C’est la nuit, où suis-je ? Je ne cessais de regarder autour de moi, ce lieu me semblait familier mais je n’arrivais pas à le déterminer. Je me trouvais dans un lit au chaud au calme mais je n’étais pas tranquille, comme si quelque chose allait se passer…. Soudain j’entendis des cris, je ne saurais l’expliquer mais même si je m’y attendais je fis un bond et m’enfonça dans le lit comme si ça allait me protéger –comme une gamine-. Malheureusement ce n’était pas aussi simple, les cris continuèrent, se rapprochèrent même… J’entendis des bruits sourds, des cognements, des portes qui claquent, du bois qui se brise… Mais bon sang, que se passait-il ?! Je n’eus pas tellement le temps de cogiter au fond de mon lit, quelqu’un entra brusquement dans la salle où je me situais. Je restais cloitrée dans mon lit sans bouger, les personnes s’approchèrent, enlevèrent brusquement la couverture et m’attrapèrent.
Je tentais de me débattre mais j’avais le corps d’une toute petite fille sans aucune force face à des adultes… Je tentais alors de distinguer le visage des personnes qui m’avaient agrippé mais je n’y arrivais pas, leur visage étaient étrangement floutés…
« Qui êtes-vous ? Où m’emmenez-vous ? » « Reste calme Aoi, il faut partir, vite ! » « Mais où on va ? Et qu’est-ce qui se passe dehors ? »
A ce moment, un énorme hurlement se fit entendre. Quelqu’un venait de se faire tuer ou torturer de l’autre côté du mur, à quelques mètres de moi… Je ne me sentais pas bien… On continuait à me porter et sortis enfin du bâtiment. Des voix s’élevèrent alors. « En reste-t-il ? Fouillez bien, il faut les massacrer jusqu’au dernier ! ». Dehors il n’y avait que des ruines ou des maisons en bois qui brûlaient. Je pouvais également distinguer des corps à terre, aux visages familiers. Il y a avait du sang et cette odeur de brûlé.... un brouillard aussi… ma tête s’embrouille… où suis-je ?... quel est cet endroit ?.... Que dois-je faire ?... où m’emmène-t-on ? Plus on marchait moins je ne distinguais mon environnement, quelques minutes plus tard je ne distinguais plus rien quand soudain un énorme cri me réveilla.
Voilà plusieurs minutes que je suis réveillée, assise dans mon lit pleine de sueur et essoufflée. Quel cauchemar… tout semblait si réel… Et puis ce lieu… ces visages… j’ai une impression de les connaitre, d’avoir déjà été là bas. Mais impossible de remettre un nom ou un sens précis à ce que je venais de voir… Après 10 bonnes minutes assise à cogiter, je décide enfin de me lever. Je m’étire péniblement et marche en direction du miroir de ma chambre. Je fis un long soupir, à la vue de ma tête matinale… Aller, à la douche, je dois être présentable pour Gaara-senseï ! Durant la douche, je n’arrivais pas à me sortir de la tête les dernières images de ce cauchemar… L’eau fraiche de la douche n’avait aucun effet sur moi. Habillée, je descends calmement les marche et me dirige vers la petite cuisine de notre maison où maman était déjà là en train de préparer des petits plats. « Tiens Aoi bonjour, bien dormi ? » Aucune réponse ne vint sur le coup puis, me sentant obligée de répondre… « Oui oui, juste un petit rêve étrange ». «Je t’ai entendu crier cette nuit, un cauchemar ? » Elle était la seule personne qui arrivait à lire en moi, pourquoi je tentais toujours de lui mentir ? « Oui, un cauchemar… à vrai dire il me semble l’avoir fait plusieurs fois pendant ces dernières années mais je ne m’en souviens jamais très bien et n’arrive pas à comprendre son sens… » « Oh tu sais, les rêves et les cauchemars n’ont pas forcément de sens en soi, tu veux du thé ? » J’acquiesce d’un ton énergique en levant ma tasse. Un silence se fit. « Maman, on a bien déménagé quand j’étais petite ? D’où vient-on ? » La mère laissa s’échapper une tasse qui se brisa à terre. « Oui oui nous nous sommes installés ici quand tu étais très jeune, nous… nous voulions changer d’air avec ton père, Suna était d’ailleurs très réputée pour refaire sa vie au calme ! Hum… dépêche-toi tu vas être en retard chez le Kazekage ! » Elle ramassa maladroitement les bouts de tasse brisés et retourna à ses fourneaux. Ma tasse de thé terminée, j’enfile mon kimono, vérifie que j’ai bien des éventails, ma sacoche… « J’y vais maman, à ce soir ! »
A peine sortie je me retrouve dans la rue prise d’un vent violent de sable. Le vent n’était pas rare dans ce village, mais la puissance de celui-ci était exceptionnel. Les cheveux que j’avais soigneusement coiffés se retrouvèrent dans un sale état en quelques secondes… Partant de ce constat météorologique peu favorable, je commence néanmoins à me diriger vers le centre du village. Je croise quelques personnes qui se sont risquées à sortir par ce temps, échange de « Yosh » polis tout en continuant de marcher. Quelques minutes plus tard je distingue enfin la silhouette de la résidence du Kazekage, le bâtiment le plus important et imposant du village. En m’approchant toujours davantage, je commence à discerner le kanji "Vent", symbole emblématique du Kazekage et du Pays du Vent. Arrivée à l’entrée du bâtiment je rentre rapidement et tente d’enlever le sable qui s’était déposé sur mes vêtements et surtout dans mes cheveux… Pendant ce temps un ninja, un des gardes, me salue et m’invite à monter à l’étage, là où se situe le bureau du Kazekage, le bureau de Gaara-senseï. J’ai hâte de le revoir, cela fait plusieurs jours qu’il était trop occupé pour m’accorder de son temps avec la guerre qui se prépare… Je pris une légère inspiration et entra dans le bureau.
« Bonjour Gaara senseï ! »
Gaara était assis à son bureau derrière une pile de parchemins…
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Sujet: Re: Cauchemar du passé Mar 13 Mar - 15:12
Encore et toujours de la paperasse ! Je ne m'en sortais plus ! La journée était plutôt agréable à qui savait apprécier les caprices du désert. Je conçois aisément que le vent qui soufflait de façon assez virulente tout en charriant des grains de sable pouvait en rebuter plus d'un. Pourtant, moi, j'adorais ceci. Le vent, le sable... Je n'avais connu que ça de toute ma vie. Le désert était ma demeure et je ne l'échangerais pour rien au monde. Gaara du désert, n'était-ce pas ainsi que l'on me nommait après-tout ? Ce sobriquet était amplement mérité et j'y tenais. Il avait une histoire et cette histoire, c'était la mienne. Nous étions indéniablement indissociables. J'avais les yeux rivés sur la ciel que je pouvais apercevoir au travers d'un vitre. Je me perdais en rêveries et réflexions inutiles.
Depuis que la guerre avait été déclarée, je passais le plus clair de mon temps cloîtré dans mon bureau à brasser des montagnes de papier. Les temps changeaient, mais les problèmes anciens ne se faisaient guère oublier. Toujours plus de demandes, plus de requêtes. Les shinobis étaient de plus en plus sollicités et nous étions plus que débordés. Peu de shinobis étaient affectés aux missions, car la priorité restait la préparation aux batailles à venir. Stocker des vivres, faire l'inventaire des armes et de stocks diverses et variés, stocker des médicaments, s'armer, s’entraîner, telles étaient devenues les tâches prioritaires. Je devais donc essayer de faire tourner un effectif minimal pour accomplir les missions et dans ce cas de figure, les missions de bas étages, les rangs D et quelques missions de rang C sans grands dangers, étaient attribuées au Genin qui, eux, n'avaient pas à participer à la guerre. Après, pour les autre missions, je devais gérer en faisant tourner de petits groupes. Même dans ces temps agités, maintenant plus que jamais même, il ne fallait pas négliger les entrées d'argent.
Je me remis alors à repenser à la réunion des cinq et l'apparition du prétendu Madara Uchiha, ce cyclope masqué. Que cachait-il derrière ce masque étrange. Que voulait-il ôter de nos vues s'il était le légendaire Madara ? Les ravages du temps sur son visage ? Des cicatrices ? Une apparence hideuse ? Toujours était-il que ce qui me préoccupait le plus, c'était son objectif. Il nous avait déclaré la guerre car j'avais refusé de lui livré Bee et Naruto, mais surtout Naruto. Les Kages m'avaient suivis, mais là n'était pas la question. Il voulait le Bijû de Naruto. S'il y parvenait, Naruto en mourrait certainement tout comme ce fut le cas pour moi. Je le considérais comme un ami, c'était officiellement déclaré, je le lui avais dit personnellement et c'était une première pour moi. Ce type... Il avait changé toute ma philosophie. Je le respectais outre mesure et il était hors de question que je ne l'abandonne sans bouger le moindre petit doigt. Je lui étais redevable sur bien des plans et j'étais décidé à m'en acquitter. Je ne le laisserais donc pas tomber entre les griffes d'un type qui proférait des âneries. Apporter la paix au travers d'un genjutsu à l'échelle mondiale. Un sharingan lunaire. Quel genre de paix une illusion pouvait-elle apporter et à quoi servait-elle si le monde entier n'en avait conscience ?
« Bonjour Gaara senseï ! »
Ces paroles me tirèrent de mon songe. Je portait alors mon attention vers la source de cette voix que je connaissais bien. C'était cette chûnin à qui j'avais promis de garder le silence sur son don. Elle avait peur d'être rejetée et je ne le lui souhaitais pas. Je ne savais que trop bien ce qu'on éprouvait à être traité ainsi. Elle m'était sympathique, d'autant plus qu'elle ne m'avait jamais regardé avec ce regard haineux et craintif que je détestais tant. Cependant, je n'étais pas doué pour tisser des liens et je ne savais jamais vraiment comment agir en de pareilles circonstances. Je devais essayer de m'imaginer sans cesse ce qu'aurait fait Naruto dans ces moments là. Même si je voulais lui ressembler, il me manquait sa chaleur. J'étais plutôt quelqu'un de taciturne et je ne savais pas si ceci changerait un jour.
« Aoi... Que puis-je faire toi ? »
Je posais alors ce que j'avais en main. Mon ton était sec, mais c'était habituel. Je la fixais tout simplement, me demandant ce qui pouvait bien la pousser à venir ici dans un moment pareil, non pas qu'elle me dérangeait, mais plutôt que cela me surprenait. J'avouerais que cela me faisait même plaisir.
J’étais ravie d’enfin revoir Gaara-senseï, malgré le fait qu’il soit à moitié caché par une pile de parchemins. Après l’avoir salué d’un ton énergique et amical, peu commun avec mon caractère mais je me sentais si bien avec lui que j’osais sortir de ma coquille de glace. Apparemment il était également content de me voir, même si cela ne se percevait pas grandement sur son visage. J’avais appris à le connaitre et à discerner ses sentiments, même s’il n’était pas du tout expressif.
« Aoi, que puis-je faire pour toi ? » Dit-il avec son ton calme habituel.
Je fus plus que surprise par réponse, avait-il oublié l’objet de notre rendez-vous ? Je m’approche doucement de son bureau et lui dit d’une voix calme :
« Vous ne vous souvenez plus de ce que nous avions convenu il y a maintenant quelques semaines ? »
Au vu de l’absence de réaction de sa part je continue tout en me recoiffant un peu :
« Nous avions décidé de passer une partie de la matinée ensemble… N… Nos discussions me manquent… Je sais que vous êtes débordés par la préparation de la guerre mais même vous vous avez besoin de repos. J’ai besoin de vous. »
Je m’approche légèrement de Gaara-senseï et lui prends la main droite.
« Et puis, vous deviez m’aider à mon entrainement, vous vous en souvenez ? Vous m’aviez demandé de m’entrainer à maitriser le chakra lié à l’eau, le Suiton. Je peux vous montrer mes progrès ! J’arrive maintenant à euh ….cracher de l’eau… »
J’étais à la fois fière d’avoir fait des progrès mais gênée par ma déclaration… Gaara resta silencieux.
« Aller, sortons au moins dehors sur le toit pour discuter un peu et prendre l’air... »
Je le tire par le bras calmement mais de façon déterminée et me dirige vers l’escalier menant au toit du palais… Arrivée sur le toit, le vent n’avait pas cessé, bien au contraire mais cela n’avait plus aucune importance en compagnie de mon protecteur… Cet endroit avait quelque chose de magique. D’ici l’on pouvait contempler tout le village, de haut, au calme malgré le vent je considérais le lieu comme un petit sanctuaire que mon senseï me permettait de partager avec lui de temps en temps.
Je me dirige vers un banc, toujours en conduisant mon jeune maitre et puis nous nous asseyons. Un long silence se fit. Après quelques minutes où seul le bruit du vent se faisait entendre j’ose lui demander :
« Dites senseï, en tant que Kazekage vous êtes au courant de tous sur le village et ses habitants non ? »
Je ne lui laisse pas le temps de répondre que j’enchaine avec :
« Je n’arrête pas de faire le même cauchemar depuis quelques nuits avec des images plus ou moins flous… Je crois voir un village en flamme, je vois du sang, j’entends des cris… »
A ces pensées, des frissons envahissent mon dos.
« Je crois que c’est lié à mon passé ou à quelques chose que je ne devrais pas oublier… Mais je n’y comprends rien… » « D’o… d’où je viens ? » « Qui suis-je ? »
Des larmes commencèrent à couler le long de mes joues, je n’avais pas pleuré depuis la mort de mon père, mais le fait de ne pas savoir d’être dans l’inconnu, d’être hanté par ces images, ces cris, ce sang… Je ne voulais pas que Gaara-senseï me voit dans cet état là, je tente alors de lui cacher mes larmes en tournant la tête et en me levant d’un coup. Là, une énorme bourrasque me frappe, de l’air s’infiltre dans mon kimono soulève et faire se décrocher quelque chose qui tomba à terre. C’était le petit médaillon que je portais au cou, caché aux yeux de tous, même de mon senseï…
AoiHarusame
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Sujet: Re: Cauchemar du passé Ven 16 Mar - 0:57
« Vous ne vous souvenez plus de ce que nous avions convenu il y a maintenant quelques semaines ? »
Hélas non ! J'étais tellement pris par mes occupations que j'en oubliais tout simplement de vivre. Je n'avais même plus le temps d'aller me promener dans le désert comme j'aimais pourtant le faire. Je marchais juste de chez moi au bureau et du bureau à chez moi. Là étaient les ballades sûres que je faisaient. Sinon, occasionnellement, je sortais pour m'assurer des avancées quant aux préparatifs de la guerre. Mes journées entières étaient vouées à ça. L'action commençait à me manquer sérieusement. Le petit combat contre Sasuke, même s'il m'avait déchiré et que j'avais dû le livrer à contre coeur, m'avait revigoré. J'en voulais plus, beaucoup plus ! Je regardais Aoi, le visage impassible alors que j'étais pourtant perplexe, ne me souvenant réellement pas du pourquoi de sa venue. Elle poursuivit alors, tout en se recoiffant.
« Nous avions décidé de passer une partie de la matinée ensemble… N… Nos discussions me manquent… Je sais que vous êtes débordés par la préparation de la guerre mais même vous vous avez besoin de repos. J’ai besoin de vous. »
Ses fameux cauchemars. Tout ceci m'était amplement sorti de la tête. Je me souvenais maintenant que je lui avais promis qu'on en parlerai une fois prochaine, ce jour même, mais j'étais loin de m'imaginer que la guerre serait déclarée. J'allais prendre la parole, mais elle ne m'en laissa pas le temps. Alors qu'elle s'était approchée de moi, elle me prit la main droite. Hormis Matsuri de temps à autre, elle était la seule kunoichi qui osait se genre de geste à mon égard. Personne n'avait vraiment de contact aussi direct à mon intention. Je ne savais vraiment pas comment réagir. Quel était le protocole à suivre en de pareils moments ?
« Et puis, vous deviez m’aider à mon entrainement, vous vous en souvenez ? Vous m’aviez demandé de m’entrainer à maitriser le chakra lié à l’eau, le Suiton. Je peux vous montrer mes progrès ! J’arrive maintenant à euh ….cracher de l’eau… »
Elle avait progressé, cela ne m'étonnait guère d'elle. Elle était forte et le deviendrait encore par la suite. Je restais silencieux. Je ne savais trop quoi lui répondre. J'avais vraiment beaucoup de choses à gérer. Juste le fait d'être Kage impliquait nombre de responsabilités, mais à plus forte raison encore maintenant que nous étions en guerre. Je ne pouvais pas laisser tomber Naruto, je devais le protéger en tant qu'ami, tout comme je voulais protéger mon village.
*Naruto...*
« Allez, sortons au moins dehors sur le toit pour discuter un peu et prendre l’air... »
Elle me tira alors par le bras afin de m’entraîner à sa suite. Cette action me surprit grandement. Décidément, elle ne changerait pas. Elle était vraiment unique en son genre ! C'était vraiment la seule personne à me traiter aussi familièrement. Je ne la comprenais pas, mais en même temps, je ne lui en voulais pas. Lorsqu'elle agissait ainsi avec moi, je sentais un peu de cette chaleur dont parlais Naruto. Je sentais un "lien". J'avais le sentiment de m'approcher un peu plus de mon nindô, de me rapprocher un peu plus de Naruto. Après tout, il était la personne que je respectais le plus, celui à qui je voulais plus ou moins ressembler. Avec Aoi, j'avais la sensation de n'être qu'un simple garçon de 16 ans. Elle me traitait comme tant d'autres gens de cet âge le faisaient entre eux.
Elle m'avait amené ainsi jusque sur le toit du palais. Le vent soufflait fortement, charriant du sable des environs. La vue sur le village était magnifique. Avec tout le travail que j'avais, je n'avais plus pris le temps de venir en ce lieu. Finalement, Aoi avait bien eu raison de me contraindre de la suivre ici et je lui en étais reconnaissant. Elle me tira encore un instant, jusqu'au banc, puis elle me lâcha pour s'y asseoir. Je restais un moment durant debout, hésitant, puis je l'imitais toujours en silence. Il y eut un grand instant dénué de paroles, où seul le bruit du vent venait faire vibrer nos tympans. Au bout d'un moment, elle consentit enfin à prendre la parole pour une longue tirade.
« Dites senseï, en tant que Kazekage vous êtes au courant de tous sur le village et ses habitants non ? Je n’arrête pas de faire le même cauchemar depuis quelques nuits avec des images plus ou moins flous… Je crois voir un village en flamme, je vois du sang, j’entends des cris… Je crois que c’est lié à mon passé ou à quelques chose que je ne devrais pas oublier… Mais je n’y comprends rien… D’o… d’où je viens ? Qui suis-je ? »
J'avais fait quelques recherches à ce sujet. De plus, j'avais déjà entendu mon père parler de son père autrefois dans le passé et j'avais eu écho du meurtre de son père. Je savais d'où elle venait et j'avais entendu mon père évoquer le nom de son clan et son Kekkei Genkai de type Hyouton. Il en avait discuté avec des membres du conseil. Il y avait donc des hauts placés qui étaient au courant, mon père et ses gardes ayant été tués par Orochimaru, Chiyo morte elle aussi, il ne restait plus que Baki et un autre. Néanmoins tout, son secret restait bien gardé et elle pouvait compter sur ma protection. Je n'étais pas aussi intéressé par la surenchère de pouvoir comme mon prédécesseur. Je ne voulais pas impressionner les autres nations, juste protéger mon village et me faire accepter de tous comme Naruto l'avait fait. Les liens. C'était là tout ce que je voulais connaitre. Je fermais un instant les yeux, puis les rouvrit afin de prendre la parole lorsque quelque chose tomba au sol. La chaîne avec le pendentif d'Aoi, un pendentif en forme de flocon de neige. Je le ramassais avec le sable et le portait à elle. Après une courte réflexion, je me lançais enfin.
« Aoi... Tout d'abord merci. J'avais oublié de vivre ces derniers temps. »
Je marquais un temps d'arrêt, détournant le regard d'elle pour le poser sur le ciel, tout en me basculant légèrement en arrière afin de mieux faire face à ce même ciel.
« Je sais que ton père a été tué. Je ne sais pas ce qu'il est d'usage de faire en ces circonstances, mais je sais que les blessures du coeur sont difficiles à cicatriser. C'est Yashamaru qui m'avait dit ça autrefois. Il m'avait dit que la pommade du coeur, c'était l'amour. Je commence à peine à comprendre, mais j'en suis encore loin donc je ne pense pas être la bonne personne à pouvoir t'aider à ce sujet. Pour ce qui est de tes origines, je peux t'en dévoiler un peu, mais es-tu prête à entendre ce que j'ai à te dire ? »
J'avais parlé de ma voix monocorde. Je pris un posture plus solennelle alors que je me retournais de nouveau vers elle.
J’ai été tout d’abord inquiète par la perte de mon médaillon, c’est bête ce n’est qu’un objet mais c’est l’unique objet qui subsiste de mon père, il me l’avait confié… j’y tenais autant qu’à ma vie. Puis j’ai été plutôt gênée… gênée que Gaara-sama voyait cet objet que je lui cachait comme à tant d’autres. Il l’avait vu, qu’allait-il penser de moi ? J’étais presque apeurée. Mais mes peurs disparaissent rapidement après avoir repéré l’objet et l’avoir observé quelques secondes au sol, le sable à proximité se leva et me tendit le médaillon pour que je puisse le récupérer. J’étais soulagée. J’attrape donc rapidement mon médaillon et le raccroche comme je peux à mon cou, le cachant légèrement dans mon kimono comme j’en avais l’habitude. Soudain, Gaara-sama parla enfin :
« Aoi... Tout d'abord merci. J'avais oublié de vivre ces derniers temps. »
Entendant ces paroles, mon cœur se remplit de joie et de tendresse envers lui, c’est une personne très importante pour moi et lui faire plaisir, l’entendre de lui-même… Rien n’était aussi flatteur et soulageant. J’en profite également pour acquiecer le fait qu’il ne sortait plus de son bureau… Après avoir fait une petite pause et en fixant le ciel, il continua :
« Je sais que ton père a été tué. Je ne sais pas ce qu'il est d'usage de faire en ces circonstances, mais je sais que les blessures du coeur sont difficiles à cicatriser. C'est Yashamaru qui m'avait dit ça autrefois. Il m'avait dit que la pommade du coeur, c'était l'amour. Je commence à peine à comprendre, mais j'en suis encore loin donc je ne pense pas être la bonne personne à pouvoir t'aider à ce sujet. »
Je connaissais plutôt bien Gaara-sama par lui mais également par le regard des autres. Il est vrai qu’il a vécu une enfance atroce et qu’il lui ait encore, aujourd’hui difficile de comprendre tout et réagir aux malheurs et bonheurs de la vie… Mais depuis qu’il a accepté de l’aider, j’aspire également, autant que je peux, à l’aider pour qu’il puisse s’épanouir, réagir au malheur ou à la tendresse des autres. Il y a beaucoup de bien en lui, il le découvre et le montre chaque jour. Il considérait qu’il n’était pas la bonne personne pour me rassurer, consoler ou m’accompagner dans l’absence de mon père mais en réalité il m’aidait beaucoup plus que ce qu’il pensait. Pouvoir parler à quelqu’un, partager mes soucis, avoir une écoute et un protection : voilà une infime partie de ce qu’il m’apportait.
« Pour ce qui est de tes origines, je peux t'en dévoiler un peu, mais es-tu prête à entendre ce que j'ai à te dire ? »
Même si au fond de mon cœur je désirais que Gaara-sama connaisse mon passé, mes origines, sa réponse provoqua un choc. Oui, il sait des choses, il peut m’aider !!! je passais du stade de la surprise, du soulagement à celui de l’impatience mais aussi de l’angoisse. J’allais enfin en apprendre plus sur mon passé, sur mon existence, d’où je viens, pourquoi ma famille est venue ici… Je voulais tout de suite qu’il me dise tout et rapidement, je n’en pouvais plus d’attendre, j’étais crispé et je guettais le moindre de ces mots. Puis, un sentiment de peur, d’angoisse m’envahit. Et si ce que j’apprenais était terrible ? Si maman avait raison de me cacher ce passé ? Qu’allais-je découvrir ? Cette angoisse fut accrue par les derniers mots de sensei. Est-ce que je suis prête ? Comment le savoir ?... Après un long silence de réflexion… J’acquiese de la tête timidement.
« Ou… Oui je suis prête ! »
J’attendais à présent les déclarations de mon maitre avec impatience et une certaine réticence…
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Sujet: Re: Cauchemar du passé Lun 19 Mar - 0:00
Aoi m'avait écouté religieusement, comme à son habitude. Même si elle agissait avec moi de façon presque anodine, on ne pouvait lui retirer le respect. Elle me respectait vraiment. Je sentais que si je l'avais rencontré plus tôt, beaucoup plus tôt, nous aurions peut être pu devenir de bons amis et peut être que toute ma vie en aurait été changée. Je n'aurais peut être pas été le démon craint par tout le village. Peut être que j'aurai été comme ce type, Uzumaki Naruto...
Je m'éloignais dans mes réflexions. Le sujet n'étais pas là. Il s'agissait de la kunoichi qui était à mes côtés et de ses tourments. Pour une fois, j'allais aider quelqu'un, elle me faisait confiance, c'était un nouveau cap à franchir pour moi, une nouvelle expérience. Cette fois-ci, je pouvais lui offrir un peu de pommade pour son coeur. Cette fois-ci, on ne me claquerait pas la porte au nez.
« Ou… Oui je suis prête ! »
Je la considérais un instant.
« Calme-toi Aoi. »
Je me levais alors et m'avançais de quelques pas, faisant face au village et offrant mon dos à Aoi. Le vent faisait dans mes cheveux et ballottait mon long manteau rouge sang. Bras croisés devant moi, comme à mon habitude, je restais quelques temps silencieux, en proie à une profonde méditation. Mes yeux étaient fermés. Ce que j'avais à lui dire, le peu que je savais, pouvait la marquer profondément. Cependant, ce n'était que d'après des informations que j'avais entendu de mon père lorsqu'il avait eu sa conversation avec les membres du conseil. J'avais fait enquêter quelques ninja du village, mais il était difficile d'en apprendre plus sur le clan. Ils ne pouvaient pas accéder aux archives contenues au QG des ANBU de Kiri. Enfin... J'ouvris les yeux et les posais sur le village soumis aux aléas du vent. De ma voix grave et posée, je me décidais à parler.
« Aoi... Ne t'emportes pas quand tu entendras mes paroles et ne me coupe surtout pas. Ce ne sont que des propos que j'ai entendu dans le passé, de la bouche du Yondaime. Je l'avais entendu une fois à travers la porte alors qu'il était en train de discuter avec les membres du conseil. Les espionner avec mon troisième oeil était un de mes passe-temps favoris à l'époque. Lors de cette entrevue, ils avaient parlé de ton père assassiné récemment. Il avait dit que ton père avait été tué par des gens à cause de ses capacités à maitriser l'eau. Le sujet principal n'etait pas ton père, mais toi. Ils parlaient de toi car tu semblais être un atout potentiel majeur pour le village. Ton père venait du clan Yuki à Kiri. Vous avez dû fuir le village car vous auriez été tué car à Kiri, mais je n'en sais pas trop à ce sujet. Jusqu'à récemment, le village de Kiri était complètement fermé sur lui même. Tout ce qu'ils savaient, c'est que des clans se faisaient décimer entièrement à cause de leur Kekkei Genkai et qu'il y avait de nombreuses guerres civiles. Je peux affirmer que tu fais partie de ce clan à cause de ce pendentif. Le Yondaime avait dit qu'il était le symbole du clan Yuki qui avait été entièrement décimé aux dires. Tu étais donc la seul survivante du clan maudit des utilisateurs de Hyouton. Ton père n'avait pas la capacité en lui mais pouvait t'avoir transmis les gênes. Dans les clan Yuki, ils peuvent sauter une génération. C'est pour cette raison qu'il t'a entraîné au Fuuton. Il voulait te préserver des villageois afin que tu ne subisse pas le même sort que ton père, en cachant ton affinité Suiton. Personne ne savait ici que vous étiez de ce clan et personne ne le sait toujours d'ailleurs, hormi le conseil et moi même. »
Je me retournais à présent vers elle, m'approchant un peu, les bras toujours croisés devant moi.
« La seule chose que je puisse faire pour toi, c'est de demander au Godaime Mizukage de te laisser enquêter par toi même à Kiri. Cependant, il va falloir que tu patiente un peu, tout le monde est tourné vers la guerre approchante. Agir de la sorte, maintenant, serai mal avenu de notre part. Ne soyons pas la raison d'une discorde dans l'Alliance. Laisse moi quelques temps et je te ferai une lettre. Avant, je préparerai le terrain. Je te prie de me faire confiance Aoi. »
Après m’être calmée j’ai écouté avec attention son discours, savourant le moindre de ces mots, ils étaient précieux pour moi. Malgré ce plaisir d’avoir enfin des réponses à mes questions, je n’ai pu éviter de ressentir de la douleur à l’évocation de mon père, de sa disparition…
Soudain, les mots de Gaara-sama me surprennent : ils parlaient… de moi ? Et j’étais un atout pour le village ?! Moi ?...
Il continua dans ses dires, sans me laisser le temps de placer une question, il m’avait demandé de ne pas le couper, d’autant plus que je ne voulais pas raté une syllabe de ce qu’il savait sur moi et mon passé. Il commença à évoquer un clan du village de Kiri, un pays refermé sur lui-même… de guerre civiles… puis tout se chamboula dans mon esprit….Kiri….Clan….assassinat….fuite…. Kekkei Genkai…. Yuki… Hyouton… père… l’eau… gênes… décimés…. Village….capacité….
Je ne voyais plus très bien et j’étais pris de vertiges… Non ! Il fallait que je reste forte et lucide pour écouter ce que me disais Gaara !
Je…. J’appartiens à un clan ! Un clan du village de Kiri… Kiri, ce nom ne m’était pas inconnu… Et je possède un pouvoir hérité de ce clan ? Serais-ce de cela que maman voulait me protéger ? Ce dont elle avait peur… Apparemment il s’agirait plutôt d’un don… d’un héritage d’un clan disparu… « Mon clan… ». L’unique survivante… Tsss , encore seule… Seule et avec un lourd secret à présent… Que vais-je pouvoir faire ? Je n’ai pas souvenir d’avoir possédé ou même de posséder aujourd’hui un pouvoir étrange… Je ne suis qu’une petit Kunoshi maitrisant le fuuton et encore… grâce à des éventails… Comment une fille comme moi pourrait posséder un si grand et rare pouvoir ? Et même s’il est au fond de moi, saurais-je le réveiller ? En suis-je capable ? J’ai peur de ne pas me montrer digne de tout un clan…
Tout à coup je me souviens de quelques évènements étranges passés, comme le jour où j’avais réussi à faire bouger des gouttelettes d’eau... Ou encore que mes tornades fuuton étaient composées de vent froid à la place d’un vent chaud et sableux, caractéristique du fuuton de Suna… Toutes ces années j’avais accès mon entrainement et mon attention sur la maitrise du fuuton rien que le fuuton… Comment aurais-je pu deviner que j’avais d’autres capacités ?
C’est décidé ! Je vais désormais m’entrainer dur et réveiller le pouvoir qui est en moi quel qu’il soit ! Mmm le Hyouton, maitriser la glace ? je relève ce défis personnellement, pour Gaara, pour ma mère et pour mon Clan ! Je veux lui faire honneur ! Et puis il va falloir que j’aille à Kiri pour tenter d’en découvrir plus… je dois être prête ! J’ai hâte d’y aller ! J’étais en pleine réflexion et avait presque oublié Gaara-sama devant moi, il recommença a parler ce qui me sortit de mon état presque délirant… Il s’était rapproché, toujours aussi calme.
« La seule chose que je puisse faire pour toi, c'est de demander au Godaime Mizukage de te laisser enquêter par toi même à Kiri. Cependant, il va falloir que tu patiente un peu, tout le monde est tourné vers la guerre approchante. Agir de la sorte, maintenant, serai mal avenu de notre part. Ne soyons pas la raison d'une discorde dans l'Alliance. Laisse-moi quelques temps et je te ferai une lettre. Avant, je préparerai le terrain. Je te prie de me faire confiance Aoi. »
« La seule chose ? C’est déjà énorme ! Merci d’avoir accepté de me dévoiler ces secrets… mon passé ! »
Mon état se situe entre l’ivresse, la joie, l’impatience mais aussi la peur de ce que je pourrais découvrir d’autre.
« Encore merci Gaara-sama, merci pour tout… «
Je m’approche de Gaara et le serre légèrement dans mes bras, quelques petites larmes coulaient de mes yeux… Me reprenant, je laisse Gaara tranquille d’autant plus qu’il n’est pas habitué à tant de familiarités… Moi non plus à dire vrai.
« Pour ce qui est de me rendre à Kiri je comprends, la guerre, les préparatifs et les priorités de l’Alliance sont plus importantes que moi et mon passé. J’attendrais le temps qu’il faudra ! J’ai confiance en vous Gaara-sama. »
Je lui fis un petit sourire, rare pour moi.
« Je vais en profiter pour m’entrainer en vue de ce périple et puis me rendre utile pour le village en vue de la guerre. Je sais qu’il y a quelques petits travaux ou missions à faire… »
Je suis, pour la première fois depuis longtemps, soulagée d’un poids, presque heureuse et envieuse d’en découvrir plus, de découvrir le monde, mon pouvoir, mon clan… Je levai mes yeux vers le ciel…
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Sujet: Re: Cauchemar du passé Mar 20 Mar - 20:12
Aoi prit la parole pour remercier. Je ne pensais pas mériter autant de gratitude pour si peu. Elle était... Étrange... Je ne savais pas ce qu'elle ressentait. Je la voyais ravie et excitée, mais je ressentais de la peur ou de la tristesse. Je me demandais comment elle allait réagir. Allait-elle se renfermer sur elle-même comme je l'avais fait avant ? Allait-elle aussi être rongée par la haine et vouloir chercher vengeance ? Apprendre qu'elle était la seule à être en possession de ce Kekkei Genkai, la seule à pouvoir manipuler le Hyouton... La seule survivante d'une lignée disparue, d'un clan noble de Kiri, exterminé pour quelque raison. Seule à porter le fardeau d'appartenir à un clan éteint et de devoir essayer de le faire renaître, seule à cause de la mort prématurée de son père, victime de la bêtises de shinobis de notre village. Je ne pouvais la laisser sombrer seule. En vouloir à la terre entière ne serait pas meilleure option. Et puis... Avec tout ceci, elle pouvait devenir comme l'autre type, le Uchiha Sasuke... Il ne fallait pas que je l'abandonne à son sort. Je devais l'accompagner du mieux que je le pouvais.
Alors que j'allais lui dire ma pensée, sans vraiment que je ne comprenne ce qu'il se passait, elle s'était approchée de moi et m'avait pris dans ses bras. Mes yeux s’ouvrirent grands et ronds et mon sable se souleva un instant dans les airs, prêt à l'attraper dans son dos, mais le tour s'évapora. Elle ne m’agressait pas et je ne voulais pas l'attaquer, pas elle, une shinobi de mon village, Aoi. Ce contrat... Quelle sensation étrange. Chaleur... De la chaleur. C'était plutôt agréable, mais je ne savais pas ce que je devais faire. Mon coeur battit un peu plus vite, un peu plus fort. Je me sentais vivant. Vivant comme quand je me battais contre des gens forts, à l'époque où je cherchais la preuve de mon existence dans le meurtre. Était-ce donc ça ce dont me parlais Naruto ? Ce lien si précieux qu'il voulait défendre lors de notre combat il y a 3ans de cela ? La chaleur humaine...
La jeune kunoichi m'avait lâché et elle semblait pleurer. Elle poursuivit pourtant son discours, ayant séché ces dernières comme si elle ne voulait pas me les montrer. Elle semblait assez compréhensive par rapport à ce que je lui avait dit et me fit un sourire. Il était assez rare de voir ce rictus sur son visage. Elle me dit qu'elle allait s’entraîner et qu'elle désirait se rendre utile au village.
« Ça tombe bien. J'ai justement une mission pour toi. J'aimerai que tu escortes des marchands jusqu'à Tanzaku, un village marchand prêt de Konoha. C'est une mission de rang C relativement abordable. Pour cette raison et aussi à cause du manque d'effectifs, je t'octroie le droit de choisir 2 Genin pour te seconder. A votre retour, vous devrez passer par Konoha, afin de récupérer une commande de médicaments que je leur ai adressé. Il y a peu. Tu devras te présenter à l'Hokage alors fais bonne impression je te prie. En temps normal, c'est Temari qui s'en occupe mais elle est déjà en mission. Tu te retrouves donc avec deux missions de rang C. Je suis désolé de t'en demander tant, mais nous n'avons pas le choix. Suis moi, j'ai le rouleau de commande et une note personnelle pour Tsunade.»
Je l'invitais à me suivre à mon bureau. J'étais silencieux sur le chemin. Arrivé à mon bureau, je m'y installais tout aussi calmement, puis je lui tendis les rouleaux. après un instant, je pris la parole.
« Je compte sur toi, ne perds pas de temps, tu peux disposer.»
J’hésitais quelques instant puis ajoutai :
« Aoi. Tu n'es pas seule. Ne t'enferme pas dans une spirale de haine et de souffrance. Les liens... Il faut que tu crées des liens et que tu t'y accroches. Je suis là, le village aussi et surtout ta mère. Parle avec elle.»