Aux portes de la ville. (RP théoriquement solo mais ouvert à tous).

Voilà trois jours que l’amnésique était à nouveau en service pour Kiri Gakure no sato. Trois jours entrainement ou les longues années qu’il avait passé sans avoir conscience d’être un ninja lui valait de douloureuse courbature et tout son corps lui rappelait sans ménagement qu’il aurait dû y aller plus doucement pour la reprise. Le soleil se levé juste et pourtant le couvreur était déjà debout depuis longtemps, il avait programmé son réveil pour qu’il sonne avant l’aube afin d’avoir le temps de prendre un petit déjeuné léger et de partir faire un footing avant son entrainement quotidien avec Katoro.
La plaque de métal gravé à l’effigie de Kiri reflétait le premier le premier rayon de l’âstre du jour tout en se balançant d’avant en arrière au rythme de la course lente mais régulière de l’amnésique. Il portait cette plaque autour de la taille et plus précisément sur le haut de sa cuisse gauche, au niveau de la bouche qui maintenait son fourreau en place.
L’air frais du matin lui brûlé légèrement la gorge à chaque inspiration. La journée s’annonçait plutôt clémente et bien que la température ne soit pas encore très élevée, le ciel bleu promettait une après-midi plaisante.
Tout en courant, il tenait une main sur la poignée de son sabre. Il avait pris l’habitude de le ainsi pour limiter le ballotement gênant de ce dernier lors de ses footings. Toutefois il commençait à y prendre plaisir. La présence d’une lame à portée de main lui offrait beaucoup de réconfort. Une sorte de pouvoir ou de présence amicale, un sentiment de confiance étonnant.
Alors que, sans arrêter son footing, Le nouveau Chuunin de Kiri se rendait à l’entrainement pour rejoindre son coéquipier, il crut distinguer une silhouette sur un toit. Bien qu’intrigué, il choisit de ne pas mener l’enquête et de se dépêcher pour ne pas être en retard à son rendez-vous. Au détour d’une bâtisse, il aperçut à nouveau la silhouette et sans avoir le temps de réfléchir, celle-ci lui lança deux kunaïs qu’il stoppa de justesse d’un coup de sabre. La silhouette en reprit deux autres et sauta sur l’amnésique bien décidé à se battre en ambidextre. Rapidement des coups partirent mais sans jamais atteindre leurs cibles l’un comme l’autre bloquaient toutes les attaques.
Le bruit du combat de deux hommes ferraillant comme des forces nées dans des rues de kiri avait réveillé les villageois voisin. Certains d’entre eux s’était levé pour les regarder tandis que d’autre avait simplement fermé les volets pour se recoucher jusqu’à l’heure proche ou leurs réveils sonneraient le glas de la nuit. Les combats entre ninja étaient une affaire courante dans le village. Le plus souvent, ils opposaient deux membres d’une même équipe ayant décidé de se dégourdir un peu les muscle. Ce matin n’échappait pas à la règle, et bien que l’ayant reconnu dès les premières passes d’armes, Nanashi n’avait toujours pas adressé la parole à son équipier. Katoro, lui, avait dû trouver amusant où pédagogique de ne pas le prévenir avant l’assaut et ne ménageait pas ses coups. Armé de deux kunaïs, il usait de vitesse et d’habilité espérant en vain déstabiliser l’épéiste en face de lui. Le combat continua de cette manière encore quelques instants avant d’en venir au Ninjutsu de distance et Katoro prit enfin l’avantage.

« Bien dormi ? » demanda Katoro avec une respiration un peu plus rapide que la normal. C’était sa manière à lui de dire bonjour.

« Ça va, merci. Tu vas bien ? Tu respires fort ! Serais tu épuisé ? » Répondit L’amnésique sur un ton de défis tout en rangeant son sabre dans son fourreau.

« Tu plaisantes ? » un sourire s’était formé sur les lèvres du capitaine de l’équipe 2. Bien que ne se côtoyant pas depuis longtemps, les deux hommes s’entendaient bien. « Aujourd’hui, on remplace l’équipe de garde aux portes du village, c’est pas très palpitant mais c’est bien que tu fasse ça, tu vas rencontrer du monde et puis tous les ninjas du village ont un jour gardé les portes. Donc je pense que toi aussi avant. Tu rencontreras peut-être une de tes vielles connaissances. »

La nouvelle fut bien accueillie dans l’esprit de l’amnésique. La perspective de recouvrir la mémoire l’enchantait et s’il rencontrait une personne qui pouvait l’aider d’une manière ou d’une autre, il en serait ravi. Trois jours passé dans le village et personne n’était venu lui parler de son passé. Il avait passé cinq ans seulement à l’extérieur de ces murs et il semblait y être complétement étranger aux yeux des habitants. Quelques soit la motivation qui l’avait poussé à effacer sa mémoire, il avait dû faire en sorte de disparaître complétement de l’esprit des gens.

Le poste de garde ressemblait à une maison blanche située sur le côté de la de la route. A l’extérieur, elle ne semblait pas vraiment différente des autres mais l’intérieur était agencé en véritable forteresse. Une salle nommée « salle écran » était couverte sur deux pans de murs d’écrans et était raccordé à toutes les caméras de la ville et des périphéries. Nanashi constata d’ailleurs que sa porte d’entrée était visible par l’une d’elle. Une autre salle contenait suffisamment de nourriture pour tenir plusieurs semaines. Des étagères couvraient les murs et le centre de la pièce tel un mini super marché. Il y avait des conserves, des fruits au sirop, des pâtes et du riz. Une autres salle servait de salle d’armes, une autre pour tout ce qui concernait l’administratif des allés et venus. Les gardes avaient aménagé, au fil des années, un peu de confort. Quelques bouquins, un jeu de fléchette, une table avec un jeu d’échec, quelques posters, bref il avait pris possession du lieu.
Katoro, qui n’en était pas à son premier tour de garde, sortie de sous un placard une vielle cible en paille. Elle avait dû recevoir des centaines de tir tans elle était mitée mais il la disposa devant le poste de garde, et commença à s’entrainer au lancé de kunaï tout en gardant un œil sur les allées venues.

«Faut bien s’occuper un peu, et puis un entrainement n’est jamais perdu » dit-il à Nanashi comme si il avait à s’expliquer. »
La tâche de surveiller le passage aux portes de Kiri gakure no sato s’avéra comme prévue des plus ennuyantes. Les villageois quittant le village pour leurs affaires ou y rentrant une fois celle-ci fini furent les seuls personnes à franchir la porte aujourd’hui.

La demi-journée passée, ils prirent le repas dehors pour conserver un œil sur la porte et lorsque celui si fut terminé, ils reprirent inlassablement leurs boulots jusqu’à tard dans la nuit l’arrivée de la relève.En arrivant chez lui, un homme l’attendait. Il semblait du même âge que lui et était également ninja de kiri à en croire la plaque métallique qu’il portait autour du cou. Un masque semblable à ceux des anbu, portant des motifs voulant le faire ressembler à un crabe, recouvrait son visage. Lorsqu’il s’adressa à lui, il le fit a voit basse et se présenta comme un ami mais qu’il voulait parler à l’intérieur. Nanashi porta la main à son sabre mais l’invita finalement à entrer.

« J’imagine que personne ne t’a reconnu ? » lâcha l’homme en examinant rapidement la pièce. Comme si il avait peur d’être espionné. « Tu retrouvas peut être certains morceaux de ta mémoire un jour, mais personne ne te reconnaitra tant que tu seras sous le sceau de l’oubli. C’est un sceau très puissant qui est posé à même ton chakra et qui t’efface de la mémoire de tout ce que tu as pu côtoyer. Et qui a aussi effacé la tienne au passage. Le fait qu’il soit posé a même ton chakra le rend très difficile à détruire sans te tuer et la dernière personne qui maitrisait cette technique et morte l’année dernière. C’est d’ailleurs celui qui te l’avait appliqué, le père de katoro et je pense que c’est pour ça qu’il t’a reconnu. Je sais tout ça car on était ami, quand on était Genin et j’ai participé le jour où tu as été (scellé). C’est toi qui la choisis et c’était un très bon choix, crois-moi. »

« Mais pourquoi ? Qui êtes vous ? Qui suis-je ? » Demanda Nanashi sautant sur une occasion désespéré de retrouver quelques bribes de sa mémoire.

« Je ne peux pas trop t’en dire sous peine de réduire à néant le sacrifice de ta mémoire. Mais je peux te dire que tu avais des informations qui ne devaient pas tomber dans les mains de l’ennemie, des noms, des lieux. Tu en savais trop. Ton nom, je pense que c’est ce qui t’intéresse le plus, et c’est ce qui te mettrait en danger. Tu n’as pas choisi de perdre la mémoire par hasard, les informations dont tu disposais été très importante pour l’ennemie donc oublie l’idée de retrouver la mémoire où je te règle ton compte sur le champ. Et ne crois pas que je le fais par plaisir, c’est un accord que j’ai passé avec toi, …, ton ancien toi. »

Quelques chose dans la voix de l'homme masqué donné confiance a Nanashi, elle lui était familière et il cru sans problème que l'homme en face de lui était un de ces anciens amis. peut être étaient ils dans la même équipe de Genin ou alors amis d'enfance ou je ne sais quoi .

« Euh, putin mais merde c’est pas possible. COMMENT je peux vivre avec ça ? »

« Tu m’avais dit avant de le faire que tu avais toujours eu envie d’être un des sept épéistes de kiri. Réfléchis y. et accroche toi à ça ! »

« Mais C’EST QUOI CETTE MERDE, et puis t’es qui ? »

« Tu crois vraiment que je serai venu masquer pour te dire mon nom ? Écoute-moi. Deviens épéiste ou quoi que ce soit je m'en fou sinon requitte le village. Sinon je serai obligé » il toucha un kunaï à sa ceinture pour illustrer sa phrase. « Je t’ai à l’œil, je repasserai dans quelques jours, prend une décision d’ici là. S’il te plaît ne m’oblige pas. »

Nanashi s’avança d’un pas et voulu le questionner mais l’homme disparut dans un nuage de fumée.

Dans le voisinage, un chien aboyait.

*Comment veux-tu que je dorme maintenant?* Nanashi était bien trop bouleversé pour imaginer se coucher. Les révélations sur son passé expliquaient beaucoup de choses sur son présent mais celons le ninja masqué, il devait s’en contenter, disait-il la vérité ? Ne pourrait-il jamais se rappeler ses jeunes années ? Son passage à l’académie ninja, son élévation au grade de genin, de chuunin, avait-il été plus gradé ? Avait-il eu des amours de jeunesse dans ce village d’étranger ou il avait passé la plus grande partie de sa vie. Les questions jaillissaient en lui et à peine l’une d’entre elle fleurissait que trois autres germaient déjà. De quoi le rendre dingue. Cela continua quelques minutes mais son cerveau travailla comme mille cerveaux durant mille existences d’humains, tans de questions, si peu de réponses.

Et puis, le calme, un semblant d’avenir lui avait été révélé, lui qui sans passé n’avait jamais pu se plonger dans le futur. C’était il y a encore peu, son rêve le plus chère mais maintenant ça ressemblait à une pale compensation. Son esprit ne fit qu’un tour et la décision fut prise.
Le calme venait d’être brisé par l’idée qui grandissait en sein, comme une goutte d’eau tombant dans un océan sans vague, aussi petite et insignifiante mais ses ondes parcourraient des kilomètres pour se transformer en tsunami.

Il avait la chance d’avoir un objectif, presque un nindo. Il deviendrait l’un des légendaires épéistes de kiri ou il ne deviendrait rien. Il supplanterait tous les autres, quels meilleurs moments pour devenir le plus grand que lorsque la guerre fait rage, quels autres occasions de dépasser ses limites que dans les circonstances actuels ? Kiri gakure no sato lui offrait cette possibilité et il la saisirait, on ne pouvait prétendre devenir épéiste de kiri qu’avec un grade de juunin spécialisé, c’était parfait, il revêtirait le masque d’anbu, serait attentif à toutes les rumeurs sur les anciens épéistes déserteurs ou sur une quelqu’une lame de légende. A chaque ouvrier, ses outils. A chaque épéistes, sa lame.

Comme pour se donner du courage, ou se convaincre d’avoir fait le bon choix, il dégaina son sabre de quelques centimètres et ne put que constater l’état lamentable d’une épée miteuse. La seule que le peu d’argent qu’il avait économisé dans son ancien métier de couvreur lui avait permis de s’acheter. La première étape, il la connaissait. Faire des missions, n’importe lequel, même si il devait torcher le cul terreux d’un prince d’un pays allié, il le ferait. Peu importe les obstacles, peu importe les déshonneurs, son but était fixé.

Par n’importe quel moyen, il aurait une lames à la hauteur de son ambition, la préférable était le moyen légale, d’où la nécessité de faire des missions pour accumuler des économies mais si il devait l’arracher au bras refroidis d’un de ces maudits manteaux aux nuages rouges, il le ferait sans hésiter. D’où, là encore, la nécessité de faire des missions.

Dans le voisinage, un chien aboyait sur un gamin des rues qui devait tous juste avoir 5ans. Cette vision le troubla. Devenir un des épéistes légendaires était une belle motivation mais terriblement égoïste, il n’était pas homme à rechercher la gloire. Si il devenait puissant, il se le jura, c’était pour protéger les faibles, leurs offrir les outils pour continuer dans ce monde inhumain afin que, peut-être, les générations futurs apprennent un peu plus le sens du mot « fraternité ».

Un bien grand objectif que de changer le monde a lui seul, mais il n’était pas seul, une fois accompli son but d’accumulation de puissance, nombreux seront les personnes qui le suivront. Dans les cinq villages, trop de larmes ont était versé pour que les ninjas des quatre coins du monde ne souhaitent mettre fin à cet déferlante de haine. Chaque guerre plus extrême que les autres. Les morts des anciennes guerres prenant part à celle-ci. Si une limite dans la violence avait été fixée, elle aurait été déplacée depuis longtemps face à la lune rouge.

Dès le lendemain, il continuerait l’entrainement au sabre afin que son bras ne se sente plus entier qu’avec une lame pour le compléter. Sa motivation était à son sommet lorsque dans un élan de lucidité idiote, il se rendit à l’évidence. Jamais il ne pourrait dormir ce soir-là, Il sortit de chez lui en direction de l’une des salles d’entrainements bien décidé à y passer la nuit, le jour suivant également.