Chasser les rêves n'est jamais une bonne idée, car faire une telle chose implique la possibilité de connaître la pire des peurs, les cauchemars. Ils étaient le fruit de la densité de notre imagination, ils étaient l'image de notre terreur et de notre folie. De mauvaise foi, ils étaient là, à attendre le moment propice pour nous plonger dans les profondeurs abyssales dont personne ne pourra en sortir sans séquelles. Ils hantaient l'esprit des enfants depuis leurs bas âges, sous la forme des monstres en dessous du lit, jusqu'à leur mort, matérialisés en faucheuse d'âmes. Ils ne resteront à jamais que des hallucinations faites pour freiner le coeur des hommes dans leurs quêtes vers ses ambitions. Des illusions féroces et puissantes faisant de cette réalité, un torrent de vices éphémères. Grâce à eux, la vie était faite d'embuches, la rendant intéressante.
Fuyant sans aucun répit le concert de hurlement qu'impliquait la vie de shinobi sous une douce nuit de pleine lune, la créature née du monde imaginaire et la chasseresse des consciences arpentaient les terres sauvages d'une forêt située au nord du pays du feu. Les lieux étaient sombres, le champ de vision était quasi nul, on pouvait y appercevoir le scintillement des yeux appartenant aux animaux tapis dans l'ombre. Ils échappaient quelques petits grondements faibles, mais menaçants. Ils les observaient avec patience, une méfiance bestiale et protectrice, les inconnus déambulaient tel des spectres aigris par la haine et la rancœur d'eux-même dans les longs couloirs forestiers parsemés de multiples branches ainsi que d'autres obstacles invisibles par la noirceur, voici la gracieuseté de la nuit. Sceptique, les bêtes n'étaient pas si paranoïaque pour un rien, il était simple de deviner que la présence de la créature aux rayures ébène et à la fourrure d'une blancheur immaculée imposait un danger affolant pour les potentielles proies. Son corps était magnifique et son aura flamboyante ensolleillait le crépuscule. Une créature si magnifique que les bêtes sauvages auraient dû en être jalouses, si elles n'auraient pas eu l'esprit aussi dissuasif.
Tels les remous dans le corps d'une vipère vénéneuse, il restait toujours une question fatidique à leur venue en cette majestueuse forêt digne d'un conte de fée. Il n'y avait pas d'interrogations sans réponses, heureusement. Ces bois aux feuillages dense comme le manteau de fourrure de la mystérieuse créature étaient l'endroit idéal pour s'évader de la société afin de se plonger dans une solitude régénératrice. Comment pouvait-on parler d'isolement lorsqu'on était constamment accompagné d'un être plus ou moins prismatique et qu'on était toujours tourmenté par des fantômes assoiffés de vengeance ? Avec le temps, elle avait appris à vivre avec toutes ces entités qui n'existaient pas, quoique ce ne soit pas une chose facile à tous les coups... Les yeux rouges cramoisis de la femme se poussèrent sur un petit bassin d'eau dans lequel déversait une petite cascade, laissant une légère brume lumineuse donner une auréole angélique à ce lieu. La créature féline laisse échapper un rugissement, assez faible et délicat, donnant ainsi signe qu'il s'agissait bel et bien du bon emplacement. Astucieuse et clairvoyante, cette bête n'avait jamais tort. Elle était dotée d'un instinct supérieur.
Délicatement, la femme retira ses sandales devant le regard serein de la bête. Elle laissa faire sa maîtresse, qui semblait vouloir prendre du repos, et partit vers le pied d'un grand chêne centenaire qui ornait les lieux. Le félin, paresseusement allongé au sol, ferma tranquillement les yeux, tout comme sa compagne qui fit de même lorsque ses pieds entrèrent en contacte avec la pureté de l'eau. La femme aux longs cheveux blancs était transportée dans un autre univers... Elle aperçut, posé sur une roche qu'il recouvrait toute entière, un admirable papillon d'une telle grosseur qu'elle en fut ébloui. Elle ne l'avait pas vu voler ni se poser, mais il était là par magie, les ailes d'un rouge pétant, entre l'écarlate et le sang, presque aussi grandes que celles d'un aigle; il aspirait le suc d'une fleur fermée, non loin de la pierre, avec sa trompe bien visible sans la moindre concentration. Deux petites ocelles blanchâtres faisaient des éclaboussures claires sur les ailes inférieures qui se terminaient par de larges aiguillons, comme le dard d'une abeille. Avec finesse, la kunoichi s'approcha, conservant un minimum de prudence. Surprise, lorsqu'elle tendit la main pour l'emprisonner, l'ésotérique papillon quitta brusquement le rocher et fonça sur elle. Horrifiée, elle porta ses deux mains à son visage dans un geste involontaire de défense.
Finalement, elle ouvrit les yeux. Il n'y avait aucune trace du papillon, à l'horizon. La femme était trempée de la tête aux pieds, ce rêve éveillé l'avait fait trébucher dans le lac. Situation embarrassante, elle se releva avec un peu de mal. Elle jeta un coup d'oeil rapide autour d'elle, la créature dormait toujours comme un bébé dans son berceau. Ce n'était pas le papillon surnaturel qui semblait l'inquiéter, mais les capacités de senseurs de la kunoichi détectaient une autre présence humaine...
Dernière édition par Nëssa Eikaeiën le Lun 13 Fév - 18:53, édité 2 fois
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Sujet: Re: Le mystérieux papillon [Itachi - Flash Back] Mar 7 Fév - 2:35
Patienter, endurer, se taire.. De nos jours, aucune personne en ce monde ne serait capable d'embrasser la douleur sans manifester ne serait-ce une onde de plainte abusive. Le silence est un mot connu de tous, mais acquis et pratiqué par une minorité. Le monde est tel qu'on le voit, scrupuleux, perverti, et bien évidemment corrompu. Les comtes de fées et les belles histoires n'ont pas leurs places dans un monde déchiré par la guerre et les combats incessants qui engendrent vengeance et haine. Un cercle des plus vicieux qui se trouve être infinis. Ce tumulte est présent depuis la nuit des temps. Et le monde des shinobis en est le berceau..
Sous un clair de lune des plus scintillant, un homme de l'ombre, arpentait les contrées éloignées du Pays du feu. Il était vêtu d'un accoutrement habituel pour ce type de personne ; à savoir d'une robe noir ornée de nuages rouges, et d'un chapeau de paille masquant une grande partit de son visage. Le chapeau de paille été accompagné de petites clochettes qui laissaient paraître un son aigu et finement décelable à chaque mouvement. Ses pas s’enchaînaient, sa vitesse et son assurance montraient une connaissance typographique hautement développée concernant le lieu. Une forêt dense, abritant des animaux sauvages et autres circonstances pouvant apporter un conflit des plus banal engendrant par la suite un combat à mort. Sa course n'était pas celle d'une personne fuyant la mort, ou éprouvant une quelconque nécessité à fuir de la sorte. Cet homme à l'allure sereine et plongée dans ses pensées, faisait route vers une destination bien connue de ce dernier.. Konoha.
Le village caché de la feuille, l'une des nations les plus chaleureuses et accueillantes, a vu naître un crime impardonnable, il y a de cela cinq ans.. L’annihilation totale d'un Clan Ninja de Konoha, par les mains d'un seul homme, Uchiha Itachi. Cet acte exécrable et horrible de décimer les siens, finit par faire le tour du monde. Racontant la folie d'un homme, plongé dans la haine, et maudit par les siens, les mains tachées de sang pour le restant de ses jours. La raison de cette action inhumaine ? Simplement mesurer ses capacités aux dires de certains. Mais la vérité se trouve peut être ailleurs, un mensonge peut dissimuler la vérité, comme la vérité peut dissimuler un mensonge. Cependant, il existe un autre survivant de cette tragédie, et cette personne se trouve justement être le petit frère du meurtrier. Pourquoi avoir décimé tous les siens, père, mère, et le reste de sa famille pour ne laisser juste son petit frère. Une prérogative remplit de mystère, semant le doute dans les agissements de l'auteur du massacre, lui faisant endosser le pire rôle jamais connut pour un Ninja.
Notre homme sanguinaire était en route pour son village natal, prenant le chemin le plus radical en tranchant à travers cette forêt lugubre, éclairée par les quelques rayons de lune qui traversaient tant bien que mal l’épais feuillage des arbres centenaires. Représentant la sinistre organisation nommée Akatsuki, son objectif se trouvait donc à Konoha. Sa dévotion était sans limites, aspirant à servir les projets de l'ombre de cette organisation criminelle. Son voyage débuta à la suite d'une réunion consacrée à la définition des objectifs de chacun. L'idée principale était de traquer les Jinchûuriki, pour ainsi dire les hôtes des Bijûu. Capturez les vivant ! Tel était l'ordre donné par le mystérieux chef de cette organisation. Pourquoi avoir pris en chasse ces personnes, qui referment un pouvoir incontrôlable en eux ? Pour quelle raison l'Akatsuki souhaite réunir les Jinchûuriki ? Leur but reste un mystère, ne laissant rien de présager de positif. Au seins de cette réunion, une attribution de chaque Bijûu fut effectué pour chaque équipe, leurs demandant simplement de les ramener vivant par n'importe quel moyen. Notre jeune Uchiha prit la liberté de décidé qu'il s'occuperait lui-même du Jinchûuriki résidant à Konoha. Au point même de s'y précipiter et d'avertir Kisame de leurs lieux de rencontre qui serait tout bonnement à l'entrée du village caché de la feuille.. Mais est-ce vraiment sa véritable motivation ? Une telle raison pourrait pousser notre homme à se presser de se rendre au lieu où son forfait a été commis ? Tant de questions sans réponses, surplombées par le visage de marbre du Uchiha.
Cela faisait déjà un bon moment qu'il était sur la route pour rejoindre son compagnon, dont celui-ci pourrait déjà se trouver aux alentours de Konoha. Il n'avait pas cessé d'avancer, toujours d'arbre en arbre, sans prendre aucune pause, son souffle n'était pas perturbé mais sa marche ralentissait au fur et à mesure. Toujours dans ses pensées, appartenant à un monde qui semblait le sien, quelque chose vint le décrocher de cette utopie. Un son, mais des plus suspects se fit entendre par notre cher membre de l'Akatsuki. Qui plus est, ce son qui provenait d'une source d'eau, était tout simplement sur la route du jeune Uchiha, à proximité. Une espèce d'éclaboussement venait de retenir l'intention de notre homme mystérieux. Il pouvait très bien s'agir que d'un simple animal, ou toutes autres choses. Mais une prudence hautement établit était conseillée pour ces déserteurs, chassés et connut par toutes les nations Ninja.
Il était arrivé sur le lieu d'où le son venait d'émaner. Situé en hauteur sur une des branches qui surplombait la mini-cascade, il scrutait le lieu avec pertinence. La vision de l'objet qui avait provoqué ce son saccadé était à sa grande surprise une personne. Ses yeux d'une couleur rouge sang rendu possible via son Dojutsu, étaient la seule chose visible par son chapeau et sa robe qui masquaient la totalité de l'être qu'il pouvait paraître. Telle une ombre de mort qui planait sur sa prochaine victime, il semblait observer cette personne, sans effectuer un geste. Quant à la personne présente, c'était une femme, ayant une peau d'une couleur pâle qui semblait pure à la fois. Cet être mystérieux venait de se relever de la cascade, trempé de la tête aux pieds. Cette scène était tout bonnement éclairée par la lune se reflétant parfaitement dans le lac dont se jeter une mini-cascade. Par cette lumière naturelle, les alentours entourant ces deux personnes, ne montraient aucun point sombre, révélant ainsi la présence d'une créature qui semblait être un Animal au premier regard.. La présence de cette personne en ce lieu si lugubre était parsemé de mystères, de même pour ses intentions, et ses réactions sur la confrontation avec le jeune Uchiha. Bien qu'elle semblait s'être relevée à l'instant, avait-elle aussi pour autant descellé la position de l'homme au passé sanguinaire ?
La nuit, si douce était-elle, mettait en valeur les beautés obscures de ce monde sous les projecteurs lunaires. Du haut de l'espace, cette grosse boule blanchâtre dotée de multiples cicatrices de guerre, appelés Lune, la déesse de la nuit, contemplait la vie nocturne d'un oeil paisible. Depuis la nuit des temps, les ténèbres étaient considérés comme une force du mal par les hommes. Ils ne savaient jamais les secrèts que pouvaient renfermer l'obscurité, car personne ne pouvait ni voir ni lire dedans. Cette peur sans fin de l'inconnu était bien trompeuse, mais elle était un véritable fardeau pour cette terre, déjà bien assez souffrante en ce moment même... Lune, protectrice de la nuit, gardienne des plus grandes frayeurs humanitaires... Elle était cette lumière parmi les étoiles brillantes à offrir le calme et la solitude. Pacifique et douce, pourtant victime de nombreuses attaques célestes, elle était la confidente de tout être, humain ou créature sauvage, sa taille était comparable aux millions de secrèts qu'on lui avait offerts en guise de reconnaissance éternelle. Son soutien, loin d'être négligeable, faisait d'elle la seule chose dont on pouvait avoir confiance. Sa trahison semblait être une action impossible. Aimer la Terre comme l'aime la lune et d'effleurer avec harmonie cette passion infinie. Sa hauteur nous attirait vers elle, mais personne n'avait été digne de l'atteindre.
Démoniaque le jour et angélique la nuit, le monde et l'imaginaire, ils étaient tous les deux inversés. Elle était l'être qui incarnait à la fois l'ombre et la lumière, une sorte de ying et yang grandeur nature. Elle était la source mère de l'impossible jusqu'au réel. Dans son regard froid, mais à la fois brulant de toute sa splendeur, on pouvait y lire, sous une épaisse couche de glace fulgurante, un passé aussi long qu'on pourrait y écrire des milliers de romans. Son regard était, sans aucun doute, le plus contradictoire de tous. Cela faisait de lui une chose inaccessible et désirable. De tels yeux, encore plus rare qu'un dojutsu à l'image du rinnengan, étaient d'une beauté éphémère. On pouvait affirmer qu'ils étaient le reflet d'un monde désespéré en renaissance. D'un regard, on pouvait tout savoir sur une personne. Il était le langage universel connu de tous. Dès la naissance, les petits enfants, encore si incultes et naifs, reconnaissaient déjà les yeux de leurs parents. Joie, peur, haine, colère, plaisir, rire... La reconnaissance se faisait aussitôt. L'importance de toutes choses n'était pas dans celle-ci directement. Selon le regard d'un individu à l'autre, elle pouvait prendre une signification et une valeur.
La présence, rapidement confirmée par les capacités sensorielles de la kunoichi, était maintenant près d'elle. Sa position exacte? Il était facile pour elle de deviner que cette ombre était posée en hauteur sur une branche d'arbre. Sans même regarder cet homme, la femme avait déjà tiré plusieurs informations sur ce mystérieux jeune homme... L'aura qu'il dégageait lui était véritablement familière , ainsi , ce personnage était sans aucun doute un membre de ce clan maudit. Celui qu'on appelait Uchiha. Elle avait , jadis, fréquenté des Uchiha à cause de son vouloir d'apprendre les secrets du fameux sharingan, ce dojutsu n'était pas redouté pour rien. Poussé à l'extrême, la puissance de cet oeil pouvait vaincre n'importe quel adversaire. L'émanation des membres de ce clan avait toujours été un peu sombre et... attirante.
La vision de la femme n'était pas portée sur le ténébreux inconnu possesseur du sharingan, mais plutôt sur la créature féline qui dormait paisiblement sous le feuillu depuis déjà quelques minutes. Cet Uchiha ne méritait peut-être pas le regard de la gracieuse... D'un coup sec, la bête se réveilla en échappant un bâillement silencieux. Les canines de la bête étaient affreusement longues et grosses, tellement qu'on aurait dit deux épées affutées. Le tigre spectral se leva et entama une marche lente vers sa maîtresse, laissant derrière lui quelques scions de son aura arc-en-ciel, invisible à l'oeil nu. Sans aucun doute, le mystérieux jeune homme avait sûrement remarqué la nature énigmatique de la créature rayée. Il ne s'agissait pas d'un animal comme les autres qui peuplaient cette immense forêt...
La kunoichi posait l'une de ses mains sur la créature, ne le lâchant pas du regard, elle le caressa tendrement. Le tigre échappa quelques ronronnements en guise de gratitude. Il adorait qu'elle lui donne de l'attention et il était capable de tout faire pour y parvenir. De sa voix douce et calme, elle échappa quelques paroles pour l'homme au dessus. « Ne restez pas ici, vous avez sûrement autre chose à faire. La vie est courte, non ? »
Sous la pleine lune, la beauté de la femme était parfaitement mise en avant. Ses longs cheveux blancs descendant jusqu'aux chevilles étaient brillants et sa peau claire, d'une pureté et d'une authenticité sans failles, était parfaite. Aucune trace de blessure ou de bataille n'était visible. Ses yeux, aussi rouge que ceux d'un Uchiha, étaient , de façon extrême, mis en valeur par la brillance de l'astre nocturne. La femme était tellement resplendissante qu'elle semblait être enveloppée d'un incessant halo de lumière. Dotée d'une beauté immortelle et dépassant celle des dieux et déesses vénérés par les humains, elle ne flétrira jamais. On aurait dit un ange tombé du ciel. Égoïste ou matérialiste, peu importe. Les pensées des autres sur sa personnalité étaient tous sans importance. À quoi bon vouloir s'attacher ou aimer une personne qui allait certainement disparaitre un jour ou l'autre ? Ne devait-on pas améliorer nos faiblesses et nos défauts pour les personnes qui nous sont considérables ? Lorsqu'on n'avait rien de mortel dans la vie, ce genre de conformité ne signifiait rien.
La lumière... Cet effet lumineux si attractif était produit par la Lune, astre de ce monde, génératrice de lumière naturelle. Prise en chasse par les hommes, dont l'ambition franchit la réalité, elle reste à la base des rêves, d'où son accessibilité légendaire. Une lumière pure surplombait la forêt entière où je me situais. Les quelques rayons qui arrivaient à traverser le feuillage dense des arbres, se perdaient dans les ruisseaux et les cascade vivifiante qui parcourait mère nature. Cette perfection naturelle résultait juste de la création en elle-même. Seul devant elle, l'admiration s'éveillerait tout simplement parmi les personnes de bon sens, se posant les bonnes questions en adéquation avec leurs propres existences.
Cela faisait au total, deux jours et trois nuits que je n'avais pas fermé un oeil. Mon « travail » ainsi que ma fonction au sein de l'organisation Lune rouge en était la principale raison. Le sommeil était la dernière chose à quoi je pensais, bien que sans lui une forme physique et mentale à son plus haut point se trouvait être impossible. J'étais plus ou ou moins en mission, allant de pied ferme en direction de mon village Natal. Objectif principal ? Récolter des informations et récupérer le Jinchûuriki Kyuubi. Les ressources ? Mon partenaire devait s'y rendre, et il était même possible qu'il s'y trouvait déjà.
Je décidai de prendre le chemin le plus rapide et le moins « voyant » pour arriver à destination. Je devais éviter toutes les routes qu'empruntaient les hommes régulièrement. Je n'avais pas d'autre choix que de couper par l'immense forêt qui se dressait devant moi. Bien que pas accueillante, elle s'avère être d'une discrétion efficace et rechercher pour les hommes n'ayant plus de cher sois. La probabilité de tomber sur une embuscade tendue par les chasseurs de déserteurs était plus ou moins élevée. Je me devais de montrer aucun signe de vie, ni même mon appartenance à l'organisation criminelle encore inconnue de ce monde. Mes déplacements la nuit, et dans ces routes égarées était l'une ou l'autre des moyens de me préserver d'une rencontre malencontreuse qui pouvait très vite virer en un affrontement inéluctable pour sauvegarder mon identité.
Cependant avec toutes les précautions que je put disposer et mettre en oeuvre pour espérer rencontrer personne, il fallait que je tombe sur un obstacle... Un obstacle est toutefois quelque chose ayant un minimum de difficulté qu'on se doit de surmonter pour pouvoir continuer. Si on suit à la lettre cette définition, est-ce que la personne qui se trouvait être sous mes yeux, en résultait ? Je n'étais quasiment certains qu'en arborant cette forêt qui plus est à une heure où la lune est maîtresse de ce monde, d'y croiser personne. La surprise de voir une présence en ces lieus, n'était pas si exceptionnelle. La partie la plus énigmatique concernant cette présence, était la nature de celle-ci.
En effet, la personne en question n'était autre qu'une femme aux yeux rouge écarlate, dont la peau et la lune ne semblaient faire qu'un. Ses longs cheveux lui donnaient la grâce d'une entité féerique. Son visage ainsi que les partis dénudés de son corps qu'on pouvait observer étaient intacte, montrant aucune égratignure, cicatrise ou autres signes de marques physiques. Aussi vraisemblable que cela puisse paraître, elle était comparable à un nouveau-né, exposant aucun antécédent qui pouvait admettre à penser une quelconque vie. Bien que son apparence puisse pousser n'importe quel individu à être tenté par la beauté sans failles émanant de cette femme, mon intention était porté sur l'inattendue créature qui l'accompagné.
Durant le temps où j'étais posé sur cette branche, observant les faits et gestes de cette femme vue qu'elle était la cause de mon arrêt momentané de ma quête, une créature des plus mystérieuse était auprès d'elle. En effet, je n'avais aucune idée du lien qui pouvait avoir entre ces deux-là, mais l'animal ici présent titiller ma curiosité. À première vue, elle ressemblait typiquement à un félin d'une race rare et éphémère semblable au roi de la savane... Mais en approfondissant la chose, et via l'unique faculté que m'octroyaient mes pupilles, je pus desceller ce mystère. Cette bête aux allures naturelles, était un réceptacle d'âme tourmentées, le tout sous la forme animal, surement conjurée par un Fuinjutsu demandant une certaine compétence dans ce domaine. Qui était-elle pour se « balader » avec une créature qui semblait être maudite ? Mes yeux avaient déjà analysé son chakra, pouvant remarquer une quantité et une telle noirceur qui ne pouvait appartenir à une simple femme. Cependant, aucun bandeau Ninja, où signe d'appartenance à une nation était visible. Que faisait-elle dans un endroit pareil ? La nature, l'objet, ou encore la signification de sa présence me préoccupait guère. Elle venait de croiser ma route, continuer alors que ma présence était détectée, semblait être une menace pour l'organisation..
Ma position n'avait pas changé, j'étais en hauteur sur une des branches qui m'avais amené à m'arrêter dans ce lieu. Devant moi, se trouvait l'inconnue encore trempée pour une raison futile. D'un geste ample et direct, la créature « spectrale » se leva pour vaquer en direction de la femme mystérieuse. Elle semblait s'être réveillée d'un sommeil, émanant un bâillement en guise de rugissement. Elle vint se frotter d'une façon affectueuse du coté de l'inconnue qui lui répondit avec des caresses. Mon ombre les enveloppait complètement démontrant ainsi la position de la pleine lune qui rayonnait de plus belle. D'une voix calme et avec assurance elle déclara...
« Ne restez pas ici, vous avez sûrement autre chose à faire. La vie est courte, non . »
Était-ce un avertissement ? Elle m'avait repéré depuis mon arrivée, m'en allez dès à présent à la suite de cette découverte qui concernait cette créature, ainsi que ma présence détectée était tout bonnement impossible. Sa nature et ses capacités inconnue, pouvaient peut-être intéresser et coïncider avec l'organisation criminelle. Mais le moment était mal choisi pour penser à un recrutement au niveau de la ressource humaine. La forêt était sans bruit, seules les paroles de cette femme raisonnaient encore. D'un mouvement léger de ma tête pour montrer la compréhension de ses dires, le son d'une clochette fixés à mon chapeau de paille venait de retentir menant un terme à ce silence. Au même moment, ma voix se fit entendre...
« Ta vie ne vaudra jamais... »
Serein et calme, le cheminement de ma voix prit une pause pour poursuivre à quelques mètres en retrait de la femme accompagné d'un son de cloche dans cette direction. En effet, un autre corps s'était manifesté, sortant derrière un arbre, pour continuer à s'exclamer...
« .. toutes celles que tu as enfouies en cette entité. »
Je me trouvais à la fois en hauteur et à terre, pouvant observer les moindres gestes et semant la confusion sur ma véritable position.
Sujet: Re: Le mystérieux papillon [Itachi - Flash Back] Sam 18 Fév - 20:05
Ô sainte nuit, mère du crépuscule, conceptrice de la peur et de l'effroi. Que serait-elle sans son amie la lune? Tout cela était-il le signe que même les puissances des cieux étaient dépendantes des autres comme l'humain ait besoin de ses frères et coeurs pour survivre ? Pouvait-on nous baser sur ça... Depuis son évolution primale, l'homme, créature soit-disante dotée d'une intelligence ultime, avait bâti son existence sur le travail en équipe. Ils n'étaient pas des animaux créés pour vivre dans la solitude. Ils étaient l'avatar idéal d'un être divin conçu pour le divertissement. La solitude n'était bonne pour personne.
Son corps si frêle et si fragile était le parfait témoin de son éternel mariage avec la délicatesse. Il était la preuve vivante que même le plus petit des papillons rouges, aux apparences harmonieuses et inoffensifs soit-il, pouvait se métamorphoser en oiseau de proie vorace et dangereux. Ce papillon aux ailes pourpres... Était-il vraiment réel ou n'était-ce que son imagination débordante ? Était-ce l'un des nombreux signes du destin qu'on lui avait savoureusement offert pour la prévenir d'un événement futuriste ? Tant de questions et de doutes... Elle n'arrivait pas à aboutir à une conclusion satisfaisante. Toutes ces images et paroles étaient beaucoup trop en surnombre. Peut-être était-elle plongée dans l'erreur depuis le commencement. Peut-être que toutes ces choses surnaturelles n'étaient que le fruit du pur et simple hasard ou peut-être le signe évident qu'un ange gardien la surveillait de là-haut sur son petit nuage de remords. Peut-être que quelqu'un la protégeait de tout le mal qui peuplait ce monde. Peut-être était-ce à cause de cela qu'elle avait réussi à vivre si longtemps. Était-elle protégée des forces négatives ? Être immunisée alors qu'elle en possède déjà en surdose dans son propre corps ? Peut-être qu'on voulait lui donner la force de continuer dans cette direction.
Caressant méticuleusement le tigre à la fourrure blanche, la femme au regard aussi écarlate que le sang coulant dans ses veines ne lâchait pas le précieux félin des yeux. Il était si magnifique et majestueux. Qui aurait pu croire que cette œuvre d’art était la création ainsi que la propriété de cette kunoichi aux traits somptueusement angéliques. Sa beauté immortelle était tellement fantasmagorique que si on la contemplait trop longtemps, on pouvait en avoir une peur bleue. Peur de cette chose qui avait volé d’innombrables vies, peur d’être hypnotisé par cette chose impossible. Quelque chose de si envoutant et mystérieux qu’on aurait dit que cela était la création d’un démon venu des profondeurs de l’enfer. Mariant la douceur avec l’épouvante noyée dans un lac de sang composé de la pluie d’une angoisse jamais éteinte, cette femme était tout se qu’on pouvait qualifier de mystérieux et attirant. Tous les lieux où elle passait, son aura laissait toujours l’atmosphère perplexe comme si elle ne faisait pas partie de la nature… Son existence même était-elle considérée comme une erreur ?
Cet homme décidément posté sur son arbre avait également quelque chose de bien mystérieux. Elle ne savait pas comment l’interpréter, mais on aurait dit que son aura renfermait une sorte de tristesse ou une souffrance profonde forgée dans les plus sombres et chaotiques encoignures de son âme. Quelque chose qu'il semblait cacher derrière cette montagne de froideur. La femme le savait bien que ce membre du clan Uchiha n'était pas si différent d'elle. Son aura lui était des plus familières. En y pensant, cet homme commençait à l'intriguer et elle avait envie d'apprendre à le connaître davantage.Cela faisait déjà plusieurs années que la kunoichi à la chevelure argentée n'avait pas rencontré de personnages dignes de ce nom.
Malgré le bourdonnement de la cascade d'eau, l'homme laissa enfin échapper quelques paroles de sa bouche. Sa voix , froide comme la glace était-elle, lui paraissait tout de même sereine et calme. C'était scrupuleux, cet Uchiha était donc en parfait contrôle de sa propre personne. Devant le monstre qu'était cette femme irréelle, il n'avait pas peur. Déjà elle admirait son courage et sa bravoure.
La voix de l'homme au sharingan raisonnait dans ce lieu majestueux accompagné du glissement de l'eau. Des paroles bien sombres et peut-être même menaçantes. L'existence de la kunoichi n'en vallait donc pas la peine ? Était-ce bien cela qu'il pensait, lui qui ne connaissait absolument rien sur elle ? Qui pouvait-il être pour se permettre de juger les gens de la sorte ? Qui était ce shinobi ? Quel était le but de ses dires ?
Le tigre blanc s'allongea de nouveau sur le sol qui était légèrement trempé par les quelques gouttelettes d'eau qui virevoltaient un peu partout dans ces lieux sauvages. La femme se détacha doucement de la créature en y échappant un chaste soupir signe qu'elle était embêtée par cette drôle de situation. Grâce à ses capacités de senseurs, elle détectait une autre présence un peu plus base de la première, la nature du chakra était pareille. L'Uchiha avait donc créé un clone. Il prenait des précautions, avait-il peur d'elle ? Un clone, ce n'était pas si mal, comme ça elle avait deux hommes pour le prix d'un.
Remettant ses sandales dans les pieds, la kunoichi posa finalement son regard sur les hommes en face. Ses hypothèses étaient maintenant confirmés, les pupilles de ce ninja étaient illuminés par l'imparable dojutsu du sharingan. « Allez-y, tuez-moi si tel est votre désir. » Son regard rougeâtre croisa le sharingan de l'homme situé plus bas. La femme était peut-être déjà coincée dans un genjutsu, peut-être que ses secondes à vivre étaient comptés... Elle connaissait les effets néfastes de cet oeil sur sa cible.
Cependant, il lui était trop difficile de se détacher d'un tel regard...
Invité Invité
Sujet: Re: Le mystérieux papillon [Itachi - Flash Back] Lun 5 Mar - 19:41
Ma présence en ce lieu à l'allure morbide était justifiée par mon dévouement sans restriction pour l'organisation que je sers. Le temps n'était pas couvert, l'astre naturel était amplement observable en vue de la lumière qu'il produisait pour éclairer cette dense forêt. Des étoiles parsemaient le ciel, indiquant plus ou moins un chemins avec la lumière procrée.
Je me trouvais dans une situation assez surprenante, qui me laissais pas beaucoup d'opportunités. En effet, en me mettant en route pour rejoindre mon objectif, il fallut que je tombe sur un obstacle. Cet obstacle était une personne inconnue, plus attentivement une femme au visage juvénile, à l'apparence peu commune, au teint pâle des plus pure qui donnerait envie de goûter tendrement à sa chair. N'importe qu'elle homme pourrait succomber à l'attraction qui émanait de cette personne, du moins, ceux qui s'intéressait à ce genre de conviction, ce qui n'est pas mon cas. Cette femme était accompagnée d'une créature mystérieuse, et malheureusement dont la naissance n’égayait pas les esprits. La mort était palpable autour de la bête qui sans scrupule cherchait l'affection de la belle.
Le choix je ne l'avais pas. Etant donné qu'elle ait observée ma présence, je me devais de mettre un terme à sa vie insignifiante. Je savais que ce n'était pas à moi de bénéficier du droit de vie ou de morts sur les personnes que je croisais, mais tout me vins à dires que je devais l'exécuter. Elle était seul, sans compter le félin spectrale à ses côtés. Aucun signe d'appartenance à un village était visible, mais sa ressource de chakra était importante pour n'être qu'une simple femme errante.
Une fine brise de vent soufflait, donnant le signal pour agir. J'avais déjà entrepris de me diviser pour restreindre ses mouvements, ses possibilités, et son champs d'action. C'est à ce moment là qu'elle décida de me regarder dans les yeux, moi qui me trouvais à la fois en hauteur, et non loin d'elle à terre ferme. Ses yeux de couleur rouge écarlate, reflétait sans manque d’intéressement, elle ressentait peut être pas la crainte, mais quoiqu'il en soit la jeune femme savait dans quelle genre de situation elle se trouvait.
Suite à mes dires en réponse à sa triste provocation, elle prit la parole. Son teint de voix s'accouplait avec le chant du vent, et les feuilles qui tournoyaient, pour enfin atterrir sur le ruisseau. Sa réponse fut dés plus banal à assimiler. En effet, en prenant en compte ses dires, la jeune femme semblait être guerre attacher à cette vie d'ici bas. C'était l'une des premiers fois, qu'une personne osait me répondre, en gardant un air hautain et qui plus est en parlant de sa propre mort. Seule la peur devait l'accompagner, or elle semblait se désintéresser à sa triste vie, pour n'avoir aucune crainte de la quitter. Mais dit-on pas que les apparences sont trompeuses ?
Ses « derniers mot » prononcés, l'action devait s'enchaîner.. Mais c'est au moment où j'allais prendre une décision par rapport à la réplique de la femme au cheveux soyeux , qu'une liaison s'était établit dans mon cerveau. Une voix retentit dans mon tête, me faisant quitter mes pensées actuel pour me concentrer sur le contenue des informations qu'émettait cette voix.. Ce n'était autre que le « Chef » de l'Akatsuki, demandant à tout les membres de se rendre immédiatement à un endroit pour y sceller le démon capturé. Ainsi, une des équipes venaient déjà d'accomplir son objectif..
Les donnés transmises étaient courtes et fluide. Il n'y avait pas à y réfléchir, la priorité était de répondre aux attente de l'organisation. D'un geste de tête pour essayer de cacher le manque « d’inattention » perpétré pendant ce laps de temps, je fis disparaître le clone qui se trouvait au cotés de l'inconnue. Qui aurait-cru que le sort venait de trancher l'aboutissement de la rencontre avec cet « obstacle ». Les ordres sont les ordres, y désobéir entraînerai un chaos sans fin dans n'importe qu'elle hiérarchie. Après avoir croiser ce regard mystérieux une dernière fois, je tournai le dos sans plus attendre. Sans vouloir l'admettre, l'intervention du chef de l'akatsuki, venait plus ou moins de décider de laisser en vie cette personne à ma place, même si il semblerait que je n'avais pas l'envie ni l'intention de la lui ôter.
Je laissai s'échapper une dernière parole en guise d'adieu..
« Ta mort m'apportera aucune satisfaction, du moins, pour le moment.. » Et je pris une impulsion pour disparaître au yeux de la Kunoichi.