Départ des troupes [PV : Iwajin]

Il faisait beau, j’étais encore allongé dans ce grand (voir immense) lit qui mangeait tout l’espace de ma chambre. Je n’aimais pas cette pièce, elle me semblait bien trop petite pour y rester plus d’une nuit, et la décoration lugubre, sombre me donnait une immense envie de la quitter à chaque fois que je faisais un pas à l’intérieur de celle-ci. Je savais que cette journée allait-être rude, car j’avais une tonne de papiers à faire signer et à lire, ainsi que de nombreux rendez-vous avec mes ninjas pour établir certain plan au cas où le pays de la terre subirait une nouvelle offensive de la part de l’armée des réincarnés. Je commençais par boire une grande tasse de thé vert, qui me donnait des forces pour la suite des évènements. Après m’être vêtu de ma robe et de mon chapeau de Tsuchikage, je pris la direction du grand bâtiment central de la ville qui faisait office de bureau. Les gardes me laissèrent passer comme à leurs habitudes, puis je montais les deux-cents marches qui me menèrent à la pièce principale de cette tour. Ce bâtiment était une véritable forteresse, il y avait des dizaines et des dizaines de gardes à chaque coin de celui-ci. Je me sentais en sécurité, ici, et je l’étais vraiment. Sur ma chaise, les nombreuses fenêtres qui m’entouraient m’offraient un panorama sublime sur le village, et je savais ainsi, quand il se passait quelque chose dans celui-ci. Mon assistant, me déposait alors, sur ce vaste bureau de bois, une pile de plusieurs dizaines de centimètres de papiers. J’étais découragé, mais il fallait pourtant que je m’en occupe. Après avoir signé une trentaine de papier parlant de la sécurité du village, un faucon se déposa sur le rebord de ma fenêtre.

Mon assistant, le prit sur son bras droit, et lui arracha de ses griffes le rouleau. Quand il eu finit de lire ce qui était écrit dessus, il hurla d’un ton puissant et résonnant. « Le village de Kumo vient d’être attaqué et l’est encore, il faut absolument s’y rendre et les aider, ne serait-ce que pour reconstruire le village ou faire fuir ces attaquants mystérieux. » Mon cœur se mit à battre à une vitesse folle, et je pris avec moi, deux immenses rouleaux, dans lesquels étaient scellés des armes, des provisions et d’autres choses. Cela faisait des années que j’avais enfermé ces objets dans ces rouleaux, que je gardais précieusement pour un départ en urgence du village. Je fis sonner l’alarme de réunion de mes ninjas et me dirigeais très rapidement vers le pupitre qui se trouvait au milieu du village, c’était l’endroit, ou mes discours étaient nés. Une fois debout devant ces centaines de ninjas, je me mis à parler. Ma voix raisonnait et portait grâce à une technique d’un de mes assistants. « Cher shinobi, l’heure est au départ pour nous, le village de Kumo est en train de se faire attaquer par des ninjas de l’armée du mal, et nous devons les aider, pour ne pas retrouver le QG de l’alliance et nos alliés, en miettes et en cendres, emporté le plus de provision, d’armes, et le plus de choses possibles, nous risquons de ne revenir que dans quelques temps » Il était enfin là, le temps que j’attendais parfois avec impatiente, le temps où je pouvais enfin montrer que je n’étais pas un vieux au dos complètement détruit, mais un chef digne de ce nom, qui savait ce qu’il faisait. Les ninjas prirent une ou deux heures à se préparer, et, après avoir attendu sur cette immense place publique, nous prirent le chemin du village des nuages.

Nouas allions traverser le village du son et de la cascade, et allions aussi affronter les rudes montagnes du pays allié, je craignais que le nombre de personnes perdues soient trop grande. Je marchais en tête de file, accompagner par mes deux éternels assistants ; Kurotsuchi et Akatsuchi. Sans eux, je n’aurais sûrement rien pût faire, car mon dos ne me permettait pas de faire grand-chose au sens physique. Akatsuchi tirait une brouette dans laquelle reposaient les deux rouleaux si importants. Quand à Kurotsuchi, elle poussait mon moyen de transport : une sorte de brouette, dans un état qui restait à désirer. Je regardais les femmes, les hommes et les enfants derrière moi, qui avais placé de l’espoir en moi. Nous venions de laisser désert le village, et nous risquions de le perdre à tous jamais. Mais c’était notre devoir que d’aller aider le QG de notre alliance. Après que cette bataille, nous serons enfin serein, et nous pourrons nous installer au pays des nuages pour quelques semaines, afin de les aider à tous remettre en état. Après une ou deux heures de marche, nous arrivions au pays de la cascade.

La météo nocturne était propice à une virée solitaire pour un ninja du pays de la Terre. Ce ne fut guère étonnant, dès lors, de voir une ombre déambuler les rues du village. Le silence montrait combien le calme régnait sur cette cité. Si l'on poussait l'ouïe à l'extrême, il était possible d'entendre la faune nocturne. Les grillons, les grenouilles, les oiseaux et encore bien d'étonnant petits animaux vivaient à travers ce monde. Le clair de lune illuminait de tout son éclat la vaste étendue de roche et de terre du pays. Et dans cette clarté, chaque petite chose ne pouvait se cacher que dans l'ombre d'un rocher, d'un arbre, d'un rempart ou d'une maison encore. Cependant, la silhouette noire qui déambulait à travers le village au beau milieu de la nuit ne semblait pas du tout se camoufler.
Mais à qui donc pouvait-elle bien appartenir ?
Cette silhouette relativement frêle emmitouflée dans une cape et la capuche de celle-ci abattue sur sa tête. C'était sûr, l'ombre n'appartenait pas à une femme. Il s'agissait d'un homme. Le sigle que l'on pouvait distinguer sur le côté de sa cape ne trompait pas. Il s'agissait d'un jônin du nom de Shaolan. Ce ninja était victime d'une insomnie en cette belle et douce nuit. Dès lors, il avait décidé d'une promenade nocturne afin de se changer les idées. Il se rendit sur les remparts, là où les hommes pouvaient jouir d'une des plus belles vue du pays. Se perdre dans les méandres rocheux du pays était quelque chose qu'admirait fortement ce jônin.

A son arrivée, il fut interpellé par les hommes chargés de garder l'enceinte du village durant cette pittoresque nuit. Il était de coutume de le faire, car ne savait-on jamais. Un gars malintentionné pouvait toujours se glisser derrière. Shaolan fit part de son identité et ses intentions au ninja qui l'avait interpellé. Peu de temps après, l'homme pouvait s'installer sur le toit d'une tour de garde et se mit en position de méditation.
Déjà, à l'horizon, les premières lueurs du jour se dessinait. L'encre noire de la nuit se dissipait pour laisser peu à peu un ciel de couleur marine qui s'éclaircissait chaque seconde. Le soleil apportait des jolies nuances rosâtres et orangées par endroit. Shaolan s'y attarda une petite minute puis plongea son esprit dans une longue séance de méditation. Le calme régnant avec l'aube du jour était d'une grande aide. Le ninja sentait la vie s'éveiller peu à peu derrière lui. Le village s'animait gentiment. Les villageois débutaient leurs activités journalières et couvraient peu à peu le sympathique et apaisant chant des oiseaux. L'iwajin sorti de sa méditation et lança un regard derrière lui. Puis, ses yeux retournèrent sur les immenses landes du pays de la Terre. Les premiers rayons de soleil n'annonçaient rien de charmant pour les ninjas de la Roche. Une fine brise s'était levée et déjà Shaolan se redressait avec grâce et élégance. Sa cape ondula sous l'effet d'un souffle d'Eole. Il était l'heure de mettre un petit encas au fond du ventre, car l'estomac de Shaolan grogna. Ce dernier eut un sourire puis sauta du toit sur lequel il s'était installé plus tôt dans la matinée. Il atterrit sur le pont du rempart avant de descendre de celui-ci par l'échelle. Avant de s'en aller, il remercia les gardes puis se dirigea dans une petite ruelle. En tournant au coin de la rue, sa capuche se retira suite à une nouvelle brise. Sa tignasse brune et en bataille s'ébouriffa un peu plus au gré du vent qui s'écoulait à travers les rues du village.

La matinée était déjà entamée de moitié quand Shaolan eut terminé d'avaler quelque chose. Lorsqu'il sortit de sa demeure, le village semblait être en branle. Tous les ninjas s'activaient à vive allure. Etonné de ce spectacle, le jônin interpella un jeune homme âgé d'environ une vingtaine de printemps.

"Hey! Que se passe-t-il ici?"
"Le Tsuchikage va donner un discours sur la place centrale, il faut se dépêcher." Fut la réponse du jeune tandis que derrière le jônin, un second ninja apparut.
"Shaolan-san, votre présence est requise auprès du Tsuchikage, l'alarme va sonner le rassemblement." S'exclama le nouveau venu.
"Très bien, merci à vous deux."

Avant de se rendre sur le lieu de rendez-vous, Shaolan jeta un regard au loin, là où le soleil s'élevait dans le ciel. Il brillait d'une couleur sang, annonciatrice d'un mauvais présage, la guerre. Durant ce laps de temps, les deux ninjas avaient disparus afin d'honorer l'alarme qui retentit au centre du village. Vint le tour du jônin de s'y rendre. Un pas d'élan, puis un second et une concentration de chakra dans ses pieds, l'homme se hâta et arriva sur cette grande place où un grand nombre de ninja était réuni. Voilà bien quelque chose que Shaolan détestait, la foule. Des bruits couraient à gauche, à droite, ci et là sur le but de cette réunion. Après quelques petites minutes, Ônoki fit un signe et le silence fut.

"Cher shinobi, l’heure est au départ pour nous, le village de Kumo est en train de se faire attaquer par des ninjas de l’armée du mal et nous devons les aider, pour ne pas retrouver le QG de l’alliance et nos alliés, en miettes et en cendres, emporté le plus de provision, d’armes et le plus de choses possibles, nous risquons de ne revenir que dans quelques temps."

La nouvelle eut l'effet d'une bombe. Le vacarme incessants des commentaires à tout va s'éleva à travers la place. Pendant ce temps, certains ninjas avaient déjà réagi. Certains jônins et chûnins s'étaient empressés vers leur quartier afin de préparer. De son côté, Shaolan n'avait pas attendu une seule seconde la fin du discours. Au moment même où le Tsuchikage eut terminé, l'homme à la tignasse brune se rendit directement chez lui. Sans perdre une seconde, il balança quelques encas dans un sac, une besace à shuriken, une autre à kunaï et quelques notes. Son bagage prêt, le jônin se rendit à la porte du village et y rejoignit les forces armées du pays de la Terre.
Rapidement, les troupes se mirent en marche en direction du pays des Nuages. Les deux heures qui suivirent le départ, avaient conduit les hommes et les femmes jusqu'au pays de la Cascade.
Déjà, le paysage avait énormément changé. Il était comme métamorphosé. La rudesse d'Iwagakure avait fait place à la verdoyante nature de ce pays si riche en faune et flore différentes.

Puis, viendra le pays du Son et enfin le pays des Nuages.