Sujet: Un sourire triste.. {Training] Lun 7 Jan - 7:24
« Les hommes naissent libres et égaux en droit »
Oui, cette phrase trottait dans la tête d’un jeune garçon adossé à une vieille porte taguée par des jeunes sans scrupules, pourquoi lui revenait-elle comme une espèce de refrain mélodique ? Peut-être parce qu’il songeait à l’égalité entre tous ces êtres humains. Ils donnaient tous du meilleur d’eux même pour la plupart et pourtant, ils n’arrivaient pas au même niveau. Il y avait aussi le cas isolé de ces génies flemmards qui n’avaient que besoin de bouger le petit doigt pour qu’on les adule, pourquoi était-ce ainsi ? Si…Vicieux comme système. Les droits étaient si insignifiants à côté du talent, à côté des attributions naturelles, la vie était si injuste. D’ailleurs, vous devez vous demander ami lecteur, pourquoi est-on entrain de se pencher sur la question ?
Une réponse paraît évidente pour le descendant du clan Terumi, alors qu’il regardait par la fenêtre par une agréable matinée de Mai, ses yeux se rivèrent vers le terrain d’entraînement n°3, ou plus exactement celui où il avait pris l’habitude de s’exercer à améliorer ses aptitudes physiques. De loin, il remarqua plusieurs personnes présentes sur le terrain, quatre pour être précis, l’un d’eux était grand, même de loin on pouvait le remarquer, il était sans aucun doute adulte, il portait une tenue similaire à celle des Ninjas de niveau supérieur. Les trois autres étaient assis par terre et écoutaient les instructions du plus âgé avec une fervente attention. Ensuite, il y eut une période de test, dès le début du combat, il avait pu en déterminer l’issue, en effet, dès les premiers mouvements, le talent de l’un submergea les capacités des deux autres, une telle inégalité au sein d’une équipe si fraîchement constituée.. Le jeune homme soupira, décidément, dans ce monde la paix ne pourra jamais exister, tant que l’égalité n’était pas au rendez-vous.
Situé au deuxième étage de son loge, le jeune homme avait une vue panoramique sur une partie de l’allée commerçante, il se dit qu’il devrait peut-être refaire son stock de kunaï aujourd’hui, puisque de toute manière, il n’avait rien à faire et l’ennui ne faisait que s’amplifier au fur et à mesure qu’il restait assis à méditer sur des questions inutiles pour un Shinobi de sa trempe. L’unique survivant des victimes du Yondaime Mizukage soupira avant de franchir la porte, équipé de quelques Ryôs pour faire ses emplettes, après tout, le frigo était bien vide lui aussi, autant profiter de ces rares sorties pour faire le stock complet. Il descendit tranquillement les escaliers dégradés qui étaient habituels pour lui et franchit le seuil, une fois dehors, il se rendit compte que finalement, il faisait plutôt chaud, l’été approchait et pourtant, l’incessante pluie continuait à faire des siennes. Tant pis, ça marchait aussi comme ça, enfin d’après ce qu’il pensait…Au bout de cinq bonnes minutes de marche sous la pluie abondante, Akairyo fini par être totalement trempé par le liquide qui tombait du ciel. Ses jambes avançaient machinalement, il n’avait plus aucune idée de la raison pour laquelle il se trouvait là. Il regarda autour de lui, l’allée était désespérément déserte, pas un souffle de vie dans cette ville si morne et si triste. L'homme plaça ses mains dans ses poches et fit la moue en regardant en l’air, les gouttelettes larmoyaient le long de son visage. Les nuages gris ne se distinguaient même plus les uns des autres tellement ils se collaient. Un point de vue différent… ? Kirigakure pleurait beaucoup ces temps ci...
Une autre vision sur sa vie ? Peut-être était-ce ça qui lui manquait ? Il n’en savait rien, il avait l’expérience et se sentait pourtant tellement faible, Une voix résonna dans sa tête, une voix qui ressemblait à celle de son sage père qui s’amusait à le remettre en question dès son plus jeune âge. « Qui es-tu ? » fut la question que lui posait sa conscience. Il ne le savait pas lui-même, il avait perdu toute identité, il n’avait plus de famille, pas d’amis, pas de liens…Rien qui puisse l’identifier aux yeux des autres, sa réponse ne pouvait qu’être « Je ne suis qu’une catastrophe…Le fils raté d’un clan disparu. ». Sur ces paroles, il ferma les yeux, allait-il se laisser abattre comme ça ? Ce serait sans doute la meilleure des solutions, la plus facile du moins. Il souhaitait tellement revenir en arrière et réparer ses erreurs. Il voudrait rentrer chez lui, dans le tas de poussière qui représentait il y a quelques années, la grande demeure de son clan. Cette habitation qui avait brûlé sous ses yeux, cette maison qu’il maudissait. Toujours planté au milieu de la rue, il regardait le firmament qui ne montrait guère d’éclaircies quand on l’interpella un peu plus loin :
Vous allez attraper froid jeune homme.
Quelle importance, si je puis me permettre, vous n’êtes qu’un étranger à mes yeux.
Parfois, un étranger peut remplacer un membre de ta famille, on choisit ses amis, pas sa famille hélas.
Vous m’avez l’air d’un cynique vieillard, rien de plus pour le moment.
Akai éclata alors d’un grand rire sans joie et cessa d’observer la grisaille pour examiner son interlocuteur, comme précisé dans la phrase précédente, il s’agissait d’un vieillard avec un air grave voir sinistre sur le visage. De nombreuses cicatrices apparaissaient sur les bras costauds de l’homme, ses yeux étaient noirs comme devaient l’être jadis ses cheveux désormais aussi gris que le ciel. Il était plutôt mal habillé, il ne devait pas avoir les moyens pour s’approprier des vêtements corrects. Mais le mystère planait pour notre protagoniste, qui était-il ? Il ne l’avait pas vu ni senti arriver, qui était-il pour masquer si habilement sa présence ? Restant sur la défensive, notre jeune protagoniste commença à questionner l’inconnu:
Bref, ça ne m’en dit pas plus sur ce que vous êtes étranger;
On a pas toujours besoin de connaître l’identité d’une personne pour la porter en estime ou dans son cœur.
Quelle réplique, on croirait entendre un philosophe.
Cette dernière phrase avait été lancée avec autant d’ironie que possible, malgré la tristesse qui l’opérait en cette matinée de Mai, il ne pouvait s’empêcher d’être agressif envers les autres, cette carapace qui l’obligeait à souffrir était tout simplement insupportable. Il suffoqua, il avait certainement attrapé un petit refroidissement à rester planté là comme un imbécile, le mystérieux inconnu lui donna quelques coups dans le dos, Akairyo cracha une petite giclée de sang. Ce n’était pas vraiment une maladie anodine, en vérité, il n’était pas passé à l’hôpital après sa dernière mission, il subissait les conséquences de sa stupidité maintenant, bien fait ? Il se tourna alors vers son interlocuteur et soupira :
Bon, qu’attendez-vous exactement de moi ?
Je veux que vus deveniez mon élève le temps de vous apprendre une chose
Un petit instant de silence s’installa entre les deux personnes, le Terumi était complètement interloqué, avait-il rêvé ou ce vieillard venait de lui accorder une faveur ? Un coup de vent passa sur le village de Kiri Gakure, les cheveux du noiraud lui volaient devant le visage de manière à lui masquer la face à moitié…
To be continued ..
[/b]
Dernière édition par Terumi Akairyo le Mar 22 Jan - 14:00, édité 4 fois
Akairyo Terumi ~Soul Hunter~
Messages : 587 Date d'inscription : 12/08/2012 Age : 31
Sujet: Re: Un sourire triste.. {Training] Mar 8 Jan - 3:51
La révélation avait donné à Akairyo un air complètement ahuri, plus aucun son ne pouvait sortir de sa bouche, qui était-il d’abord ? Comment pouvait-il lui proposer une telle chose alors qu’ils venaient à peine de se rencontrer et surtout qu'avait-il à apprendre au prodige ? Et puis, qu’est-ce qu’il lui prouvait qu’il n’était pas un espion de l’Akatsuki infiltré dans le village ? Tant de questions se heurtaient à l’intérieur même de l’esprit du Shinobi de la brume, tant d’hésitation, tant de confusion. Et pourtant, plus il regardait l’homme qui lui faisait face, plus il ne pouvait que lui accorder de la crédibilité et même de la confiance, quel étrange sentiment, c’était une des premières fois qu’il ressentait une telle chose. Un peu abasourdi par la déclaration de son interlocuteur, le Terumi s’agenouilla dans une flaque d’eau et serra les poings en ignorant la pluie qui tombait de plus en plus drue et tombant sur son visage blafard, cette dernière faisait comme une illusion de larmes coulant le long de ses yeux exceptionnellement de couleurs différentes. Il frappa d’un coup sec la flaque d’eau qui gicla en l’air en ne manquant pas l’occasion de se diviser en fines particules d’eau. Une fois calmé, il se redressa et demanda :
Qu’allez-vous m’enseigner si j’accepte votre requête ?
Allons déjà discuter au terrain d’entraînement qui te tient à cœur, rejoins moi là bas dès que tu es prêt.
Une nouvelle fois, le descendant du clan maudit de Kiri Gakure ne put s’empêcher d’être surpris, les intrigues qui entouraient cet homme ne faisaient que s’accumuler au fur et à mesure qu’il le découvrait, quel étrange spécimen songeait Akai. D’un coup, le vieillard balafré utilisa un signe de main et se volatilisa comme par magie, ce n’était pas une technique d’espace temps mais bien un Shunshin no Jutsu très amélioré par son utilisateur. Une autre question le frappa ensuite dans le mille, comment un sinistre inconnu connaissait-il son terrain d’entraînement favori ? Il y avait comme une espèce de coïncidence entre son mal être aujourd’hui et sa rencontre avec cette personne. Le mystère était trop grand, il fallait qu’il sache, c’était désormais devenu vital pour lui, il fallait qu’il découvre la véritable identité de ce vieillard aux répliques dignes d’un philosophe renommé. Sa chasse commença dès maintenant, comme l’autre l’attendant, il sauta sur un store déjà abîmé et fit un bond sur un toit métallique à une hauteur raisonnable. Il se rattrapa vivement sur les mains et effectua une roulade latérale avant de commencer sa course contre la montre. De lui, on pouvait observer un homme déterminé courir à en perdre haleine, sur les toits de Kiri, une ombre insignifiante au milieu d’une pluie battante. Chancelant à certains moment, se retenant de ne pas glisser sur les flaques d’eau qui représentaient son propre reflet, il ignorait tout ce qui était autour de lui, une aura de détermination brillait autour de son corps, enfin…Expression imagée, vous voyez quoi ! Le terrain d’entraînement se situait non loin du centre ville, voilà pourquoi il ne mit pas trop de temps à atteindre ce dernier. Akairyo s’agrippa à la gouttière et descendit en faisait quelques mouvements acrobatiques avant de se rendre au lieu du rendez-vous, il l’attendait déjà, il se tenait devant lui, adossé à un arbre blessé, une cigarette dans le bec et un air indifférent, son regard se posa sur le jeune homme qui reprenait son souffle avant de s’avancer vers lui, comment avait-il fait pour arriver aussi vite ? Mais pas le temps de lui poser la moindre question, son interlocuteur prit les devants en l’interrogeant :
Maintenant que tu es là, je ne vais pas y aller par quatre chemins, résume moi un peu tes capacités, inutile de te présenter, je sais déjà qui tu es.
L[/size]’air franchement surpris, le jeune homme haussa les sourcils et exécuta les ordres de son nouveau senseï au sens ironique du terme :
Je possède les éléments feu et eau , je descends d’un clan spécialisé dans la combinaison des deux éléments pour créer la vapeur brulante. Mon style est plutôt défensi et stratégique..
Le regard du vieil homme laissait croire qu’il savait déjà tout cela. Akai se tut après un long monologue et, voyant le regard de l’homme peser sur lui, il se retrouvait soudainement assez gêné et commença à compter le nombre de gouttes de pluie qui tombaient sur lui. Après un grognement qui ennuya le Terumi et des « Hum Hum ! » plus qu’agaçants, sans qu’il ne le voit arriver, le vieillard s’était déplacé jusque devant lui et lui avait infligé une petite pichenette sur le front en le traitant de « Baka ! ». Ne comprenant pas son tort, notre hero se tut en se massant le front, c’est qu’il faisait mal en plus de ça ! Grognon, il se repris vite, le self control était important pour un Ninja, qu’importe son grade, il devait savoir tenir ses émotions. Le survivant du clan de la vapeur reçus soudainement un coup dans le dos de la part de son « maître », se demandant pourquoi il avait fait ça, le garçon aux cheveux bruns s’écria avec un air scandalisé :
Qu'est-ce qu'il vous prend ?
Je vois que tu n’es pas si fort en matière de défense, et tu oses dire que ton style est défensif ? C’est surtout pour masquer ta cruelle faiblesse en attaque. Ton Taijutsu est dangereusement inférieur à la moyenne, montre moi comment tu attaques !
Il le savait très bien songeait Akai en regardant son adversaire droit dans les yeux, il savait qu’il ne maîtrisait pas du tout le Taïjutsu, il avait fait allusion avant au fait qu’il connaissait pratiquement son identité complète, alors pourquoi l’obligeait-il à se battre s’il connaissait d’ores et déjà l’issu de ce combat ? Encore hésitant, il donnait des coups dans le vide en manquant plusieurs fois sa cible, il esquivait la plupart des coups portés par son ennemi mais lorsqu’il en recevait un, cela s’avérait plutôt violent. Grimaçant de la douleur ressentie, il n’abandonna cependant pas encore l’idée de gagner ce combat. Il plongea rapidement sur son mentor et allongea ses bras lorsque tout à coup, ce dernier apparu derrière lui et lui asséna un coup de pied dans le dos. Plus aucun son ne sortait de sa bouche, comment avait-il fait ça ? Une nouvelle fois, était-ce cette mystérieuse technique qui lui avait permis de se rendre aussi vite sur le terrain d’entraînement ? C’était fort possible mais cela voudrait donc dire que son champ d’action pouvait être quelconque et que la rapidité de l’exécution de la technique se voulait plus rapide que la vitesse du son ? Tout bonnement impossible pour un homme normal ! Ou alors…C’était lui qui était si lent. L’obligeant à se relever, son maître lui tendit la main et lui soupira :
Tu vois, tu n’es pas capable de te défendre avec du Taïjutsu et tu n’en seras, pardonne moi, jamais capable. Pourquoi t’acharnes-tu à apprendre des techniques stratégiques si tu n’es même pas en mesure de produire une bonne attaque ?
Eh bien…Si j’arrive à tromper l’ennemi je n’aurais pas à utiliser mon chakra, une arme basique est largement suffisante..
Tu as bien tort mon jeune ami, un Ninja doit avant tout savoir attaquer. Montre-moi ta plus puissante attaque Ninjutsu.
Le jeune Jönin se releva doucement en pensant au Jutsu d’attaque qu’il pourrait lui montrer. Il n’hésita pas trop avant de commencer une longue signe de main, très longue.. Le Shinobi fit exactement quarante quatre Mudra avant que son chakra ne commence à se malaxer tout autour de lui. Rendant l’eau qui l’entoure plus dense, une forme aqueuse commençait à prendre vie en s’élevant doucement haut dans l’atmosphère grise. La masse d’eau s’étendait de plus en plus jusqu’à former clairement un dragon. Ses grondement était aussi puissant que le tonnerre et pourtant il semblait si inoffensif pour le vieil homme. Ce dernier ne bougea point d’un millimètre devant la magnifique sculpture aqueuse au regard jaune brillant. Il scintillait encore plus à l’éclat de la pluie et était légèrement plus grand que la moyenne, surement grâce à la grande quantité d’eau qui les entourait. Mais aussi parce que le Terumi espérait satisfaire son interlocuteur en y concentrant encore plus de chakra. Le mystérieux ordonna à Akai de l’attaquer de toute ses force avec son chef d’œuvre, il insistait tellement qu’il finit par convaincre Akairyo. Le dragon tournoya alors son utilisateur avant de lancer un dernier grondement et de s’abattre sur le « sensei » avec vitesse folle. Puis le silence pesant régna de nouveau laissant part à la mélodieuse chute de pluie. A la grande surprise d’Akai, sa cible se releva, avec une certaine difficulté certes, mais.. Sans égratignure. La scène le paralysa, il n’en croyait pas ses yeux. Bien évidement il n’espérait pas le mettre KO carrément, mais il ne s’attendait pas à ce que le vieillard n’ait aucun dégât. Cela était juste flippant pour le jeune homme, son mentor était si résistant que ça ? ou bien... son jutsu était tellement faible…Le plus âgé repris, avec son même ton sage et philosophe :
Tu n’as pas essayé de combiner ce Jutsu avec la vapeur ?
... Non .
Voilà donc qui est décevant, tu as ce qu’il faut de talent pour créer des attaques dévastatrices. Tu saurais combler ton manque en Taijutsu. Tout ce que tu as à faire c’est de combiner le dragon avec l’efficacité de ta vapeur corrosive. Un jour ou l’autre tu vas rencontrer un adversaire qui peut déceler toutes tes stratégies. Mais d’ici là -j’espère- tu auras appris ce qu’il faut pour le mettre KO d’un seul coup. Ton Kekkai Genkkai est bien plus puissant que tu ne le penses.
Captivé par le discours que lui offrait son senseï d'un temps court, le Terumi buvait et se noyait dans ces paroles qui devenaient pour lui un rêve. Cela semblait si proche et si lointain à la fois. Il débuta l’entraînement tout de suite en recréant encore une fois le dragon aquatique. L’angélique créature virevoltait en hauteur mais perdait de plus en plus sa consistance. Akairyo concentrait son énergie pour transformer les molécules d’eau en vapeur corrosive, ce qui fut avec succès certes, mais il perdait rapidement le contrôle de sa création. Le plus difficile était de maintenir la forme du dragon tout en le transformant en futton, et ce n’était pas du tout évident. Prenant pour cible un vieil arbre bien résistant, il tentait de nouveau pendant plusieurs heures, au point d’oublier la présence du sage. Ce dernier le regardait de loin, ne manquant aucun détail. Les combinaisons obtenues n’étaient malheureusement pas satisfaisante. Il pouvait à peine reproduire son Jutsu mais ça manquait de rapidité. C’était même cruellement lent.. Non seulement à cause de la lenteur du jutsu de base mais aussi à cause de la vapeur. Il savait désormais le plus grand point faible de son Kekkai genkai, et avait l’impression que ses efforts n’aboutiront à rien. Le Jönin se rendit compte qu’il s’était épuisé, il s’apprêtait à rentrer chez lui car il pensait que le doyen en avait fait de même lorsqu’il le surprit une fois de plus.
Tu t’y prends mal, tu as bien vu que cela ne t’avance à rien.
Qu’entendez-vous par là ?
Tu te focalise sur la transformation des molécules après la création du dragon, alors que tu peux faire beaucoup plus simple! Mais faisons comme le destin te guide et laissons voir ce que te réserve le futur. Bref, assez parlé, vas te reposer, on reprendra demain, je compte sur toi pour venir ici à neuf heures.
Et il le laissa en plan, une nouvelle fois, il était seul face à cette immensité qu’était le monde, tout paraissait comme une montagne insurmontable malgré tous les efforts et toutes les persuasions. Il parlait d’entraînement, mais lui voulait tout apprendre sur le champ, son plus gros défaut ? L’impatience peut-être, mais en même temps, dans une vie tourmenté comme la sienne, on pourrait avoir besoin de ses services à n’importe quel moment, il fallait qu’il élabore ses nouveaux Jutsus en un temps limité et c’était là où était la grande faille de ses entraînements. Remarquant qu’au bout de quinze minutes, il n’avait toujours pas bougé, il regarda derrière lui, le terrain n°3 lui lançait une sorte d’appel au martyre, il fallait vraiment être maso se dit le jeune homme. Préparer tout avant ? Eh ben, il allait lui en faire voir à son maître, la nuit porte conseil dit-on mais c’est aussi dans l’obscurité que les plus gros progrès sont remarqués. Le Terumi plaqua ses mains contre l’arbre et tenta d’extérioriser son chakra et ce ne fut que tâche vaine étant donné que vu l’entraînement qu’on lui avait fait subir en cette journée de Mai, il ne devait plus lui rester grand-chose. Et pourtant, continuer s’avérait être la seule solution, de toute manière, personne ne l’attendait à la maison, il était en réalité un chien errant à la recherche de maîtres qui voudraient bien de lui, mais apparemment, personne ne le supportait longtemps. Redoublant d’efforts, il retenta puis renouvela sa tentative, tout cela pour arriver à 21 heures, tout trempé sous un ciel orageux, haletant comme un chien. Ses mains se plaquèrent machinalement sur le tronc d’arbre qui avait pas mal souffert de ses progrès, puis ses doigts s’endormirent et glissèrent de la surface brute. Il s’effondra dans l’herbe mouillée, son corps s’ensevelit dans la boue. Il avait mérité une petite pause songeait le vieillard du haut d’une immense tour métallique, il était comme son père décidément, une vraie tête brûlée. Sortant de sa cachette, il vint le chercher et l’emmena dans un endroit plus sécurisé, la nuit, cette zone était fréquentée par de nombreux criminels et ce n’était pas vraiment la meilleure des choses de s’y retrouver. Regardant le ciel, le vieil homme soupira en prenant dans ses bras le corps inerte d’Akai.
Tu as vu ? Oui je me vois et je ne me laisserai jamais tomber...
To be continued ..
[/b]
Dernière édition par Terumi Akairyo le Mar 22 Jan - 14:24, édité 4 fois
Akairyo Terumi ~Soul Hunter~
Messages : 587 Date d'inscription : 12/08/2012 Age : 31
Sujet: Re: Un sourire triste.. {Training] Mar 8 Jan - 9:22
Un éclair blanc et puis plus rien, que de vide et de néant, comme si son corps lui refusait de bouger, mais dans son sommeil il luttait, il cherchait à se réveiller, il n’avait plus de temps à perdre. Il pouvait juste se demander où il avait bien pu s’évanouir et pourquoi n’avait-il pas froid ? Il se sentait bien, il avait chaud pour une fois, il avait l’étrange sensation de flotter dans du vide, sur un nuage, il ne savait pas exactement. Un éclair lumineux vint lui agresser les yeux pourtant clos, il se redressa brusquement, la garde défensive tout de même avancée. Il regarda ensuite autour de lui, tout était blanc mais ce n’était pas l’hôpital, c’était un lieu différent, où était-il donc ? Il ne reconnaissait pas le luxe de cette pièce sobre, ses yeux se rivèrent vers la petite commode, il y avait une photographie poussiéreuse et assez ancienne, il s’agissait de deux hommes qui se tenaient bras dessus, bras dessous, ils avaient l’air d’être ami. Et pourtant, malgré la non identification de l’image, il était certain d’avoir déjà vu ces deux personnes mais sans doute pas à cette époque là, ils étaient si jeunes, à peine plus âgées que lui-même songeait-il en tournant et retournant la photo en essayant de trouver un quelconque indice sur l’identité des deux mystérieux personnages ou alors ne serait-ce que sa date de publication pour essayer de se situer par rapport à une époque qui lui semblait si vague et lointaine.
Il tenait de se souvenir de ce qu’était advenu la veille, il grogna de mécontentement lorsqu’il se remémora son entraînement plus que désastreux, jusqu’à présent, il n’y avait quasiment pas eu de progrès. Akairyo soupira, il fallait qu’il s’échappe d’ici pour continuer à élaborer sa technique, cependant sa première pensée se tourna vers le vieil homme. Regardant aux alentours, il aperçu ses vêtements soigneusement posés sur une chaise en bois non loin de son lit, quelque chose le frappa, ils étaient propres ! Alors qu’il était certain d’avoir fini son entraînement épuisé en tombant dans une gigantesque mare de boue ! Quelqu’un s’en serait-il occupé ? Intrigué par les choses qui se produisaient miraculeusement, il se leva de son lit malgré les douloureuses courbatures et poussa la porte pour y découvrir un petit salon aménagé, de toute évidence, il ne s’agissait en aucun cas d’un immeuble ici.
Tu t’es enfin réveillé mon garçon !
Le dernier Terumi se retourna vivement, personne ne l’avait jamais encore interpellé de cette manière si ce n’était…le vieillard de la veille, alors c’était lui qui l’avait emmené ici, il ne pouvait que l’en remercier mais d’un autre côté, il se demandait comment il avait fait pour parvenir à savoir qu’il était totalement mort de fatigue alors qu’il était censé être déjà loin. Le suivait-il à la trace ? Une telle pensée laissa l'idolâtre perplexe et il se contenta de répondre par un « Hum » très révélateur de sa personnalité. Un peu vexé d’avoir été si vite découvert, il retourna dans la chambre d’hôte pour s’y vêtir, une fois fin prêt, il ressorti de la pièce blanche comme la neige, son maître l’attendait dans le jardin typiquement Japonais, autrement dit, dehors, au milieu d’une végétation saine. Hésitant, il daigna tout de même à montrer sa tête, il n’était pas coiffé comme à son habitude, il portait un pantalon noir et assez large pour ne pas gêner ses mouvements. Espérant qu’il ne l’ait pas dérangé en séance de méditation, le grand homme s’agenouilla et se prosterna devant son élève et lui déclara :
Etes-vous fin prêt pour l'entrainement Akairyo?
Akai le regarda surpris de fait par son appellation Akairyo avant d’esquisser un faible sourire, il se redressa avec quelques difficultés en marmonnant que c’était l’âge qui commençait à faire effet sur son corps rouillé. Il était habillé différemment que la veille, il avait désormais l’air d’un noble, vêtu d’un kimono blanc avec une ceinture en tissu qui soutenait son Katana, il fit une prière à une gigantesque statue qui était le centre de son jardin, derrière cette dernière se trouvait un petit coin d’eau à peine éclairé par le soleil qui ne parvenait à traverser le feuillage de l’arbre bicentenaire bien que ses rayons brillaient très fort dans le ciel. Akairyo remarqua alors que quelque chose clochait dans ce décor, il en fit de suite part à son nouveau mentor et déclara avec un ton assez confondu :
Nous ne sommes plus à Kiri ici non ? Il n’y a pas de brume et ne pleut même pas une seule goutte ! Je doute que le temps soit changé si rapidement après ce qu’il était hier..
Je vois que tu as l’œil, tu ressembles beaucoup à un ancien camarade de guerre à moi. Pour répondre à ta question, nous sommes encore sur le territoire du pays de la brume mais nous sommes suffisamment loin pour éviter les gros nuages et la brume.
vraiment ? Voilà qui était étrange, c’était bien la première fois qu’on lui disait qu’il ressemblait à quelqu’un et pour une première, il le prit plutôt bien, après tout, il n’y avait pas de raisons. Quoiqu’il ne savait absolument rien sur le fameux partenaire de bataille, peut-être était-ce un tir au flanc ? Bah de toute façon, qu’importe, il devait être un minimum courageux pour s’être lancé sur un champ de bataille. Inspirant profondément, le jeune homme se dirigea vers un endroit ombragé du jardin pour recommencer à s’entraîner, comme lui avait conseillé le maître, il n'allait pas commencer par invoquer le dragon, il fallait qu’il s’exerce à sculpter le chakra Futton à partir de ses mains, une fois qu’il sera en mesure de le faire, il pourra le diriger, et augmenter la vitesse..
Concentrer son énergie au creux de ses mains et relâcher un flux considérablement puissant en combinant les deux affinités, et concentrer le chef d’œuvre pour le solidifier avec son chakra. C’était étrange cette sensation, jamais encore de sa vie il n’avait expérimenté les petits picotements qui lui traversaient actuellement la peau. Mais que faisait-il ? Ses mains tremblaient à présent, il pouvait ressentir toute l’énergie canalisée dans ses paumes, une masse difforme était apparue au creux de ses mains. Grace au conseil du vieil homme il pouvait non seulement malaxer son chakra plus rapidement mais il n’aurait plus besoin d’une source d’eau, c’était donc l’efficacité dont il lui parlait .. Le simple fait d’inverser le mécanisme lui permettait de gagner considérablement en vitesse d'exécution. Il fallait désormais qu’il lui donne l’aspect…Et pourtant cette nouvelle tentative sembla aussi désastreuse que la dernière et il en fut de même pour la suivante. Il avait cette fois ci du mal à rejeter la faute de son échec sur quelqu’un d’autre que lui-même puisque personne n’était présent mis à part son vénérable senseï, et il ne voulait en aucun cas l’offenser même s’il ne s’agissait que de dire une petite chose "pour rire". Un comportement qui l’avait fait grandement souffrir par des années auparavant, songeons donc à cette ironie qu’il utilisait pour contrer les répliques cinglantes de son professeur d’académie qui se vouait un réel plaisir à le punir avec toute sorte de châtiments...
To be continued ..
Dernière édition par Terumi Akairyo le Mar 22 Jan - 14:35, édité 2 fois
Akairyo Terumi ~Soul Hunter~
Messages : 587 Date d'inscription : 12/08/2012 Age : 31
Sujet: Re: Un sourire triste.. {Training] Lun 21 Jan - 23:21
Les coups de bâtons par exemple ou alors le Genjutsu qui simulait la mort par suffocation et la pendaison. Rien que d’y penser, un afflux de rage vint envahir l’esprit d’Akai et sans qu’il ne s’y attende, une petite sphère commença à se former dans sa main droite, une voix résonna derrière lui en l’effrayant davantage et donc en le faisant chuter par la force de son propre chakra :
Tu commences à comprendre mais tu n’y es pas encore, je vois en toi la rage et l’envie de réussir, fais donc une pause, Akairyo.
Comment…Connaissez-vous mon nom maître ?
Il s’inclina respectueusement en s’asseyant pour montrer qu’il acceptait la petite pause, son mentor soupira alors et marmonna quelques murmures incompréhensibles qui, pourtant, ressemblaient à des jurons couplés avec un «j’aurais pas dû dire ça. », quoiqu’il en soit, le garçon avait une véritable envie de connaître la vérité, il ne pouvait tolérer d’être plongé dans le doute une nouvelle fois. Voulant esquiver la question, son maître se ressaisit et bégaya un « Retourne à ton entraînement », mais Akai n’était pas dupe, il y avait anguille sous roche dans cette affaire, si cette personne était bien la première à lui venir en aide depuis son arrivée dans le village. Il plongea son regard dans le sien, à la différence de toutes les autres fois, on pouvait cerner un peu de pitié dans ses yeux, depuis le début de sa carrière de militaire, il était bercé d’humiliation et haine mais désormais, il était prêt à connaître la vérité, il ne s’emballerait pas en cas de remarque vexante, il n’était plus le gamin ignorant et innocent qu’il fut à son arrivée dans la guerre, il était…différent, il était plus fort, plus résistant, plus apte à encaisser mais plus que tout déterminé à connaître les véritables raisons qui le poussaient à vivre encore et survivre le lendemain. Apprivoisé par ces yeux, le vieillard étouffa un grognement et lui répondit sans le regarder, le visage rouge de honte :
Eh bien…On va dire que je l’ai connu…J’ai connu Soichiro Terumi, ton père. Ne t’emballe pas, je n’ai pas été son meurtrier, au contraire, je l’ai averti…Mais il a dit qu’il savait ce qu’il faisait, tu comprends ? J’avais confiance en lui ! En cet homme qui m’avait donné l’honneur d’être le parrain de son unique fils...Maintenant que tu connais la vérité, vas t’entraîner et ne porte plus d’attention sur ces paroles, n’essaie même pas de comprendre !
Il s’en alla sur cette tirade, laissant le jeune homme confus, littéralement interloqué après ces révélations, d’après une déduction logique, ce vieillard dont il ignorait l’existence jusqu’à la veille était censé être son parrain. Alors pourquoi se demandait l’adolescent en serrant les poings, pourquoi lui avait-on caché l’existence d’un parent survivant ? Pourquoi n’était-ce pas lui qui avait reçu sa garde après la mort de sa famille entière. Pourquoi n’était-il pas venu le chercher durant toutes ces années aux cotés d’Orochimaru ? Pourquoi ne l’avait-il pas sauvé.. Et surtout, qui était-il pour son père ? Il disait l’avoir connu mais il n’avait pas donné de détails, comment était-il ? Il avait tellement oublié…là d’où il venait, il voulait que l’on lui rappelle ce qu’était son clan, comment ils vivaient, les rites, les coutumes et les traditions. Il voulut donc naturellement le rattraper mais cela ne se déroula apparemment pas comme il l’avait prévu, en effet, il était déjà rentré à l’intérieur de son domicile, le Shinobi baissa la tête, pour une fois qu’il pensait que quelqu’un compatirait à son sort, apparemment, il s’était une nouvelle fois mis le doigt dans l’œil, personne ne voulait l’aider à résoudre tous les problèmes qui se mêlaient dans sa vie, était-il condamné à tout réaliser seul ? Impossible, vu sa puissance actuelle, il ne ferait sûrement pas long feu en situation de combat réel face à tous les dangers de ce monde. Décidant de rattraper le temps perdu et de démontrer à cet homme qu’il était meilleur que son paternel, il redoubla d’efforts et commença à exécuter sa technique, une nouvelle fois, il ressentit ce flux de chakra parcourir son bras gauche et ce, allant de l’épaule jusqu’à ses mitaines mais lors de cette tentative, il se sentit soudainement plus puissant et bizarrement il accumulait tant de force alors qu’il devait en être à son dixième essai depuis le début de son entraînement, d’où venait cet étrange pouvoir ? Son regard se durcit, il se souvenait des paroles prononcées par son instituteur à l’académie Ninja du village caché de la brume, cet homme qu’il avait haï plus que n’importe qui d’autre.
¤ FLASH BACK ¤
La haine vous apportera la puissance, un tel pouvoir qui vous rendra vous, prenons par exemple votre ami Terumi, tout le monde sait à quel point je le hais…N’est-ce pas ?
La classe éclata d’un rire quelque peu charitable avant de redevenir silencieuse après le regard noir de leur instructeur, au milieu d’eux, un petit garçon, frêle et blanc baissait la tête en signe de soumission, derrière lui se trouvait un autre étudiant, ce dernier lui donna une grande claque dans le dos qui le déséquilibra si bien qu’il tomba la tête la première sur le sol boueux. Une nouvelle fois, les enfants commencèrent à se moquer de l’individu au centre de l’attention en cette froide journée de novembre, enfin ce n’était pas seulement aujourd’hui, cela faisait déjà 3 mois que l’on l’avait placé dans une classe qui l’humiliait chaque jour un peu plus et dont l’instituteur prenait un malin plaisir à le malmener. Ayant subit une nouvelle fois la honte de sa vie, le gamin tenta de se relever quand une ombre se dessina devant lui, il reconnaissait ces traits aigris entre milles, il s’agissait de LUI…Encore lui, qu’est-ce qu’il voulait cette fois encore ? Fronçant les sourcils, l’enfant voulu repartir quand un cri de douleur lui resta coincé dans la gorge, son professeur venait de le frapper violemment dans le dos, Akairyo étouffa un grognement lorsqu’il se retrouva une nouvelle fois par terre, cette fois ci les autres enfants ne rirent plus, tous retirent leur souffle, ce n’était plus de l’humour mais de la tyrannie…Un dernier souvenir de ce que pouvait donner la haine, des miracles…
¤ FIN DU FLASH BACK ¤
Il ne voulait pas finir comme cet horrible homme, il se résolut donc à ne plus se laisser emporter par sa colère et cela rendu donc la tâche encore plus difficile qu’il ne l’avait prévu. Par quoi pouvait-il remplacer le vide que laissait la haine en lui ? Lui qui n’aimait rien ni personne, il ne pouvait pas utiliser la « force de l’amour » comme l’appelaient certains paysans qu’il avait jadis croisé dans son chemin ou cette fameuse Mitsuko qui lui avait conseillé de réapprendre à vivre et par-dessus tout de sourire, il avait tenté, il avait essayé de rire franchement mais il n’y était jamais parvenu si l’on ne comptait pas la mésaventure de la plaine enneigée l’hiver précédent. Un air nostalgique s’afficha sur le visage du garçon alors qu’il tentait de s’envelopper entièrement de son chakra tout en mettant une forme dans la masse blanchatre qui émanait de lui. Le premier essai fut lamentable voir catastrophique, le second ne fut guère mieux et il en fut ainsi jusqu’au dixième essai. De loin, avec un air légèrement honteux et un joli pourpre qui lui était monté aux joues après tant de vérités avouées, le vieil homme poussa un grognement en observant son apprenti se démener tant bien que mal. Peut-être aurait-il dû attendre après l’entraînement pour lui avouer qu’il était son parrain car il le sentait un peu perturbé depuis qu’il le lui avait annoncé et ce n’était pas vraiment le moment propice pour aller lui donner des conseils, il les rejetterait aussi bien que lui-même, cela ne faisait absolument aucun doute.
Il resta donc derrière ce gros bosquet touffu et continua à observer sans faire un commentaire, il se contentait de se marmonner des choses à lui-même en espérant que son élève ne l’entende pas. Revenons donc à cette fameuse dixième tentative – ou onzième, il ne savait plus trop – en tout cas, elle fut prometteuse étant donné qu’il libéra une si grande quantité d’énergie qu’elle recouvrit quasiment deux fois son corps, il s’empressa donc d’y ajouter une forme et en l’espace de quelques secondes, il put apercevoir les progrès de près de quatre heures d’entraînement intensifs, devant lui, une tête de dragon se forma et se détacha de son corps vers l’avant, le résultat fut assez satisfaisant : l’énorme masse de chakra détruit plusieurs arbres dans sa route, avant de s’évaporer dans l’air comme le veut sa nature. Akairyo échappa un murmure de douleur, une tâche de sang fit son apparition sur le vêtement déjà humidifié par la sueur, les brulures au niveau de son torse et son bras n’étaient pas profondes. Haletant, le Terumi se tint l’épaule et laissa ses jambes céder sous son poids. Il avait progressé certes mais il avait pu voir à présent que la puissance était une arme à double tranchant, il ne fallait pas l’utiliser n’importe comment et il fallait qu’il maîtrise toute cette force, cela n’avait rien à voir avec son premier entraînement qui s’était déroulé manifestement sans encombres. Le vieillard accouru alors avec du matériel de soin et s’installa à ses côtés avant de lui arracher une partie de son haut afin de voir la brulure, le jeune homme le fixa avec une once d’étonnement puis déclara :
Vous m’espionniez donc senseï…
Il ne s’agit pas d’espionnage ou pas, ni de confiance d’ailleurs, c’est juste qu’en tant que mentor et parrain, je me dois d’assurer ta sécurité.
Pourquoi ne vous vous êtes alors pas chargé de moi si vous êtes un homme digne d’être de ma famille ?
Tu auras réponse à tout après ton entraînement, là il est tard et tu as besoin de repos, de plus tu n’as même rien avalé depuis ce matin, viens, rentrons à l’intérieur et mangeons un morceau.
Suite à cela, le vieillard lui adressa un sourire et lui tendit la main, son interlocuteur baissa la tête et écarta la grande main de celui qui se trouvait en face de lui en secouant la tête d’un air répressif :
Non, ça ira, je peux encore m’entraîner…
En devenant mon élève, tu as fait des concessions, la première est de te priver de certaines libertés personnelles et donc de m’obéir.
Ce ne fut non sans faire la moue que le descendant du clan de la vapeur rentra en compagnie de son mentor, le repas était déjà prêt se surprit-il, d’habitude lorsqu’il rentrait chez lui, il était toujours seul et vraisemblablement trop fatigué pour cuisiner quelque chose, il s’endormait toujours avec le ventre vide après une longue journée comme celle-ci. Le dîner se déroula dans le silence le plus total, les pensées des deux personnes à table divaguaient vers de lointains horizons, à quoi pensaient-ils ? L’un d’eux, le plus jeune, songeait à ce qu’il serait devenu en restant au village caché de Kiri, de nombreuses souffrances lui auraient-elles été épargnées ? De plus, il ne savait pas s’il pouvait avoir réellement confiance en son nouveau maître, les choses s’étaient déroulées si vite…Presque aussi vite que le malheureux incident d…Non ! Il se secoua la tête pour la deuxième fois de la soirée sous le regard interloqué de son chef, il s’était promis de ne plus penser à ce qui était arrivé ce jour là, il voulait tout oublier. Un peu amusé par la situation, le vieillard demanda à son élève :
Dis-moi…à quoi penses-tu ? Tu m’as l’air un peu perdu, tu devras voir ta tête !
Akairyo se détourna alors de ses pensées et regarda l’homme en kimono avec une mine plus que déconfite sans savoir exactement pourquoi, ce dernier éclata alors d’un grand rire sonore malgré les soupirs répétés du jeune Shinobi. Agacé par le comportement immature du plus âgé, le Jonin se leva de table et se dirigea vers sa chambre avec l’intention de bien récupérer des forces de manière à ce que son senseï ne l’interdise pas d’entraînement le lendemain. La nuit qui suivit se fini par un sommeil sans rêve ou presque, ce n’était pas plus mal songeait le jeune prodige dans son sommeil, au moins cette fois, il était apaisé et ne songeait plus à ces horribles cauchemars…Pour une fois, il pensait à l’avenir.
To be continued ..
Dernière édition par Terumi Akairyo le Mar 22 Jan - 14:53, édité 1 fois
Akairyo Terumi ~Soul Hunter~
Messages : 587 Date d'inscription : 12/08/2012 Age : 31
Sujet: Re: Un sourire triste.. {Training] Mar 22 Jan - 3:13
Le réveil du lendemain matin fut tout sauf habituel, il dormait encore lorsqu’il sentit une présence dans sa chambre, il devait être environ six heures lorsque son maître le réveilla doucement. Sans dire un mot, le garçon se vêtit puis rejoignit le vieillard dans son jardin, l’entraînement commençait, cette fois-ci, il allait s’entrainer à donner « vie » à sa sculpture, enfin..C’était les instructions laissées par son mentor, Akai eut un faible sourire, c’était la première fois que l’on lui accordait autant d’attention depuis des années, il sentit comme un espace de vide un peu comblé à l’intérieur de lui. Le jeune homme commença par concentrer son chakra futton. Lors des premières tentatives, ce fut un tel désastre que le descendant des Terumi s'effondra au sol. Il doublait d’efforts, les exercices pratiqués étaient cependant bien différents de ce qu’il avait pu faire hier, la masse de chakra changeait considérablement et il avait beaucoup de mal à gérer cette puissance. C’était presque extraordinaire, cette sensation de puissance ! Le jeune homme se demandait à présent si un grand Ninja ressentait autant de force que lui d’habitude ? Ceux qui avaient une grande réserve d’énergie devaient trouver ça normal. Il n’avait malheureusement pas reçu ce don de la nature. Peut-être que c'est caché enfoui en lui et qu'il n'avait pas réveillé toutes sa puissance…
Deux heures après le commencement, il tentait toujours d’unir les deux aspects : Maintenir le chakra en lui donnant la forme voulue, mais au bout d’un temps, la vapeur finissait par s’écrouler lamentablement et bien entendu, au bout de quelques essais, il fut trempé jusqu’au os. Et lorsqu’il fut temps de faire la pause selon son mentor, il refusa d’avaler quoique ce soit tant qu’il ne serait pas arrivé à ses fins. Les heures passaient, le soleil descendait à une allure folle et pourtant malgré les progrès, jamais il n’était complètement recouvert de sueur. Akairyo Terumi était à bout de souffle mais recommençait toujours ! De loin, le vieil homme l’observait avec une once d’envie dans les yeux mais aussi des larmes, dans ses mains, il tenait une photographie en noir et blanc, dessus étaient représentés un cerf et un homme d’une vingtaine d’années, un souvenir qui redevenait réalité à travers la nouvelle génération. Il était temps de tirer un trait sur le passé, c’était cette peur de revoir Soichiro à travers son fils qui l’avait poussé à se cacher durant toutes ses années, il s’était menti à lui-même en vérité. Il se rapprocha alors de son élève et l’observa discrètement, mieux valait ne pas le contrarier à cet âge. « J’y suis presque! Encore un petit effort ! » Pensait-il en se poussant à donner le maximum. Alors qu’il avait presque réussit à exécuter sa technique, Akai perdit l’équilibre et composa un sceau pour annuler son Jutsu mais dans le feu de l’action, il se trompa de signe. Quelle misère songeait-il lorsque d’un coup, son chakra s’étendis d’avantage dessinant clairement le corps du dragon, il fut propulsé vers l’arrière et perdis conscience.
Ce ne fut que vers vingt trois heures qu’il se réveilla recouvert de draps. Il avait terriblement mal aux yeux et se sentait malade, il avait dû attraper froid avec toute l’eau qui lui était tombée dessus. Près de lui se trouvait son parrain, il s’était manifestement endormit en veillant sur lui. L’héritier du clan de la vapeur se tourna vers la minuscule fenêtre pour regarder dehors, sous la lune resplendissante tout était calme et paisible. N’étant plus fatigué, il sortit dans le grand jardin et découvrit que ce dernier était lourdement endommagé suite aux entrainements. Il allait devoir s'excuser auprés du maitre, pensait-il. Le jeune homme regarda par delà la fenêtre pour que ses pupilles se rivent vers le vieil homme qui marmonnait en dormant. Désormais, le kirijin avait soif de savoir ce qu’il disait mais se dit en même temps que ce devait être terriblement malpoli d’essayer de soutirer des informations à quelqu’un alors qu’il dormait. Akai bailla avant de songer à reprendre l’entraînement. Il fallait qu’il montre son progrès au vieillard une fois qu’il sera levé. Toute la nuit, il redoublait d’efforts. Ce ne fut pas facile, je vous l’accorde, la technique échoua plusieurs fois, plus de dix tentatives passèrent mais il ne renonçait pas. Vers huit heures tapantes, le doyen se réveilla en sursaut lorsqu’il ne sentit plus la présence de son apprenti, il le chercha dans toute la pièce et lorsqu’il sortit dehors, il admira un spectacle des plus fascinants : D’une blancheur quasi immaculé l’énorme dragon s’élevait haut dans le ciel, grondant longuement bien que ce n’était que le son de l’air fissuré par la force du chef d’œuvre, la bête semblant venue tout droit du paradi virevolta avant de s’abattre au sol et s’enrouler pour dévorer tout ce qui se trouvait dans son passage, arbres et rochers, rien ne lui résistait. Le dragon lança un dernier cri de colère avant de disparaitre dans l’air, laissant derrière lui un terrain détruit au long de 30m. Le vénérable en kimono se rendit à côté d’Akai pour le féliciter lorsque ce dernier s’effondra en haletant, il regarda un ciel dépourvu de nuages, il était bleu et pur. Il s’aperçut ensuite que son mentor avait observé sa prestation, il se releva et le salua d’un bref hochement de tête avant de recommencer à s’exercer. La journée se termina dans un festival d’inondations et un repas pris en commun. Après avoir terminé son dîner, l'homme regarda son maître et lui demanda avec curiosité et hésitation :
Vous ne m’avez toujours pas dit comment vous vous appelez, ni comment vous avez connu mon père.
C’est une longue histoire Akairyo, je te la raconterai un autre jour, quant à mon nom…Je me nomme Kasai.
Désormais je me sens capable à aller de l’avant..à réaliser mon but, et c'est grace à vous ..
Je te laisse choisir ton destin, je sais que tu ferais le bon choix.
Sur ces mots, Akairyo se retourna et entama la marche vers Kiri, mais au bout de quelques pas il s’arrêta brusquement et regarda l’homme, avec un sourire sincère, les cheveux légèrement dressés par le vent.
Maitre Kasai ..Merci. Je reviendrais vous voir très prochainement. Dit-il avant de reprendre la route, son air ne pouvant cacher sa bonne humeur.