Tout pour un miracle. [Hatoma - San]

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Spoiler:

Une semaine maintenant qu’elle préparait son voyage. San avait prévenu son frère, il fallait qu’elle parte pour le pays de l’herbe, ramasser des plantes qu’elle ne pourrait trouver que là-haut. Elle aurait pu faire une sorte de commande auprès de l’administration pour qu’un groupe aille en chercher pour elle, mais c’était également une très bonne raison de quitter ce village merdique. Du moins pour quelques temps… Elle en avait pour un bon mois si tout se passait bien. Un mois seule, un mois sans personne pour lui donner des ordres, un mois sans voir un de ces villageois faible et naïf, sans avoir à se confronter à des shinobis arrogants et avides de puissance. Elle n’en avait pas parlé à Izaki… Enfin si, elle lui avait dit qu’elle partait pour un bon mois, voire un peu plus, mais elle ne lui avait pas dit pourquoi ni où. Il devrait donc se contenter de s’inquiéter en attendant son retour… Du moins s’il daignait s’inquiéter. La jeune femme vérifiait une dernière fois que son sac contenait tout ce dont elle avait besoin et resserra l’ouverture, afin que rien ne s’y glisse. Elle vérifia également que son katana était bien accroché à la grosse ceinture de son Yukata puis elle s’enveloppa dans une grande cape noire. Comme à chaque fois qu’elle sortait, elle ne portait pas son bandeau. Elle se dirigea à pas de loup vers la chambre de son frère, qui dormait, et l’observa quelques instants par la porte légèrement entrouverte. Il faisait sombre dans la pièce, l’air pesait lourd, la chaleur contrastait avec la fraicheur du couloir. Et son frère, si calme, se reposait comme si tout allait bien. Les yeux de San se posèrent sur une autre porte de chambre. Celle de leur mère… Leur mère murée dans un silence de plomb, et qui se montrait rarement. D’habitude c’était San qui cuisinait pour la famille et qui apportait le tout à leur mère. Mais là, pendant un mois, Izaki allait devoir assurer la maison tout seul. San redoutait un peu cette responsabilité qu’elle léguait à son frère, mais une fois le pas de la porte franchi, elle ne devrait plus s’en occuper. Il est grand, plus grand qu’elle, et il se devait de savoir se débrouiller. Ils n’étaient plus des enfants… La jeune femme se rendit sur le seuil de la porte et enfila ses petites chaussures noires. Elle ouvrit la porte pour qu’un torrent de pluie se déverse devant elle et dans un soupire de lassitude, elle masqua son visage de la face du monde avec sa capuche. Un coup d’épaule réajusta son sac et elle sortit, en refermant silencieusement la porte derrière elle.

Long. Pénible. Chiant. C’est tout ce qui venait à la tête de San lorsqu’elle pensait à ce voyage qu’elle faisait depuis quelques jours maintenant. Mais le pire, c’était surement le manque d’hygiène. Dès qu’elle trouvait une rivière, un lac, dès qu’elle pouvait profiter des sources chaudes d’un village, elle y allait. Elle était fatiguée, elle en avait marre, et elle commençait à se demander si la plaine, où elle devait se rendre pour la collecte de ses plantes, existait vraiment. Plus elle avançait et plus elle avait l’impression que les paysages se figeaient sur place, laissant place à un chemin interminable jonché de pierres, de terre et encore de pierres. Infernal. Et au final ? Elle s’était perdue. Le vent avait emporté sa carte et elle tentait de se guider grâce à ses souvenirs et à la logique des plantes, qui seront plus vertes à un endroit qu’à un autre, donc qu’elle suivait. Perdue dans une dense forêt de chênes, elle finit par lâcher son sac au sol et soupira longuement. Elle joignit ses mains qu’elle tendit vers le ciel, faisant craquer ensemble doigts et dos, puis les rabaissa pour regarder autour d’elle. Ses yeux se dirigèrent vers le soleil… Elle ne savait même pas l’heure qu’il était, mais son ventre grognait. C’est donc sans regrets qu’elle s'accroupit pour ouvrir son sac et en sortir de la viande séchée et une boule de riz. Elle s’assit contre l’arbre et commença son repas lentement, le goût des aliments tirait sur son visage un doux sourire gourmand. Les rayons de l’étoile solaire filtraient à travers les feuillages, prodiguant ainsi une sensation de caresse chaleureuse sur les joues de la jeune femme. Tout était parfait. Ou du moins tout aurait dû l’être… Mais un craquement de branche la sortit de son bien être comme l’effet d’une gifle et elle reposa lentement la nourriture sur son sac en se levant. Sa main se posait par réflexe sur le pommeau de son katana… Un par un, des hommes, d’allure sale, aux sourires malsains et aux regards mauvais, sortirent de quelques buissons et arbres. Des bandits ? Trop silencieux. Des ninjas ? Certainement pas. San compta ses futurs adversaires rapidement, notant également leur emplacement et, à toute vitesse, imprima dans sa tête les armes qu’elle pouvait apercevoir. De nombreux katanas, quelques kunais, rien d’énorme… Ils étaient 5. Ça devrait être facile et rapide.

« Et bien ma jolie, on est perdue ? »

Boulet… Soupira-t-elle simplement.

Le gars crispa ses doigts sur son katana en perdant son sourire carnassier et se tourna.

« Oh, Ken ! On va avoir de la résistance ! »

Ken ? Un homme d’au moins deux mètres de haut pour une bonne centaine de kilos s’effaça de derrière un chêne imposant, une massue à la main. San écarquilla les yeux en le détaillant de la tête aux pieds. Mais il sortait d’où ce type ? On dirait un mec de l’aire préhistorique ! San secoua la tête et une phrase, très judicieuse en l’occurrence, lui revint. Une phrase que sa mère lui disait souvent. « Le sage et le lâche ont en commun l'art de la fuite. Bien prétentieux celui qui se permet de les juger. » Dans un cas comme celui-là, était-elle sage ou lâche ?

« Ok, t’as trente secondes pour vider ton sac ma jolie. Et si t’as rien à donner, c’est toi qu’on prend. Dépêche. »

Premier étape, se débarrasser du gros. Quoi que les « petits » pouvaient être gênants aussi. Il fallait qu’elle fuie. D’un mouvement lent, la jeune femme sortie sa lame de son fourreau, donnant ainsi sa réponse aux lascars.

Je n’ai ni le temps ni l’envie de jouer. Lâcha-t-elle en se baissant pour ramasser son sac.

Un kunai, sortie de nulle part, vint se planter dans le sac, l’arrachant des mains de la jeune femme, et terminer sa course contre le tronc d’un arbre. Le temps qu’elle tourne la tête pour suivre la route de son bien, celui qui semblait être le chef en avait profité. Il l’avait attrapé par le col fermement alors que son autre main abattait vers la jeune femme une petite lame tranchante. Il avait l’habitude de prendre des vies, aujourd’hui ça n’était plus un problème, et égorger cette peste lui assurerait un peu plus de respect auprès des membres de son groupe. Mais il n’égorgea personne. San avait bougé au moment même où il l’avait empoigné. Tenter de se dégager l’aurait surement frôlée. Tenter de bloquer aurait été vain puisque sa propre lame était trop grande pour que son geste ne soit pas limité donc inutile. Une seule solution donc… Elle se jeta à plat ventre puis se faufila en arrière entre les jambes écartées de son ennemi. Le réflexe de la lâcher ne vint apparemment pas au cerveau de son adversaire qui eut le bras douloureusement tordu. Rapide, elle lui agrippa le poignet de ses deux mains, bien que son propre katana constituait une légère gène, et tira d’un coup sec, le faisait tomber lourdement au sol. Elle eut juste le temps de se reculer d’un pas, il était debout, l’amour propre en miettes. Il porta un coup destiné à l’éventrer et devant cet acte irréfléchi et bourrin elle n’eut qu’à se glisser sur le côté. Alors sa lame, droite, tranchante, s’abattit sur le poignet du voleur. Un flot de sang jaillit alors que le hurlement de l’homme brisa le silence des bois sur plusieurs kilomètres à la ronde. La main s’écrasait au sol, inerte, crispée. C’est alors que Ken décidait d’intervenir. La massue frôla San qui se baissa de justesse. Elle leva son katana, posant sa deuxième main sur sa lame, pour stopper un deuxième coup, s’ouvrant la paume. Quelques gouttes de sang glissaient vers le sol alors qu’elle forçait en grimaçant légèrement pour tenter de repousser son adversaire, bien trop imposant pour elle. Son pied partit alors dans le ventre de celui-ci, le faisant reculer de quelques pas. Et là, son katana se transforma en un club de golf. Elle tapa avec le plat dans la boule de riz qui était tombée à terre et celle-ci vint s’écraser sur le visage du fameux Ken qui n’y voyait plus rien. Elle attrapa son sac d’un geste rapide et fila entre les arbres, suivit des 4 autres gaillards. Elle glissa rapidement sa lame dans son fourreau et accéléra ses pas. Elle les entendait la suivre… Joignant alors ses mains, elle coordonna quelques signes en récitant « Kage Bunshin no jutsu ». Une dizaine de clones d’elle apparurent et s’arrêtèrent pour se tourner face aux ennemis. Peu importe ce qui allait leur arriver… Elle devait courir. Vite. Pour finalement tomber nez à nez avec un précipice, à la sortie de quelques arbres, et s’arrêter de justesse. Le souffle court, elle regardait en bas. Mais pourquoi est-ce qu’il n’y avait pas d’eau ? Elle aurait pu plonger, bordel ! Des grognements la firent se retourner. Ils étaient 3. Deux autres s’étaient perdus… Donc 2 petits, un blaireau et celui à qui elle avait coupé la main, et le fameux Ken, visiblement pas content d’avoir pris du riz dans la gueule.

« Tu vas regretter de m’avoir coupé la main… ! » Railla le nouvel handicapé.

Le pied de San recula légèrement, faisant glisser une pierre dans le vide, qu’elle observa s’écraser au fond. Elle déglutit avec difficulté… Si il y a un moment dans la vie pour croire aux miracles, c’est maintenant.

Et le miracle arriva.

Encore une mission menée à bien, encore une mission le dénigrant. Le regard des gens quand il disait qu'il était juunin, mais qu'il venait effectuer la mission de rang D ou C. Le chef du clan Amatera n'était pas respecté à sa juste valeur et il le savait, l'envie de tuer tout ce monde et de s'en aller se faisait grande. Mais il fallait être patient, encore un tout petit peu et il dirigerait son groupe et ferais trembler tous ces faibles. L'avènement de L'Amatera n'était plus loin, la destruction de Kumo était pour bientôt. Rien que la joie d'entendre ces femmes, enfants, homme agonissait le remplissait de joie. Hatoma était née pour ça, née pour détruire, tué, vengé. Venger son clan qui a été annihiler par Kumo, certes ils voulaient prendre le pouvoir, mais les Amatera sont nées pour ça, pour être au sommet du pouvoir et non obéir à un lâche restant cacher derrière son bureau. Sa haine était tellement grande qu'il ne voyait déjà plus la lumière au bout du tunnel, au lieu de ça il voyait la douleur, la peine. Tout ceci était la faute à la guerre, la faute à Kumo.

Tout en pensant à tout ça il marchait, marchait ou ? Nul ne le savait le juunin avait réussi à se perdre à force de penser à se venger. C'est alors qu'il s'arrêta sur un arbre en hauteur pour observer le paysage et peut-être trouver une personne capable de lui montrer le chemin. Au lieu de ça il entendu au loin un hurlement, un homme ? Par chance il y avait sûrement quelqu'un qui connaissait le chemin et même s'il ne le connaissait pas le kirijin pourrait toujours le tuer. C'est avec empressement qu'il se rendit sur les lieux, courant assez vite il arriva d'ailleurs en peu de temps. Là il ne vit qu'une main baignant dans une mare de sang, c'était mieux que ce qu'il pensait, un combat. La joie le fit sourire, bien sûr c'était un sourire des plus noir l'envie de tuer repris le dessus. C'est alors qu'il suivit les traces de sang, espérant y trouver quelque chose d'intéressant.

S'équipant d'un kunai il vit deux hommes courir, il les interpella pour en savoir plus et l'un d'eux lui dit :

Inconnu : Dégage enfoirée, on est en train de poursuivre une femme pour la tuer.

Ainsi c'était des lâches courants après une femme ? Qu'elle déshonore de tuer une femme sans défense, sauf si bien sûr cette dite femelle est une kumojin. C'est alors qu'il jeta son kunai le plantant dans le dos de l'inconnue l'obligeant à s'arrêter lui et son ami. Puis Hatoma courut pour récupérer son kunai et trancher la gorge à l'un, puis rapidement à l'autre. Faible, il était trop faible pour lui. Continuant suivant les traces de sang, il accéléra le pas, c'est alors qu'il arriva à les voir, trois hommes devant une femme sans signe d'appartenance à un village. De son arbre il put entendre les mots de l'un d'eux, il disait qu'il allait faire regretter à cette femelle de lui avoir coupé la main, ainsi c'était sa main ? Le juunin aurait dû l'emmener pour la lui faire bouffer, c'est alors qu'il vit la jeune femme reculer de peur sûrement. D'un saut il se trouva derrière les trois hommes et dit :

Hatoma : Il faut être lâche pour s'en prendre à une femme sans défense, que diriez-vous de mourir devant le grand Amatera Hatoma ? Bande de faible.

Le plus gros des hommes se retourna en premier et dit à ses deux exécutant d'aller attaquer, c'est à ce moment pile que le kirijin retira sa longue cape noire et se retrouva alors en tee-shirt. Son regard était devenu noir, il avait envie de tuer et le montrer. Alors que les deux hommes se trouvèrent à quelques centimètres de lui il cita tranquillement les mots : Neton - Vibration défensif. Les vibrations repoussèrent tellement les deux hommes qu'ils tombèrent dans le précipice laissant échapper un cri de désespoir qui fit sourire Hatoma. Il ne restait plus que le dernier qui de rage se jeta sur l'Amatera essayant de lui asséner un coup de masse. Hatoma tendit sa main vers la masse et au moment où il la toucha il cita les mots : Neton -Destruction par le son. A cet instant la masse explosa en mille morceaux déséquilibrant l'énorme masse qui tomba au sol au pied du kirijin. Le gros se releva péniblement pendant que cette fois contrairement à avant le jeune homme composa des mudra et une fois l'homme debout il lui sauta dessus lui assénant plusieurs coups citant les mots : Neton - coups instantanée. Après quelques coups l'homme tomba s'écrasant contre le sol. Maintenant l'Amatera toujours avec le même regard s'approcha de la personne qu'il venait de sauver et lui dit :

Hatoma : Tu sais vers où se trouve Kiri ? J'ai réussi à me perdre, heureusement pour toi que j'étais là en passant, remercie moi.

Malgré tout il était hautain, même s'il venait de la sauver sa vie pouvait vite se finir si elle décidait par on ne sait quelle idiotie d'attaquer l'homme qui venait de la sauver.

©Naruto Sensou

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Dieu existe ?! … Non… Faut pas déconner non plus. Mais c’est quoi ce fou furieux alors ? San observait la scène avec curiosité et une totale incompréhension. Elle profita d’ailleurs du combat pour s’écarter du vide qui était dangereusement trop proche d’elle. Il termina le lot de blaireaux rapidement, ce qui la laissa sous le choc. Ok… Et maintenant ? Ses yeux se promenèrent sur les corps. En tout cas, son affinité était le son, pas de doute la dessus. Mais que cachait-il d’autre ? La jeune femme le regarda s’approcher, posant une main instinctive sur le pommeau de son katana en fronçant les sourcils, mais se calma rapidement lorsqu’il prit la parole. Il n’avait pas l’air de lui vouloir du mal à elle… Il venait de lui sauver la vie, vous me direz ! Mais avec les gens on n’est jamais sûr de rien. Si ça se trouve c’est juste un psychopathe qui veut jouer ! Qui sait ? En temps normal c’en est un. Mais là… Elle a de la chance. La jeune femme retira donc lentement sa main de son arme. Kiri ? Aucune idée… En fait elle n’allait jamais dans les villages voisins. Déjà qu’elle avait du mal avec son propre village… La jeune femme fit un léger non de la tête et prit enfin la parole.

Je suis également perdue. Je cherchais la plaine aux herbes, ma carte s’est envolée, et… Elle posa les yeux sur les abrutis qui étaient éclatés au sol. Je suis tombée sur eux.

La jeune femme reposa son sac au sol et tendit sa main devant elle en la retournant, pour y voir la coupure qu’elle s’était faite avec son propre katana. Elle soupira légèrement en remarquant la profondeur de sa blessure et se dit que de la laisser se refermer toute seule serait une perte de temps pas possible. En plus, elle risquait d’abimer ses jolies plantes... Mais quelque chose de plus urgent l’intéressait pour le moment. Elle se mit accroupie pour ouvrir son sac et en sortie une fiole. De là, Hatoma pouvait voir très légèrement le bandeau d’Iwa dépasser du sac. Mais quelques secondes à peine… Elle récoltât le sang d’une blessure d’un des gars et eut un léger sourire en coin. C’était un nouveau truc ça… Collectionner les différents sangs qu’elle pouvait trouver sur les corps et tester des poisons dessus. Mais le mieux dans tout ça, ça sera quand elle aura trouvé le moyen de créer un poison qui serait un mélange de tous les sangs donc qui serait à la fois incurable et simple comme bonjour à soigner. Enfin bref… Laissons les rêves à l’avenir. Pour le moment elle devait retrouver les putains de plantes qui lui manquaient pour continuer ses expériences de base. La jeune femme rangea la fiole dans un coin de son sac et le referma. Elle se releva ensuite et plaça sa deuxième main au-dessus de la blessé. Une lumière verte apparu alors et lentement sa plaie se referma. Elle stoppa sa technique une fois totalement guérie et fit craquer ses doigts avant de reposer ses magnifiques yeux bleus sur l’homme qui lui faisait face. Elle lui sourit alors légèrement et inclina la tête respectueusement.

Je t’en dois une. Mon nom est San. Mizuke San. Enchantée. Enfin, je crois... Quelque chose me dit que tu n'as pas fait ça par bonté de coeur, je me trompe ? Demanda-t-elle de sa voix naturellement cassée.

Elle profita du temps de réponse de l’inconnu pour le détailler de bas en haut. Elle n’avait pas du tout l’habitude de parler aux étrangers comme ça, de se présenter, etc… Mais il faut dire que celui-ci avait réussi à s’attirer son respect. Elle serait surement morte depuis un moment s’il n’était pas intervenu… La jeune femme croisa les bras en le fixant maintenant dans les yeux, alors que le vent soulevait ses cheveux roses vers l’ouest. A bien la voir, on se demandait ce qu’une fille faisait ici toute seule. Elle n’était pas inoffensive mais côté offensif on avait vu mieux chez les femmes. Bon après, sa présence ici était facilement explicable. La prise du sang, le soin qu’elle s’était prodiguée, les fioles… Elle était au moins médecin, c’était sûr. Mais pourquoi seule ? C’était vraiment ça le problème. Inconscience ? Solitude ? Idiotie ? Bah… Avait-elle vraiment le choix ? Quelqu’un devait toujours rester avec sa mère donc Izaki n’avait pas pu venir. Maintenant, était-elle si vulnérable que ça ? Son katana à sa ceinture certifiait qu’elle était plus qu’un simple ninja médecin, qu’elle savait surement se défendre, par ailleurs l’un des lascars en avait fait les frais. San pencha légèrement la tête sur le côté, écoutant les paroles de son interlocuteur.

Quand dieu devint Satan

Elle l'observa de bas en haut, que voulait-elle ? Un autographe ? Peut-être pas. Par chance pour elle, elle n'était pas ninja, il aurait été dommage de devoir la tuer après l'avoir sauvé. D'un simple geste de la tête la jeune femme dit non, apparemment elle ne connaissait pas le chemin pour se rendre à Kiri, quel dommage sa vie semblait n'avoir aucun intérêt. Sans qu'il n'eut le temps de dire la moindre chose elle prononça les mots suivants :

San : Je suis également perdue. Je cherchais la plaine aux herbes, ma carte s'est envolée, et... Je suis tombée sur eux.

La plaine aux herbes ? Quelle chose ennuyeuse qu'elle cherchait. Qui était donc ? Pour oser s'aventurer dans un endroit comme celui-là seule ? Surtout en ces temps où la guerre menace d'éclater à tout moment. C'est quand elle ouvrit son sac que le juunin put voir son bandeau, c'était une iwajin. Tout à coup l'envie de la tuer le prenait, il avait déjà tenté de tuer un pauvre iwajin du nom de Natsu il n'y a pas si longtemps, d'ailleurs le jeune homme se demandait si Iwa était déjà au courant de tout ça ? Sûrement. Alors qu'il s'apprêtait à sortir un kunai pour lui trancher sa jolie gorge il l'a vit récupérer le sang d'un des hommes qu'il venait de tuer. Cette folie arrêta Hatoma, il l'observa un instant, elle se guérissait maintenant, un ninja médecin ? Sûrement. A ce moment la jeune femme sourit et inclina sa tête pour annoncer les mots :

San : Je t'en dois une. Mon nom est San. Mizuke San. Enchantée. Enfin, je crois... Quelque chose me dit que tu n'as pas fait ça par bonté de coeur, je me trompe ?

Elle le détaillant de bas en haut, malgré tout le femelle semblait encore soupçonneuse et elle avait raison, quelques secondes c'est tout ce qui lui faudrait pour la tuer. Se faire avoir par des Bandits de si bas niveau n'était pas digne d'un ninja, mais par chance pour elle le kirijin avait besoin d'un médecin pour finaliser son projet et déserté de Kiri sous peu. Lentement il récupéra sa cape la dépoussiéra puis regarda la jeune femme gardant son regard froid, haineux, l'envie de tuer se faisait forte il ne suffisait que d'un mot pour qu'il tue. Alors il se décida à parler :

Hatoma : Tu as une famille je suppose ? Que ressentirais tout si on te les retirait tous ? Ton père, tuer par ton village, ta mère tuée par un membre de ta famille, ton meilleur ami s'avèrent être dans le coup et te suit depuis le début juste pour t'observer et te tuer si tu oses avoir une pensée contre le village... Voici ce qui m'est arrivé, aujourd'hui je veux détruire ce village, je veux détruire Kumo et leur faire payer. Pourquoi je te dis ça ? Très simple, je t'ai sauvé la vie tu me dois tout. Mais néanmoins je te laisse deux choix, suit moi, ou meurs.

Tout en prononçant ses mots il composa des mudra prêt à attaquer si elle voulait refuser la généreuse offre qu'il lui faisait, la balle était dans son camp à elle, sa vie elle la tenait.

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Le regard froid, l’air grave, la voix forte et affirmée, le jeune homme qui se tenait face à San avait tout du chef de guerre autoritaire qui se croyait tout permis. La jeune femme haussa un sourcil aux paroles de l’inconnu, l’observant en silence, puis lentement un sourire en coin apparu sur son doux visage. Elle croisa lentement les bras, le laissant terminer ses menaces alors qu’il s’était approché. Elle, elle n’avait pas bougé d’un pouce. Elle n’avait pas peur. Pas du tout même… S’il avait voulu la tuer, ça serait fait depuis longtemps. Par contre elle avait compris son impatience et son impulsivité, donc il ne fallait faire aucune erreur. La balle était dans son camp. Sa vie entre ses mains. Cependant, elle restait sereine, avec toujours ce petit sourire mi amusé, mi moqueur, sur les lèvres. Ça pouvait passer pour de la provocation mais ça n’en était pas. Ça pouvait passer pour une insulte envers son autorité mais ça n’en était pas. San secoua légèrement la tête et vint poser son sac vide sur son épaule. Elle avait encore des plantes à ramasser. La jeune femme approcha avec douceur de l’homme qui lui faisait face, prêt à l’attaquer, sans raison apparente, et elle posa ses petites mains sur celles de l’inconnu. Elle lui ouvrit avec douceur tout en gardant ses yeux bleus plongés dans ceux d’Hatoma et les lui remit le long du corps.

La violence est un recours comme un autre, mais avec une femme, tu obtiendras plus rapidement ce que tu veux avec du charme. Surtout que tu n’en manques pas. Alors laisse tomber le côté bad boy, si tu savais que je ne te servirai à rien ou que tu trouveras aussi facilement quelqu'un d'autre comme moi - sous entendu un médecin - tu m'aurais déjà tué.

Elle relâcha les mains de l’homme, qui faisait bien 2 têtes de plus qu’elle, sans le quitter du regard, et finalement rompit le contact en tournant la tête dans la direction d’où elle venait. Elle le sentait sur le point d’exploser, et c’est ce qui l’amusait. Indirectement, elle était en position de force, puisqu’elle le forçait à contrôler ses émotions, le laissant bouillir d’envie de la tuer. La jeune femme se permit même de lui tourner finalement le dos, semblant réfléchir. Puis elle retourna son visage vers lui avec un léger sourire.

Iwa me fatigue. Et mes souvenirs n’y sont que violence et tristesse.

Elle se retourna face à lui, le fixant toujours avec douceur, ce sourire continuellement narquois sur les lèvres.

Je ne serai peut-être pas seule. J’ai un frère, qui ne demande qu’à partir lui aussi. Mais il est loin d’être du genre à suivre et obéir n’importe qui pour n’importe quoi. Et entre lui et toi, le choix est vite fait. Cependant… Il ne donne pas signe de « vie », si je puis dire ça ainsi, pour le moment, quant à ses idées. Et je n’attendrai pas éternellement son bon vouloir pour atteindre ma Liberté.

Sur ces mots, la jeune femme inclina légèrement la tête sur le côté et réajusta son sac sur son épaule, plissant un peu les yeux. Elle se mit alors à sourire en reposant les yeux dans le vide dont elle avait failli faire face et d’un air désinvolte et totalement hors sujet, elle rajouta :

La plaine aux herbes est juste là. Tu descends avec moi ? Que j’en sache un peu plus sur ton projet…

Sauf qu’elle n’attendit pas vraiment de réponse. D’un geste ferme mais doux, qui ne laissait pas le choix à sa réponse, elle attrapa la main de la terreur qui lui faisait face et l’entraina vers le chemin qui descendait en colimaçon vers la fameuse plaine qu’elle cherchait. Une fois en bas, elle promena son regard sur tout ce qui s’étendait devant elle et elle lâcha son sac à terre. La cueillette risquait d’être longue. Fatigante… Chiante. Mais c’était une étape cruciale pour la conception de ses poisons. Elle s’avança alors vers l’herbe, reprenant la parole.

Mon nom est San. J’aimerais savoir le tien. Et j’aimerais également que tu me donnes les étapes de ton plan. Si tu y a déjà réfléchi, bien sûr… Et dis moi aussi ou tu comptes dormir ce soir, parce que je n'ai pas envie de passer la nuit à la belle étoile.

Ki'shin

Était-elle stupide ? Ignorer ainsi les menaces de cet homme étaient une erreur de plus haut niveau, il n'avait jamais hésité à tuer homme, femme et enfant. Au contraire elle se montré même assez collante envers le chef des Amatera. Cela faisait-il si longtemps qu'elle n'avait plus vu un vrai homme ? Sûrement. Elle allait même jusqu'à lui prendre les mains et à l'entraîner, pourtant elle aurait dû entendre parler de lui, l'homme qui à attentait à la vie d'un iwajin il n'y a pas si longtemps et qui l'a laissé pour mort. La jeune femme alla jusqu'à se confier. Parlant d'un frère qui pourrait être avec elle, mais qui ne se manifestait pas pour le moment. Se laissant entraînant en bas du précipice Hatoma se gifla pour vérifier qu'il ne rêvait pas et non il ne rêvait pas. D'ailleurs la pipelette ne s'arrêta pas et après de fastidieuse parole, continua :

San : Mon nom est San. J'aimerais savoir le tien. Et j'aimerais également que tu me donnes les étapes de ton plan. Si tu y a déjà réfléchi, bien sûr... Et dis moi aussi ou tu comptes dormir ce soir, parce que je n'ai pas envie de passer la nuit à la belle étoile.

Pour le juunin il était temps de mettre les choses au point, il était abasourdie par la sourde oreille qu'il avait en face de lui, la mort ne lui faisait-elle pas peur ? Intéressant. C'était alors le moment de vérifier tout cela, de vérifier si ses épaules pourraient tenir le choc. S'avançant il posa sa main sur l'épaule droit de son interlocutrice et dit :

Hatoma : Amatera Hatoma, Déserteur de Kumo, futur déserteur de Kiri, j'ai attentait à la vie d'un iwajin nommer natsu il n'y a pas si longtemps. Les étapes de mon plan ? Détruire Kumo, pour arriver à cela j'ai déjà rassemblé des juunins tous utilisateur de kekkei genkai qui vouait une haine envers ce maudit village. J'ai aussi prévu de rencontrer de très grand ninja qui devrait se joindre à ma cause. Ensuite après avoir fait cela ? Je trouverais un autre but, un moyen de ramener la paix, mais pas à l'aide d'un ridicule genjutsu comme prévoit de le faire l'akatsuki. Où je compte dormir ? Et bien je n'en sais rien, peut-être pourrais-je torturer la prochaine personne pour qu'il nous donne l'adresse d'une auberge dans le coin.

Toujours froid et hautain il la regarda dans les yeux, retirant doucement sa main il se retourna lui tournant le dos. Poussa un léger soupir puis la regarda à nouveau avant de finir sa phrase :

Hatoma : La seule raison pour laquelle tu es encore en vie et que j'aime les personnes n'ayant pas froid aux yeux et aussi le fait que je t'ai vu ramasser le sang de mes victimes. Ta folie t'as sauvé je crois bien.

Puis il composa des mudra et cita les mots : Kyuchose no jutsu - Amatera No Kanshu. A cet instant Kishin vêtu de son immense armure de samouraï apparu et comme à son habitude il était surexcité, sautant autour de Hatoma il dit :

Kishin : C'est elle qu'on doit tuer ? Encore une femme, tu m'appelles jamais pour de vrais combats. Toujours tu invoques Tenshi, ok il est plus musclé, plus fort, plus rapide, mais merde quoi.

Le kirijin regarda Kishin d'un regard tellement froid qu'il se figea sur place, puis il regarda à nouveau la femelle et dit :

Hatoma : Tu est venu ici pour chercher des plantes je pense ? Ne te fatigue pas, ce félin les trouveras pour toi, parlons.

Bien sûr Kishin voulut s'insurger, mais il n'eut pas le temps de le faire qu'il senti son maître le regarder, alors il attendu de savoir qu'elle type d'herbe il devait ramasser. L'Amatera lui attendit tranquillement la réponse de son interlocutrice.

©Naruto Sensou

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La présentation pour le moins fracassante d’Hatoma aurait dû faire peur à la jeune femme. Cependant, elle ne prit aucunement peur et se contenta de laisser apparaître un sourire au coin de ses lèvres. Quel passé horrible… Quel esprit tourmenté, quelle attitude déplacée et quel comportement néfaste. San écouta cependant tout sa tirade sans l’interrompre, question de politesse. D’ailleurs il ne l’avait pas coupé, lui. Donc elle ne le ferait pas non plus. Elle l’écouta donc sans broncher. Peu importe la dangerosité d’une personne et la violence dont elle peut faire part, si elle veut quelque chose et qu’elle n’a qu’une façon de l’obtenir, elle fera tout pour préserver cette « chance ». Elle ne risquait rien, elle en était certaine. Ou du moins pour l’instant… Mais elle allait tout de même se calmer un peu. Sur ce, elle se redressa en soupirant doucement et observa les signes composés du ninja. Un de ses sourcils se haussa lorsqu’un petit… Euh… Truc ? Bizarre, avec une armure de samouraï et une queue de chat, apparut. Autant dire que la bestiole laissa échapper un léger rire à San, qui le stoppa en posant sa main sur sa bouche. Il est franchement trop chou… Il donnait envie de le prendre dans ses bras et de lui faire des câlins à foison. On ne voyait rien de lui... Mise à part ses petites rondeurs et sa queue de chat, qui faisaient penser à un gosse déguisé. Mais pour le coup, pour la remarque qu’il venait de faire et rien que pour le fait d’appartenir à Hatoma, elle allait se retenir. Elle posa les yeux sur le maître qui n’avait besoin que d’un regard pour que sa bestiole ne la ferme et secoua légèrement la tête. Les hommes et leur besoin de dominer… La jeune femme croisa les bras en écoutant leur conversation sans queue ni tête et reposa les yeux sur Hatoma. Laisser quelqu’un faire son boulot à sa place ? Hors de question. Les choses ne sont jamais mieux faites que par soi-même. Et puis… C’est un chat !

Les poisons sur lesquels je travaille requièrent une connaissance et une minutie particulière. Je ne mets pas en doute les capacités de ton… Truc… Mais je préfère faire mon travail moi-même et être sûre de mes résultats. Elle prit une inspiration et souffla doucement, le regard rêveur. Ton projet vend du rêve, c'est clair... Mais il est trop dangereux pour ma position. Je ne suis qu'une Juunin dont le seul intérêt réside ses capacités à soigner et à jouer un peu avec les poisons. Iwa m'éliminerait sans regret. Je ne peux prendre ce risque, aussi fort mon garde du corps soit-il, ironisa-t-elle en parlant d'Hatoma et de ses maintes prouesses qu'il avait cité un peu avant. Je suis désolée, mais je n’ai pas le temps de parler avec toi. Et je dois avouer que ce qu’un inconnu peut avoir à me dire m’importe peu, rajouta-t-elle sans avoir froid aux yeux. Si tu as à me parler, ça sera donc ici et maintenant, pendant que je travaille.

Elle se tourna vers le félin et eut à nouveau un léger sourire sur les lèvres. Il était vraiment adorable… Passant prêt de lui, elle lui frôla gentiment la queue du bout des doigts avant de retourner travailler sur les plantes qu’elle devait prendre pour ses poisons. Avec le sang qu’elle avait récolté… Elle devrait analyser les composants de l’hémoglobine avant de l’associer à une plante en particulier. Son but en ce moment, c’était de trouver une sorte de poison qui se glisserait directement dans les cellules de sang pour les détruire de l’intérieur, comme des minis bombes qu’on ne sentirait pas, et qui seraient impossibles à récupérer. Mais pour ça… Il lui faudrait encore des années de travail. Et du travail solitaire ! Et pour réussir à faire tout ça, ce n’est pas un petit chat déguisé en samouraï qui pouvait cueillir ce dont elle avait besoin à la place de San. La jeune femme, après avoir ramassé plusieurs plantes, se releva et fouilla quelques instants dans son sac. Elle en sortie une fiole qui contenait une sorte de gaz coloré, violet, et la posa sur une pierre. C’était l’heure des tests. Elle prit une des plantes qu’elle venait de ramasser et la plaça au-dessus du gaz… Elle ouvrit le bouchon, laissant juste un peu de gaz s’échapper, et le referma aussitôt. Quand elle reposa les yeux sur sa plante, elle avait disparu. Dissoute en fait.

Et merde… Encore raté.

Un soupire d’agacement s’échappa de ses lèvres et elle rangea la fiole dans son sac, avant de poursuivre sa cueillette.

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