FlashBack - Entre deux montagnes.

L'histoire n'est jamais écrite à l'avance. Si elle l'est, alors elle comprend bien des obstacles et des compromis pour suivre un seul chemin. Cependant, ce n'est pas l'histoire mais, mes pas qui m'avaient guidés à l'extérieur du village, en plein centre de la chaine rocheuse avoisinante. Les entraînements étaient choses courantes pour un shinobi et ces montagnes était l'endroit idéal pour ne pas être dérangée. Toutefois, j'avais une chose bien précise en tête et je ne comptais pas m'entraîner à l'aveuglette. Que du contraire d'ailleurs, si j'étais venu en cet endroit calme et serein c'était pour m'entraîner à l'affinité Fuuton que je tentais de maitriser depuis un bon moment déjà. Au début je pensais que cela aurait été très simple mais, il s'était avéré que c'était tout le contraire. La maitrise du Raiton ne m'avait guère posée tant de problèmes. L'extravagance de toujours vouloir en apprendre d'avantage était l'un de mes principaux défauts mais, c'était aussi une forme de sagesse et de grandeur d'esprit. Après tout c'est en maitrisant un plus grand nombre de Jutsu que j'allais être capable de protéger un temps soi peu mes proches peu nombreux et aussi servir avec plus d'ardeur Kumogakure.

Certes un maître aurait été plus judicieux afin de perfectionner l'élément plus rapidement mais, une fois avait suffit pour que j’assimile les mouvements et les caractéristiques. Le perfectionnement devait surtout se faire de moi-même. Après tout, le jeune homme rencontré dans cette forêt lugubre me l'avait dit. J'utilisais la maitrise d'une mauvaise manière. Le Fuuton était loin d'être un élément défensif et il fallait que je l'utilise d'une manière bien plus offensive si je voulais parvenir à en tirer le maximum. Pour en revenir à l'entraînement, ce n'est qu'une prise entre deux immensité rocheuse où le vent s’engouffrait que j’eus commencée. Comme premier exercice, je balayais les vagues infiltrée entre les montagnes mettant en pratique mes connaissances. Je ne me contentais pas de repousser le vent,non, je l'expulsait avec violence sur les parois rocheuses brisants partiellement celles-ci. Preuve que rien n'était encore maitrisé, les paumes de mes mains en étaient d'un rouge vif presque en sang.

Au fur et à mesure que je m'entrainais, cette couleur rougeoyante ne se limitait pas seulement à mes mains mais, aussi à mes avant bras. Mon corps entier était utilisé comme arme après tout. C'était ainsi qu'il voulait que je l'utilise du moins. Loin d'être mon style, car outre le fait que mes techniques en devenaient plus efficaces, j'étais moi aussi touchée. Et bien il vous serait difficile de comprendre mon état d'esprit mais, par ces blessures, j’étais persuadée qu'avec cette méthode d'entraînement, j'allais plus vite courir à ma perte plutôt que de maitriser un nouvel un élément. Il fallait donc revenir à mon ancienne méthode. Aussitôt, j'avais repris les mêmes mouvements avec pour but cette fois-ci de glisser sur l'air au lieu de faire preuve d'agressivité. Certes, c'était moins efficace et en combat cela allait se faire ressentir mais, de cette manière c'était étrangement beaucoup moins pénible et la fatigue me parvenait bien moins rapidement. Personnellement, je n'aimais pas voir cet élément comme étant à sens unique. C'est à dire à ne pouvoir être employé que de manière offensive. Que du contraire d'ailleurs. Pour moi, il avait un côté offensif bien plus important. Un kunai pouvait tout aussi bien être repoussé et dévié plutôt que de l'attaquer de face d'une technique de Fuuton afin de ralentir sa course. Ceci était valable pour bien des choses. Néanmoins, il n'en restait pas moins une bonne capacité offensive une fois bien maitrisé. Ce qui était loin d'être mon cas et c'était d'ailleurs pour cela que je préférai me contenter à l'importance de la défense. Et puis, de cette manière, je ne me blessais pas.

J'avais continuer ainsi des heures durant jusqu'à tomber dans le quasi épuisement total. ce qui d'ailleurs, mit un terme à mon acharnement. Inspirer, expirer. Voilà à quoi se résumait mon être. C'était là la meilleure façon de ressentir l'air ambiant et ainsi en comprendre ses aspect. Pour aujourd'hui, il n'était plus question d'utiliser mes mains pour repousser et attaquer quoi que ce soit. Au simple contact avec une forme invisibles, elles s'étaient meurtries alors que les parois rocheuses environnantes n'étaient que faiblement creusées. Prenant appui sur le sol et m'aidant simultanément de mes jambes, je me relevais sans trop de mal. De manière beaucoup plus rapides, j'inspirais longuement avant d'extirper tout l'oxygène accumulé. De plus en plus vite de plus en plus fort jusqu'à amplifier le son même de l'air. Un son strident qui au fur et à mesure prenait une forme sphéroïdale imparfaite. Parcourant seulement une vingtaine de centimètres, elle se dissipait fébrilement. C'est à ce moment là que j'avais compris le véritable principe de l'entraînement. Réessayant à de multiples reprises, j'avais seulement été capable de la faire parcourir un mètre ou deux. C'était guère d'être suffisant. Afin de rendre cette technique à mi-chemin entre l'offensive et la défensive efficace, il fallait parcourir le double voir le triple de cette distance. Ce qui incluant évidemment, un densité plus importante de la forme arrondie prise par l'air.

D'une nouvelle méthode, je conservais longuement ma respiration en mon être avant de l’extirper mais, ce fut encore moins productif. En effet, de sphère ça n'en avait plus que le titre, car sa forme en devenait une simple vague de souffle clairement inefficace. Un simple courant d''air en sommes. J'avais de toute évidence plus d'une journée devant moi et cela n'allait pas être de trop. C'est à ce moment là que je comprenais combien il était complexe de progresser dans une affinité dont nos dons ne nous l'avaient pas permis d'en comprendre les ficelles instinctivement.

Ce n'était ni la voix des montagnes, ni la voix du du vent qui m'avait fait m'asseoir tremblant non pas de crainte mais, d'excitation. La lune était si brillante que tout le paysage montagnard autour de moi était presque aussi clair qu'en pleine journée tout en ayant l'air plus sauvage. Derrière moi, une large chaine de montagnes avec des crêtes dentelées parsèment un précipice gigantesque. Il m'avait fallut non pas une seule journée pour parvenir à ne serait-ce que souffler un peu de vent mais, bien un nombre d'heures incommensurable. La fatigue mais aussi la faim étaient bel et bien présentes. Toutefois, j'étais bien trop excitée d'être parvenue à perforer faiblement la sierra aux alentours. Ayant changée de méthode couvrant ma bouche entre mes mains, j'étais parvenu à créer un courant d'air condensé sous forme sphérique. Au début, une fois la technique mise au point, elle ne s'était dispersée qu'au bout de quelques mètres mais, à force d'entraînement, j'étais parvenue à l'envoyée sur une dizaine de mètres avec une force bien plus conséquente. Capable de transpercer les matières les plus solides, je compris enfin ce que le jeune homme de l'autre fois avait voulu me dire. Il était clair que le Fuuton était bien plus offensif que défensif. Même si pour ma part, cette sphère condensée allait surtout me servir pour d'autres utilisation que la simple attaque. Ce qui était un avantage avec cette affinité, c'était surtout son aspect et ses couleurs peu voyante. Si ce n'est y voir légèrement floue au travers, il était impossible de distinguer une technique envoyée dans un environnement extérieur. Néanmoins parsemée de chakra, les techniques employée par moment pouvait sans doute est perceptible par un ninja possédant un don très particulier dans le domaine de la détection.

Bien que maitrisée, cette technique était loin d'être au point. Certes elle ne consumait qu'une infime partie de mon chakra mais, la mise en forme était assez lente. Le fait de placer mes mains pour former un entonnoir devant mon orifice buccale n'en était pas la cause, que du contraire. Cependant, le réel fond du problème se situait plus loin, au niveau de mes poumons ou plutôt de ma respiration en elle-même. Celle-ci était loin d'être contrôlée ce qui était fort gênant pour ce genre de technique la quémandant cruellement. Sachant que j'avais du mal à l'utiliser dans une ambiance sereine, il ne fallait pas se demander ce que ça allait être en situation de combat : Une véritable catastrophe. Finalement, elle devenait complètement obsolète. Assise, je respirais et extirpais cette oxygène de manière continuelle. Si cela allait m'aider ? J'en avais aucune idée. De toute manière, je n'avais pas d'autres solution. Remplir et vider mes poumons était là ma seule option pour atteindre un seuil respiratoire affluant et surtout, une meilleure maitrise. Ce qui s'infiltrait dans mes poumons avant de s'en échapper, je le ressentais. Les yeux fermés, j'en ressentais la moindre molécule jusqu'à ce que l'air extérieure à mon être en fut elle aussi perceptible par mes sens. Le sourire béat sur les lèvres, mes actions ne se résumaient qu'à respirer.

Lorsque je m'étais relevée, le cœur battant violemment et les yeux grand ouverts, ce fut pour moi comme un renouveau. J'entendais le son du vent bien plus distinctement qu'auparavant. Prônant ce bruit comme des paroles, c'était pour moi un très grand pas dans ce domaine. Arquant légèrement ma main devant ma bouche, il ne me fallut pas plus de quelques secondes afin de produire une sphère venteuse d'un condensé incommensurable avant de l'envoyer dans une direction prise au hasard. Traversant ou plutôt, transperçant littéralement l'air, elle était parvenue à pourfendre la terre avant d'atterrir dans un bassin d'eau de taille moyenne et se dispersée dans celui-ci sous forme d'un geyser. J'étais pleinement satisfaite de cette technique et d'ailleurs, il n'étais pas bien difficile de maitriser sa respiration désormais. Certes il fallait reprendre son souffle et il allait m'être plus aisé d'utiliser ce savoir-faire à répétition lors d'une taille adulte plutôt que lors d'une taille enfantine. La raison première et surtout la seule raison probable allait être une poitrine moins développer et donc une respiration et une réserve d'oxygène bien moins importante.

Les heures qui suivirent avant l'aube m'avaient permise de tout simplement extirper toute cette énergie de mon être rendant la pratique de jutsus impossible. Faible, je n'étais presque plus capable de mettre un pied devant l'autre. C'était le but depuis le tout début, me forcer à l'épuisement afin de mettre toute mon âme dans l'apprentissage. Ce qui avait été très concluant et rempli d'émotions. C'était d'ailleurs encourageant à progresser davantage, car cela me procurait moult satisfactions et satiétés. Un assouvissement personnel complet. De plus, il n'y avait qu'en m'entraînant que je pouvais devenir plus forte et ainsi plus apte à combattre dans l'avenir. L'entraînement n'était pas seule source de puissance mais, il y contribuait en grande partie. La faible éclaircie à l'horizon était très loin d'annoncée une journée ensoleillée et je m'en délectais, car pour récupérer il me fallait bien plus de seulement cinq ou six heures de sommeil.

Il était grand temps de rentrer en espérant bien entendu que ma mère n'ai pas des idées farfelues à mon égard comme me faire travailler à la maison ou encore faire du shopping avec elle. Du repos me suffisait amplement et puis de toute évidence, il fallait encore que je rentre à la maison sans m'endormir en route. Les yeux cernés et mi-clos, mes pas me menaient en direction de mon village pour y écouler de nombreuses heures de sommeil. Derrière moi, je laissais un paysage rocheux en piteux état victime d'expériences inédites et malencontreusement affriolantes.