Les pieds enfoncés dans le sable chaud, la tête enfouie sous ma capuche et mon corps tout entier vêtu d’une cape immaculée, j’avançais difficilement à travers le grand désert du pays du vent. Du sable, du sable et encore du sable, sous ses dunes trainaient quelques serpents et scorpions qui pourraient faire frémir les plus téméraires, vivre dans cet environnement hostile n’étais réservé qu’aux plus hardis de ces lieux. Malgré tout ça, les sables mouvants étaient eux aussi présents, enfonçant mon être dans se sable et ainsi le faire mourir d’étouffement, ce n’était qu’avec l’aide d’un autre Chuunin de Kiri censé m’accompagner afin de mener à bien une mission que ces pièges désertiques ne pûrent m’attraper, un ninja qui dépassait de loin la vingtaine d’année, âgé d’à peu près dix ans de plus que moi. L'astre lunaire venait de repousser le soleil et c’était à ce moment que nous étions entrés dans le désert, le climat était alors froid et humide. Ma venue en ces lieux éprouvants n’était pas sans raison, j’avais été envoyé avec ce ninja à Suna afin de mener à bien une mission classé rang B. Ce genre de mission était inédit pour moi, pendant une longue période, les missions de rang C défilaient alors, cette mission me permettrait alors de me mettre en avant, de prouver ce dont j’étais capable. Arrivé à ce niveau, démontrer son talent serait un pas de plus vers le palier suivant, qui était alors le grade Juunin, j’avais acquis assez d’expérience pour être apte à affirmer être un haut ninja. Placé alors à ce stade de la hiérarchie militaire, les autres me verront d’un autre œil, les missions deviendront alors plus importantes et difficiles, c’était généralement à ce grade que l’on pouvait se forger un nom, graver le sien dans l’histoire, qu’elle même ne pourrait effacer au fil du temps. J’étais en quête de reconnaissance, la puissance elle n’était pas mon but mais elle me mènerait à la reconnaissance. Le temps ne me manquait pas, j’étais dans la fleur de l’âge et la vie s’offrait à moi, à condition que la mort ne m’aie pas emporté dans les ténèbres.
Flash-Back
« Suna fait face à un grand manque d’effectif comme tu l’aurai remarqué, les missions étant données en trop grosse quantité, l’absence de ninja ne cesse de s’accroître. Comme tout village, il se doit d’être protégé, c’est pour cela que je vais t’envoyer là-bas afin d’aider les gardes et à les motiver mais tu ne seras pas seul, la Mizukage a déjà envoyé l’un de ses ninja là-bas, votre point de rendez-vous sera a la frontière du Pays de l’Ours et de celui du Feu, cette mission est de rang B, cela me permettrait à moi et au Mizukage de tester vos niveaux. Bonne chance. »
Ces paroles du Raikage chassèrent immédiatement les pensées qui hantaient mon esprit, j’étais à la fois surpris et étonné du but de la mission, je devais parcourir le globe jusqu’à Suna afin de protéger ce village qui semblait en difficulté, voilà le but de l’Alliance Shinobi ? Mettre de côté toute rancœur et cette haine accumulées au fil du temps et s’aider mutuellement . Je n’avais jamais rencontré ce Madara mais il semblerait qu’il soit une menace majeure pour que le monde Shinobi soit contraint à allier les 5 puissances, je n’avais pas été présent durant les précédentes guerres mais d’après les dires des plus anciens, cela est l’une des pires choses que le monde puisse connaitre. Stress, nervosité, tristesse, colère et haine étaient les principaux mots qui pouvaient décrire cette calamité. C’est également en ces temps que les légendes naissent, celles-ci se révélant en un moment, leurs actions sont retenues et se transmettent de bouche-à-bouche, voilà ce que je voulais devenir. Légende sonne reconnaissance, intimidation, crainte et appréciation, ce qui me faisait tant rêver.
C’est d’un pas décidé que je sortis du bureau sans prendre l’initiative de fermer la porte. Le soleil était caché par quelques nuages mais celui-ci ne gâchait pas la vue, il faisait ni chaud ni froid, le temps m’était favorable, je ne pris que quelques secondes pour sortir du village, sautant de toits en toits pour arriver aux portes qui délimitaient le village, je me dirigeais en direction du Pays du Feu, où je devrais trouver le Kirijin, à la frontière commune avec Kuma no Sato. Je traversais la forêt du Pays de la Foudre à vitesse rapide, qui sait l’état d’esprit de celui qui m’accompagnerait jusqu’à Suna, j’espère que ce n’est pas une personne solitaire, froide et haineuse, mon comportement d’antan. J’aurai bien aimé faire cette mission aux côtés de Suruga, elle qui n’était pas disponible, envoyé pour l’escorte du daimyo. Mais je ralentissais peu à peu, peut-être que le Chuunin de Kiri était du genre flémard et s’était bien régalé avant de venir à ma rencontre, en passant à ça, mon ventre gargouilla dès lors. Arrivant au Pays de L’Étoile après avoir parcouru cette forêt dense, je me retrouvais face à un paysage magnifique, moins peuplé d’arbres que le dernier. Je continuai alors ma marche à pied, longeant la rivière qui s’écoulait vers l’ouest. Le calme et la sérénité étaient présents, je ne croisai que quelques animaux errants, venus s’abreuver au cours d’eau. La forêt encore plus dense d’Hi no Sato se fit apercevoir. Sautant sur la branche d’un arbre, j’enlevai ma capuche d’un mouvement de bras lent laissant apparaître mes cheveux blancs, couleur neige. À première vue je devais être en avance, m’asseyant sur la branche de l’arbre, les jambes trainant dans le vide ainsi que mes bras qui tenaient fermement l’arbre, j’attendais la venue de cet invité venu du fin fond brouillard sanglant.
Dernière édition par Nakanowel Jukitama le Dim 16 Déc - 1:52, édité 1 fois
Le chaud, on l’avait prévenu lors de son départ de kiri qu’il devrait lutter contre cet élément pour arriver à Suna et en bon shinobi qu’il est, elle s’était préparé mentalement et physiquement à tel point que s’il n’y avait eu que ça, il aurait presque pu apprécié ce pays de vent et de sable. C’est à une contrainte à laquelle personne ne l’avait mis en garde que Nanashi devait la plus grande difficulté de ce voyage. L’humidité, du moins, le manque d’humidité de l’air qui, malmené par le vent incessant et séché par le sable brulant du désert était devenu aussi aride que le pays dans lequel il était. Nanashi s’en souviendrai longtemps de cet horrible sensation de sécheresse au fond de la gorge, une sécheresse qui ne semble pouvoir être comblé par aucun breuvage. Dans le désert comme ailleurs, la règle de base lors des longs trajets est le rationnement en eau, quelques choses que l’amnésique sait mais qui, dans son chère pays de l’eau n’a que des milliers de fois moins de valeurs qu’ici, dans le pays des dunes et des dangers qui s’y cache.
Le Kazekage, maitre militaire du pays du vent, Gaara, l’ancien porteur du Tanuki, était selon la rumeur un kage plutôt jeune mais d’une sagesse déjà prononcé. Il avait demandé de l’aide à l’alliance shinobi car son village était en train de se désarmer complétement pour faire face à un trop grand taux de demande de missions, sans compté les ninjas déjà réquisitionnés par le conflit les opposants à l’Akatsuki.
Au détour d’une dune, nous pûmes enfin apercevoir les portes du village de Suna gakure no sato si distinctives de ces lieux. C’était une bonne chose car les réserves d’eau n’auraient pas supporté beaucoup d’autres jours d’errances à travers cet enfer sur terre. Levant son vieux chapeau de paille de riz de devant ses yeux, il regarda l’homme qui l’accompagnait. C’était un jeune chuunin de kumo, une cicatrice d’origine inconnue lui soulignait l’œil et ses cheveux blancs trahissait peut être son appartenance à un de ces clans si renfermé sur eux même que la consanguinité les guettes à chaque nouvelle génération. Il semblait taillé pour le corps à corps, Nanashi en avait la certitude, le jeune homme qui l’accompagnait avait un style de combat proche du sien.
Flash Back
Deux bonnes semaines plus tôt.
C’est en rentrant d’un entrainement sur la plage durant lequel il avait eu une mésaventure avec une mouette que Nanashi constata que quelqu’un était venu durant la journée pour glisser une enveloppe sous sa porte. Pas n’importe quel genre d’enveloppe, pas non plus le genre d’enveloppes qui vous ruinent votre journée (Vous savez celles où il est inscrit « liberté, égalité, fraternité. Et qui réclament toujours de l’argent, celles qui par magie arrivent toujours au bon moment pour vous foutre dans la m…e). Bref, vous avez compris le concept. C’était une enveloppe contenant un ordre de mission signé de la main de la Mizukage elle-même. Celons l’ordre de mission, Nanashi devait partir le plus rapidement possible pour atteindre le pays du feu, le traverser sur toute sa largueur. Cela pour atteindre un point de rendez-vous avec un Chuunin de kumo à la frontière du pays de l’ours. Une marche de plusieurs jours en perspective d’autant que le voyage ne s’arrêtai pas au pays de l’ours car, une fois son co-équipier du jour rejoint, ils devraient aller ensemble jusqu’au pays de vent,et plus précisément jusqu’au village de Suna Gakure no sato. Une fois cette destination atteinte, Ils se mettraient au service du Kazekage pour un temps afin de combler un manque d’effectif temporaire de ce membre de l’alliance. (Une belle balade en perspective).
A cette nouvelle que Nanashi attendait depuis quelques temps déjà. La perspective de voyager, de partir en vrai mission le fit sourire. Il se mit directement au travail, la maintenance de ses outils, la préparation du sac de voyage, de quelques vivres. Le lendemain, il prit le premier bateau pour le continent. Il traversa ainsi les récifs bordant le pays de l’eau, une mer déchainé par des vents d’ouest mettant l’embarcation à rude épreuve, le pays du feu et son climat tempéré, sa faune et sa flore paisible et il arriva enfin et sans encombre à la frontière du pays de l’ours.
Là, le chuunin de Kumo l’attendait assis à califourchon dans un arbre. L’amnésique n’étais pas en retard pour le rendez-vous mais la traversé de la moitié du monde connue l’avait fatigué, non pas une fatigue physique ni même musculaire car il n’avait jamais vraiment forcé le rythme lors de ce trajet mais bel et bien moralement, il aspirait plus que tout a un lit et un repas chaud. Malheureusement, il devrait attendre Suna, en espérant que l’accueil y soit bon.
En pleine réflexion, assis sur la branche d’un arbre qui respirait le printemps, j’étais à moitié endormi, sans m’en rendre compte, j’avais l’impression que mon acolyte avait déjà fait surface et que nous nous étions mis en direction de Suna. Erreur, cela n’était que le fruit de mon imagination, chose qui m’arrivait souvent. Relevant ma tête qui était alors posée sur l’arbre, je vis alors le Kirijin, la tête recouverte d’un chapeau de paille qu’il releva à l’aide de ses deux doigts pour que je puisse enfin découvrir ses traits, relevant la tête, je lui dis :
« Tu dois être le Chuunin de Kiri ? Moi, c’est Nakame, Nakame Jukitama. Enchanté de faire ta connaissance. »
Suite à ces mots, je descendis de l’arbre et pliai les jambes pour accuser la réception, lui tournant le dos, je m’aventurai alors à travers les forêts d’Hi no Kuni. Parcourant les premières centaines de mètres à pied, j’accélérai le rythme en prenant de la hauteur et en sautant de branches en branches à vitesse modérée. Ce n’était pas la première fois que je m’aventurais dans la forêt de la Feuille, et ce n’était pas non plus la première fois que je voyageais jusqu’à Suna, la dernière fois remontait à quelques mois, où je devais m’y rendre avec un Juunin de Kumo, afin de récupérer des herbes utiles à la concoction de différents remèdes, poison et antidotes. Le désert m’avait laissé une image de tas de sable, à l’odeur répugnante et aux animaux les plus horribles. En parlant d’animaux horribles, je fis un malaise après être entré en contact avec une grenouille. Le reste de ces évènements restèrent aussi flous dans mon subconscient. Les heures passèrent et nous arrivions enfin à la frontière du Pays du Feu, ayant reçu un itinéraire précis, nous ne rencontrions aucun problème du Pays de la Foudre à celui de la Rivière, on nous avait fortement déconseillé de nous aventurer plus au nord, vers celui de la Pluie. Qui sait ce que nous aurions pu trouver là-bas, sachant que ce Pays était dicté par un membre de l’Akatsuki à la pupille légendaire. Le changement de climat fut radical, au revoir les arbres et les animaux, c’était plus une zone humide, déserte, les seuls animaux que nous rencontrions erraient, broutant l’herbe dans le cas des vaches et fouillant les terriers dans celui de la musaraigne, entre les prés se trouvait une route unique, qui semblait elle aussi déserte. Nous l’empruntions et j’en profitai pour dire à mon compagnon :
« Il ne nous reste plus qu’à traverser ce petit pays avant d’arriver au désert de Suna, nous allons nous reposer un peu à la frontière et nous entrerons dans le Pays du Vent dès qu’il fera nuit afin de ne pas lutter contre la chaleur, il faudra faire vite. »
La traversée du Pays de la Rivière se fit sans incidents, à sa frontière commune avec le Pays du Sable, nous trouvions une auberge miteuse, à l’enseigne qui donnait l’image d’un établissement assez pauvre, n’ayant pas le choix, nous y entrions et tombions nez à nez avec la propriétaire qui nous salua aimablement, elle nous conduisit à notre chambre commune, on aurait dit que nous étions les seuls à héberger ici. Outre ce détail, je retirai ma cape, la plia soigneusement à la range dans l’armoire, je retirai les deux sacoches fixées à mon fessier qui cliquetaient à chaque fois que j’avançais d’un pas. L’une d’elles contenait quelques provisions et une gourde, l’autre bien sûr, renfermait les divers projectiles et parchemins conçus pour chaque ninja. M’affalant sur le lit sans prendre la peine de retirer mes chaussures, le ventre sur le rude matelas, je ne pris même pas 5 minutes pour m’endormir, fatigué de cette excursion. Je comptais sur mon partenaire pour aller chercher à manger, pour avoir de quoi me mettre sous la dent, quelle preuve de flemmardise de ma part.
Le kumojin se présenta à l’amnésique en y mettant les formes. Lui, eut encore une fois la gêne de se présenter par le sobriquet de Nanashi qui voulais simplement dire « sans nom ». Mais tel était sa malédiction, il avait choisis de perdre la mémoire pour une cause dont il ignorait tout maintenant mais dont on lui avait assuré qu’elle était bonne. Ainsi va la vie de ninja.
Le reste du trajet jusqu’au pays du vent se fit comme la première partit, sans rien de notable et ils décidèrent de faire halte dans une auberge miteuse portant le nom vagabond de « Sur la route ». Ils voulaient reprendre des forces et partir lorsque le jour serait vieux afin parcourir le plus de distance possible dans le désert de nuit, évitant ainsi le courroux du soleil. La tenancière était une femme d’âge mur bien en forme à la mine souriante, tellement souriante que Nanashi se demandait presque si elle avait conscience de ce qui se tramait dehors et de la guerre qui se faisait de plus présente. Elle les amena jusqu’à leurs chambres ou je Kirijin déposa son équipement superflu, se lava et pris la peine de se masser le genou qui, comme d’habitude, l’élançait pour une raison inconnu. Un autre vestige de son ancienne vie.
Une fois à l’aise et le ventre criant famine, il voulut descendre pour le repas et toqua à la porte de la chambre attribué au kumojin mais aucune réponse, risquant d’ouvrir la porte, Nanashi constata l’état de fatigue de son homologue à la peau mate qui avait rejoint Morphée. Songeant que le jeune pouvait s’accorder un peu de repos et qu’il mangerait plus tard, il descendit dans la salle commune de l’auberge déserte et s’installa à une table. La rondouillette propriétaire de l’auberge vint alors lui annoncer le menu unique du soir, un ragout de lapin. C’était parfais, enfin un repas chaud et prometteur après un si long trajet. Il assura a la tenancière qu’il irait lui-même réveiller son co–équipier si, par malheur, celui-ci ne s’était pas réveillé lorsque le repas serait servi et il demanda de faire une ration supplémentaire afin qu’ils puissent la manger durant leurs périples à travers le désert.
La dame s’activa en cuisine et l’amnésique, lui, entreprit de vérifier son équipement, un pot d’encre et une plume, il vérifia tous ses parchemins, une crainte presque maladive qui le hantait de voir un de ses sceaux ne pas marcher comme il faut à cause d’un quelconque délabrement due aux intempéries. Une fois la première tâche effectuée, il entreprit de vérifier ses armes conventionnelles lorsque quelque chose attira son attention. L’aubergiste, un merlin dans les mains, en train de fendre du bois dehors de l’autre côté de la fenêtre. L’amnésique était quelqu’un de serviable et alla donc remplacer la dame alors que celle-ci retourna à la préparation du prometteur ragout. La tâche n’avait rien de désagréable et le shinobi se prit un instant à être nostalgique de ces cinq dernières années qu’il avait passé loin du monde ninja, ignorant jusqu’à son appartenance à celui-ci.
Alors que le repas était presque prêt et que des volutes de fumé délectaient le nez de Nanashi, Nakame refit surface, une bonne chose car l’amnésique ne savait pas vraiment si il était très prudent de réveiller le chuunin de kumo. Sans doute son ventre l’avait il sortit de ses rêves, aguiché par le fumait du plat que la tenancière s’était donné tant de mal à préparer. A sa vue, Nanashi leva un verre d’apéritif dans sa direction que lui avait offert la maison pour remerciement du service rendu.
Je ne pris qu’une trentaine de minutes pour reprendre des forces, rien de mieux que le sommeil pour combler la fatigue, mais la faim me tenaillait au plus au point, rien qu’en passant à la succulente nourriture que l’on pouvait trouver chez nous, j’en salivais. Voulant descendre en cuisine manger un peu, la flemme prit le dessus, je restais alors quelques minutes de plus allongé sur ce vieux matelas. J’avais beau vouloir me reposer encore un peu je ne pouvais supporter la faim. Bondissant du lit, je déballai les escaliers et me retrouvai face à Nanashi, assis à la table, patientant que la nourriture soit prête. M’approchant de lui, je tirai la chaise, le dos de celle-ci tourné face à lui, j’écartai les jambes et me posai lourdement, les bras déposés sur le dossier, je lui demandai :
« Qu'y a-t-il au menu ? »
La fumée apparente et l’odeur appétissante répondit à mon interrogation, la maîtresse des lieux fit alors surface, deux plats chauds dans chaque main. Déposant chaque assiette face à nous, je la remerciai d’un « merci » et frottai les paumes de mains entre-elles. Avant de me jeter sur le plat, je souhaitai un bon appétit à mon compagnon avant de m’armer des couverts et m’attaquer aux tranches de pomme de terre, enfourchant une demi-dizaine d’entre-elles, je les ingurgitai d’une seule traite, quel délice ! Les cuisses de lapin non plus ne furent pas décevantes. Je ne pris même pas cinq minutes pour vider mon assiette, je n’hésitai pas à en en redemander une autre, faute de ne pas être rassasier. Mon sourire s’illumina lorsqu’une deuxième assiette apparu, cette-fois ci je commençai par la soupe qui accompagnait le tout, celle-ci fut moins apprécié par mes papilles gustatives. Terminant difficilement le plat, je basculai la tête en arrière et tenait mon ventre, ballonné. Voyant que la nuit n’était pas complètement tombée, j’en profitai pour remonter à ma chambre prendre une petite douche, ce qui devrait me réveiller un peu. Entièrement dénudé, je me tins à la paroi qui m’était opposé avant de faire couler l’eau brûlante. La tête basse, les cheveux de plus en plus humides, tombant sur mon front, je me détendais. Après cinq minutes sous ce relaxant déluge, l’écoulement de l’eau se stoppa net, faisant retomber le froid sur mon corps entier. C’est d’une injure que je quittai la douche et m’accrochai une serviette à la taille, il était évident que l’eau chaude soit limitée dans un tel établissement.
Vêtu d'un ensemble noir nickel, j’étais fin prêt à me dévouer corps et âme à cette mission, je n’oubliai pas de me revêtir de mon plastron militaire ainsi que de fixer mes deux sacoches. Reprenant ma cape toujours aussi blanche que de la neige, je redescendis les marches deux à deux, trouvai Nanashi qui lui aussi était prêt. Faisant un signe de main à la tenancière en guise d'au revoir et ouvris la porte. Suivis de Nanashi, je m'aventurais alors dans le désert du Pays de Vent, évidemment la température était très basse, elle variait souvent en fonction du moment de la journée, elle pouvait atteindre des hauteurs inimaginables et descendre à une vitesse fulgurante en très peu de temps. Personnellement, je préférais le froid au chaud quand il s'agit de température, hé oui, lorsqu'il s'agit de prendre une bonne douche chaude j'étais le premier mais lorsqu'elle est glaciale, ne pas en prendre aurait été le mieux. Malgré le froid, les créatures environnantes n'avaient pas arrêté leurs activités, comme nous, elles agissaient en période nocturne. On avait 7 heures pour atteindre le lieux de rendez-vous, ce serait amplement suffisant.
« En voyageant la nuit, nous éviterons les tempêtes de sables et tout le tralala, faisons vite. »
Un repas excellent, si Nanashi n’avait qu’une chose à en retenir, ce serait ça. Bien que silencieux pendant l’heure de casser la croute, Le chuunin de Kumo donna l’impression d’apprécier, au moins autant que l’amnésique, ce lapin. Une fois la pense remplis, le kumojin sortit de table et retourna à l’étage tandis que l’ex-couvreur recula son assise, allongea ses jambes et prit un peu de temps pour lui et sa digestion.
Une douleur dans la nuque et les bruits de vaisselle choquant sur l’évier dans une pièce proche lui indiqua qu’il s’était endormi sur la chaise. Apparemment pas longtemps car la nuit était encore jeune. Se frottant le visage de ces deux mains, il essaya de se réveiller et il fit craquer ses cervical endolori par la sieste qu’il avait fait adossé sur sa chaise, la tête pendante en arrière. Il était temps de partir et il le savait, se relevant et tentant de sortir des bras de Morphée qui n’avait pas l’intention de le libérer si facilement, il alla payer la tenancière puis récupérer ses affaires dans sa chambre. C’était vraiment idiot, il avait payé sa chambre pour ne pas y dormir.
Une fois prêt, il se fit rejoindre par Nakame et ils partirent d’un pas leste et léger en espérant rejoindre le village caché du pays du vent avant le levé du soleil. Le soleil, c’était un ennemi mortelle dans ce pays, Kiri avait ses récifs et sa brume, kumo avait les hauteurs de ses montagnes, Suna, lui, avait un désert aride long de plusieurs lieux et tout un tas de bêbête pas très sympathique pour garder ses secrets. Ancien terrain de chasse du Tanuki, le sable s’étendait à perte de vue et il est probable que quiconque perd sa route perde la vie.
… .
Arrivé devant les portes de Suna, nous poussâmes un long soupir de satisfaction. Les gardes, prévenu de notre prochaine arrivé nous accueillir en nous donnant de l’eau et rapidement arriva le juunin responsable des portes qui déciderai si nous étions bien qui nous prétendions être et nous laisserait rentrer après avoir occulté dans les moindre détails nos ordres de mission. Une mesure de sécurité compréhensible de la part d’un village qui vit dans la crainte constante de l’akatsuki, le souvenir du Kazekage, respecté entre tous les ninja comme faisant partie des meilleurs, pouvant compter sur une partit du charkra du démon se trouvant en lui, se faisant enlever en plein milieu du village à du traumatiser tous les shinobis à des milles et des milles aux alentours. Comme imaginé par Nanashi, les mesures de sécurité étaient plus nombreuses qu’a kiri mais il due bien concéder qu’ils manquaient effectivement de Ninja, Sa missions consistant à aider les shinobis du vent, temporairement en manque d’effectif, était largement justifié. De nombreux postes étaient inoccupés. Les hauts murs naturels encerclant la ville étaient sous gardé, et ça et là, il put voir des groupes de 4 à 5 genins s’entrainer sans l’aide de ninja expérimenté. Si l’akatsuki décidait d’attaquer Suna a cet instant précis, il y a fort a parié que la lutte ne durerai pas une journée avant la destruction du village.
Le juunin qui les avait laissé entrer, prit tout de même le temps de faire le tour de présentation afin qu’ils soient opérationnel rapidement et avant midi, et sans dormir, ils patrouillaient sur les murs de la ville. Edifice naturel étonnant, Nanashi ne put s’empêcher de se demander comment avait-il put être formé, mais il n’en trouva pas la réponse. Le soleil tapait fort sur le chapeau de riz de l’amnésique et la faim commençait à le tirailler. Cependant, la perspective de la ration de ragout de la vielle lui remontait le moral.
La marche engagée, ma tête bien recouverte par ma cape, je pus résister au mieux au froid qui hantait le désert, même le sable en fut une victime, lui qui était d’habitude brulant. Même ici, nous n’étions en danger, quelques pilleurs arpentaient peut-être le désert, à la recherche de tribus nomades, voulant voler leurs réserves d’argent. Bien que cette menace était surement présente, nous étions capables de nous défendre, mais mieux vallait rester sur ces gardes. Finalement, je n’avais pas à craindre grand-chose, la traversée dans le sable fut sans incident, la chance était finalement avec moi, moi qui pensais que traverser le monde serait extrêmement dangereuse, même un Genin pourrait faire le tour du monde sans réel souci.
Fin Flash-Back
Atteignant la destination, le soupir sortant de ma bouche aurait pu réveiller tout le village. Chaleureusement accueillis par un Sunajin, nous pûmes nous abreuver et stopper la sècheresse présente au fond de nos gorges. Un autre Junin vint vérifier nos ordres de mission, s’assurant que nous étions bel et bien les ninjas envoyés par les Ombres d’Eau et Foudre pour cette mission classée B. Nous laissant passer, il nous chargea de nos tâches et nous indiqua notre position de garde. Ma place se trouvait tout en haut du rempart qui protégeait le village, j’étais chargé de surveiller le désert, à l’aide d’une paire de jumelles. Escaladant le mur tout en me présentant aux Suajin, je me rendis compte que certains étaient sur le point de s’endormir mais loin d’eux l’idée d’abandonner et de laisser le village sans surveillance, on voyait bien l’amour qu’ils portaient au village du Sable. Le soleil faisait petit à petit son apparition, faisant remonter la température en même temps. Plaçant les jumelles devant moi, surveillant toutes activités suspectes dans mon champ de vision, ma vue me permettait de voir jusqu’à l’horizon et serait le premier à savoir si quelque chose clochait. Je tenais cette position pendant des heures, sans boire ni manger, mes compagnons eux, se donnaient à fond. Le temps parut lui, long, très long, la nuit tomba alors, la relève se faisant au moment même. Relayé par un Chuunin, je descendis du rempart et partis en direction du village. Au moment où j’atteignis l’espace creusé pour entrer au village, des cris retentirent alors, ils semblaient proches, alertant alors une bonne partie des troupes. Sautant jusqu’au sol, je vis un Sunajin, un énorme parchemin en dessous du bras quittant rapidement le village. Mon aura s’électrisa et je disparus aussitôt, je réapparus face au ninja en question, il semblait nerveux. D’un ton calme, je lui demandai :
« Où vas-tu et que fais-tu ? »
Je n’eus comme réponse qu’une balle de vent qui fusa vers moi, j’évitai la boule venteuse en me propulsant vers la gauche, il en profita alors pour fuir, je m’étais fait avoir comme un débutant. Mais qui était-il ? Pourquoi s’échappait-il et que contenait son parchemin ? C’était sans doute un ninja renégat, qui avait décidé de fuir, il fallait alors le neutraliser, il détenait des informations appartenant à Suna, l’ennemi ne se gênera pas pour extirper le contenu de son esprit. Ma mission se corsait alors, raison de plus pour y aller à fond et briller. Il utilisait le Futon, prenant compte de cette information, je fis une série de trois signes incantatoires et tapotait, à l’aide de mon index et de mon majeur, le parchemin fixé à mon poignet gauche. L’Alligator fit alors son apparition, le tenant par le manche central, j’étais prêt à riposter.
Spoiler:
Jutsus utilisés :
Shunshin no jutsu
Un tourbillon de feuilles/sable/neige (voir autre selon le style recherché ou le village auquel on appartient) se forme autour du ninja puis l'entoure totalement. Le ninja réapparaît où il veut mais plus la distance entre le départ et l'arrivée est grande et plus il utilise de chakra. On peut transporter ce que l'on touche (y compris des personnes). En combat, la technique ne peut pas être utilisée pour esquiver.
Generic Sealing Technique
Cette technique est très commune pour les shinobi usant de beaucoup d'armes, ou pour les spécialises de l'art des marionnettes. En usant d'un parchemin, l'utilisateur peut sceller des armes de tout genre, mais aussi des marionnettes. Il suffit simplement d'insuffler un peu de chakra sur le parchemin et les armes apparaissent
Vitalité : 95%, légèrement affaibli par mon tour de garde. Chakra : 95%
Des cris dans les rues de Suna, Non pas des cris de panique mais un cri reste un cri et mérite qu’on lui porte attention. Nanashi n’avait pas finis son tour de garde sur les murs, en faites, il était en train de manger. Il partageait le repas qu’il s’était fait préparer la veille par la tenancière de l’auberge avec un Sunajin avec qui il avait échangé deux ou trois mots et qui occupait le même poste de surveillance que lui. Les cris retentirent et l’amnésique put discerner un ninja sortir du village pas la porte et se diriger au loin à toute allure poursuivit par le Kumojin avec qui il était arrivé ici. Ne perdant pas un instant, il sauta par-dessus le mur et commença une course effrénée, d'abord sur le mur puis au sol, afin de les rattraper tout en lançant à son coéquipier du jour. « Je m’en occupe, reste aux postes ».
Le sable a cette particularité la, il s’insinue de partout et quiconque a déjà couru dans du sable pourra vous le dire, ce n’est carrément pas pratique. Ça glisse, les pieds s’y enfoncent, il y a des différences de hauteur qui risquent de provoquer des entorses. Bien sûr, il y a des tas d’autres particularités aux sables, on pourrait parler de sa non conductivité de la chaleur, ce qui en fait un très bon matériau pour les chambres de coupure d’arc électrique, utilisé notamment dans la conception de nos fusibles domestiques mais, si on parlait de ça, et bien on serait hors sujet du coup on va en revenir à nos shinobis. Ils étaient donc tous les trois en train de courir. Un venait de Kumo, un autre de Kiri et ils étaient à Suna pour combler le manque de ninja, le dernier était de suna et quittait son village pour sauver sa peau, la vie de ninja solitaire travaillant comme mercenaire pour des bourgeois, enchainer les petites missions bien payées et ne surtout pas croiser la bande de nunkenin aux robes de chambres noir avec des petits nuages. Tel était la vie à laquelle aspirait se sunajin qui désertait son village, l’alliance et la guerre en emportant avec lui un parchemin d’un taille importante.
Ce que contenait le parchemin, Les deux ninjas de l’alliance n’eurent pas à attendre longtemps pour le découvrir, quelques centaines de mètre plus loin, à bout de souffle, et n’ayant pas d’autre choix que d’affronter les ninjas le poursuivant le déserteur choisis d’engager le combat par l’invocation de la technique qu’il portait sur son si gros parchemin.
Une araignée mécanique de plusieurs mètres en sortie et se retrouva face à Nakame et Nanashi. Bien que son poids approchait la tonne, elle ne s’enfonçait que de quelques centimètres dans le sable encore chaud du désert. Il s’agissait surement d’une des merveilles de l’artisanat du village caché de Suna Gakure no sato dans la conception et l’utilisation de marionnettes.
A côté de l’amnésique, Nakame faisait face armée d’une arme blanche peu conventionnelle aux dimensions étonnantes. L’amnésique, lui, avait porté sa main à la poignée de son sabre mais ne l’avait pas dégainé ! Il avait la respiration forte due à la course dans le désert et se demandait si son sabre avait une quelconque utilité contre ce monstre de métal dont les barres d’aciers qui composaient son châssis étaient fortes d’un diamètre approchant les 5 centimètres.
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Dernière édition par Nanashi le Dim 16 Déc - 20:20, édité 3 fois
Alors que Nanashi venait de faire son apparition, le Sunajin, à bout de souffle, déroula son parchemin et invoqua une araignée géante, faites entièrement de métal. Elle faisait près de cinq mètres, nous n’étions que des insectes comparés à ça, si on voulait l’abattre, il fallait éliminer le Sunajin, s’il subit de graves blessures, l’Araignée devra disparaître, étant une invocation. J’allais m’occuper de cette chose, je devais faire confiance à mon compagnon pour mettre hors d’état de nuire le ninja de Suna. Alors que l’arachnide fit un bond, il cracha son venin, sortant de ses chélicères. Nous séparant, nous pûmes éviter la substance venimeuse et dès lors, je me mis à l’assaut, armé de mon fidèle compagnon. L’araignée se tenait debout à l’aide de ses tarses et son abdomen se trouvait à un mètre du sol, si je veux lui porter un coup fatal, il fallait que j’évite ses assauts, elle regorgeait sans doute de divers armes et gaz, en plus de son venin. Me remettant à l’assaut en direction du monstre métallique, j’essayai de passer sous lui mais il me repoussa en usant de ses pattes, qui étaient muni d’une lame tranchante au bout, j’esquivai nombreuse d’elles mais l’une des lames m’atteignit au niveau de l’épaule, déchirant mon pull.
C’est accroupi que je me trouvais sous l’araignée, je tentai de planter l'Alligator dans son abdomen mais sa résistance était des plus performantes, là où mon arme tentait de se planter, son abdomen s'ouvrit, comme une armoire. Une sorte de shuriken géant en sortit et fusa vers moi, je mis le Karyboro face à moi et il tint le choc face à cette étoile dentelée, m'enfonçant dans le sable. Le sable chaud m'arrivait jusqu'à la taille, si je lâchais l'Alligator, ma fin était assurée. Si je tentais de m'enfuir je perdrais l'un de mes membres, si je voulais m'en sortir, il fallait que je repousse ce tas de métal. Poussant mon arme de toutes mes forces, celle-ci parvint à s'enfoncer dans le shuriken géant, le repoussant par la même occasion. Alors que mes bras étaient tendus, je ne pouvais repousser le shuriken davantage, il fallait que je m'échappe sans me faire décapiter. C'est en transe que je me retrouvai, comme dopé. Je mis ma main droite sur le manche central et enlevai la main gauche, usant de toute ma force je parvins à résister à l'aide d'une seule main. Prenant appui avec l'autre, je réussis à sortir mes jambes du sable. Sur le point de lâcher, je bondis et me retrouvai hors du dessous de l'araignée, Nanashi faisait face au Sunajin et il semblait avoir pris l'avantage. Me relevant péniblement, je me retrouvai dos-à-dos avec Nanashi, chacun face à son opposant. J'avais remarqué quelque chose avant de pénétrer sous l'araignée, le ninja renégat agitait sans cesse la main droite en direction de son invocation et si je me trompe, cette araignée métallique n'était pas consciente et donc, est contrôlée par le Sunajin, il s'agissait tout simplement d'une marionnette, un garde m'avait parlé de cet art exclusif au village de Suna. Nous échangions alors de place, Nanashi se trouvait face à l'arachnide et moi au ninja de Suna, je lui chuchotai alors :
« Écoute, l'araignée est contrôlée par des fils de chakra, ils sont dirigés par la main droite de ce ninja, je vais tenter de neutraliser sa main, j'aurai plus de facilité à l'approcher. »
M'élançant alors en direction de l'invocateur, je lâchais l'Alligator en pleine course, j'allais me battre uniquement avec mes poings, bien que mon bras droit était en sang. C'est à une vitesse folle que je fonçais vers mon opposant, il ne pourra pas rivaliser avec mon art du corps-à-corps si développé, ce n'est pas cette égratignure à l'épaule qui m'arrêtera. À moins d'un mètre de mon adversaire, je lui sortis mon coup de pied renversé, ma plus puissante technique. À l'aide de ses deux bras il tenta de parer mon coup mais sans succès, il valsa à une dizaine de mètres, rendant l'araignée immobile. C'est alors que quatre Chuunin ainsi qu'un Junin de Suna débarquèrent et neutralisèrent leur confrère, qui les avait trahi. Le Junin immobilisa ses bras et jambes de je ne sais quelle manière et le transporta vers le village. Une Sunajin vint alors à mes côtés et m'ordonna de m'asseoir, j'exécutai ses ordres docilement et elle utilisa une technique médicale, recouvrant ses mains d'une aura verte. Je me rendis compte à quel point l'Irou était utile, il ne fallut qu'une dizaine de secondes pour me guérir.
Avant même que le combat ne commence réellement, il se finissait déjà. Les trois ninjas étaient à peines chauds et aucun n’avait réellement montré ce qu’il savait faire, hormis bien sur la marionnette du déserteur. Une équipe complète de Sunajin mirent fin à la rixe et emmenèrent avec eux leurs ex-confrère, sans doute voulait-il l’interroger afin de s’assurer qu’il n’avait pas de contact avec une quelconque organisation criminel. Nanashi avait, comme à son habitude, brisé son sabre en trois sur la repoussante marionnette, il en gardait toujours quelques-uns de rechange qu’il concevait dans des parchemins. Le temps lui durait qu’il puisse afin manier un vrai sabre et non pas un de ces maudit sabre d’entrainement qui passe leurs temps à se briser mais ils ont l’avantage de valoir moins chère encore que l’acier qui les composent. L’amnésique prit la peine de ramasser tous les morceaux et constata que son coéquipier de kumo avait lui, était touché à l’épaule, une blessure superficiel qu’une ninja médecin du vent n’eut aucun mal à soigner.
Le monstre de métal était là, immobile. Des gouttes de son poisson mortel perlé de divers endroits là ou aurait dû se trouver sa bouche. En l’observant quelques instants, Nanami constata qu’il y avait des dizaines de petites fioles contenants des liquides de divers couleurs et qu’il était plutôt étonnant que le Kumojin ne souffre pas d’un mal plus violant et plus sournois qu’une simple coupure. C’était une chance.
L’amnésique ne put pas s’abandonner plus longtemps à l’observation de cet étrange arachnide car un sunajin, soucieux de conserver les secrets de la marionnette se dépêcha de la renvoyer dans le parchemin d’où elle était apparue. L’art des marionnettes était des plus particuliers, un art à part dans le domaine des ninjas, vraiment. Il était donc compréhensible pour les Sunajin de vouloir garder leurs secrets par rapport à cet art si marginale.
Reprenant alors le chemin inverse en marchant à côté de Nakame, L’amnésique se rappela que son repas, son si délicieux repas de ragout de lapin était dans l’estomac d’un sunajin. Il proposa alors :
« T’as mangé ? On va manger quelque part ? Enfin, je veux dire , dès qu’on a fini notre compte rendu mais ça devrait aller vite.»
Attendant une réponse, il continua à marcher dans les dunes tout en ressentant la fatigue de son voyage retomber lourdement et surement sur ces épaules. Une bonne nuit de sommeil se faisait urgente. Il avait terriblement besoin d’une bonne réparatrice, d’une douche et d’un coup de rasoir.
Lorsqu’ils retrouvèrent le centre du village, il était tard et la température commençait de baisser. La nuit noire donnait au ciel du pays du vent quelques choses de fantastique. Jamais de sa vie, ou du moins de ce qu’il se rappel, il n’avait vu pareil ciel. Des milliers d’étoiles perçaient l’obscurité d’un ciel d’encre pour y dessiner divers constellation.
La première journée de l’amnésique au village caché du pays du vent se termina à peu près comme ça. Il devait y rester quelques jours pour mener à bien sa mission et il se demandait a quoi aller ressembler les autres. Une chose était certaine, demain encore verrait naitre un soleil de plomb et il avait de nombreuse force à récupérer.
L’arachnide avait été neutralisé et le déserteur avait été emprisonné, la mission était alors une réussite. Mon séjour ici prenait alors fin, mais il m’avait été ordonné de faire un rapport au Kazekage lui-même. Mon binôme quant à lui devait rester sur ses lieux pendant encore quelque temps, d’autres quêtes et missions m’attendaient, ma présence à Kumo était obligatoire. Tandis que je me dirigeais vers la place centrale du village accompagné de Nanashi, il me proposa de manger, ce que j’acceptai sur le coup, le ledit combat qui m’avait opposé à l’araignée métallique m’avait ouvert l’appétit.
« Ouais, je crève de faim... »
Nous nous mirent alors en direction d’un établissement qui pourrait nous rassasier. Nous avions le choix et je choisis le magasin de ramen. Dès que j’y mis le pied, l’odeur épicée vint chatouiller mes narines, il y régnait un calme religieux, car nous étions les seuls à se trouver sur ces lieux. Je m’accoudai au comptoir et commandai deux gros bols. J’étais capable d’avaler tout et je ne pouvais pas rester une seconde de plus dans cet état-là. Heureusement, le cuisinier avait déjà lancé les pâtes au feu et commencé la concoction de nos plats. Nous nous placèrent au fond de la pièce et il déposa les deux bols face à nous, munis d’une paire de baguettes. Le plat était composé de tranches de porc, de morceaux d’œufs et de divers légumes en très grande quantité, au fond se trouvait une délicieuse soupe aux miso, et n’oublions pas les pâtes. J’engloutis les accompagnements sans ménagement et buvait la sauce avec, avalant le tout difficilement. Repoussant le plat d’un revers, je m’adossai sur le dossier de ma chaise et me tins le ventre, comme à mon habitude, lorsque j’étais rassasié. Prenant une trentaine de minutes pour bien diriger et libérer mon estomac et ainsi me permettre de mieux me déplacer. Le village commençait à perdre de sa clarté et l’emprise du soleil se fit moins grande, jusqu’à ce qu’elle s’estompa pour laisser place à une nuit fraiche. Le palais du Kazekage dominait le village, sa forme se rapprochait de celui de notre Ombre, sauf qu’il était fait de matériaux différents, autre que du sable et de la terre.
***
« Entrez. » Lança une voix posée. « Mes salutations. » Dis-je après avoir pénétré dans la salle, d’une voix mal assurée. « Prenez vos aises, j’ai horreur de l’intimidation. Répondit Gaara, avec le même ton assuré. J’ai été informé de la situation et je vous en suis très reconnaissant, j’exposerai vos cas à vos Kage respectifs. »
Nous détaillions les faits de nos points de vue, expliquions qu’avant l’incident, le village et ses alentours étaient prospères. Il nous dit que le ninja en question avait été enfermé et interrogé, il avait été en relation avec un groupe de mercenaires qui arpentaient le désert et qui protestaient contre l’Alliance. L’entretien ne dura pas longtemps et c’est après cinq minutes que le jeune Kazekage nous accompagna jusqu’à la porte, en me souhaitant bon voyage. Nous nous dirigions alors en direction de la sortie, les gardes n’avaient pas faibli, ils étaient toujours au taquet, prêt à intervenir. Pour moi l’aventure se terminait ici, le devoir m’appelait, je devais les laisser patrouiller sans mon aide. D’un côté, je me sentais fautif et voulais rester pour les aider mais de l’autre, l’idée de manger à ma guise et de passer une bonne nuit de sommeil m’émerveillait. Je me mis alors en route, souhaitant bonne chance à Nanashi et aux autres. Ce voyage en sens inverse tout seul serait beaucoup plus ennuyant mais mon corps refusait d’écouter et d’accélérer, ce combat m’avait mis à bout, j’avais dépassé de loin mes limites et j’en subissais les conséquences.
Une désertion dans un village est toujours un évènement dramatique, Nanashi n’eut aucune autre nouvelle que celle que le Kazekage leurs donna lors de leur débriefing. Le jeune Kumojin qui faisait équipe avec lui fut rappelé rapidement dans son village tandis que Nanashi, lui, resta stationné en renfort dans le village du sable pendant 2semaines supplémentaire. Bien que n’ayant pas échangé beaucoup, il espérait revoir Nakame un jour, peut être au détour d’une mission.
Durant le temps ou l’amnésique servit le pays du vent, il rencontra quelques sunajin mais ses missions se cantonnèrent à surveiller un des nombreux postes de garde du village. Ca ne l’intéressait pas beaucoup, d’autant qu’il avait peur de s’enraciner à force de ne rester stationner des heures durant sur l’un des murs du village mais il s’obstina à effectuer ses tours de garde de la manière la plus dynamique possible. Dans cette guerre contre l’akatsuki, aucune tâche ne devait être prise à la légère et si l’alliance avait décidé de l’envoyer ici, il voulait montrer qu’il acceptait la décision docilement.
Sous le soleil de plomb, il se prit à se faire du souci pour le gamin des rues à qui il donnait à manger régulièrement et il espérait qu’il arriverait à se débrouiller en son absence. Bien que se rassurant vite car le petit semblait être plein de ressource, le village de la brume sanglante, même si il n’était plus que l’ombre de lui-même, demeurait un endroit peu sûr. Son capitaine et son équipier également entrèrent dans ses pensées et il les imagina en train de régler toute sorte de mission. Fushi no Zodd terrassait il actuellement des nunkenin ou des ennemies plus fort encore. Akairyo était-il en train de montrer un plan comportant trois coups d’avance sur son adversaire ? Les deux petites genin, Nanami et kitaki étaient elle en train de s’entrainer à une nouvelle technique ? Nakame jukitama était-il enfin rentré a Kumo. Tans de questions et bien d’autres encore lui traversèrent la tête durant ces longues heures de garde.
Puis vint le jour de son départ, apparemment, il devait faire vite, l’équipe numéro une de kiri était assignée en renfort a des miliciens de kumo en patrouille dans le pays de l’herbe et ils risquaient de faire face à l’akatsuki. C’était un mardi et Nanashi attendit que le soleil soit bas pour partir à travers le désert. Il se dépêchait et gardait un moral d’acier en se voyant déjà de l’autre côté de la mer de sable, les pieds sous une des tables de l’auberge ou il s’était arrêté à l’allé.
La suite du voyage se déroula d’une manière étonnamment calme et il pouvait se réjouir d’avoir fait un allé retour entre le village de Kiri gakure no sato et celui de Suna sans encombre ni problème notoire. C’était une réelle chance et il le savait.
HRP : Dans ce RP je me garde des opportunités de pouvoir faire des rp flash-back à Suna si à l’avenir j’en ai besoin. La suite de ce rp, pour ma part, est «le retour de l’artiste ».