Les conséquences ne sont que des situations directement liées à une prise de décision. Vais-je allez à droite ou a gauche ? Est-ce que je fais ou non cette mission ? Je mets un haut noir ou blanc ? Si ce n'était que de l'avis de Tenma, il mettrait le blanc. Seulement le noir a son style, il donne un côté un peu plus rebelle et va bien avec le rouge de ses yeux. Avec le blanc il a l'impression de faire plus jeune. Cela dit faire plus jeune quand on a dix sept ans c'est dur. En même temps il va voir sa copine et elle le connaît, il peut très bien mettre le blanc. Ce n'est pas comme si il avait besoin de la séduire encore avec son côté mauvais garçon. Comme si il avait un côté mauvais garçon en plus. Il craque complètement quand il voit un chaton et il est entrain de se prendre la tête avec ses vêtements. A cette instant précis, toute la testostérone de Tenma se trouve enfermer derrière des barrières roses à petit cœur et enfouie sous des peluches de chaton, histoire d'être sûr. Non mais, il est évident que le blanc lui va mieux. En même temps il porte toujours un haut blanc, c'est une valeur sûr, c'est bien de surprendre aussi. C'est ça en faite, il doit surprendre !
Tenma –"C'est décidé le noir !"C'est donc avec le blanc qu'il se rend chez son amie. Il toque, elle ouvre. Elle a coupé ses cheveux, ça lui va bien. Il le lui dit, elle détourne le regard. Elle lui demande si c'est vrai, il approuve. Elle sourit, il l'embrasse. Deux semaines qu'ils n'ont pas eu l'occasion de ce voir. Entre les missions, le village et les entraînements, il n'a plus une seconde a lui. D'ailleurs il en a toujours pas et les missions s'entassent, son village l'attend et il vient de laisser en plan un professeur. Demain tout le monde le lui reprochera, mais aujourd'hui il en a rien à faire. Il ferme la porte sans un mot. C'est toujours dur de s'exprimer quand on embrasse quelqu'un. Dur et ça peut finir en catastrophe, voir même en rupture. Il passe ses bras autour de son cou, elle pose ses mains sur ses hanches. Ils se parlent, se disent des futilités. Il plaisante sur son allure de garçon manqué, elle s'en amuse. Elle lui dit que comme cela, les rumeurs ne seront que plus grandes concernant ses penchants. Il fait la tête, elle embrasse sa joue. Sur un divan elle lui parle des fleurs qu'elle a vu pendant ses études, lui il lui raconte les vies qu'il a sauvé. C'est plus héroïque, mais plus mensonger.
Je sais qu'il ment, mais j'aime ça. Il sait embellir les choses, même moi. Je ne lui dirais jamais, mais j'ai besoin de lui. Il est comme un but pour moi, il court sans cesse. Et puis moi je suis derrière et je démène pour le rattraper. Sans lui, je serais sûrement entrain de végéter dans mon divan. Je sais bien que ce que je vous dis est classique, mais je l'aimes c'est tout. |
Il pose ses mains de par et d'autre de son visage. Elle ferme les yeux, il l'embrasse. Elle rougit, lui aussi. Un baisé sur les lèvres, un baisé dans le cou, un dernier sur la nuque. Elle a la tête sur son épaule, elle est blottie dans ses bras. Il pose ses mains sur son dos et la serre contre elle. L'instant est éternel, elle sent son cœur et il ressent sa chaleur. Ce n'est pas un partage, mais une fusion. S'effacer au profit de l'autre, fondre en elle pour renaître à deux. Le romantisme laisse place à l'espièglerie. Elle le repousse en souriant, elle joue les timides. Il s'amuse de son comportement, il pousse ses mains qui l'empêchent d'approcher. Elle mordille sa lèvre inférieure, elle rit. Lui aussi, elle est adorable. Elle le pousse, il tombe sur le lit. De l'espièglerie à l'amour il n'y a qu'un pas. Il l'observe, elle est gênée. Elle aime ça, le regard de son amour. Elle se trémousse et cherche un peu de courage. Elle l'a trouvé, elle retire le haut de ces vêtements. Elle vient s'asseoir sur lui. Il pose une main sur ses hanches et l'admire. Elle est belle se dit il. Elle se penche à l'avant. Ses mains sur son corps elle cherche ses lèvres. Donne moi du courage semble telle dire. Un baisé léger, un baisé timide. Ce n'est pas leur première et ça ne sera pas la dernière fois qu'il s'aime, mais c'est toujours différent. Une première chaque jour, se redécouvrir, s'aimer.
Combien m'aimes tu ? Crois tu vraiment qu'en ce monde il existe une chose égale à mon amour pour toi ? Oui, il existe le mien. J'espère qu'il est plus grand encore pour que je sois le plus heureux des hommes. Ou je suis peut être la plus heureuse des femmes parce que j'aime sans aucune limite. Je t'aime. Moi plus. D'accord. Eh ! C'est traire ça ! Leur royaume est ce lit et leur loi est l'amour. Elle est nue, lui aussi. Entre deux respiration saccadée elle lui répète qu'elle l'aime, il lui répond par un baisé. Son corps s'étend de tout son être. Au bout de son nez perle une goutte de sueur. La bouche entrouverte elle ne peut exprimé son plaisir différemment que par un son. Un requiem pour l'amour qui n'est accompagnée que par cette danse voluptueuse. Une parade amoureuse. Deux amants dans un lit qui virevolte et s'enlace. Il l'aime, elle l'aime. Le plaisir comme seul arme de torture. Qu'elle douce bataille qui se joue là. Une guerre dont les seuls perdants ne seront tout au plus que des draps ou quelque pauvre jaloux de leur relation. Les doigts entremêlés pour ne jamais se quitter, elle redécouvre le plaisir avec lui. Il redécouvre l'amour dans sa forme la plus pure. Qu'importe les baisés et les caresses, tout ce qui compte c'est la joie sur son visage. Il veut son plaisir et elle veut le sien. Leur cœur se répond. Son corps lasse retombe sur le lit, accompagné par le jeune homme. Elle est encore fragile, il vient se placer contre son dos. Elle se retourne et elle sourit. Il n'ose pas l'embrasser, il aime ses yeux, il aime son nez et sa bouche. Quand on a pas ce que l'on désire et qu'au fond on est ni plus ni moins qu'une vilaine demoiselle alors on vol ! Et elle vol un baisé à ce pauvre amoureux transit.
On se souviendra de moi. Mais qui se souviendra d'elle ? Elle fait partie de cette majorité silencieuse. De ces gens sans qui on ne serait pas ce que l'on est. Tous mes actes et mes réussites, c'est à elle que je les dois. Si jamais je ne tombe, c'est parce qu'elle tomberait avec moi. Pour rien au monde je ne pourrais flancher, parce je l'aimes c'est tout. |
Il caresse ses cheveux, elle dort comme une enfant. Une enfant qui grommellerait dans son sommeil et ferait des bruits bizarres, mais une enfant quand même. Il s'en amuse et se rallonge dans le lit. Elle pivote et vient se blottir contre lui. Il est surpris, elle ronronne. De l'enfant, elle vient de passer au chaton et il ne résiste pas au chaton. Il glisse une main dans son dos et ferme ses yeux. Il s'endort à son tour, assez vite. Je pourrais vous parlez du matin et de ce qu'ils ont mangé. De la remarque qu'elle lui a fait sur son tee-shirt, qu'il porte toujours du blanc. De lui qui l'accuse de dire n'importe quoi. De ce dernier baisé et de leur retrouvailles. Je pourrais vous parlez de tout cela, mais ce ne sont que des futilités. Ce n'est qu'un instant dans la vie d'un couple, ce n'est pas beau, ce n'est pas moche. C'est tout simplement la vie présenter de manière simple, sans apparat ni dorure. Alors je sais bien qu'elle manque d'action, qu'elle ne vous intéresse pas et qu'au fond ce n'est ni plus ni moins qu'une histoire cent fois raconté. Seulement j'avais envie de vous la raconter pour qu'un jour on se souvienne qu'elle existe. Je ne suis pas juste le simple ninja que l'on connaît, mais la moitié d'un tout et encore je me donne trop d'importance. On ne parlera jamais d'elle dans les livres d'histoire, et pourtant, elle est un rouage nécessaire à ce monde. Tout au plus à ma vie et rien que pour cela, elle mérite qu'on la lise.
A ces amours qu'on oublie, Tenma Endo