Sujet: Le début de la fin [Nëssa - Sasuke] Mar 28 Mai - 0:53
Elle dort profondément, pendant que je réfléchis à notre manoeuvre d'approche. En temps normal, j'aurai pris d'assaut le village caché de la brume et tué tous ceux s'opposant à moi-même. Cependant, mes plans avaient été chamboulés, grâce à la bonne volonté de ma bien-aimée. Elle souhaitait donc m'accompagner au sein de cette démarche. Ignorait-elle tout ce que cela impliquait? Toutefois, il m'était impossible de lui refuser quoi que ce soit. Je devais revoir toutes les procédures que j'avais en tête jusqu'à maintenant. M'abstenir d'être trop violent envers ces pauvres imbéciles sera une tâche plus que compliquée. Dans ce monde, la violence et la force étaient des éléments nécessaires afin de faire ouvrir les yeux des gens. Une personne n'ayant jamais vécu l'ultime désespoir ne pouvait pas comprendre ma philosophie de la vie. Pour cette fois, ces microbes étaient juste TRÈS chanceux que Nëssa décide de suivre mes pas, car effectivement, leur survie à tous dépendait qu'un coup de chance. Mes pouvoirs dignes de ceux d'un Dieu m'offraient la possibilité de dominer quiconque par la force et de mettre fin à n'importe quelle existence. D'un sens, ma douce moitié m'empêchait de faire ce que je voulais vraiment. Où avait-elle la tête?
Tout en la contemplant au coeur de son sommeil, sagement couchée dans mes bras, je me pose diverses questions existentielles. Étais-je prêt à la sacrifier, elle, la femme de ma vie, la chose la plus précieuse que je possède, pour mener à bien mes objectifs? Il m,arrivait souvent de dire que je faisais tout cela afin de satisfaire son propre bonheur, mais finalement, il ne s'agissait peut-être que d'une « parade » pour que mes idéaux ne paraissent pas égoïstes. Cela dit, il était fort probable que le plan oeil de la lune n'était qu'en fait que pour mon confort personnel. Mes pupilles meurtrières s'attardent davantage sur la belle au bois dormant. Ma main s'approche dangereusement de son cou entièrement offert à ma poigne. Je m'apprête à l'assassiner, à mettre un terme à sa souffrance. Elle mourra de mon étreinte, tout sera sans aucune douleur. Je lui proposais sûrement une magnifique mort. Cette femme était trop bien pour vivre au sein d'un monde aussi dégoutant et elle persistera à l'intérieur de mon genjutsu infini. Alors que je suis sur le point de commettre l'irréparable, je l'entends gémir faiblement, comme si elle lisait dans mon esprit, malgré son état de sommeil avancé. « Je t'aime, Madara. » Les quelques mots de la belle me font revenir sur terre. Pendant un instant, j'avais voulu la tuer, tout le contraire que je m'étais promis par le passé.
Je devais la protéger de tout le mal et ne pas être la source principale de son trépas. Elle est là, impuissante, fiévreuse, faible et sans défense. Aussi vulnérable soit-elle, elle ne demande seulement qu'à être aimée et comprise, tandis que moi, je m'organise dans le but de lui siphonner la vie comme un gros lâche. Des larmes coulent le long de mes joues. À cause de mon imbécilité, j'aurai pu la perdre et cela venait complètement déranger mon cycle émotionnel. Priant pour ne pas la réveiller, je pleure en silence et colle fermement son frêle corps contre le mien. Elle est belle à en mourir *.
- Pardonne-moi...
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Nous sommes bientôt aux portes de Kirigakure no sato. Le voyage n'avait pris que quelques minces heures, puisque ma bien-aimée possédait le don d'invoquer des volatils capable de voler à une vitesse supérieure à ce que l'on pouvait appeler « la normale ». Durant le trajet, je demeure plutôt calme et attentif. Je repasse en boucle les scènes choquantes de tout à l'heure, mon cerveau est en mode blocage. Je ne peux pas en revenir, tant d'interrogations viennent déranger mon esprit troublé. Ainsi, mes inquiétudes envers ma promise ne faisaient qu'augmenter en flèche. Je me transformais en un homme réellement instable et dangereux. Ce n'était pas le meilleur moment pour venir me coller des petites piques. Au cours du voyage, mes dojutsus habituels font une place de choix à un océan de bleu lavé, le rinnegan. Je l'avais activé sans y porter particulièrement attention. La simple présence de Nëssa à mes côtés me rendait tout simplement paranoïaque. J'avais peur de ne pas réussir à la protéger, à l'image de mon petit frère, Izuna et au reste des membres du clan Uchiha. Finalement, je ne suis qu'un éternel looser, un incapable ne pouvant pas préserver ce qu'il aime. Perdre ma bien-aimée serait la pire des choses qu'il pourrait m'arriver, dix fois plus pire que la mort.
L'oiseau foule les pieds sur la terre ferme, à quelques kilomètres des portes, puis se volatilise au sein d'un nuage de fumée, ne laissant qu'elle et moi. Les yeux grands ouverts, mon puissant regard se loge sur la belle. Je passe une main dans sa longue et soyeuse chevelure blanche. Mes pensées d'auparavant m'envahissait et j'hésitais à lui en parler.
- Nëssa...
- - - * => Désolé du jeu de mots pourrit. ^^
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Sujet: Re: Le début de la fin [Nëssa - Sasuke] Ven 7 Juin - 2:33
En ce moment, la demoiselle souffrait toujours de sa maudite maladie héréditaire. Certes, son kekkei genkai, le meiton, lui offrait une puissance à en faire baver plus d'un, mais tout ce pouvoir possédait bel et bien de néfastes conséquences sur sa santé. Plus le temps passait, plus elle s'affaiblissait. Autant physiquement que mentalement, cette inéluctable malédiction la marquait au fer. Nëssa savait très bien que ses jours étaient comptés et qu'elle perdrait la vie d'ici peu, si aucune solution miracle n'arrivait à voir le jour. En effet, la ténébreuse avait presque tout essayé les alternatives qui s'étaient offertes à sa personne, allant même jusqu'à risquer l'anodin temps qu'il lui restait au sein de l'apprentissage du senjutsu. Heureusement, la maîtrise de l'énergie naturelle avait eu un résultat relativement bénéfique sur la beauté aux mirettes ensanglantées. Effectivement, cette nouvelle source de chakra d'origine saine lui procurait un petit répit. Celui-ci n'était pas très énorme, certes, mais amplement suffisant pour lui redonner de nouvelles forces. En tout cas, la kunoichi à la chevelure opalescente espérait de tout son coeur que cette technique lui soit suffisante afin d'assurer sa survie, durant au moins quelques instants encore. Malgré sa vie extrêmement longue, la belle n'avait jamais eu l'occasion de savourer le réel bonheur. Oui, son tendre amour marquait un point à ce sujet. Nëssa n'était pas heureuse à 100%; elle désirait continuer à se chercher. Elle avait tout simplement la vilaine impression que son éternelle quête n'était pas terminée. Elle avait beau être âgée d'une centaine d'années, mais son âme demeurait toujours aussi jeune. Quelle étrange créature ! La dernière survivante du clan Eikaeien était, en elle-même, une pure contradiction envers les nombreuses lois que ce fléau de nature imposait à son régime mortel. Pourtant, il ne s'agissait pas d'une femme spécialement mal intentionnée, puisque l'immortalité était une chose régulièrement associée au soi-disant "démon" ou à des pratiques peu recommandables. Elle souhaitait surtout faire le bien autour d'elle, malgré le fait que son mari fasse souvent des tentatives de soi-disant terrorisme. Au fond, elle n'était pas comme son Madara... Néanmoins, ça ne l'empêchait aucunement de lui vouer un amour des plus passionnel. Cet homme représentait vraiment toute sa vie.
Dormant en toute quiétude, la demoiselle n'avait pas conscience de ce qui se produisait à l'extérieur. Lorsqu'elle sommeillait dans les bras de son homme, elle se sentait tellement en sécurité... Protégée de tout, rien ne pouvait la réveiller. À vrai dire, la beauté lui faisait aveuglément confiance, ne sachant même pas les choses qui pouvaient se tramer à l'intérieur de sa tête. Certes, Nëssa possédait la capacité de lire au sein de l'esprit du légendaire éventail, mais il ne s'agissait pas d'une action qu'elle était prête à réaliser contre son gré. Elle le respectait beaucoup trop et ne pouvait pas violer son intimité intellectuelle. Bref, sans avoir la moindre connaissance des arrières pensées malsaines de son âme soeur, la beauté ne tarda pas à rompre son propre sommeil. Quelque temps plus tard, les deux shinobis empruntèrent la route en direction de Mizu no kuni. Ayant l'expérience du voyage, la nouvelle maîtresse du senjutsu prit le luxe d'invoquer l'un de ses oiseaux géants. Le temps commençait à presser et elle savait que ce kuchiyose était capable de les mener très rapidement au point de rendez-vous. En plus, ils n'auraient pas à traverser à pied la grande mer qui sépare le pays du reste du monde, voilà ce qui réjouissait Nëssa. De nature assez flemmarde, elle préférait éviter les gros efforts physiques. La sueur n'était pas trop son domaine de prédilection.
Durant le trajet, Madara se trouvait derrière la belle. Collé contre elle, il la serrait fort dans ses bras, tellement que Nëssa était sur le point d'étouffer. Toutefois, elle ne dit rien et se contenta d'endurer la pression qu'il exerçait sur son petit corps fragile. D'un côté, la ténébreuse ne souhaitait pas le troubler davantage, puis il fallait avouer qu'il la protégeait de l'air froid présent pendant ce vol. La belle jeta, de temps à autre, des coups d'oeil à son homme, lui échangeant parfois de courts baisers sur les lèvres. Malheureusement, la kunoichi n'avait toujours pas l'impression que le stresse de Madara baissait, surtout lorsqu'elle remarqua un soudain changement au sein de ses pupilles. Le rinnegan venait tout simplement de confirmer ses craintes. Ces yeux... Ils étaient si puissants et dangereux. Ils aspiraient à la fois tout ce qui était atroce et divin dans ce bas monde. Avait-il l'intention de les utiliser contre des gens ? SI oui, la dernière survivante du clan Eikaeiën savait que personne ne pourrait y faire face et qu'il serait impossible de l'arrêter, s'il décidait de semer le chaos et la destruction. La demoiselle soupira un bon coup; elle espérait tout simplement que son mari ne perde pas le contrôle. Le connaissant depuis longtemps, il s'excitait souvent pendant ses combats et ne prenait pas nécessairement conscience des ravages qu'il faisait autour de lui. Nëssa aimerait tellement cela qu'il se montre un peu plus doux envers ses adversaires...
À quelques kilomètres du village ciblé, la kunoichi ordonna à sa majestueuse bête d'atterrir sur la terre ferme. Lorsque ce fut fait, elle la remercia d'un simple signe de la tête, puis la créature disparut en fumée. Son regard sanguin se perdit presque automatiquement dans les pupilles divines de son Madara. En même temps, la légende lui caressa les cheveux, ce qui ne manqua pas de la faire frémir. Elle adorait recevoir ce genre d'attouchement et il s'agissait surement de l'un de ses points particulièrement sensibles. Même s'ils étaient en territoire ennemi, la beauté se rapprocha du cofondateur de la feuille afin de lui dérober un câlin, histoire de le calmer un peu. « Ne t'inquiète pas pour moi, mon bébé. Tout va bien aller, n'est-ce pas ? », murmura-t-elle de sa voix féminine et cristalline. Profitant encore de ce câlin, la tête de la demoiselle resta collée contre le haut du torse de son protecteur. Avec lui, elle se sentait tellement bien. Elle n'avait pas envie de se détacher de cet homme. Nëssa avait besoin de toute cette affection.