[RANG B]Nostalgie, quand tu nous tiens...

Depuis son combat contre le jeune Iwajin, le grand Kumojin avait la mauvaise sensation de ne plus progresser. Certes, il l’avait battu comme il fallait, mais il avait failli se prendre deux jutsus de l’affinité Katon en plein dans la face ; c’est pourquoi il voulait s’entraîner encore et encore.

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Ecorché. Trainé. Meurtri. Zombifié. Nostalgique. Attristé. Désolé. Horrible. Cruel. Criminel. S. Voilà comment on pouvait décrire l’état d’esprit de notre protagoniste, et c’était aussi la manière qu’il utilisa pour se décrire en ce jour funeste, anniversaire de la morte de son père.

Cela faisait maintenant douze ans que Kuro ne s’était pas rendu dans son village natal, aux alentours du pays du feu ; c’est pourquoi, deux jours avant cette horrible journée, il décida de partir en direction de ce petit hameau afin de retrouver la tombe de son défunt père. Cependant, avant de partir, il s’arrêta pour acheter une petite bouteille de Saké ainsi que des fleurs, afin de déposer ces deux cadeaux sur sa tombe.

A peine fût-il arrivé à destination qu’il se dirigea vers le cimetière du village afin d’y trouver la tombe de son père. Il chercha lentement, tel un zombie, durant une bonne quinzaine de minutes, puis il s’agenouilla devant celle-ci. Il posa son front contre le marbre de celle-ci, puis y déposa les fleurs avec un petit pot rempli d’eau, et mit la bouteille de Saké debout, au centre de cette pièce marbrée. Tout en partant, Kuragari murmura des une sorte d’excuses, adressées à son père « Désolé, papa… Je reviendrai bientôt, je te le promets… » Puis il repartit en direction du cœur du village, les larmes aux yeux.

Quelques minutes plus tard, il atteignit enfin le milieu du village, puis il décida d’aller faire un tour chez sa mère. Sa maison natale n’avait changé en rien durant toutes ces années. Le Kumojin repensa à toutes ces magnifiques années qu’il vécut durant sa plus jeune enfance. Lorsque tous les souvenirs du jeune Chuunin refirent surface, les larmes recommencèrent à couler, à flot, sur son visage avant de venir mourir au sol. Les mauvaises pensées du protagoniste furent rapidement interrompues lorsqu’une femme bien plus âgée lui sauta dessus, avec le bandeau de Konoha en guise de serre-tête. Le plus jeune –et plus grand- des deux adultes s’effondra sous la femme, à cause de l’effet de surprise. Quelques minutes plus tard, il se releva péniblement, la vision un peu floue, et mit un moment à comprendre ce qu’il venait de se passer, tout en se demandant qui était son agresseur –qui n’était rien d’autre que sa mère- puis il sorti son Katana, étant sur la défensive.

Lorsque Kuragari reprit convenablement ses esprits, l’assaillante n’était plus dans son champ de vision. Sur ses gardes, il fit quelques moulinets avec son sabre, prêt à attaquer à la moindre occasion. Après quelques minutes à attendre et à ne rien voir venir, il s’impatienta et remit son épée dans son fourreau, puis il se retourna d’un coup brusque : il venait d’entendre un rire féminin.

« Hi hi hi… Alors, Kuro, dit-elle s’approchant doucement du jeune Chuunin, on ne se rappelle plus de sa môman adorée ? »

Le protagoniste tira, tout d’abord, une tête du genre « WTF ?! » suivi d’un :GAH :, avant de se radoucir.

« Ma-Maman… ?! C’est bien toi ?! » Lui demanda-t-il, plus que surpris.

« Oui, c’est moi, mon p’tit Kuro… Répondit-elle. Mais… Dis-moi… Que fais-tu ici ? » L’interrogea sa mère, plutôt surprise.

Kuro fit la moue, en rougissant très légèrement, puis il posa son sac à terre et dégaina son sabre, afin d’en admirer la lame brillante.

« Eh bien… Je suis nostalgique et puis… A vrai dire, papa et toi me manquez énormément… Je n’osais pas revenir ici, de peur que tu me renies, mais je vois que ça fait huit ans que je fais erreur… Avoua-t-il. Après, ils discutèrent durant deux longues heures, lorsque sa mère apprit à Kuragari qu’elle maîtrisait le Raiton, et le plus jeune sourit. C’est vrai ?! J’ai la putain d’impression de ne pas progresser en ce moment… Ça te dirait de m’apprendre un jutsu, s’il te plait ? » Finit-il par lui demander.

« Hihi, et bien, oui, je pense pouvoir faire ça. Commença à lui répondre Madame Misatachi, tout en souriant et en sortant son sabre à elle. En plus, j’ai une technique très utile en combat… Elle va aiguiser ton sabre et lui conférer un pouvoir paralysant… Expliqua-t-elle à son fils tout en faisant des mudras. Raiton - Kaminari no burēdo ! » Hurla-t-elle, tout en passant sa main au dessus de la lame de son sabre, ce qui fit apparaître une aura électrifiée, qui, en plus de rendre la lame plus tranchante et tout, la rendait magnifique. En voyant ceci, Kuro écarquilla les yeux, tout en admirant la lame.

Sa mère l’embrasse sur le front, tout en l’invitant à dormir chez elle, afin qu’il reprenne des forces et qu’il soit en forme pour l’entraînement à venir.

Le lendemain matin, madame Misatachi réveilla son fils peu après le lever du soleil et lui servit un bon petit-déjeuner afin qu’il soit en pleine forme pour débuter cet entraînement. Après qu’ils eurent bien mangé, chacun se rendit dans sa chambre respective pour se préparer convenablement. Enfin prêts, ils se rendirent –en petites foulées- dans un petit bosquet non loin de là.

« Bien. Cet entraînement devrait durer une petite semaine, semaine qui risque d’être très éprouvante. Aussi, j’espère que tu es prêt. » Commença-t-elle. Le Chuunin acquiesça d’un hochement de la tête, tout en écoutant sa mère continuer ses explications.

« Bon, passons à présent au planning de ton entraînement… Aujourd’hui, le premier jour, tu vas apprendre à faire surgir du chakra pur de tes mains, grâce à un clone basique, jusqu’à ce que chakra forme une espèce d’aura autour de tes mains. Demain, tu essayeras de le faire seul, sans clone ou aide quelconque. Le troisième jour, tu commenceras à ajouter, à cette aura faite de chakra, du chakra Raitonique. Ensuite, le quatrième jour, tu feras une aura composée à cent pour cent de Raiton. Le cinquième et le sixième jour, tu apprendras à mettre une couche de chakra raiton provenant de cette aura sur ta lame. Et après… Ce sera fini. Débita-t-elle, avant de reprendre son souffle. Allez, on commence maintenant ! » Finit par dire la Konohajin, plus qu’enthousiaste.

Durant toute la journée, Kuragari s’entraîna intensivement avec son Bunshin basique, si bien qu’il réussit cette première session d’entraînement avec brio. Après ça, ils rentrèrent chez la Juunin provenant du village caché des feuilles afin de manger un peu, puis d’aller dormir afin d’être en forme pour le lendemain.

C’était le deuxième jour de l’apprentissage du jeune Kuragari Misatachi. Ce matin-là, il se réveilla en pleine forme, parfaitement revigoré, et bien avant sa mère. Le grand Kumojin se dirigea en direction de la cuisine afin de préparer son petit-déjeuner, ainsi que celui de sa mère. Cependant, à peine eut-il finit ces préparations que la Kunoichi bien plus âgée le rejoignit dans la cuisine, déjà prêt à partir.

Durant une petite demi-heure, ils mangèrent convenablement ce que le plus jeune avait préparé, tout en discutant et en rigolant. Puis, une fois qu’ils eurent l’estomac rempli, ils se dirigèrent dehors, puis ils courèrent en direction du bosquet où l’entraînement avait commencé la veille. Kuragari était de plus en plus excité et impatient au fur et à mesure de l’avancement de cet entraînement, il avait hâte de maîtriser cette nouvelle technique.

« Bien ! S’exclama la femme mature tout en s'étirant de tout son long, faisant craquer un peu tous ses os. Mon p’tit Kuro… Qui n’est pas si petit que ça en fait… J’espère que tu te souviens de ce que tu vas devoir faire aujourd’hui, hein ? » Demanda-t-elle au grand Shinobi, un grand sourire aux lèvres.

« Huuuuuuuum… Songea le Kumojin durant quelques instants. Je… Dois créer une aura faite de chakra pur autour d’une de mes mains, et sans clone, c’est ça, maman ? » Répondit-il, pas très sûr de lui. Sa chère et tendre mère acquiesça d’un hochement de la tête avant de lui faire commencer l’entraînement.

AU début, le jeune et grand Shinobi eut énormément de mal à matérialiser une aura de chakra pur stable autour de sa main, puisqu’il n’avait pas de clone pour l’aider. Cependant, au bout de quelques heures, il réussit enfin à faire quelque chose de potable, et il en était assez fier.

Enfin, lorsque le crépuscule commença à se faire ressentir par le ninja du village caché des nuages, il sentit comme une un énorme coup d’adrénaline monter en lui, et il finit par créer une aura de chakra autour de sa main. Une aura parfaite. Il l’avait fait tout seul. Bref. Madame Misatachi, étant fière de sa progéniture, elle décida de l’emmener manger dans un bon restaurant et, aussi, de lui payer une bonne bouteille de saké haut de gamme. Après s’être régalée tout en bavardant, la petite famille rentra à la maison, puis le Kumojin et la Konohajin de couchèrent.

La fin de cet entraînement épuisant était bientôt là ! Kuragari commençait seulement à ressentir la fatigue liée à l’intensivité assez élevée de cet apprentissage. Cependant, il allait seulement commencer la partie la plus difficile pour acquérir ce nouveau jutsu, il lui restait encore deux-trois étapes à faire : il allait devoir entourer sa main de chakra pur afin de créer une sorte d’aura. Une fois fait, il fallait qu’il y ajoute du Raiton, petit à petit, étape, par étape, afin de remplacer le chakra pur de cette aura par du ckakra composé à cent pour cent de Raiton. Et pour finir, il passerait sa main au dessus de sa lame, après avoir fait les signes incantatoires nécessaires, tout en récitant les paroles « Raiton ! Kaminari no burēdo ! ».

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Ce matin-là, la mère et son fils se rendirent en milieu de matinée dans leur petit camp d’entraînement qui n’était rien d’autre qu’un… Petit bosquet bien caché, et que seule la famille Misatachi en connaissait l’existence.

« Bon, Kuro ! On attaque la dernière ligne droite de ton entraînement ! J’espère que t’es motivé ! S’exclama la veuve. Aujourd’hui, tu vas commencer à ajouter du Raiton dans l’aura de Chakra pur que tu auras formé. Expliqua la maman du Shinobi mesurant pas loin de deux mètres, avant de reprendre son souffle. Par contre… Je te conseille d’y aller petit à petit ! Sinon… Ça va mal aller pour ton bras… Bref ! C’est parti ! » Finit-elle par crier, on ne peut plus enthousiaste, à croire que c’était elle qui allait acquérir une nouvelle technique.

Sur les conseils de sa douce mère, le jeune et immense Chuunin commença cette session d’entraînement. Avec une très agréable surprise, il découvrit en même temps que la Juunin du pays du Feu qu’il avait déjà réussi à former une aura de chakra faite à soixante-quinze pour cent de Raiton. De ce fait, il continua à ajouter du Raiton dans son aura. Deux heures après, il réussit à former –autour de sa main- une aura composée uniquement de Raiton, ce qui lui fit gagner une journée dans son entraînement. Du coup, le lendemain, il commencerait à apprendre les mudras nécessaires à cette technique et à essayer de la maintenir durant un bon moment, histoire qu’elle ne cède pas au bout de dix secondes, quoi.

Quelques minutes plus tard, les deux Misatachi rentrèrent chez la femme Misatachi pour manger, discuter –il s’en était passé des choses en douze ans !- et aller se coucher.

Cet apprentissage touchait vraiment à sa fin. Kuragari ne devait franchir plus qu’une seule, unique et ultime étape avant d’en finir, réellement. C’est-à-dire qu’il devait, à présent, maintenir cette technique durant un bon moment, et apprendre les mudras de celle-ci, bien entendu.

Bref. Ils se rendirent à nouveau dans leur petit jardin secret qui leur servit de terrain d’entraînement durant cette courte semaine, afin de finir, justement, cet entraînement. La plus âgée des deux combattants s’approcha calmement du plus grand, tout en préparant ses mains.

« Aujourd’hui va être ta dernière session d’entraînement, après, ça sera enfin fini, et tu pourras te reposer. Bref. Je vais faire les mudras du Raiton – Kaminari no burēdo, puis après t’as intérêt à savoir les reproduire à la perfection ! S’écria madame Misatachi, afin de booster son jeune fils. T’es prêt ?! » Finit-elle par lui demander d’une voix forte. Kuragari acquiesça d’un signe de la tête, puis il regarda sa mère faire les signes incantatoires nécessaires à son nouveau Jutsu. Une fois qu’elle eut fini, le jeune Chuunin créa une aura faite à cent pour cent de chakra raitonique autour de sa main, il sorti son sabre de son fourrer, coinça le pommeau entre ses genoux et reproduisit à la perfection les mudras que sa mère vint juste de lui apprendre, puis il passa sa main au-dessus de la lame de son katana, tout en l’effleurant et en prononçant « Raiton ! Kaminari no burēdo ! ». Son Katana se trouva avec une lame autour de laquelle se trouvait une aura magnifiquement dorée –couleur assorite aux yeux du propriétaire de l’épée- et dont les crépitements et les petits mouvements de celle-ci laissaient penser à la foudre incarnée.

Cependant, cette première tentative ne fut pas des plus satisfaisantes, il ne réussit à maintenir ce jutsu que durant une trentaine de secondes… C’est pourquoi, il s’entraîna durant tout le reste de la journée, et, à la fin de celle-ci, il finit enfin par maîtriser pleinement cette technique, bien qu’elle fût très couteuse en chakra.

Le soir, les deux ninjas se rendirent aux sources chaudes afin de se détendre –dans des bains différents, pas d’idées suspectes s’il vous plait !- puis en rentrant ils passèrent devant un bon restaurant qui leur donna l’eau à la bouche. Ils s’y rendirent donc, et commandèrent de grandes quantités afin de manger des rois, sans oublier les bouteilles de saké ! A la fin du repas, Kuragari titubait comme pas possible tellement il était ivre mort… Et sa mère n’était pas mieux que lui, bien qu’elle réussit tant bien que mal à le remmener à la maison et à la mettre dans son lit…

Le lendemain matin, ils se réveillèrent tous les deux avec une gueule de bois terrible, mais, au moins, il purent se reposer et discuter durant toute la journée. Le soir, la mère du jeune homme lui proposa de rester encore dormir pour cette nuit-là, et le lendemain matin elle partit avec lui en direction de Kumo. Ils arrivèrent deux jours plus tard au village caché des nuages, et Kuragari invita sa mère à rester chez lui durant quelques jours. Après cela, elle reparti en direction de son village, tout en promettant à son fils de passer le voir bientôt.