[Entrainement] Terrain ... diplomatique ? [Torihiki Asu]

Terrain ... diplomatique ?

Le sable, tu le maîtrisais, c'était devenu une composante de ta vie, et pourtant, tu savais qu'il te restait des progrès à faire dans le maniement de cet art. En tant que Kazekage, tu devais faire montre de plus de finesse, tu ne pouvais te permettre de détruire à toute occasion. Il te fallait un nouveau panel, plus adapté à ta position.

Sans aucune honte, tu partis aux terrains d'entraînement, il ne serait pas bien compliqué de te trouver, tu ne cherchais pas à être discret. Tous purent observer ton entraînement, mais tu leur conseillais de reprendre leur fonction sans perdre davantage de temps encore.

De toute façon, pour la plupart des spectateurs, ce n'était qu'une prouesse parmi tant d'autres avec ton sable, incapable de réellement définir la difficulté d'une technique. Mais pouvait-il en être autrement ? Que connaissait-il vraiment du sable ? Si ce n'était qu'il était Un avec leur Kazekage et qu'il était un mur protecteur contre les dangers extérieurs ? Bien peu.

Tu enlaças les membres d'un mannequin de ton sable et lorsque tu tentas de "serrer", tu fis craquer le bois et réduit les membres sculptés en morceaux. Tout Kazekage que tu sois, tu t'attendais à ce genre de résultat. Insuffler du chakra et bloquer une personne était, bien que moins impressionnant, beaucoup difficile que d'annihiler simplement.

Tu dus y passer des heures durant et des jours avant d'être satisfait du résultat. Mais était-ce vraiment là l'objectif final ? Immobiliser un mannequin ? Évidemment que non. Il te faudrait un compagnon d'entraînement. Une fois à ta tour, tu envisagerais la personne avec qui tu t'entraînerais. Une personne capable d'encaisser les coups, en cas de dérapage involontaire.

Et pourtant, tu n'en ferais rien dans l'instant : un ninja de ton village vint te saluer respectueusement et t'informa qu'une personne allait arrivée et qu'elle était attendue. Quelque peu dépassé, tu ne vis pas directement qui tu pouvais bien attendre.

La réponse te fit rapidement donnée lorsque tu vis l'homme à la silhouette inhabituelle, pourvue d'une queue de singe. Tu sus directement de qui il s'agissait et qu'il était, notamment, un fidèle correspondant qui, par sécurité, devait te donner des informations en mains propres.

» Ravi de vous revoir, Torihiki Asu. Et navré de ne vous offrir davantage qu'un terrain d'entraînement pour vous accueillir. Laissez moi le temps de me changer et nous pourrons rejoindre un endroit plus adapté à la discussion : mon bureau.

Dis-tu en regardant ta tenue de combat, tu n'étais pas particulièrement honteux malgré tout. N'était-il pas normal qu'un Kage puisse se trouver ailleurs que dans son bureau ?

Même le terrain d'entraînement n'était pas, au fond, si surprenant. Même si ton rang et ta particularité te rendait confiant, tu savais être jeune et que tu n'étais pas encore au sommet de ton art. L'ennemi défini possédait des ninjas d'une telle expérience qu'il serait affligeant de ne pas les considérer et naïf que de croire que leur puissance leur a été conféré par l'intervention divine. L'entraînement était le moteur de biens des ninjas, génie ou non.

Invité

Ce voyage, il ne le connaissait que trop bien désormais. Et pourtant, ce n'était que la seconde fois qu'il se rendait aussi loin dans ce désert inhospitalier qui faisait office de foyer aux Sunajins, sans doute le fruit d'une mémoire bien trop performante. Cependant, le désert se modelait au gré du vent, il ne ressemblait en rien à ce qu'il avait pu voir de par le passé, et cela lui procurait un certain plaisir à pouvoir observer de nouvelles courbes se dessiner à l'horizon, inlassablement modifiées par le flux du temps et le sirocco imperturbable. Néanmoins, quelle ne fut pas sa déception lorsqu'il aperçut les remparts naturels de Suna se dresser, immuables, dans cette étendue vierge... La monotonie de ses habitants, les mêmes visages, les mêmes habitudes et les mêmes personnalités banales, desquelles il était impossible d'extraire la moindre information réellement utile, si ce n'était les personnes les plus importantes dans ce village. Mais le jeune blondin n'était pas là pour créer un incident diplomatique pour son propre amusement, il lui fallait rencontrer le kazekage pour que ce dernier puisse prendre conscience de quels éléments il fallait se méfier. Une liste précise et on ne peut plus exhaustive, Asu disposant par la même occasion des physiques et d'une partie du caractère des espions de l'Amatera.

Une fois arrivé aux portes de Suna, il présenta la missive du kazekage comme preuve de sa bonne foi, demandant alors à être conduit au plus vite auprès du kazekage. De sa dernière rencontre avec ce dernier, Asu en avait retenu un personne au pragmatisme plaisant. Son dynamisme et cette intelligence pratique avaient tendance à le faire monter dans l'estime du blondin, en plus de quoi s'ajoutait la poigne avec laquelle il dirigeait et les armées de l'Alliance, et son propre village. Ce n'était sans doute pas pour rien que le jeune homme se retrouvait à un poste d'aussi grande importance, et cela semblait bien lui seoir. Rapidement, ses guides bifurquèrent sur ce qui semblait être le terrain d'entraînement du village, sur lequel se trouvait effectivement le kazekage. Une rapide présentation plus tard, le blondin se permit d'intervenir, sourire aux lèvres.

« Ravi de vous revoir, maître kazekage. Cependant, à vous voir vous entraîner seul, j'ai bien l'impression qu'il vous manque un partenaire. Me permettriez-vous de me joindre à votre entraînement. Nous discuterons de ce que j'ai à vous communiquer par la même occasion ! »

Il marqua un temps d'arrêt, se relevant et commençant à faire quelques étirements. Le soleil de plomb frappait avec force, mais comme dans ses souvenirs son corps s'y était rapidement adapté. Il retira son haut qu'il improvisa en un turban, relevant par la même occasion quelques mèches qui avaient pour habitude de venir obstruer son champ de vision. C'était la première fois de sa vie qu'ouvertement il allait affronter un kage, une expérience qu'il trouvait particulièrement enrichissante et amusante, d'autant plus que le niveau entre les deux personnages était trop grande pour que l'issue de cette passe ne soit déterminé dès le début. Mais qu'importe, agir sur un coup de tête après un pareil voyage n'était pas dans ses habitudes ; il éprouva alors le besoin de se justifier, étendant les mains face à lui pour qu'un panel de parchemins vienne se réunir autour de lui.

« A vrai dire, je dois bientôt partir pour Kumo, une mission de la plus haute importance. J'ai besoin d'un peu d'action pour me mettre dans le bain. De plus, qui a dit que vos ennemis allaient être de bois et de métal ? Je vous avouerai cependant que je trouve le tout un peu téléphoné, mais qu'importe. »

Sans attendre une quelconque réponse au vue de la nécessité qu'il invoquait, il tendit la main face à son adversaire d'un temps, désireux de tester la défense absolue du kazekage. Les parchemins fusèrent alors, implacables, en direction de Gaara. Arrivés à environ 5 mètres, une partie bifurqua alors en cherchant à entourer de toute part le kazekage. Dans le même moment ces derniers s'enroulèrent sur eux-mêmes avant de tenter une attaque en piquée. Le blondin avait bien sûr pris la peine de prendre ses distances avec son adversaire, de peur que la contre attaque se voit plus violente que ce qu'il avait en tête.

« Ryuichi Sakumo, chuunin de Suna. Deux ans qu'il est à la botte de Hatoma. »

Terrain ... diplomatique ?

Ainsi donc le blondin cherchait à s'entraîner avec ta personne ? Tu ne pouvais t'empêcher de te demander si la demande était réellement adaptée à sa venue ici, après tout, le temps était à la traque et aux questions, pas vraiment à l'entraînement. Mais ce dernier monopolisait la parole et, poliment, tu ne cherchas pas à le couper. Et lorsqu'il se tut enfin, il était trop tard pour décliner proprement son invitation : des parchemins t'entouraient. Tu regardais l'action, une manœuvre qui ne laissait aucune échappatoire, aucun angle mort.

Bien sûr, au moment du léger impact, seule une couche de sable s'envola avec les parchemins chiffonnés. Tu apportas ton poing devant ta bouche et toussota.

» Ryuichi Sakumo, dites vous ?

Alors que pendant ce temps, tu fis de rapides mudras et tu te mis à contrôler de longues languettes de sables qui traversèrent le sable puis, sur une dizaine de mètre autours du ninja de Konoha, le sable se mit à trembloter. Puisqu'il était là, autant qu'il danse dans le théâtre de ton entraînement.

Déjà, les languettes se mirent à danser dans la zone soumise à des spasmes. Elles vinrent tout doucement saisir le jeune homme afin de l'immobiliser. Les liens étaient encore trop doucereux, trop facile à se dégager. Là n'était pas encore l'objectif à atteindre.

» Son châtiment se fera sans attendre. La punition que je réserve aux traîtres n'est pas de celle qui est aisé de concevoir. La pitié n'est pas une chose que je céderai dans la situation qui est nôtre.

Tu réfléchissais. Il partait à Kumo, tu savais qu'une grande délégation se réunissait là-bas. Avec un peu de chance, il y a allait pour aider le pays de la neige. Si c'était le cas, alors sûrement pourrait-il se caler sur le même voyage que Thrys.

» L'un de mes ninjas partira pour Kumo prochainement, peut-être pourriez vous faire route ensemble ?

Tu parlais en étant sur tes gardes, les bras tendus vers Asu entrain de manipuler ton sable, tu restais vigilant, ce ninja semblait adepte des coups fourrés et donc, le moindre manquement pourrait te coûter une joute.

Bien sûr, ce n'était qu'un entraînement, mais justement, tu devais lui montrer dès maintenant les limites des techniques qu'il pourrait bien user en combat. En tant que chef des Armées, c'était également ton devoir de démontrer l'évidence envers ceux que tu pourrais décrire comme étant tes "subalternes".

Invité

Si il s’agissait de sa technique la plus malléable de son panel, Asu était conscient des lacunes au niveau puissance de ses parchemins. En effet, même si ces derniers n’étaient qu’une extension physique de son esprit, ils ne restaient qu’un support faible, incapable de contenir la puissance que son mental contenait. Et le papier faisait alors office de frein, incapable de percer les défenses les plus sommaires qui soit. Peut-être allait-il lui falloir rentrer dans une danse autrement plus rapide ? Impressionné par la défense quasi-instantanée de son partenaire d’entraînement, il tâcha de réitérer son assaut d’une autre façon. Alors, les parchemins s’unirent dans une structure plus dense et plus menaçante, tentant de nouveau de percer cette carapace de sable contre laquelle il s’était heurté.

« Vous en êtes presque vexant kazekage-sama. Amatera C. Rogue. Etonnant de voir un membre de ce clan se retrouve si loin de chez lui, j’ai eu l’occasion de le rencontrer lors de l’incident à Kiri. »

Alors seulement se rendit-il compte que le kazekage commençait lui aussi à faire preuve de véhémence. Autour de lui, les sables se mirent à se mouvoir, générant une multitude de languettes cherchèrent alors à le happer, desquelles il n’eut aucun mal à s’extirper d’un rapide mouvement. Il ne se souvenait pas que les shinobis qu’il avait pu rencontrer faisait mention d’une capture aussi excentrique. Il n’eut alors aucun mal à émettre l’hypothèse selon laquelle le kazekage cherchait à s’entraîner lui aussi. Couplé à la situation dans laquelle il l’eut rencontré, cette théorie s’avérait vraisemblable. Il n’eut cependant pas le temps de s’extasier devant les capacités de son adversaire que ce dernier lui posa une question, à laquelle il répondit aussi promptement.

« Je ne peux cependant répondre à votre requête, étant donné que je dois auparavant régler quelques affaires à Konoha. De plus je préfère voyager seul, je vais nettement plus vite ainsi. »

D’un mouvement de l’index il rappela alors à l’ordre une partie de ses parchemins. Certains continuaient de harasser le maître du sable, les autres se contentèrent de former une plateforme sur laquelle il vint se poser avant de prendre un peu de hauteur pour se placer dans le soleil. Ajustant ses gants, il visa enfin le kazekage avant de tirer une paire de projectiles lumineux.

« N’ayez pas peur de me blesser, maître kazekage. Je suis suffisamment réactif pour vous prévenir si les choses venaient à mal tourner. »

Spoiler:

Terrain ... diplomatique ?

Était-ce vexant de voir des attaques réduites ainsi à néant d'une simple protection ? Protection qui avait la fâcheuse tendance d'agir de façon autonome à la volonté de son utilisateur, soit toi, Gaara. Tu ne répondis pas, tu n'avais rien à dire à ce sujet. Tu aurais pu dire que le soleil suivait la lune que ça aurait eu le même impact.

Maintenant venait un nouveau nom, bien moins étonnant que le premier et pour cause, c'était ton initiative de le laisser en contact avec Hatoma. Le choix de l'avoir pris sous ton aile, en revanche, ne regardait en rien le Konohajin.

» Rogue, je suis au courant, il est en mission. À l'époque, je ne connaissais pas le réseau qui s'était formé derrière notre homme. Maintenant, c'est différent, cette mission est révolue, autant que la menace de cet énergumène, si j'ai bien compris.

Tu ne donnerais pas suite à son refus d'être accompagné, s'il avait d'autres affaires à Konoha, qu'il en soit ainsi, cela ne te regardait pas. Et sa préférence d'agir en solitaire n'éveillait rien de particulier en toi, ainsi allait le monde. C'était une question d'instinct, de préférence. Et, d'une certaine façon, tu comprenais ce sentiment pour l'éprouver également. Ton style de combat n'était pas réellement des plus complémentaires.

Le jeune homme ne te demandait d'ailleurs pas la permission d'attaquer et c'était tant mieux, l'élément de surprise faisait également partie des entraînements. Tant et si bien que tes yeux ne parvinrent pas à suivre l'attaque rapide du blondin, d'autant que sa position surélevé lui donnait un avantage mûrement réfléchi : tu étais éblouis par le soleil. En revanche, le sable, protecteur et indépendant, ne laissa pas l'ombre d'une chance à ces projectiles de te toucher. Néanmoins, tu sentais que s'il parvenait à pousser le trait, il parviendrait à déjouer la vigilance du sable.

» Bien, essayons donc de passer au niveau supérieur. En parlant de ça, si vous parveniez à pousser la réactivité de vos projectiles afin qu'il gagne en vitesse, je suis convaincu que vous mettriez à mal ma protection. Bien ... Commençons, Torihiki Asu.

Le simple mouvement de tes bras lui fit comprendre que tu reprenais sérieusement les affaires en mains. La première fois, tu y avais été de façon trop douce, il te fallait oser rendre le tout bien plus résistant, sans pour autant compresser le membre. Un travail de minutie, de précision. Un travail qui demandait d'être peaufiné et l'homme qui se dressait en face était là pour t'aider, d'une certaine façon.

Le sable se lança alors pour lui saisir les bras avant de l'immobiliser. En revanche, cette fois, le sable avait tendance à le faire ployer. Lui qui était médecin se rendrait-il sûrement compte que ses membres ne résisteraient pas longtemps à la pression s'il ne faisait rien.

Invité

Son cœur s'arrêta l'espace d'un instant, conscient qu'il avait en face de lui un être capable de le mettre à mal aussi rapidement qu'il lui était possible d'ôter la vie à ses patients. Une comparaison qui, si la situation n'avait pas été au combat amical et à l'entraînement singulier, aurait pris tout son sens lorsque le kazekage se serait mis en tête de lui broyer les os. Mais n'était-ce pas également pour cela qu'il s'entraînait aussi, pour faire preuve de clémence envers ses ennemis ? Bien que les deux partageaient la même envie d'éviter les conflits, les morts pouvaient s'avérer particulièrement loquaces aux oreilles du blondin. Tout cet amas de chair et d'os pouvait prendre la forme d'un tas d'immondice putréfié, seul le cerveau ne devait pas être endommagé dans l'affrontement. Une vision minimaliste, mais qui s'avérait particulièrement réaliste. Une vision dans laquelle le jeune homme ne se complaisait aucunement, mais qu'il acceptait comme une partie même de sa vie. Disposer de dons dans l'interrogation restait une arme dont il fallait faire usage avec parcimonie, sans quoi les réminiscences devenaient des démons qui hantaient l'esprit et le poussaient peu à peu dans la folie la plus destructrice qui soit. C'était également pour cette raison qu'il essayait de réguler sa soif de connaissance et d'informations. La refréner, c'était se protéger des éventuels dangers que cela comportait, et cela lui épargnait par la même occasion bon nombre d'heures à se torturer l'esprit pour purifier ce dernier des miasmes d'autrui...

Son attaque, comme attendu, n'avait pas réussi à percer la carapace de sable de son adversaire. Cependant, ce dernier lui intima que si ces parchemins venaient à augmenter leur vitesse, sans doute arriveraient-ils à mettre à mal la défense du kazekage. Un bien sage conseil, qu'il n'était cependant pas aisé de mettre en pratique, notamment pour quelqu'un de la trempe psychologique d'Asu. En effet, disposer d'un esprit qui se voulait surdéveloppé ne garantissait pas sa force, et c'était pour le moment ce qu'il lui manquait, et ce qu'il ne pourra éventuellement jamais rattraper volontairement. Comment le pourrait-il de toute évidence, alors qu'il devait discipliner l'infini qu'était sa mémoire ? Ainsi, à moins qu'il ne comprenne les méandres même de sa propre force, sans doute ne pourrait-il jamais réaliser ce que Gaara espérait. Un obstacle qu'il avait accepté de ne pas franchir, tiraillé entre ce qu'il pourrait trouver par delà de cette façade dressée pour le protéger et quels sacrifices il aurait à faire pour y parvenir. Non, il n'était pas intéressant pour le moment de pousser la réactivité, tout autant qu'il n'était pas intéressant de mettre fin à cette rencontre uniquement parce qu'il se voyait assailli. Son cœur se remit alors à battre, alors qu'une poignée de secondes s'étaient écoulées.

« C'est un conseil que je ne peux appliquer pour le moment du fait de sa complexité, j'en ai bien peur. »

Il sonnait légèrement amer, mais il n'en paraissait aucunement. Il lui fallait focaliser sa plus grande force sur ce qu'il avait de plus important à faire pour le moment, se remettre en question n'étant pas au programme malheureusement. Acculé jusque dans les cieux, il ne lui fallut pas longtemps pour concentrer son chakra dans ses paumes de main, organisant alors un ballet endiablé avec les languettes. Multipliant les acrobaties pour tenter de s'extirper de cette situation, le jeune homme tournoya avec démence dans les airs pour taillader le plus possible en tentant de se frayer un chemin parmi la zone. Du coin de l'oeil, il chercha à attaquer le kazekage de front avec une paire de parchemins, se doutant que l'écran ainsi relevé obstruerait sa vision. Le cas échéant, il réussit à extirper entre deux mouvements une note explosive qu'il plaça entre deux de ses propres parchemins, le tout pour une prochaine attaque. En effet, son mouvement ne put lui permettre la sécurité la plus totale qu'il se voyait déjà happé par une languette pernicieuse au niveau du coude. Pestant contre son incapacité à gérer autant d'assauts, il allait devoir faire vite si il ne voulait pas le voir réduit à l'état de carcasse impossible à bouger. Mais dans un monde de sable, comment pouvait-on espérer échapper à une épée de Damoclès qui s'étendait sur plusieurs milliers de kilomètres?

Invité

Terrain ... diplomatique ?

Tu continuais de diriger les languettes, non pour leur donner consistance, ça, c'était un fait acquis, mais pour lui donner une vitesse plus accrue. Le pauvre konohajin dansait dans ta zone sans pouvoir s'en extirper et ce coup-ci, s'il se faisait saisir, ce serait avec un dosage parfait de pression. Et il était peu probable que ça ne soit pas le cas avec ce coude accroché.

C'était le point, le moment même où tu voulais en venir, ta maîtrise du sable te permettait de comprendre les sensations ressenties. Malgré ton art, ta virtuosité, tu n'étais pas capable de concevoir une technique d'un claquement de doigt. Comme tout le monde, c'était à la force de tes idées que tu façonnais une technique et avec un patient entraînement que tu lui donnais sa forme finale. Tu savais que ta marge de progression était encore énorme et tu n'allais pas tomber dans une forme de suffisance sous unique prétexte que tu étais kazekage. Trop de gens dépendaient de toi. Notamment, d'une certaine manière, l'homme qui te faisait face sur ce terrain d'entraînement.

» N'ayez crainte, il est bien simple de prodiguer des conseils. Les suivre relève d'une difficulté tout autre. Mais je ne peux hélas rien faire d'autres en ce qui vous concerne.

Tu restais aux aguets, cherchant à comprendre les forces et faiblesses de ta technique maintenant que tu la maîtrisais plus ou moins. Il était le genre d'adversaire suffisamment compétent pour te permettre une analyse correcte. D'ailleurs, ton sable se leva lorsqu'il te lança quelques parchemins, une attaque vaine et inintéressante à première vue.

Que ce soit par déterminisme ou par orgueil, tu avais cru comprendre qu'il n'était pas du genre à abandonner facilement, tu t'attendais sûrement à ce qu'il continue l'entraînement et c'était ce qu'il te fallait ! Quelqu'un qui abandonnerait après quelques secondes ne constituait pas une réelle évaluation de ton stade de maîtrise. Non, lui serait parfait pour t'en dire un peu plus. Et de ton côté, tu stimulais sûrement son envie de se démener pour trouver une astuce lui permettant de contourner cette défense dite d'absolue.

» Pour en revenir au sujet vous ayant amené ici. Vous avez déjà purgé les parias qui essaimait Konoha ? Je trouve que l'audace de ce fou n'a aucune limite. La commune mesure n'a pas la place dans son esprit, comment pouvait-il croire s'en sortir ? Davantage encore après avoir été laissé pour mort dans notre désert ?

Tu n'allais pas lui dire que tu étais en partie responsable de la survie du renégat. Mais à l'époque, tu avais une belle raison de le laisser faible et en vie. D'ailleurs, c'était sûrement cette faiblesse physique qui avait contribué à sa défaite à Konoha. Maintenant que vous aviez tout sur lui, la mission de Rogue pourrait finir, n'ayant plus de but.

» Grâce à vous, Torihiki Asu, nous avons une mine d'informations sur cet Hatoma. Je ne suis pas friand de donner la mort, mais j'en viens à croire que la meilleure décision serait de lui priver de cet ultime droit de vie.

Tu parlais, certes, mais tu ne t'étais pas relâché d'un iota. Tu ne l'avais jamais relâché, dans un premier temps, tu fus la cible de bien des gens, constamment sur le qui-vive, vient après ta nomination au rang de Kazekage -quel qu'en furent les raisons- t'obligeait à maintenir une philosophie de vie où tu ne te détendrais jamais.

Invité

Assailli de toutes parts, le blondin n'avait plus vraiment le choix. Se débarrasser du sable qui s'accumulait sur son bras était son principal problème, aussi il le coupa d'un vif atémis qui râcla une bonne partie du sable présent sur son membre, le libérant de l'entrave ainsi imposée. Une idée lui vint alors, aussi saugrenue fut-elle. Dans les circonstances, il lui serait possible de tenter pareille attaque, et de toute évidence les assauts incessants du kazekage allaient tôt ou tard voir leurs fruits arriver à maturation. Plus encore, il lui fallait faire preuve de davantage de combativité, les prochains adversaires qui allaient s'offrir à lui n'allaient en effet aucunement lui laisser une seconde chance. Un acculement qui le mettait de plus en plus mal à l'aise, incapable d'opérer à une contre-attaque digne de ce nom.

Il composa alors un mudra, laissant apparaître des clones de lui-même qui se virent offrir une plateforme légèrement plus petite, le jeune homme ayant séparé ses parchemins équitablement pour que toutes ses copies puissent disposer d'un appui suffisant. L'esprit du blondin sembla alors se scinder en plusieurs entités tant les clones manipulaient lesdites plateformes avec une facilité déconcertante. Une manipulation qui en disait long sur les capacités cérébrales du jeune homme, mais rien qui pouvait réellement lui garantir une victoire face à son adversaire. Il n'avait cependant pas eu à utiliser un tel niveau de concentration contre la plupart de ses ennemis, aussi il remerciait le kazekage de le forcer dans ses avants-derniers retranchements. Il tâcha cependant de lui accorder un minimum d'attention, répondant à l'aide d'un clone aux questions de Gaara.

« Konoha a été la première purgée, et nos prisons ont eu l'occasion de se remplir. Pareille aliénation est maîtrisée désormais, il ne peut plus nuire à quiconque. Un compromis remis jusqu'aux décisions de Kiri et Kumo. Je n'ai fait que mon travail. Nous pourrons parler des détails plus tard, vous en conviendrez. »

Il concentra alors davantage de chakra dans ses mains, tâchant de dissimuler son entreprise des yeux de son adversaire. Si il avait pu se débarrasser du sable auparavant avec une certaine facilité, il espérait que la lame de chakra qu'il cherchait à modéliser s’avérerait suffisamment puissante pour passer outre cette défense supposée absolue. Sa maîtrise du chakra était presque parfaite, ses années d'eisei-nin parlant pour lui. Cependant, tout génie qu'il était il lui était difficile de créer une technique au fil même d'un combat. Aussi la lame se voulait fragile, parfaitement effilée et loin d'être opérationnelle. Néanmoins, il manquait de temps pour contrôler parfaitement ces émanations et si elles venaient à ne pas s'avérer suffisantes, cela signerait la fin de cet entraînement.

Le piège auparavant préparé entra alors en action, laissant la paire de parchemins arriver à hauteur du kazekage, accompagnés des quelques feuilles qui avaient harassé le jeune chef auparavant. En effet, le blondin avait voulu conditionner son adversaire pour qu'il ne pense pas à un coup aussi tordu que celui-ci, du moins pas tant qu'il soit à portée de l'explosion. Avec un peu de chance, Gaara se verrait surpris par la soudaine détonation, Asu profitant alors de cette très petite fenêtre pour frapper de manière frontale, sa lame de chakra s'étendant suffisamment loin pour que le cas échéant, il puisse retirer sa main sans qu'elle ne se voit happer par la protection de l'ombre du vent. Comment allait-il réagir ? Prendrait-il en compte le fait que le jeune homme était plus intelligent qu'il n'y paraissait pour supposer un coup de bluff ?

Spoiler:

» Clan Torihiki
» La botanique en terrain inapproprié.
» Hospitalité alliée [Torihiki Asu]
» Nouvelle convocation au terrain numéro 7
» Convocation au terrain numéro 7 ( privé équipe 1)