Au nom de l'honneur [Sachiyo Ningen]

Au nom de l'honneur

» Kankuro, l'heure n'est plus à la tendresse. Je conçois l'idée de paix universel, mieux, je le veux réalité. Mais après tout, ne faisons nous pas la guerre pour connaître la paix ? Je vais devoir prendre des décisions fortes.

Sur ton bureau, les fiches de ninja de haut niveau reposaient là, sur le bois. Tu ne voulais pas exposer tes ninjas au danger, mais ces deux années de directorat t'avait forgé et tu savais pouvoir faire confiance en les tiens, il t'était difficile de leur donner des titres à risques, mais pour progresser, tu devais les envoyer aux devants.

» Le désert est vu comme un repaire à parias, je ne peux le tolérer. La pitié n'est plus entre nos mains, les déserteurs connaîtront bientôt la terreur exercé par Suna. Et je vois déjà un nom sur cette terreur.

Dis-tu en tapotant une photo du bout de tes doigts. Ton frère avança pour observer la personne concerné et il acquiesça. Il savait que ton prochain ordre serait de te la faire amener, c'est ainsi que Kankuro partit à la recherche de Sachiyo Ningen. Lorsque ton frère partit tu soupiras et regardas le plafond de ton bureau, regrettais-tu un jour cette nomination ? Ton père n'avait-il lui-même pas regretter certains ?

Comme s'il te répondait, tu hochas lentement de la tête : tu avais compris, même si c'était difficile à accepter, les ninjas vivaient en connaissance des risques et cette jeune femme, quoique plus vieille que toi, était tout à fait compétente pour ce que tu souhaitais lui faire endosser. Plusieurs minutes plus tard, Kankuro annonça la convoquée.

» Ravi de vous revoir, Sachiyo Ningen. Installez vous.

Tu n'avais pas vécu une enfance similaire aux autres, il t'était toujours difficile de tutoyer tes propres ninjas. Pourtant, tu n'avais plus la moindre difficulté à communiquer avec, tu ne ressentais plus cette honte d'être à leur côté après les avoir si copieusement terrorisé par le passé. Non, maintenant tu savais que les rêves que tu portais étaient ceux dont avait besoin Suna.

Tu regardais la femme et tu souris, non pas que son physique agréable ait pu passer ton impassibilité, mais c'était surtout le fait de savoir que ta génération était réellement ce qui allait donner un nouveau souffle au pays.

» Vous êtes une Junin talentueuse. En tant que Kazekage, on ne peut être que fière. J'aimerais que vous me fassiez part de vos projets.

Invité

Cher Kage

Ces derniers temps, la vie de Sachiyo était loin d’être paisible. En fait, depuis qu’elle avait mis les pieds dans le village de Suna c’était mission sur mission, combat sur combat. Pas moyen d’avoir plus d’une semaine de répit et cela était pire après l’annonce de la quatrième grande guerre shinobi qu’avait faite le présumé Uchiha Madara. Oui, présumé, puisque le vrai avait été vu à Iwa, en tant que soldat de l’armée de zombi. D’ailleurs, la belle s’était vaguement demandée en apprenait cela comment pouvait se sentir un aussi puissant shinobi que d’être contrôlé… Si c’était elle, elle tenterait assurément de casser la gueule de celui qui osait s’approprier sa vie! C’était cette façon de penser qui la poussait à vouloir sceller les Edo Tensei, à vouloir continuer d’être de la division de scellement de Suna malgré tout. Néanmoins, il lui semblait que ce n’était plus suffisant pour sa progression personnelle. La kunoichi sentait le besoin d’avoir de nouveaux défis. C’est pour cela qu’elle songeait sérieusement à avoir prochainement une rencontre avec son Kage pour discuter des possibilités. Naturellement, demeurer dans sa division actuelle serait bien, mais en intégrer une seconde, elle adorerait. Pourquoi pas les Oinins? Ces traqueurs de déserteurs, qui éliminaient toutes traces de leur passage dans ce monde… Cela pourrait devenir véritablement intéressant pour le futur. D’abord, il fallait s’assurer de la faisabilité d’intégrer une telle section. D’ailleurs, ça semblait être son jour de chance. Alors que la diablesse songeait à tout cela, on frappa à sa porte. Décidément, ça devenait vraiment récurant comme situation. La jeune femme alla ouvrir pour se retrouver nez à nez avec l’aîné du Kazekage. Eh bah, en voilà une surprise. Kankuro lui dit qu’elle était convoquée au bureau du leader du village, illico. La Sunajin dut donc se dépêcher de se préparer et quitta en compagnie du marionnettiste.

Sachiyo étant toujours un peu mal à l’aise avec les jeunes qui étaient au pouvoir, elle se contenta de suivre la marche sans rien dire. Après de longues minutes de silence, ils arrivèrent enfin au bâtiment en forme de dôme qui prenait place au centre du village. Le conseiller lui demanda de patienter quelques instants, le temps qu’il annonce leur arrivée. Lorsque se fut fait, la belle put entrer dans la pièce. Comme à l’habitude, le jeune Kage était assis à son bureau. La kunoichi trouvait ça tellement dommage qu’il soit mineur encore… Ce gamin était franchement mignon, avec son air distant, ses yeux turquoises, ses cheveux rougeoyants. Dès qu’elle fut dans la pièce, ce dernier l’invita à s’installer, lui affirmant d’abord qu’il était ravi de la revoir. L’utilisatrice de la chaleur s’exécuta donc, silencieusement. C’est seulement lorsqu’elle fut assise que sa suave voix brisa le silence. Son intonation était toujours aussi sensuelle. Cette femme avait tout pour plaire, mais jamais elle n’avait réussi à franchir l’impassibilité de l’adolescent qui lui faisait face. Il était vraiment un mystère entier, rien pour la faire reculer, au contraire. Les hommes qui lui semblaient inaccessibles la faisaient plus craquer.

-Merci Kazekage-sama, l’honneur est pour moi.

Lorsque Gaara lui sourit, la rencontre sembla prendre une toute autre dimension. Elle fut surprise de le voir ainsi. À dire vrai, elle ne l’avait pas rencontré si souvent, œuvrant principalement avec le chef de la division de l’équipe de scellement. Alors Sachiyo était quand même surprise de se retrouver dans ce bureau. Elle patienta donc que son chef lui explique la raison de sa convocation. Ce dernier ne perdit heureusement pas de temps, lui vantant ses talents de kunoichi, affirmant qu’il ne pouvait qu’être fier. Si cette partie flatta l’égo déjà surdimensionné de la jeune femme, le reste la laissa pratiquement sans voix. L’ex-hôte du démon à une queue voulait connaître ses projets. Sérieusement? Il s’intéressant réellement à ses ninjas fallait croire. Après que la surprise se soit rapidement dissipée, la descendante de Shakuton no Pakura prit à son tour la parole. Cette fois, son ton laissait moins entrevoir sa nature séductrice. Elle parlait sérieusement, bien que sa voix demeure toujours plus suave que n’importe qui d’autre en ce monde. La native de Mizu no Kuni devait tout de même passer sous silence certains faits… Pourvu qu’il ne cherche pas plus loin que ce qui sortirait de sa bouche.

-Mes projets? Je suis flattée que vous vous intéressiez de la sorte à moi, Gaara-sama. En fait, la division de scellement me convient encore, approcher des Edo Tensei est je l’admets un risque très palpitant. Néanmoins, si je pouvais également œuvrer ailleurs pour le bien du village, je me porte volontaire. J’avais en tête les Oinins en toute franchise. Je ne sais pas ce que vous en pensez, termina-t-elle, enfin.

Heureusement, son côté narcissique ne s’était pas trop manifesté durant son monologue, sinon il aurait pu être franchement plus long. Elle eut bien envie de poursuivre, mais ça serait légèrement impoli après sa dernière affirmation, alors elle patienta juste d’obtenir les impressions de son Kage. En attendant, elle se replaça sur son siège, croisant les jambes. Ses mouvements étaient involontairement sensuels, comme toujours. Pourvu que ça ne trouble pas trop l’adolescent qui lui faisait face.

©Naruto Sensou

Au nom de l'honneur

Tu la regardas un long moment de ce regard turquoise, tu ne t'attardais point du tout sur ses courbes envoûtante, mais tu le plantas directement dans les yeux violets. Aussi suave soit-elle, tu ne te laissas en rien démonter, la discussion était bien trop importante pour cela. Tu pouvais, au moins, constater qu'elle était arrivée aux mêmes conclusions que toi. Cela dit quelque chose te dérangeait dans ses propos.

» Je ne vais pas vous faire mariner, vous êtes talentueuse, comme je l'ai annoncé, et oui vous avez les compétences nécessaires pour atteindre ce rôle.

Tu levas alors ton index et le majeur devant ta bouche, l'invitant par ce geste à garder le silence. Ton regard n'ayant pas changé et ton sourire disparu, Sachiyo dut comprendre qu'il n'était pas temps de t'interrompre, aussi doux sois-tu et aussi impétueuse soit-elle. Tu étais Gaara, le Kazekage de Suna, pas un vulgaire adolescent de seize ans. Tu ne l'oublias pas, même si tu préférais adopter une attitude plus propice à ton âge en temps normal.

» Je vais vous dire une banalité affligeante, mais écoutez la. Nous ne sommes en rien semblable à l'Edo Tensei. Votre vie est précieuse, chérissez la. Si vos compétences flattent mon rang de Kage, elles ne me servent que si leur détentrice est en vie.

Tu ne savais que trop bien ce qu'était cette impression de plaisir que l'on pouvait ressentir en plein combat. Cette suffisance propre aux personnes épousant l'élite. Mais tu avais compris, à tes dépens, que nul défense était impénétrable, que nulle vie était immortelle. Et tu ne pouvais concevoir l'Edo Tensei comme l'éternité.

Le jeune Kazekage que tu étais se leva et lui tourna sciemment le dos. Le soleil dorait la baie vitrée, étendant ton ombre dans la pièce. Tu pris une longue inspiration, en contemplant cette sphère éternelle de lumière. Dire que nos ennemis avaient l'intention de baigner le monde à travers la lune, quelle triste ironie. Ton pays était baigné par l'astre du jour.

» Nous sommes le peuple du désert, les ninja du soleil. Je ne veux aucune ombre dans ce tableau. Je sais qu'il y en aura, mais je veux éviter de voir les miens se laisser guider par leur faim. Sachiyo, vous êtes l'un des reflets de cet astre, l'un des plus beau espoir de notre village. Lorsque je vous enverrai en mission, je veux être certain que vous gardiez en tête l'essentiel : revenez à la maison.

Tu te retournas enfin, ton expression était toujours aussi figée, tu étais d'un sérieux bluffant pour un garçon de seize ans. Indéniablement, les années de solitude et ton rang de Kage avaient balayées les traces de ton âge. Tu étais un chef à présent, rien de plus, rien de moins. Et cette femme devant toi était l'une de tes subalternes que tu refusais d'envoyer au casse-pipe. Tu appréciais Naruto, mais seul ce tendre idiot était capable d'une pareil chance.

» Vous seriez la première que je nommerai au rang de Oinin si je venais à le faire. J'attend de vous d'être un modèle, vous serez peut-être amené à diriger d'autres ninjas . Je suis peut-être trop sentimental, mais je refuse d'entendre que la mission passe avant toute chose. Vos vies sont primordiales, si votre passion vous incite de continuer, mais que votre conscience vous indique que vous devez vous retirer, pensez vous être capable de suivre le second ?

La vie était trop précieuse. Demain serait débarrassé de l'Akatsuki et il sera temps de pleurer les morts, mais tu refusais d'utiliser les tiens comme une monnaie d'échange pour la victoire. Des vies dépendaient de toi, tu ferais les meilleurs choix pour que tu puisses leur donner - à tous - un avenir.

Invité

Vérité

Il était plutôt rare de voir Sachiyo aussi sérieuse, mais surtout aussi peu séductrice. Sa profonde nature était en ce moment refoulée pour les biens de cet entretien. Oh, il était correct de dire qu’elle n’aimait pas les gamins, même s’ils étaient mignons, mais elle avait un profond respect pour les adolescents qui réussissaient dans ce monde hostile. Les gosses de 15-16 ans qui arrivaient à obtenir un tel poste étaient très rares. La belle avait bien entendu parler de quelques prodiges d’ailleurs, un certain Naruto de Konoha, qui abritait le démon renard. Cet ado à lui seul avait pu repousser et éliminer Nagato, ce redoutable Edo Tensei qu’elle avait eu à combattre il n’y a pas si longtemps. De même, Uchiha Sasuke l’intriguait fortement. Même pas adulte qu’il pouvait survivre face aux Kages… Décidément, le monde ninja avait parfois des talents qui sortaient du lot. Le rêve de la kunoichi était évidemment d’en devenir un également. Avoir une renommée qui la précède, que tous connaissent son nom, être crainte et redoutée… oui, se serait tellement grisant! Pour cela, l’utilisatrice de la chaleur devait faire plus que simplement être spéciale avec son don héréditaire. Il fallait qu’elle continue dans sa lignée contre les Edo Tensei, mais également contre de puissants déserteurs. D’abord commencer avec des petits criminels insignifiants qui nuisaient à son village, mais ensuite étendre sa chasse à de plus gros poissons. Le reste du projet, seulement elle serait au courant, et valait mieux que ça reste ainsi encore longtemps. Pour le moment, tout fonctionnait parfaitement. Ses talents d’actrices lui étaient des plus utiles… Oui, la jeune femme souhaitait encore s’amuser dans ce village, désireuse de profiter des missions et autre pour gagner en crédibilité. Elle devait l’admettre, pour le moment, sa stratégie était plus que parfaite!

Bref, la beauté dévoila une maigre partie de ses vils projets. Faire partie des Oinins en plus de la division de scellement lui apporterait sans l’ombre d’un doute de gros avantages, bien qu’elle mettrait sa vie plus souvent en danger. Néanmoins, elle n’était pas une vulgaire débutante non plus. La kunoichi avait plus d’un tour dans son sac pour se tirer d’affaire. D’ailleurs, son jeune Kage le confirma bien, approuvant son choix que de vouloir rejoindre le groupe des chasseurs de déserteur. Enfin une bonne nouvelle! Le sourire charmeur que prit le visage pâle de la diablesse était bien là pour démontrer son enthousiasme. Seulement, Gaara s’arrangea bien pour venir briser un peu l’illusion. Alors que la belle aux yeux violets allait ouvrir la bouche, l’ex-jinchuuriki lui fit un signe irrévocable qu’elle devait se la fermer pour le moment. Automatiquement, la mine de la junin se renfrogna. Elle écouta donc le discours de son leader sans broncher, l’observant également lorsqu’il se leva pour mieux poursuivre. Ce jeune homme l’impressionnait vraiment par son charisme. Son âge semblait tellement secondaire à le voir ainsi. Oui, il avait tout d’un excellent dirigeant, il était l’espoir pour ce village qui avait autrefois perdu son honneur trop souvent… La spécialiste du fuinjutsu ne regrettait pas d’avoir quitté son village natal pour venir s’établir dans celui de ses ancêtres. M’enfin, sa perception changea légèrement à mesure que l’adolescent parlait. Elle devait l’admettre, prioriser sa vie, ça, il n’y avait pas de problème, loin de là, mais pour ce qui est de ses équipiers, elle n’était tout de même pas responsable s’ils décidaient de faire les cons! Pour le moment, la diablesse garda le silence, patientant d’avoir le droit de parole. Lorsque ce fut le cas, elle y alla sans retenue.

-Je vois, soupira-t-elle. Si on ne me donne pas des gamins en guise d’équipier, tout devrait bien aller pour l’équipe, pour sa survie également. Je ne veux pas travailler avec des gens comme cet immature de Kumo qui s’est emporté face à l’Edo Tensei Nagato. Il a compromis à lui seul les négociations avec l’ennemi en agissant en solo, nous mettant tous par la même occasion en grand danger… Je désire avoir des élites, des gens capables de répondre aux ordres et de faire preuve de discernement et de maîtrise de soi. Ce genre de mission n’est pas un terrain de jeu, termina-t-elle, affichant sans gêne ses convictions.

Sachiyo observa ensuite la réaction qu’elle obtiendrait suite à ses paroles, mais il y avait encore un point auquel elle n’avait pas répondu. Il désirait tant savoir ce qu’elle ferait, si elle était promue Oinin. Mettrait-elle de l’avant la mission, ou les équipiers? Comment réagirait-elle dans une situation qui la poussait à poursuivre, alors qu’il valait mieux se retirer? C’était là une grande question en effet… La kunoichi s’engageait avec son honneur, avec sa réputation. Elle ne laisserait rien l’entacher, ni même ses envies. Seulement, pour quelqu’un dans son genre, qui ne répondait qu’à ses instincts primaires, soit le meurtre, le sang, mais aussi la luxure, il serait largement plus ardu de les refreiner pour quitter. Sa nature psychopathe en faisait une excellente ninja, c’était vrai, mais peut-être plus dans d’autres circonstances que celles qu’imposaient Gaara. Nonobstant ce fait, la jeune femme prit une décision qu’elle espérait être réellement la bonne. Sa doucereuse voix s’éleva donc de nouveau.

-Gaara-sama, je suis là pour vous servir. Si vous préférez que je fasse passer ma vie et celles de mes collègues en premier, qu’il en soit ainsi. Elle laissa alors planer un court silence, avant de reprendre, d’une voix moins puissante. On dirait que l’époque qui a tué Shakuton no Pakura est bien loin derrière… acheva-t-elle, d’un souffle, d’un murmure.

Un demi-sourire aux lèvres, elle avait donc répondu à tout, ajoutant même des éléments. Est-ce que le jeune Kage avait eu vent de la vérité concernant son ancêtre, Pakura, manipulatrice du Shakuton comme elle? Savait-il que son village l’avait envoyé à une mort certaine? Sachiyo devait l’admettre, Gaara l’étonnait avec la considération qu’il portait à la vie de ses shinobis. Rares étaient ceux qui s’en préoccupaient réellement. Était un signe qu’un vent de renouveau soufflerait sur le monde? Il fallait faire confiance à la nouvelle génération, qui semblait beaucoup plus sage et posée que l’ancienne, plus guerrière. Au final, la beauté ne savait pas trop à laquelle elle appartenait…

©Naruto Sensou

Au nom de l'honneur

Lorsqu'elle mentionna le fait de vouloir ne pas travailler avec des gamins, tu ne l'interrompis pas, mais tu t'annonças d'une manière courtoise : lentement, ton poing vient couvrir un toussotement. Cela dit, tu comprenais son raisonnement, l'immaturité était prompt à la témérité et à une naïveté au combat. Mais elle pouvait déjà se rassurer, ce n'était pas ton intention de lui mettre de telles personnes entre ses mains. En réfléchissant bien, tu te dis que Naruto devait être quelqu'un d'assez pénible avec qui partager l'équipe.

Tu ne pus t'empêcher de sourire mélancolique. Gaara du désert, avais-tu jamais connu le sentiment procuré par une équipe ? Tu en eu le goût lorsque tu étais venu prêter main forte à l'équipe de Konohajin partie alors en mission de récupération du, présentement, renégats Uchiha Sasuke. Tu avais partagé les ténèbres dans lesquelles il s'était engouffré et dans un sens, tu étais amère à l'idée que Naruto ne parvienne pas à l'en sortir comme il l'avait fait pour toi. Mais ceci est une autre histoire et ton regard revint sur la Kunoichi.

» Ai-je l'air de nommer mes élites à la légère ? Vous serez la première que je promeus à ce rang. Je ne compte pas neutraliser vos talents par des chaînes, ceux que je verrai à vos côtés seront là pour les sublimer.

Bien sûr, qu'aurais-tu pu dire de plus lorsqu'elle mentionna le fait qu'un Kumojin immature avait manqué d'avoir raison de leur intégrité physique. En tant que chef du village, tu ne pouvais que comprendre que certaines personnes soient assaillies de doutes quant à la pertinence de l'Alliance. Il était déjà, pour certain et les cieux que tu le comprenais, difficile de faire confiance aux autres membres d'une équipe au sein même de son propre village alors comment réagir par rapport à des étrangers ?

» Vous n'êtes pas un pion, Sachiyo et je sais écouter les miens. Si, par le futur, vous veniez à diriger une équipe, je vous soumettrai des noms, joints de leurs compétences et je vous écouterai. Il ne sert à rien de vous donner le commandement de ninja en qui vous n'avez pas confiance.

Ton regard croisa le sien, tes cernes pouvaient assombrir l'intention ferme, mais avenante que tu avais.

» Sachez que j'ai suffisamment confiance en vos compétences pour vous accompagner si les circonstances me le permettent. Je pense avoir la maturité nécessaire pour ne pas trop vous enquiquiner.

Dis-tu avec un sourire grandissant, lui affirmant par ce simple fait que tu n'étais pas vexé plus que ça par sa remarque, même si elle n'était pas passée inaperçue. Néanmoins, ce même sourire se transforma lorsqu'elle parla du passé. Ton père n'était certainement pas un saint, mais il avait souvent agit pour le bien du village. Tu n'avais pas tout les bouts de l'histoire, mais une nouvelle fois, tu comprenais le sens caché de cette phrase.

» Non, les temps n'ont guère changé, Sachiyo. En revanche, j'espère les faire changer. Certaines choses regrettables ont été commises, à quel point pouvons nous les comprendre, je ne sais point. Ce que je sais, c'est que nous avons un choix à faire. Regarder l'avenir ou le passé. J'ai fait mon choix et pour ce choix, pour ce que je pense être le mieux pour le futur des miens, je suis prêt à me battre. Savoir que je peux compter sur des personnes de votre niveau est une éclaircie dans ce nuage actuel.

Tu marquas une nouvelle pause, ne décrochant pas ton regard du sien, pourtant, tu n'étais pas charmé comme devait être accoutumé les hommes qui faisait la même chose que toi.

» Les sacrifices qui devront être faits, je serai le premier à les faire, un chef se doit de protéger les siens. Tout les siens.

Invité

Mise au point

Sachiyo, pendant un vague instant, se demanda si elle était allée trop loin dans ses paroles. Après tout, ce n’était pas tant à elle de choisir ses équipiers, surtout en temps de guerre, mais la belle espérait vraiment que son jeune Kage comprendrait son point de vue. Avoir un partenaire pas prêt à affronter ce genre de réalité, trop impulsif, trop immature… oui, ça compromettait entièrement la mission, en plus de faire courir un grand risque à toute l’équipe. Suffisait que d’un seul moment d’égarement pour que des vies soient en danger. De toute façon, Gaara était suffisamment intelligent pour comprendre ce qu’elle voulait dire. Il n’y aurait donc pas d’ambiguïté. M’enfin, c’était ainsi que la kunoichi pensait jusqu’à ce qu’elle entende un toussotement de la part de l’utilisateur du sable et ce qu’il déclara par la suite lui laissait bien croire qu’il n’avait pas bien prit la remarque… Peu importe après, au moins, elle se dit qu’elle avait le mérite d’exprimer le fond de sa pensée, et non de juste arborer une façade pour lui faire plaisir. Si l’adolescent préférait la seconde option, il n’avait qu’à le dire. La mine sérieuse, bien qu’un peu distante, la native de Mizu no Kuni l’écouta sans l’interrompre. De toute façon, ça ne serait pas très poli, mais ça n’empêcha pas son esprit d’être en ébullition. Le Kazekage lui dit qu’il n’allait pas choisir ses élites à la légère et que ceux qui l’accompagneraient ne seraient évidemment pas là pour lui nuire. Et alors? Que lui décide de prendre des gens compétents, cela ne semblait pas être le cas des autres nations! Elle l’avait bien précisé, non, qu’elle parlait du Kumojin idiot? Dès qu’il avait été question du jinchuuriki, il avait perdu son sang-froid comme un vulgaire débutant. Jamais plus elle ne désirait travailler avec des gens aussi peu maître de soi.

Bref, il affirma ensuite qu’il l’écouterait, qu’il lui soumettrait les noms, les compétences de chacun de ses potentiels équipiers avant d’arrêter un choix… Sérieusement? Eh bah, Sachiyo ne s’attendait pas du tout à cela. Dans un sens, son égo s’en retrouvait extrêmement flatté. Le ninja le plus puissant du village la considérait, lui accordait de l’importance suffisante pour la consulter avant de lui coller des partenaires. Cette pensée ramena peu à peu son sourire charmeur sur ses lèvres des plus tentatrices. Cela fut d’autant plus le cas lorsque l’ancien hôte du démon à une queue affirma qu’il avait suffisamment confiance en elle pour l’accompagner, ajoutant tout sourire qu’il était assez mature pour ne pas la déranger. Et puis quoi encore?! Elle ne généralisait pas sur sa haine envers les mômes. Elle savait reconnaître le talent, et cet être en face d’elle pouvait la réduire à néant n’importe quand. La diablesse de Suna respectait tous ceux qui étaient capables d’un clignement de signe de la faire disparaître. Mieux, elle aspirait à leur ressembler, niveau puissance évidemment. Sa quête était loin d’être terminée. Certes, aujourd’hui, elle était plus forte que hier, mais c’était insuffisant. La beauté savait que toutes les facettes des arts qu’elle maîtrisait pouvaient être d’avantage poussées. Quoi de mieux que de nouveaux défis pour y parvenir? M’enfin, la jeune femme aux courbes divines n’avait pas le temps de se perdre dans les nuages de son esprit. Le mignon adolescent ne lui laissa pas ce loisir, enchainant sur sa dernière affirmation. Il croyait que rien n’avait changé, mais qu’il était de son devoir que d’entreprendre ce but. Pourtant, la kunoichi du sable croyait bien le contraire. Elle savait pertinemment que son Kage n’était plus cet être froid et meurtrier. Il n’enverrait jamais volontairement quelqu’un de sa patrie à la mort.

-Vous savez, je ne vous considère pas comme un gamin immature. Vous êtes plus que digne du rôle que vous endossez pour ce village et si vous m’estimez assez pour vous accompagner, ce serait un véritable honneur, dit-elle, souriante. . Il ne faut pas généraliser mes paroles ainsi, termina-t-elle sur un rire cristallin.

Elle souhaitait ne pas avoir empiré les choses avec son Kage avec sa tendance à se croire au-dessus des autres, que ça lui permettait de s’ouvrir la bouche pour tout dire ce qu’elle ressentait. M’enfin, ça mettait ainsi les bases. Oui, les mômes trop pressés l’énervait au plus haut point, réveillant en elle ses basses pulsions qui réclamaient du sang, mais heureusement, il restait encore des phénomènes dans ce monde, des jeunes pas encore adulte qui surpassaient la population moyenne, des génies, de valeureux shinobis fiers qui étaient redoutables en plus d’avoir une bonne tête. Faire équipe avec Gaara… se serait presque irréaliste! Mais bon, il n’était pas le genre de personne à dire quelque chose qu’il ne pense pas. Naturellement, le côté narcissique de la kunoichi s’enflamma. Ça lui faisait vraiment plaisir qu’il lui dise ça. Voilà pourquoi elle continua de s’exprimer avec franchise, utilisant peu de filtre. M’enfin, l’utilisatrice du shakuton utilisa tout de même son tact, il ne fallait pas devenir trop familier avec quelqu’un d’un plus haut rang.

-Je pense que votre venue à la tête de ce village apportera de grand changement. Votre philosophie est différente de l’ancienne. Les personnes qui possèdent un don particulier ne seront plus menacées comme autrefois. Votre sagesse dépasse largement votre âge, termina-t-elle, empruntant un ton plein d’admiration. Elle prit une petite pause, avant d’enchainer sur une question plus sérieuse, son expression le montra d’ailleurs. J’aimerais savoir quelles seront exactement mes nouvelles affectations, ce que je devrais perfectionner dans les prochains jours pour devenir plus parfaite dans ce domaine?

©Naruto Sensou

Au nom de l'honneur

Tu accueillis ses roucoulements de fierté avec un petit sourire pincé, évidemment, tu ne lui fis pas remarquer que, malgré toute la suavité dont elle disposait, elle ne parvenait pas à trahir ses émotions. Tout le monde avait ses faiblesses et ses attentes, visiblement chez elle, c'était la flatterie pour les premières et la progression pour les secondes. C'était intéressant, les gens qui étaient déterminé à progresser se donnait sérieusement dans la mission qui était leur.

Son rire était assez pur. Saisissant, nul doute que, malgré tout ce naturel, il était travaillé. Cette kunoichi maîtrisait une forme d'art tout à fait édifiante : la séduction. Combien de ses ennemis avait-elle fait chavirer avant de leur porter atteinte ? Tu comprenais la logique, bien sûr, mais tu ne savais que ce genre d'approche t'aurait été totalement impossible.

» Je suis ravi de savoir que votre confiance est mienne. Il est bon de se savoir soutenu. Et je ne généraliserai plus vos paroles alors.

Dis-tu avec ce sourire timoré, ce sourire qui n'osait pas vraiment s'exprimer. Après tout, c'était tout à fait toi. Apporter de grands changements ? Il est vrai que tu rêvais d'un monde où les villages ne se feraient plus la guerre. La politique de main tendue était totalement inédite pour Suna. Et tu étais fier d'en être le principal instigateur.

» Il y a des choses qui vous font grandir plus vite.

Ta voix était assez faible, énigmatique. C'était une réponse non calculée, bien plus liée à ton histoire, mais tu tapotas rapidement les dossiers sur ton bureau afin de changer la discussion sur ce que tu attendais d'elle comme elle te l'avait demandée.

» Certaines mesures radicales sont nécessaires, bien qu'elle puisse me débecter. Ce que j'attend de vous, Sachiyo Ningen est de préserver la paix en éliminant ceux qui veulent à tout prix la détruire. Les renégats n'auront plus une terre d'accueil dans les sables chauds du pays de vent. Vos compétences seront proches de l'assassinat. Néanmoins, je ne veux rien laisser au hasard. J'attend de vous une analyse complète de la situation afin de prendre le problème de la meilleure façon. Actuellement, je ne peux rien assurer, nos espions et guetteurs n'ont rien rapporté d'inquiétant. J'attend de vous d'être plus pessimiste et de me rapporter les dangers qui guettent directement autours de Suna.

Tu voulais voir l'avenir avec le sourire, néanmoins, tu n'étais pas un utopiste, tu savais que cela passerait par le sang et la guerre. Se voiler la face était plus prompt à tout anéantir. Il ne servait à rien d'imaginer la paix si on était pas capable de la protéger. En étant pessimistes sur les menaces pesant sur ton village, tu étais sûr de mettre tout en oeuvre pour les réduire à néant.

» Oui, dans un premier temps, vous serrez mes yeux.

Tu aurais voulu faire un geste paternel, avenant, mais tu savais rien qu'en y pensant qu'il ne pouvait qu'être déplacé. Tu n'étais aussi vieux pour te le permettre. Néanmoins, tu voulais lui communiquer ta chaleur, ton anxiété pour elle. Tu ne la connaissais pas plus que cela, en réalité, mais c'était l'un des enfants du pays et du village dont tu étais l'imminent protecteur. Si toi, Gaara, tu étais plus proche du fils prodige du village, en tant que Kazekage, tu en étais le père. Et aucun parent ne devrait survivre à ses enfants.

» Il va de soi que je tiens à la prunelle de mes yeux.

Bien que la phrase était à connotation humoristique, ton absent sourire et ce regard figé prouva que tu étais sérieux s'il fallait encore des preuves à cela. Tu n'étais pas un philosophe, encore moins psychologue. Mais tu décelais dans cette vanité, dans cette arrogance une sorte de détresse, de malaise. Cette solitude propre aux êtres uniques. Tu la comprenais et tu voulais qu'elle comprenne qu'elle n'était pas ou plus seule.

Invité

Assignation?

Sachiyo réalisait à quel point elle était différente de l’adolescent qu’elle avait en face d’elle. Lui était droit, fier, très mature, très posé, calme, mystérieux, mais le plus frappant, il se souciait des autres. Le Kazekage avait réellement une volonté de protéger les siens, tous les siens, même cette femme qui était née ailleurs, bien que ses origines étaient de ce village. Pour la kunoichi, c’était irréaliste. Elle connaissait bien le côté cruel du monde ninja. Née dans un trou paumé de Mizu no Kuni, sa famille était pauvre, et sa mère avait dû cacher son don héréditaire à tout le monde pour survivre. Les shinobi de Kirigakure venaient régulièrement emmerder les habitants paisibles qui tentaient de simplement survivre, leur pillant leur récolte, leur bien. Son père élevait des cheveux, combien a-t-il perdu sans qu’aucune compensation ne lui soit versée? Dresser ces bêtes prenait des années, qui s’envolaient en fumée lors de ces nombreux vols sans scrupule. Tous les tragiques évènements qu’avait vécus la belle l’avaient forgée. Inévitablement, ses valeurs n’étaient pas les même que tous, sa mentalité au fils du temps était devenu instable, faisant d’elle une excellente manipulatrice, une excellente actrice, une réelle psychopathe. Oui, prime abord, elle semblait tout aussi droite, mais était-ce réellement le cas? Son don pour les capacités mentales l’aidait réellement à se faire un chemin incognito. Heureusement pour tous, l’experte en fuinjutsu n’avait pas dans l’intention de faire des mauvais coups. Son allégeance allait à Suna. Pratiquement trop beau pour être vrai…

La rencontre allait plutôt bien, même si les deux participants semblaient s’analyser méticuleusement. Avec du recul, on aurait presque dit qu’un certain malaise régnait dans la pièce. De quel côté venait-il? C’était difficile à dire. Bien que Sachiyo soit une experte dans le domaine d’analyse de l’humain, une pro pour envahir un esprit, pour communiquer sans bouger les lèvres, elle ne savait pas. Seulement, elle n’eut pas le loisir de trop s’y attarder avant que le leader de son village ne prenne la parole. Dans son esprit, elle n’avait qu’une hâte, qu’il parle enfin du travail d’Oinin, de ce qu’elle devait faire pour devenir meilleure, de ce qu’elle devait travailler dans les prochains jours. Pour le moment, elle était certes douée dans l’art de la filature, mais y avait encore un gros chemin à faire pour peaufiner tout ça. Certes, elle écouta le reste, tâchant d’enregistrer les informations pertinentes, jusqu’au moment où, enfin, Gaara décida d’en dévoiler d’avantage sur ce qu’il attendait de sa part. Assassinat, quel mot doux à ses oreilles. La kunoichi était plus que douée dans ce domaine, possédait un des plus dangereux Kekkei Genkai du monde. Il lui suffisait de toucher une seule fois pour que la vie s’arrête. Cette femme était polyvalente, une parfaite ninja qui savait user de tous ses atouts, qui savait quelles étaient ses lacunes et tâchait de les rendre le moins possible handicapantes. Néanmoins, l’utilisatrice du redoutable Shakuton avait une autre faiblesse, bien plus dominante, dont elle n’avait absolument pas conscience. Les relations humaines. Oui, tellement secondaire pour elle, les autres représentaient trop souvent des fardeaux à trimballer. Son côté arrogant et narcissique l’empêchait pratiquement toujours de se lier aux autres. Elle était parfaite, le reste, juste des génies ou des êtres doués. Sinon, des sous-merdes dont elle n’avait rien à faire. Triste réalité.

Ainsi, dans un premier temps, ses talents d’espions seraient nécessaires. Oui, elle possédait de bonnes bases, mais n’était pas encore assez solide en filature pour s’y risquer pleinement. C’était donc une donne qu’elle devrait améliorer maintenant, dans un futur très proche. L’envie de vivre était bien trop forte pour être téméraire. Sachiyo avait naturellement une petite idée derrière la tête pour y parvenir. Son talent incontesté en ninjutsu lui serait des plus utiles. Dès qu’elle aurait un moment de libre, elle s’y consacrerait. En attendant, la diablesse devait répondre aux affirmations de son jeune Kage. Le plus sérieusement du monde, il lui avait dit qu’elle représentait ses yeux et qu’il y tenait. Ça lui faisait tellement étrange que d’entendre ce genre de parole… La dernière personne à lui avoir montré un tel intérêt, une telle envie qu’elle reste en vie était sa mère, juste avant qu’elle ne soit assassinée sous ses yeux. Le plus déroutant était bien qu’il semblait sincère. S’habituerait-elle à de telles démonstrations, à ce genre de paroles? Probablement jamais. M’enfin, ce n’était pas l’essentiel pour l’heure. Sa voix suave se fit de nouveau entendre, alors qu’elle décroisait les jambes, bougeant un peu sur son siège.

-Je vois… Dans ce cas, je peaufinerais prochainement mon style d’espionnage, se sera grandement utile. Avez-vous une première assignation pour moi, Kazekage-sama? Termina-t-elle, souriante.

Dit de sa bouche, ça sonnait toujours un peu sensuel à l’oreille, toutes ses marques de respect qui étaient habituellement des plus normales… Bref, elle passa volontairement sur le fait qu’il lui montrait qu’elle n’était pas seule. Tout ça la rendait encore un peu mal à l’aise et il était impérativement hors de question de le montrer. Son doux visage n’en montrait rien, alors il devait en être de même pour son discours. Est-ce que celle réunion tirait à sa fin?

©Naruto Sensou

Au nom de l'honneur

Charmante. Cette femme ne pouvait être qualifiée autrement. Tu comprenais que les gens puissent facilement s'égarer si elle le souhaitait. Elle jouissait d'une sensualité naturelle et pourtant travaillée davantage encore. Combien de femmes devaient la jalouser ? Le simple fait de t'appeler par ton titre, chose plus que banal, provoquait une série de stimuli assez perturbant. Mais le pire, c'est que tu te savais particulièrement serein vis-à-vis de ces "choses là".

Telle une danse envoûtante, il était presque impossible de ne pas remarquer ces mouvements calculés et provocateurs. Était-ce une stratégie de sa part afin d'obtenir des privilèges ou était-ce le besoin naturel et primaire de plaire ? Tu ne la connaissais pas assez pour juger, mais une chose était certaine : ton impassibilité tenait bon et tu ignorais ces faits. Ceci étant, tu les ignorais uniquement à ton encontre, tu savais que cela faisait partie du talent de certaines kunoichis, un talent que tu considérais utile malgré tout.

Ce que tu notas également et qui t'intéressait autrement plus, était la motivation qui était sienne. Une impatience propre à ceux qui vont de l'avant. C'était elle dont tu avais besoin, plus aucun doute là-dessus.

» Bien. Je n'ai rien de concret pour le moment, mais il est fort probable que votre prochaine mission soit d'espionner Sakyuu no Sato. Ce village est censé être de notre côté, mais aucune réponse ne m'a été renvoyée. C'est pourquoi Temari s'y rendra prochainement en mission diplomatique avec un contingent shinobi. Cela dit, si rien d'urgent n'intervient d'ici là, je préférerai envisager - grâce à vous - un plan de défense chez eux s'ils venaient à se montrer hostile.

Tu hochas de la tête, certifiant par ce geste que tu lui avais tout dit. Que le sujet brûlant du moment, elle le connaissait. Tu n'avais rien d'autres à lui confier.

» Je ne saurai que trop vous conseiller de préparer un itinéraire rapide pour vous y rendre. Néanmoins, j'ai la conviction que c'était déjà dans vos plans. Si vous n'avez plus de question, vous pouvez disposer. Restez évidemment dans le village car je ferai plus que probablement appel à vous dans les prochains jours.

C'est ainsi que se termina ta réunion avec la première Oinin nommée par tes soins. Même si une légère tension, un duel de conviction avait eut lieu ici. Tu n'étais pas mécontent des aboutissements. Tu étais sûre d'elle, même si tu savais que quelque chose devait la ronger et faire la part belle à l'Ombre. Qu'importe, tu l'acceptais ainsi et si elle voulait une main tendue, tu serais là.

Invité

Nouveau départ

Sachiyo demanda si son Kage avait une assignation à lui donner. La réponse fut mitigée. Il n’avait rien pour elle à l’instant, mais l’adolescent lui fit part d’une potentielle prochaine mission. En effet, un village indépendant ignorait les missives envoyées par Suna. Gaara désirait être fixé sur leurs intentions, sur leur allégeance. Il était donc possible que des troupes soient bientôt envoyées, la kunoichi comprise. Ça semblait fort intéressant toute cette histoire, surtout que son rôle serait important, elle représenterait un pilier. La belle avait bien hâte d’y être. Vu les circonstances, elle était prête à parier qu’elle aurait affaire à des ennemis, à des rebelles. Ça n’était pas plus mal, un peu de combats pour la tenir en forme serait parfait. En même temps, toutes les petites actions comptent, et elle s’impliquerait du mieux qu’elle le pouvait. Après tout, c’était aussi le meilleur moment pour réécrire l’histoire, pour forger de nouvelles légendes. La junin du sable souhaitait ardemment que les mémoires se souviennent d’elle, que son nom soit connu. Pour cela, elle n’hésiterait pas à utiliser les missions données par le leader de son village pour y parvenir. Opportuniste et égoïste, l’utilisatrice de la chaleur pensait d’abord à ses propres intérêts avant ceux de quiconque. Est-ce que son interlocuteur parvenait à s’en rendre compte? Arrivait-il à lire en elle comme un livre ouvert? Percevait-il sa douleur latente, les blessures de son passé, de cet enfance qu’elle désirait oublier? Lui, son background ressemblait au sien, bien que son traumatisme devait être moindre. Ses yeux turquoise semblaient la passer au radait. C’était déroutant dans un sens, bien que la diablesse n’en laisse rien paraître. De toute façon, elle avait pleinement confiance en elle, en ses capacités et en ses talents d’actrice. Cette jeune femme avait pu tromper son père pour lui échapper, ce monstre qui était devenu son bourreau, cet assassin qui avait froidement mis fin à la vie de sa femme.

La rencontre tirait donc à sa fin. L’ex-hôte du démon à une queue conclue en lui disant que si elle n’avait pas d’autre question, qu’elle pouvait disposer. En fait, il y avait bien quelque chose qui la tracassait, mais Sachiyo connaissait déjà un peu la réponse. Affirmer de vive voix son interrogation serait juste pour obtenir une confirmation, rien de plus. Donc sa délicieuse voix sensuelle s’éleva une autre fois. D’ailleurs, la désormais membre des forces spéciales trouvait cet adolescent très résistant à ses charmes. Habituellement, les gamins la relookaient sans gêne, limite lui bavaient ça au visage. L’impassibilité de Gaara était un mystère qui plaisait bien à la belle aux cheveux violets.

-En fait, j’aimerais simplement savoir qui pourra assurer ma formation pour les forces spéciales. Il me manque quelques connaissances à acquérir, comme savoir précisément où frapper pour endormir une personne d’un coup, les points vitaux, ce genre de chose utile pour un chasseur de déserteur, termina-t-elle, sourire radieux aux lèvres.

Sachiyo patienta donc d’obtenir une réponse à cette question. Naturellement, les médecins seraient les plus à même de la former juste sur ce qu’elle doit savoir, non pas pour soigner, mais pour blesser plus efficacement. De plus, elle pourrait aussi voir d’autre Anbu pour parfaire son style camouflage, son style d’espionnage. En somme, dans quelques semaines, au plus quelques mois, la diablesse aux allures d’ange serait fin prête pour ses nouvelles missions. La traque, quel jeu amusant! Elle avait vraiment hâte d’y être. Maintenant que plus rien ne la retenait, elle prit les devants pour réellement mettre fin à l’interview.

-Bien, je m’y préparerai, dit-elle tout en se levant. Merci encore pour la confiance que vous m’accordez.

La jeune femme fit alors quelques pas, avant de refaire face à son Kazekage puis lui faire un salut poli, en s’inclinant vers l’avant, puis lui tourna dos une nouvelle fois. La très longue chevelure suivit le mouvement de sa tête, puis ses pas au déhanché à en faire tomber plus d’un la mena vers l’extérieur de la pièce. Elle ne désirait pas perdre de temps. Dès les prochains instants, elle irait trouver les bonnes personnes pour l’entrainer. Elle irait à la bibliothèque lire des bouquins utiles. Bref, la junin était prête à mettre les bouchées doubles afin de progresser le plus rapidement possible.

©Naruto Sensou

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