{Mission de rang B} Affrontement final

Qui es-tu ?

Note : Il s'agit de la suite, et même fin, des missions : "Stratégies de chefs", "Sur le front" et "Nouvelle cible".

Il devait être deux ou trois heures du matin… il faisait froid, l’herbe avait gelé, la neige qui recouvrait quelques parcelles de terre s’était consolidée jusqu’à former de la glace, et le paysage était mort. Les animaux diurnes dormaient tous, certains même hibernaient, et quelques bêtes nocturnes profitaient des quelques heures pour chasser quelques proies sans défense. Mais alors que tout était noir et calme, une silhouette galopait dans l’obscurité, en direction des remparts de la cité du Seigneur féodal du Pays de la Rivière. Thrys, chevauchant la monture empruntée dans le campement de l’homme qu’il venait tout juste assassiner, s’empressait de parcourir les quelques kilomètres qui le séparaient de son objectif, afin de tout mettre en œuvre pour empêcher l’effroyable de se produire. La personnalité placée sous sa protection risquait de ne pas passer la nuit… du moins, si les paroles du guerrier prodiguées à notre ninja étaient vraies et non faussées. Après tout, il n’avait abordé le sujet que très compendieusement, succinctement… il n’avait fait que sous-entendre qu’une chose allait se produire, et que malgré la présence du Sunajin au cœur du Pays de la Rivière, ses actes sont inutiles et ils ne pourront en aucun cas empêcher l’inévitable. Mais Thrys restait persuadé qu’il était capable d’inverser la balance une fois pour toute, et en finir avec cette guerre qui ne faisait qu’affaiblir davantage cette nation.
Un kilomètre ou deux devant lui, l’homme qu’il pourchassait continuait de suivre le chemin qui le mènerait jusqu’aux remparts de la cité du Seigneur féodal du Pays de la Rivière. Sans se douter que le ninja du Sable était sur ses talons, et à dos de cheval qui plus est, l’assassin s’approchait petit à petit de son objectif…
Le Juunin de Suna, tandis qu’il voyait le paysage défiler devant ses yeux, fixait d’un regard perçant l’horizon et espérait voir la silhouette qu’il traquait depuis plusieurs minutes maintenant. Qui était-il ? Serait-ce un adversaire qu’il pourrait éliminer facilement ? Thrys se posait plusieurs questions durant ce parcours… était-ce un ninja mercenaire, engagé pour faire les sales besognes ? Voilà des réflexions qui trouveront très bientôt une réponse…

Alors que la monture du Sunajin galopait à vive allure, notre ninja aperçut au loin les torches flamboyantes des remparts. Il grinça des dents, et donna un coup dans les flancs du cheval, afin d’accélérer une fois de plus le mouvement. Espérant ne pas arriver avant qu’il ne soit trop tard, il lâcha les tensions et le suspens qui l’assaillaient depuis tout à l’heure, et cria aux oreilles de son destrier :

« Plus vite ! Allez, magne-toi l’arrière-train ! »

Bien entendu, le canasson ne comprit pas un traître mot de ce que venait de lui dire l’homme qui était assis sur son dos. Cependant, les coups qu’il recevait l’énervaient, si bien qu’il redoubla d’effort et bientôt, les portes de la cité du Seigneur féodal étaient en vue.
Devant lui, à plusieurs mètres, le mystérieux assassin s’approchait lui aussi des murailles. Thrys n’allait pas s’arrêter en si bon chemin, si bien qu’il fit avancer une fois encore sa monture, et brandit son katana afin de trancher la tête de son adversaire. Celui-ci, ne l’ayant pas encore vu arriver, s’avança de quelques pas vers les remparts, et leva la tête afin de trouver un moyen d’entrer. Les gardes censés surveiller l’horizon n’étaient pas sur les murs… sans doute étaient-ils assignés à l’évaluation des dégâts, ou encore au dénombrement des morts… Le Sunajin se ruait sur lui, lame prête à lui trancher la tête. Il ne restait que quelques mètres, et il serait violemment décapité, et la tête roulerait sur le sol. Mais au dernier moment, l’assassin fit un rapide saut sur le côté, esquivant ainsi l’attaque à revers. Thrys, interloqué par ce coup d’éclat, lui qui était persuadé avoir affaire à un simple mercenaire, fit freiner son cheval, avant de se retourner face à l’ennemi. Il portait une longue toge surmontée d’une capuche, ainsi qu’un masque semblable à celui de notre Sunajin, et qui lui cachait le menton, le nez et la bouche. Notre ninja descendit de son destrier, posa les deux pieds à terre, et s’approcha de l’inconnu, lui barrant ainsi le passage. Les sourcils froncés et une attitude agressive, il plaça son ninja devant lui, opta pour une position défensive, et lâcha d’un ton intimidant :

« Si tu oses t’approcher de ces murs… le métal que tu vois devant toi se retrouvera très vite entre tes deux yeux… »

Son opposant lâcha un rire moqueur, avant d’approcher ses mains des rebords de sa capuche, et de la retirer du haut de sa tête, dévoilant une partie de son visage. Le crâne complètement rasé, plusieurs cicatrices creusaient sa peau. De belles balafres… Sans doute essayait-il d’intimider le Sunajin. Il joignit ses mains, plaça la gauche dans la paume droite, et fit craquer l’intégralité de ses doigts. Thrys restait de marbre, comme à son habitude, la lame pointée vers son adversaire. Conservant sa posture défensive, et gardant les yeux rivés sur l’assassin face à lui, notre jeune Juunin écoutait ce qu’il se passait en lui. Alors que son organisme essayait de laisser libre cours à ses pulsions, et ainsi obliger Thrys à se ruer sur sa cible et à l’asséner de violents coups, ce dernier parvenait petit à petit à contrôler son rythme cardiaque, étrangement emballé suite aux multiples montées d’adrénaline de la soirée, et surtout à garder son calme… Il ne fallait pas foncer tête baissée dans la bataille. D’autant que l’homme qui se trouvait à quelques mètres de lui ne semblait pas être un simple mercenaire, ou à un de ces bandits téméraires qu’il rencontrait de temps à autres dans les forêts du Monde Shinobi.

Alors que les deux adversaires se faisaient face sans dire un seul mot, Thrys sentit dans son dos plusieurs sources de vie, plusieurs mètres au-dessus du sol. Du haut des imposantes murailles qui entouraient la cité du Seigneur féodal du Pays de la Rivière, les troupes de ce dernier s’étaient rassemblées, et observaient la scène, impuissants. L’un des soldats arriva alors, armé d’un arc et de quelques flèches, et prépara un tir afin d’éliminer l’ennemi. En un instant, le projectile fut propulsé à une vitesse inouïe sur le mystérieux homme commandité pour cet assassinat, et s’apprêtait à le transpercer. Un humain normal ne pouvait éviter un tel tir, il était trop vif et si précis que les chances qu’il rate sa cible étaient très faibles. Mais contre toute attente, la flèche n’atteignit pas son objectif.
Au dernier moment, le mercenaire du camp opposé fit un nouveau saut latéral, ainsi le projectile, qui vint ricocher sur le sol, avant de disparaître dans l’obscurité. Notre Sunajin observa quelques instants la flèche, avant de concentrer son attention sur son adversaire. Il en avait à présent la conviction : l’homme qui se tenait à face à lui était un ninja, sûrement déserteur, sous les ordres du seigneur de guerre rival à celui du Pays de la Rivière. Thrys fit deux pas en arrière, garda la lame de son fidèle katana Meiyo dirigée contre son ennemi, et attendit quelques instants. L’archer, au sommet des remparts, n’en croyait pas ses yeux. Comment sa cible avait-elle pu se mouvoir aussi vite et ainsi éviter sa flèche ? Il en attrapa une seconde dans son carquois, énervé de devoir en gâcher une autre, mais alors qu’il allait décocher un nouveau tir, le commandant de ce régiment tendit le bras, l’empêchant ainsi d’agir. Il tourna la tête dans sa direction, et lui dit :

« Non… cet homme doit être comme le Sunajin… nos armes ne pourront rien contre lui. C’est un duel entre ninjas, et nous ne ferons que les gêner… il fixa quelques secondes les deux opposants, soupira, et continua pour l’heure, nous ne sommes que spectateurs. Mais si jamais le ninja du Sable venait à perdre, il nous faut garantir la sécurité du Seigneur féodal. Il se tourna alors vers plusieurs de ses hommes, et donna ses ordres Vous, regagnez le palais seigneurial, et évacuez tout le monde ! »

Les soldats s’exécutèrent, et s’empressèrent de gagner le lieu où s’étaient réunis le Seigneur féodal de la Rivière ainsi que le conseil.

Thrys sentit l’agitation dans son dos, mais essaya tant bien que mal de ne pas se laisser perturbé, et redirigea toute son attention sur le ninja face à lui. Il soupira, lui qui pensait en avoir définitivement fini avec cette mission, et commença à malaxer son chakra. L’affrontement risquait d’être serré mais surtout… intéressant !



Informations complémentaires : Bien ! Alors, pour la dernière partie de cette mission de rang B, je fais intervenir un ninja, envoyé par l'homme assassiné plus tôt, et qui est chargé d'éliminer le Seigneur féodal du Pays de la Rivière. Je voulais au début jouer ce personnage, mais au bout du compte, faire en sorte qu'il soit PNJ était une meilleure idée. Cela m'évitera ainsi de connaître ses actions. ^^
Et donc, voici la petite situation : Thrys galope sur son cheval jusqu'aux remparts, et essaye une attaque de dos pour tuer l'assassin. Bien sûr, il esquive, et après plusieurs minutes d'attente, il s'avère être un ninja. Le Sunajin lui fait face, malaxe son chakra en vu de l'affrontement, et attend.

Citation :

Quantité de chakra : Quasiment pleine (la mission de cette soirée l'a quand même obligé à utiliser du chakra).
Vitalité : En forme.

Bonne rédaction !

Que le combat commence !

Les joies de l’hiver. Quelle était cette chose que réclamaient les enfants en cette belle saison ? De la neige pardi ! Tandis que le combat s’apprêtait à débuter, quelques flocons tombèrent du ciel, lentement… l’eau ainsi refroidie, cette substance cryogène que l’on appelait tout simplement neige, s’amassait sur le sol, et recouvrait les rivières partiellement gelées qui bordaient la cité du Seigneur féodal. Alors que les deux hommes se faisaient face sans dire un seul mot, Thrys observait son futur adversaire dans ses moindres détails. Il l’examinait, tentait de lire en lui et découvrir son histoire, en apprendre davantage sur ses compétences, sa force, son parcours. Il essayait de le connaître, de repérer ses points faibles pour mieux anticiper ses mouvements, et ainsi riposter aisément à ses attaques. Ses yeux se promenaient sur son allure et son physique. Qu’avait-il derrière cette longue toge qui recouvrait la totalité de son corps ? Portait-il une arme, avait-il des projectiles ou des rouleaux de parchemins ? Le Sunajin sentait la tension grimper. Tandis qu’il souhaitait bâtir une stratégie afin de terrasser son ennemi, ce dernier fit jaillir de ses manches cinq shurikens, qu’il lança d’un simple tir sur son opposant, afin de lui montrer que le combat débutait maintenant.

Thrys restait immobile quelques secondes, et posa son regard sur les étoiles dentelées qui fonçaient jusqu’à lui. Trois suivaient une trajectoire rectiligne, tandis que deux autres avaient été tirés en biais, de telle sorte à ce qu’il lui arrive par le haut et en diagonale. Astucieux. Thrys ne pouvait se déplacer ni sur la gauche ni sur la droite… De plus, s’il souhaitait reculer pour éviter ses deux projectiles, les trois autres risquaient de le toucher. Il malaxa alors une petite quantité de chakra dans ses membres moteurs, plia les jambes et bondit alors dans les airs, esquivant ainsi les shurikens, qui vinrent se ficher dans le sol et le bois de quelques arbres qui parsemaient la plaine devant la cité du Seigneur féodal. Thrys plana un court instant, puis retomba délicatement sur le sol. Alors que le combat venait tout juste de commencer, le Juunin émettait déjà quelques hypothèses concernant le modus operandi de son adversaire. Visiblement, il possédait quelques armes… sans doute portait-il des kunaïs en plus de ses étoiles de lancer. Difficile de dissimuler un sabre sous cette toge… les formes seraient recouvertes par le tissu qui laisserait entrevoir la possibilité qu’un katana soit caché sur ses flancs. Or, rien de tel n’était visible. Utilisait-il ses poings ? Ou d’autres techniques de Ninjutsu ? Thrys collectait petit à petit quelques informations sur son ennemi, et commençait à construire une tactique. Deux possibilités pour l’heure, qu’il faudra confirmer par la suite : d’une part, le ninja utilise des armes de jet et des techniques à distance. Ce qui expliquerait pourquoi il a choisi une trajectoire de ce type, forçant ainsi le Sunajin à s’éloigner davantage de lui. D’un autre côté, il utilise ses poings et un kunaï en guise d’arme… cependant, cette hypothèse n’a pas encore été prouvée, et si tel était le cas, un simple couteau ne lui serait d’aucune utilité face à une lame longue d’une soixantaine de centimètres.

Thrys esquissa un sourire narquois derrière son masque, et changea de posture. Il opta pour une position offensive, nommée dans l’art du Kenjutsu, « Sha no Kamae ». Alors qu’il ne tenait que d’une main le manche de son sabre, il empoigna ce dernier de ses deux mains, se plaça de profil, tout en restant dans l’axe de son adversaire, approcha son sabre de son bassin, et pointa la lame derrière lui. Il toisa le ninja mercenaire d’un regard noir, puis fit affluer du chakra dans la plante de ses pieds. « Shunshin no Jutsu ! » songea-t-il en bondissant sur sa cible à une vitesse inouïe. Quelques mètres les séparaient, et il ne lui faudrait que deux secondes pour atteindre l’homme au crâne rasé. Brandissant son katana, il s’apprêtait à lui asséner un violent coup qui le trancherait en deux s’il ne ripostait pas.
Une tactique risquée… mais dans tous les cas, le Sunajin serait alors fixé : si l’homme face à lui répondait et restait au corps à corps, alors Thrys utiliserait des attaques à distance et à l’inverse, si son opposant venait à s’esquiver et à s’écarter de lui, alors il continuerait de l’attaquer mano a mano !
Quel suspens, non ? Rendez-vous au prochain épisode !




Informations complémentaires : Donc. Tu as donc riposté à mon attaque lorsque j'étais sur le cheval, ainsi qu'au tir de l'archer posté sur les hauteurs.
Tu poursuis donc avec un tir de shurikens, mais vu que je ne savais pas trop comment tu les as tiré, j'ai décidé de rajouter une trajectoire calculée... si cela te gêne, n'hésite pas à le dire !

J'esquive donc l'attaque et décide de me ruer sur toi, lame brandie, prêt à te trancher en deux. Je te laisse donc entrevoir ta riposte !

Citation :

Quantité de chakra : Entamée avec l'utilisation de la technique de déplacement instantané.
Vitalité : En forme.

Bonne rédaction !

Toute la pluie tombe sur moi ! ♫ ♪

Lame brandie dans les airs, Thrys s’apprêtait à pourfendre son adversaire d’une seule attaque. Déterminé, sentant en lui comme des ardeurs guerrières et vindicatives, le Sunajin n’avait guère l’envie de s’attarder avec ce déserteur, et encore moins de perdre la vie contre lui. Sa lame aiguisée fendait l’air, et rencontrerait très bientôt la chair de sa cible. Alors que l’ex-ninja de Kiri avait entamé une série de signes incantatoires, notre jeune ninja se rua sur lui, le coupant ainsi dans son élan.
Afin de riposter à cet assaut frontal, le nukenin fit jaillir de sa manche un kunaï, qu’il utilisa afin de dévier la lame du ninja de Suna, qui rata de peu son épaule gauche. Un rictus désappointé se dessina sur les lèvres de notre héros quand il vit le métal de son katana rater son adversaire. La vitesse de l’attaque était telle qu’il ne pouvait l’arrêter. Cette parade avait créé une ouverture, et Thrys était désavantagé. Mais alors qu’il attendait la contre-attaque de son opposant, il imaginait la suite des événements, qui lui permettrait de connaître la façon de combattre de l’homme qui se trouvait face à lui. S’éloignerait-il du ninja du Sable ou bien riposterait-il par une attaque au corps à corps ? La situation actuelle des choses n’était peut-être pas une bonne façon d’interpréter son style combattif. Après tout, devant une telle ouverture, n’importe qui en profiterait pour exécuter une attaque au corps à corps.

L’ex-Kirijin, voyant que son adversaire n’était pas en mesure de se défendre, lui attrapa le bras, l’empêchant ainsi d’utiliser son sabre, et le fit basculer sur son dos, avant de le projeter un peu plus loin. Thrys voltigea quelques instants, avant de venir s’écraser au sol, lâchant son katana qui glissa un peu plus loin dans la neige. « Bon sang ! » s’énerva-t-il en se relevant lentement, tandis que ses bras tremblaient en essayant de soulever son torse. Le ninja déserteur, après avoir étalé son opposant, fit quelques bonds et s’éloigna le plus possible de lui. Après s’être finalement relevé, le Sunajin grinça des dents, avant de lancer un regard agressif au déserteur qui avait pris soin de creuser l’écart entre lui et l’épéiste. Thrys esquissa un sourire derrière son masque, désormais fixé sur la tactique adoptée par l’homme au crâne rasé. Le combat au corps à corps n’était pas sa tasse de thé, si bien qu’il essayerait par tous les moyens de l’éliminer à distance. Mais alors qu’il construisait mentalement une stratégie pour venir à bout de ce fuyard, notre Juunin constata avec désarroi qu’il était… désarmé ! Il chercha rapidement du regard son sabre, mais l’obscurité nocturne ne l’aidait pas du tout… de même que les torches accrochées au rempart qui ne faisaient qu’illuminer le château de loin ! Voilà une inconfortable situation qui ne l’amusait que très peu.

Soudain, alors qu’il était perdu dans ses pensées, à la recherche de son katana disparu dans la neige blanche, l’ancien ninja du Brouillard, après avoir composé une série de signes, plaqua ses mains sur le sol, faisant ainsi tomber une dense pluie des cieux. La neige lâchée par les nuages quelques minutes auparavant se changea alors en un filet d’eau qui recouvra la plaine devant la forteresse du Seigneur féodal de la Rivière. La neige et le verglas, tous deux immobiles sur le sol, se liquéfièrent jusqu’à se transformer en eau. La température, jusqu’ici inférieure à zéro, remontait petit à petit, et réchauffait légèrement l’atmosphère.
Thrys, qui commençait à s’énerver alors que son katana l’attendait quelque part à proximité de lui, sentit les gouttelettes tomber du ciel, jusqu’à ce que de véritables trombes d’eau l’écrasent. Il n’avait pas un instant à perdre ! Redoublant d’effort, il parvint à trouver sa lame, qui avait fini par rejoindre un petit cours d’eau non loin de l’aire d’affrontement. Il la ramassa rapidement, avant qu’elle ne finisse emportée par le courant. Une fois armé, il concentra de nouveau son attention sur sa cible, et contempla avec stupéfaction l’allure du terrain. Alors qu’il était recouvert jusqu’à maintenant d’une fine couche blanche immaculée, voilà que l’herbe avait fait sa réapparition, et que la neige avait fondu.
Déboussolé, il ne savait plus où il en était. Le bruit de la pluie résonnait dans ses oreilles, et les ondulations provoquées par l’eau lui donnaient mal à la tête ! Perdu dans cet embrouillamini visuel et auditif, Thrys ferma les yeux quelques secondes, afin de reprendre ses esprits.

L’ex-ninja de Kiri, retranché au loin, avait entretemps créé un clone aqueux, qui fonça alors sur le Sunajin. Ce dernier, qui vit alors la silhouette de son adversaire se ruer dans sa direction, ne comprenait plus rien. Avait-il changé de tactique ? Souhaitait-il continuer le combat au corps à corps ? C’est ce qu’il pensa, lorsqu’il vit l’original plusieurs mètres derrière son sosie, en train de composer une nouvelle série de mudras. « Oh non, tu ne feras rien ! » songea notre héros en focalisant dans un premier temps son attention sur le clone.
Celui-ci ne passerait pas, quel que soit son objectif, il ne le laisserait en aucun cas effectuer sa mission ! Brandissant une fois encore son katana, il vint à la rencontre du clone, et après une rapide glissade latérale, il le pourfendit d’un vif coup de lame. La copie aqueuse se liquéfia, et Thrys continua sa route. Il n’avait guère l’intention de laisser à son adversaire le temps nécessaire pour lancer une technique. Tandis qu’il courait, le Sunajin insuffla du chakra Fuuton dans le métal de son fidèle katana, et grâce à une technique de son répertoire, prolongea la lame de telle sorte à ce qu’elle mesure deux mètres de long. Une véritable épée de cette taille serait difficile à manier, mais Thrys connaissait son chakra mieux que quiconque, et était parvenu au fil des années à rendre cette lame venteuses aussi légère qu’une plume ! Il jouait de son sabre avec habileté, et était venu à bout de plusieurs adversaires de cette façon.
Ses pas le menaient rapidement vers son adversaire. Celui-ci continuait son incantation, et parviendrait très bientôt à le mettre à exécution. Le Juunin, qui n’était qu’à quelques mètres, amena alors la lame dans son dos, et effectua un large mouvement oblique.

« Évite donc ça ! »

Une grande vague de chakra, ayant pris l’apparence du vent, jaillit du métal, et se dirigea sur l’incantateur. L’onde d’énergie occupait une grande place, et devrait parcourir plusieurs mètres avant de se dissiper d’elle-même. A cette distance et sans protection, le déserteur aurait du mal à s’en tirer. Sauter au-dessus de la vague de vide était une solution, mais il ne pourrait l’éviter totalement, et il y laisserait sans doute un pied, voire même une jambe. Mais Thrys n’en resterait pas là… si son adversaire parvenait à se sortir de ce mauvais pas, il l’assènerait de coups, afin d’occuper au maximum ses pensées, et ainsi l’empêcher de se concentrer pour lancer une technique Ninjutsu.

- Pendant ce temps, à l’intérieur des remparts... –

Les soldats du Seigneur féodal du Pays de la Rivière avaient organisé la riposte. Les habitants étaient conduits en lieux sûrs, et le conseil avait été placé sous haute surveillance. Alors qu’une équipe venait de fouiller l’antépénultième habitation d’un des quartiers de la ville, l’un d’eux leva les yeux au ciel, et vit plusieurs cumulonimbus qui s’étaient agglutinés au-dessus de la cité, et desquels tombaient de grosses gouttes d’eau. Intrigué, l’homme se tourna vers son supérieur hiérarchique, et demanda :

« De la pluie ? Que se passe-t-il dehors ? »

Son interlocuteur ne répondit pas, et observa le ciel à son tour… Bien que n’étant pas ninja, il ressentait dans cette pluie l’énergie du déserteur. Le combat qui se tramait à l’extérieur les dépassait… ils n’avaient qu’une seule chose à faire… attendre… mais cette attente était insoutenable…


Informations complémentaires : Bien ! Alors, déjà, comme il s'agit aussi d'un peu de RP, je m'efforce de placer un peu de récit à la troisième personne, afin de rendre la chose plus vivante... c'est pour cela que l'on voit à la fin de ce message l'intérieur des remparts, où la tension est palpable... 'fin bref !

Donc, tu esquives mon attaque, et me projette avant de t'éloigner de moi et de faire tomber la pluie. Un clone aqueux me fonce dessus, et je retrouve mon katana que j'avais entretemps perdu. Je me rue à mon tour sur ta copie, que je pourfends avec aisance, vu qu'il n'est pas protégé, et fonce alors sur toi. Je m'aperçois que tu es en pleine incantation, si bien que j'allonge à l'aide de mon chakra la lame de mon katana, et exécute un mouvement oblique afin de de trancher en deux. La lame mesure deux mètres maintenant, je me suis rapproche de toi suffisamment de telle sorte à pouvoir te toucher, bien que tu puisses sans problème reculer pour éviter l'attaque. Néanmoins, si tu restes concentré sur ta technique en reculant, je pourrai me jeter sur toi et t'empaler violemment, donc, tu dois esquiver l'assaut et rester en vie. Surtout que le combat ne peut s'arrêter là ! ^^

Donc voilà, nouveau coup au corps à corps, afin de t'empêcher de lancer tes techniques.

Citation :

Quantité de chakra : 60% de la quantité initiale.
Vitalité : Un peu perturbé par ce changement de température et d'ambiance, passé d'hibernal à automnal... également un peu blessé à cause de la projection, mais rien de bien méchant !

Bonne rédaction !

La fin de la guerre.

A l’intérieur des remparts, l’agitation avait atteint son paroxysme. Les habitants de la cité du Seigneur féodal couraient dans tous les sens, et se préparaient à un nouvel assaut de la part des opposants. Les soldats aidaient les gens à se défendre, évacuaient des habitations qui menaçaient de s’écrouler à tout moment, et surtout tentaient tant bien que mal de gérer la panique générale.
Le dirigeant du Pays de la Rivière, dans son poste de commandement militaire, conversait avec ses conseillers afin d’organiser une éventuelle riposte. Cette guerre était une véritable plaie pour l’état, et l’objectif prioritaire était de s’en défaire rapidement.
Alors que les hautes personnalités discutaient, un homme, tenant dans sa main un sac recouvert de sang, demanda à voir le Seigneur féodal, créant une cohue à l’entrée de la tente où s’étaient réunis les conseillers. Les gardes, zélés en présence de leur supérieur, barrèrent la route de l’individu, l’empêchant ainsi de pénétrer dans cette enceinte réservée aux leaders. Vociférant qu’il voulait s’entretenir avec le Seigneur au plus vite, celui-ci, attiré par le brouhaha, ordonna à ce qu’il entre, afin qu’il puisse s’expliquer directement. Celui-ci, après avoir écarta les gardes de la main et après leur avoir lancé un regard moqueur, se présenta aux conseillers, et posa d’un geste sec le sac ensanglanté sur la table, à côté de la carte du château.
Le tissu tomba, révélant un cadavre de lapin, mort il n’y a que peu de temps. Le Seigneur féodal, qui trouvait cela guère amusant, resta silencieux et observa son interlocuteur. L’étrange individu, vêtu tel un paysan, les yeux rouges et le nez violacé, demanda d’un ton ironique :

« Savez-vous c’que c’est ?

- Un… lapin ? répondit le dirigeant du Pays, qui ne comprenait toujours pas pourquoi la carcasse d’un lapin gisait sur sa table en ce moment.

- Oui un lapin !! Mon élevage a été entièrement ravagé par un tir de bombarde et il ne reste pas un seul lapin en vie ! »

Le Seigneur féodal, attristé par cette terrible nouvelle, fit ses condoléances au paysan, et demanda à ce qu’il sorte. L’heure n’était pas à cela…
Les quatre hommes reprirent donc leur discussion, et examinèrent avec attention la carte du château. Les remparts étaient salement touchés, et l’armée adverse pouvait revenir d’un instant à l’autre.

Tandis que ces messieurs échangeaient des paroles concernant la guerre, le propriétaire de l’élevage tapa du poing sur la table, et, d’un ton agressif, cria :

« Que comptez-vous faire pour mon problè… »

A cet instant, le dirigeant du Pays s’énerva, contourna la table et ses conseillers, avant de faire face à son sujet, qui commençait tout particulièrement à l’agacer. Il leva la main, appelant ainsi ses soldats, qui entrèrent immédiatement, avant de saisir le fauteur de troubles par les bras. Puis, il pencha le visage vers lui, et dit, calmement :

« Vous… nous verrons cela plus tard… en attendant… retournez donc à votre cuniculiculture ! »

Ces dernières paroles, plus agressives que les précédentes, firent trembler l’éleveur, avant que les gardes ne l’emportent à l’extérieur, lui et son sac.
Enfin, étant de nouveau au calme, les conseillers se réunirent à nouveau, et continuèrent ce qu’ils avaient commencé…

- A l’extérieur du château… -

Thrys, qui venait de lâcher sur son adversaire une grande vague de chakra depuis son katana, préparait déjà son prochain assaut. Le déserteur, qui se concentrait jusqu’ici pour lancer une technique contre le Sunajin, comprit qu’il était en danger et tenta de se sortir de cette situation. Il bondit alors, composa un signe tandis qu’il s’apprêtait à amorcer sa chute, et fit apparaître un clone aqueux. Celui-ci, également en suspens, attrapa la manche de l’original et le hissa encore un peu plus haut, avant de se faire toucher par la bourrasque du ninja du Sable. Thrys vit alors le déserteur esquiver son attaque et retomber à terre, sans une égratignure. Voilà qui risquait d’être plus complexe que cela…

Tout à coup, son opposant leva un bras vers le ciel, et tendit l’autre main sur sa cible. Thrys, qui savait que ce qui allait se produire ne serait sûrement pas bon pour lui, se prépara à esquiver l’assaut. L’eau devant le nuke’nin se mit à bouger, et d’un seul coup, un immense dragon aqueux jaillit de la mare, avant de s’envoler dans le ciel, sous le regard ébahi du Sunajin. Oui, ce genre de techniques l’impressionnait beaucoup. Habitué à utiliser des attaques qui consistent à utiliser le vent, il n’avait que très peu l’occasion d’observer quelque chose de grandiose. Mais trêve de rêveries ! Il suivit du regard l’immense dragon qui gesticulait au-dessus de lui, juste avant de plonger sur lui. « Oh oh ! » sursauta-t-il en reculant le plus vite possible. Il ne pouvait l’esquiver, ou du moins il ne pouvait l’esquiver dans sa totalité. Attendre le dernier moment pour se défendre ou éviter l’attaque lui permettrait sans doute de ne pas trop souffrir.
Et, tandis qu’il courait dans tous les sens, obligeant le dragon à viser avec davantage de précision le sol, Thrys changea de stratégie et se rua sur son adversaire, tout en faisant affluer du chakra dans ses pieds et ses jambes.
Utilisant la technique de déplacement instantané, le Juunin accéléra sa vitesse de course, avant de se rapprocher du déserteur. La création aqueuse, quant à elle, s’écrasa au sol à proximité de notre héros qui, soufflé par l’écrasement et la projection d’eau, tomba à terre, la tête la première dans l’herbe, sous les rires moqueurs du déserteur. Mais il n’avait pas dit son dernier mot… désormais, Thrys était « méchant ».
Il se releva rapidement, prépara son katana et se rua sur sa cible. Bondissant sur lui, ce dernier s’attendait à recevoir un coup mortel, si bien qu’il sauta à son tour. Le Sunajin, qui avait préparé entretemps une technique efficace, se posa sur le sol, consolida ses appuis et concentra du chakra dans tout son bras droit, ainsi que dans la lame de son fidèle sabre.

Frénétiquement, il agita le katana dans tous les sens, pointe dirigée vers le fuyard, relâchant de rapides et tranchants filets de vent, qui ne manquèrent pas de découper le déserteur en fines lamelles. Dans un cri de douleur, il retomba à terre, lacéré à divers endroits... Le sang s’écoula, et vint se mélanger à la neige fondue… c’était terminé.
Fatigué de ce combat, notre héros, après avoir enfin poussé un soupir de soulagement, heureux que toute cette histoire était enfin terminée, entendit les acclamations des archers, postés sur les remparts et qui avaient observé l’affrontement du début à la fin. Mais, sentant son énergie totalement épuisée, il s’effondra dans la neige, sous les yeux paniqués des soldats.

Bien plus tard, dans une des chambres de la demeure du Seigneur féodal, Thrys émergeait enfin de son long sommeil. Il ouvrit un œil… puis l’autre, et, alors qu’il souhaitait s’étirer, il se tordit dans tous les sens, comprenant que son corps avait réellement besoin de repos.
La porte de la chambre s’ouvrit, et le dirigeant du Pays de la Rivière, sourire aux lèvres, entra afin de saluer le ninja du Sable, et surtout le féliciter.

Grâce à lui, la guerre était terminée, le Seigneur de guerre était mort, et son armée mise en déroute… mais il y avait encore beaucoup à faire : reconstruire la ville !


Informations complémentaires : Bien, Nakame ayant cessé de répondre à cette mission, j'ai décidé de la finir seul, car elle traîne depuis un peu trop de temps.
Voilà ! ^^'