Sujet: Re: Alone with a mess of thoughts [FB PV Nëssa] Mer 11 Avr - 3:05
Qui aurait pu croire que cette histoire digne de celles présentes dans les contes de fées appréhenderait un tel tournant. Elle avait adopté des proportions disgracieuses, mais surtout désagréables. C'était nettement embêtant de penser à tout cela, voilà pourquoi il fallait tout oublier afin de recommencer une nouvelle vie, saine. Cependant, cette volonté à vouloir reprendre son existence comme si de rien, n'était qu'en réalité qu'une marche l'engloutissant dans la désolation des abysses, dans le vide le plus imparfait qu'il soit. Cela l'éloignait encore et toujours de son objectif ultime, malgré ça tous ces événements-là n'étaient pas si surprenants. Après tout, à quoi servait la vie s'il n'y avait pas de difficultés à rencontrer sur le chemin ? La satisfaction des accomplissements appartenant aux hommes n'était-elle pas davantage délicieuse lorsqu'elle était cuisinée avec envie ? Le sentiment d'être engloutie dans un néant d'une taille disproportionné n'était jamais une posture agréable, même pour les sombres personnes qui la recherchaient. Une fois dedans, ils pouvaient rapidement se rendre compte que ce n'était pas la solution idéale. Le néant était pire que les ténèbres, parce qu'elles, au moins, pouvaient donner naissance à une luminosité aveuglante. Celle qui possèderait le pouvoir mystique de rendre libre n'importe qui en lui faisant le don divin des ailes de la connaissance. Cela était encore bien flou pour la femme qu'elle était, mais elle savait que c'était la bonne voie. Pas besoin d'en apprendre en quantité, ceci n'était que du bourrage de crâne. Tous ces songes laissaient croire , au fond, qu'elle ne n'était plus la légitime propriétaire de ses propres ambitions personnelles, en avait-elle encore le temps, sa vie ne semblait plus lui appartenir. Non... Son existence n'était que désormais qu'un creux, un vide, un néant total. Dès maintenant, elle n'était , psychologiquement, qu'un être parmi tous les autres. Une personne imparfaite et vulnérable, quelque chose qui ne valait pas la peine qu'on s'y attarde. À chaque seconde, elle maudissait les vicieux démons qui l'avaient mis dans un tel état piteux. La kunoichi continuait cependant à penser qu'un jour ou l'autre, ce qu'elle désirait du plus profond de son âme allait lui tomber dans les bras. Elle pouvait être qualifiée d'égoïste de croire que tout pouvait tomber du ciel, mais elle n'avait pas tort du tout. Mais quelles sottises ! Le dernier spécimen vivant du mythique clan Eikaeiën, jadis réputé pour sa maîtrise d'un obscur et puissant kekkei genkai, portait avec fierté la réputation de sa défunte famille. Nëssa adorait être victime du sentiment d'avoir toujours raison.
Alors qu'elle s'imaginait, une nouvelle fois, que le destin la détestait de toute sa haine et de sa colère, une boule de feu géante vit le jour avec toutes ses flammes aveuglantes qui l'accompagnaient. On aurait dit un véritable désastre, on aurait dit que l'apocalypse s'installait tellement que cette lumière était abominable. Elle devait être victime de toute cette souffrance à chaque fois qu'elle ouvrait les yeux. Le quotidien lui-même était difficile lorsqu'on n'était pas créé pour vivre dans un univers pareil. Cet astre de la journée était communément appelé le Soleil par les races mortelles, mais la dame des ténèbres lui avait déniché un petit surnom fortement sympathique : la grosse boule chiante. Cela laissait facilement deviner qu'elle haïssait le jour, du moins, ce n'était pas du tout surprenant venant d'une personne qui avait la noirceur qui coulait dans ses veines. Depuis sa tendre enfance, la demoiselle était habituée à vivre dans les ombres et elle se souvenait que ses parents lui racontaient des histoires d'horreurs au sujet du soleil. Cela pouvait paraître assez bizarroïde, néanmoins leurs croyances étaient scriptées sous la protection de la lune. C'était ainsi qu'ils se mirent à penser que s'ils restaient trop longtemps sous les rayons brulants de cette boule de feu matinale, qu'ils allaient bruler vif. Parfois il lui arrivait de se remémorer de telles choses, d'être nostalgique du passé, et ça la faisait plutôt sourire. Ils étaient si ignorants, cette légende n'était qu'un mythe en fin de compte. La preuve, elle était encore vivante aujourd'hui. Encore là, ils possédaient également l'hantise des sangs impurs, les enfants qui naissaient en étant le produit d'une espèce non noble du clan. Comment sa famille avait-elle pu se persuader de multiples peurs comme celles-là ? Des stupidités, des âneries, des conneries, des idioties ! Ça n'avait aucun sens.
Tentant au paroxysme de ses capacités de cacher ses yeux rouges comme les flammes les plus ardentes du soleil levant à l'aide de sa fine et délicate main droite, elle essayait de résister à cette hostilité. Pour elle, il s'agissait bel et bien d'une attaque et le combat semblait être acharné. Elle ne refusait jamais les bons défis, toutefois celui-ci était tout simplement anarchique. Assise sur l'herbe encore légèrement trempée par la rosée du matin, une ombre vint mettre fin à cette lutte acharnée. Elle pouvait entendre un ronronnement réconfortant, celui d'un gentil chaton toujours heureux et satisfait. La femme ne tarda pas à retirer , d'un geste souple, sa main de son visage sublimement fantasmagorique et elle fixa le félin aux rayures noires d'un air soulagé comme s'il lui avait sauvé la vie à l'instant. La kunoichi était contente de savoir qu'il y aurait toujours cette créature spectrale qui suivrait ses pas jusqu'à la fin. Sans aucun doute, cette bête était plus qu'un simple animal domestique. En effet, il s'agissait d'un fuinjutsu, certainement l'un des plus puissants existant à ce jour. L'adversaire parfait de la solitude. Chasser ce magnifique tigre était une action tout bonnement impossible puisque tant que sa maîtresse foulera cette terre, il ne pourrait disparaitre. Une technique fortement mystérieuse, mais tout ce qui est mystérieux est puissant. La douce tendit avec tranquillité son bras en direction de Pépite, lui caressant avec tendresse le haut du crâne. Ce nom le démarquait assez correctement des autres félins de son espèce. Normalement, les tigres blancs sont des chasseurs carnivores et agressifs. Lorsqu'ils aperçoivent une gazelle, ils leur sautent dessus, lui enfonçant leurs crocs dans la profondeur de la chair bordée par le sang. Ils étaient des bêtes violentes, dangereuses et surtout respectables. Cependant, Pépite était l'exemple contraire de tout cela. Malgré sa taille immense et supérieure aux autres tigres, il était un gentil félin qui n'oserait jamais faire de mal à une mouche, il tissait facilement des liens avec les autres animaux sauvages, il aimait recevoir des caresses de sa maîtresse, il savourait la vie avec innocence et pire encore, il adorait le chocolat. En fait, le chocolat était la seule et unique nourriture qu'il était capable d'ingurgiter. Le nombre de boites de chocolats qu'elle avait dû lui acheter pour le satisfaire... Pourquoi avait-il hérité de ce trait de caractère ? La dernière chose dont elle espérait. Mis à part ce petit défaut de fabrication, Pépite était l'homme parfait.
« Finalement, tu sais te rendre utile, mon gros. » Sa voix reposée par la longue nuit de sommeil retentit dans ce lieu légèrement boisé par quelques arbres feuillus. Néanmoins, son ton paraissait être légèrement perturbé. En effet, Nëssa faisait un nombre incalculable de cauchemars lorsqu'elle dormait. La kunoichi s'était habituée avec le temps aux horreurs, or ça l'avait tendance à l'ébranler encore un peu. « Partons d'ici. » , dit-elle avec neutralité. Elle ne semblait pas avoir faim ni soif, elle était une personne qui avait besoin de très peu d'éléments pour survivre. Seul l'oxygène lui était nécessaire, le reste c'était plutôt du luxe.
La femme se leva d'un coup sec montrant un signe qu'elle était motivée à quitter cet endroit. Cependant, la journée n'allait pas être comme les autres parce que ses capacités de senseur extrêmement pointilleuses avaient détecté une présence assez... familière. Que dire d'autre sur cela ? On allait bientôt le savoir, pourquoi le chakra qu'elle avait ressenti était si spécial. Qu'est-ce que cette présence pouvait bien signifier pour qu'elle y porte attention ? Sans plus attendre, elle écouta ses senses, elle marcha vers cette source, suivie de près par Pépite qui gambadait après les papillons , derrière. Décidément, il ne changera jamais, toujours en train de vouloir jouer. La kunoichi lâcha un petit soupir en voyant cette scène qui se répétait trop souvent. L'après-midi s'était installée depuis un moment déjà, mais le plus important était devant elle. La dame à la longue chevelure blanche avait pris soin de masquer son chakra, une habitude comme une autre lorsqu'elle partait traquer une cible. La femme était désormais parfaitement visible pour l'adolescent, à quelques mètres à peine. Sous les feux du soleil, la kunoichi avait beau être ténébreuse, or les radiations colorées la rendaient tout simplement sublime. Nëssa n'était pas comme toutes les autres jeunes femmes, elle était une fleur immortelle qui ne se fanerait jamais. L'aura qui émanait de son corps ne pouvait pas être banale, et c'était exactement cela. Sa présence était divine, sa beauté était parfaite et sans aucune trace d'erreurs... Après tout, elle était un être noble et supérieur.
Son regard aussi étincelant qu'un joyau précieux dévisageait le jeune homme. « Uchiha... » Ce fut les seuls mots qu'elle prononça. Des paroles qui marquèrent le début d'une nouvelle histoire.
...
Spoiler:
Je te met ici sous hide les information sur Pépite, si jamais tu actives ton sharingan pour le scruter.
Invité Invité
Sujet: Re: Alone with a mess of thoughts [FB PV Nëssa] Mer 11 Avr - 21:35
Le trouble...
Dernière édition par Sasuke Uchiha le Sam 28 Avr - 4:20, édité 1 fois
Nëssa U.Eikaeiën ♥♥ Simply divine ♥♥
Messages : 4370 Date d'inscription : 06/12/2011 Age : 34
Sujet: Re: Alone with a mess of thoughts [FB PV Nëssa] Lun 16 Avr - 3:26
Les raisons de cette nouvelle rencontre étaient plutôt furtives, clandestines et peut-être resteront-elles pendant encore un moment. Pour dire vrai, Nëssa n'était pas une entité qui éprouvait le besoin de tenir des liens avec d'autres humains, un phénomène rarissime chez le sexe féminin dirait-on, elles paraissaient toujours être victime du besoin parfois désagréable de devoir raconter leur vie. Pas abracadabrant que la kunoichi à la chevelure enneigée les trouvait surtout ennuyantes ainsi que stupides. Elles étaient trop têtues, trop insupportables, trop insolentes... Elles ne voulaient rien apprendre, et la Nëssa avait du mal avec ce genre de comportement. Une haine envers les hommes ? Non, pas réellement. Pour elle, cette catégorie de sentiment demeurait dans le coin des choses nuisibles, bien au fond dans les tiroirs de son coeur de pierre. Que ce soit les hommes ou les femmes, pour elle ils étaient tous faibles, des êtres fragiles et facilement manipulables par les émotions auxquels ils pouvaient se montrer vulnérables. En passant par la jeune kunoichi qui chialait à cause de son impuissance jusqu'au jeune garçon surestimant ses capacités combatives, dans la tête de Nêssa ils étaient tous classés dans la même catégorie : les gens périssables et éphémères. Une sorte de pion nécessaire afin de rependre la haine aux quatre coins du globe comme les abeilles transportent le pollen des fleurs. Leur présence la dégoutait au plus haut point, une agression pire que la lumière du soleil. S'attacher à eux, une décision risquée, un danger qui ne valait pas la peine d'être adopté. Quelques moments de plaisir et de réconforts pour des années de souffrances. Voilà un compromis qui pouvait lui coûter la peau de l'âme. Qu'elle soit arrogante ou non, la douleur n'avait pas de prix, on ne pouvait pas lui faire face , donc la fuir semblait ressembler à la meilleure des solutions. Absolument rien ne pouvait être comparé à ce prix-là, au grand rien... Sous-estimer les éléments qui entouraient les hommes dans son quotidien, avancer aveuglément en direction du futur sans rechercher à le prévoir, toutes ces actions fautives étaient un pas de plus vers le repos éternel. Toutes les routes, bonnes ou mauvaises, menaient à la mort certaine. L'esquiver semblait surgir d'un étrange mot venant d'une langue inconnue.
Si la beauté pouvait passer ou se lasser à l'image d'une fleur qui se fanait en l'absence des rayons ardents du soleil, si elle pouvait finir par s'estomper ou par s'ennuyer, le charme, en revanche, ne s'éclipsait jamais sous l'effet du temps. C'était présent, pour toujours, ça restait intact, il ne se métamorphosait pas en fine poussière. Ils étaient comme les nombreux et romantiques souvenirs qui nageaient dans la tête de la divine kunoichi. Romantique ? Un mot, qui à la première impression, ne paraissait pas faire partie du hasardeux vocabulaire de cette divinité, un être supérieur vivant dans ce monde délabré. Difficile à croire, certes, mais bien la réalité. La dernière survivante du clan Eikaeien n'avait pas toujours été une femme dénuée de tous les sentiments existants. Après tout, les femelles n'étaient pas censées être des personnes naturellement sensibles ainsi que perceptibles ? Pendant un long et magnifique moment de sa vie, Nëssa fut complètement amoureuse d'un homme. Il la chérissait du plus profond de son coeur, il lui accordait les moindres petits soins avec tendresse, il lui offrait tout se dont pouvait désirer une jeune femme, douceur et chaleur en mariage avec le rêve éternel. Cependant, ce qui faisait principalement son charme , et ce qui attirait tel un aimant surchargé Nëssa vers ce shinobi, c'était bel et bien sa puissance. Son aura pouvait être habilité à quelque chose d'aussi sombre et obscur que les gouffres de l'enfer. Elle adorait cela, elle craquait toujours pour ce genre d'éléments. Charismatique, force, guerrier, combativité, passion, les mots qui décrivaient à la perfection l'homme qui avait kidnappé le coeur construit dans le givre de la chasseresse des ténèbres. Commettre un crime semblable ne devrait pas être autorisé sur ces terres rendues hostiles par le sang , prix de la guerre.
Face à l'évidence de ses sentiments, Nëssa, dans l'incapacité de les résigner à l'intérieur du vide -néantique-, les accepta tant bien que mal. Son homme était un peu dans un calvaire identique. Au sommet du clan le plus puissant de son époque, en concurrence jour et nuit avec les Senju de la forêt, le clan Uchiha fut redouté de tous. Ils étaient des purs guerriers utilisant les flammes et leurs yeux pour vaincre ses adversaires. Maintenant, savez-vous qui est le légendaire shinobi qui fut le légitime amour de cette kunoichi, en avez-vous la moindre petite idée ? Savez-vous quelles lèvres elle avait embrassées avec passion ? Savez-vous quel homme lui faisait l'amour comme une bête féroce ? Encore aujourd'hui, malgré les années qui passaient comme de l'eau dans un moulin tournant sur lui-même depuis des générations sans le moindre minuscules arrêt, sa flamme pour l'Uchiha ne s'étendit jamais, elle pensait toujours à lui. Comment pouvait-il se sentir là où il était présentement ? Peut-être s'ennuyait-il dans cet endroit sans guerre ni sang à faire verser, sans adversaire à affronter. Quant à elle, Nëssa ne prêta aucunement son coeur à un autre homme parce que, selon elle, rien ni personne ne pouvait égaler le grand Uchiha Madara, la légende. Cet homme contribua dans toute sa splendeur à forger la femme que l'on pouvait percevoir aujourd'hui. Cette beauté froide et divine, sans le moindre petit défaut. Toutes les choses qu'elle adorait ne venaient que de lui, en partant de son style de combat, sa préférence pour les techniques de type katon, jusqu'à son caractère. Détester les faibles, aimer le risque, le danger. Inutile de préciser que la mort de son cher et tendre amant l'avait laissé dans un deuil interminable, une tristesse dont la fin semblait bien éloignée.
Voilà la raison du pourquoi expliquant la présence de cette kunoichi en ce lieu. Ce jeune Uchiha possédait exactement le même chakra de son défunt mari. Elle ressentait une sorte de désir, elle souhaitait le serrer dans ses bras, elle voulait le protéger comme s'il était son fils, l'enfant qu'elle n'eut jamais la chance d'avoir. Était-ce son instinct maternel qui surgissait comme ça, quelque chose qu'elle ne pouvait pas contrôler grâce à la force de sa volonté ? Elle se sentait bizarre d'éprouver de telles émotions en voyant ce parfait inconnu. Pourquoi son amour la dominait-elle ainsi ? C'était injuste. Elle qui travaillait si fort pour camoufler toutes traces de sentiments. Une victime, oui... Être une femme, le destin d'une faible femme et tout ce qui venait avec...
Le tigre blanc, quelques mètres en retrait derrière la kunoichi, se coucha sur le sol en ronronnant encore et toujours. Il déposa sa tête sur ses pattes avant et il branla sa longue queue tout en fixant le jeune homme d'un air joueur. Pépite, le félin non crédible, semblait toujours être en train de rigoler, rire de la situation actuelle. Même dans les moments les plus sérieux, il conservait cette joie. Tandis que la bête spectrale prenait du bon temps, Nëssa ne quittait pas les pupilles noires du shinobi face à elle. D'une façon prévisible, il lui posa les questions qu'elle attendait. « Comment sais-tu qui je suis ? » Sa voix tonna, cassant ce silence peut-être un peu trop lourd. « Et qui es-tu ? » Cette phrase fut de trop pour ses oreilles, cet adolescent lui rappelait de nombreux souvenirs, elle était nostalgique du bon vieux temps. Sa manière de prendre la parole ressemblait fortement à celle de son tendre. Nëssa était décidément perdue. Que faire ? Premièrement, elle allait répondre aux questions du charmant petit garçon, après elle improviserait pour la suite. Une stratégie basique, mais efficace dans toutes les situations possibles.
Elle détourna son regard sur le tigre qui commençait à se lever et à se diriger vers elle, puis ses yeux se refixèrent sur ceux de l'Uchiha. Elle ouvrit la bouche, elle allait répondre docilement à ses interrogations. « Vous possédez la même source de chakra qu'un homme que j'ai connu par le passé. Je ne vous connais pas dans les détails, mais il m'est facile de deviner que vous êtes le dernier survivant du clan Uchiha, Sasuke. » L'évidence avait été dite, Nëssa mettait son nez partout, une véritable fouineuse. Le massacre du clan Uchiha, elle en avait eu vent et le petit survivant que son frère avait épargné était bien sûr l'homme qui se trouvait devant son regard. Puis elle reprit à peine quelques secondes après, toujours sur ce ton doux. « Savoir qui je suis ne vous serait pas très important... Peut-être devrais-je rebrousser chemin, et vous laisser vaquer à vos occupations... »
Pépite continua sa marche vers l'avant, étrangement, une fois à la hauteur de Nêssa, il ne s'arrêta pas jusqu'à aller en direction de... non... Sasuke. Il ronronnait comme un dingue et il frotta sa fourrure blanche et douce contre les pantalons de l'homme. « Je me nomme Nëssa et lui c'est Pépite. Ne lui faites pas de mal, ce n'est pas une créature dangereuse. Excusez-le, c'est une bête collante qui aime les caresses » Une chose était certaine, l'animal avait également ressenti les mêmes sentiments que Nëssa. « Sasuke, êtes-vous dégouté par une telle chose ? »
...
Invité Invité
Sujet: Re: Alone with a mess of thoughts [FB PV Nëssa] Mar 17 Avr - 15:08
Montagnes russes
Dernière édition par Sasuke Uchiha le Sam 28 Avr - 4:20, édité 1 fois
Nëssa U.Eikaeiën ♥♥ Simply divine ♥♥
Messages : 4370 Date d'inscription : 06/12/2011 Age : 34
Sujet: Re: Alone with a mess of thoughts [FB PV Nëssa] Dim 22 Avr - 0:16
Plus le temps passait, plus la belle kunoichi se demandait si elle avait bien fait de venir jusqu’ici pour voir cet adolescent. En effet, cette mystérieuse et hasardeuse rencontre lui rappelait beaucoup trop des souvenirs, la nostalgie de l’époque. Au début, ressentir un tel chakra lui avait procuré un bien intérieur, là, maintenant… Elle possédait une sorte de grosse boule au ventre qui lui faisait mal. Celle-ci semblait grossir à l’intérieur de son estomac, à chaque seconde qui passait. Au fur et à mesure du temps, la douleur se métamorphosait en quelque chose d’insupportable. Nëssa était une femme parfaite, l’incarnation divine d’une déesse, du moins c’était ce qu’elle croyait depuis plusieurs années, elle n’éprouvait aucun sentiment notable et elle restait radieuse comme une poupée de porcelaine. Elle ne vieillissait pas grâce à son don héréditaire, qu’elle avait poussé à son paroxysme, il y a déjà bien des années. Grâce à son génie et à son talent presque démentiel, elle avait atteint des niveaux extrêmement élevés, et elle en était fière. L’immortalité ne pouvait pas appartenir à tout le monde, les quelques élus capables de tels exploits étaient très rarissimes. Ceux ayant la capacité de ne pas vieillir on pouvait les qualifier au même statut que des êtres légendaires. Ils devaient être respectés et être regardés comme étant des shinobis hors du commun. Alors pourquoi… Elle, une kunoichi noble et supérieure éprouvait-elle subitement des sentiments ? Il ne s’agissait pas d’émotions puissantes et bénéfiques comme la haine ou encore le courage d’affronter ses peurs. Non, elle était hantée par un autre type de sentiment, des sentiments faibles et associés à la vulnérabilité. Elle se sentait aussi frêle qu’une feuille de papier que l’on pouvait facilement déchirer en mille morceaux, aussi fragile qu’un verre pouvant éclater s’il tombait sur le sol, aussi vulnérable qu’une enfant se retrouvant devant la grande menace des ombres inconnues. Elle détestait cela, elle avait l’affreuse impression d’être une victime désarmée, l’imminente cible d’un projectile que l’on nommait - Faiblesse - . La vision de ce jeune Uchiha lui rappelait-elle son défunt amour au point où elle en perdait tout contrôle ? Du plus profond de son coeur de pierre, elle ne désirait pas sombrer une nouvelle fois dans cette folie. Lorsque l'on tombait, se relever était une tâche délicate. Aimer quelqu'un c'était un très grand risque, le risque de perdre une personne importante à ses yeux, le risque de vivre la haine et la noirceur. Après tous les événements de sa vie, Nëssa pouvait-elle se permettre de s'attacher à une nouvelle personne ? Un être qui, un jour ou l'autre, allait s'éteindre comme tous les autres, un être qui allait la laisser seule dans le deuil. Encore et toujours, elle hésitait à prendre une décision. Influençable, chétif, frêle, délicatesse, indécision... Des mots qui avaient le don de lui faire imaginer la pire des situations.
Alors que la kunoichi était tourmentée par cette foule d'émotions montantes, son gentil félin ne l'aidait absolument pas à reprendre contrôle. Maudit Pépite, pourquoi devait-il toujours agir comme cela ? Il s'approchait si aisément des gens, il était si ouvert et il semblait ne posséder aucune peur ni préjuger. Même dans l'obscurité, même dans le désespoir, même dans la haine, il ronronnait de joie. Elle le maudissait secrètement, elle le haïssait du plus profond de son âme. Cet animal n'avait pas besoin de la violence, il était né dans l'amour et baignerait dedans jusqu'à la fin de son existence. L'envie, le plus souffrant de péchés, n'offrait aucun répit à ses victimes. La femme au regard de sang en était-elle rendue au stade d'envier la vie de sa propre technique ? Avait-elle réellement inventé la perfection ? Un peu plus tôt, avant cette action de la part de ce cher Pépite, le jeune Uchiha avait prononcé un nom qui la foudroya encore plus. À partir de ce moment-là, s'en était beaucoup trop pour elle. Entendre ce nom, Uchiha Madara, lui fit vivre une espèce de chaleur extrême. Ce fut étrange, elle se mit à avoir chaud et elle se sentit légèrement fiévreuse comme si elle perdait tous ses moyens. La femme se mettait à avoir du chagrin comme si son deuil ne s'achevait jamais et c'était exactement cela. Nëssa avait beau cacher tous les sentiments de son coeur, mais elle ne réussissait jamais lorsqu'on parlait de son homme. La seule idée de penser qu'elle l'avait perdu la déchirait intérieurement. La toute dernière de la famille Eikaeiën ne portait peut-être pas aussi bien son titre de perfection vivante qu'elle le songeait. Elle n'était qu'une femme, après tout. Une femelle fragile dépendante d'un mâle robuste. Ça lui faisait mal d'être rabaissé à ce grade, pathétique.
Ses yeux rouges comme des rubis miroitants se posèrent de nouveau sur le tigre blanc. Elle le fixait d'un regard presque désolant en se demandant pourquoi la vie était-elle si cruelle et si injuste. Pourquoi tous ces événements-là lui arrivaient subitement, pourquoi Dieu la sortait-elle de sa zone de confort. Soudain, elle murmura des mots doux, sa voix était tellement basse que Sasuke ne pourrait pas l'entendre à cette distance. On aurait presque dit qu'elle se parlait à elle-même. « Pourquoi est-ce que tout cela m'arrive ? Qu'ai-je fait pour mériter ça ? » La belle kunoichi détourna les yeux quelques instants, tandis que Sasuke caressait la bête à la fourrure blanche identiquement à la neige en lui affirmant qu'il n'avait aucun problème avec les félins. Rien de plus normal, puisque le clan Uchiha était plutôt à l'aise avec les chats. Nëssa se souvenait que Madara adorait particulièrement Pépite pour sa forme féline et , parfois, il l'amignonnait pendant des heures et des heures... Il appréciait notamment l'entendre ronronner à ses pieds et il ne pouvait s'empêcher de poser la main dessus lorsqu'il le voyait près de lui. Même s'il savait que cet étrange animal spectral n'était qu'une technique de fuinjutsu extravagante, il ne s'abstenait pas de le traiter à l'image d'un véritable félin et de le trouver magnifique. Lorsque la kunoichi y repensait, ce monstre de tendresse et d'amour n'était pas un si gros fardeaux que cela. Il fallait avouer que dans la plupart des situations, cet étrange tigre lui avait permis de dialoguer plus facilement avec les gens qu'elle rencontrait et de tisser des liens spéciaux. À vrai dire, Nëssa n'aimait pas rencontrer de nouvelles personnes, elle pouvait être considérée comme une antisociable, tout cela lui importait que très peu. À ses yeux, les autres shinobis de ce monde n'étaient que de simples pantins, des gens ne pouvant pas se démarquer des autres, des humains naïfs possédant des limites à tout. Voilà ce qu'était Nëssa Eikaeiën : une femme totalement dégoutée par la faiblesse. Un autre trait de caractère qu'elle avait hérité de son défunt Uchiha. En y songeant, il lui avait laissé plusieurs choses, il n'était pas parti sans rien lui donner pour survivre dans cet univers de brute.
Tandis que la femme au visage féérique essayait tant bien que mal à maîtriser et à dompter ses sentiments qui tentaient d'exploser tel un volcan en éruption, le jeune homme au teint ténébreux lui posa une question, plutôt inattendue... Il était en train de lui demander où était son grand frère, Uchiha Itachi. Le seul membre restant de sa famille, il souhaitait donc le tuer ? Obtenir sa vengeance était-elle le seul et unique but important de sa vie ? Nëssa ne connaissait pas réellement cet Itachi, mais elle l'avait rencontré quelques années au par avant dans une sombre forêt du pays du feu alors qu'elle s'adonnait à des activités plutôt personnelles. Il lui parut sombre et surtout mystérieux, il semblait cacher quelque chose. Ses yeux qui étaient sur sa magnifique bête se retournèrent vers ceux de l'Uchiha, ils se fixèrent. Elle lui répondit sans plus tarder. En fait, elle se sentait mal de ne pas pouvoir aider davantage Sasuke à trouver son frère, le genre du situation où elle se sentait inutile. Ses capacités de senseurs ne détectaient rien par rapport à cet homme dans les environs, ils étaient certainement au mauvais endroit pour chercher. « Non, je ne détecte aucune source de chakra compatible avec la personne que vous recherchez. Peut-être êtes-vous sur une mauvaise piste, Sasuke. » À son grand désappointement, sa voix paraissait tremblotante, montrant désormais qu'elle n'était pas insensible à cette nouvelle rencontre.
Ses pupilles incandescentes lâchèrent subitement celles du beau brun ténébreux pour se cramponner sur le sol. La tête futilement baissée, elle réfléchissait, mais malheureusement, cette fois si les sentiments étaient plus puissants que la raison. La kunoichi s'avança en direction de l'adolescent, d'un pas calme et bref. Une fois devant lui, elle posa l'une de ses douces mains sur celle du brun qui caressait la bête. Un geste qui pouvait paraître suicidaire, peut-être, or cela ne semblait pas ébranler Nëssa. « Lui aussi il aimait le caresser. » Des mots exploités avec une délicatesse sans pareil, puis elle continua toujours sur le même ton de voix tout en contemplant les iris noirs de l'Uchiha face à elle. Il faisait quelques centimètres de plus qu'elle, ce qui l'obligeait à lever lentement la tête pour mieux explorer son regard. « Alors vous devriez partir chercher votre frère pour en finir avec cette histoire. » Elle termina sa phrase fermement, pourquoi était-ce si difficile de parler ? La femme ferma les yeux en échappant un faible soupir, plus trois secondes plus tard, elle les rouvrit. Son regard avait changé, on pouvait y lire une certaine tristesse, ses prunelles étaient les mêmes que celles de l'héritier des Uchiha. La kunoichi recommença à parler d'un ton bas qui se mariait à la perfection avec l'atmosphère de plus en plus douloureuse. « Je vous comprends, Sasuke, que vous cherchez à obtenir vengeance sur votre ainé. Mais rien ne pourra faire revenir ceux que vous avez aimés. » La belle posa sa dernière main libre sur l'une des joues chaudes de l'adolescent pour reprendre. « Les nouveaux liens que vous forgez ne font qu'augmenter votre douleur. C'est cette haine qui vous rendra plus fort. Sasuke, n'oubliez jamais ceux pour qui vous avez souffert. »
...
Invité Invité
Sujet: Re: Alone with a mess of thoughts [FB PV Nëssa] Dim 22 Avr - 18:44
Faiblesse...
Nëssa U.Eikaeiën ♥♥ Simply divine ♥♥
Messages : 4370 Date d'inscription : 06/12/2011 Age : 34
Sujet: Re: Alone with a mess of thoughts [FB PV Nëssa] Dim 29 Avr - 2:26
Et si tout n'était qu'un rêve éternel ? Si rien n'existait temporellement ? Les hommes sachant se rendre heureux avec de simples imaginations devraient-ils être infiniment plus malins que ceux qui se désespèrent avec la réalité ? Toutes ces hallucinations-là peuvent avoir raison contre l'expérience d'une vie mortelle et ennuyante ; car cette apparence trompeuse n'était que le pressentiment d'une grande vérité dévoilée à la lumière du soleil, et l'expérience de la possession de son destin, la réalisation de nos fantasmes les plus exagérés. Nous vivons dans un monde bercé par des illusions irréelles dont nous en savons pas la moindre source, nous sommes aveuglés par des idéaux fautifs, nous ne voyons rien de véritable… Dans quelle direction va notre chère petite Terre, celle qui offre grâce et hospitalité, chaleur et compassion ? L’humain, une créature si destructrice et avare, détruit tout ce qu’il croise sur sa route érigeant et remodelant son univers à l’image de ses croyances. Nous sommes une race créée pour conquérir, pour reforger les créations de dame nature. Devons-nous entièrement laisser de côté les rites naturels de notre corps, nos sentiments ainsi que nos émotions afin de ressentir ce… vide ? La bonne solution logeait-elle dans les abysses de notre cœur ? Était-ce prudent d’écouter nos sentiments ? La kunoichi dotée d’une beauté resplendissante y réfléchissait à l’instant même. Du moins, ce genre de question lui tournait sans le moindre répit autour de la tête, elle y pensait toujours. Devait-elle succomber à la tentation et fondre en larmes devant ces moments difficiles ou bien se montrer forte, donner l’image d’une personne en parfait contrôle de la situation ? Agir à la place de discuter, réaliser de véritables actions qui auront un impact considérable au lieu de pleurnicher comme une fillette insignifiante, trouver des solutions avantageuses à ses problèmes et chercher la progression de son état d’esprit plutôt que de devenir un fardeau pour la société. La faiblesse, l’ouverture devant un pur étranger, des mots incrédules qui n’avaient pourtant pas leur place dans un monde pareil, un royaume autoritaire rempli de guerre, de haine et de trahison. Pour cette beauté divine, les sentiments devaient incontestablement être cachés dans les tiroirs les plus reculés de l’âme humaine, les émotions étaient une authentique honte ! Les gens sentimentaux pouvaient être qualifiés d’inutiles, des erreurs de la nature immondes, rien que bon à crever. Songer à de telles faiblesses, cela donnait mal au cœur à Nëssa. À partir de maintenant, devait-elle se classer dans la même catégorie que les gens « frêles » ? Elle se posait sérieusement la question, ça la dégoutait au plus haut point. Tant d’années à tout camoufler sous une épaisse couche de glace, tant de saisons à rester seule en l’absence de tous les états d’âme possibles, tant de privations et de retenues face à la tentation et le désire. Voici la véritable voie du shinobi parfait, celle qui mène vers la réussite et la reconnaissance ultime. Dans ce monde stérile, cultiver ses objectifs jusqu'au bout ne pouvait qu'être une tâche difficile et envahissante. Dans ce monde hostile, la chaleur humaine n'avait aucunement sa place sur les champs de bataille. Dans ce monde absolutiste, obéir aux règlements, un synonyme de survie.
Près de ce jeune survivant du clan Uchiha, son coeur battait la chamade, ne pouvant décidément pas se contrôler dans ses ébats affolants. Que faire ? Que dire ? Quoi penser dans une telle situation inhabituelle ? La kunoichi ignorait complètement toutes les réponses à ces questions casuelles, un néant absolu combiné avec les ingrédients du doute et de la contestation éphémère. Voilà ce que vivait réellement la beauté fatale, celle qui avait survécu au temps ainsi qu'à la faiblesse de ses débuts. Celle qui possédait le mérite de se vanter d'avoir développé des techniques sortant inévitablement du commun des mortels... Il fallait indubitablement l'avouer, Nëssa n'était pas une femme ordinaire et apathique comme toutes les autres kunoichi qui ne seraient rien que bonne à faire la cuisine et le ménage ! La principale force de cette divine déesse c'était son indépendance émotive, celle qu'elle avait forgée depuis déjà de longues années. Cela pouvait sembler cliché, mais à partir du moment de la mort de son âme soeur, elle s'était juré de ne plus jamais aimer une entité, peu importe sa nature et ses origines, de ne plus sombrer dans les sentiments cassables et chétifs. Elle s'était promis de rester fidèle à son défunt amour, d'honorer sa mémoire en faisant exactement ce qu'il aurait souhaité qu'elle accomplisse, en devenant une personne puissante et sans faiblesse comme lui. Sa force, ses ambitions, sa colère, sa haine, et même son amour vivait en elle. Nëssa ne devait pas corrompre les désirs de cet homme, le seul être assez digne pour lui accorder sa confiance totale. Peut-être était-ce le temps qui avait affaibli cette flamme ardente qui habitait son coeur, celle qui la dirigeait d'une main structurée dans le fer, peut-être était-ce parce que la kunoichi au regard sanguinolent souhaitait , à l'intérieur de son inconciense, des changements dans son mode de vie ou peut-être que ses instincts les plus protecteurs et primaux reprenaient le dessus... Que voyait-elle en ce jeune adolescent à part de la ressemblance frappante avec son chéri décédé ? Que ressentait-elle réellement lorsqu'elle se trouvait près de lui ? Amour ? Protection ? Haine ? Peur ? Tristesse ? Les uns comme les autres, elle éprouvait toutes ces émotions-là en même temps. C'était difficile d'en venir à une conclusion, elle ne savait pas à quoi s'en tenir. Aimer un parfait inconnu alors qu'elle ne prétendait seulement affirmer qu'il ressembler à un être cher qu'elle avait perdu par le passé ? Vouloir protéger quelqu'un qui pourrait se rebeller face à elle à n'importe quel moment ? Ressentir de la haine contre lui parce qu'il lui rappelait des anciens souvenirs et de douces mémoires ? La peur de se faire dominer par des sentiments faibles ? Éprouver une tristesse à cause de ce shinobi ? Pourquoi...Pourquoi était-ce si compliqué ?
La douce fixait toujours les pupilles aussi belles et sombres de l'Uchiha qui se tenait devant elle. Nëssa pouvait lire dans les yeux de l'homme, elle voyait sa tristesse et voilà qu'elle la vivait au même moment que lui. La kunoichi le comprenait, et pour le très peu de temps qu'elle avait passé avec lui, elle semblait le connaître depuis des années, elle paraissait être sa plus proche des confidentes. Elle percevait bien qu'il combattait à l'intérieur de lui pour repousser tous les sentiments de son âme. Il lui faisait tout simplement penser à elle, elle avait l'impression de se regarder dans le miroir. Il dégageait exactement la même aura que Madara, il possédait des émotions identiques à celles de Nëssa, et quoi d'autre encore ? Sa petite main se retira doucement de la joue de l'Uchiha, la femme resta sans paroles silencieuse, elle se contenta justement d'observer la situation. Quant à Pépite, il était toujours à côté des deux shinobis à faire le beau et le sage. Il s'arrêta brusquement de ronronner comme s'il savait ce qui allait se produire, comme s'il désirait lui annoncer d'un événement futur. Après tout, les instincts animaliers n'étaient-ils pas les plus développés ? Un démon ou un ange gardien, cette bête était vraiment étrange.
Soudain, Nëssa frémissait légèrement en ressentant une sorte de courant d'air chaud traverser tout le long de son corps. Elle n'arrivait pas à croire ce qu'elle voyait à l'heure actuelle. Le jeune Sasuke versait des larmes, pas des larmes de sang et de haine , mais des larmes de tristesse, des larmes de révélation. À vrai dire, ça lui fit chaud au coeur de pouvoir contempler cette scène. Lui faisait-il confiance à un tel niveau, elle, une typique étrangère sortie de nulle part? Personne ne lui avait tant ouvert l'esprit, le dernier homme qui avait eu cet intime privilège de se dévoiler autant c'était Madara... Sasuke prit même soin de lui confirmer ce fait, en lui confiant entre ses sanglots de ne pas lui dire qu'il était pathétique. Pathétique ? Est-ce qu'un Uchiha pouvait être désigné comme étant pathétique ? Non, ils étaient des shinobis forts et malins, craints de tous. La femme aux iris incandescents fut surprise d'entendre de telles paroles, le dernier survivant du clan Uchiha se préoccupait bel et bien de ce qu'elle pouvait songer à son sujet. Elle lui répondit, d'une voix suave, mais à la fois tremblotante et faible, un ton de voix qu'elle n'avait pas utilisé depuis des lustres. « Ne...Ne pleurez pas, Sasuke. Cela ne vous mènera à rien de bon... » Finalement, la belle se tut, les paroles qu'elle venait de prononcer à l'instant sonnèrent fausses. Elle cherchait seulement à le consoler. Elle...elle...
Encore et toujours envoutée par cette chaleur si caractéristique, elle succomba au vice, les profonds besoins et les hurlements infatigables de son coeur. Lentement, ses paupières se fermèrent, tandis qu'elle approcha doucement son visage de celui du beau brun. À ce moment-là, le temps semblait tourner au ralenti, plus rien d'autre n'existait, sauf Lui et Elle. Ses lèvres sucrées s'accrochèrent après celles de l'Uchiha, elle l'embrassa avec tendresse et sincérité. En un seul instant, Nëssa lui communiqua tout ce qu'elle avait à lui dire, toute sa peine et son amour. Sasuke était l'unique personne qui était capable de la comprendre en ce monde, et vice-versa. Ce baiser ne possédait rien que l'on pouvait qualifier de passionnel, la kunoichi faisait tout simplement don à ce jeune homme d'un peu de réconfort et de chaleur humaine. Elle espérait qu'il comprenne qu'il n'était pas seul dans cette situation et qu'il pouvait se confier à elle. Uniquement pour lui, elle serait comme sa mère, comme son amie de coeur, comme son ange gardien... Parce qu'il...Parce qu'il ressemblait à la personne qui lui était la plus chère à son coeur.
Délicatement, elle retira ses lèvres en réalisant un court pas en arrière. Ses yeux rouges se rouvrirent, mais elle baissa la tête, regardant le sol. Elle murmura, « Maintenant, partez. » De fines larmes coulaient sur ses joues, elle sanglotait, elle pleurait. Telle une fleur, Nëssa s'était ouverte et révélée aux yeux de ce sombre inconnu...
...
Invité Invité
Sujet: Re: Alone with a mess of thoughts [FB PV Nëssa] Lun 30 Avr - 21:27
Liens
Contenu sponsorisé
Sujet: Re: Alone with a mess of thoughts [FB PV Nëssa]