[Flash Back]Qui attrapera le Diable par la queue ? [PV Hatoma]

Un mince jet de lumière s'infiltrait par la fenêtre. Venant toucher du doigt une peau rosie et sencible. Celle d'une belle endormie rêvant encore. Et bavant encore plus sur son coussin. Yomi était ce genre de grand enfant encore bercé par moult contes. Aimant la paresse et ici la grasse matinée. L'aube depuis longtemps déjà avait parue et il n'y avait qu'elle pour ronfler en cette maison. Faisant tirer la grimace d'une autre angélique. Elle qui, jumelle à comateuse, lui tire ses draps et lui hurle de se lever. La lionne savait rugir et se faire obéir, ainsi était Nana, emplit de sérieux et de rigeur, elle avait pour tâche de trainer sur la bonne voie notre allumette facétieuse. Ainsi, pendant que la molesse s'étirait en baillant, l'autre rose alla ouvrir la fenêtre. La violence de cette morsure solaire sembla la calciner sur place. Cependant Yomi se défit bien vite de cette cécité pour quitter sa couche et venir chatouiller sa jumelle. Nana, en guise de répondant lui cogna doucement le dessus du crâne et la laissa geindre sur un Ittai nee-chan , puis elle s'éclipsa pour quitter la chambre. Tirant la lanque en grimaçant à l'autre empafée embrumée qui la désespérait.

Yomi répliqua par une mimique plus joviale, puis elle s'acouda au cadre de la fenêtre. Ayant une vue imprenable sur ces gouffres et cette plaine citadine presque embrumée. L'astre diurne était là pour lui redoubler son sourire béa d'ahurie. Comment pouvait-elle afficher ce sourire encore ? Alors qu'il y a bien peu elle avait exterminé ces anciens équipiers. Enfin piégés dans les flammes et ne leur laisser aucune chance de survie. Elle ne gardait ceci à mal sur sa conscience, trouvant que cela avait été juste châtiment pour leurs ardeurs vomitives envers Lala. Yomi était cette petiotte endossant le manteaux de l'hypocrisie abjecte voilé derrière son sourire d'ange. Nul ne devait savoir, pour que personne n'en pâtisse. Elle laissa donc flâner pensée dans les nuages si proches qu'elle pourrait presque enflammer de son souffle impie. Un voix parvint du couloir, depuis le rez-de-chaussée. C'était encore la voix portante de la lionne grondant pour que se rameute l'étourdie à table. Une menue odeur vint lui chatouiller les narines, elle la prise en chasse tel un chien. Déboulant dans le couloir de l'étage puis allant jusqu'à dévaler l'escalier, elle fondit en morfale à sa chaise. La bave aux lèvres, elle écopa d'un vif regard du fauve, la reméttant à sa place avec un air niais.

« Tss tu me désespère des fois nee-chan ... » Râla Nana.

« Et pourtant tu es la première à rire de mes pitreries, Nana ♪ »

« Allez les filles, on mange en silence. » Souffla Lala.

Le repas fut vite plié, modestement copieux mais au moins revigorant pour cette petite trinité rose fleurie. toutes trois à cette table, elle purent discutailler sur des choses de filles. Tantôt taquines et d'autres affaires plus complexes. Lala énonca l'idée de pouvoir rapidement réincérer la bonne feignasse parmi le système. Yomi reprendrait donc de zéro niveau relationnel mais pourrait passer Chûnin assez vite. Rien de cela ne l'intéréssait. Mais être à la traine l'ennuyait d'avantage. Lala était Jûnin, et Nana était passé récement Chûnin. Faisant encore de l'allumette, la risée de la famille et un prétexe de paresse saisit pour l'accabler de plus belle. Ses parents étaient étouffants, voire même génant. S'ils venaient à porter la main sur l'une de ses soeur et on retrouverait deux cadavres carbonisés ou démebrés. Des pensées glacées dans son esprit. Mais ne dit-on pas que la vengeance est un plat qui se mange froid ? La fureur du volcan pourrait à nouveau frapper. Elle n'aurait aucune pitié. Après tout elle avait mis à mort le garçon qui faisait jadis battre son coeur.

Lorsqu'elle eut finit son bol de riz sulfureux, elle se leva de table et fila en hâte gravir le palier des délices. Retournant en son antre pour se dévêtir. jetant son pyjama sur son lit ahéré. Et piocher dans sa garde robe quelques simples habis. Puis armée de ceux-ci, elle accourue à la salle de bain pour y subir la dure épreuve du lavement par les eaux. Chose qu'elle prenait avec dégout, à se demander si on l'avait pas traumatisée dans son enfance. Elle enura peu la léchouille de la douche et se sécha bien fite. Frottant en véritable forcenée pour se retrouver la robe (chevelure) en pétard. Là elle enfila sa tenue modeste, un top et un par-dessus noir à manches courtes plus une juppes noires lui arrivant à mi-cuisses. Elle était fin prête, juste le temps de se coiffer et d'enfiler ses chausses citadines normées (celles de ninjas que même les civils portes). Et la voilà qui bondit par la fenêtre, saut de l'ange fucae qui se rattrape avec fermété et souplesse. Mais bien vite on l'interpelle et elle se gratte l'arrière du crâne en prenant un air penaud. Pour justifier de se carapater en douce, ou du moins d'avoir essayé de tromper le senseur local.

« Je peux savoir où tu vas comme ça u_u ? »

« Je vais batiffoler en forêt et t'attraper un ravissant papillon ! »

« D'accord mais sois rentrée pour le souper et ne te fais pas prendre petit chenapan. »

« Je vous aime, à ce soir ! »

Et la voici qui disparu, s'évadant en poussant le fredonnement merveilleux d'un ange. Elle bondit sur les toits pour dans une tentative furtive et expérimentée, se faufiler hors de la cité lui imposant de ne quitter ses murs sans accompagnateur. Cette petite filoute s'aimait à narguer les autorités compétentes en leur filan entre les doigts. Ainsi elle parvint aux détour d'un canyon de montagne pour grimper au plus haut. Et plus loin que jamais, vers le sud et la frontière du pays de la foudre. Elle aurait tout aussi pu aller s'enfoncer au bosquet du village. Cependant elle se su qu'elle l'aurait incendié, Yomi était hanté par une frénésie rageuse depuis peu. Bien sûr elle n'irait faire violence à quiconque, se gardant bien de s'attirer des ennuis. Et puis tappissée sous ce visage d'angélique naïve, elle ne paraissait kunoichi. Nul kodaichi ne se profilait dans son dos. De même pas d'étuit d'outils ninja à la cuisse ni à la ceinture. Et encore moins cet affreux bandeau qu'elle aimerait faire fondre. Ainsi grimpant dans les steppes arides d'un monde inexploré, la petiote vint à s'égarer. Batiffolant tout de même comme une grande enfant. Et si elle faisait mauvaise rencontre ? Mais qui va là ? Une silouette imposante et noire, Yomi ne peut en peindre le portrait, elle se voit affligée de cécité. Mais se couvrant les prunelles d'une mimine, elle s'ose à souffler mots.

« Bonjour, je peux vous aider ? Hélas je ne pense pas vous être d'un grand secours, je suis moi-même perdue. »