Ce soir-là, des Juunin de Kumo faisaient leur ronde nocturne, comme tous les soirs, afin d’être sûr qu’aucune agression ne surgisse envers le village caché des Nuages. Cependant, parmi eux se trouvait un très bon senseur, qui sentit le chakra de deux combattants, dont l’un d’eux était Kuro. Le Shinobi se concentra pendant toute la durée du combat afin de voir comment cela se passait, puis il finit par ne plus sentir le chakra du Misatachi, qui venait tout juste de décéder, de la mort d’un criminel… Mais qui ? Il emportait ce terrible secret avec lui, dans sa tombe…
Le groupe d’élite se dirigea rapidement en direction du théâtre malheureux du défunt, emportant avec eux le corps du géant poignardé, muni d’un visage souriant, comme s’il était heureux de rejoindre son père… Les élites emmenèrent alors le corps auprès du Raikage, qui les reçut rapidement. Ils leur expliquèrent la situation, tout du moins ce dont ils étaient au courant, et Aa décida que l’enterrement aurait lieu dans une semaine, pile à l’endroit de sa mort.
Avant que cette semaine ne soit passée, le maître des Nuages envoya des « convocations » aux connaissances de Kuragari, notamment sa mère, Thrys, Kyoku, Asu et d’autres Shinobis, comme Akairyo de Kiri. Une fois qu’ils furent tous réunis à l’endroit où la tombe serait enfouie sous le sol, le Raikage prononça quelques mots solennels à l’attention du Juunin, et ordonna à ses hommes d’enterrer définitivement la tombe, avant de repartir à ses fonctions.
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Sujet: Re: La mort de Kuro Mer 13 Mar - 11:46
A posse ad esse non valet consequentia
« Kuro... Tu m'as pas mal déçu tu sais. Une tête brûlée comme toi aura apporté son lot de problèmes. J'espère que t'en es conscient. »
Il se tenait là, le visage impassible et la cape volant au vent. Le regard plongé dans le vide, toisant de temps à autres la tombe sur laquelle était écrit quelques mots à l'égard du jeune défunt. Une hypocrisie qu'il ne supportait pas après tout ce qu'ils -ses supérieurs, ses amis, sa famille- avaient pu placer en lui. Toujours était-il qu'il lui avait finalement rendu visite, une fausse affection que beaucoup avaient penser comme sincère. Mais lui, le blondin au cœur noble et à l'intelligence perfide, savait pertinemment qu'il n'éprouvait rien d'autre qu'un certain mépris et un dépit profond envers l'homme que Kuro avait été. Et maintenant qu'il reconstituait les pièces du puzzle, il se lassait de la versatilité de l'humain.
Alors qu'une brise légère balayait ses cheveux dans des ondulations irrégulières, il passa sa main dans un pan de sa cape avant d'en sortir une fiole remplie d'un liquide violacé aux éclats cristallins. Un fin sourire étira alors ses lèvres alors qu'il observait attentivement la mixture. Doucement, il secoua la fiole avant de la ranger finalement, un air satisfait ornant son visage.
« Tu aurais put me donner plus de matière à travailler, mais ça devrait faire l'affaire. »
Il tourna alors sa tête vers une paire de volatiles qui s'étaient posés près de lui. Une chose étonnante, la région n'était pas connue pour abriter nombres de nids de cette espèce. Une fois encore, un fin sourire ce dessina sur le visage du blondin. Si aujourd'hui apportait son lot de bonnes nouvelles, il apportait également des présages qui prévoyaient un avenir radieux pour les entreprises du konohajin.
« Faites attention au village des Amatera. C'est un lieu où les traîtres se réunissent. »
Enfin, il s'en retourna à Kumo...
Kyoku Yamaneko Chuunin d'Iwa
Messages : 276 Date d'inscription : 24/11/2012 Age : 27 Localisation : Regarde à côté de toi
Silence et paix, mots de concordance, un cadeau du vent sur son visage, un souvenir embrumé au fond de ses yeux. Une mer d'inconnus à l'approche de la tombe, elle dans cette masse. Kyoku guettait les visages. Pas un, elle ne reconnut.
Ne s'avérait-elle qu'une étrangère en ces lieux, qu'une minuscule présence comme elle ne l'avait jamais été auparavant, discrète et fondue dans les paysages, telle la fourmi que l'on écrasait et que l'on oubliait tout aussitôt. Que faisait-elle au milieu de toutes ces personnes, de ces shinobis dont aucune face ne lui rappelait aucun souvenir et de ces mines sombres à côté desquelles la sienne paraissait joyeuse. L'adolescente se le demandait, confrontée à mille et une questions, à des pourquoi et à des comment qui n'obtiendraient probablement jamais de réponses. Noyée dans son sentiment de gêne et d'embarras. Que faisait-elle réellement en ces lieux.
La foule s'amoindrit avec les heures et les minutes. Et elle, jeune parmi les jeunes, restait immobile dans un coin oublié, abandonné à l'ombre des passants, les yeux rivés sur cette tombe, sur ce nom que dans le fond elle n'avait jamais connu. Peu de temps pour l'apprendre, quelques heures, et encore elles s'avérèrent trop folles. Il paraitrait même que la maison du Kumojin ait volé en éclats après son départ. Une maison tout ce qui avait de plus tranquille, où vivait un jeune homme des plus sereins, délaissé à un destin des plus funestes, en ce jour enterré une semaine après son assassinat.
Kyoku se rappelait la porte. Se souvenait pour la première fois de l'un de ses épisodes alcoolisés, malgré ses nombreuses tentatives pour l'oublier. L'adolescente pensait ne plus jamais avoir affaire à ces personnes, à ce géant de Kumo et à cet Akakeu qu'elle espérait ne plus jamais croiser. Mais l'avenir lui avait fait parvenir ce courrier et elle était venue, le corps vide, vidé de toute moralité.
Elle n'avait passé que quelques heures chez lui, pourtant ils savaient, eux qui l'avaient contactée, qu'elle avait été mise en contact avec le surnommé Kuro - ainsi tous l'appelaient-ils autour d'elle - et cette constatation la faisait demeurer muette. Comment et pourquoi. L'Iwajin n'oserait jamais poser la question et finirait probablement dévorée par ses questions, quel que soit le soutien que lui apporte le vent et son parfum rassurant.
La jeune fille se rappelait parfaitement cette porte, cette porte à laquelle il l'avait conduite et au seuil de laquelle elle l'aperçut pour la dernière fois. Un sourire hypocrite s'immisça sur ses lèvres. Peut-être bien qu'au final son au revoir sonnait à la manière d'un adieu, elle qui se concevait tant de raisons que même une vie ne serait suffisante pour les compter en entier. La kunoichi sourit à sa propre bêtise, à sa conception candide de la vie. Après tout, ils demeuraient en guerre, nombreux étaient les shinobis qui y laissaient et y laisseraient leur vie. Ils étaient tous exposés à cette mort injuste, cette tombe le démontrait mieux que n'importe quelle autre preuve matérielle.
"Vous m'aurez appris tant de choses en seulement quelques heures… et à cette heure." prononça Kyoku à l'adresse d'un esprit lointain, sourire aux lèvres, une once de chagrin encrassant sa voix. "L'on dit que j'apprends souvent par moi-même, et que je n'ai besoin de personne… vous m'aurez prouvé le contraire d'une bien drôle de façon…"
Sans cesse elle apprenait, et non seulement de ses échecs, mais aussi de ceux des autres. A leurs dépends et la chuunin se sentait bête de sourire à cette pensée. Mais que pouvait-elle y faire ? Elle avait toujours répondu au fatalisme par l'ironie, et cette situation ne s'avérait-elle pas ironique lorsqu'on la voyait sourire aussi bêtement devant la tombe d'un frère shinobi ?
Heureusement, sa sombre euphorie s'atténua et Kyoku eut l'occasion de contempler une dernière fois la tombe, avant de se retourner et de dire "à la prochaine fois".
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