~ Mission de rang C [Tetsu Eita] ~

Prologue.

Quelle belle journée ! Pour moi, une belle journée n'est pas celle que vous croyez. J'aurai aimé parlé d'un beau soleil, d'une nature verdoyante et d'un ciel bleu. Mais ce n'est pas le cas. Le soleil a décidé de se cacher, comme à son habitude, derrière les nuages. Des nuages, devenus grisâtre à cause de l'accumulation de la douleur, de la peine et de la souffrance que le Village Caché de la Brume a connu. Aujourd'hui, et depuis pas mal de temps, ces nuages ont décidé de pleurer. La pluie a donc envahi les terres de Kiri. Et le froid s'y est mêlé à son tour, pour essayer d'atténuer la tristesse des nuages, comme pour effacer leurs larmes, mais en vain. Je dors. Comment? me dites-vous. Maintenant, j'ai l'habitude de dormir dans cet environnement. Je suis allongé par terre, devant le local d'un vendeur de légumes. Comme le soleil commençait à ouvrir peu à peu les yeux, et à essayer par dessus tout d'apparaître, le marchand arrive et décide d'ouvrir son commerce. Par conséquent, je dois quitter les lieux.

Je marche, je marche vers un endroit que je ne connais pas. Je marche au gré du vent jusqu'à ce que quelque chose m'arrête. Je me demande ce que je vais faire aujourd'hui. Me voilà fraichement diplômé, je suis maintenant un Genin de Kiri. La plaque contenant l'insigne de mon village était posée sur ma poitrine et j'en étais fier. Je marche toujours. Et je me demandais s'il fallait que je revienne voir mes parents pour leur vendre mes prouesses. Non, ils me chasseront. Ils ne m'aiment pas, d'ailleurs, personne ne m'aime. Tout le monde me rejette, et je m'en fiche royalement. C'est juste que dès fois, la vie peut être injuste. Elle est injuste envers moi. Je n'ai rien mangé depuis deux jours, et mon ventre crie, comme pour me rappeler que je devais le nourrir obligatoirement. Je marche toujours et puis je décide de m'arrêter devant une boulangerie. C'est un gros tas de merde qui la gère. Il crie tout le temps et le jour où je lui ai demandé un simple morceau de pain, il m'a chassé à son tour. Mais pourquoi? Je ne sais pas. Tout ce que je sais, c'est que j'ai faim et que je dois manger.

J'avance en direction du boulanger. Il est très occupé. Doucement, tel un félin qui attend le moment opportun pour jaillir vers sa cible. Ici, la cible est immobile. C'est le morceau de pain posé là, sur le banc avec une multitude de pâtisserie. Maintenant que je suis un Ninja du village caché de la Brume, je ne veux plus de problèmes. Il fallait exécuter cette tache sans que le boulanger me repère. J'avance doucement; La pluie et le brouillard m'aide énormément. J'avance toujours et toujours. Et maintenant que je suis à une distance assez proche de la cible, mes yeux sont fixés sur cette dernière: Le pain. J'attends toujours le moment adéquat pour agir. Le boulanger est en train de nettoyer le sol avec un balai. J'attends toujours l'instant t où il tournera le dos pour nettoyer un des coins du magasin. A ce moment précis, je possède environ deux secondes. J'attends toujours, mes yeux rivés sur ma cible, toujours, encore et puis Stop ! C'est parti ! D'un déplacement très rapide, j'use d'une des techniques que j'ai apprise auparavant: Shunshin no jutsu. Ce n'est pas une téléportation, mais ce fut d'une rapidité extrême. Une seconde pour me déplacer au niveau du pain, et une autre pour quitter les lieux. C'était bref, précis et excellent. J'ai pu transporter la nourriture et m'éloigner un peu de la boulangerie. Ainsi ma petite mission fut une réussite.

Je commence à déguster chaque partie de mon scrutin. C'est un festin pour moi ! Je sais que ce n'est pas bien ce que je fais, mais ce n'est pas comme si je possédais d'autres choix. Je suis arrivé à la moitié de mon pain, et je décide de le garder pour plus tard en le mettant à l'intérieur de la poche droite de mon pantalon. Ceci fait, une personne âgée apparaît devant moi. Je la regarde droit dans les yeux. Et un discours à sens unique fut déclenché:

Lui: " J'ai tout vu petit. Tu as du talent et tu le gâches. "
Je le regarde toujours, les yeux bien ouverts, sans dire un mot.
Lui: " Tu sais que tu peux acheter de la nourriture. En étant Ninja de Kiri, Tu sais que tu peux gagner de l'argent en faisant des missions. "
Mon expression faciale n'a pas bougé, mais c'est vrai ce qu'il dit.
Lui: " Tu vois ce bâtiment là... " En me montrant du doigt le bureau de la Mizukage et en continuant sa phrase en même temps: " ...Alors vas là bas, et demande une mission. Tu mangeras loyalement"

Il continue son chemin. Je ne le remercie pas parce que je n'ai rien demandé à cette personne. Mais ce qu'il me dit n'est pas faux. Je connais tous ces détails, mis à part les détails présents dans sa dernière phrase. Je n'ai jamais cherché à faire une mission, parce que je n'ai ni l'envie ni l'énergie pour le faire. Je décide tout de même de faire une mission pour occuper le reste de ma journée. En me relevant d'un geste brusque, je prends la direction du bureau de la Mizukage.

La mission: Part I

Le Ninja le plus puissant de Kiri est le Mizukage. C'est une certaine Mei Terumi que je ne connaissais pas. Centré au milieu du village, son bureau est surélevé pour dominer Kiri de sa position de force au dessus de la Brume. Selon les dires du vieillard, c'est là qu'elle donne les missions, dirige le village et s'occupe du bien être de la population. Je suis devant la porte d'entrée, et la pluie s'est arrêté. Je rentre et la première chose qui m'interpelle sont les nombreux Ninjas ici présents. Nous avons une puissance militaire très puissante. Je me dirige vers le bureau qui était fermé. J'essaie de l'ouvrir mais il est bien fermé. C'est décidé, je suis le gars le plus chanceux de l'univers. Un des nombreux ninjas ici présents m'indique quand même la salle des missions. Je pris mon courage à deux mains et j'arrive dans ce bureau. Ce dernier était grand, je pourrai dormir tranquillement ici. Je me précipite alors vers le Shinobi en question. Ce Ninja a l'air de ne pas parler beaucoup. J'ai l'impression qu'il n'aime pas ce qu'il fait. Nous sommes en période de guerre et il est obligé de faire ce que l'assistante de la Mizukage doit faire. Enfin bon, j'engage la discussion pour pouvoir enfin faire ma première mission.

Moi: " Yow ! Je suis un Genin de Kiri, et je veux une mission. "
Lui: " Hum...Bonjour Tetsu. Oui, j'ai une mission pour toi, voyons voir... " Disait-il en cherchant dans les nombreux papiers présents sur le bureau. Pendant ce temps moi, les yeux ouverts, je me demande comment il connaissait mon prénom...
Lui: " Alors, un grand bateau de livraison contenant des armes arrive aux quais de Kiri. Tu dois aider les employés à faire l'inventaire des armes. "
Moi: " Hein? C'est tout? "
Lui: " Oui, c'est tout. Fais juste attention, certaines armes sont dangereuses et tu dois les manipuler avec prudence. " disait-il en me tendant une enveloppe contenant l'ordre de la mission. Je disparus aussitôt l'avoir pris.

Je prends la direction du port. A priori, la mission est simple. Je m'y connais en armes, et je suis moi-même une arme. La mission consiste à aider à décharger les armes, avec attention, et à faire l'inventaire. Rien de bien compliqué. Après plusieurs minutes, je suis arrivé au port de mon village. Le navire en question est connaissable de par sa taille imposante. j'arrive au niveau de ce dernier, et j'aperçois le capitaine du navire discuter avec les employés. Je me joins à leur discussion et tout le monde me regarde d'un air de mépris, de pitié. Et un éclat de rire du capitaine eu lieu. Vu mon âge et l'état dans lequel je suis suite à mes nombreuses nuits passés dehors, je pense qu'il n'a pas tort de rire. Néanmoins, cela ne me dérange pas, je dois juste m'assurer du bon déroulement de ma première mission. Je me présente et leur explique ce que je dois faire. Le capitaine nous montre la cargaison et va rejoindre son équipage au bar du port. Au total, nous étions cinq, y compris moi. Nous devrions décharger prudemment la cargaison. Je prends le document pour faire l'inventaire et leur propose un travail à la chaine. Nous nous mettons en ligne droite. Je me mets en dernière position avec l'un des employés, et je commence à faire l'inventaire. Tout se déroule comme prévu, sans incident. Nous arrivons à une partie des armes qui est très dangereuse, celle des explosifs. Je leur fais savoir, mais ils avaient l'air de bien connaître leur travail. La cargaison fut déchargée entièrement. Ce fut un succès et je suis heureux que tout cela se soit passé sans soucis. Je décide donc de m'en aller en saluant les employés qui firent de même.

Je marche doucement. Le déchargement de la cargaison m'a pris toute l'après-midi. Je marche mais j'ai l'impression d'avoir oublié quelque chose. Je suis maintenant un peu plus loin du port, et comme par hasard, je vois que ma main droite garde toujours le document de l'inventaire précieusement. Je devais remettre une copie au capitaine et aux employés. Avec un air d'ennui, je reviens doucement sur mes pas, sans me presser, en chantant au gré du vent et de la brume. Arrivant au port, ce qui devait arriver arriva...

Spoiler:

Pas de répis pour un senseï

Depuis le début Nanashi avait eu ce drôle de pressentiment, celui du déjà-vu. Et maintenant, il avait la preuve de l’endroit avait dû se produire cette première rencontre. Il avait toujours porté un grans intérêt aux gamins des rues du village de Kiri. C’était d’ailleurs un de ces sujets de motivation pour progresser, afin de, peut-être, un jour pouvoir travailler contre la pauvreté. Bien sûr, il n’avait pas attendu pour commencer à aider les jeunes dans la galère mais il savait que sa maigre contribution n’avait pas plus d’effet qu’un pauvre coup d’épée dans l’eau. Le jeune apprenti Tetsu Eita en était donc un, un de ces gamins des rues qui pose tans de problème a la mizukage, non qu’il dérange réellement, ni qu’il vandalise ou vole beaucoup, juste qu’ils font tache dans le paysage. Certains vieux cons du village attaquent sur ce sujet entre autres la mizukage en prétextant que du temps du village du brouillard sanglant, jamais de tel déchet n’aurait pu vivre à Kiri. On les aurait pendu ou pire.

Le jeune Kaguya venait de voler son repas dans une boulangerie, L’amnésique qui était dans le coin l’avait suivis des yeux et sans intervenir, l’avait laissé faire. Puis, le larcin effectué avec succès, avait tout simplement utilisé le Henge pour prendre l’apparence d’un vieillard, payer le pain au boulanger et alla a la rencontre de son apprenti dissimulé sous l’apparence d’un vieillard. Il aurait pu y aller non déguisé mais il craignait que le jeune ne se bloque, n’ai honte ou quoi que ce soit, peut-être aurait-il refusé en bloque les conseils, l’adolescence est une période où les gens sont difficiles à appréhender. Toujours est-il que l’amnésique voulu lui rendre ce service, le jeune était Genin désormais, il avait un métier et il pouvait gagner de l’argent honnêtement, et puis, les petit vole et les larcins de bas étages, ce n’est pas vraiment ce dont a besoin la mizukage pour donner au habitant confiance a ces ninja d’un nouveau genre.

La mission: Part II

La vie nous réserve toujours des surprises. Celle de ma mission est spéciale. Parce que c'est une surprise par un coup de chance. Jusque là, j'ai mené à bien ma mission, et ce qui va se passer par la suite n'a aucune incidence sur ce dernière. Je reviens donc sur mes pas afin de remettre le document de l’inventaire aux employés. J'ai faim et je remarque que j'ai toujours le morceau de pain restant de tout à l'heure. Je le déguste en attendant d'arriver à destination. A chaque bouchée avalée, je me pose des questions sur ce ce vieillard. C'est un civil qui ne connait rien au Chakra et qui a quand même pu voir mon action. Ses conseils étaient avisés, et je pense qu'il n'avait pas tort. Je décide de ne plus voler. Je décide de vivre dignement. D'ailleurs, j'ai remarqué que je passais ma vie à râler, à me lamenter sur mon sort, à réfléchir sur l'avenir, mon avenir. Mais en réalité, il y a surement plusieurs personnes dans le monde qui rêverait de vivre ma vie, aussi merdique soit-elle, et puis, moi aussi, je rêve d'avoir la vie d'un autre, de la majorité des personnes en réalité. En fait, nous passons notre temps à essayer de vivre comme quelqu'un, voire à lui ressembler. La vie est faite de mystère, et j'ai compris que dans cette vie, l'esprit domine la matière. J'entreprends ma vie comme si ma personne se compose de deux autres personnes. Par exemple, Si l'une de ces personnes est triste, la deuxième personne pourra la consoler. Si je suis malade, j'essaye de me convaincre que tout va bien. Bref, je trouve que c'est un excellent moyen pour rester debout, malgré les difficultés. Aujourd'hui, J'ai changé d'avis et je commence à aimer ma vie, à me dire que il y a surement une autre personne dans ce monde qui donnerait tout pour avoir le quart de ma vie. Je suis devenu plus optimiste, plus positif aussi.

Je me détache de ces pensées positives et me retrouve enfin au port. Le soleil avait disparu laissant place à l'obscurité. Cela me dérangeait pas, je suis comme un nyctalope, ma vue s'est familiarisée avec la nuit. Et à ma surprise, les quatre employés étaient ligotés et pris en otage par deux personnes cagoulées en noir, Katanas en main. L'un surveille les otages, tandis que l'autre surveille la cargaison. Ma stratégie est simple.

Il faut sauver...La cargaison pour le bien de la mission. Je dois détruire celui qui est proche des explosifs. Je suis en filature et ils ne doivent pas me repérer. En me cachant, et en me mettant à une bonne distance pour viser. Le pouce et l'index de ma main droite se mettent en position ressemblant à un pistolet. Je déteste utiliser mon pouvoir, mais cela est le seul choix que je possède actuellement. Ma concentration est à son paroxysme. Rien ne m'échappe et je dois être rapide, précis et silencieux. Je ferme mon œil gauche pour viser parfaitement, et je ne me suis pas retenu. En murmurant ceci: " Teshi Sendan " , la phalange de mon index part à une vitesse inimaginable vers la tête du bandit. Il tombe par terre, en silence. Mais il n'est pas mort. On aurait dit un Sniper sur Counter Strike. Bref, au moment où l'ennemi est par terre, je commence à courir en direction du deuxième bandit. Les employés me regardent, et je saute en direction de mon ennemi pour lui asséner un coup fatal avec mon poing. Ce fut le contraire, il esquiva pour me frapper violemment à la mandibule. Je n'ai pas mal, mais je suis par terre, et en dégainant son Katana, il me murmurait méchamment:

Lui: " Comment oses-tu t'attaquer à moi, petit Ouistiti, tu pues comme une mimolette. "

Je ne peux pas accepter cela. Je ne peux pas...NON, je ne peux pas. " Hone Tsurugi " Une épée en os jaillit de mon bras droit. Je mis l'inventaire de côté au niveau de mon bras gauche. Et en un déplacement éclair, usant du Shunshin no jutsu, je mets hors d'état de nuire mon ennemi. Je n'ai pas peur de la mort, et je ne lui ai pas apporté la mort. La bouche pleine, je m'approche du bandit, je me penche au dessus, et je lui crache sur son visage. Voilà ce qu'un petit ouistiti puant peut faire. Je libère les employés un par un remettant au plus âgé l'inventaire. Ils me regardent tous bizarrement, et le plus âgé me dit d'un air de mépris: " Va-t-en MONSTRE ! "
Et voilà que ça se reproduit encore et toujours. C'est comme cela qu'on me remercie. Vu que ma mission fut une réussite, je m'en vais vers le Bureau du Mizukage pour empocher la récompense, méritée, de ma mission de rang C. En utilisant les quelques Ryôs que j'ai gagné, je décide de retourner pour payer le boulanger que j'ai volé. Ce dernier m'explique en réalité, que le vieillard a payé le morceau de pain. Et il décide, pour ma bonne foi, de m'offrir une délicieuse Papaye. Ce fut un bonheur. Cette excellente journée mérite un excellent repos.

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