Naruto Sensou
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 [Flashback] Une vie de surpassement.

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MessageSujet: [Flashback] Une vie de surpassement.   [Flashback] Une vie de surpassement. EmptyLun 23 Avr - 13:23

Du sable, du sable, et encore du sable. Du sable à perte de vue, et, parfois, émergeant d'une dune mobile, un pic rocheux dont l'espérance de vie ne dépassait généralement pas la dizaine de minutes. Un vent brûlant, pesant, balayait la plaine désertique en permanence, projetant des nappes de sables corrosif sur les couches de tissu qui recouvraient le corps de la jeune fille.

Ses larges lunettes étaient recouvertes de sable, et lui laissait un champ de vision à peu près aussi large qu'un doigt, mais elle marchait, inlassablement, depuis plusieurs jours déjà, en ne faisant que quelques rares pauses quand elle croisait une oasis ou un roc suffisamment imposant pour la protéger des rafales de sable. Ses genoux se dérobèrent sous le poids de son corps, et elle chuta lourdement au sol, s'effondrant dans le sable. Sans douleur. Depuis près d'une heure, déjà, la douleur lui semblait n'être qu'une donnée dont on pouvait faire abstraction si on acceptait de la subir suffisamment longtemps.
[Flashback] Une vie de surpassement. WalkAlone
Les oreilles bourdonnantes, elle tenta de se relever, mais ses bras refusaient de lui obéir, autant que ses jambes, et que chaque membre de son corps en miettes. Au loin, pourtant, elle apercevait encore des trombes d'eau dégouliner du haut d'une montagne de rocs, et une végétation abondante. Pourtant, cela faisait plusieurs heures qu'elle apercevait divers points d'eau. Mais aucun d'entre eux n'étaient réels. Alors pourquoi continuait-elle de marcher vers eux, avec l'espoir au coeur, et la hargne de vivre ? C'était inutile.
Son énergie avait été passée à courir après des mirages. A présent, elle était vide, sa bouche était sèche et elle sentait, malgré le foulard enroulé autour de son visage, que des grains de sable dissolvaient le peu de salive qu'il lui restait. Bien sûr, ça aussi, c'était le fruit de son imagination, tout comme la sensation de s'enfoncer dans le sol, et les petits points noirs qui fusaient devant ses yeux.
Si jamais elle s'avisait de les fermer, elle ne les ouvriraient sans doute plus jamais. Une tempête paraissait au loin, des vagues de sables étaient propulsées dans les airs par un vent dévastateur. Ce genre de vents qui se fracassaient sur les murs épais et haut de son village.

Kagura Takano, une jeune fille d'à peine douze ans, allait donc voir sa vie s'éteindre dans le désert qui l'avait vu naître ? C'était logique, au fond...Qui, si ce n'est son cruel père, aurait eu l'idée de la soumettre à une telle épreuve à cet âge là ?
Elle voulait pleurer. Mais elle n'en était pas capable, et refusait de se déshydrater davantage qu'elle ne l'était déjà.
Une vague de douleur traversa son coeur alors qu'elle imaginait le sable ruisseler dans ses narines, couvrir la totalité des pores de sa peau sèche, recouvrir ses yeux, s'infiltrer en dessous de ses paupières, fusionner avec son sang. Puis elle se releva, comme poussée par une force enfouie au fond de son être. Tremblante, les bras pendants, la jeune Genin avança vers un nouvel espoir, un pic rocheux dans lequel elle apercevait une cavité qui suffirait à l'accueillir le temps que la tempête passe.

La route ne s'éloignait pas du pic, comme dans chacun de ses délires visuels, et, après une dizaine de minutes de marches, alors que la tempête envoyait déjà des vagues de sable se fracasser contre l'éminence de roche, elle put toucher de la pierre. De la véritable pierre. Un abri, enfin.
Comme si, subitement, la force qui l'avait soulevée s'éteignait, dévorée par l'extinction de sa principale crainte, elle s'effondra dans la mince cavité et roula sur un tapis de sable à l'intérieur, s'éloignant de l'entrée en rampant pour se coller à une paroi.
Elle retira ses lunettes avec peine, et abaissa son foulard. Ses cheveux coupés au carré coulèrent sur ses épaules comme un voile d'écorce séchée, et ses paupières se fermèrent immédiatement. Le sifflement du vent, aigu, insupportable, continua de transpercer ses tympans, mais la jeune fille ne s'en préoccupait déjà plus depuis longtemps. Elle s'était abandonnée aux bras de Morphée à peine eut-elle touchée la paroi de roche humide.
[Flashback] Une vie de surpassement. Kagura12

Tout ses sens étaient éteints, morts, un instant, elle eut même l'impression d'être passée de l'autre coté de la "barrière". Peut-être était-ce le cas, peut-être pas. Quoi qu'il en soit, elle refusait d'ouvrir les yeux, et d'être confrontée une fois encore à la dure réalité.
La voix de son père tonnait encore dans son esprit tourmenté, lui répétant sans cesse les mêmes réalités. "Minable, tu es faible, tu devrais mourir, tu es inutile, tu ne mérites pas de porter notre nom, tu n'es pas notre fille..." Combien de fois lui avait-il asséner de violents coups de bâton, combien de fois l'avait-il humiliée devant tout les siens, devant d'autres Genins ? Combien de fois lui avait-il répéter qu'elle était incapable de franchir le pas vers l'âge adulte. Pas suffisamment souvent, à l'évidence, puisqu'elle avait décidé de passer la ligne seule, et avant l'âge préconisé. Sans l'aide de personne, elle vivrait pendant une année entière dans le désert.

Des rêves plus ou moins cohérents se bousculaient entre ses tempes, tempérés par des phases d'éveil pendant lesquels seul son souffle saccadé lui était audible, seule l'ouverture qui la séparait de la tempête de sable dehors lui était visible. Un gouffre de lumière dans un monde de pénombre. C'était ainsi qu'elle tentait de percevoir cette épreuve des plus difficile. Si son père l'avait conduite à lire ces ouvrages sur les traditions anciennes du clan, ce n'était bien sûr pas un hasard. Il espérait de tout coeur qu'elle tente de franchir ce pas, et qu'elle n'y parvienne pas. Qu'elle décède dans le désert ou décide de fuir sa vie.
Mais elle s'en moquait. Même si cela relevait de la manipulation pure et simple, elle s'était laissée faire, et refusait de s'avouer vaincue. Refusait d'échouer. Ca ne lui était plus permis. Plus maintenant.
De temps à autre, elle ouvrait un oeil et passait sa langue sèche comme le bois contre la paroi recouverte d'une fine pellicule d'eau qui ruisselait dans une espèce de gouttière qu'elle n'avait même pas vue, et se réhydratait progressivement, guidée par son instinct de survie.

Si elle mourrait, elle ne le regretterait pas. Elle ne regretterait jamais plus. Elle, Kagura Takano, ferait tout pour franchir la ligne, et prouver aux siens que sa seule faiblesse résidait dans l'absence de leur amour, mais qu'elle saurait l'écraser.
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MessageSujet: Re: [Flashback] Une vie de surpassement.   [Flashback] Une vie de surpassement. EmptyLun 23 Avr - 18:56

Doucement, la jeune fille recouvrit la vue...Le vent ne sifflait plus aussi fort, et ses cauchemars s'étaient enfin interrompus. Après une "nuit" agitée durant laquelle la Genin s'était acharnée involontairement sur le mur et le sol, jusqu'à ce que ses doigts saignent abondamment, elle perçut enfin les rayons du soleil cuisant. Ses lèvres n'étaient plus aussi sèches à présent, et ses muscles qui, pourtant, lui semblaient si raides la veille avaient perdus de leur rigidité.

Quelque chose ne tournait pas rond. Le soleil ne brillait pas ainsi, et malgré la sensation de bien-être qu'elle ressentait, Kagura avait l'impression d'être...bridée. Elle tenta d'agiter les doigts. Avec succès. Un léger sourire de satisfaction gagna ses lèvres...puis elle réalisa qu'elle était attachée, et que si ses doigts étaient libres, ce n'était absolument pas le cas de ses jambes et de ses bras. Doucement, l'ouïe lui revint, et elle perçut les flammes dansantes sur la paroi de roche qui lui faisait face, les flammes, et les ombres projetées par un foyer entretenu au centre d'une large cavité. Ses yeux brûlaient, du sable s'était sans doute glissé en dessous de ses lunettes et logé entre ses paupières.

Puis la voix éraillée d'un Homme d'une stature imposante la tira de sa rêverie. Elle n'était plus seule, quelqu'un l'avait traîner dans un lieu inconnu, et l'avait abreuvée. Dans un premier temps, elle se réjouit de cette perspective : vivre en société permettait bien des choses. Néanmoins, la douleur courut dans ses poignets quand elle tenta de les écarter lui remémora qu'à défaut de l'avoir laissée mourir, ils l'avaient capturée.
Le soupir grave que poussa l'Homme avant de retourner auprès du feu, et d'autres habitants. Allumer un feu pour se chauffer dans le désert ? En premier lieu, la jeune fille considéra la bêtise de ces imbéciles, puis constata avec stupeur qu'il faisait...Froid. C'était la première fois qu'elle ressentait cette sensation. Etrange sensation...mais sensation qu'elle accueillit avec délectation après ce long séjour au soleil.

Cela devait faire deux semaines qu'elle s'était enfuie de Suna, et les nombreuses gourdes qu'elle avait emportée avant son départ n'avait pas suffit à tenir plus longtemps. Pourtant, elle jugeait qu'elle s'était suffisamment rationnée. Une erreur de plus de sa part, que son père ne se serait pas priver de soulever si il avait été là. Mais il n'était plus là. Et cette pensée suffit à revigorer la jeune fille.

Les yeux à demi-clos, Kagura balaya la salle ovoïde d'un regard circulaire, et ses yeux se figèrent sur une scène des plus macabres. Cinq ou six squelettes étaient suspendus à des crochets juste à coté d'elle. Des squelettes humains, bien entendu. Leurs os étaient usés, sciés par endroits, endommagés, limés...Bon sang, qu'avaient-ils subis avant de mourir ?
Serait-elle la prochaine à endurer un tel calvaire ? Certainement pas. Elle n'était peut-être qu'une Genin, mais les rudiments du ninjutsu, elle les maîtrisaient à la perfection.

Ces imbéciles ne devaient pas savoir à qui ou à quoi ils avaient affaire, car si ses poignets étaient liés, ses mains et ses doigts étaient suffisamment proches pour qu'elle puisse composer ses mudras. Mais elle se sentait encore faible. Trop faible pour agir dans l'immédiat.
Puisqu'ils faisaient l'erreur de la nourrir, la jeune fille décida qu'elle en profiterait autant que possible, et dès qu'ils passeraient à l'assaut, elle les vaincrait. Ce n'était certainement pas des Shinobis, pour avoir commis une telle erreur.

Doucement, ses paupières se rabattirent de nouveau sur ses yeux encore rouges, et Kagura se laissa tomber dans les limbes du sommeil. D'un sommeil toutefois léger : Il ne fallait absolument pas qu'ils la surprennent.

Les jours passèrent, et rien dans l'attitude des inconnus ne laissaient présager en aucun cas une quelconque agressivité. Ils abreuvaient régulièrement la kunoichi et hydrataient sa peau avec prudence, mais ne la nourrissaient pas. Pourquoi ? Pourquoi la maintenaient-elle en vie dans une telle souffrance ? C'était intolérable...Elle devrait bientôt agir...Bientôt.

Six jours passèrent sans qu'elle ne puisse toucher un morceau de viande ou même un bout de pain, six longs jours durant lesquels elle se refusait à dormir sereinement, six longs jours pendant lesquels elle se torturait elle même...Les "habitants" n'étaient pas bien différents des gens qu'elle avait eu l'occasion de côtoyer , mais elle refusait d'y croire.
Elle le refusa encore, quand le même Homme a la haute stature la souleva par les épaules en lui adressant un large sourire, bienveillant. Peut-être aurait-elle dû y lire une promesse de sympathie. Mais elle n'en fit rien. Non. Kagura joignit ses doigts et infusa son chakra dans ses liens qui se tranchèrent. Aveuglée par la faim et la douleur qui pulsait entre ses tempes, elle tourna sur elle même et, sans qu'il n'ait le temps de réagir, envoya son talon frapper sous le nez de son "opposant". Dans un craquement sinistre, ses os se brisèrent et certains s'enfoncèrent dans sa cervelle. Il chuta lourdement en arrière, raide mort.

Sans un regard pour le cadavre, la kunoichi saisit le bâton qu'il portait puis s'avança vers le feu qui brûlait toujours au centre de la caverne. Les habitants étaient au moins huit, dont 2 enfants et 3 femmes.
Pourquoi leurs visages lui semblait-il aussi familiers ? Peu importe...La douleur était toujours là, elle devait soulager ses maux, maintenant.
A partir du moment où un des deux enfants hurla la mort de l'Homme qu'elle avait froidement abattu, les trois autres mâles se levèrent et saisirent des triques calées contre la paroi adjacente au foyer.
[Flashback] Une vie de surpassement. Kagura13
La douleur était toujours présente, au dessus de tout, elle la déconcertait, lui donnait envie de tuer, de tuer ces quelques idiots avant qu'ils ne la tue. C'est animée par un instinct de survie farouche, et en éxecutant des gestes mécaniques, que Kagura se mit en garde et s'élança vers le groupe. Elle se pencha sur le coté et évita un premier coup, envoya un bout de son bâton s'interposer entre son crâne et celui d'un de ses adversaires, puis l'autre bout percuter la carotide du troisième qui tomba à genoux, puis sur le coté.
Profitant de sa position, la jeune fille tourna sur elle même et faucha les jambes du plus grands de ses adversaires, para le coup haut que tentait de lui asséner le second, et envoya son pied s'écraser dans son entrejambe. Tout de suite, son bâton s'abattit avec force sur sa nuque, et son talon écrasa la cage thoracique du dernier Homme en émettant un craquement sinistre.

Avec détachement, la kunoichi tourna la tête vers les cinq "habitants" qu'il restait. Si ils étaient plus nombreux et qu'elle les chassait d'ici, ils iraient chercher leurs compatriotes et elle risquerait d'y passer. Si elle les laissait en vie et les nourrissait ici, cela réduirait sa propre espérance de vie.
Lentement, elle avança vers elles, et elles se recroquevillèrent de peur en ramenant leurs enfants derrière elles. Un instant, elle crut qu'ils priaient... Peu lui importait. Sa survie dépendait de son courage et de sa détermination.

D'autres craquements raisonnèrent dans la grotte, et du sang macula le plus haut des quatre murs. Seul le souffle saccadé de la kunoichi, qui, après plusieurs heures et un bon repas persistait, était audible. Puis bientôt, ce fut ses larmes.
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MessageSujet: Re: [Flashback] Une vie de surpassement.   [Flashback] Une vie de surpassement. EmptyMar 24 Avr - 11:47

Un...deux...trois...quatre mois passèrent, quatre mois durant lesquels la jeune kunoichi s'était nourrie sur les réserves des "habitants" qu'elle avait massacré. Elle n'avait pas eu le temps de les connaître, mais, aujourd'hui, elle éprouvait un profond regret. En fouillant dans leurs affaires, elle avait retrouvé divers ouvrages dans lesquels elle s'était réfugiée durant son séjour. L'ennui n'avait pas eu le temps de s'installer, soit elle s'entraînait, soit elle lisait.
Dans certains de leurs ouvrages, qui devaient sans doute être des codex philosophiques, elle avait apprécier l'idée de mourir le coeur léger, quoi qu'il arrive...De savourer la mort comme l'on appréciait la vie. Ils n'étaient pourtant pas morts avec le sourire. Mais cela, Kagura refusait de l'admettre. Elle voulait croire qu'ils ne lui en voudrait pas, là où ils étaient à présent. Qu'elle n'avait pas mal agi.

C'était une kunoichi. Elle devrait inévitablement tuer, et penser que ses victimes partaient en paix lui serait plus simple. Bien sûr, ça aussi, elle se refusa à l'admettre. Elle préférait prétendre qu'il s'agissait d'une idéologie qu'elle appréciait et embrassait au même titre que la voie des Ninjas.
L'heure était toutefois venue de quitter les lieux. Les provisions manquaient, et elle ne savait toujours pas comment ces gens se les étaient procurer. Peut-être faisaient-ils des voyages réguliers dans un village non loin ? Peut-être savaient-ils comment débusquer des proies comestibles dans un endroit pareil ?
Il était un peu tard pour se le demander.

Une fois parée de tout son attirail, la kunoichi jeta un oeil dehors par l'ouverture dans laquelle elle s'était glissée durant la tempête qui l'avait conduite ici. Le ciel était d'un bleu uni et, au loin, aucune trace de tempête n'était visible. Seul l'éclat irradiant et brûlant que dispensait l'astre diurne couchant lui rappela les dangers qu'elle encourait en entreprenant un tel voyage.
Grâce aux cartes et aux écrits des Habitants, Kagura était parvenue à déterminer sa position. A deux jours de marche avec plusieurs pauses de sommeil au nord est, elle trouverait un petit village situé autour d'une Oasis. A présent munie d'une boussole et d'une carte, d'une douzaine de gourdes hermétiques nouées autour de ceintures passées par dessus ses épaules et à l'abri d'une pièce de tissu ample enroulée autour de son corps, la kunoichi se sentait prête à affronter de nouveau tout les dangers du désert.

Bien sûr, la morsure du soleil avait brûler sa peau à divers endroits lors de sa dernière tentative, et il restait encore des fragments de peau plus clairs que les autres ci et là. Mais peu lui importait, son apparence n'avait d'importance que celle que les passants lui donnerait.
Une nuit lui suffit pour rallier l'Oasis qu'elle espérait atteindre, une nuit de course sans interruption. De nuit, le temps était plus favorable à l'effort, et chaque geste ne faisait pas suer abondamment.

Une fois le village atteint, Kagura fut accueillie à bras ouverts par la populace locale, et elle décida d'y passer deux mois de plus. Le reste de sa traversée du désert ne fut pas des plus palpitantes, elle tuait quand c'était nécessaire à sa survie, se débrouillait pour dévorer quelques bestioles, serpents, insectes, des racines noires, et s'abreuvait à des sources naturelles ou des cactus. En quelque mots, elle apprît à apprivoiser le climat de son pays natal.
Quand elle revint à Suna, auprès des siens, elle fut lourdement réprimandée par ses supérieurs, et son père ne lui adressait pas davantage d'affection. Néanmoins, il ne la battait plus. Il se contentait de l'ignorer.

Bien sûr, ce voyage ne lui avait rien fait gagner en apparence si ce n'était une musculature plus développée et une ouïe accrue, mais au fond d'elle, la jeune fille se savait plus forte, capable de vivre, et plus de survivre. En un an, elle avait découvert l'amour propre.
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