Flashback | Les récits du passé | PV - Nakame

- Les récits du passé -

— Flashback —

Le temps ne gâtait personne aujourd’hui. Bizarrement, cela annonçait une journée remplie de nostalgie et mélancolie. Rare sont les jours où ces sentiments apparaissent au village caché des nuages, village réputé pour sa férocité, sa hargne et son ambition. Après, on ne va pas s’en plaindre, se remémorer le temps du passé de temps à autre ne fait que du bien, au bord de sa fenêtre, admirant un paysage encerclé par des hautes montagnes qui pleurent, fumant le cigare tout en sirotant un verre de whisky dans lequel on aurait mit deux, trois glaçons, la belle vie quoi. Ce n’était pas mon cas, le devoir de ninja oblige et me tuer la santé est péché, seul la nostalgie m’envahissait. C’était un jour de repos, bien mérité faut le dire, après voilà, repos, tout est relatif, avec un Raikage comme Yotsuki Aa, on est jamais vraiment en repos, il serait capable de te pomper une journée de détente pour que tu doives aller en mission d’importance capitale et protéger les intérêts du village. Ceci dit, ces deux arguments suffisaient amplement pour te faire bouger de chez toi et aller traquer de l’ennemi, un ninja se doit d’être en service quand on a besoin de lui, un ninja se doit d’être sur ses gardes dans toutes les circonstances et surtout de défendre sa patrie à n’importe quel moment. C’était ça, mon nindô, mettre ma vie en jeu pour mon peuple, le mien comme celui de mon père. C’est vrai, qu’à premier abord, ça peut être plutôt nase que d’avoir un principe autant banal, mais l’amour que j’ai pour ce village est autant que celui que j’éprouve envers moi-même.

Ce matin, fut comme tous les réveils, compliqués. Cacophonie habituelle, dur de se lever du lit, maigre petit-déj', des nuages gris, douche d'eau glacée histoire de se réveiller... Rien de bien palpitant pour nos journées qui sont pourtant bien mouvementées ces temps-ci, avec la déclaration de guerre de l'organisation de la Lune Rouge. Ils avaient causé beaucoup trop de dégâts dans le monde depuis leur apparition et il est temps des les arrêter, même si je ne crois pas à un monde de paix, mais les rayer de cet univers, aiderait bien aux ninjas d'atteindre cette idéologie. Finissant de me vêtir, je regardais par la fenêtre et même si ce temps était repoussant, l'envie d'aller prendre l'air m'était venue à la tête. Je mis mon gilet que je reçu quand j'ai atteint le grade de Chuunin et installa mon épée dans mon dos, on est jamais à l'abri d'un assaut, alors même de repos, je préfère avoir de quoi me protéger. J'ouvris ma porte pour pouvoir sortir et je me suis mis en chemin, je ne savais pas où j'allais, mais j'avais besoin de respirer cet oxygène frais. Saluant plusieurs personnes que je croisais dans les ruelles, je me rendais compte du combien je suis devenu un shinobi de renommé, j'avais l'impression qu'ils comptaient beaucoup sur moi pour assurer la protection du village et donc, de leurs vies. Avais-je réussit ? Honorer le nom de mon géniteur, avais-je réussit ? Son nom est grand à lui aussi. Il nous avait quitté bien trop tôt et ne m'a pas vu arriver jusqu'à où j'en suis aujourd'hui, je me demande s'il serait fier de moi. Encore un problème qu'on mettra dans la catégorie des questions auxquelles on ne peut pas y répondre et auxquels on n'y répondra jamais, comme la fameuse : « Comment sommes-nous arrivés sur cette terre ? », ma question sera à jamais sans réponse.

Quand je vous disais que cette journée s'annonçait nostalgique, je ne mentais pas et j'en suis désolé si ça vous plombe le mental. Nonante pour cent de ma pensée aujourd'hui, se dirigeait vers mon père. Alors, je pris la décision d'aller lui « parler ». Ça peut paraître assez glauque dit comme cela, mais c'était vrai, ou du moins, dans un sens figuré. Les mains dans les poches et traînant du pied, j'allais en direction du cimetière de Kumo. Je viens souvent ici, histoire de me rappeler qu'un être ou je dirai même, des êtres comme mon père existaient et qu'ils avaient perdus la vie, la plupart d'entre eux, en protégeant notre patrie. C'était des héros de guerre, des gens à qui les habitants faisaient le plus confiance, chacun d'entre eux mériteraient une statue les représentant, quelque part dans les entourages, mais durant leur passage sur terre, ils avaient gagné ce mérite. Ce n'est qu'un détail, certes, mais aussi une réalité. Bref, je me trouvais en face du tombeau de l'homme qui jadis m'avait donné la vie et c'est dans ce doux brouillard que j'honorais une fois de plus son nom. Bizarrement, je sentais une présence non loin de moi. Étrange, j'étais souvent seul quand je venais ici, surtout au positionnement de la tombe à mon père. Comme vous le savez tous, il était un Kyôzi et les tombes de ce clan sont toutes alignés sur la même rangée. Les Kyôzi sont peu nombreux aujourd'hui, après leur bannissement du village par Aa, alors en voir traîner par ici, n'est pas habituel. Mais ce n'était pas une journée comme les autres, il y avait bien quelqu'un d'autre devant la tombe de son proche. L'homme était grand et musclé, sa couleur de peau semblait plus foncée que d'habitude et ses cheveux ébouriffés avaient également se teint blanc, blond. Il semblait bien être un personnage du même clan. Pris par la curiosité je m'avançais vers lui. Je plissais les yeux, montrais un fin sourire et mit la main derrière ma tête. Sans plus attendre, j'entamai la discussion.

Darui

Je lui lâchais un dernier sourire, pour bien montrer que mes intentions n'étaient pas mauvaises. Cet homme m'intriguait vraiment, parce qu'à part ma mère que je vois de temps en temps, je n'avais pas d'autre contact avec un membre de mon clan et encore, à part le lien du mariage qu'elle avait, ma génitrice n'avait pas de réel sang Kyôzi. L'homme devant moi avait tout pour être l'un des miens, grand, métis, cheveux blanc, des yeux brillants et se trouvaient devant une tombe d'un ancien mort : Inechi Kyôzi. D'après les bouquins d'histoire, se serrait le seul membre des impurs, qui avait été laissé en vie. Il mourut quelque peu après la tragédie à laquelle je n'y ai pas participé et donna le nom de sa femme à son fils, qui du prendre la relève comme étant le seul véritable civil encore présent. Dire, qu'il m'arrivait de me plaindre du fardeau que je devais endosser pour honorer le nom de mon père, je me demande bien comment le fils de Inechi s'en est sortit pour garder cette fameuse lignée de non-shinobis, en veut-il a son clan d'avoir exterminé toute sa famille ? Aucune idée, mais d'ailleurs c'était quoi son nom déjà ? Je sais plus, faudra que je repense à aller relire mes livres. Bref, intéressons-nous à ce curieux personnage qui se tenait devant moi et attendons une réponse de sa part.

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Rencontre, retrouvailles ?

Affalé sur son lit, dos contre celui-ci, les mains posées derrière la tête, notre jeune héros observait d’un air absent le sombre plafond de sa grande chambre, plongé dans ses pensées. Depuis son retour de mission, hier, il n’avait pas pris la peine de se changer ou de faire quoi que ce soit, il s’était simplement couché, pensant à tout et n’importe quoi. Il se sentait étrangement faible, comme vidé d’énergie. Plongé dans un demi-sommeil depuis déjà longtemps, les yeux mi-clos et la bouche légèrement entrouverte, il était décidé à se lever mais il ne pouvait pas. L’acte cruel de la veille s’était encré dans son esprit, il venait de tuer deux ninjas renégats, qui autrefois étaient ses camarades, bien qu’il ne les connût pas. Il était partagé entre le fait que ce sort était mérité mais de l’autre, qu’ils auraient pu avoir la chance de se racheter. Dans sa tête, nous n’avions droit qu’à une seule et unique chance mais ces récents évènements avaient fait que le Kumojin en vienne à se remettre en question. Il n’avait besoin que d’une seule chose pour se sentir mieux, deux personnes à qui, la simple pensée pouvait le rendre heureux mais aujourd’hui, il n’y arrivait pas, il ne pouvait chasser de son esprit les jumeaux déserteurs qu’il venait de littéralement réduire en cendres. Dans un ultime effort, il parvint à se lever et se retrouver assis sur le côté gauche de son lit, les pieds parterre. Se levant difficilement, il se traîna jusqu’à la salle de bain, avant de voir son visage décomposé, triste, avec des cernes sous les yeux qui soulignait son manque de sommeil.

Tant pis, il passa de l’eau tiède sur son visage avant de le frotter énergiquement avec une serviette tiède. Ne s’étant pas changé, il se regarda au miroir et vit que malgré la mission, ses vêtements étaient intacts. Il retroussa les manches de son gilet noir et à part ça, rien ne défaillait dans sa tenue. Ne prenant pas la peine de mettre son plastron militaire, il garda cependant le parchemin de l’Alligator attaché à son poignet gauche. Tout ceci fait, il sortit de sa demeure et se retrouva sur cette même rue sale, miteuse, où jonchaient des déjections animales sur le sol poussiéreux. Marchant lentement tout en évitant soigneusement de mettre son pied là où il ne faut pas, il ne prit qu’une demi-dizaine de minutes avant d’arriver à destination : le cimetière de Kumogakure. Ici se trouvait un grand nombre de stèles en forme de nuage. Tout au fond se trouvait celles des Raikages, trois ninjas puissants qui avaient mené notre beau village vers le sommet. Des ninjas à qui tous devraient du respect. Devant, les Yotsuki, clan où naquirent le Troisième et son fils le Quatrième, l’Ombre de Foudre actuel, Yotsuki Aa. Un clan puissant et redouté qui avait un style de combat bien précis, chose que Nakame convoitait. Et devant ceux-ci, le clan Kyôzi, la tribu orageuse, la famille de l’adolescent, seuls ceux n’ayant pas exterminé les membres qualifiés de traîtres y avaient leurs places, ou encore les victimes elles-mêmes. Avançant vers cette lignée de tombes où dans la plupart reposaient en paix de vaillants shinobis, l’athlète avança vers celle de ses parents. Sur les deux pierres tombales voisines étaient inscrits leurs noms. Posé celle de son père, il murmura :

« Je suis perdu, je ne sais que faire. Je prends toujours les mauvaises décisions, que ferais-tu à ma place, hein père ? Que ferais-tu ? »

Qu’est-ce que son paternel aurait pu lui dire ? C’était quelqu’un de très philosophique, ses paroles étaient braves, bien que n’était pas un shinobi. Une voix proche l’extirpa de ses pensées, elle semblait calme et posée, bien que très respectueuse. Ces dires éveillèrent la curiosité du Junin qui ne tarda pas à répondre. « Effectivement, j’ai bel et bien un lien avec les Kyôzi. » Dit-il avant de faire volte-face et de se retrouver face à son interlocuteur. « Jukitama Nakame, Junin de Kumo. Enchanté. » Continua-t-il avec un sourire. « Il se trouve que la tombe située derrière moi est celle de mon père. » Regardant le ninja qui lui faisait face, il nota sa ressemblance avec les gens de sa fratrie. Pourquoi n’avait-il jamais fait sa rencontre auparavant ? Mais mieux vaut tard que jamais, mais une chose était sûre, rencontrer quelqu’un de sa famille tombait à merveille, c’était la première personne depuis cette fameuse nuit.

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— Flashback —

Ces nuages lourds, tout ce gâte, une pluie arrive. Peu à peu le monde semble sombrer dans les ténèbres que nous offre l'Akatsuki. Nous sommes cette génération qui doit prendre le relais des anciens. C'est à notre tour de prouver ce que nous valons et de finir un jour ou l'autre, sous ces tombes avec honneur. Je lançais un regard vers elles. Elles étaient belles et remplies d'histoire derrière ce petit rocher où on grave les noms des décédés. Combattants, à jamais vous serez gravé dans nos coeurs comme de vaillants guerriers cherchant à protéger leur nation, vous avez fait votre devoir et c'est à notre tour de faire ce que vous nous avez enseigné. Mais attendez-nous là où vous êtes, le jour viendra où nous aussi, l'épée sur le torse, on vous rejoindra. Le temps est encore loin jusque là, mais ne vous inquiétez pas, on va faire en sorte, que durant notre période sur terre, votre nom ne soit pas oublié. À la vie, à la mort.

De fines gouttes d'eau commencent à descendre du ciel. Je m'étais tourné vers l'homme qui avait décidé de faire comme moi aujourd'hui. Je m'étais également redressé et j'avais mis mes mains dans les poches, attendant une réponse de sa part. C'était bien ce que je pensais, ce shinobi était lui aussi un membre des Kyôzi, mais que fait-il là ? Pourquoi n'est-il pas expatrié ? Lui aussi aurait préféré ne pas prendre part au massacre qu'il eu à l'époque ? Ce mystérieux personnage s'avère très intéressant. À son tour il se positionna devant moi. Sans que je puisse répliquer, il continua. Tant mieux, il est plutôt accueillant et chaleureux comme homme, j'en avais peur. Bref, il se présenta sous le nom de Nakame Jukitame un Juunin du village. Je n'en ai jamais entendu parler, mais il était bien de Kumo, la seule solution que je voyais est qu'il n'a pas voulu tuer des civils du clan. Ceci dit, ce nom me disait vaguement quelque chose, ce n'est pas un nom commun et pourtant, il me titillait l'oreille. Quand, sans plus attendre, l'homme étrange ajouta à l'aide d'un sourire plutôt hypocrite, mais poli que la tombe qui se trouvait derrière nous était celle de son père. Mon sourire disparu aussitôt et laissa un trou grand ouvert à la place, comme on dit, j'étais bouche bée. Les souvenirs apparurent très vite et tout devint plus clair. La femme d'Inechi s'appelait n'avait pas de sang Kyôzi et selon les écrits, ce dernier avait donné le nom de sa belle à son enfant, histoire de l'honorer. Nakame Jukitama, le seul survivant impur, il existe bel et bien. Donc c'était vrai, tout ce mythe que nous racontent les livres de la bibliothèque de mon clan. Ceci dit, une chose me perturbe, admettons que ce qu'il dit est vrai. Comment ça se fait ? Comment ça se fait qu'il est là ? Il est censé être un non-shinobi et pourtant il est un Juunin du village caché des nuages.

Darui

Ceci dit, après cette nouvelle, un nouveau sourire soulagé s'afficha à mon visage. Un espoir venait d'apparaître. Je ne suis plus seul à présent. Je venais de connaître une personne des plus importantes à mon égard, dans un moment étrange de ma vie. Ça faisait longtemps que j'en avais plus vu, l'idée d'être le seul Kyôzi du village me faisait plutôt peur, mais cet enfant venait de battre ma crainte. Quoi que, ne nous affolons pas, voyons voir sa réponse, ça peut être un imposteur, même si j'en doute. Cependant, imaginons que ce qu'il dit est vrai, je n'aimerai pas qu'il pense que je suis un participant au massacre, j'espère que sa vision sur son peuple n'est pas mauvaise et qu'un lien pourra se former. Enfin bref, une nouvelle génération fait belle et bien son apparition, pour le plus grand bien de notre communauté, elle ne cesse pas de nous régaler en surprise et elle n'a pas fini de nous surprendre. Ce Nakame, qui sait, est peut-être le futur ?

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Rencontre, retrouvailles ?

Face au dénommé Darui, Nakame leva la tête en voyant la fine pluie qui tombait à présent des cieux et qui coulait le long de son visage. Baissant la tête, il prit une profonde inspiration et hésita avant de parler. Parler était fatiguant pour lui, il fallait peser ses mots et ne pas partir dans des détails peu signifiants. Le terme d’impur agaçait fortement l’adolescent qui était outré de savoir que le fait de ne pas suivre la voie du ninja était une sorte de déshonneur envers sa fratrie. Il n’avait pas été épargné, bien que ninja, on l’ait qualifié d’impur de par le statut de ses parents. Tous ces tristes souvenirs lui revinrent en tête mais il resta impassible, masquant son chagrin qu’il accumulait depuis déjà bien des années. À part lui, aucun des membres du clan qui auraient soi-disant souillé l’honneur des Kyôzi n’avait survécu. Si le Shinobi en face de lui était un Kyôzi et qu’il faisait partie de l’élite du village, il n’était ni l’un des auteurs du massacre et encore moins l’une des victimes, alors qui était-il ? Notre héros aux cheveux d’argent ne savait pas qu’il allait rencontrer l’un des siens si tôt, l’arrivée improviste de celui-ci le chamboulait, il était surpris d’une telle rencontre, mais cela ne le déplaisait pas, au contraire. Il voulait bien connaître l’histoire de l’homme qui se tenait devant lui mais d’abord, par manque de respect, il devait répondre à sa question.

« Bien que shinobi, je n'ai pas été classé comme tel. Évite, s’il te plaît, d’utiliser ce terme, il me rappelle de mauvais souvenir…enfin tu comprendras. » Dit-il, afin que ce mot ne soit plus utilisé dans cette conversation. « J’ai été sauve par mon père et à présent, ma famille entière a été décimée. » Termina-t-il sur une note amère. Il savait que ses mots avaient été mal utilisé mais espèrent que celui qui se nomme Darui ait compris.

Très vite, cette nuit revint comme un rêve, ou plutôt un cauchemar. Trouble, obscur, sombre, le Kumojin commença à avoir des douleurs au ventre, à la tête, il commença à ruisseler de sueur, bien que ce ne soit pas visible. Restant neutre, il attendit la réponse du ninja aux cheveux blonds. Ses démons recommençaient à le tourmenter, combien de fois aurait-il voulu avoir un lavage de cerveau ? Pouvoir enfin vivre sans ça sur la conscience ? Ce tragique évènement l’avait forgé d’un côté, c’est ça qui avait fait ce pour quoi il se tenait là, fier d’arborer les couleurs de sa patrie et de la défendre. Sans ça, jamais il n’aurait pu chérir à ce point sa nation, il n’aurait jamais pu savoir que ce village entier était sa famille et qu’il était prêt à tout pour la protéger. Son nom allait être gravé dans les mémoires, il voulait honorer sa mère, son père, ceux qui lui ont légué leur amour, leur foi, leur confiance. Jukitama était sans doute le plus beau des cadeaux, il le savait désormais, il savait ce qu’il voulait, son chemin était tout tracé. C’est grâce à Killer Bee, grâce à ses parents, grâce au village entier de Kumogakure qu’il était arrivé si loin dans le chemin de la vie, une route semée d’embûche, où sa foi le guidait, bien que seul physiquement, jamais ces personnes si chères à ses yeux ne le quittaient, jamais il ne se perdrait et continuera sa route, il savait qu’au fil de sa marche il rencontrera des impasses, des obstacles mais il y aurait des personnes pour l’aider. Ainsi, ses douleurs s’estompèrent, cette bataille mentale avait fait qu’intérieurement il se sentait beaucoup mieux. Ainsi même sans sourire, on pouvait voir un visage radieux sur sa bouille angélique. Le ciel cessa de pleurer et les nuages se dégagèrent pour laisser place à un soleil qui illumina le village. L’athlète du plissé les yeux, quoique son regard soit toujours rivé sur Darui.

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— Flashback —

Un rayon de soleil fit son apparition. Serait-ce un signe ? Cette mélancolie de matinée, allait-elle disparaître ? Espérons-le. J'affichai une expression de visage heureuse, ne cherchez pas à savoir pourquoi, même moi je ne le savais pas. Peut-être cet homme qui se tient devant moi. Le fait de rencontrer un membre de la même lignée d'où je viens est sûrement une des raisons, c'était signe de renouveau, de départ, d'espoir. Je lui avais posé la question du comment cela se faisait-il qu'il avait les attributs d'un ninja, alors qu'il vient d'une famille civile. Le premier son qui sortit de sa part fut un grand souffle d'hésitation. L'ennuyais-je ? Je n'aurai pas pensé que ma présence était si désagréable, cette idée ne m'était jamais venu à la tête, dire que j'ai pu ennuyer tant de gens jusqu'à maintenant, désolé pour tout alors. Ou alors, mon interlocuteur n'était qu'un de ces personnages doté d'une impatience incroyable. Après tout, ça ne m'étonnerait pas. Tout le monde connaît la réputation du village de KumoGakure no Sato. Il a beau être le plus puissant empire de tous les temps et ceux, depuis la création de monde, nous savons tous que la mentalité des guerriers a beau être d'une force extraordinaire, il en est pas moins que les sauts d'humeurs que peuvent avoir la plupart ne se font pas rare, ce n'est clairement pas dans la finesse et la discrétion que les choses se font, ici, à Kumo. Le jeune homme a sûrement dû attraper le même syndrome à sa naissance.

Bref, la réponse qui suivi son soupir arriva enfin. Selon ses dires, malgré la classe sociale qu'avait sa famille, lui, avait décidé de suivre une formation de ninja. Il ajouta également que le terme qu'on utilisait à l'époque, d' « impur » le déplaisait fortement, c'était donc ça la raison de son souffle tout à l'heure ou du moins, ce serait le plus logique, à mon avis. Le fait que d'utiliser ce mot devant lui, l'irrite est compréhensible. Ce jargon a pour trait, d'être très péjoratif, mais quand c'est à cause de cette qualification que toute une famille fut décimée, cela en devient même presque une insulte, non que dis-je, c'est une insulte. Finalement, il termina son discours en me rappelant que son père l'avait sauvé en y laissant sa vie et qu'il pensait entre autre être seul. À vous dire franchement, je le pensais aussi, l'idée que de rencontrer un membre venant du même clan que moi, ne m'était jamais venu ou du moins, pas dans les horizons du village. Je n'allais pas m'en plaindre, l'histoire et les origines de ma famille m'intéressent, je connaissais les bases certes, mais ayant perdu mon père très tôt également. La culture que j'appris principalement et l'éducation que je reçu, fut celle d'une mère venant d'autre part et d'un Yotsuki, ce dernier était le célèbre Sandaime Raikage, mort durant la troisième grange guerre ninja en affrontant plus de dix mille hommes. Il m'avait appris la vie, l'art du combat, même si j'avais cette caractéristique que d'être plutôt calme, le Raikage m'a transmit ce mental d'acier qu'on retrouve chez pratiquement tous les Yotsuki. Cette petite pensée me fit tourner la tête vers le tombeau de mon ancien maître que je considérais comme un second père, mon regard s'arrêta sur son nom. Donc, ma plus grande culture ne venant pas de chez les Kyôzi, pour pouvoir honorer le plus possible le nom de mon géniteur, l'apprendre ne serait que bénéfique. Mieux vaut tard que jamais. Je me tournis en direction du second métis et lui répondit.

Darui

Mes yeux avaient toujours cette expression nonchalante, avec des paupières renfermées et la mèche qui se trouvait là où elle se trouve toujours, c'est-à-dire sur mon oeil droit. Mais j'affichais un léger sourire qui mettait en avant le plaisir que j'éprouvais à avoir rencontré ce garçon. De plus j'avais levé mon bras droit, a raison pour laquelle je fis ce geste est pour symboliser une amitié et prouver que j'étais bel et bien quelqu'un qui n'en voulait pas de mal. Dans un langage commun, on appellerait ça un Check. J'avais envie de prouver que, même si dans l'histoire de notre clan, il eu beaucoup d'altercations entre nos deux lignées différentes. Que c'était possible qu'une entente entre deux censés anciens ennemis, était possible. C'est clairement nase comme idée, mais ça me tenait à coeur. Peut-être qu'un jour je reverrai mon peuple servant le village caché des nuages, mais pour cela, il fallait repartir sur de bonnes bases et reconstruire le lien entre les deux lignées qu'on retrouvait aux prémices de notre clan. J'attendis que mon coéquipier me réponde, j'espérai quand même qu'il avait un minimum de bonté et qu'il n'allait pas me laisser dans cette position nase. Pour ma part, j'étais prêt à mieux connaître l'histoire de mon clan, son histoire, mon histoire, l'histoire d'une patrie expatrié et décimée.

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Rencontre, retrouvailles ?

Jusqu’à présent, notre héros ne savait pas comment réagir à ce que son interlocuteur venait de lui dire. D’un côté, il était membre de la lignée des Kyôzi qui ont décimé celle de Nakame, il n’avait plus de mère, plus de père, tout ça à cause de la fierté qu’éprouvaient ces ninjas. D’un autre côté, il ne pouvait pas en vouloir à Darui, lui-même était contre ce massacre. De toute façon, qu’il lui en veuille ou pas ne change rien, ses parents ne reviendront jamais, il ne pourra plus les revoir, jusqu’à ce que lui-même ne perde la vie pour enfin quitter ce monde et les rejoindre. Il était dur de parler de tout ça, ses procréateurs lui manquaient énormément, 7 ans de vide durant lesquels il dut grandir tout seul, à l’écart de tous. Mais ces derniers mois, ça avait été autre chose. Cette année se détachait des autres, elle se détachait de ses autres années monotones où chaque jours étaient pareilles. Depuis qu’il était seul, il allait à l’Académie, s’entraînait, mangeait, dormait. Un cycle sans fin où chaque jours étaient identiques, et du jour au lendemain, sa vie devient plus intéressante, où chaque jour vaut la peine d’être vécu. À 15 ans encore, il n’était encore qu’un Genin perdu, seul, qui refusait tout contact avec les autres. Dans un premier temps, il avait rencontré des personnes qui à première vu, avaient des caractères encore plus ignobles que le sien, c’était déjà un progrès de savoir à quel point un tel comportement pouvait être énervant. D’autres rencontres avaient eu des impacts non négligeables sur sa personne et ensuite la consécration : le passage au grade de Junin. Atteindre ce niveau montrait la confiance qu’on pouvait lui accorder, être de l’élite du village montrait que le talent du Kumojin était reconnu. Aujourd’hui, cette rencontre pouvait être dite comme la plus importante, retrouver un membre de sa famille —en dehors de certains Kyôzi— qu’il croyait éteinte l’émerveillait, il y avait tellement de choses à dire. Voyant que Darui s’en voulait énormément, il lui répondit :

« Ce n’est pas grave, c’est du passé. » Lui dit-il, pour qu'il arrête de s'apitoyer.

La vision de sa main lui rappelait Killer Bee, lui qui, lorsque nos poings s’entrechoquent, lis au plus profond de notre âme et y décèle la pureté celle-ci, voyant le bon côté de votre être, à travers les ténèbres qui l’entourent. Comme à ce moment-là, lorsque leurs poings se heurtèrent, le son produit par le choc fut anormalement élevé, était-ce l’amour, l’amitié, la compassion mutuelle qui, lorsqu’elles se rencontrent, ont cet effet-là ? Sans doute. D’un signe de tête, l’adolescent demanda au Junin à la blonde toison de le suivre, le cimetière n’était pas vraiment l’endroit idéal pour faire connaissance avec quiconque. Ils se dirigèrent vers les montagnes et pendant ce temps, Nakame lui demanda :

« Parle-moi de toi, depuis cet évènement, qu’as-tu fait ? Tes parents, qu’advient-il d’eux ? »

Son histoire à lui devait être différente, qu’avait-il pu faire alors que sa famille avait décimé la moitié du clan et s’était fait bannir du village des nuages ? Ses parents, étaient-ils morts ? Avaient-ils rejoint les autres qui s’étaient établis dans les montagnes de Kaminari ? Notre protagoniste voulait bien le savoir, il lui avait assez parlé de lui. Pour lui aussi ça a dû être dur mais vu son âge avancé, il y avait sûrement dû avoir des choses qui ne lui laisseraient pas le temps de s’apitoyer sur son sort, il est peu probable qu’il fût un petit Genin malheureux à ce moment-ci. Nakame avait également l’intention de lui montrer l’une des dernières —peut-être LA dernière— rares reliques ayant appartenu aux clan orageux : l’Éclair de Jupiter. L’arme qui, d’après la légende, serait parvenu au créateur du clan. Tombée des nuages, elle aurait appartenu au Dieu Jupiter et Naromi Kyôzi, l’ascendant des deux Juunin en aurait été l’héritier. À présent, elle était en la possession du fervent bretteur qui, avec ce bijou entre les mains, devenait infiniment plus redoutable, plus dangereux, il fusionnait avec les noirceurs de cette épée divine. Lorsqu’il se lâche, tapi dans les ténèbres, un massacre suit toujours, les rares fois où il met un terme à la vie de quiconque, il le fait toujours avec son compagnon métallique. Mais bien sûr il garde toujours sont bons sens. C’est ce qui arrive quand l’Alligator fait partie de soi mais ce n’est pas vraiment un défaut à proprement dit, mais ni une qualité. Mais avant de montrer son arme, il allait écouter son histoire.

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Le claquement des deux poings fut violent, quand la chair de l'un rencontre la chair de l'autre, l'effet fut différent que d'habitude. Normalement, ce genre de choses est plus à titre représentatif, c'est un geste qui symbolise un certain pacte entre les protagonistes, mais là c'était plus que ça, on avait dépassé le stade de symbole, je ne vais pas m'avancer et exagérer en disant qu'on avait atteint le nirvana, mais c'était bien plus loin que l'ordinaire. Pourquoi ? Je ne saurai vous répondre, peut-être pour ce lien commun qu'on a les deux, qu'est le même sang. Il avait tant subi, une enfance tumultueuse et une adolescence solitaire, sans connaître réellement qu'est-ce le véritable amour d'un parent. Pourtant si jeune, il semblait avoir acquiert déjà un niveau de maturité plus élevé que la norme. Et c'est sûrement le plaisir de l'un de rencontrer quelqu'un du même clan que lui, ainsi que le plaisir de l'autre de voir encore des survivants suite au massacre de l'époque, qui sont les principaux fait que se contact entre les deux poings soit si fort. Rien n'était perdu et tout pouvait de nouveau revoir le jour, reconstruire un clan banni, ramener à Kumo une patrie qui servira son village pour le bien, lier plusieurs guerriers entre eux pour faire ré apparaître une lignée. Ainsi, peut-être que la famille Kyôzi renaîtra de ses cendres, dû à la rencontre de deux personnages qu'on nommera de héros ou de principal partisan à la renaissance, dans les bouquins racontant le pourquoi et le comment, d'une tribu aujourd'hui partie.

Nakame semblait savoir faire preuve de non-rancune, c'était impressionnant pour un jeune comme lui qui a encore tout à apprendre. Un adolescent lambda appartenant à une famille ne sachant pratiquer l'art du shinobi, ne pourrait pas pardonner ce que les guerriers du clan avaient fait à leurs parents et ceux, même s'ils avaient affaire à un homme venant de cette lignée des ninjas qui avaient refusé de participer à cette extermination et ne s'arrêtait pas de s'excuser. La haine envers cette personne doit être tellement grande, que même pour tout l'or du monde, l'adolescent lambda ne pourrait se retenir de lui faire la peau et pourtant, le garçon qui se tenait devant moi était une rare exception. Il avait réussi à me pardonner, moi qui suis fils de l'un des plus grands shinobis du clan Kyôzi. Ce gamin sortait de l'ordinaire et a un futur plus que prometteur, sûrement l'un des personnages les plus importants que Kumo n'aura connu. À vrai dire, c'était plaisant de voir qu'il y avait encore des jeunes comme lui, cela prouvait bien que l'ère shinobi était loin d'être finie, même très loin. Admirant ce jeune prodige, ce dernier me fit un signe de la tête de le suivre, ce que je fis sans aucun soucis, il nous emmenait en direction des montagnes, je ne connaissais pas ses intentions, mais ma confiance est déjà posée en lui. Pendant ce voyage en direction des hautes collines rocheuses, il me demanda mon passé, d'où je viens, ce que sont devenus mes parents. Il est vrai que pour un shinobi de Kyôzi, je devrai être banni du village aujourd'hui, mais mon histoire est différente de l'ordinaire aussi et se poser des questions, du comment j'en suis arrivé à ne pas faire comme les autres, me semble tout à fait normal. Non pas prétention, juste par curiosité. De ce pas, je mis mes mains dans les poches et me mit à lui raconter

Darui

En effet, pour pardonner la mort de mon paternel, l'ancien Raikage décida de me prendre en charge et finir le travail qu'avait commencé son bras-droit, c'est-à-dire, mon père. Je suis autant Kyôzi que mon interlocuteur, mais mon passé et mon histoire ont bien moins de rapport avec notre clan, que le jeune adolescent. Je ne sais pas si c'est grave ou pas, mais j'ai encore le temps devant moi, que de rentrer dans les contes de notre famille. Je me devais encore d'honorer le nom de l'homme qui m'a donné la vie et je sais qui si je suis encore en vie, c'est parce que je suis toujours prêt à me battre pour cet honneur. Bref, la marche était longue, mais ça faisait un moment qu'on avait quitté le cimetière et qu'on était bel et bien dans les montagnes qui décorent le paysage de notre somptueux pays. Je n'avais aucune idée de où est-ce qu'il voulait m'emmener, ce qu'il voulait faire. Peut-être juste une ballade histoire de faire quelque chose tout en discutant. Toujours est-il que j'avais enfin trouvé quelqu'un qui vient du même endroit que moi, ça fait depuis trop longtemps maintenant que j'ignore mes réels origines et peut-être que ce gamin, qui sait, est le signe que j'attends depuis bien longtemps, le signe qui me préviendra quand est-ce que je pourrai glorifier le nom de Kyôzi.

© A.T.O

Spoiler:

Rencontre, retrouvailles ?

En lui demandant ce qu’il était advenu de lui et de ses parents, le Kumojin s’attendait à une enfance dure et douloureuse, à une famille prônant la fierté du clan et qui élevait leurs enfants d’une poigne de fer. Ça en était tout différent, ses parents n’avaient pas participé à ce massacre et son père était mort bien avant. De ce fait, il n’avait aucune raison de s’excuser, lui et ses parents n’étaient en aucun cas responsable de ce génocide. Se sentir impuissant, inutile, c’était ce que Darui a ressenti, tout comme Nakame. Le premier était contre le fait que sa famille en extermine une autre et n’avait rien pu faire pour leur en empêcher et le deuxième, de cette autre famille, a vu mourir les siens un par un sans pouvoir empêcher ce massacre. Les deux partageaient cette même frustration et jamais elle ne pourrait disparaître, c’est ce genre d’évènement qui vous marque à vie et l’adolescent devra grandir avec ça. Au premier abord, jamais le bretteur n’aurait cru que son interlocuteur avait perdu presque toute sa famille, il cachait bien son jeu. Ce qui surprit davantage Nakame fut que Darui, après la mort de son père, ait grandi aux côtés du Sandaime Raikage. D’un côté cela pouvait être bénéfique que de recevoir les enseignements d’un Raikage mais d’un autre, le monde se renversait sur vous lorsque votre deuxième père perd la vie.

« Je vois, commença-t-il, cherchant les bons mots, ça à dû être dur. »

Maintenant qu’il connaissait son histoire, l’athlète pouvait passer l’épreuve des présentations. Alors qu’ils avaient quitté le cimetière, ils avaient quitté le village et étaient arrivé à un point qui surplombait Kumo. Tous deux avaient le regard posé sur le village, comme une sorte de regard protecteur. À présent, il voulait parler à Darui des secrets du clan, de choses qu’il renfermait. « Regarde, dit-il. » Il plongea sa main dans sa poche et en ressortit un petit parchemin qu’il déroula. Posant sur la surface blanche son index et son majeur, en sortit un fin nuage de fumée et sous celui-ci, se trouvait l’Alligator, enfin l’Éclair de Jupiter. Il espérait bien que Darui reconnaisse cette arme qu’il avait sans doute dû apercevoir à de rares reprises. Ceux capables de maîtriser cette arme à son maximum étaient rares, et Nakame savait qu’il n’avait pas pris pleine possession de son potentiel défensif, comme offensive. Cette arme avait perduré à travers les pages de l’Histoire et avait été souvent été convoité par d’autres ninjas lambda, mais jamais, jamais ô grand jamais quelqu’un n’a réussi à la dérober et de la soustraire des mains des Kyôzi. Aujourd’hui, les mains dans lesquels reposait l’Éclair de Jupiter étaient celles de Nakame, et il allait bien y rester.

« Tu reconnais cette arme ? »

À présent, il voulait savoir ce qu’avait fait Darui pendant tout ce temps, il avait sans doute dû, à l’aide des enseignements de son père et du Raikage à l’époque, atteint une puissance exceptionnelle pour pouvoir arborer le titre d’élite. Avant, il voulait d’abord parler de lui, non pas par égoïsme ou vantardise, mais parce que c’était la première chose qui lui était venu à l’esprit. Il avait de quoi en être fier, il avait assassiné deux personnes afin de pouvoir en être le détenteur légitime et de le tenir tel un trophée, en sachant que cette arme lui revient de droit.

- Les récits du passé -

— Flashback —

Malgré les réponses plutôt banales de mon interlocuteur, celui-ci semblait être toute ouïe et intéressé par mon histoire. C'était plutôt rassurant de voir un jeune qui avait tant subi à l'époque, par la faute de ma famille, mettre sa rancune de côté et me laisser une autre chance de prouver qu'on n'est pas tous pareil. Même si ce n'était pas si fort que lui, mon irritation envers ma patrie était également très intense. Je ne peux m'en prendre qu'à moi, moi preux ninja qui n'avait pas réussi à arrêter une troupe de tortionnaires sans pitié ne méritant que la mort, alors que j'avais reçu l'apprentissage du meilleur ninja de Kumo de tous les temps, voire même, le meilleur ninja de tous les temps. Mon père et le Sandaime, de là-haut, là où ils vivent à présent, à travers ce ciel bleu orné de nuages blancs éclaircit par le soleil, devaient être, tout, sauf fier de moi. En fait, je ne savais pas, j'adorerai leur poser la question, mais l'heure n'est pas encore venue pour moi. Et j'en déduis que si aujourd'hui ma présence est toujours nécessaire, c'est que je n'ai pas encore pu rendre fier mes anciens et que j'ai toujours un rôle à jouer dans ce vaste monde, sur lequel je suis une pièce maitresse. Je vais peut-être un peu trop loin, mais c'est dû à une peur, une peur qui est présente depuis si longtemps et qui pourtant, m'a été difficile de comprendre. Ma peur la plus profonde, n'est pas d'être inapte, c'est d'avoir un pouvoir extrêmement puissant. C'est ma lumière et non mes ténèbres qui m'effraient le plus. Me déprécier ne servira jamais le monde et me faire plus petit que je suis n'est pas une bonne attitude à prendre, tout simplement en espérant rassurer les gens qui nous entourent. Nous sommes tous conçu pour briller un jour, et me laisser aller sans rien faire ne m'avancera en rien. Pourtant, j'en suis effrayé.

On continuait notre chemin, s'éloignant de plus en plus du village. On s'arrêta sur un point culminant de l'une des nombreuses montagnes du pays. La vue était magnifique, on apercevait au loin des reliefs ombrés, cachés par les plusieurs nuages. De là où on était, Kumo n'avait plus de secrets pour nous. La moindre ruelle, le moindre raccourcis, le moindre détail qui était invisible quand on était à l'intérieur, devenu enfin visible. Nous dévoilant ainsi toute sa splendeur, sa beauté et la chaleureuse ambiance des habitants. On ne pouvait être que fier d'être un habitant de cette puissance. Nakame attira mon attention vers lui, en me demandant de le regarder. En une fraction de seconde, il sortit un parchemin de sa poche et y fit apparaître une arme. C'était facile à comprendre, une technique d'invocation d'armes. Au départ, ce n'était pas bien glorieux et je ne comprenais pas ce qu'il voulait me faire savoir. Voulait-il simplement me montrer une partie de ses capacités ? Aucune idée, mais maintenant je sais que c'est comme moi, un de ces manieurs d'armes, combattant à l'aide de lames pour parvenir à ses fins. Rien de bien particulier, je lui adressais un léger sourire, quand soudain il me posa la question si je reconnaissais cette arme. Trouvant ça étrange, je me rapprochais de celle-ci et comprendre que ce n'était pas n'importe quelle arme. J'avais lu autrefois dans des ouvrages résidant dans les caves de notre clan, qu'une lame était tombée du ciel à l'époque et avait choisi un Kyôzi comme possesseur. Sa puissance est telle, qu'encore aujourd'hui, personne n'avait réussi à la maîtriser au complet. Cette lame a voyagé durant plusieurs générations, elle a connu la paix, comme elle a connu la guerre. La vue du sang n'est plus quelque chose d'anodin pour cette épée. J'avais placé cela dans un coin dans mon crâne, comme étant une légende, mais c'était donc vrai. Ceci dit, quelque chose me dérangeait.

Darui

Même si c'est là, une très belle arme, je ne suis pas certain que ce soit l'original. Si mes souvenirs sont bons, la lame atteignait la taille de deux mètres. Or, devant moi se tenait une belle épée certes, mais sa taille ne devait atteindre qu'un mètre voire un mètre dix. Ce qui n'avait rien à voir avec l'Éclair de Jupiter. Ou alors, j'étais tombé sur le mauvais livre qui m'a enduit en erreur et si c'est le cas, je passerai pour un grand abruti. J'esquissais un petit sourire que je partageai à mon interlocuteur. On était en hauteur et le vent soufflait plus fort. Remettant une mèche à sa place, je profitais de ce moment où une de mes mains n'étaient pas dans ma poche, pour la mettre sur la manche de mon épée. D'un geste sec et rapide, je sortis à mon tour mon arme. Elle se déplia comme à son habitude, me faisant office de « canne », je mis mes deux mains sur son manche et la posa par terre. Un effet de style, c'est tout. Frimer, c'est pas mon truc d'habitude, mais je me sentais de devoir partager un de mes atouts à cet homme. Le temps nous avait trop séparé, on devait rattraper le temps perdu.

Darui

Rencontre, retrouvailles ?

Nakame venait de montrer à Darui que l’Éclair de Jupiter était toujours là, intact, sans aucune égratignure. Il était normal qu’il pense que ce soit une fausse car lorsqu’il l’avait dérobé, elle culminait les deux mètres. La manier était assez difficile, étant donné qu’elle était déjà plus grande que lui. Fût un moment où cela le gênait, à un tel point qu’il s’était rendu jusqu’au fin fond du Pays du Fer à la recherche du meilleur réducteur d’arme et avait réussi à réduire la taille de l’éclair de Jupiter jusqu’à un mètre. À partir de là, son maniement fut dix fois plus facile et ça l’aidait énormément. C’est arme renfermait ce qu’il pensait être des pouvoirs magiques mais plus tard c’est rendu que sa conception était étrange. En effet, son métal était assez spécial, celui-ci repousse le chakra. Il est donc inutile d’y insuffler du chakra et le gros plus et qu’il pouvait donc contrer plusieurs types de techniques. C’est cela l’aptitude défensive la plus importante, bien qu’elle puisse être travaillée et poussée bien plus loin. Bref, ne nous égarons pas. Darui avait donc raison, c’était bel et bien l’Éclair Jupiter, en format réduit. Il n’y avait pas deux histoires, une seule légende, connue de tous, nous apprenait d’où elle venait.

« C’est bel et bien l’Eclair de Jupiter. Tu as raison, au départ elle faisait effectivement deux mètres, là, elle fait un mètre. Une arme plus grande que soi est extrêmement difficile à manier, c’est pourquoi j’ai réduit sa taille. »

Arrivé à un degré de maîtrise en Kenjutsu qui approchait la perfection, manier une telle arme était dangereux pour l’adversaire, surtout que Nakame était capable de faire beaucoup de choses avec, des choses spectaculaires, qui seraient plus difficiles de faire avec un sabre lambda. Cependant, il avait des techniques déjà développées mentalement qui ne nécessiteraient plus qu’un entraînement rigoureux afin d’être acquises et ceci fait, on pourrait dire que l’Éclair de Jupiter serait un instrument de combat aussi défensif qu’offensif. Suite à ça, Darui sortit à son tour son arme, une sorte de couteau de cuisine dix fois plus grand, très coupant, à première vue. La différence entre les deux armes était quand même flagrante, l’Alligator possédait trois manches, possédaient plusieurs dents espacées et la lame qui les séparaient était extrêmement, comme l’épée de Darui, sauf qu’elle ne comportait qu’une lame encore plus coupante que le hachoir de l’adolescent.

« Je vois que tu utilises aussi le Kenjutsu. Étant donné que tes maîtres étaient de puissants ninjas, qu’es-tu capable de faire encore ? Il me semble que nombreux Kyôzi sont capables d’utiliser l’orage, un pouvoir transmit de père en fils depuis la naissance de notre famille, es-tu capable de l’utiliser ? »

Hormis cela, les Kyôzi étaient capables d’utiliser de puissants ninjutsus, aussi bien des techniques de foudre que d’eau, et de la fusion de ces deux éléments, qui formait le Ranton, l’orage. Nakame n’avait pas assez perfectionné son ninjutsu pour espérer maîtriser ce pouvoir héréditaire mais comptait bien l’apprendre, il en était capable. Darui lui, avait sans doute, par le biais de son père et du Sandaime Raikage, développé de puissants Ninjutsu et qui sait, maîtrisait-il le Ranton ? Sûrement, ne manquerait plus qu’il le confirme. L’expert en Taijutsu avait peut-être en tant que sensei l’hôte d’Hachibi mais leur rencontre n’avait été que récente, il n’avait pas appris beaucoup à ses côtés, quoique c’était l’une des personnes qui ont déclenché ce changement soudain pour Nakame. Bref, là c’était une autre rencontre qui risquerait de provoquer un changement chez lui, peut-être allait-il devenir quelqu’un de meilleur en rencontrant quelqu’un qui partageait son sang.

- Les récits du passé -

— Flashback —

Donc c'était entre les mains de ce jeune garçon que résidait la célèbre arme légendaire des Kyôzi. N'étais-ce pas un fardeau, pour un ninja encore inexpérimenté ? Arrive-t-il à montrer la valeur de cette arme ? Qu'en est-il de son utilisation ? A-t-il appris à la manier jusqu'à ses plus fins secrets ? On raconte qu'encore personne sur cette terre n'a réussi à utiliser l'Éclair de Jupiter à sa puissance extrême. Peut-être une légende, je ne sais pas. Toujours est-il que mon interlocuteur a en sa possession une arme qui pourrait être une des clés de la victoire. Nakame fut intelligent, contrairement aux précédents utilisateurs de cette lame, personne n'avait pensé à la rétrécir. Or pour maîtriser une arme plus grande que soit, il faut être doté d'une force surhumaine. Le juunin aux cheveux blancs, a préféré concentrer son entrainement sur la maîtrise de cette arme, à la place de s'entrainer à avoir une puissance colossale. Judicieux, certes, l'arme perd en puissance, mais sa lame reste tranchante et son maniement devient des plus faciles. Cet adolescent me plaisait, à la fois intelligent et malin, il inspire le futur de notre nation, je me hâte de le voir à l'action, voir ce qu'il sait faire. Mais n'en tirons pas des conclusions si hâtives, même s'il semblait être un ninja à fort potentiel. Un revirement de situations, reste un revirement de situations. Entre temps, j'avais sorti mon arme, histoire de lui montrer un minimum de ce que j'utilisais pour me battre. On était carrément cousin, voire frère, mettre un mur entre nous en lui cachant trop de choses, était inimaginable. Quoi que si. J'hésitais à lui montrer ma maîtrise de l'orage, kekkei genkai venant de nos clans respectifs, que j'avais réussi à maîtriser à l'époque où j'étais encore sous la tutelle de plusieurs senseï, comme mon père ou encore le Sandaime raikage. Laissant aller un grand soupir, et rengainant mon épée, je fis entendre ma douce voix mielleuse.

Darui

Je mis ma paume en avant et malaxa mon chakra dans cette même partie du corps. Pointant ma main en direction du ciel, histoire de limiter les dégâts, sans plus attendra je fis relâcher tout ce chakra concentré. « Reizaa ! ». En quelques secondes un orage dévastateur s'étendant sur environ 15m, disparu dans les nuages. C'était un jutsu faible, montrer tout de suite de quoi j'étais capable, pouvait me porter préjudice pour l'avenir, donc je décidai de lui faire part d'une technique basique de chez nous, une technique que j'ai vu être utilisée par mon père un nombre incalculable de fois, réussir à maitriser ce pouvoir, c'est nous ouvrir plusieurs portes pour un paquet d'autres jutsus semblable. Je ne savais pas s'il avait déjà vu dans le passé des jutsus de la sorte ou même si lui, le maîtrisait déjà. Toujours est-il que l'élément de l'orage était un pouvoir monstrueux, capable de raser plusieurs petits patelins en un claquement de doigts. Son utilisation doit être prit avec modération, surtout pour les jeunes qui viendraient de l'apprendre. Je repris ma position initiale, mettant mes mains dans les poches et repris la discussion.

Darui

Rencontre, retrouvailles ?

Après avoir montré chacune de leur arme, Nakame lui donna la sienne, et prit le couteau de cuisine géant. Il était plutôt léger, et pouvait être manié aisément. Il s'imagina en train de faire de la boucherie avec, et le sang qui coulait à flots également. Les deux armes étaient à peu près de la même taille, il n'aurait aucun mal à la manier. Il avait une préférence pour les longues armes, ayant un style de combat au sabre assez précis, l'arme qu'il utilise doit répondre à des critères stricts pour qu'il puisse l'exercer au mieux. Ce ledit style, était plutôt commun à la majorité des bretteurs, qui réunissait la force, la rapidité et la précision, pour ainsi asséner des coups précis avec puissance et vitesse, style qui s'applique au Kenjutsu comme au Taijutsu, c'est à peu près pareil. L'adolescent remit l'épée à son possesseur qui la rengaina. Nakame reprit son arme et d'un signe de main, index et majeur levés, la fit disparaître sous un léger voile de fumée blanche. Elle était à présent rangée dans son parchemin, ceci étant fait pour la garder avec lui, en sécurité, lorsqu'il était en déplacement et qu'il ne comptait pas combattre ou autres. Si ce n'était pas le cas, il était accroché au dos de Nakame, dans son fourreau à la forme assez bizarre. Cette technique d'étanchéité générique était assez utile, voler l'Alligator serait alors inutile, étant donné qu'il ne lui suffisait que d'annuler cette technique pour que le hachoir retourne dans le parchemin qui lui était propre. Il serait idiot de penser que l'épéiste laisse cette arme sans défense.

La doucereuse voix de Darui s'éleva à nouveau, qui avait pour but de captiver l'attention de Nakame. Le ninja d'élite leva l'une de ses mains en l'air, en direction du ciel, puis énonça l'incantation de la technique qui s'apprêtait à lancer. Un large laser fila droit dans le ciel, pour après disparaître à travers les nuages qui le composait. Voilà qui répondait à la question de l'athlète, Darui maîtrisait donc bel et bien le Ranton. Pas étonnant, on aurait envie de dire. Ce dernier demanda, à son tour, à son interlocuteur, si lui était également capable d'utiliser l'orage. Nakame, qui avait son regard, illuminé, rivé sur Kumo, répondit :

« Malheureusement, je n'ai pas assez poussé ma maîtrise du Ninjutsu pour espérer maîtrise ce pouvoir, j'ai du chemin à faire de ce côté. J'ai passé la majeure partie de ma vie à développer mon Taijutsu, et à présent, mon désir est d'améliorer ma maîtrise du chakra, pour ainsi l'unifier à celle du corps-à-corps. »

Les domaines où l'on pourrait dire que Nakame est "spécialiste" sont très rares, il n'y a que le Taijutsu et le Kenjutsu ou Nakame excelle. Au fil du temps, il s'est rendu compte que pour pallier ses faiblesses, il devrait avoir recours au Ninjutsu, les chances de toucher l'adversaire se décupleront alors. Ensuite, l'idée d'unifier ces deux domaines lui vint en pensant aux deux derniers Raikage. Ils étaient parvenus à mêler Ninjutsu et Taijutsu, pour que ce dernier devienne infiniment plus puissant, les rendant quasi invincible. Le Kumojin voulait suivre cette voie, avide de devenir aussi fort qu'eux, et ainsi être à la hauteur de la réputation, de son clan, de son village tout entier. Gardant sa position sérieuse, bras croisé, le regard grave, le doux zéphyr qui parcourait le village s'intensifia, faisant virevolter ses cheveux. Un magnifique coucher de soleil se dessinait à l'horizon, pour ainsi laisser place à l'astre lunaire. Dans quelques minutes, Kumo sera plongé dans la nuit. Poursuivant sa phrase, d'un même ton calme :

« J'ai encore beaucoup de choses à apprendre. Le Ranton n'est pas la seule chose que je convoite, car en fortifiant mon Ninjutsu, je pourrai également acquérir le Nin-Taijutsu. Il marqua une courte pause, avant de reprendre, et toi ? »

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