Naruto Sensou
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 Mission de rang A : Pourchassons le déserteur. [PV Sachiyo, Partie 2]

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Raimei Hokoru
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MessageSujet: Mission de rang A : Pourchassons le déserteur. [PV Sachiyo, Partie 2]   Mission de rang A : Pourchassons le déserteur. [PV Sachiyo, Partie 2] EmptyDim 4 Nov - 2:21

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Raimei Hokoru
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Investigations

La sunajin approuva la méthode que je proposais, à savoir de séparer notre duo récemment formé afin de nous lancer à la chasse aux informations avec plus d’efficacité. De cette façon, nous serions moins suspects –au cas où notre cible se trouvait dans les parages, ce qui restait tout à fait plausible- et récolterions sans aucun doute des résultats différents. Elle poussa un petit rire en appuyant sur le fait que rare étaient ceux qui lui résistaient lorsqu’elle désirait quelque chose, une classe restreinte de laquelle je faisais visiblement partie. Je lui accordais facilement ce point : ce n’était dû qu’à ma propre distance. Passé ce fait, elle restait une femme très séduisante et je n’avais guère de problème à penser que les hommes qu’elle interrogerait suite à notre séparation allaient trouver ses… arguments… plus convaincants que moi. Elle me proposa un délai maximal de huit heures pour pêcher nos données dans les alentours, ce qui me semblait tout à fait correct : de quoi faire le tour des lieux, des têtes présentes également. Capter des gens aux trains de vie diverses et variés ainsi qu’accéder à différentes enseignes qui n’avaient pas forcément les même horaires. Cela nous laissait jusqu’au soir, vers entre vingt et vingt-et-une heures pour nous rejoindre hors du village de Teiun et faire le point sur ce que nous avions pu apprendre d’intéressant. Je me frottais lentement le menton de l’index et du pouce tout en réfléchissant avant de finalement donner mon assentiment en hochant la tête. Ces horaires étaient tout à fait convenables… il ne me restait plus qu’à partir de mon côté et la laisser en faire de même afin de commencer notre besogne. Je tournais la tête vers une rue adjacente, l’air toujours aussi imperturbable. Il y avait une sacrée foule à cette heure, interroger tout le monde se révélerait trop long. Il fallait y aller de façon stratégique : les gérants de commerces seraient les premiers à subir mes questions. Je repris d’une voix qui donnait l’impression que j’étais las d’avance.

- Parfait, rendez-vous d’ici huit heures hors du village, par là où nous sommes arrivés… et bonne chance.

Sur ces mots, je lui fis un rapide signe de la main, tout en me retournant avant de m’engager dans la ruelle vers laquelle j’avais tourné la tête quelques secondes auparavant afin de commencer ma propre partie de l’enquête. Il n’était pas temps de trainer. J’avais la description physique de notre homme en tête et elle allait être un élément de grand poids pour nous aider à réussir. Il était loin d’avoir le signalement physique global des gens du coin, aussi bien dans ses tenues vestimentaires que dans ses caractères physiologiques. Kimono traditionnel noir, cheveux d’ébène, les yeux bleus. Voilà ce qui constituait notre meilleur atout. C’était une couleur d’iris particulièrement rare dans notre contrée et donc, facilement repérable par la majorité de la population. Ajoutez à cela ses vêtements ainsi que sa stature moyenne, je disposais donc d’une description plutôt complète de notre homme, tout comme ma camarade de Kaze no Kuni. Récupérerait-elle plus d’informations que moi ? À vrai dire, je pensais que oui. Elle savait jouer de ses charmes pour rendre les gens autour d’elle un peu béats ou captivés, parfois indignés. Le jeune homme au restaurant dans mon village natal n’avait été qu’une preuve de plus de sa capacité à envouter les gens qui l’entouraient, ce dont j’étais exempt. Je préférais ça ainsi, par pure intégrité personnelle. J’étais en tout cas satisfait de savoir qu’elle mènerait les investigations de son côté dans la mesure où elle risquait fortement de s’en sortir avec brio, notamment auprès des hommes de tous âges. Ainsi cet aspect de notre mission semblait plutôt bien se goupiller pour ma part, mais je ne comptais pas rester assis à ne rien faire pendant que la belle kunoichi ferait tout le travail. J’avais ma part du contrat à remplir, d’autant que je prenais à cœur le fait d’arrêter le traitre, pour des raisons purement personnelles.

Je me glissais ainsi entre les gens qui constituaient la foule autour de moi, cherchant des yeux par où il me semblait le plus logique de commencer. S’il était venu dans le coin, il avait sans doute dû s’approvisionner comme il le pouvait en ce qui était tout simplement nécessaire pour lui : nourriture et eau. Selon ses capacités, il avait également du entretenir sa santé par lui-même ou en s’adonnant aux services médicaux des environs. C’était le strict minimum vital pour qu’un être humain puisse tenir durant autant d’années en autarcie partielle. Pour tout cela, il fallait de l’argent. Pour avoir de l’argent, il avait bien dû travailler quelque part également, ce qui d’un autre côté le fondait dans les alentours et lui aurait offert une couverture parfaite. Deux opinions se formaient dans ma tête concernant son comportement : soit il avait vécu par ses propres moyens durant tout ce temps, auquel cas venir en ville aurait été futile et nous n’aurions aucun témoignage. Mais à partir du moment où, au contraire, quelqu’un me parlait de lui, alors tout s’assemblait de façon logique. La meilleure façon de ne pas avoir l’air suspect était d’agir comme tout le monde… et il avait été repéré quelques temps plus tôt, ce qui indiquait qu’il ne se terrait pas comme un rat. Maintenant, il devait être sur le pied de guerre et prêt à quitter les lieux, mais ne nous pouvions pas lui octroyer cette opportunité. C’était tout simplement hors de propos. Il me restait huit heures à mettre à profit pour apprendre ce que je pouvais… et la tache se révéla aussi exaspérante pour moi que ce que j’avais pu prévoir, même si je n’en étais pas à ma première récolte d’informations. Vadrouillant à droite et à gauche, les premières heures furent d’une longueur à m’en claquer la tête contre un mur. Les langues ne se déliaient pas, les langues ne savaient pas. Les yeux affichaient une lueur d’incompréhension et les moues de réflexion se multipliaient pour toujours en arriver au même résultat au fil des rues. Mais je ne pouvais pas me permettre le moindre écart, aussi prenais-je soin de demander à un maximum de monde.
Au bout de cinq heures à brasser du vide –ou tomber sur des gens qui n’avaient pas envie de parler-, la première marque de réussite s’offrit à moi. Pénétrant dans un bâtiment avec tout autant de conviction qu’un bucheron en plein désert, je me retrouvais entre les murs d’une enseigne bien banale, une épicerie comme on aurait pu en trouver dans tous les autres villes aux alentours. À ceci près qu’elle ne semblait pas très fréquentée et passablement minime, en comparaison de ce que j’avais pu visiter entre temps dans l’espoir d’une réponse. Le patron, un homme dans la trentaine aux cheveux bruns mi-longs qui tombaient avec négligence sur ses épaules, habillé simplement, se révéla sans doute être la première personne avec laquelle j’étais réellement content de parler depuis ma séparation avec ma coéquipière de Suna… qui je l’espérais, s’en sortait bien mieux que moi dans cette partie de l’affaire. Mais il m’apprit cependant des choses inespérées : selon lui, la description physique de notre homme en maraude était complètement compatible avec celle d’un de ses clients « réguliers », du moins si l’on pouvait le qualifier ainsi : il passait une fois par mois et se faisait remarquer de mon interlocuteur non seulement par ses caractéristiques physiques différentes et son habillage sombre, mais surtout parce qu’il lui faisait le plaisir d’emporter avec lui une bonne partie de ses marchandises. Comme quelqu’un qui ferait des provisions. Il ne parlait pas ou très peu, ne donnait aucun indice sur sa personne… il faisait le strict minimum. Il venait, choisissait ses vivres, payait et repartait avec. Notre camarade ne savait rien de plus, si ce n’était un détail particulier : il humait la terre… comme quelqu’un qui vivait dans la nature.

Fort de ce savoir, je repartais avec un peu plus d’entrain mais évitais désormais de cibler les commerces qui me semblaient trop « gros ». Il avait voulu faire profil bas en passant chez les plus humbles fournisseurs et j’allais donc cibler ces mêmes personnes désormais. Un apothicaire dans la fleur de l’âge fut la deuxième personne qui fit avancer mon investigation personnelle. La femme qui maitrisait les vertus des plantes m’avoua avoir recours aux services de ce « jeune homme » comme elle venait à l’appeler, un peu plus souvent que mon épicier. Selon ses dires, il lui apportait toutes les semaines, moyennant finance, des plantes qu’elle lui demandait d’aller cueillir pour elle dans les landes un peu plus à l’ouest. Cela concordait avec l’odeur de terre évoquée par mon premier témoin, me laissant penser qu’on parlait bien du même individu. Elle ne savait cependant pas grand-chose de plus de lui… si ce n’était qu’il était serviable et avait appris avec le temps à ne plus effectuer d’erreur dans le choix des herbes qu’il lui apportait. Il connaissait également certaines de ses propres astuces. Elle sembla d’ailleurs effrayée à l’idée qu’il soit hors la loi. Parce qu’elle perdait son fournisseur, ou par soucis de conscience ? Je n’étais pas là pour en juger et à vrai dire, je m’en fichais bien. Jusqu’à neuf heures au soir, je ne trouvais pas d’autres indices mais j’avais déjà compris pas mal de choses. Notre individu vivait sans doute hors du village de Teiun. S’il s’y connaissait en plantes, il pouvait se révéler plus dangereux que ce que nous avions prévu et je comptais en faire part à Sachiyo, que je rejoignis comme convenu sur notre chemin d’arrivée. Je lui fis un rapide topo de la situation, calmement, l’air se rafraichissant avec la venue du soir salvateur.

- Notre homme passe une fois par mois chez un épicier peu visité pour lui acheter des provisions. L’argent utilisé est obtenu en rendant service à une femme, chaque semaine, un apothicaire qui nécessite de l’aide pour trouver ses ingrédients. Tout laisse à croire qu’il vit hors de ces bourgs et qu’il a des connaissances en matière d’herbologie… il peut être dangereux également sur ce point, tout comme ça peut être bénin. Selon l’épicier, il sent la terre meuble. Sans doute un abri en pleine cambrousse.


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MessageSujet: Re: Mission de rang A : Pourchassons le déserteur. [PV Sachiyo, Partie 2]   Mission de rang A : Pourchassons le déserteur. [PV Sachiyo, Partie 2] EmptyVen 9 Nov - 21:01



Naruto Sensou
La diablesse aux allures d'ange


Sachiyo venait d’accepter la proposition de son collègue, à savoir se séparer pour la cueillette d’information. La belle savait qu’elle serait bien plus efficace si elle était seule. Les hommes voudraient se l’approprier et les langues se dénoueraient, surtout si un peu d’alcool était en jeu. Bref, la kunoichi avait une confiance aveugle en ses capacités de trouver des données qui les aideraient pour la suite. Puis, elle préférait aussi garder ses méthodes pour elle, après tout, elles n’étaient pas des plus… correctes sur l’éthique. En tout cas, elle patienta donc de savoir si le délai proposé allait à son partenaire de mission, ce qui fut le cas. Ainsi, ils se retrouveraient à la sortie du petit village dans exactement huit heures. Avant de disparaître après un signe de la main, Raimei lui souhaita bonne chance. Limite, l’utilisatrice de la chaleur trouva ça ironique. Elle n’avait pas besoin de chance. Son corps était sa chance! Et heureusement, elle savait parfaitement s’en servir. La beauté partit donc de son côté et entreprit ce pourquoi elle se trouvait sur ces lieux. Est-ce que tout irait bien dès le départ? Ça, elle brûlait d’impatience de le savoir. Néanmoins, elle fit d’abord un tour d’horizon, se faufilant avec grâce, alors que les regards se tournaient sur son chemin. Jamais elle ne laissait les gens indifférents et ça lui plaisait terriblement. Fallait être aveugle pour ne pas la remarquer et saliver devant ses sublimes courbes! Ou homosexuel, mais encore. M’enfin, Sachiyo se baladait dans les rues, analysant les commerces. Instinctivement, elle recherchait les plus reculés, les plus petits, les plus miteux, là où les propriétaires ne posaient pas de questions tant qu’ils avaient leur argent en retour. Pourquoi procédait-elle ainsi? Rien de plus simple. Elle-même avait erré quelques temps, après s’être enfuit de chez son débile de père violent, pareil après avoir tué sa sensei, celle qui l’avait recueillie sans rien demander en retour. L’humain en tort cherchait toujours les solutions les plus faciles, les gens les plus louches pour bien s’entendre avec eux. C’était un comportement naturel qu’elle avait elle-même exploré. Ce passage de sa vie l’aiderait grandement à trouver ce déserteur et à mettre fin à ses jours, mais aussi à ne pas répéter les mêmes erreurs lorsqu’elle en deviendrait une.

Alors qu’elle avait enfin fait le tour de la place, quelques commerces lui restèrent en tête. Elle irait là en premier, du moins, dans ceux ouverts pour le moment. La Sunajin avait bien dégoté aussi des bars ou des maisons dans lesquelles les hommes allaient se détendre en bonne compagnie. Passer pour une employée, y aurait rien de plus simple. Bref, elle ferait ça le moment venu, plus tard dans la soirée. La spécialiste du fuinjutsu entra dans une petite épicerie, qui n’avait que le strict minimum pour la survie des voyageurs, situé dans une ruelle peu fréquentée. L’endroit parfait pour passer incognito, capuchonné ou autre. Il n’y avait personne à prime abord pour l’accueillir. Néanmoins, elle ne doutait pas être observée dans ses moindres faits et gestes. Elle prit quelques instants pour observer les lieux et la marchandise, c’était limite très miteux. Décidément, elle ne s’était pas trompée. Oui, la kunoichi était convaincue de tirer quelque chose du propriétaire, espérant qu’il se monterait coopératif. C’est donc ce qu’elle entreprit de découvrir. Souriante, elle prit une pause lascive, se mettant merveilleusement en valeur, puis sa doucereuse voix s’éleva ensuite.

-Vous pouvez sortir, je ne vous mordrai pas, finit-elle sur un rire léger.

Suite à ses belles paroles, elle entendit du bruit de l’arrière-boutique. Une silhouette se précisa devant elle. Un homme, de grande carrure, à la barbe longue et mal taillée, habillé simplement et un peu sale se présenta. Visiblement, c’était le propriétaire de ce minuscule marché. Eh bah, elle avait trouvé le gros lot dès le départ. Sincèrement, là maintenant, la native de Mizu no Kuni savait que ce type douteux ne lui fournirait absolument rien. Ce n’était pas le genre de mec à dévoiler des informations à la première belle femme venue, oh non. Son expérience dans ce domaine lui donnerait sûrement raison dans les prochaines minutes. L’armoire à glace demeura silencieux, attendant possiblement des explications, ce qu’elle s’empressa de fournir. Ne passant pas par quatre chemins pour en arriver au même résultat, elle lui parla directement qu’elle recherchait quelqu’un, fournissant la description physique de sa cible. D’office, l’autre ne changea pas d’expression, puis ne parla pas non plus. Un certain malaise s’installa dans la pièce… Bordel, si elle n’était pas au bon milieu d’un village dans un autre pays, qu’est-ce qu’elle le tuerait sur le champ! Seulement, le momifier, ça ne passerait pas inaperçu, puis elle serait accusée directement. Mettant de côté son orgueil et ses envies primaires, elle s’excusa et quitta l’endroit sans attendre. Ouais, c’était là tout un coup pour elle, qu’il fallait oublier rapidement si la belle ne voulait pas perdre sa concentration et l’essence de la mission. Se frotterait-elle à d’autres personnes de ce genre? Évidemment, la kunoichi souhaitait que non. Se serait difficile sinon de garder sa motivation. Bref, la diablesse ne perdit pas d’avantage de temps et se dirigea vers un autre marché alimentaire, qui semblait déjà un peu mieux que le précédent. Cette fois, comble du malheur, il était dirigé par une femme. Viendrait-elle à bout de la charmer pour obtenir des réponses ou l’autre la prendrait-elle en jalousie et l’enverrait bouler? Elle allait découvrir ça maintenant.

Se présentant, Sachiyo étudia rapidement à quel genre de femme elle avait affaire. En à peine quelques secondes, elle choisit l’attitude qu’elle dégagerait et les mots qu’elle emploierait. Elle savait comment elle allait aborder le sujet. C’est ainsi qu’elle se présenta amicalement, puis débuta son gros mensonge qui sonna tout à fait crédible vu ses talents d’actrices hors normes. La diablesse commença par décrire le déserteur, et juste à l’expression faciale qu’abordait son interlocutrice, elle sut qu’elle le connaissait. Bien, maintenant, la kunoichi du sable trouverait comment la faire parler. De suite, l’utilisatrice du shakuton affirma qu’il s’agissait de son amoureux duquel elle n’avait plus de nouvelle depuis quelques temps et qu’elle s’inquiétait pour lui. La réaction ne se fit pas attendre. L’autre femme éclata, déclarait que ce type ne pouvait pas lui avoir fait ça, ne pouvait pas lui avoir menti. Elle disait qu’il n’y avait qu’elle dans sa vie… Bien, alors c’était son amante, restait à voir ce que le nukenin avait pu lui avouer pendant leurs ébats, jusqu’où s’étendait la confiance qu’il lui vouait. En tout cas, de son côté, la cueillette d’information allait plus que bien. En effet, à ce rythme, elle aurait trouvé pas mal d’indices simplement avec la seconde personne interrogée. Sachiyo continua donc l’échange, faussement offusquée, implantant lentement mais sûrement la graine de la haine et de la rancœur dans le cœur de cette marchande. Son but : que l’autre déballe ses connaissances sur le coup de l’émotion. Sans surprise, cela fonctionna à la perfection. Tout son savoir sur le traître de Suna lui fut donné sur un plateau d’argent. Voilà comment elle apprit qu’il vivait en marge, dans un endroit reculé plus au nord et qu’il s’arrangeait la plupart du temps avec ses propres moyens. Voilà des informations essentielles qui aideraient grandement pour la suite. Faudrait maintenant voir si la belle pouvait espérer dégoter quelque chose d’encore mieux que ça ailleurs. Ça serait probablement bien plus difficile. Bref, elle termina l’engueulade en clamant haut et fort qu’elle retrouverait cet enfoiré pour lui faire payer de s’être joué d’elles, ce que l’autre appuya. Sincèrement, ça en était presque trop facile pour être amusant. Sur ses doux mots, la kunoichi quitta l’endroit, après que son interlocutrice lui ait donné quelques réserves de nourriture. Sympathique au moins.

Sachiyo continua donc ses investigations, tâchant d’approfondir les données qu’elle avait réussi à obtenir de cette pauvre fille qui se laissait manipuler par un criminel. Elle marchait dans les rues, se dirigeant vers un endroit précis. Au détour d’une ruelle encore une fois peu fréquentée, elle tourna puis s’y engouffra. Elle marcha encore quelques instants avant d’arriver devant un marchand d’arme shinobi. Toujours un peu louche comme endroit, la beauté aux iris violets espérait franchement y découvrir d’autres indices complémentaires aux premiers. Elle entra donc, commençant par regarder les tablettes et étagères qui exposaient la marchandise. Shuriken, kunai, câble de fer, parchemin explosif, bombes fumigènes, flash bombe… bref, tout le nécessaire pour un ninja. Ce qu’il y avait de surprenait était bien le fait que son inventaire soit aussi complet, alors que ce magasin était aussi reculé de la grande circulation. Le nukenin du désert ne devait pas être le seul traître à s’approvisionner ici. L’homme qui l’accueillit alors semblait toujours moins imposant et moins fermé que le tout premier. Bien, ses chances de succès augmentaient considérablement. Sans hésitation, Sachiyo entama la discussion, jouant de ses charmes pour obtenir gain de cause. Lorsque la description physique de l’objet de cette mission fut donnée, le marchand divulgua que oui, il l’avait déjà croisé dans son commerce. Il venait tantôt plus souvent, tantôt plus rarement. Ses visites pouvaient attendre un mois avant de réapparaître. Chaque fois, il prenait plusieurs articles. Posait-il des pièges près de sa demeure? Cela était fort possible. Les risques étaient assez élevés. Bien, avec ça en main, elle savait que son duo devrait être excessivement prudent à l’approche de la zone critique dans laquelle le déserteur s’était établi. Le surprendre ne serait pas aisé. Remerciant l’homme puis lui donnant une petite compensation monétaire pour ses informations, la belle quitta, bien que son interlocuteur désirait plutôt autre chose. Elle l’ignora juste puis disparut rapidement de son champ de vision. Sale pervers!

Bref, la diablesse marchait dans les rues, désireuse de se rendre dans d’autres endroits qui lui procurerait des réponses à ses interrogations. Pour le moment, elle était chanceuse. Est-ce que cela continuerait bien longtemps? C’est ainsi que jusqu’à ce que le soleil se couche, soit elle mettait la main sur des gens qui ne l’avaient jamais vu, soit sur des gens qui n’avaient rien à lui apprendre. Bon, après un petit repas vite pris, peut-être que le début de la soirée lui donnerait ce qu’elle exigeait de ce lamentable village. La junin se remit en route, cognant à plusieurs portes. Les ivrognes étaient décidément pas de bonnes sources de savoir, voilà en gros ce qu’elle tirait de sa soirée. Bande d’attardés, ils méritaient tous de crever pour être aussi cons! Qu’est-ce qu’elle se retenait à l’instant de provoquer tout un incident diplomatique en attaquant chacun de ses misérables insectes rampants pour obtenir leur pain du matin. Ils étaient tous inutiles! Avant que ses envies primaires ne la prennent encore plus que maintenant, la délicieuse femme sortit des murs de cet endroit, allant explorer les alentours. Ainsi, elle fut la première sur le lieu de rendez-vous, mais son collègue n’arriva pas en retard. Il lui dévoila tout ce que lui avait appris, c’est-à-dire autant qu’elle.

-Pour ma part, j’ai appris qu’il vivait plus au nord, et je te confirme aussi qu’il doit vivre par lui-même, sur sa terre, par ses propres moyens. Visiblement, il apprécie aussi la compagnie des femmes d’ici, mais ne les trimballe pas jusqu’à chez lui. De plus, il passe à intervalle irrégulier chez un marchand d’arme shinobi, se procurant de tout. Les chances qu’il ait piégé l’endroit où il vit sont à prendre en considération. En gros, nous savons donc qu’il se débrouille seul dans un coin reculé, dans lequel il a peu de chance d’être découvert par hasard. Des suggestions de zone qui pourraient lui offrir cette couverture optimale, en plus de la terre fertile dont il a besoin et des plantes qu’il récolte pour la dame?


Plus vite Raimei pouvait visualiser les endroits possibles, plus vite le duo pourrait partir à la poursuite de leur cible. Néanmoins, cela attendrait probablement au lendemain, vu les gros risques de faire face à de multiples pièges.




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