Se sentir chez soi !

Cela faisait quelques jours que Teikiatsu était domiciliée au village. Comme elle l'espérait, personne n'était venu frapper à sa porte pour lui souhaiter la bienvenue. Après ces quelques jours de solitude, et surtout de repos, elle se décida à sortir de sa tanière. Même si elle se refusait à y croire, le désir de faire de Suna, la chose la plus importante dans sa vie était grandissant. Même si le village manquait clairement d'animations et de villageois, elle voulait le rendre encore plus beau, plus grand et faire raisonner son nom dans tout le pays, dans le monde entier...

C'est pourquoi, elle se décida à rendre visite au dirigeant de la cité. Le Kazekage était le maître absolue du village du sable. Il était reconnu pour avoir subi les pires souffrances, mais surtout pour avoir fait face à de nombreux démons que même l'histoire n'osa décrire et tous ces récits devinrent légendes au fil du temps. Fallait-il y croire ? Notre héroïne s'en souciait guère, pour le moment, elle voulait juste le dévisager, voir à quoi il ressemblait. Elle était consciente de son niveau, un ninja de rand D, pour quelle raison le Kage accepterais de rencontrer une gamine de 20 ans ?

*Il n'y a pas grand monde dans le coin et le nombre de ninja semble limiter. Savoir qu'un de plus est présent pour assurer la sécurité des villageois peut peu-être le rassurer. Pfff, je me fais des illusions, si on se faisait attaquer à l'instant, je ne serais pas capable de me défendre moi-même !
Je n'ai plus de repère, j'aimerais qu'il puisse être comme un guide pour moi. Me donner des limites, me faire avancer, bref, avoir au moins l'image d'un père...*



Le passé rattrapait peu à peu la jeune fille. Comme il a déjà été dit, une bataille se livrait en elle; partager, aimer et donc souffrir ou alors vivre seule, désintéressée, désespérée. Choisir était impossible pour elle, et pourtant, Suna semblait avoir un effet positif sur la jeune fille, était-ce la douceur du soleil ou alors la fraîcheur du vent qui la rendait si fragile ? Tant de questions pour une demoiselle perdue... Voir l'homme le plus puissant du village lui donnerait un guide, un modèle à suivre et lui redonnerait définitivement la volonté de se battre.

Le rencontrer, elle n'espérait tant, mais juste le voir, savoir qu'il avait entendu parler d'elle la rendrait si fière, cela lui apporterait la once de courage pour devenir une véritable Kunoichi, l’Épéiste du vent. Telle était sa destinée...
Grandir, devenir plus forte, protéger son village, tant de chose qui la motivait au plus profond d'elle-même, tant de chose qu'elle n'arrivait pas à accepter. Il lui fallait s'occuper, une mission, un entraînement, un combat, bref quelque chose à faire sinon elle deviendrait folle.

"Une fois que je l'aurais rencontré, ou au moins vu, même de loin, je pourrais me lancer dans l'aventure ! Comme l'a dit le gamin l'autre fois, être une Kunoichi. C'est ce que je deviendrais, un ninja respectant les règles et la discipline, une femme respectueuse et respectée, honorée, citée dans les ouvrages, contrairement à mes parents, je ne veux pas mourir inconnue, mais reconnue, je veux être, Teikiatsu, la Gardienne de Suna ..."

Elle prononça cette dernière phrase devant la porte du bureau de Kazekage-sama puis, avec hésitation, elle frappa. Aucun bruit, aucune réponse, y avait-il quelqu'un ?

"Personne pour m'ouvrir ? Le village a dû réellement souffrir durant la dernière guerre pour que personne, même pas un souffrir de l'administration ne vienne me prévenir que le Kazekage n'est pas présent. Tout comme le village, la tour du boss est déserte ... Étonnant qu'il n'y ait pas encore eu de rébellion pour prendre le pouvoir ...

Bref, je n'ai pas de temps à perdre avec ses formalités, ma seule volonté suffira à me faire grandir, comme elle l'a toujours fait ..."



Sur ces mots, elle tourna le dos à la porte du bureau du Kage et erra dans le bâtiment. Comme elle le précisa, le village manquait cruellement de main d'oeuvre et le peu de personnes restantes occupées des postes cruciales comme la défense ou les communications avec les troupes en activités aux frontières.
Elle était déçue de ne pas l'avoir vu, mais il en fallait bien plus pour démotiver la jeune fille. Puisqu'il n'y avait personne pour la supporter dans sa quête, elle décida qu'à partir de ce jour, elle n'aurait besoin de personne pour assurer sa protection. Un seul moyen, l'entraînement !
Mais le manque d'argent allait se faire sentir d'ici peu, c'est pourquoi, une mission renflouerait les caisses pour un bon moment. Elle changea d'étage et se rendit au bureau des missions. Sur le côté de la porte, un panneau poussiéreux était accroché. Là, étaient affichées les missions prioritaires de tous rangs. Pour commencer, elle choisit une mission de rang D. L'une l'intéressa particulièrement.

Un marchand qui vient de l'autre bout du pays demande à ce qu'on lui présente le village et ses alentours. Selon votre prestation, il pourrait rester pour s'installer et y vendre ses produits.

"Si j'arrive à le convaincre de rester, cela fera un villageois en plus, mais aussi un commerce pour commencer à dynamiser le village. J'en suis réduit à ramener les gens un par un, mais si c'est la seule solution, je n'ai pas le choix !"

Elle prit l'affiche et se dirigea à l'entrée du village pour accueillir le marchand comme il se doit.

…il ne restait plus qu’un long couloir à franchir pour l’atteindre…

Pour la seconde fois, elle se tenait face à cette porte. Le couloir paraissait interminable et la poignée devint la clé, la clé de cet affrontement. Osera-t-elle la tourner et faire face à son destin ? Ou préférera-t-elle fuir comme lui l’a fait ? Le simple fait de se comparer et d’agir comme lui la rendait malade.

*Je ne peux me défiler. Je ne suis pas comme cet individu fourbe et sans cœur ! Je n’ai pas parcouru tout ce chemin depuis chez moi pour me résigner. Je n’ai pas parcouru tout ce chemin depuis mes débuts en tant que Kunoichi pour m’accommoder de cet homme qui trompera tout le village. Contrairement à lui, je me démène pour rendre ce lieu plus paisible et tranquille, il est hors de question qu’il s’en accapare. Suna est comme une mère, elle me prit en son sein pour me réchauffer, me redonner goût à la vie et me protéger, aujourd’hui, c’est à mon tour de la préserver…*

Toutes ses pensées étaient sincères et provenaient du plus profond de la jeune fille. Depuis ses parents, elle n’avait plus éprouvé de pareils sentiments. La vie d’un ninja n’est pas un long fleuve tranquille, il y a toujours des obstacles à franchir, des rochers à éviter et des branches à écarter.
Le moment fatidique était enfin arrivé. Pas à pas, elle se rapprochait de la porte. Juste une banale planche qui la séparait d’un avenir incertain. Un enjeu énorme, un pari risqué qu’elle a décidé de relever.
Maintenant, son visage était à quelques centimètres du bout de bois. Elle n’entendait rien, pas un bruit. L’angoisse était omniprésente. Elle n’osait tendre son bras pour poser la paume de sa main sur cette poignée. Cette fameuse poignée, la clé de ce destin tourmenté. Lui permettrait-elle de connaitre une joie infinie ou un malheur immortel ? Un seul moyen de savoir, la tourner !

Inconsciemment, alors qu’elle ne le voulait pas, sa main se posa sur le morceau de fer.


Etonnée, elle n’eut plus le choix, comme si l’énergie naturelle l’a poussé. A contrecœur mais en même temps impatiente, elle commença à tourner la poignée. Elle tremblait, la poignée aussi. Les personnes à l’intérieur devaient certainement entre les cliquètements de la ferraille. Il lui fallut une bonne dizaine de secondes pour arriver au bout.

‘Clic’

La gâchette était sortie de son logement, plus rien ne retenait la porte sauf la peur, la peur de le voir de ses propres yeux, ‘se doit être un homme viril, grand, fort avec une âme noire, si noire qu’elle arrive à s’immiscer dans mes nuits’. Comment allait-il réagir ? A quoi ressemblait-il ? Ses parents avaient-ils disparu en vain ? Tant de questions qui continuaient de la tourmenter. Il devait être assis là, sur son trône, à se demander qui pouvait bien le déranger et le faire patienter ainsi.
Et avec un douce impulsion, elle ouvrit la porte. Maintenant, seul lui décidera du sort de la jeune Genin.

Et quand elle fut prêtre à le regarder droit dans les yeux, le soleil s’interposa, brandissant ses fiers rayons aveuglant Teikiatsu. Elle se tenait droite, frêle et incertaine devant l’homme de tous ses désirs.

*Kazekage-samaaa …*

*Kazekage-samaaa…*

Un cumulus traversa le village à ce moment-même. Il interrompit momentanément l’ardeur du soleil et rendit en même temps sa vision à Teikiatsu.
Surprise, elle ne s’attendait vraiment pas à cela. L’homme qu’elle avait tant imaginé ne ressemblait en rien à ses soupçons. Elle en était très loin même ; ‘se doit être un homme viril, grand, fort avec une âme noire, si noire qu’elle arrive à s’immiscer dans mes nuits’. Jamais elle n’aurait cru cela. Cet individu qui se tenait en face d’elle était mince, pas très grand, pas très musclé et il avait les cheveux rouges. Le paradoxe même de son imagination. Elle remarqua cependant des marques sur son visage. Tout d’abord ce signe sur le front, il semblait vouloir dire ‘Amour’, peut-être était-il plus sentimentale que Teikiatsu l’avait imaginé, elle s’était clairement trompé sur son physique, pourquoi pas sur sa mentalité. Il avait aussi des cernes, d’énormes cernes qui contournaient ses yeux. Il semblait être fatigué, fatigué d’entretenir le village ? Serait-il beaucoup plus impliqué dans la vie de celui-ci, contrairement à ce que la jeune renégat pensait. De nouvelles questions vinrent titiller la ninja. Comment avait-elle pu faire fausse route à ce point ? Elle qui venait le remettre à sa place, une fourmi aussi insignifiante dans Suna qui osait se rebeller contre la reine du nid. Et ses interrogations se retournèrent contre elle. Elle, si disciplinée, comment avait-t-elle pu faire cet affront au dirigeant suprême du village ?
La certitude sur son visage fit place à la honte. En à peine quelques secondes, la situation s’était renversée. Cet homme était vraiment étrange, il avait un pouvoir énorme sur la jeune fille. Il s’infiltrait dans ses nuits, il la fait douter et il arrive même à chambouler ses émotions en un seul regard. Mais qui est-il ? Qui est ce drôle de personnage ?


« Je…Je suis désolé Kazekage-sama… Je suis entrée si soudainement, je n’ai même pas pris la peine de prévenir de mon arrivée. Veuillez pardonner ma maladresse. A mon âge, je sais habituellement faire preuve de respect envers mes supérieurs. La fougue m’a emporté, mes émotions en ont profité pour se frayer un chemin et faire sortir tous ce qu’elles avaient à dire… »

*Quelle idiote ! Moi qui pensais l’avoir cernée, ma perspicacité m’a fait défaut et je me retrouve dans cette situation embarrassante devant le ninja le plus puissant du village. S’il ne me tue pas, c’est que j’ai énormément de chance.*

Mais puisqu’elle était là et qu’il semblait la laisser parler. Elle en profita malgré cette situation délicate pour expliquer sa venue.

« Je suis une nouvelle habitante du village. Si j’ai décidé de vous rejoindre, c’est que mes parents sont partis avec l’escouade de recherche pour vous retrouver après votre enlèvement. Cette même escouade a été prise dans une embuscade élaborée par ses ninjas au manteau noir et aux nuages rouges. Je ne sais pas s’ils sont morts ou vivants, s’ils sont perdus ou s’ils ont fui, je suis seule.
Suna m’a gracieusement recueilli et pour la remercier, je lui ai voué mon existence. Vous êtes le capitaine de ce navire et vous voir absent de la barre m’a rendu furieuse. Je suis habituellement très calme, posée et stoïque, mais vous savoir abandonner votre poste m’a mis hors de moi. C’est alors que j’ai décidé de travailler en solo pour remettre Suna à flot. J’ai réussi jusqu’à présent à ramener un commerçant et à faire investir un riche homme dans le village. Puis, j’ai été informée de votre retour et me voici, face à vous… »

*Pitié qu’il me comprenne ! J’espère que ce silence pesant qu’il fait planer n’évoque pas un choix déjà établi. J’espère qu’il saura me comprendre et m’appuyer. Je me suis donnée tellement de mal pour tenter de faire revivre ce village, j’ai les mêmes envies que lui et il serait dommage qu’il me rejette. Penser à quitter Suna me fait bouillir. Je ne pourrais l’accepter. Je ne pourrais pas supporter une deuxième fois perdre ma mère… Cette terre mère, ce lieu charmant mais vide où la chaleur du jour laisse place à la fraîcheur du soir, jamais je ne pourrais le quitter !*

Cependant, la jeune fille qui s’était déjà trompé une fois au sujet du Kage, décida de le laisser intervenir pour savoir qui il était vraiment. S’est-elle trompée ou sa première impression était la bonne ? Seul lui donnerait une réponse à cette question. La réponse plaira-t-elle à notre héroïne…

Enfin, cet homme inquiétant avait ouvert la bouche. Enfin il avait sorti Teikiatsu de sa torpeur et il l’avait sauvé de cet océan d’amertume. Elle put à cet instant relâcher la pression. Il n’était pas différent à son égard et s’il lui parlait, c’est qu’il lui portait un minimum d’attention. Ce mutisme dont il est le maître provoquait des silences d’une lourdeur difficile à supporter. Quand il décrivit les états de services de la genin, c’est à peine si elle l’écouta. Elle ressentait une chose qui avait disparu depuis longtemps, du bonheur. La joie de le voir, de le rencontrer enfin et de savoir qu’il avait son dossier sous les yeux. Maintenant, elle ne serait plus indifférente à ses yeux. Elle pouvait alors continuer tous ses efforts pour le village et venir de temps à autres le tenir informer de ses travaux en faveur de Suna. Peut-être qu’un jour, il lui décrochera un sourire et la remerciera pour sa volonté de fer ! Les yeux de la gamine brillaient de mille feux à cette idée. Mais loin est le temps de cette gloire. Il lui faudra accomplir des choses qu’elle n’ose encore imaginer. Défendre de sa vie cette mère de sable, serrer de toutes ses forces cette terre rédemptrice et aduler de tout son cœur, chaque être vivant du village. Inconsciente des efforts à fournir, mais dotée d’une volonté à toute épreuve, seule l’histoire qui n’est pas encore écrite nous révèlera comment elle atteindra les sommets.
Après ses premières paroles, le Kazekage fit de nouveau planer ce silence dont il avait le secret. Mais il ne se terra pas bien longtemps et il reprit la discussion. Etonné de savoir qu’il s’absentait de manière furtive, la kunoichi eut de nouveau des doutes sur le jeune homme. Et elle voulut éclaircir la situation.


« Sans indiscrétion Godaime, pourquoi vous absentez-vous ? Laissant le village sans dirigeant, à la merci de n’importe quel révolutionnaire ? »

Teikiatsu serait étonnée qu’il réponde à cette question, mais elle la posa tout de même, essayant de créer un lien avec cet individu. Puis, le kage proposa d’envoyer une équipe de secours pour essayer de retrouver ses parents. Mais, cela faisait déjà plusieurs années qu’ils avaient disparu. Il ne fallait pas dépenser l’énergie du peu de ninjas de Suna pour une mission qui sera vaine. Il avait certainement dit cela pour réconforter la jeune fille. Car me semble-t-il, lui aussi n’avaient plus les siens. Il avait apparemment un destin tragique, plus sombre que celui de Teikiatsu, gamine inculte, elle l’ignorait. Son propre père en a fait une arme incontrôlable et voulu le tuer, tandis que sa mère mourut en lui donnant la vie. Et maintenant, le voilà Kazekage, place réputée maudite à travers le monde. La plupart des Kazekage avaient connu une fin noire, à l’image de Yondaime, le père de Gaara qui fut trahi par Orochimaru lors de sa révolte envers Konoha. Toutes ses histoires, Teikiatsu ne les connaissait guère. Avant Suna, elle vécut dans une petite bourgade peuplée d’agriculteurs, loin des tumultes du monde ninja.

« Ne dépensez pas le peu d’énergie qu’il reste de Suna pour lancer une opération de secours. Ils m’ont quitté il y a bien longtemps. Même si j’ignore tout de la fin de leur histoire, j’ai pu faire mon deuil et je ne souhaite raviver les braises du passé, aller de l’avant et la seule chose à faire ! Ses personnes ont donné leurs vies pour sauver la vôtre, c’est notre rôle à tous, shinobis de Suna. Mais je vous en remercie… »

La demoiselle semblait sereine, plus calme qu’à son arrivée. Ce fut d’ailleurs le prochain point évoqué par Gaara. Il atténua l’entrée fracassante de cette impétueuse enfant à cause d’une avalanche d’émotions. Et quand il intervint sur ce point, des rougeurs apparurent sur le visage de Teikiatsu, elle avait encore honte de son insubordination. La discipline et la rigueur sont ses maîtres mots, mais elle ne put se retenir. En arrivant à Suna, elle avait réussi à débrider ses sentiments, un peu trop peut-être. A l’avenir, elle ferait certainement preuve d’un stoïsme plus développé.

« Pardonnez de nouveau ma fougue, je vous assure, Kazekage-sama, que je saurais faire preuve de retenu la prochaine fois. En tant que shinobi, je ne dois pas laisser mes sentiments guider mes choix, j’ai failli dans ce domaine, mais ce fut la dernière fois ! »

Puis, le kage comprit l’inquiétude de Teikiatsu au sujet de ses absences, mais il refusa de se prononcer à ce sujet. Avait-il de bonnes raisons ? Certainement. Un homme ayant un tel poste ne peut faire défauts à ses obligations. Peut-être a-t-il des problèmes personnels ? Des affaires intimes à régler, ou tout simplement l’envie de s’évader quelques instants des aux rangs de Suna. Peu importe la raison, sa présence et sa rigueur envers Teikiatsu lui suffisait à croire de nouveau en lui. Enfin, elle avait quelqu’un sur qui s’appuyait, une âme de Suna en qui croire et à qui se confier. N’allons pas jusque-là, un homme de cette trempe n’a que faire des déboires d’une gamine. Teikiatsu en était consciente, mais cette idée la réjouissait et la faisait sourire.
Et il enchaîna la discussion sur les hauts faits de Teikiatsu pour le village. Elle fut très fiere qu’il apprécie sa motivation et ses efforts pour faire de Suna, une nouvelle grande puissance ! Ses deux missions de faibles rangs n’étaient que le début d’une longue liste qui ne se terminerait que par la mort de la kunoichi. Encore et encore elle allait œuvrer pour ce village. Elever Suna au même titre que des villages tels que Kiri et Kumo. Du travail était encore à fournir, une quantité énorme même, mais la tâche ne lui faisait pas peur, car elle espérait, ne pas être la seule à s’y coller, peut-être qu’un jour, d’autres ninjas du village se mettront aussi à la tâche.


« Et pourquoi pas un jour passait l'étape au-dessus qui sait . »

Une lueur d’espoir fit son apparition dans le regard de la genin. Signifierait-il que le Kazekage en personne pense qu’elle mérite de passer en grade ! Elle ne s’y sentait pas prête, pas encore, trop de chose à accomplir encore avant de penser aux examens. Mais cette idée la motiva davantage. S’entraîner encore et toujours ! D’ailleurs, un exercice solitaire était en cours de préparation, sa maitrise du Kenjutsu était à améliorer. Bref, Gaara savait motiver ses troupes !

« …tu auras besoin de personnes sur qui compter. »

Teikiatsu n’avait pas d’ami à Suna, et le peu qu’il lui restait vivait dans son village natal. Mais pour faire face à cette carence, elle eut une idée. Peut-être allait-elle déplaire au Kazekage, mais elle prit le risque de le lui demander. Cette demande allait certainement l’étonné mais l’embuscade et la surprise sont des spécialités de la kunoichi.

« Concernant ces personnes sur qui comptaient, Kazekage, je me demandais si vous accepteriez de devenir mon maître. Comme vous l’avez si bien dit, être entouré de personnes qui nous apprécient et que l’on apprécie est une chose importante pour le bon développement d’un ninja. Laissez-moi être celle qui pense à vous. Et soyez celui qui veille sur moi… »