Durant une courte période, la kunoichi crut brièvement que son maudit interlocuteur ne la lâcherait jamais de sa sainte vie. Toutefois, elle pouvait se compter chanceuse, pour cette fois. En effet, il n'avait pas été spécialement agressif dans ses propos disgracieux et il lui avait laissé quelques couvertures fortement sympathiques. À croire que cet ermite possédait la valeur du respect... Du moins, peut-être se forçait-il à paraitre ainsi, parce que sa charmante visite était une jolie femelle et qu'il la convoitait depuis innombrables années afin de lui proposer un quelconque mariage. Franchement, il existait vraiment des personnes prêtes à tout faire dans le seul et unique but d'obtenir sous la patte l'objet de leur désir. Eh bien... Nëssa ne savait que dire et encore moins que penser vis-à-vis ce fâcheux sujet. Enfin, il n'y avait visiblement rien à retenir de cette histoire à dormir debout. Comme cité plus haut, cette hasardeuse mésaventure aurait pu se terminer clairement du mauvais poil et lui couter très cher. Ce roi paraissait être le détenteur d'un immense pouvoir divin, cela se percevait beaucoup trop bien au milieu ses mirettes. La belle croyait qu'il aurait pu utiliser la force pour la vaincre et la soumettre à son présumer mariage du siècle. À vrai dire, la dernière des Eikaeiën n'était pas si puissante que ça. Si elle l’était réellement, elle ne serait pas venue ici, au coeur de ce désagréable et pénible désert, dans l'unique but de recevoir quelques conseils et éventuellement suivre un intense entrainement visant à maitriser l'art de manipuler les énergies naturelles. Néanmoins, il fallait qu'elle déniche une solution. Oui, c'était impératif et elle ne voulait pas avoir réalisé tout ce chemin pour rien. Que dirait-elle à Sasuke et à Madara si elle ressortait de cet endroit avec absolument rien ? En tout cas, elle ne pouvait se permettre de les décevoir.
Suite à la proposition du bel homme à la chevelure blonde et aux yeux pourpres, Nëssa quitta la salle du trône, suivi de près par ses deux compagnons de route, Pépite et Gekijo. Grâce à eux, elle se sentait un peu moins seule au monde dans toute cette situation chiante. Ils étaient à la fois ses meilleurs confidents et amis. Jetant un rapide coup d'oeil à ceux-là, la demoiselle sourit légèrement en remarquant que l'oiseau aux diverses teintes multicolores s'était positionné droit debout sur la tête du gros matou blanc aux rayures sombres. Tant mieux, ces deux-là s'entraidaient toujours aussi amicalement. Les animaux étaient souvent plus équilibrés que l'espèce humaine et ceux-ci trouvaient largement plus facilement un terrain d'entente sur les conflits de la vie courante. Dame nature avait efficacement créé les bêtes, mais elle s'était furieusement trompée sur le cas des hommes et des femmes. Les doter d'une intelligence supérieure à la moyenne animale ne s'annonçait finalement pas à être la meilleure des choses. Soupirant un bon coup, elle continua sa balade à l'intérieur du palais luxueux. Elle observait un peu les alentours et se faisait par le fait même une nouvelle opinion sur l'ermite des paradisiers. La passion de cet homme était tout justement l'art, la beauté. Si l'on se fiait aux divers vitraux et tableaux présents sur les murs, on pouvait se dire aisément qu'il s'agissait d'une personne aimant les entités délicates, les choses fragiles et gracieuses. Il possédait une fixation sur les éléments éternels et qui ne vieillissaient jamais. Maintenant, plusieurs facteurs s'éclaircissaient à l'intérieur de la tête de l'héritière du clan Eikaeiën. Ce n'était pas pour rien qu'il l'avait désignée comme était l'élu de sa vie. Néanmoins, tout cela n'avait rien à voir avec la demande impulsive de mariage qu'il venait de lui faire. Bref, Nëssa trouvait que c'était une habitation assez sympathique. Seul dans un si énormissime château, il devait bel et bien se sentir extrêmement seul. Voilà pourquoi se présentait le grand besoin d'obtenir sous la main une compagne. Un homme aussi beau et riche que lui devait certainement avoir toutes les femmes de la région à ses pieds.
Dénichant enfin une pièce désertique, les trois personnages pénétrèrent au coeur de celle-ci. Bien sûr, Pépite prit le temps de fermer la porte derrière eux à l'aide de son habile queue. Étrange, mais réaliste, le félin était capable d'exécuter ce genre de prouesse farfelue. Voici donc une utilité idéale destinée à ce chat qui, normalement, ne servait strictement à rien. Nëssa scruta du regard les environs. Heureusement, il n'y avait rien d'autre dans ce lieu à part une grande variété d'objets qui semblaient être d'une valeur inestimable. En y pensant plus en profondeur, la kunoichi pourrait potentiellement se remplir les poches afin de devenir hyper riche. Néanmoins, ce n'était pas du tout son domaine de prédilection ni sa préoccupation primaire. De plus, cette demeure semblait être surveillée par quelque chose, une sorte de technique visionnaire. Cela, la maîtresse des ténèbres le sentait grâce à ses puissantes capacités sensorielles. Plusieurs particules de chakra étaient présentes au sein de l'atmosphère et ça lui procurait d'étranges sensations. Jamais elle n'avait eu la chance de connaître ce style de système d'espionnage par le passé. Cette royauté était vraiment ingénieuse, il ne fallait pas la sous-estimer. Pour sûr, ce roi arrogant possédait plus d'un tour dans son sac. La belle se rendit au centre de la pièce tandis que ses deux chiens de poche restèrent collés vers la porte. Un silence de mort régnait dans la place, mais personne ne semblait gêné par cette situation. En effet, sans avoir le besoin de communiquer avec la parole, ils trouvaient moyen de se comprendre mutuellement. Le regard ainsi que les expressions sur le visage en racontaient beaucoup plus que de simples mots.
Fermant les yeux et se concentrant davantage sur son propre chakra, elle déposa sa main droite sur le bas de son ventre. Dernièrement, Madara lui avait inscrit un sceau de fuinjutsu sur son ventre, Eien no Setsuzoku — la liaison éternelle —. Il ne paraissait pas à cause de ses vêtements, mais il était bel et bien présent. Et cette technique possédait une fonction particulièrement spéciale. Un sceau tout justement conçu pour la protéger, veiller sur elle 24h sur 24. À peine deux secondes plus tard, elle se décida finalement à en faire usage. Une légère brume fit soudainement son apparition dans la chambre, Nëssa y distinguait déjà une silhouette fortement familière. Une chevelure hérissée, noire et longue, des pupilles écarlates ainsi qu'une aura démesurément absorbante. Il n'y avait aucun doute là-dessus, c'était exactement lui.
« J'ai besoin de toi... »
[À suivre...]
...
Uchiha Madara Ninja légendaire
Messages : 753 Date d'inscription : 11/03/2012 Age : 38
Lors d'un bref instant, je craignais le pire pour elle. Je doutais encore de ses capacités à elle, j'avais été absent durant une trop longue période et j'en étais actuellement abominablement handicapé. Je ne savais pas où mettre la tête ou à quoi penser afin que je gagne la paix psychologique. Mes instincts protecteurs étaient forts et j'avais l'impression qu'elle s'embarquait dans une situation qu'elle n'appréciait pas particulièrement. Nëssa me cachait des petites choses peut-être sans réels impacts sur notre vie, mais cela me tourmentait gros comme une montagne russe. J'avais ce souci du détail et le fait qu'elle souhaite accomplir une activité sans ma présence me déroutait énormément. On pouvait presque dire que ça me mettait dans tous les états imaginables. Étais-je trop envahissant, possessif? De toute manière, il m'était impossible de changer. Depuis ma naissance, j'agissais comme cela et c'était ma véritable nature. Pouvait-on me cracher dessus parce que j'étais moi-même et que je ne me prenais pas comme une personne excentrique faisant tout pour plaire à la vaste foule? N'importe, ce monde ne sera bientôt plus. S'inquiéter d'un phénomène aussi futile ne ferait que ralentir la progression de ma quête sur la tsuki no me.
Éventail accroché à mon dos, j'étais plutôt satisfait de l'avoir récupéré sans encombre. Effectivement, j'aurais pu la retrouver dans un état relativement lamentable. Après tout, cela faisait plus d'une dizaine d'années que je l'avais laissé seul, enterré sous les entrailles de cette maudite grotte sombre et humide, là où j'avais vécu les dernières années de mon ancienne existence. Souriant intérieurement, je m'assis au pied d'un arbre qui peuplait cette forêt luxuriante. J'attendais tout simplement qu'elle m'appelle. Combien de temps allait se prendre? Je me voyais mal tourner les pouces durant plusieurs jours. Cependant, je pouvais amplement le faire. Ma douce avait patienté pendant une décennie, alors ça ne me dérangeait pas plus que ça. Ma souffrance du moment ne représentait rien comparativement à la sienne. Heureusement, la magie de l'Edo Tensei me facilitait significativement la vie en m'offrant la possibilité de ne pas posséder de besoins humains ni même éprouver ce que l'on appelait la fatigue. Ni soif ni faim, voilà quelque chose qui me convenait complètement. J'étais désormais immortel, un homme parfait et le propriétaire de plusieurs pouvoirs divins. Qui donc serait suffisamment con pour affirmer que le grand Uchiha Madara se fatiguerait un jour de ses plans innovants? En conclusion, je demeurais docilement planté à cet endroit, telle une plante, en me « tournant les pouces ». J'en profitai pour faire le vide de mon esprit et chasser toute cette matière noire et négative. Mieux vaut repartir à neuf avec un esprit sain dans un corps sain.
À peine quelques heures plus tard, je sentis quelque chose me bruler de l'intérieur. C'était la première fois que je ressentais une sensation pareille. Il s'agissait assurément du sceau que j'avais posé sur son ventre qui faisait effet. Elle me voulait donc, ce n'était pas trop tôt. Tant mieux, elle me manquait cruellement. Me laissant faire, je disparus de mon emplacement ennuyant. Pas moins d'une demi-seconde plus tard, je réapparus au sein d'un nouveau lieu, une place que je ne connaissais pas à première vue. La faible fumée se dissipa rapidement, faisant place à mon corps. Je parcourrai d'un bref regard les alentours. Je me situais dans une agréable pièce, l'atmosphère me semblait convenable. Il y avait deux créatures familières près de la porte, puis la plus importante, Nëssa en face de moi. Ses sublimes yeux me fixaient, elle m'attendait, elle me désirait, moi, rien que moi. Seulement quelques centimètres nous séparaient, des centimètres que j'allais très prochainement éliminer en effectuant un pas vers l'avant. Elle affirmait avoir besoin de ma personne, tiens donc, moi aussi je ressentais exactement la même chose.
Sans m'en rendre nécessairement compte, j'oubliais tous mes doutes inutiles, mais également tout ce temps d'attente (richement récompensé) afin de l'enlacer dans mes bras, la gardant prisonnière de mon infaillible étreinte amoureuse. Ce n'était pas de ma faute si elle était si belle en plus de dégager un parfum typiquement divin. Je n'y pouvais absolument rien et la résistance s'annonçait totalement impensable. Préférant un ton de voix mielleux et délicat, je lui murmurai quelques paroles.
- Nëssa, tu sais bien que je suis toujours prêt à tout faire pour te rendre heureuse. Demande-moi tout ce que tu veux et tu vas l'obtenir.
Sharingan activé, mes yeux restèrent collés sur cette magnifique déesse de la beauté. Elle était juste divine, indéniablement, sa simple présence m'éblouissait. Nëssa émanait une aura envoutante qui sucitait le respect des autres ainsi que l'admiration. Il s'agissait bien là de la femme parfaite, celle capable de combler n'importe quel homme de la planète. J'étais fier d'elle, cela, je ne pouvais pas le renier. Affichant un sourire, je ne cachais pas ma joie. J'étais tellement content de la contempler de nouveau.
« Uchiha Madara »
Nëssa U.Eikaeiën ♥♥ Simply divine ♥♥
Messages : 4370 Date d'inscription : 06/12/2011 Age : 34
Désolée du retard xD J'espère que cette réponse va te convenir.
Ayant spécialement invoqué son compagnon de vie, Nëssa espérait surtout que celui-ci comprenne les motifs existentiels de cet appel et qu'il ne décide pas de lui faire la tête. En effet, la belle avait laissé ses excitantes retrouvailles avec son amoureux afin de se concentrer uniquement à cette maudite quête aux apparences palpitantes. Néanmoins, la délicieuse créature ténébreuse n'avait pas prévu qu'elle aurait possiblement besoin de son cher homme. À vrai dire, ce n'était pas vraiment de sa faute si elle ne pouvait pas prédire l'avenir. Derrière tout ce casse-tête, la seule chose que la dernière utilisatrice du chiton voulait, c'était que son Madara lui pardonne sa stupide erreur. Après tout, Nëssa avait mal perçu la suite des événements. Pour sûr, elle se retrouvait maintenant avec le roi des paradisiers sur le cul. De plus, il souhaitait la demander en mariage. Bon sang ! Pourquoi ce genre d'histoire à la con n'arrivait qu'à elle ? Le destin n'était pas en mesure de comprendre que la sensuelle déesse préférait un autre mâle ? Franchement...
Les deux familiers situés à l'intérieur de la chaleureuse pièce, Gekijo et son tigre blanc, se placèrent près de la porte afin d'empêcher une quelconque possible intrusion dans ses affaires top-secrètes. On n'était jamais trop prudent, n'est-ce pas ? Invocation réalisée, depuis quelques instants à l'aide du sceau sur son petit ventre, la kunoichi à la longue chevelure argentée attendait que la mince boucane se dissipe. Peu de temps plus tard, elle percevait clairement l'ample crinière noire et hirsute de son amant, sa carrure à la fois parfaitement musclée et masculine, son aura extrêmement dévastatrice ainsi que son doux visage ténébreux. Même en forme d'Edo Tensei, les charmes physiques de Madara avaient toujours été aussi fatals. Aucun homme sur ces terres n'était capable d'égaler sa sombre beauté. Il sentait la puissance, la puissance pure et extasiante.
Tout de suite en le voyant, la belle sourit légèrement. Chaque fois qu'elle le contemplait, la kunoichi ne pouvait pas s'empêcher de lui montrer sa joie. Madara la prit dans ses bras, la câlinant de tout son amour envers elle. Décidément, Nëssa se situait bel et bien au septième ciel. Ce genre de petit moment intime et intense lui rappelait tellement de bons souvenirs d'antan. Pour elle, il n'existait rien de meilleur qu'un beau gros câlin de son bel Uchiha. Cela avait toujours eu le don de la mettre de bonne humeur. Brisant ce silence passionné, l'ancien leader du clan de l'éventail ouvrit la bouche. Il lui racontait tout simplement ce qu'elle avait l'habitude d'entendre venant de sa part. Au moins, il paraissait très content de la revoir et c'était ça qui comptait largement le plus.
Se collant à lui et cherchant particulièrement à fixer ses magnifiques mirettes rougeoyantes, Nëssa ne put se retenir de lui déclarer encore une fois sa flamme éternelle. « Je t'aime, Madara », murmura-t-elle afin que tous les habitants du château ne l'entendent pas faire toutes ses déclarations privées. M'enfin, le vaillant Gekijou ainsi que le gourmand Pépite se situaient dorénavant dans cette chambre, mais eux ils étaient au courant de la mésaventure entre les deux shinobis, alors il n'y avait pas de trouble. Néanmoins, elle appréciait garder une quelconque once d'intimité lorsqu'elle était en présence de son mari. Surtout que là, l'atmosphère se montrait particulièrement propice à faire des choses non recommandables au grand public, huhu. Non, mais carrément, ce moment était d'une perfection indubitable. C'était gravement triste de passer par-dessus. Malheureusement, la beauté sanguinaire s'abaissait à ce que l'on appelait le devoir. Plus tard, ils feraient bien tout ce qu'ils désiraient. Concentration et résultat, il ne fallait pas se laisser abattre par des sentiments ou quoi que ce soit d'autre. Nëssa s'était rendue à cet endroit afin d'y apprendre l'énergie naturelle et rien n'allait l'empêcher.
« Écoute-moi... Je sais que tu as mal pris le fait que je parte et que je brise nos retrouvailles aussi rapidement, mais je pense avoir de bonnes raisons. Ma maladie a progressé, depuis le temps de ta mort, et je pense bien que l'énergie naturelle serait une source idéale pour la neutraliser un peu les effets. dit-elle en essayant de garder une once de stabilité face à cet homme légendaire. Certes, il s'agissait de Madara Uchiha qui se positionnait devant elle, même si ce n'était que l'amour de sa vie. Elle le respectait à sa juste valeur. Soupirant un bon coup tout en cherchant ses futurs mots, elle continua son dialogue. C'est une longue histoire, mais j'ai promis à l'ermite des paradisiers que tu l'affronterais. Si tu gagnes, il va accepter de m'enseigner le senjutsu. En temps normal, je ne t'aurai pas demandé une telle chose. Néanmoins, c'est viable pour notre futur... Tu comprends, Madara ? » termina-t-elle, calmement. Elle espérait de tout son coeur que l'Uchiha accepterait de collaborer à ses côtés et qu'il serait assez bienfaisant pour oublier ce petit soi-disant souci. À vrai dire, la talentueuse kunoichi avait plus que besoin de lui.
Lentement, la demoiselle à la chevelure blanche se recula d'un simple pas en se défaisant par la même de l'emprise de son éternel amour. Elle le dévisageait, attendant avec patience une réponse de son interlocuteur. Pendant ce temps, Pépite et Gekijo étaient en train de superviser la scène. Ils ne semblaient ne pas trop savoir quoi penser ni que faire. Pour sûr, ce n'était pas à ces animaux d'intervenir dans ce dialogue. La dernière du clan Eikaeiën souhaitait des réponses à ses précédentes demandes. Comment allait-il le prendre ?
...
Uchiha Madara Ninja légendaire
Messages : 753 Date d'inscription : 11/03/2012 Age : 38
Nëssa m'offrait un fort moment privilégié. Rien que le fait de pouvoir la recontempler d'aussi près était un exquis cadeau du ciel. Sa présence me donnait l'occasion de ressentir une apaisante quiétude. À ses côtés, je pouvais enfin me laisser aller et faire tomber cette épaisse couche de glace étendue sur mon coeur. Je la contemplais de haut en bas. Son corps était d'un grand délice et son parfum sentait diaboliquement bon. Sa beauté était impressionnante, mais seule son âme pouvait se vanter de l'être encore plus. À l'instant, j'avais envie de la chatouiller, de lui pincer le nez et de lui donner des bisous partout sur son cou. Cependant, la belle semblait avoir quelque chose de différent en tête. Malgré qu'elle soit dans le creux de mes bras, elle se retenait, ce qui ne lui ressemblait pas en temps normal. Je fus surpris de ses réactions, je m'attendais à plus d'affection.
Mon mécontentement paraissait quelque peu sur les traits rebelles de mon expression faciale, tandis que ma bien-aimée s'expliquait avec un brin d'hésitation. Curieux de savoir ce qui l'avait trainée ici, je l'écoutais attentivement. Naturellement, elle s'excusa de m'avoir quitté si vite suite à nos chaleureuses retrouvailles que jamais je ne serais en capacité de chasser de ma mémoire. Je ne lui en voulais pas vraiment, après tout ce que je lui avais fait subir en terme de solitude, les commentaires désagréables venant de ma part n'étaient pas la bienvenue. Tout comme moi, elle avait sûrement des projets et c'était mon obligation d'homme de l'assister et de l'encourager au sein de ses démarches, pour le meilleur et pour le pire.
- Ne t'en fais pas, ma puce, ce n'est pas si dramatique que ça. Bien que j'aurai préféré que tu m'en dises plus à ce sujet.
Je terminai ma phrase, petit sourire aux lèvres. Je ne désirais pas qu'elle se fasse de quelconques soucis. Notre couple et notre relation extraordinaire valaient bien plus qu'un minuscule accrochage dû à une maladresse improvisée. Toutefois, mon esprit tiqua lorsqu'elle j'entendis Nëssa parler d'une histoire de mariage. Pas n'importe lequel! Un autre homme voulait se l'approprier! D'un sens, ça ne me surprenait pas entièrement. Nëssa était une femme si belle, si douce, si intelligente et si attentionnée. En la regardant, on avait toujours le goût pressant de lui offrir des fleurs et de la dorloter tendrement. Une fidélité en acier, elle représentait l'image de l'épouse idéale, celle dont rêvaient la plupart des hommes. Beaucoup de femmes se montraient trop extraverties et aguicheuses, ce qui ne plaisait pas réellement à la gente masculine à la recherche d'une compagne moindrement crédible. En y songeant bien, cela me semblait normal qu'elle soit courtisée par les hommes. Ça me réjouissait encore plus de posséder une telle pièce de collection inaccessible aux autres mâles. Nëssa était la meilleure de mes fiertés.
La belle termina se confidence. Elle ne me cachait rien, à mon grand plaisir. Il fallait donc que je refasse le portrait de ce type inconnu si je ne souhaitais pas voir ma tendre se faire kidnapper par des griffes ne m'appartenant pas. Une pierre deux coups, ce personnage suicidaire était, selon les paroles de la belle, un ermite qui maîtrisait l'art du senjutsu. Nëssa croyait que l'énergie naturelle serait bénéfique au retrait de sa maladie héréditaire. J'oubliais pratiquement ce détail important. L'état de la pauvre deviendrait bientôt critique si l'on suivait la raison que nous avions construite jadis. De nouveau, je me sentais coupable de cette situation. Pendant ma mort, personne n'avait veillé sur ma chérie et sa santé globale en avait assurément écopé. Devant cette réalité me dépassant, j'hésitais sur mes réactions. Le sennin mode serait d'un aide à ne pas négliger. J'étais prêt à tout faire afin qu'elle réussisse.
Je lui déposai un doux baiser sur le front avant qu'elle ne s'éloigne de mon étreinte amoureuse. Je tournai le regard en direction de la porte de sortie. Le gros chat de Nëssa et l'un de ses kuchiyoses aillés semblaient nous attendre depuis des lustres. Ils avaient tellement l'air ignorants. Pourquoi ma chérie aimait bien s'entourer de ces bestioles? Ils étaient éventuellement doux et câlins. On dirait qu'ils comblaient un mystérieux manque chez elle, une chose qu'elle ne m'avait pas dite. Cette femme attisait énormément ma curiosité.
- Je suis honoré de pouvoir me battre pour toi, femme.
Dis-je avec un sourire moqueur. Je n'avais plus l'habitude de la surnommer comme ça, parce que je lui vouais un profond respect, mais ça m'arrivait tout de même d'employer ce terme quand mon intention était de la taquiner. Rien de bien méchant. L'une de mes mains se porta à sa joue, à mon habitude, mes lèvres imposèrent un gourmand baisé aux siennes. Elles étaient bonnes à ne pas en douter. Je me retirai et ma paume prit également celle qui lui appartenait. De cette manière, en étant main dans la main, elle ne pourrait pas me fuir et éviter tous mes petits caprices. Surtout qu'il fallait avouer que c'était une action agréable de tenir fermement la main de sa puce adorée.
- Parfait! Nous pouvons maintenant y aller.
Nous nous dirigeâmes vers l'extérieur de la pièce, suivis de proche par la clique animalière de Nëssa. L'oiseau sur la tête du grand félin. Une chance que personne ne nous espionnait. Ce genre de spectacle farfelu ne convenait pas trop à mon personnage autoritaire et sérieux. Cependant, j'étais prêt à passer pour n'importe quoi afin de plaire à ma douce moitié. J'avais hâte de découvrir ce que nous réservait l'avenir.