprit, Nadaré, soudain, se cogna la tête violemment contre le sol, couvrant son front d'une immense plaque violette et gonflée.
Puis, tout en se jurant de ne plus jamais se lier à un être-humain, le jeune homme, par un lent exercice, décomposa tous les liens qu'il pût tisser, les sentiments qu'il avait senti pour la première fois, et les moments de sa vie qu'il avait attaché, cette semaine, à l'existence de Shinobu. Et la certitude qu'elle ne partirait pas avec ces souvenirs, avec cette partie de son être, lui comprima les entrailles dans l'instant, et il posa, après ces longues dix minutes fatidiques pour un médecin, le corps assommé de la jeune fille ; après quoi le médecin d'expérience laissa place à l'ami apeuré.
Tandis qu'il ne cessait de masser le cœur inerte de Shinobu avec le chakra de sa main droite, il passa la gauche derrière son dos afin de mieux la disposer sur le sol, et forma un léger laser grâce auquel il défit son vêtement, facilitant les premiers soins. Là, son premier acolyte revint des bâtisses aux alentours, flanqué d'un infirmier de première année qui, reconnaissant le visage de Nadaré, et se remémorant immédiatement la lourde et sombre réputation qui le rendaient infréquentable, se raidit et crût bon de mettre de côté ses bons sentiments chevaleresques, conservant une distance de proie effrayée, mais suffisamment proche pour admirer le travail d'un médecin reconnu. Dans la boîte se trouvait des sceaux de premier soin, d'épais bandages, un ciseau, des lames propres ; bref, rien d'utile. Nadaré plaqua ses deux paumes vers le torse juvénile de Shinobu ; il n'était pas vétérinaire et ignorait si des soins humains sauveraient la jeune serpent, mais des réflexions trop poussées le retarderaient de trop, et de ses mains jaillit une lumière verte et visqueuse, que l'entourage admirait tout en voulant s'y plonger tant elle semblait chaude et bénéfique. Une première épaisseur de chakra atteignit le cœur de la victime ; puis un deuxième et, lorsque les mains de Nadaré plaquèrent la peau visqueuse de sa camarade, il administra tant de soins que l'ambulance, en arrivant, n'eut rien à faire d'autre que d'emmener Shinobu à l’hôpital militaire. Nadaré demanda la permission d'être son médecin attitré ; on lui refusa la demande. Il préféra rentrer chez lui, analyser la scène dans sa tête, et comprit d'où venait le mal.
Au milieu de ses notes, et tout en fixant la mixture blanche avec l’œil sévère d'un juge, le médecin des roches ignorait encore que sa découverte tant adorée de la semaine renfermait trop de propriétés énergisantes pour être consommée en pleine forme. Il fallait, au mieux, que le consommateur soit aux bords des douleurs décrites en première partie ; bref, cette pilule n'avait d'effets positifs uniquement au bord du déclin. Le second souffle prenait tout son sens. On ne pouvait accorder à ce produit le pouvoir immense de revigorer un corps déjà en pleine santé. C'était comme remplir une bouteille déjà pleine. L'arrêt du cœur provenait de ça. À contrario, se servir de cette pilule comme poison – c'est-à-dire contre des gens encore pleins de vitalité – pouvait se révéler utile. Après avoir travaillé toute la nuit à corriger les derniers détails de sa production, et à reproduire une copie de la recette au propre pour Shinobu, il partit lui annoncer son succès le lendemain, et put dormir tranquillement ; car il n'était pas directement la cause de son malaise.
Ayant traversé les couloirs mornes et froids de son lieu de travail vers la chambre 148, Nadaré toqua deux fois, pénétra la pièce, et y vit la jeune fille, baignée de soleil, qui avait récupéré son expression normale ainsi que ses couleurs. S'asseyant à ses côtés, il posa sur la table basse la recette du second souffle, ainsi que celle de la mixture blanche ; en plus des 428 tomes du Nécessaire de base de l'Apothicaire (une référence à Iwa). Puis, il se racla la gorge, et crut bon de couper court à cette bonne entente de maître-élève qui lui avait réchauffé le cœur depuis trop longtemps ; car il lui tardait secrètement d'abandonner la tendresse de Shinobu pour retrouver la froideur de son être et de sa condition misérable. Les mots lui vinrent avec la même indifférence qu'aux premiers jours. Il signifiait bien là son envie d'en finir, quoi que l'intérêt qu'il portait à Shinobu – il en était sûr – l'amènerait à la rencontrer bien rapidement. « Vous avez avalé un pilule de trop ; celle que nous avons mis au point avec vos cheveux et ma mixture contient un tel concentré d'énergie qu'elle a manqué de vous exploser le cœur. Ce type de produits dangereux ne peut-être consommé qu'en situation d'extrême urgence, sinon quoi, c'est foutu. J'ai pu régénérer les lésions que vous avez subies. Vous ne risquez plus rien. Voilà la recette du produit et de son principal ingrédient. Mon rôle s'arrête là. J'ai été content d'avoir satisfait les intérêts de mon village en servant celui de Kumo. Vous voilà apothicaire. Sûrement l'une des premières et des meilleures du pays de la foudre. Bon retour. » Et il partit.
©Naruto Sensou
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