Mission n°1 : Repeupler Suna !

Chapitre 1 : La magie de Suna

*Combattre ? C’est trop tôt pour moi. Mon premier objectif est d’améliorer la vie à Suna. Comme le Kazekage n’est pas là pour s’en occuper, je me chargerais de tout ça pour le soulager lors de son retour. Il n’y a qu’un commerçant ouvert un jour sur deux dans le coin, cela ne m’étonne pas que personne ne vienne habiter ici, ça ne donne vraiment pas envi. Je ne sais même pas pourquoi je reste ici moi aussi ! Peut-être le fait que mes parents soient morts pour ce village ou une tout autre raison, je ne sais pas …*

« Bref, il est temps d’aller rencontrer cet homme, si je traîne, cela ne donnera pas une bonne image du village ! »

Elle se dirigea donc vers l’entrée de Suna. L’homme s’y tenait déjà, il avait déjà posé sa besace sur le sol, signe qu’il attendait depuis un moment. Perdue dans ses pensées, notre héroïne s’était égarée dans les rues de la cité qu’elle ne connaissait pas encore par cœur. Quand elle arriva face à lui.

« C’est vous qui devez me faire visiter ce trou paumé ? »

« En effet. »

« Bah, ça va être du vite fait alors, pas un chien, c’est à peine si les gardes me saluent et il fait une chaleur à mourir ! Même si je viens du pays du Vent, je n’ai pas de telles températures dans mon coin ! »

« Vous devez sans doute connaître la discipline de Suna et la rigueur imposée à ses ninjas. De plus, la guerre a laissé de lourdes séquelles qui mettront encore du temps à cicatriser. Vous vous y ferez, ce calme est même très reposant vous savez. En ce qui concerne le recensement de la population, il y a en effet, un manque de villageois, mais ce n’est qu’une question de temps avant que la ville retrouve sa vivacité d’antan. Je vous prie, commençons la visite… »

« Vous êtes charmante jeune fille. Vous semblez aimer votre village. Ce sont des gens comme vous que je recherche en clientèle vous savez, des clients fidèles ! Si je décide de m’installer ici, je promets de mettre un point d’honneur à vous servir à toutes heures et avec le meilleur produit que j’ai ! Si je m’emporte autant, c’est que cela fait plusieurs mois que je recherche un guide pour visiter votre village, et le poste était resté vacant jusqu’à vous, je vous suis reconnaissant de la peine que vous prenez à trainer un vieillard. Mais vu la populas qu’il y a part ici, pas étonnant qu’il n’y avait pas de réponse. Je me demande moi-même si ça en vaut la peine. Mais je ne veux pas t’avoir fait déplacer pour rien, je te suis. »

Les politesses terminées, tous deux se rendirent au centre du village pour le début de la visite et une présentation globale.
Un vent sec balaya la place, le sable tourbillonnait et le soleil s’abattait sur eux. Les conditions de vie à Suna étaient vraiment rudes, de quoi en décourager plus d’un. Teikiatsu allait devoir redoubler d’efforts pour le convaincre. Elle montra du doigt la grande bâtisse qui était censée abriter le Kazekage, mais elle ne s’attarda pas sur ce point, n’étant pas présent, elle ne voulait pas affoler le commerçant quant au manque de direction du village.

« Ce bâtiment en face de nous est donc la tour de Kazekage-sama. Le village est ainsi fait, les montagnes qui nous entourent sont nos murailles, il n’y a que l’entrée principale pour accéder à l’intérieur. Et la tour du Kage est le centre. Tout autour de la tour et entre les montagnes se trouve Suna, le village du sable… »

« Et si vous vous faites attaquer, et que vous ne pouvez garder votre seule et unique entrée, comment faites-vous ? »

« Je ne peux vous révéler ce détail Monsieur, seuls les villageois connaissent ce secret. Mais vous n’avez pas d’inquiétude à vous faire. Et comme je disais, entre les murailles et la tour, se trouve le reste du village, ce qui fut autrefois les commerces, les quartiers habités, les écoles, l’académie. Maintenant, l’administration est regroupée en des points vitaux afin de réduire le nombre de salariés nécessaire, seule solution face à cette crise que nous traversons. Sincèrement, je ne sais pas où la plupart des habitants sont partis… Une chose est sûre, moi, je resterais ! »

« Oh la jeunesse, toujours aussi fougueuse ! J’ai moi aussi été comme ça il y a un temps. A mon âge, l’on préfère se poser tranquillement pour profiter des beaux qu’ils nous restent, la paix, est une douce accalmie dont il faut savoir profiter. Cependant, je ne peux m’arrêter de travailler !
Faites-moi un peu visiter ses murailles, que je vois la ville d’en haut. »

Heureuse de l’engouement du vieillard, elle le conduisit aussitôt sur l’une des falaises qui surplombait le village. De cet endroit, la vue était magnifique.



Charmé, le vieil homme ne serait plus difficile à convaincre…

Chapitre 2 : La volonté du Vent

Les deux scélérats descendirent rapidement lorsqu’un des gardes les virent. Et oui, il était interdit de grimper en haut des murailles. La défense du village était un objectif crucial pour la survie de celui-ci. Mais Teikiatsu était prête à tout pour convaincre le vieil homme. Assoiffés par cette petite course, ils s’arrêtèrent chez le seul commerçant du village, qui par chance était ouvert. Et pendant une bonne demi-heure, ils discutèrent de la pluie et du beau temps. Pendant un cours instant, l’objectif de la mission avait été oublié. C’était une conversion des plus banales entre deux amis. Mais sans s’en rendre compte, notre héroïne était en train de convertir le vieil homme. En effet, il appréciait énormément la jeune fille et il imaginait déjà lui vendre du bon matériel pour ses futures missions. Même s’il avait croisé des gens peu loquaces, il devait y en avoir d’autres comme Teikiatsu. Rencontrer de nouvelles têtes et se poser tranquillement jusqu’à la fin de sa vie, tels étaient ses envies. Du sable, du soleil, de la chaleur, n’est-ce pas ce que beaucoup de personnes recherchent pour écouler des jours tranquilles ? Le vieillard l’avait bien compris. Puis, s’il pouvait aider Teikiatsu dans sa quête, celle de redonner à Suna sa splendeur, il aurait terminé son interminable existence par une bonne action.

« Donne-moi une dernière bonne raison de rester, et je resterais ! »

Surprise par cet engouement soudain, la Genin ne savait pas quoi répondre…

*Il a fait exprès de poser cette question dans un moment pareil pour que je ne puisse pas réfléchir… Il veut que je laisse parler mon cœur, comment a-t-il pu lire en moi en si peu de temps ? Cela fait trop longtemps que je me renferme, parler de ça avec un … ami… me libèrera de mes entraves émotionnelles…*



« Protéger »

Seul ce mot sortit de la bouche de la gamine. Sans prendre la peine de réfléchir, c’est ce verbe qui définissait à présent sa vie. La solitude était trop ennuyeuse, dissimuler ses émotions demandées trop d’efforts et la bridées dans son évolution. Si elle voulait devenir forte, il lui fallait un foyer à protéger, des amis à aimer. Même si l’amour est le premier pas vers la haine, il en valait clairement la peine.

« Mes parents ont disparu pour ce village, Kazekage-sama voue son existence à ce village et le Pays du Vent, Mon Pays a confiance en ce village. En tant que génération future, je me dois d’être la digne héritière de ce fardeau. Protéger Suna est ma vie… »

« Je reste ! C’est avec des gens comme toi que je dois m’entourer, des personnes qui changent, qui aiment et qui se vouent à leur cause. En m’installant ici, je jure, jusqu’à la fin de ma vie de te vendre, faut bien que je gagne ma croûte, les meilleurs armes que je possède ! »

Des larmes coulèrent sur les joues du vieux, Teikiatsu, quant à elles, elle se limita à un sourire. Elle venait de faire un premier pas, une première victoire dans sa vie de ninja. Le commerçant allait s’installer à Suna pour de bon. Plus il y a de commerces et plus le monde sera attiré. Rendre Suna vivant ! Mais il ne fallait pas se limiter à cette première victoire, la route sera parsemée d’obstacles qu'il faudra franchir. Et le premier, arriva très rapidement.
Après s’être décidé, le marchand ne voulait pas perdre de temps et s’installer de suite. Bien sûr, il fallait passer par le bureau du recensement et se faire valider auprès de l’administration de Suna. Ahh l’administration civile… Même s’il fut assez facile pour Teikiatsu de s’enregistrer et d’intégrer le village, elle était jeune et vivait dans un patelin proche, il en était tout autre pour son compagnon.

« Papiers d’identités s’il vous plait. Livret de famille, inventaire de vos marchandises, attestation de recensement dans votre ancien village et 50 ryos. »

« Vous ne m’avez pas demandé autant de choses l’autre fois ?! »

« Vous êtes jeune et fraîche, Mademoiselle. Lui est ridé et sénile. Il ne servira pas à grand-chose… »

« Comment osez-vous dire cela ! Un peu de respect envers vos ainés ! »

Le vieillard calma la jeune fille par une tape sur l’épaule et il prit sa place devant le bureau.

« Ne vous en faites pas pour cette gamine, Madame. Elle est aussi fougueuse que le vent et son esprit est aussi grand qu’un grain de sable. Je comprends tout à fait votre opinion, surtout en ces temps difficiles. Voici tous les documents que vous demandiez. »

La bureaucrate prit les papiers et inspecta le tout. D’un hochement de tête, elle accorda au vieil homme de vivre parmi eux. Elle lui tendit le registre et par une signature, il était à présent membre du Village du Sable, Suna…
Teikiatsu lui montra ses appartements, l’aida brièvement à s’installer, puis elle retourna rapidement au bureau des missions faire valide la sienne. Encore un gamine ? Non, par cette simple rencontre, elle avait grandi, elle n’était plus trahie par ses émotions puisqu’elle les acceptait. Une jeune femme libre comme le vent venait de voir le jour…