Sujet: Scions, scions, scions du bois ! [Rang D] Jeu 9 Mai - 3:00
ω Scions, scions, scions du bois ! ω
ω – Il est pourri ton ordre de mission, dit-elle. ω– Tu as tort, répond-il, Eva. On va toucher du bois ! ω– Ouais, enfin tu sais ce que j'en pense ...
ωLa porte devant le nez grince. Elle s'ouvre. La lumière chaude de Suna révèle l'intérieur. Un grand homme brun habillé d'une veste par-dessus un Marcel délavé l'accueille. Regard désapprobateur. Rinji regarde à droite et marmonne quelque chose. Ses yeux sont invisibles, il est masqué par le soleil. ω– Est-ce toi le morveux, questionne le gros bras ? Bien sûr que c'est toi. Il sort. Bon, tu dois savoir quoi faire. Au boulot ! ωIl disparaît très vite. Une brise caresse le visage de Rinji qui n'a pas eu le temps de répondre quelque chose. Quoi qu'il en soit. Il pose les deux mains sur la grande porte et force pour terminer son ouverture. L'énorme huit disparaît. C'est dur ! Lorsqu'il y parvient, Rinji décide de sortir d'un sac en toile un sachet de trois gâteaux salés. Il prend son temps. Tant qu'il rend un rapport suffisant... C'est suffisant !
ωA Suna, pas de forêt. Ce n'est pas le pays du Feu. ω– Eva, il faut prendre soin du bois. Tu m'saoules ... Mais qu'elle est susceptible, ajoute-t-on, ne trouve pas Rinji ? ωLe garçon joue déjà les funambules sur les tas de bois. Il saute d'un groupe à l'autre, les bras parfaitement parallèles. Il chute : « Toutes les essences sont mélangées ! » Le ninja simplement Genin décide alors de sortir de la sacoche deux petits tomes et les commence à les lire. « Que fais-tu donc ? N'as-tu pas des planches à trier ? Si, mais regarde, je me renseigne. » L'enfant tend devant lui ces feuilles. ωLe quart d'heure suivant, il est de nouveau en contact avec le bois. Ses mains glissent sur ces cœurs arrachés. Il est lent et semble errer et perdu. L'astre pénètre par les fenêtres à petits carreaux. Il est une prison pour ces arbres découpés. Quand deux font la paire, il les assemble à part. Le huitième entrepôt devient vite un énorme bordel organisé. Et pourtant, tel un jouet d'éveil empilable, Rinji s'amuse à parfaitement ranger le bois qu'il faut où il faut et pour ce qu'il faut.
ωωSeconde Pause : un autre sachet de gâteaux.
ω– Tu vois, dit-il, je mets l'Abies concolor, le Cedrus libani ou le Pinus sylvestris ensembles car ils sont très bien pour la construction : la menuiserie, les parquets etc. En revanche je les distingue du Fagus sylvatica pour les meubles et le Fraxinus excelsior pour chauffer les maisons en cas d'hiver rude. ω– Tu dois aussi trouver du bois pour les marionnettes rappelle-toi, évoque la voix sur une pile encore non triée. ω– Regarde dans le fond, rétorque le Genin, j'ai mit l'ébène, le Castanea sativa et un peu de Larix decidua. Certains ont une bonne résistance mécanique, d'autres sont super beaux pour les sculptures.
ω– Alors gamin, gronde la voix masculine, ton travail avance-t-il ? ωRinji se retourne brusquement. La surprise le fait tomber. Encore. « Qu'est-ce que c'est que cette déchetterie ? » Le petit être se redresse maladroitement. Il ne répond pas. Il ne peut pas. Il entre-ouvre les lèvres et fait s'impatienter l'ouvrier. « Voilà six heures que je t'ai laissé et tu n'as fait que de la ... » L'homme est interrompu par un de ses collègues : « Asuko, pour le numéro 45B7 on va avoir besoin de. Tiens, mais quelqu'un a enfin classé le bric-à-brac ! » Le blond pose sa main rassurante sur l'épaule solide et désigne de la tête carrée l'enfant apeuré de Suna. « C'est ce moutard qui a fait le job ? » ωRavalant sa fierté : ω– Oui.