[Mission de Rang A] Escorte du Daimyo de la foudre [Pv : Shinobu}

Il est tôt le soleil se lève à peine sur le village caché de Kumo. On se retrouve dans l’appartement de Tosen. Aujourd’hui ce dernier a décidé de se lever bien tôt, en effet, la veille on lui a confié une mission importante compte tenu de la guerre ninja qui ravageait actuellement le monde et le mettait à feu et à sang. Sa mission ? Une mission d’escorte, il devait protéger le daimyo du pays de la foudre, rien que ça. Et ce il devait l’emmener du d’ici jusque Kiri no Kuni. Le village serait long et périlleux, les embuscades seraient nombreuses le fin stratège avait conscience de tout cela. Mais ce n’était pas tout, d’après le Raikage ils ne seraient que deux à effectuer cette mission. C’était réellement léger pour une telle mission mais il comprenait qu’ils n’avaient réellement pas le choix. Avec la guerre tous les ninjas étaient affectés et il était difficile de confier cette mission à de simples Genins fraîchement sortis de l’académie. On peut dire qu’il s’agissait d’un coup de chance que Tosen soit libre ces derniers temps. Il se demandait d’ailleurs intérieurement à quoi pouvait bien ressembler son coéquipiers. Cela l’étonnerait de tomber de nouveau avec Raimei, bien qu’ils formaient un bon duo, mobiliser deux juunins serait bien périlleux. Si une situation de crise éclatait pendant son voyage, le fait d’avoir un juunin disponible sur le tas serait plus appréciable qu’un genin ou un chunin.


Tosen se trouvait dans une pièce à part dans son petit appartement. Il était assis sur un tabouret, nu comme un verre, ses lunettes étaient posées là sur un meuble en chêne. Il avait un sceau rempli d’eau chaude dans ses mains qu’il renversa sur sa tête. L’eau dégoulinait et lui mouilla l’entièreté de son visage ainsi que son buste. Il se regardait ainsi dans le miroir qui était placé là, à son niveau en face de lui. Admirant le juunin qu’il était dans son plus simple appareil. Puis, fermant les yeux il prit du savon et commença tout d’abord par le passer soigneusement dans ses cheveux avant de nettoyer le reste de son corps taillé par le dur métier de ninja. Il ne raté aucun recoin de sa peau, il fallait tout nettoyer, était-ce de la coquetterie ? Ne pensez pas ainsi, de par son travail il est vrai qui lui arrive de suer et d’en pâlir selon la difficulté de la mission. Pouvoir se laver était un luxe en mission. Il fallait donc pouvoir rattraper le coup de temps à autre. Une fois son bain terminé, il se releva et pris une serviette commençant par se sécher le visage avec une serviette qu’il avait soigneusement déposé sur le côté.

Il prit le temps par la suite de s’habiller et de récupérer sa tenue de ninja. Il enfila le haut bleu marine avec l’insigne de la foudre sur son épaule avant de mettre son blouson verdâtre prenant soin de vérifier si chaque poche de son veston était bien rempli. Il enfila son pantalon, boucla sa ceinture, se chaussa, il prit ensuite son katana qu’il mit au niveau de sa taille avant de saisir son bandeau frontal. Il l’attacha fermement avant de récupérer ses lunettes qu’il nettoya en faisant de la buée sur les verres avec son haleine fraîche.

Il se déplace alors vers le frigo de son appartement, il ouvrit la porte et attrapa des nouilles en sachet. Il attrapa ensuite une casserole, il l’a rempli d’eau et la met sur le feu. Il ouvrit alors le sachet d’un petit coup de Kunai avant de poser une dose suffisante de pates dans la casserole qui était en ébullition. Il n’attendit pas plus de cinq minutes avant d’essorer les nouilles et les posa ensuite dans un bol. Il prit une paire de baguette et fit rapidement la petite prière avant d’attaquer les nouilles avec un appétit non camouflé. Ce simple petit plat était bien meilleur que la totalité de ces rations ninjas qui frisaient le vomi à chacune de vos bouchées lorsque vous êtes habitués à la nourriture cuisinée. Même la plus basique comme se faire cuir de simple nouilles. Une fois son plat terminé, il attrapa une bouteille à moitié vide de saké, s’en servant deux millilitres avant de les avaler cul sec. Cela n’était pas réellement dans son style, au point de s’en rendre ivre cela était clair. Mais boire de temps en temps ainsi comme un petit plaisir devait être agréable. Aussi agréable qu’une personne qui fumerait une cigarette après un travail acharné. C’est ainsi qu’il décida finalement de quitter son appartement.

Il quitta ainsi son appartement, le fermant à clef. Il devait se rendre directement à la résidence du daimyo de la foudre. Là il y retrouverait en théorie le partenaire avec qui il devrait faire équipe pour protéger le seigneur du pays de la foudre. Connaissait-il cette fameuse personne ? Il se gardait la surprise, inutile de se remplir l’esprit avec de telles questions alors qu’elles n’ont pas lieu d’être. La seule chose dont il était certain c’était que ce serait un shinobi du pays de la foudre, c’était le plus logique, l’évidence lui sautait aux yeux.

Son petit voyage se déroula tranquillement sans aucun accrochage. Il devait être aux alentours de 8h du matin lorsqu’il arriva aux portes de la demeure du seigneur de la foudre. Ce bâtiment était absolument gigantesque lorsqu’il arriva. Il s’agissait du deuxième bâtiment du village, presque à l’égale du quartier général de l’alliance. Mais en ce qui concerne la beauté, il l’emportait haut la main. Tellement d’argent et d’effort avaient été investi là dedans. Une chance que Pain ne l’ait pas détruit lorsqu’il attaqua le village il n’y a pas si longtemps que cela. Il arriva ainsi aux portes. Là il fut arrêté par deux ninjas qui montaient la garde. On lui demanda de se présenter et la raison de sa venue. Il leur expliqua alors la mission qui lui avait été confié et une lettre à l’appuie afin de prouver sa culpabilité. Ces derniers hochent alors de la tête et lui ouvre les portes lourdes de la demeure. Tosen les remercie et pénètre alors dans la demeure. La pièce qui se présenta à lui était gigantesque. Il y avait en face de lui un escalier fait de la meilleure pierre polie qui se divisait en deux parties, l’une partant sur la gauche et l’autre sur la droite afin d’atteindre deux étages comportant de nombreuses portes. En effet on pouvait le voir car il n’y avait qu’une rambarde fait d’un bois vernis pour protéger l’intimité des couloirs latéraux. Une porte probablement la plus belle de toute elle était située au bout de l’escalier principal. C’est dans cette pièce que devait probablement se trouvait le daimyo de la foudre. Tosen profita de ces quelques secondes d’attente afin de regarder ce qu’il y avait autour de lui. Il y avait un grand nombre de gardes par-ci par-là bien répartie dans la pièce. Mais il ne s’agissait pas de ninja mais de civils entrainée aux arts de la guerre. Ils étaient armés de lance de cérémonie et se tenait droit comme des piquets, immobiles à tel point que l’on aurait juré qu’ils étaient des statues.

Puis, Tosen se fit interrompre dans sa découverte des lieux, en effet, la porte qu’il venait de traverser il y a quelques minutes s’ouvrit de nouveau. Qui était-ce ? Notre héros se retourna en direction de la porte, souriant comme à son habitude.

C’est avec un certain étonnement que Tosen découvrit la personne qui venait de pénétrer dans la demeure du Daimyo. Il s’agissait d’une jeune fille haute comme trois pommes vêtu d’une manière peu commune à la chevelure d’or et aux yeux d’un teint bien peu commun, ils étaient eux aussi jaunâtres. Notre Kumojin n’avait jusqu’à ce jour, jamais vu un phénotype aussi particulier. Qu’en pensait le stratège ? La réponse était toute simple, elle venait de pénétrer dans cette maison considérée comme sacré malgré la menace des gardes qui semblaient plus gênaient et énervés qu’intelligent. De part son allure et ces yeux, il ne faisait aucun doute. Tosen venait de le voir, cette fille n’était pas comme les autres. Son regard cachait quelque chose de plus froid et peut être de beaucoup plus dangereux que ce corps chétif qui semble représentait une simple petite fille qui n’a même pas encore atteint la puberté. Ce qui vint appuyer son argument était aussi le fait qu’un gamin de 8 ans qui arriverait à pénétrer ainsi malgré la surveillance des gardes et réussirait à leur échapper ne serait-ce que quelques secondes prouvait qu’elle n’était pas une gamine quelconque. Son partenaire de mission était donc cette personne qu’il allait devoir apprendre à connaître.

Cette dernière était en train d’arriver en courant jusque le shinobi de Kumo, elle avait un sourire à la limite de l’innocence sur son visage, Tosen lui souriait en retour. Elle était en danger avec toutes ces brutes épaisses sans cervelles autour qui risquaient tout bonnement de lui mettre une fessée avant de la jeter dehors. Il fallait un plan tout bête afin que cette dernière s’en sorte indemne. Soudainement, alors qu’elle s’approchait de plus en plus du Kumojin, ce dernier tandis les bras et l’attrape au vol avant de pivoter sur lui-même, la soulevant, les pieds en l’air, Tosen tout souriant et rigolant. Il la dépose alors au sol avant de la prendre dans ses bras l’espace d’un instant. Par la suite, il posa sa main sur la tête de la jeune fille avant de lui ébouriffer gentiment les cheveux toujours souriant à travers ses verres sous les yeux ébahis des gardes du manoir. Puis, il lève le regard vers les gardes les regardant tour à tour comme s’il ne comprenait pas la raison de leur étonnement avant d’annoncer d’un air désolé :

Tosen : Excusez-moi de ne pas vous en avoir parler, mais il s’agit de ma nièce et elle sera présente avec moi durant cette mission.

A ce moment-là, nous avons eu droit à un « Nani » résonnant à travers la totalité de la demeure. Personne n’en revenait au début, même la jeune fille. Il était bien entendu qu’il s’agissait là d’un mensonge, très mal fait par le maître stratège, mais il sembla porter ses fruits. Au premiers abords, le personnel du château les regarde du coin de l’œil, intrigué par ce drôle de couple qui venait d’arriver au manoir avant d’hausser les épaules. Ils allèrent ainsi se changer les idées en retournant à leurs occupations monotones et fades quotidiennes. Tosen se frottait l’arrière de la nuque un sourire gêné au visage avant de reprendre un air bien plus serein lorsque le personnel ne faisait plus ou presque plus attention aux deux protagonistes. Il la regarde de nouveau, souriant avant de finalement entamer un véritable dialogue avec cette petite fille qui ne dépassait pas la huitaine d’année, physiquement.

Tosen : Je suis désolé pour ce petit quiproquo mais c’était la première idée qui m’est venu à l’esprit. Je me présente, je suis Kazuhiko, Kazuhiko Tosen. Et toi, jeune fille, comment- t’appelles-tu ?

Les paroles du Juunin étaient amicale aucune pointe d’agressivité n’était décelable dans ses faits et gestes. Cependant, désormais, avec les aventures que nous avons pu suivre de ce dernier jusqu’à maintenant, nous commençons à le connaître ne serait-ce qu’un petit. Sa façon de penser, il est net ici, que ses gestes avaient pour but de la laisser parmi eux et que ses paroles avaient l’air sensées et tout plein de gentillesse. Mais quelque chose dans sa tête était en train de se tramer. Des explications sont de mises…

Ce qu’il faut savoir est que Tosen a tout d’abord fait tout ce manège afin de garder cette jeune fille près de lui. La raison a été expliqué un peu plus haut. Mais la seconde, vient dans ses paroles. La parole est d’or lorsque le silence est d’argent. Ce qu’il voulait voir de par ces simples mots qui allaient être échangés avec la jeune fille étaient de la plus haute importance pour la réflexion de notre homme. En effet, de par le timbre de la voix, les mots employés et la manière de les utiliser, tout ceci constituent un baguage qui va permettre à l’expert stratège de monter mentalement un dossier sur cette dîtes personne. Un véritable enfant d’une dizaine d’années tout ou plus répondra d’une certaine manière, un petit peu immature et l’air gêné, il n’hésiterait pas à utiliser des formules de politesses. A contrario, une personne plus démarquée, avec un caractère bien fondé, spécial et intéressant, tout le vocabulaire en serait modifié. Ceci dit, il ne s’agissait que de spéculations, mais l’intuition de Kazuhiko a su se révéler vérace durant ses dernières péripéties et sa vie en fut sauvée à maintes et maintes reprises. Il avait confiance en lui, il n’y avait aucune raison pour que cette fois-ci, il s’agisse de l’exception à la règle.

Les deux personnages furent alors interrompu par l’annonce d’un beau parleur qui déclarait que sa seigneurie était prête à partir. Tosen se retourna alors malgré lui vers cette fameuse porte qu’il avait tant admiré il y a quelques minutes à peine. Cette dernière s’ouvrit dans un coulissement léger, le bois rasant le sol et le bruit de la ferraille lourde formaient un duo assourdissant pour les pauvres oreilles du Juunin. Ils allaient enfin pouvoir admirer sa seigneurie en personne. Tosen l’avait déjà vu de loin auparavant mais il ne l’avait jamais approché, la politique civile ne l’intéressait guère plus depuis la mort tragique de sa famille. Il est vrai qu’à l’époque il éprouvait une certaine admiration pour cette homme, il était venu inaugurer un commerce coûteux et prometteurs que sa famille avait fait bâtir dans un village voisin. Cependant le temps était révolu et il devait avoir probablement oublié le nom « Kazuhiko ».

L’homme qui sortit de la pièce avait un physique à la limite de l’hilarant. Avec le respect dont il avait hérité, Tosen le salua debout, respectueux. Il attendait quelques secondes dans cette position avant de commencer à se présenter.

Tosen : Kazuhiko Tosen, je suis le ninja que l’on a quémander afin d’assurer votre protection durant votre voyage au pays de l’eau, mon seigneur.

Puis, après ces brèves paroles, il se releva souriant, il pouvait enfin décrire ce personnage physiquement. Il n’était pas très grand, il devait mesurer un mètre cinquante et des poussières. Et aussi étonnant qu’il soit, il n’était pas très gros, mais bien au contraire, il était fin, comme une allumette. Il portait sur la tête une coiffe honorifique et était habillé d’un manteau de soie jaune de la plus haute qualité avec des finitions qui n’avaient nulles égales. Le prix de ces vêtements devait être véritablement exorbitant, bien trop élevé pour un pauvre membre de l’armée. Son vêtement devait valoir plus cher que la rémunération de cette mission. D’un claquement de doigt du seigneur, quatre porteur arrivèrent et s’avancèrent devant nous, sur leurs épaules le moyen de transport le plus agréable pour notre seigneur et le plus pénible pour nos porteurs sous payés. Une sorte de cabine faîte d’un bois vernis, ouvertures avaient été faîtes ces dernières cachées par des rideaux amovibles, à l’intérieur se trouvait probablement un coussin fort agréable qui supporterait le fessier sa seigneurie jusque le port qui nous mènerait au pays de l’eau. Le voyage sera long, il n’en fait aucun doute.

Alors que Tosen s’était présenté au Daimyo de la foudre, la jeune fille en avait fait de même, elle en avait fait de même. Suruga Shinobu était son nom. Il n’en n’avait jamais entendu parler, il s’agissait d’un nom qui lui était inconnu. Un jeune shinobi peut être ? La possibilité u’il s’agisse d’un Genin y était mais devait être immédiatement rejetée. Pourquoi ? Et bien même si le village était actuellement en sous effectif, confier une mission de rang A à un Genin était tout simplement invraisemblable, surtout si il n’avait pas fait parler de lui. Elle devait être donc Chuunin, c’est la seule information qu’il avait sur elle en plus de son nom actuellement. Il allait devoir en apprendre plus sur elle au fur et à mesure de l’escorte. Ils auraient probablement mainte et mainte fois la possibilité de combattre et ainsi il pourrait analyser ses capacités de shinobis.

Et comme Tosen pouvait s’y attendre, le Daimyo dans sa grande autorité qu’il avait sur le village entier, n’hésitait pas à se moquer ouvertement des deux ninjas qui devaient l’escorter. La mentalité exécrable d’un être las que l’on a envie de jeter aux oubliettes. La véritable difficulté sera de devoir se retenir durant la totalité du voyage. Mais ils avaient acceptés la mission ils n’avaient donc pas le choix. Il était de leur devoir de le protéger au péril de leur vie.

La jeune fille ouvrit les portes gigantesques du bâtiment avec grande peine et sortie en première afin d’ouvrir la marche. L’envie de prendre les reines le commandement de la mission était donc de mise. Cependant, Tosen se demandait si elle savait réellement où ils allaient devoir aller. Le port ne se situait pas directement dans le village qui était perdu au milieu des montagnes. Il allait falloir se diriger vers la côte. Ils en avaient pour ne journée de marche environ. Sa seigneurie dans sa grande sagesse ne pouvait pas se permettre de dormir à la belle étoile sous peine d’un amoindrissement chronique conséquent de ses fonctions cérébrales. Mais alors que la jeune fille commençait à avancer elle s’arrêta nette avant de se retourner en direction de Tosen. Un regard bien étrange dans les yeux et une bouille que l’on aurait presque plus qualifier de mignonne si son caractère de chipie ne sortaient pas de ses orbites telle une alarme incendie.

Elle vint alors à ma rencontre et me demanda d’une manière très subtile de prendre immédiatement le relais. En effet, elle avouait ne s’être jamais rendu à Kiri no Kuni ainsi elle ne savait naturellement pas où se trouvait le port. Tosen ne pu s’empêcher de sourire à son ordre qui était un tant soit peu ironique. Elle souhaitait prendre les devants mais ne savait pas par où commencer. Tosen hocha alors simplement la tête sans dire grand mot, continuant de sourire comme à son habitude avant de reprendre les devants. Ouvrant le passage au contingent. Ils traversèrent les portes du véritable palais du village. Les porteurs étaient capable de suivre le juunin à une vitesse qui forçait le respect au vu du poids de ce moyen de transport grotesque. Malgré la présence de deux ninjas aux côtés du seigneur, quelques gardes s’étaient joint eux aussi à l’escorte. Ils n’étaient que quatre mais étaient relativement grand et musclé. Ils devaient faire partie de l’élite des gardes du corps. Bien que leur joues creuses prouvait qu’ils n’étaient guère mieux payaient et qu’ils devaient probablement peiner à nourrir leurs familles respectives. Alors qu’ils se déplaçaient dans les rues du village, les gardes du corps s’étaient placés en carré autour du colis géant. Ils repoussaient ainsi tout civil qui essayait de se rapprocher de trop près du seigneur. De leurs mains rugueuses ils n’hésitaient pas à pousser les civils qui étaient sur leur chemin.

Tosen n’avait cure de ce traitement vis-à-vis des civils. Il n’était pas là pour les juger après tout, il était payé pour protéger sa seigneurie et non pas pour inspecter les conditions de travails des individus à la solde de l’état. C’est donc en silence qu’il se déplaçait. La traversée du village ne fut pas si longue que cela, les épaules des porteurs qui avaient qu’une fine protection (c’est-à-dire leur peau) contre le bois dur étaient rougies par la douleur. Et ils empestaient déjà, mais ils ne firent rien et continuer à effectuer leur travail sans broncher. Ils devaient être habitués à ce genre de traitement de faveur. En arrivant aux portes du villages, de nombreux civils étaient venu voir ce qu’il se tramait mais malgré les nombreuses questions qui parvenaient au groupe, aucune réponse ne leur parvint. Tout simplement parce que cela ne les regardaient pas ils n’avaient pas le mérite d’être au courant des faits et gestes de sa seigneurie.

Le début du voyage de l’escorte pas comme les autres se déroulait dans un calme apparent. Tosen ne discutait pas beaucoup et Shinobu n’essayait pas dans un premier temps d’ouvrir le dialogue. Peut être avait-elle honte de lui poser des questions ? Il est vrai qu’il avait une taille imposante et qu’il était en apparence peut être le plus âgé du groupe sans compter sa seigneurie. Dans tous les cas, ils n’avaient toujours pas croisés de brigands et cela ne saurait tarder. En effet, ils étaient en train de traverser une forêt avec un chemin aménagé. C’était le chemin le plus rapide pour arriver jusqu’au port mais il était très fréquenté par les brigands du grand chemin. Après tout, un tel endroit, qui saura qu’un pauvre marchand avec sa caravane se fasse piller par une petite bande de voyous ? les seules personnes qui seront au courante de cette histoire banale seront les personnes qui auront entendu son histoire alors que l’intéressé serait complètement ivre, noyant son désespoir dans de l’eau de feu.

Alors que leur route continuait calmement, Tosen décida arbitrairement qu’il fallait qu’il en apprenne plus sur cette fameuse Suruga Shinobu. Sa soif de savoir n’était pas assouvie et le fait que cette fille qui ne semblait pas dépasser l’âge des 10 ans soit déjà Chuunin l’intriguait énormément. Elle devait avoir probablement une capacité ou un secret unique qui la rendait si spéciale et qui lui avait permis d’obtenir le grade de Chuunin. Ce dernier qui était alors en train de marcher à ses côtés décida d’être le premier à poser une question.

Tosen :Dis moi Shinobu-chan, tu es Chuunin n’est-ce-pas ? Qu’elle âge as-tu, c’est rare de voir des jeunes filles comme toi en apparence d’avoir un tel grade.

La question de Tosen était bateau, mais la réponse de la jeune fille lui permettra peut être de s’éclairer un petit peu plus sur son cas. Le dialogue amical était la meilleure solution.

La jeune fille venait de lui répondre avec le sourire. D’après ses paroles elle aurait 8 ans et demi ? Tosen ne pouvait s’empêcher de rire en son for intérieur. Cette jeune fille au teint pâle, mentait tellement bien. Sur son visage cela était marqué. Il était capable de lire en elle comme dans un livre, ses véritables paroles résonnaient dans son encéphale, tel une signature à l’encre. Il n’y avait plus de doutes possibles. Décidemment, cette fille attisait de manière irrémédiable sa curiosité. Il n’y avait pas de doutes possibles, elle cachait un secret et Tosen allait le découvrir coûte que coûte. Quelles genres d’ambitions avait-il pour elle ? Peut être aurait-elle la chance d’avoir une place de choix dans l’échiquier grandeur nature que Tosen montait chaque jour. L’expert stratège ne s’en arrêterait probablement pas là, il continuerait son enquête encore et toujours jusque découvrir le moindre recoin de la personnalité de cette « petite » fille qui se trouvait à ses côtés. Une petite pointe d’humour noir vint teinter son discours. Il était évident qu’elle se moquait de lui. Même un enfant de 8 ans n’y aurait pas songé. Son âge, il était évident qu’il n’avait pas la cinquantaine d’années. Ses cheveux auraient été blanc. Et un enfant de 8 ans avec une telle maturité d’esprit ne serait jamais devenu Chuunin. C’était tout bonnement impossible. Un enfant ? Certes il peut devenir Chuunin cependant, le critère reste le même quel que soit l’âge du candidat. Il lui faut le corps mais aussi l’esprit. Et d’après ce qu’elle était en train d’expliquer à Tosen, de par ses démonstrations physiques précédentes et ce qu’elle venait de lui balancer naturellement, tout ceci n’était qu’un tissus de mensonges. Un autre ninja serait peut être tombé dans le panneau, mais pour lui l’évidence lui sautait aux yeux. Un jeune enfant qui s’amuse à jouer psychologiquement avec une personne « plus âgée » de la sorte… c’était bien trop louche.

Le groupe allait sortir de la forêt. Ils étaient placés en hauteur, ils étaient capable de voir le port d’ici. Ainsi, la première partie du voyage semblait s’être bien déroulée. Cependant, la marche du groupe fut interrompu par un groupe de voyous qui tentaient de former un barrage devant l’escorte. La raison de leur venue ? Quoi de plus banales, la seule chose qu’ils voulaient, c’était une simple rançon si l’on souhaitait vivre ? Quoi de plus hilarant, il ne s’agissait là que du menu fretin. Mais avant que Tosen ne put dire quoi que ce fut, la jeune fille prit les devants, se plaçant devant le groupe. Elle commença à sortir une phrase qui semblait tout d’abord poétique. Tosen se posa la question suivante : Pourquoi ? Une incantation, c’était absurde. Elle l’avoua d’ailleurs elle mêmes quelques secondes après qu’il ne s’agissait que de paroles lancées telles quelles dans le vent.

Ainsi, sans l’ombre d’une hésitation et ce malgré la menace des brigands, elle n’hésita pas à tuer le premier qui s’approchait grâce à de simples Kunais. Tosen la regardait de dos il ne dit rien, cependant, son sourire s’élargit. Avec le simple artifice qu’elle venait d’utiliser (oui, ceci n’est que du vent bon à épater la galerie pour Tosen) il venait d’en apprendre un petit peu plus sur elle. Il était inutile qu’elle eusse à continuer le combat. Pourquoi ça ? Tosen voulait-il lui venir en aide ? D’une certaine manière oui, mais la véritable raison est tout autre et bien plus malsaine mais elle ne sera jamais dévoilée au grand publics. Vous êtes les seuls à hériter de ce petit savoir. Ce qu’il y avait en face n’était que du menu fretin. Et il savait pertinemment qu’il n’en apprendrait pas plus sur cette jeune fille.

Ainsi, ils étaient donc inutile. Il fallait s’en débarrasser et malgré tout, Tosen n’était pas encore sûr à 100% que cette jeune fille serait capable de tous les annihiler en moins de temps qu’il ne le fallait. Tosen se déplaça alors se mettant lui aussi en avant par rapport au reste. Là, il posa sa main sur l’épaule de Shinobu lui faisant comprendre par ce simple geste qu’il était temps qu’elle laisse faire celui qu’on appelait le chasseur blanc de Kumogakure no sato. Sa technique serait rapide et invisible. Il n’aura même pas à se tâcher de sangs. Les brigands eurent un léger mouvement de recul alors qu’il était en train de les approcher. Il garda cependant une dizaine de mètres de distances entre lui et les brigands. Là, du chakra visible à l’œil nu sortait petit à petit des pores de sa peau. Il se mit alors à enchaîner à une vitesse fulgurante une série de mudras. Sans dire mot, sans même énoncer le nom de sa technique, un jet de lumière partie de la jointure de ses mains. Les brigands mirent alors leurs mains devant leurs yeux, éblouis par cette lumière. Ils n’avaient ainsi rien compris à ce qu’il s’était passé. Rien n’avait changé. Et pourtant, tous les voyous étaient tombés dans l’illusion de Tosen. Sakkaku Kanpeki, cette technique était une de ses illusions les plus faibles faîte de son cru et pourtant, elle était bien utile dans un combat à plusieurs. En effet, les cibles se confondent mutuellement. Pour schématiser le tout, un voyou A va voir le voyou B qui pour le premier semble avoir la forme physique de Tosen et vice versa. Cette technique sème la zizanie et à un seul but. Que les cibles s’entretuent sans que Tosen n’ait à lever le petit doigt. Et c’est ce qu’il se passa, tout se passa exactement comme il l’avait prévu. Les ennemis se regardèrent entres eux, hurlèrent d’étonnement. En effet, ils ne voyaient plus Tosen à son emplacement initiale mais juste à côté d’eux. Là, ils sortirent alors tout ce qu’ils pouvaient, couteau, marteau, cailloux. Et sous les yeux ébahis de l’escorte du daimyo de la foudre, les bandits étaient en train de s’entretuer sous leurs yeux. Le spectacle ne dura guère plus d’une seule minute. Et alors que le dernier mourrant rampait au sol, Tosen d’un signe de son index appela l’escorte à le suivre. Ces brigands les avaient retarder, il fallait qu’ils se pressent jusque l’auberge qui devra les héberger jusque le lendemain. La journée avait été longue et le Daimyo à l’intérieur de sa cabine n’a du comprendre beaucoup de choses.

Cela lui était totalement égal pour notre héros, il remplissait seulement sa mission, la protection rapprochée du seigneur de la foudre, peu importe s’il est psychologiquement blessé ou pas…

Le petit groupe se déplaça dans la hâte jusque le port. L’astre solaire venait de s’enfuir et sa sœur pâle était en train de prendre sa place dans un ciel illuminé de mille petites lumières discrètes. Le groupe fit la rencontre d’un homme sain d’esprit qui leur expliqua qu’ils ne trouveraient pas de quoi pouvoir se déplacer pour l’instant. Comme l’avait prévu Tosen ils étaient donc dans l’obligation de trouver une auberge. Ce qu’ils trouvèrent sans grande difficulté. Ils prirent la totalité des chambres afin d’assurer la protection rapprochée du seigneur du pays de la foudre plus efficace. Quoi qu’il en soit il valait mieux prévenir les arrières. Le moyen de transport moyenâgeux que l’on devait laisser au dehors de l’auberge du fait de sa taille était facilement repérable. Les pillards et les assassins pourraient être piqués de l’envie d’assassiner le seigneur afin d’en tirer une somme conséquente. La nuit la mission devenait plus délicate. Mais Tosen avait probablement concocté un plan afin d’assurer aisément la sécurité de ce dernier. Il proposa à Shinobu d’aller se reposer en première, il allait ainsi prendre le premier tour de garde.

Tosen s’occupa des préparatifs pendant le temps du repas du seigneur. Il y avait dans le chalet des chambres de tailles différentes. Il invita cependant le seigneur à aller se reposer dans l’une des petites chambres du chalet. Malgré ses plaintes, le Kumojin n’en fit rien. Il fallait désormais attendre que ce dernier s’endorme afin de terminer son plan. Il invita les porteurs à aller eux aussi se reposer. Il avait installé une chambre avec quatre lits séparés expressément pour eux, les invitant à prendre par la même occasion un bain afin de se décrasser de cette journée de travail harassante pour ces derniers. Une fois qu’il était assuré que tout le petit groupe s’était confortablement installé il retourna auprès du Daimyo qui dormait à point fermé. Alors que personne ne s’y attendait Tosen joignit ses mains avant d’apposer deux doigts sur l’épaule du Daimyo…

Tosen se trouvait alors dans le grand hall seul, l’aubergiste lui-même était aller dormir, il était tard, il devait être aux environs de 2h du matins. Il était assis dans le fauteuil, ne clignant de l’œil. Ses pouvoirs de senseurs le prévenait. Il le savait, il l’avait ressenti. Les rumeurs se déplaçaient à une allure fulgurante. Les personnes avaient déjà fait remarquer la mort de cette bande de voleur de grand voyage. De plus expliquer que cela venait d’une personne puissante n’était pas une idée difficilement imprenable dans l’esprit du commun des personnes. Des personnes pleines d’orgueil étaient donc en train de se déplacer jusqu’à eux actuellement. Ils devaient être une dizaine. Tosen les attendait il avait préparé le terrain. Il était tel un véritable chef d’orchestre prévoyant jusque le moindre petit détail.

Les personnes qui étaient en train de pénétrer dans le chalet étaient relativement malin. En effet une seule personne pénétra en silence par l’entrée principale. Les autres, entraient par le toits via la cheminée éteinte ou utilisaient des cordages afin de grimper et de rentraient ainsi par les fenêtres ouvertes du chalet. Tosen lui était toujours dans le grand hall, assis sur son fauteuil, il avait les jambes croisées et se tenait les mains près de son visage. Admirant le décor qui se trouvait devant lui. L’assassin qui était rentré par l’entrée principale avec un sourire malsain, sort de son pantalon une lame. Un couteau équipé de dents, il avait probablement l’intention d’égorger le Shinobi en silence. Il s’approchait lentement mais sûrement du Shinobi. C’est dans un simple souffle que Tosen lança des paroles sans pour autant détourner son regard. Son visage affichait toujours le même sourire.

Tosen :[b] As-tu vraiment cru que je n’avais pas assuré mes arrières ? Je crois que tu n’as pas vu ce qu’il y avait sous tes pieds.

[b]Assassin : Que…

Le principal concerné regarda alors à ses pieds et constatait qu’il n’y avait rien. Absolument rien, à moins qu’il n’y ait quelque chose qui était invisible du premier regard comme un fil ou autre piège peu fair play. Ce dernier relève alors son visage vers Tosen un sourire en coin des lèvres.

Assassin : Mais il n’y a rien d…

L’assassin n’avait pas terminé sa phrase que Tosen était déjà sur lui une main sur sa bouche et un kunai en main qu’il venait d’enfoncer dans le plexus de l’homme, l’enfonçant profondément de telle sorte que le sang n’en sorte que peu et ne vienne à tacher le sol.

Tosen : Très exactement.

Pendant que cette scène était en train de se dérouler, les autres en avaient profiter pour pénétrer dans le chalet qui était relativement petit mais devait comporter une dizaine de chambre. Le premier entra alors dans une pièce mais ne vit personne dans le lit, la chambre semblait vide. Haussant des épaules, il referma délicatement la porte derrière lui et se dirigea vers la chambre suivante. Ouvrant cette porte il trouva alors un homme couché en train de dormir qui portait des lunettes. Il avait les cheveux bruns, et ce dernier semblait plongé dans un sommeil profond. Ce dernier se saisit de son couteau et se rapproche. Là il ne fit pas attention et tira sur un fil qui était placé au niveau de ses pieds. Le piège se referma et trois couteaux sortirent de nulle part s’enfonçant dans le front ainsi que dans les deux poumons de l’homme qui est projeté en arrière due à la vitesse du coup. Le clone a l’effigie de Tosen disparu alors. Le même piège se répéta à de nombreuses pièces. Tous les assassins mourraient un par un relativement de la même manière. Parfois les clones étaient métamorphosés. Ils se trois autres d’entres eux s’étaient fait prendre au piège. Tosen lui remontait les marches calmement. La mort frappait chacun d’entre eux à l’étage supérieur. Il devait cependant retourner auprès du seigneur de la foudre car son petit stratagème ne marcherait peut être pas aussi longtemps. Il entra alors dans la dite pièce. Cependant, le lit semblait vide, mais pourquoi était-il venu ici ? Dans cette seule pièce. Là Tosen attrapa le drap de lit et le souleva brusquement, dévoilant ainsi un rat énorme qui était en train de dormir, blottit au milieu du drap. Avec un sourire mesquin le Kumojin annula la technique, un petit « pof » résonna et le daimyo endormi apparut de nouveau. Il avait piégé les brigands. Remettant son drap, Tosen vint s’asseoir aux côtés du Daimyo. Croisant les bras, il ne devait plus rester beaucoup de truands. Et il faisait confiance à cette « petite » fille pour les descendre. Elle en était capable il ne s’agissait là que du menu fretin…

Tosen attendait patiemment, son katana était posé sur le côté. Il restait cependant concentré, ses capacités de senseurs l’aidait. Il ressentait une différentes sources de chakras venant du bâtiment dont celle de Shinobu qui se déplaçait. Les chakras inconnus qui devaient probablement appartenir à l’ennemi disparaissaient au fur et à mesure qu’elle se rapprochait du Juunin. Finalement il ne restait plus personne et elle se trouvait elle-même sur le seuil de la porte du seigneur du pays de la foudre. En l’ouvrant elle découvrit ce dernier toujours couché dans son lit en train de dormir. Cette dernière en entrant chuchota à Tosen lui proposant d’aller se reposer un petit peu afin de récupérer quelques forces avant le début du voyage. Cela était fort amicale venant de sa part. Souriant, il hocha de la tête avant de se relever. Il apposa alors sa main sur la tête de la jeune fille. Il annonça ensuite dans un souffle afin de ne pas réveiller le seigneur,

Tosen : Je te remercie jeune fille, je te fais confiance pour la suite des opérations.

Puis sur ses mots il laissa la jeune shinobi dans la pièce seul avec le seigneur refermant délicatement la porte derrière lui. Il se déplaça dans les couloirs à pas lent. Il admirait le travail effectuait par elle ainsi que par lui-même. Le bois était rougi par le sang des assassins. Du sang coulait même d’en dessous les portes dans lesquelles étaient rentrés les ennemis. Triste sort pour eux cependant ils étaient allés trop loin. Jamais ils n’auraient dû se frotter à eux. Il arriva finalement à la porte de sa chambre qui lui était réservé. Faisant basculer la poigné il pénétra dans la pièce qui était vide et froide. Refermant la porte derrière lui, il posa son katana et effectua une petite invocation. Un petit lézard qui avait la capacité de se devenir invisible. Il lui confia l’ordre de le réveiller lorsqu’il y aurait du mouvement afin d’être présent au moment des préparatifs pour le départ. Après avoir eu l’acquisition du lézard, Tosen se déchaussa et se blottit sereinement dans son lit alors que la lune était sur le point de quitter le ciel. Il ne lui fallut qu’une poignée de minutes avant de s’endormir à point fermé, méritant un peu de repos. Il pourrait sûrement récupérer durant la traversée en mer.

Alors que Tosen dormait encore à point fermé, le lézard grimpa sur son lit et vint le réveiller. Ce dernier cligna des yeux puis releva tout d’abord son buste, récupérant ses lunettes qui étaient posées sur une commode à ses côtés il les posa sur son nez avant d’arranger de sa main les quelques mèches de cheveux qui s’étaient posées sur son visage. Il enfila ensuite ses sandales et récupéra son katana qu’il accrocha à sa ceinture avant de ressortir de la pièce. Le soleil se levait à peine, il devait avoir probablement dormi deux heures. Une fois de nouveau en contact avec l’escorte, ces derniers étaient occupés à nettoyer les lieux. Ils étaient impressionnés par l’efficacité des ninjas qui les accompagnés. Le petit déjeuner du seigneur avait été servi au rez-de-chaussée et ce dernier était en train de le déguster, il était tout aussi grognon que la veille. Tosen se tint dans l’ombre, ne disant mot, il attendait que le seigneur termine son repas dans le calme. Le soleil se levait à peine, les porteurs qui s’étaient reposés de cette courte nuit de sommeil étaient déjà en train de se préparer mentalement. Heureusement pour eux, la traversée en mer leur permettra de reposer leurs épaules du fait que le Seigneur sera confortablement installé dans un fauteuil.

Une fois le repas terminé, l’un des gardes du seigneur alla régler la note à l’aubergiste et lui donna un petit plus afin de dédommager la nuit turbulente précédente. Ainsi il pourrait soudoyer la police ainsi que nettoyer les lieux. Une fois dehors, le seigneur dans un effort titanesque grimpa dans son moyen de transport honteux et le groupe pu finalement reprendre la courte route de 500mètres les séparant du bateau. On pouvait entendre de dehors les bâillements du seigneur ce qui était réellement énervant lorsque certaines personnes n’avaient pu dormir qu’une heure ou deux. Une fois arrivé au niveau du bateau, le capitaine du navire nous regarda du haut de son embarcation et nous fit signe de monter. Il s’agissait d’un bateau uniquement réservé pour les transports. Le garde réserva une fois de plus la totalité des places. Il ne s’agissait pas d’un très gros bateau mais ainsi ils ne voulaient aucunement être importunés par des civils. Le capitaine accepta à contrecœur et fit installer la totalité des personnes. Il peina à trouver une place assez conséquente pour la voiture du seigneur qui était réellement encombrante. Le bateau était solide et sa coque était en métal. Le bateau avançait grâce au charbon de bois. Il fit siffler la sirène, annonçant le départ du navire. Tout l’équipage du capitaine se précipita à son poste. Et finalement le bateau leva l’ancre sur le petit port. Les oiseaux commençaient à se lever et partaient à la pêche, on pouvait voir des mouettes qui voletaient autour du bateau, probablement attirées par l’odeur des fruits de mers qui s’étaient accrochés à la coque du bateau et à la réserve de nourriture de ce dernier. Vu sa taille il devait être en mesure d’effectuer des voyages avoisinant le mois.

Le voyage se déroulait tranquillement, sans accrochage. Le temps semblait se déroulait au ralentis. On pouvait voir sur le côté un des gardes qui avait posé sa lance et qui était tombé malade. Apparemment cette traversée maritime n’était pas son fort. Il est vrai que le bateau avait tendance à tanguer et ceux qui n’y étaient pas habitués pouvaient avoir le mal de mer rapidement. Tosen voyait cela comme une sorte de douce balançoire. Il était dans sa cabine, couché sur un lit de fortune, se reposant un petit peu plus. Il devait être en forme. La possibilité que des pirates viennent les importunés existait mais elle était faible, rare étaient les pirates qui s’attaquaient aux bateaux de si bonne heure, surtout durant une telle période. Habituellement, les bateaux marchants ne voyageaient plus, tout l’argent était mobilisé pour financer la guerre. Leur traversée dans le pays de Kiri no Kuni sera cependant bien plus compliqué, dangereux notamment. La possibilité de rencontrer des Zetsus blancs existait et il fallait rester aux aguets. Tosen était en train de réfléchir à tout cela de l’intérieur de sa cabine, il n’avait que faire des discussions qui se passaient à l’extérieur. Il ne se concentrait même pas avec ses capacités de senseurs pour savoir qui faisait quoi. Il souhaitait probablement avoir ses réserves de chakra au maximum. De plus, si jamais un quelconque ennemi approchait, il serait probablement la première personne informée après Shinobu étant donné qu’elle devait être encore sur le pont. Le matériel était de pointe et les jumelles permettraient de voir arriver les ennemis. Le seul soucis dans l’immédiat serait que le bateau fasse la rencontre d’anciens ninjas capables de se camoufler dans l’eau et d’effectuer une attaque surprise. Cependant, la possibilité d’une telle attaque avoisinait environ les 0.5%, il n’y avait pas de soucis à se faire… C’est à ce moment là que sa porte s’ouvrit, Tosen tourna alors le visage dans la direction de sa porte… Le groupe était-il déjà arrivé ? Ou il y avait-il un quelconque soucis, il allait rapidement le savoir.