Quelle sensation étrange… est-ce que c’était ça, être mort ? Mort… je devais surement l’être, à l’heure actuelle. La mission de Tanzaku avait été un échec. Shaolan et Tori avaient été mis hors de combat, puis Tosen s’était sacrifié pour provoquer des pertes considérables aux rangs de nos adversaires. Les Zetsus étaient morts par centaines. J’avais tenté d’en tuer encore et encore, dans mon dernier regain de vitalité, activant même une technique que j’avais développée mais qui était loin d’être parfaite. Puis, moi aussi j’étais tombé. L’image de ma tête allant heurter le sable alors que je perdais conscience était la dernière chose qui flottait dans mon esprit embrumé. L’image de la défaite. Etrangement, je ne ressentais rien… j’étais léthargique à cette idée. Même si ça impliquait d’avoir abandonné ma sœur, même si ça impliquait d’avoir laissé notre mission terminer en massacre et d’avoir cédé du terrain à l’ennemi. Je ne parvenais tout simplement pas à mettre des émotions sur les idées qui passaient dans ma tête. Mon esprit était embourbé et engourdi dans l’indifférence… d’ailleurs, je n’avais aucune idée de l’endroit où je me trouvais. Tout n’était qu’un noir intense et opaque, sur lequel je ne pouvais mettre de nom précis. Je ne ressentais plus mon corps. Je l’avais sans doute quitté… enfin, c’est ce qu’on disait des gens qui perdent la vie. Ils délaissent leur enveloppe corporelle pour se rendre vers des cieux meilleurs. Pour ma part, je ne voyais rien de tout ça. Juste le noir. Sans jugement de bien être ou de mal être, sans appréhension comme sans sourire. Juste le voile noir et profond qui était partout autour de moi. Moi-même n’étant plus grand-chose… pourtant, je sentais que quelque chose commençait à faire surface. J’avais perdu toute notion de temps depuis que je m’étais écroulé contre le sable chaud, acceptant mon triste sort. Je ne savais pas si j’éprouvais cet état second depuis des jours, des semaines, des mois ou même des années. Tout ce que je savais, ce qu’il était en train de changer… quelque chose se réveillait doucement en moi. Tout en lenteur et en précaution, cette sensation m’éveillait peu à peu. Le noir si opaque commençait à se brouiller, se fracturer. C’était une sensation réellement étrange… celle de revenir peu à peu à moi-même. Mais si je revenais à moi… étais-je vraiment mort ? Avoir survécu semblait totalement proscrit. Mes camarades étaient tombés et je les avais rejoints. Personne n’était venu nous aider… c’était notre mission, ou plutôt notre mise à mort sous couverture de notre propre devoir. Les pions avaient fait leur office et finis droit dans la gueule du loup, qui s’était empressé de mâcher le repas offert avec une gourmandise dégoutante.
Pourtant, je commençais à retrouver ces sensations que j’avais perdues depuis un moment déjà. Je retrouvais peu à peu une intégrité physique…je n’étais plus néant. Je n’étais plus un fantôme sans consistance, flottant dans le vide en me posant des questions dont les réponses ne viendraient jamais. Quelque chose de concret s’éveillait en moi. Des sensations qui réapparaissaient les unes après les autres, me renvoyant dans le monde conscient. Les différentes parties de mon corps redevinrent un tout sous ma volonté alors que je pouvais de nouveau les évaluer dans l’espace, les ressentir… elles se réintégraient à moi. Ou mon esprit se réintégrait à elles ? Quoi qu’il en fût, j’étais en train de passer à un autre stade et mon errance mentale venait de prendre fin. Peu à peu, la lumière vint percer les ténèbres de mon coma alors qu’une fente aveuglante s’ouvrait horizontalement dans mon champ de vision. Sans trop en prendre conscience moi-même, j’ouvrais les yeux. Terminer ce geste me prit du temps, aveuglé par ce regain de luminosité auquel je n’étais pas préparé. Ma respiration était lente et paisible. La première vue à laquelle j’eu le droit fut celle d’un plafond terne et d’une lampe, éteinte. La lumière provenant d’une fenêtre à ma droite était bien suffisante pour éclairer la pièce dans tout son volume. Il me fallut un moment pour me repérer temporellement. À la luminosité du dehors, j’aurai dit qu’il était à peu près quatorze heures. Mon regard tourna dans l’intégralité de la pièce alors que je laissais s’échapper un petit gémissement, signe de mon éveil. La connexion avec mes orteils et mes doigts me revenait peu à peu alors que je me remuais doucement dans le lit qui me servait de couchette. J’avais tout l’impression d’être dans une chambre d’hôpital… mais pourquoi ? Les Zetsus allaient se jeter sur moi quand j’avais perdu connaissance… c’était tout simplement illogique. Ce qui acheva ma stupeur, ce fut la personne qui se trouvait à mon chevet.
Habillé de son uniforme de Junin du pays de la foudre, un homme se tenait là, assis de façon solennelle sur le tabouret à la gauche de mon lit. Il devait sans doute attendre mon réveil, que mes bruits et mes gestes allaient lui indiquer de façon immédiate. Je le détaillais. Son allure me rappelait déjà quelqu’un, mais son visage termina de me plonger dans l’incompréhension : des cheveux bruns éparses, un sourire détendu, des yeux brillants de vivacité et d’intelligence… et cette fameuse paire de lunette qu’il ne cessait de remonter sur son nez lorsqu’il avait une idée en tête. Il n’y avait pas de doute possible ! Mais comment… comment ? Pourquoi se trouvait-il ici ? Se pouvait-il réellement que cet homme qui semblait veiller sur moi durant mon inconscience était…
- Tosen… ? Tu n'es pas...
La fin de la phrase n'arriva jamais. J’étais réellement plongé dans la confusion. Deux solutions étaient encore possibles : soit j’étais vraiment mort et c’était la seule raison pour laquelle je pouvais apercevoir Tosen, qui avait explosé devant mes yeux en emportant avec lui des adversaires par paquets. Soit il avait survécu… mais comment ? J’essayais de me remémorer son comportement ce jour-là, de voir ce qui pouvait clocher avec sa mort… il avait bien fait quelque chose qui pourrait me mettre la puce à l’oreille dans la rétrospective. Maintenant que j’y pensais… je me souvenais l’avoir vu créer clone de foudre avec lequel il s’était éloigné du groupe. Qui sait ce qu’il avait pu faire alors ? Et si, en réalité, c’était lui qui était parti vers Tanzaku et son double qui avait explosé ? Si tout ce que j’avais cru n’était rien d’autre qu’une partie de sa stratégie… me poussant au bord de mes limites pour finalement revenir à temps pour me sauver, nous permettant d’en finir une bonne fois pour toute avec la vague d’ennemis qui voulaient notre peau ? Et si… je plaçais une main sur ma tête en poussant un autre gémissement. La luminosité et mes réflexions me donnaient la migraine et les mots se perdaient dans ma bouche. Je le regardais de nouveau, du moins en plissant les yeux. Il semblait tout à fait serein… je le reconnaissais assez bien. L’idée qu’en réalité, je fus vivant et en face de mon sauveur me traversa l’esprit et sembla y prendre beaucoup plus de crédibilité. Je poussais un autre gémissement tandis que je me redressais partiellement, m’adossant à mon lit. Mes muscles étaient engourdis et c’était très désagréable. Combien de temps avais-je pu être ainsi dans les vapes ? Aucune idée… mon compagnon me le dirait sans doute, s’il était bien là devant moi dans le monde des vivants. Ce que je préférais croire, en toute honnêteté. Il était un peu tôt pour mourir selon moi. Des dizaines de questions fusaient dans ma tête, ce qui se lisait sans doute sur mon visage quelque peu altéré par l’état de veille dont je sortais progressivement encore. Mon compagnon y répondrait sans doute avant même que je ne les révèle. En tout cas, le voir me satisfaisait. Il était l’une des rares personnes avec qui j’avais un lien réel, lien qui s’était fortement resserré durant notre mission dans les déserts arides et sans merci de Suna. Même si sommes toute nous n’avions pas beaucoup parlé, ce que nous nous étions dit avait beaucoup de sens. Me redresser me permis de voir que j’étais couvert de bandages sur une grande partie de mon buste ainsi que de mes bras. Il ne me fallut pas longtemps pour comprendre que mes jambes étaient sans doute dans le même état, ce qui expliquait ce ralentissement global. L’éveil physique avait l’avantage tout à fait exquis de me pousser à des prouesses corporelles impressionnantes, mais tout avait un prix… et c’était loin d’être peaufiné suffisamment pour être utilisé sans risque. Mon corps tout entier récupérait du jutsu et je n’avais plus qu’à attendre dans ce lit d’hôpital. Je plaçais de nouveau ma main sur mon crâne dans un geste futile pour calmer la douleur, avant de poser une autre question, la première qui me vint à l’esprit dans la longue liste que je pouvais réserver à mon compagnon.
- Où sommes-nous ?
Dernière édition par Raimei Hokoru le Mar 30 Oct - 13:00, édité 1 fois
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Sujet: Re: Wake up. [PV Tosen] Dim 21 Oct - 9:55
Tosen était en train de marcher en direction du village de Suna. Son lézard à ses côtés marchait fièrement. Ils étaient en mesure de voir d’ici l’entrée principale du village cachée du vent. Les gardes étaient par centaines sur cette forteresse qui semblait imprenable. L’arrivée du Juunin de Kumo fut signalée et de nombreuses personnes vinrent le rejoindre. Parmi eux il y avait entre autres des ninjas et quelques civils, probablement des villageois de Tanzaku. Un membre des forces spéciales de Suna vint interpeller Tosen, lui demandant de décliner son identité.
Tosen : Kazuhiko Tosen, Juunin de l’alliance shinobi et originaire du village nin caché des nuages.
Le ninja des forces spéciales s’inclina alors respectueusement et remercia Tosen d’avoir ramener les corps des autres membres de la mission. Il lui demanda s’ils étaient morts, Tosen lui répondit avec le sourire qu’ils étaient tous vivant. On lui demanda d’attendre, une équipe de secours vint alors rapidement. Cette dernière possédait trois brancards et vinrent récupérer Raimei, Tori ainsi que Shaolan. On lui demanda s’il souhaitait lui aussi être transporté sur ces lits de secours, mais il refusa, expliquant qu’il serait capable de les suivre jusque l’hôpital du village à pied. C’est ainsi qu’il se mit à les suivre à travers les rues du village de Suna. Il révoqua son invocation qui s’en alla sur une brève salutation. La reconnaissance fut de mise, dans le village, les villageois de Tanzaku vinrent fêter le retour des héros. Ceux qui s’étaient battu pour la protection de leur village et qui avaient vaincu l’ennemi. Ils ne savaient pas contre qui ils s’étaient battu, mais le simple fait de voir leurs sauveurs revenir sain et sauf devait les soulager. Ils allaient pouvoir rentrer dans leurs maisons respectives l’esprit tranquille. Cependant ils devraient attendre le lendemain, la nuit était en train de tomber sur le désert de Suna. Et malheureusement, les nuits ici étaient bien trop fraîches pour leur permettre un déplacement d’une telle envergure. Les enfants et les personnes âgées étaient trop faible pour tenter de regagner leur chez eux.
Tosen atteint finalement l’entrée de l’hôpital, il déclina de nouveau son identité au guichet et on lui indiqua alors une chambre seule, elle se situait au deuxième étage du bâtiment. Il remercia le secrétaire et se rendit dans sa chambre. Elle était simple mais était chaleureuse. Elle possédait un wc, une douche et un lit douillet avec une commode sur le rebord de la fenêtre. Sans hésiter Tosen ferma ainsi les volets et se coucha sans plus attendre. La fatigue revenait et les effets de la drogue qu’il avait ingurgité s’estompaient. Il venait de recevoir un sacré coup de fatigue. Il ne lui fallut ainsi guère plus de deux minutes une fois ses lunettes posées sur sa commode pour s’endormir paisiblement.
Le lendemain matin, une jeune infirmière vint lui apporter le petit déjeuner, il la remercia avant de le manger tranquillement. Il était encore fatigué des efforts qu’il avait fourni la veille et savourait chaque bouchées de son maigre petit déjeuner. Bien que la nourriture des hôpitaux n’était pas réputée pour être fameuse, il devait avouer que comparer aux rations militaires qu’il avait l’habitude d’ingurgiter, ce dernier était un véritable délice. Prenant rapidement son verre d’eau, il pose le plateau repas sur sa commode avant de se lever de son lit. Des vêtements de rechangent lui furent prêté afin qu’ils puissent être nettoyés. Il accepta l’offre et alla prendre une douche afin de retirer toutes les traces de sueurs et de saletés amassées la veille. Cette douche lui fit un bien fou. Il pu finalement prendre soin de lui-même, et hydrater ce corps qui n’était pas habitué à la dureté du climat local.
Fin propre, il décida de descendre les escaliers et alla demander des nouvelles des membres de son équipes. La secrétaire lui expliqua que Shaolan et Tori s’étaient réveillés tôt ce matin et qu’ils avaient décidés de quitter rapidement l’hôpital en laissant un simple merci. En effet, ces derniers n’avaient pas été sévèrement amochés, il n’avaient amassés que fatigue et le repos depuis la fin de leur combat ainsi que la nuit passé à l’hôpital avait du suffire à les requinquer suffisamment pour rentrer à Iwa et faire leur rapport. En ce qui concernait Raimei, ce n’était pas le même discours. Ce dernier était encore en train de dormir. On lui apprit qu’il a dû passer la nuit dans le bloc de soin intensifs spécialisés dans les blessures de combat des ninjas. On lui expliqua que ses symptômes somatiques avaient été grave dans la nuit et l’ingurgitation d’une pilule ninja aurait pu lui coûter la vie s’il n’avait pas été recueillit par des personnes spécialisées. Elle le rassura aussi en lui disant que sa vie n’était plus en danger mais qu’il avait besoin de beaucoup de repos. Des cas similaires avaient déjà foulés le pas dans cet hôpital. Elle lui expliqua alors qu’il en aurait pour trois jours de sommeil tout ou plus. Tosen la remercia et demanda le numéro de sa chambre. Et c’est ainsi que notre ninja décida de veiller aux soins de cette personne qu’il pouvait considérer désormais comme un ami, un véritable ami.
Tosen pénétra dans sa chambre, les volets étaient fermés, mais il était capable de le voir grâce à la lumière du couloir de l’hôpital qui éclairait le patient couché dans son lit. Et les dires de la secrétaire n’étaient pas mensonges. Tosen pu constater qu’il était bel et bien dans un mauvais état. Ses bras ainsi que son front étaient bandés. A croire qu’il avait dû subir des interventions chirurgicale durant la nuit passée ce qui ne l’étonnerait guère. Il fallait désormais prendre son mal en patience, l’optique de rentrer à Kumo sans lui n’était pas envisageable. Suna préviendrait probablement de la réussite de leur mission au Raikage, ils avaient donc un délai respectable pour rentre au village et effectuer ainsi leur rapport. Ils seraient peut être accueillis en héros. Les quatre ninjas que l’on aurait jurés morts, que l’on avait envoyé à l’abattoir et qui revenaient finalement du plus profond des enfers. C’était un portrait relativement ironique de la situation.
Dans tous les cas, Tosen profita lui aussi de ces trois jours de sommeils de Raimei pour pouvoir se reposer lui-même. Il profita même du second jour pour se rendre à la bibliothèque du village de Suna. Son temps libre actuellement était plus qu’insuffisant et il voulait réellement profiter de cette journée de libre afin de s’atteler à ce qui semblait être sa passion. De plus, de par son statut de ninja il était en mesure d’avoir accès à une série de livre jusqu’à lors interdite aux civils. C’était un puit de savoir infini et Tosen aimait s’en repaître, le savoir c’est le pouvoir. Il feuilletait les livres, lire tout ces rayons en une seule journée était impossible. Ainsi il prenait une pile de livres et lisaient uniquement les paragraphes qu’il recherchait, des informations qui parfois étaient incroyables dont il n’avait jamais ouïe quelconque informations à ce sujet. Il prenait parfois même quelques notes sur un rouleau de parchemin vierge qu’il transportait toujours sur lui. Expliquer toutes ses recherches ne servait à rien, il était capable de passer du coq à l’âne et les livres qu’il à tendance à lire sont d’un niveau littéraire bien trop complexe pour être décrit en quelques lignes.
Tosen pu finalement dormir à l’hôpital une seconde nuit, et le troisième jour il se rendit directement dans la chambre de Raimei. Là, il prit une chaise et alla s’asseoir à son chevet. Il avait récupéré ses vêtements de Juunins qui étaient désormais propres. Il sortit alors un petit livre de poche qu’il avait emprunté à la bibliothèque et se plongea dans une lecture qu’il devait juger fertile en connaissances encore inconnues. L’attente fut longue, elle dura plusieurs heures. Peut être que les médecins s’étaient trompés sur leurs pronostics ? Qui sait, Tosen devrait peut être attendre quelques jours de plus. Il ne fut, alors qu’il était en train de terminer le chapitre de son livre il entendit du mouvement. Il su qu’il s’agissait de Raimei, son réveil était imminent. La fenêtre était grande ouverte afin de permettre les rayons de lumières d’éclairer la pièce et les pages noircis de notre Juunin. Il mit un marque page de fortune et rangea le livre. Tosen s’adossa alors au mur, son sourire si caractéristique ne le quittait pas. Raimei était en train d’ouvrir lentement les yeux avant de se mettre à cligner des yeux quelques fois. La lumière devait être une agression violente pour sa fovéa qui reprenait à peine du service. Après trois jours sans lumière, le choc devait être difficile. Il était encore très faible. Il ne pourra sortir de l’hôpital que demain, c’était une certitude. Et ce qui dû arriver arriva, Raimei tourna lentement le visage dans la direction du Kumojin qui était assis de manière solennel. Il gardait le silence, souriant. La stupéfaction pour le jeune homme fut de mise, après tout, il avait vu le clone de Tosen se suicider devant ses yeux. Et le maître stratège avait fait en sorte que les membres restants de son équipes puissent réellement croire qu’il voulait se donner la mort. Mais le plan ne marcha pas exactement comme prévu. Tosen pensait que Tori et Shaolan soient un peu plus puissant et résistant mais ils échouèrent bien trop tôt. Raimei dans un souffle lui fit remarquer sa stupéfaction par la parole. Mais il ne termina pas sa phrase. L’idée de la possible mort de son ami devait être bien douloureuse. Et la réponse coulait de sources, Tosen n’avait pas besoin d’y répondre. S’il était assis là à ses côtés c’était qu’il n’était bien évidemment pas mort. Il le savait intérieurement, il devrait donner des explications à ce dernier. Il n’en faisait aucun doute et il s’était préparé à ce dialogue. C’était bien légitime. Raimei avait perdu connaissance face à une marée de Zetsus blancs. Des êtres immondes dépourvus d’un quelconque sentiment. Alors que Raimei se remet à scruter le plafond de la pièce, il posa sa main sur son front avant de demander au Juunin de Kumo où ils se trouvaient actuellement. Tosen lui répondit avec un ton gentillet, répondre froidement n’était pas de mise et Raimei aurait pu ressentir comme un rejet dans ces paroles.
Tosen : Nous sommes dans l’hôpital de Suna no Kuni.
Ce dernier ne dit plus rien pendant quelques secondes. Il laissait Raimei faire le puzzle de la situation dans sa tête. Les évènements s’étaient enchaînés bien rapidement. Et Tosen avait décidé de répondre à quelques unes de ses questions intérieurs sans qu’il n’ait à les poser. Il devait cependant procéder par étape. Il allait probablement aller du plus général au détail dans son explication. C’est donc avec le sourire que Tosen enchaîna directement.
Tosen : La mission a été accomplie, tous les Zetsus blancs sont morts. Shaolan et Tori ont survécu eux aussi et sont déjà repartis dans leur pays. Pour ma part je suis resté ici et j’ai attendu ton réveil, tu as dormi pendant trois jours.
Tosen attendait désormais patiemment que Raimei puisse analyser toutes ces informations et qu'il puisse réaliser la situation, les questions allaient de nouveau fuser mais il devait d'abord mettre de l'ordre dans ses idées.
Raimei Hokoru Juunin de Kumo
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Je restais songeur alors que j’emmagasinais les informations, fixant les draps blancs de mon lit. Nous étions aux services hospitaliers de Sunagakure no Sato. Qui lui-même ne se trouvait pas si loin de Tanzaku, ce dernier étant le village que nous avions du protéger au péril de nos vies… Je pouvais donc en conclure que j’étais bel et bien en vie. J’avais survécu et ce malgré la vague d’ennemis restante qui n’attendait que l’instant de me sauter dessus. J’en déduisis également que mon sauveur ne pouvait être que l’homme qui se tenait en face de moi, assis sur une chaise avec son sourire patient et son attitude posée. Tori et Shaolan, les shinobis d’Iwa, avaient été mis hors de combat sous mes yeux et je doutais clairement qu’ils furent à l’origine de ma survie. Je les avais sortis de la mêlée moi-même. Il ne restait donc plus que lui… Kazuhiko Tosen. Cet homme qui avait pourtant, à première vue, explosé sous mes yeux en ne laissant qu’un cratère et un charnier carbonisé derrière lui. Il avait donc simulé sa mort. C’était la seule explication logique au fait qu’il fut devant moi, dans une chambre d’hôpital de Kaze no Kuni et pas dans un autre monde. Une vague douloureuse parcourut mon corps alors que j’esquissais un geste léger et je poussais une petite exclamation en conséquence, mais cela ne sembla pas inquiéter plus que ça mon aîné qui profita de cet instant pour reprendre la parole et m’expliquer la situation plus en détail. Selon ses dires, nos compagnons étaient rentrés chez eux en vie et notre tâche avait été un succès. Cela faisait déjà trois jours que j’étais dans les vapes. Il avait attendu mon réveil durant tout ce temps. J’avais été inconscient durant trois jours… à vrai dire, avant de l’entendre je n’en avais aucune idée. Pour moi, ça aurait aussi bien pu être trois jours que trois semaines, car la notion de temps était quelque chose que j’avais oublié dans mon cocon de ténèbres silencieux. La mission… était un succès. Non seulement nous avions survécu, mais en plus de ça les Zetsus blancs avaient été abattus jusqu’au dernier. Pour ma part, j’étais extrêmement satisfait de l’entendre. Lorsque l’information eu terminé sa route de mes oreilles à mon cerveau, j’esquissais un léger sourire, ce qui était assez rare pour moi. Il témoignait de plusieurs choses, de la sensation de travail accompli avec brio qui m’envahissait à celle, plus profonde encore, de savoir que mon nouvel ami n’avait pas fini en cendres au sein même de sa création destructrice.
- C’était le clone, n’est-ce pas ?
Je déclarais cela avec un sourire dans la voix, le rictus sur mon visage se conservant alors que mes yeux se tournaient vers lui, mon faciès exprimant une sorte de complicité mêlée à une once d’admiration, non seulement pour son esprit tactique qui s’était révélé infaillible mais pour la maitrise de son bunshin qui n’avait pas été touché durant l’affrontement, sous peine d’avoir été réduit à l’état de foudre pure. Il comprendrait sans doute en l’espace d’une ou deux secondes ce que je voulais dire par là, comme j’étais réellement sûr de ce que j’avançais. Tout semblait logique, non ? Son clone avait pris sa place dans la bataille, activant le piège qu’il avait passé toute la nuit à élaborer sur le champ de bataille. Ainsi, il était arrivé en renfort par la suite, après que je fus tombé, surprenant les Zetsus blancs qui avaient pensé n’avoir plus qu’un seul ennemi à rayer de la surface des dunes. Une question subsistait néanmoins. Comment avait-il pu s’occuper de ce qui restait, seul ? À mes connaissances, il n’était pas un expert du Taijutsu au même titre que moi, ce qui aurait pu sans doute lui porter préjudice dans la mesure où il fallait constamment éviter d’être touché par ces choses, ce qui était la plus difficile des taches même pour moi. De plus, malgré les capacités en ninjutsu de Shaolan et Tori, ils avaient eu aussi été submergés. Alors seul avec du simple ninjutsu… avait-il préparé un autre piège dont je n’avais pas connaissance, provoquant l’annihilation des forces armées de l’Akatsuki ? Une nouvelle migraine, néanmoins moins perçante que la précédente. Mes yeux s’habituaient à la lumière environnante mais mes muscles me faisaient encore souffrir. J’étais bon pour quelques jours supplémentaires de convalescence avant de pouvoir à nouveau pratiquer les arts ninjas dans lesquels je m’étais engagé. Mon corps m’imposait un rythme strict suite à l’utilisation d’une telle technique… j’espérais améliorer cela avec le temps.
- Comment t’es-tu débarrassé du reste de nos adversaires ? Je crois me souvenir en avoir laissé un bon nombre. Ce, malgré tous mes efforts.
Je me laissais ensuite retomber doucement en arrière, essayant de mettre le moins à mal possible mon dos endolori. Chaque petit mouvement m’en coutait encore, je n’étais qu’au début de cette période difficile de plusieurs jours durant laquelle j’allais devoir esquiver tout contact et me ménager au maximum, ce qui était tout simplement à l’opposé absolu de ma philosophie de ninja : rien ne se gagnait par ce biais. J’avais durant toute ma vie de ninja mis à l’épreuve mon corps pour m’entrainer, alors me retrouver avec de tels handicaps était toujours d’une frustration sublime pour ma personne. Mais je ne pouvais m’en prendre qu’à moi-même, j’avais utilisé cette technique que je savais dangereuse. À vrai dire, je l’avais fait en désespoir de cause, parce que je pensais être le seul survivant… le sourire malicieux de mon collègue de Kumo me donna quelques idées sur ses arrières pensées à ce sujet. Avait-il tenté de me pousser à bout afin d’être certain de pouvoir finir seul le travail ? Pour sûr, le fait d’être livré à moi-même, en position de vie ou de mort, m’avait poussé dans mes derniers retranchements et je n’avais pas hésité à déballer la plus puissante technique de mon répertoire pour porter atteinte sévèrement à l’intégrité de l’armée de la lune rouge. Je soupirais tout en me laissant aller dans le confort appréciable de ma couchette, fixant de nouveau le plafond avec un air de réflexion. Quelle histoire, décidément… j’avais survécu à ça, Tosen aussi. Ce n’était pas la première situation de pétrin dans laquelle on se fourrait, mais on avait réussi à renverser la tendance, inverser la vapeur. Je repris la parole d’une voix un peu lasse.
- J’ai bien cru y rester, dans ces maudites dunes. Je pensais être le dernier debout et en conséquence, la responsabilité de la mission venait de se renverser sur mes épaules comme une chape de plomb. En plus de celle de la mort de mes camarades. C’est pour ça qu’actuellement, nous savoir tous en vie après cette bataille me soulage tout autant que l’atteinte de notre objectif.
Je gardais le silence pendant quelques secondes afin de souffler un peu, puisque parler mobilisait un effort, même ridicule, qui me semblait décuplé. L’intégralité de mon enveloppe corporelle était victime des contrecoups de mon jutsu, ce qui impliquait pas mal de désagréments de ce genre. De plus, j’avais la gorge sèche et un peu d’eau ne m’aurait pas fait de mal. Cherchant des yeux autour de moi, je trouvais rapidement une bouteille entamée un peu derrière Tosen, posée sur un simple meuble de bois qui garnissait la pièce. Je lui fis signe de me la donner, accompagnant ma demande d’un « s’il te plait » un peu cassé par mon état de santé qui n’était pas des meilleurs. Lui laissant l’occasion d’accéder à ma requête, je posais une autre question.
- Nous avons eu des nouvelles du quartier général ? Y’a-t-il eu des représailles ou un évènement important ?
Je dormais depuis trois jours, qui savait ce que j’avais pu rater ? Peut-être que la situation avait évolué depuis. Il ne suffisait que d’un instant pour que tout bascule et je ne comptais pas être le dernier des benêts et ne pas être maintenu en connaissance de l’actualité. Puis, on devait avoir eu nos ordres, qu’ils furent de rentrer ou d’enchaîner sur une autre mission. Il me fallait connaitre ces détails à la lettre, par soucis de conscience sans doute. Avec tous ces bandages et ces douleurs, repartir gambader dans le sable ou quelque part d’autre aurait été bien difficile. À moins d’être rapatrié, j’allais surement devoir attendre quelques jours de plus avant de pouvoir rentrer par mes propres moyens. Cela me gênait quelque peu pour mon camarade qui avait déjà veillé sur moi trois jours durant. Il avait peut-être mieux à faire… en tout cas, il se montrait d’une loyauté appréciable et c’était quelque chose que j’appréciais beaucoup, surtout après l’avoir pensé disparu dans la déflagration titanesque que je pouvais encore entendre résonner dans ma tête. J’attendis donc ses réactions ainsi que la bouteille d’eau que je demandais. Ma gorge était avide de boisson et mon esprit de réponses.
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Sujet: Re: Wake up. [PV Tosen] Mer 7 Nov - 21:29
Tosen restait calme, il ne disait plus mot. Il regardait de son sourire habituel Raimei qui sembla étonnait. Il lâcha le mot « hôpital » naturellement afin que ce mot puisse résonner plus facilement dans sa tête. Il était en train de comprendre de plus en plus la situation. Ainsi, il était en mesure de reconstruire le puzzle petit à petit. En effet, Tosen ne lui avait encore rien expliquait et il devait éliminer les nombreuses questions que ce dernier avait en tête. La première étape venait d’être franchie. Et Tosen pu de ce simple renseignement balayer un bon nombres de questions que Raimei se posait. Comme par exemple, le fait que la mission soit une réussite, que tout le monde était en vie, lui-même compris et surtout, le plus important, que l’ami que s’était fait Raimei durant cette mission périlleuse était lui aussi toujours en vie. En effet, il avait simulé sa mort ceci n’était pas pour rien et il l’heure était venu peut être aux explications. Cependant Tosen souhaitait pour une fois, être en mesure à Raimei de lui en dire plus tout en ne prononçant qu’un nombre de mot restreints. Il ne fallait en aucun cas que notre expert stratège brusque son compagnon. Il était en effet encore en état de choc et il était affreusement fatigué. La discussion qui allait suivre n’allait pas durer des années en effet, elle ne durerait guère plus d’une heure. Raimei aura probablement besoin de repos par la suite. Le médecin avait expliqué à Tosen qu’il en aurait probablement pour une bonne semaine de repos encore avant de pouvoir reprendre la route. Il avoua que ce dernier était très résistant et le fait qu’il soit toujours en vie malgré toute cette fatigue et tout ces efforts relevait très certainement du miracle, il s’agissait la d’un cas unique, et donc, d’un cas très intéressant pour Tosen. Leurs compétences étaient complémentaires, ils seraient en mesure de faire de grandes choses dans le futur. Raimei posa alors une question, demandant si Tosen avait utilisé un clone. Là, il était probablement en train de parler de cette scène où il vit le clone qu’avait utilisé Tosen pour simuler sa mort. Il n’était pas dépourvu de toute intelligence non plus, il avait été capable de comprendre ceci avec des faits logiques. Le Kumojin n’eut besoin de répondre à cette question par la parole, il se contenta uniquement d’un hochement de tête ainsi que d’un son approbateur. Son compagnon resta ainsi alors sans voix une minute ou deux peut être, il était en train probablement de remettre de l’ordre dans ses idées une fois de plus. Peut être se demandait-il comment Tosen avait été capable de venir à bout de tout ceci ? Il ne fait aucun doute que notre héros expliquera comment il parvint à vaincre les Zetsus blancs restants, cependant, il ne souhaitait pas tout lui dévoiler, la technique dont il avait dû user est extrêmement épuisante, qu’il puisse rester conscient après l’avoir pratiqué relevait du miracle… La question ne se fit pas d’ailleurs attendre, Raimei lui demanda comment il avait pu vaincre un si grand nombre d’adversaire. Il savait que Tosen n’était pas un pratiquant des arts martiaux comme son collègue Kumojin. Et il avait vu que malgré la maîtrise des arts ninjutsu comme Tori et Shaolan n’avait cependant pas menés à bien leur plan. La question était donc tout à fait naturelle. Kazuhiko lui devait des explications.
Tosen : J’ai d’autres atouts dans ma manche. Je t’expliquerai tout cela en détails un peu plus tard. Dans tous les cas, il n’y a plus de soucis à se faire tout est terminé pour le moment.
Notre Kumojin regarda alors sans bouger Raimei qui s’adossa sur le mur contre lequel était appuyé le lit d’hôpital. Toute la pression qu’il avait emmagasiné était en train de se dissiper. La réalisation de tout ceci prenait du temps. Il fallait le lui laisser et Tosen ne lui en voulait pas le moindre du monde bien au contraire. Il aurait prit pour un fou voir même comme un fardeau si ce dernier pouvait se satisfaire de tout cela. Il était quelqu’un de persévérant ainsi, il savait que ce dernier était voué à s’améliorer. Il remettait en question ses capacités, toutes ses compétences, il savait qu’il pouvait les améliorer et qu’il pouvait devenir plus fort. Il admirait et en même temps enviait toutes ces personnes qui dans notre monde étaient capable de terrasser une telle armée à eux seul d’un simple claquement de doigts. Tout le monde ne naissait pas avec les mêmes atouts, Tosen le savait plus que quiconque il naquit dans une famille où personne n’était ninja, il avait dû tout obtenir. Et il était loin d’être la personne en mesure d’utiliser ses capacités Raiton au mieux et n’excellait pas non plus dans le Taijutsu. Il avait du se surmener afin d’en arriver là et Raimei en avait probablement fait de même. Devenir un expert dans le nin-taijutsu était un exercice bien difficile. Très peu de personnes étaient capable de le faire. Le dragon de Jade de Konoha lui-même avait préféré se consacrer uniquement au Taijutsu afin de l’amener à son paroxysme plutôt que de tenter d’exceller aussi dans le Ninjutsu. Il était un Shinobi admirable, Tosen savait qu’il ne serait jamais un expert dans l’art du nin-taijutsu et d’ailleurs, il ne savait même pas si un jour il serait assez puissant pour maîtriser un tel art. Raimei reprit alors la parole, annonçant qu’il était soulagé. Ainsi, notre expert stratège avait de nouveau vu vrai. Son compagnon était en train de réaliser qu’il allait enfin avoir un peu de repos et que surtout, il n’était pas seul. Il était sauvé. Tosen décida tout de lui répondre afin de l’accompagner dans son soulagement.
Tosen : Je comprend ta situation Raimei-san. Dans tous les cas je peux t’assurer que tu n’es plus seul. Tu peux enfin te reposer un peu.
Raimei se tourna alors de nouveau vers Tosen, mais il ne le regarde pas, il s’intéressait à la bouteille d’eau qui était posé sur un petit meuble de chevet en bois vernis qui se trouvait aux côtés du Kumojin. Tendant son bras, il lâcha une formule de politesse. L’expert stratège hocha de la tête et tendit à son tour sa main vers la bouteille d’eau. Raimei enchaîna alors sur une question plus professionnelle, il demanda à notres Kumojin s’il avait reçu des nouvelles ou autres informations intéressantes qui vis-à-vis de l’extérieur. Il est vrai que dans une telle situation, le risque d’une attaque directe sur Kumo existait, cependant Tosen n’avait que peu de nouvelles bien qu’elles suffisaient amplement. Kazuhiko tendit alors la bouteille d’eau vers Raimei qui l’a saisit. Et alors que ce dernier portait la bouteille bouchon défait à ses lèvres, notre shinobi décida de lui répondre.
Tosen : Nous n’avons reçu que peu de nouvelles de la part du Quartier Général. On a reçu aucune représailles, la mission est un franc succès. Ils attendent simplement notre rétablissement et notre retour au pays. Nous ne recevrons aucune affection avant un petit moment sois-en soulagé.
Tosen attendit que son compagnon termine de boire avant de tendre de nouveau son bras afin de récupérer la bouteille. Il lui lâcha un petit « merci » avant de lui-même prendre une gorgée de ce précieux liquide. S’essuyant les lèvres du revers de sa main, il ferma la bouteille et la reposa sur le petit meuble de bois. Il avait apparemment une idée derrière la tête et il allait probablement lui en faire part. Le voile de mystère allait encore s’en allait un petit peu plus, dévoilant la vérité.
Tosen : J’ai pu par le passé passer un contrat avec les lézards afin d’effectuer des invocations. Il s’agit d’une technique ninjutsu spatio-temporelle qui me permet de faire appel à une de ces créatures afin de pouvoir m’aider dans mes combats. Tu es pour moi une personne de confiance. Je pense que si tu le souhaites, je serai en mesure à notre retour à Kumo de profiter de notre congé pour te faire passer ce contrat…
Tosen utilisa des paroles avec un ton amical afin de ne pas le brusquer. Il parlait pour une fois sincèrement, si jamais Raimei acceptait alors il serait la première personne à qui il donnerait la possibilité d’invoquer de tels esprits. Il est vrai que de telles créatures avaient leur utilité propre en combat. Ils étaient très résistant comparés à la plupart des autres créatures. Ils étaient rapides et étaient un appui non négligeable en ce qui concerne l’attaque, ils aidaient grandement Tosen. De plus, il y avait tellement de branches que Raimei serait en mesure de trouver les lézards qui iraient de concert avec ses capacités. De plus, qui sait de quoi était réservé l’avenir à ces deux personnages. Peut être que dans un futur lointain, ils seraient tous deux côtes à côtes et qu’ils seraient en mesure d’apprendre et de maîtriser cet art qui est classé dans les techniques interdites du Senjutsu. Ils seraient en mesure d’obtenir une puissance infinie ! Kazuhiko attendait patiemment la réponse de son collègue qui semblait réfléchir quelques instants à la question…
Raimei Hokoru Juunin de Kumo
Messages : 330 Date d'inscription : 20/06/2012 Age : 29 Localisation : Demandez à Misaki.
Il me donna la bouteille d’eau sans trop se faire attendre, ce pourquoi je le remerciais encore d’un hochement de la tête avant de défaire le bouchon qui m’empêchait d’accéder au précieux liquide incolore. Ceci fait, je pris une bonne gorgée qui me fit le plus grand bien, excluant cette sensation de sécheresse qui assaillait ma gorge depuis mon réveil et qui, au fil de mes paroles, s’était faite encore plus hargneuse. Alors que je profitais de ma boisson bien méritée, mon compagnon reprit la parole pour m’apprendre que la mission avait été un franc succès et qu’aucune attaque réactionnelle des forces de la lune rouge n’avait été rapportée. Excellent. Je n’avais donc rien raté durant ces quelques jours à dormir pour récupérer comme il se le devait de mon utilisation excessive de chakra. Au moins pourrais-je désormais suivre en temps réel l’évolution de la guerre, jusqu’à finalement moi aussi retourner dans les troupes actives. En attendant, j’avais sans doute quelques beaux jours d’ennui et de repos devant moi. L’idée de rester à rien faire dans un lit jusqu’à pouvoir rentrer de moi-même était loin de me plaire. Attendre alors que les choses étaient en mouvement, pour quelqu’un comme moi, un combattant, voilà ce qui pouvait être frustrant. Mon corps ne me permettrait pas d’apporter ma note à ces combats. Pas avant d’avoir totalement récupéré… je n’avais guère le choix et je me devais de me plier à ses exigences. D’un autre côté, Tosen m’annonça que nous ne serions pas affectés à une autre mission avant un moment, à la vue de l’ampleur de celle que nous venions d’accomplir et de l’état dans lequel nous en étions sortis. L’un allait avec l’autre. Je terminais de boire et lui rendis sa bouteille, dans laquelle il prit également une gorgée après m’avoir rapidement remercié. Je gardais le silence tout en pondérant mes pensées. Après tout, j’allais sans doute être au placard pour quelques temps, mais c’était au moins une façon sûre de s’assurer qu’à mon retour dans les opérations, je pourrais de nouveau fracasser ces vermines blanches comme je l’avais déjà fait pour me retrouver dans ces draps blancs et stériles. Cependant, mon aîné stratège semblait avoir de la suite dans les idées puisqu’il m’évoqua un sujet qui me surprit. Un art ninja que je n’avais jamais pratiqué auparavant, dans la mesure où je m’étais toujours reposé sur mes propres compétences martiales et n’avais pas envisagé de travailler avec quelqu’un pour m’épauler. Il me parla des techniques d’invocations.
Il avait passé un pacte, d’après ses dires, avec des lézards. De ce que je savais, chaque Kuchiyose était différent et chacun avait souvent sa propre « famille » d’alliés, plus ou moins fidèles. Par exemple, tel shinobi pouvait invoquer des chiens et tel autre pouvait invoquer des chats. Ainsi, mon frère d’arme et Junin de Kumo s’était spécialisé dans l’invocation des lézards. Il me réexpliqua rapidement le principe du Kuchiyose no jutsu, sans doute dans une optique aimable de ne pas me brusquer ou m’envoyer dans les tréfonds brumeux de l’incertitude. Il me déclara par la suite que j’étais pour lui une personne de confiance et qu’ainsi, si j’étais d’accord et si je le souhaitais, il pourrait m’enseigner cet art et m’aider à conclure ce pacte une fois notre retour à Kumo effectué. Notre plage de congé allait nous permettre de le faire. Il semblait avoir planifié l’idée, ce qui ne m’étonnait pas venant de cet homme au cerveau aussi actif qu’un fourneau à pleine température. Je réfléchissais tout en le regardant, cet air surpris toujours sur mon visage, les yeux légèrement écarquillés et la bouche entrouverte. Je prenais conscience de ce que ça impliquait, qu’il croyait en moi et que je ne devais pas le décevoir, si je venais à accepter ce marché. Si j’acceptais, alors ce serait pour réussir. C’était loin d’être une certitude, puisque je ne m’étais jamais essayé aux arts naturels de ce genre. Peut-être que je ne disposais d’aucun talent dans cette branche du ninjutsu. Peut-être qu’à l’inverse, je pouvais m’en sortir avec succès. En tout cas, ma décision se fit sur mes propres principes : reculer devant l’adversité n’était pas mon genre et l’opération méritait que j’y dépense mon temps. De plus, j’avais confiance en le Kumojin qui se trouvait devant moi et son offre était difficile à refuser, aussi bien par pure politesse que pour des aspects stratégiques. Un bon ninja, selon moi, devait être polyvalent. Apprendre les techniques de Kuchiyose, si j’y parvenais, m’offrirais une pléthore de possibilités supplémentaires lors des affrontements, ce qui ne pouvait qu’être mieux. Plus on avait d’atouts dans la manche, non seulement on pouvait conserver le plus de surprise pour l’ennemi mais en plus de cela on était capable de réagir en de nombreuses situations. Ces arguments pesaient un poids considérable dans ma décision qui fut finalement prise.
- Tu m’estimes digne d’apprendre cet art. Pour ma part, j’ai assez confiance en toi pour te laisser me l’enseigner. J’accepte ton offre et tu peux compter sur moi pour y donner le meilleur de moi-même et rendre honneur à ton enseignement.
Sur ces mots, je tendis avec difficulté ma main vers lui, poussant un petit gémissement de douleur quand une pique de souffrance vint transpercer mes muscles de façon sporadique, se répandant jusqu’à mes os et me faisant grincer des dents. Cela ne m’empêcha pas de terminer mon geste et ma main partiellement recouverte de bandages termina à portée de la sienne, attendant qu’il s’en saisisse pour conclure notre accord en bonne et due forme. Rester dans cette position me faisait mal mais je n’en fis pas part, je n’étais pas du genre à me plaindre et il s’en rendrait vite compte si il venait à m’enseigner son contrat avec la race des lézards. Le début d’une amitié et d’une collaboration solide. Nous avions plusieurs fois travaillé de concert, nous le ferions de nouveau à l’avenir. J’en avais la certitude. La douleur continuait de lancer dans mes muscles mais je gardais la position, ne pouvant cacher un léger tremblement et une déformation minime de mon expression faciale, seuls témoins de la douleur qui criblait mon corps par ce simple effort minime. D’ici quelques jours, tout irait mieux. Nous rentrerions à Kumo. D’ici quelques jours… je commencerai cet entraînement avec Tosen.