Mission n°2 : Investir à Suna !

Chapitre 1 : La rencontre

A peine sortie du bureau, elle courra vers la porte du village pour se rendre chez l’investisseur qui logeait à plusieurs kilomètres d’ici. De nouveau, cette mission était cruciale pour la vie économique et sociale de Suna. Si cette riche personne appréciait le village, elle pourrait y investir son argent, créer de l’emploi et amener du monde. Un pas de plus vers la grandeur. Les yeux de la Genin pétillaient en pensant à cela. Si grâce à elle, Suna redevenait grand, son nom serait gravé dans l’histoire et le village aurait une place forte dans l’Alliance. En effet, Konoha, Kiri et Kumo étaient de réelles puissances contrairement à Suna qui peinait à survivre. Mais avant de se lancer dans cette nouvelle aventure…

« Merde, j’ai oublié de m’équiper ! Cette fois, je ne vais plus aider un vieillard à l’intérieur du village. Il y a des chances pour que je rencontre des adversaires redoutables qui veulent empêcher cet homme de rejoindre le village.
Je vais aller rendre visite à mon ami, le commerçant que je viens à peine de quitter. Son magasin n’est pas encore prêt, mais il m’a promis de me servir à n’importe quel moment ! Hehe »

Effectivement, le magasin était sans dessus-dessous et il fallut une bonne quinzaine de minutes au marchand pour trouver les armes demandées.

« Et voilà, j’ai réussi à trouver tout ce que tu m’as demandé. Alors, il y tes deux sacoches, les kunais, l’étui à shurikens, les shurikens. J’ai aussi les fumigènes et la corde. Ah oui, j’ai également les parchemins explosifs. Fait bien attention avec cela, ils pourraient te réduire en bouillie en un quart de seconde. »

« Merci l’ami, j’espère pouvoir ramener ce riche homme pour qu’il investisse ici, qui sait, peut-être dans ton magasin pour l’agrandir ! Il est temps pour moi de partir, à bientôt. »


Cette fois-ci, Teikiatsu quitta pour de bon le village. Direction l’ouest, à la lisière de la forêt où l’air était un peu plus frais. C’était dans ce coin qu’il vivait. Voir du pays n’allait pas faire de mal à notre jeune héroïne.

*Je me demande bien qui aurait intérêt à m’empêcher de remplir ma mission. Un autre puissant homme qui veut investir à Suna ? Ou peut-être simplement une bande de voleurs qui veut s’emparer de son argent. Ou pire, un autre pays qui souhaite garder Suna à moitié morte pour lancer une attaque contre le Pays du Vent.
Pff, je suis bête, les pays sont alliés maintenant, il ne devrait plus avoir de conflits de ce genre…*

La jeune fille avait raison, les pays étaient alliés et les conflits d’antan furent mis de côté pour vaincre l’Akatsuki et sa démoniaque armée. Mais depuis que le calme était revenu sur le monde ninja, les esprits s’échauffèrent peu à peu et de nouveaux conflits pourraient voir le jour plus rapidement que la genin ne le pensait. Loin de cette idée, elle restait cependant persuadée que la protection de Suna était sa priorité, seul le temps nous dira si elle eut raison.
Bref, elle était déjà à mi-chemin quand elle décida de s’arrêter pour faire une pause. Le soleil l’écrasait déjà depuis deux heures et le vent commençait à se lever, signe qu’une tempête de sable allait bientôt voir le jour. Une fois désaltérée, il lui fallait trouver un refuge rapidement. N’ayant pas pris son manteau, elle devait se mettre à l’abri dans une grotte, mais pas une montagne en vue. Elle courrait de plus en plus vite, mais toujours rien. Le vent se levait et gagnait en force à chaque seconde qui s’écoulait. Il n’y avait que des roches de différentes tailles, aucune cavité, aucune planque pour échapper à cette tempête. Quand une idée vint illuminer son esprit.

*J’aurais peut-être dû demander un part-vent au vieillard avant de quitter le village. Je suis du pays et pourtant, il a fallu que j’oublie l’un des éléments les plus importants quand on y vit. Qu’est-ce que je peux être inconsciente parfois…
‘Ding’
Mais oui ! Le vieillard avait raison !? Les parchemins explosifs ! Si j’arrive à percer un trou assez grand dans le plus gros rocher, je pourrais me planquer et attendre tranquillement la fin.*

Elle s’exécuta et colla deux parchemins sur le rocher le plus gros qu’elle put trouver. Elle déclencha l’explosion à distance et réussit à se mettre à l’abri. Juste à temps, les vents battants déchiraient le désert.

« Pfiou, j’ai eu chaud. Dix secondes plus tard et j’aurais été gravement blessée. Arriver chez l’investisseur dans un sale état n’aurait pas fait bonne figure. Quoiqu’il en soit, je suis sauve. Je n’ai plus qu’à me reposer un peu en attendant la fin de cette foutue tempête. »

Elle s’assoupie un moment.

…

Une heure plus tard, elle ouvrit lentement les yeux. Le soleil était de nouveau à son paroxysme, haut perché dans le ciel. Cette petite sieste improvisée avait fait le plus grand bien à notre héroïne. Elle se remit rapidement en route. La forêt était en vue. Elle scruta l’horizon pour trouver la maison. Il ne lui fallut pas beaucoup de temps pour la trouver. En effet, c’était une énorme villa gardée. Une immense cours qui entourait un manoir.

*Si cet homme pouvait venir investir tout son argent à Suna, nous serions sauvés ! Mais n’en demandons pas de trop, même dix pourcents seront déjà bien suffisant pour nous relancer. Bref, je dois me concentrer sur la mission.
Je n’ai rencontré personne sur l’aller, en espérant que ce soit la même chose sur le retour. Si ennemi il y a, il m’a peut-être déjà repéré et placé des pièges. Qui sait ? Nous le verrons bien une fois en chemin.*

Elle arrive ensuite devant les portes de la demeure. Un garda lui ordonna de décliner son identité.

« Je suis Teikiatsu de Suna, je suis venu escorter votre chef vers mon village ! »

Sur ces mots, les portes s’ouvrirent, lui donnant accès à la cours. L’homme s’y tenait, déjà prêt à partir. Le part- vent et le sac sur le dos, il était équipé pour se rendre à Suna. Mais c’est avec une voix menaçante qu’il s’adressa à Teikiatsu.

« Vous êtes en retard ! Une heure que je vous attends, planté là au beau milieu de ma cours. J’ajouterais que vous êtes une gamine, pourquoi Suna envoie ses jeunes vermines pour m’escorter ? Ils veulent que je me fasse tuer. J’aurais mieux fait d’engager des mercenaires ! »


« Bonjour Monsieur, je me présente, Teikiatsu, Genin de Suna. Veuillez excuser mon retard, une tempête m’a ralenti. Et si vous souhaitez engager d’autres personnes que moi, je vous en prie. Ma mission est de vous escorter, si vous le refusez, je rentre la faire valider, ce n’est pas un souci pour moi. Mais j’espère que vous saurez trouver des hommes connaissant le désert aussi bien que moi, capable de vous faire survivre aux tempêtes de sable, aux morsures de serpents ou aux piqûres de scorpions. »

L’homme avala sa fierté.

« Tu sembles avoir du cran, j’accepte que ce soit toi qui m’accompagne jusque Suna. Nous serons quatre au total. Moi, mes deux conseillers et toi. Mes gardes restent ici pour surveiller ma villa, on raconte que des voleurs traînent dans le coin. »

« Très bien, allons-y. »

*Des voleurs ?!*

Les portes s’ouvrirent à nouveau, laissant sortir le cortège.

Chapitre 2 : L’escorte

*J’espère que ces fameux voleurs n’ont pas eu vent de notre excursion car c’est le meilleur moment pour eux de kidnapper cet homme, loin de ses gardes.*

Malheureusement pour notre Genin, ses espoirs étaient vains. A peine la première dune passée, hors du champ de vision des gardes, trois hommes armés apparurent. Leurs intentions étaient claires.

« Votre périple se termine maintenant ! Soit vous nous donnez le riche ou alors on vous l’arrache et nous vous tuons tous les trois. Fait bien le calcul gamine, tu es la seule capable de te battre alors que nous sommes trois. Nous avons la supériorité numérique ! »

*Putin ça craint ! Moi qui voulais passer tranquille, à peine sortie qu’ils nous tombent dessus ! La réputation de Suna est en jeu, si l’on crève, tout étranger connaîtra notre faiblesse ! Je dois m’en occuper !*

Ses pensées étaient toujours très expressives, mais elle savait garder un visage froid, une façade pouvant en décourager plus d’un ; le passé de la jeune fille n’avait pas laissé que des désavantages.

« Je ne te le dirais pas deux fois alors écoute bien. Laisse-nous passer et il ne t’arrivera rien. A contrario, si tu me fais obstacle, tes amis et toi, vous gouterez à ma lame. Alors écartez-vous ! »

Les trois hommes explosèrent de rire devant cette gamine, qui semblait être aussi fragile qu’une pousse d’herbe desséchée.

« Nous fait pas chié pucelle ! Ton choix semble fait ! Alors vous mourrez tous ! »

Les trois ennemis sortirent chacun six kunais qu’ils lancèrent vers le cortège. Il y en avait assez pour tuer deux personnes ou pour blesser les quatre. La ninja de Suna devait réagir vite.


De la bouche de Teikiatsu sortit un grand courant d’air qui repoussa toutes les armes. Les voleurs n’étaient pas des ninjas expérimentés mais elle devait tout de même se méfier. Le vent créé par la ninja envoya toutes les armes au sol. La première attaque avait été déjoué avec succès.
Vexé de l’aisance avec laquelle elle avait repoussé leur action, le ninja qui semblait être le meneur de la troupe s’élança vers Teikiatsu. Il tenait un kunai à la main, prêt à trancher la jeune fille. Mais malheureusement pour lui, elle avait plus d’un sort à son arsenal.


En agitant son katana, la ninja de Suna avait créé une tornade. Celle-ci faisait trois fois la taille de l’ennemi et elle l’absorba. Prit dans les vents qui le cisaillaient, il s’écriait de douleur. En plus de ses vents tranchants, la tornade avait balayait du sable qui brûlait la peau et s’immiscer dans les plaies. Le jutsu se termina, envoyant le voleur au sol.
Teikiatsu jeta un regard noir aux deux autres voleurs.

« Si vous ne voulez pas subir le même sort, je vous conseille de prendre son corps et de fuir. »

Sans perdre une seconde, l’ennemi l’écouta et ils fuirent. Pas une goutte de sueur sur son front. Aucune peur n’était apparue sur son visage. L’assurance de Teikiatsu fut l’une de ses meilleures armes. Elle réussit à abréger le combat face aux deux autres tout en mettant en confiance les trois civiles qui l’applaudirent une fois le combat terminé.

« Eh bien, je vois que j’ai bien fait de vous suivre. Continuons je vous prie. Savoir que l’ennemi nous guette me met mal à l’aise. »

Et le groupe reprit sa route vers Suna. Après trois heures de marche, une heure ne les séparait plus que du village. Pour éviter de forcer, elle décida de stopper un moment. Faire une pause ne voulait pas forcément dire perdre du temps. En effet, plus les ninjas se fatiguent et plus ils seront improductifs dans le temps, si au contraire, ils se reposent, ils pourront reprendre l’effort de manière exponentielle. Le refuge créait auparavant par Teikiatsu servit d’abri. Un quart d’heure s’écoula, il était à nouveau temps pour le cortège de se remettre en route. Mais à peine avaient-ils eu le temps de ranger leurs affaires qu’un nouvel ennemi apparu.
Des hyènes affamées avaient encerclés l’abri. Aucun moyen de s’enfuir…

*Je connais ce genre d’animal. Ils vont essayer de nous mordre de telle manière que nous ne puissions plus nous déplacer pour ensuite nous sauter à la gorge. Je dois à tout prix éviter qu’ils ne me touchent les jambes. Une seule morsure suffira à m’affaiblir et notre fin sera proche.*

Effectivement, les assauts répétés des animaux avaient pour but d’immobiliser la troupe. Les civiles étaient restés cloîtrer dans l’abri, seule Teikiatsu était à découvert. C’est sur elle que les animaux se déchainèrent. La kunoichi avait jusqu’à présent réussi à esquiver tous les tentatives. Attaquer seules ne suffisait pas, alors les hyènes lancèrent une offensive groupée. Avec son katana, la Genin put se débarrasser de deux animaux. Elle esquiva le reste, mais un animal réussit finalement à la toucher. Elle lui mordit le haut de la cuisse et ne démordait pas. Teikiatsu hurla de douleur ! Pour se délivrer de cet animal, elle enfonça énergiquement son arme dans le corps de la bête. Celle-ci lâcha prise et mourut quelques secondes plus tard.
Voyant la mort s’en venir, Teikiatsu n’eut d’autre choix que d’utiliser son plus puissant jutsu.


Une main démoniaque sortit dû prolongement de son bras et balaya toute la zone de combat. Toutes les hyènes furent frappées violemment par l’attaque. Celles qui n’étaient pas mortes fuirent le combat.
Heureusement pour le groupe, l’un des conseillers avaient des notions de premiers secours et il put apporter à Teikiatsu les soins nécessaires pour tenir le peu de kilomètres qui les séparaient du village.

« Notre chemin se termine bientôt, hâtons-nous ! »

Une dernière heure suffit à nos compagnons pour rejoindre les portes du village. Enfin, ils y étaient arrivés. Suna allait enfin pouvoir leur apporter sa protection. Tous, étaient soulagés d’être passés au travers de toutes ses épreuves. L’aventure avait été éprouvante pour tout le monde.

Chapitre 3 : La livraison du colis

Les gardes saluèrent leur camarade revenue de mission. Ils étaient fiers de voir que la jeunesse du village se donnait du mal pour lui rendre sa grandeur. Ils laissèrent volontiers passer le cortège. Teikiatsu boitée légèrement, mais elle dissimulait la douleur pour ne pas inquiéter son entourage. Ils se rendirent dans le point central de l’administration où était attendu l’homme.

« Nous y sommes ! Temps que vous resterez ici, vous ne risquerez plus rien. J’espère vous avoir servir comme il le fallait Monsieur. Je vais aller faire rapidement soigner cette blessure avant qu’elle ne s’infecte. Je vous souhaite une bonne visite. »

« Merci pour tout jeune fille ! Jamais je ne vous aurais cru capable de tels exploits. Je vous dois la vie à deux reprises. Avant que vous ne nous quittiez, je peux au moins vous accorder une faveur ! Demandez-moi ce que vous voulez ! »

« Juste une chose, vous êtes apparemment venu pour voir si vous allez investir dans notre village. S’il vous plaît, placer un peu de votre argent chez nous, nous avons besoin de fonds pour nous reconstruire ! »

Etonné de voir que la jeune fille s’intéressait plus à la vie du village qu’à la sienne, il accepta sans hésiter. Puis Teikiatsu les laissa devant le bureau. Sa vision se troublait, elle avait besoin de soins et rapidement.


Elle arriva difficilement à l’hôpital. Mais il allait encore falloir attendre. En effet, le service des urgences était débordé. Et la kunoichi ne put être soignée de suite.
Ahhh les urgences, constamment surchargées de travail. Si seulement les gens qui se plantaient une aiguille dans le pied ou qui avaient un simple rhumes ne pensaient pas mourir dans la demi-heure qui suit, tout irait mieux. Heureusement que les internes sont là… Vous avez beaux avoir la tête à moitié retournée, ils respectent l’ordre de passage.
L’évanouissement était proche pour Teikiatsu. Mais au dernier moment, un médecin qualifié la rattrapa. L’investisseur, ayant déjà connu cette fameuse attente dans les hôpitaux, se douta qu’il allait arriver la même chose à sa protectrice. C’est pourquoi il usa de son influence pour la faire passer avant les autres. Ainsi, elle put être soignée dans les temps.

A son réveil, deux membres de l’administration étaient présents. Ils la remercièrent de ses efforts et pour son courage et lui avouèrent que l’investisseur tint sa promesse. En effet, il apporta des fonds supplémentaires aux deux commerces de la ville. Il apporta aussi un financement au budget de la défense et de l’immobilier. Bref, grâce à lui, Suna faisait un nouveau pas vers sa rédemption. Livrer ce colis en valait la peine. Teikiatsu avait de nouveau réussi sa mission. Son engouement faisait plaisir à voir. Maintenant, le service d’escorte de Suna allait pouvoir reprendre du service. Les ryos allaient bientôt couler à flots dans les caisses du village et son nom serait porté par le vent …
Quand elle sortie de l’hôpital, le lendemain, la convalescence était de rigueur, elle rentra chez elle.

« Et une de plus ! Un effort de plus pour Suna ! Un pas de plus vers un avenir prometteur ! J’espère pouvoir réussir à faire revivre ce village ! Le protéger et l’animer, j’en fais le serment … »