Trois années perdus [ FB ]

Un vide dans ma vie

Perchée sur le haut d'un poteau électrique cylindrique, j'observais la vue du village de la brume ressassant mon passé, ce sombre passée qui me hantait jour et nuit. Plissant mes sourcils, fermant les yeux, je n'arrivais pas à chasser cette image de mon esprit, cette scène...
Cette ambiance, cette atmosphère, je la ressentais encore. Mon coeur fut comme compressé par mon angoisse, par mes peurs. Ma main gauche posée sur ma poitrine je tenais fermement mes vêtements, sentant une certaine douleur. Respirant rapidement, je repris mon calme essayant de me calmer. Essayant de faire partir ce mauvais moment, essayant de mettre de côté les évènements récents que j'avais vécu. Je devais maintenant penser à l'avenir qui se présentais devant moi, saisir cette chance de repartir de nouveau sur le bon pied. D'ailleurs c'est ainsi que j'avais décidée d'aller vers un endroit qui me réconforterait d'une certaine manière, car il était aussi source d'une certaine tristesse et d'un énorme vide dans ma vie.

Marchant à travers le centre-ville, mon regard fut froid, distant, évitant tous regard des personnes croisant ma route. J'avais tellement vécu dans la solitude que j'en avais pris l'habitude. Ne parlant à personne, cherchant des endroits isolés. Ce fut ainsi que je me retrouvais au cimetière du village de Kiri. voyant les tombes des différentes personnes qui furent tombés au combat, ou qui étaient mortes de façons naturelles, ninjas comme civiles. Mes pupilles observèrent ce lieu radieux entouré d'une brume qui inspirait la confiance, la sécurité. Un véritable havre de paix. Je fus comme soulagée, n'ayant plus un poids ce poids sur ma conscience. Sachant que le corps des personnes qui m'étaient chères reposaient ici en paix, cela me réchauffa de l'intérieur et m’apaisa. Foulant les pieds sur les chemins tracés, je me baladais à travers les différentes allées à la recherche d'une tombe en particulier. Silencieuse j'avançais tranquillement, le bruit de mes pas sur le gravier fut la seule chose qui montrait ma présence auprès des défunts. Un bouquet de fleur à la main. Mon avancée était longue, physiquement comme moralement. Ressassant mes plus beaux souvenirs, le ciel se mit à pleuvoir, laissant coulée les larmes de mon coeur sur la terre. Me saisissant de mon parapluie je marchais jusqu'à la tombe que je recherchais. Restante debout, sans aucun mot, je plaçais mon bouquet.Je me mis assise devant cette même tombe... Alors que la pluie tombaient sur le marbre de cet édifice. Le prénom de deux personnes furent marqués. Tetsuji et Yuuki étaient gravé dans cette pierre et la date de leur mort remontait à trois ans....


Alors que j'effectuais mon deuil sur cette tombe, une certaine présence arriva dans ma direction. Quelle était son but ? Attendant donc les premiers mots quelles allaient sortir de sa bouche, je me relevais paisiblement. Séchant mes larmes. Je me retournais pour lui faire face. Les yeux cachés par ma chevelure ardente, je la fixais à travers mes mèches de cheveux.

Mon interlocutrice d'une voix douce et claire me demanda si elle ne troublait pas mon recueillement. Je mentirais en lui répondant que non, car au fond de moi je voulais être seule et me repentir de ma faiblesse d'autrefois. Si j'avais pu être plus forte, si j'avais pu... Je les aurais sauvées tous les deux. Ainsi après cette petite réflexion personnelle je me décidais à répondre.

"Non non ne t'inquiète pas, j'avais justement fini. J'imagine que tu as quelqu'un à voir.. Puis je pus remarqué son étonnement quand les yeux de cette femme aux cheveux de blé fixèrent la tombe sur laquelle je me recueillais. Se pourrait-il qu'elle connaissait une de ses deux personnes ? Peut-être que oui, sinon elle n'aurait pas cet air stupéfaite.

Au vu de ton air, j'imagine que tu connais l'un des deux noms sur cette stèle n'est-ce pas ? Qui es-tu pour les connaitre ?

Levant la tête, mes pupilles fixèrent fixement ceux de cette dame aux cheveux dorée, baignée par la lumière du soleil, cette même dame qui portait un ensemble blanc, qui était ma-foi bien particulier, voir provocateur, laissant une partie de sa poitrine à l'air libre.

Posant ma main sur une de mes hanches, mettant ma tête légèrement sur le côté, mes yeux saphir la regardaient attentivement. Attendant sa réponse avec une certaine impatience, le ciel s'obscurcie tranquillement, annonçant sans doute le début de la pluie. Un léger vent froid arriva vers l'est, soufflant contre mon dos, ce vent me fit froid, un vent frais d’automne. Cette femme était très mystérieuse et qui plus et semblait possédée une certaine gêne envers moi ou du moins possédait un certain mutisme. Avait-elle peur de parler aux gens, ou tout comme moi, elle ne savait plus se lier avec un individu.

Chacun avait ses problèmes, chacun à sa façon de combattre son démon intérieure, d'affronter ses propres faiblesses. Ce fut ce que je fis actuellement...
Ce shinobi semblait posséder un certain passé avec les personnes que je chérissais.

Le début de ma Rédemption

Flottant dans le ciel grisâtre, j'essayais d'obtenir les réponses à mes interrogations. Celle que j'avais posées à cette femme à la toison d'or. Un moment de silence s'installa, le vent s'invita entre nous laissant siffler ces paroles au grès de nos oreilles sensible. Écoutant ses murmures dans ce lieu où les morts reposaient en paix. Ce shinobi hésita avant de me regarder dans les yeux avant de répondre clairement. Ce fut avec une certaine surprise que je pus entendre un nom sortant d'outre-tombe.

Oui en effet je connais ces personnes. Je n'ose pas imaginer ce que tu as pu endurer quand tu as appris leurs morts et même maintenant.

En ce qui concerne ta question, je travaillais avec lui, j'étais sous ses ordres. Et je te connais également Mitsuki.

Dit-elle d'une voix timide. Je pouvais sentir en elle, comme une certaine inquiétude envers moi, envers mes sentiments qui étaient liés à ces deux personnes. Avant même que je réponde à ses paroles, elle rajouta ses mots curieux et cela attira ma curiosité.

Mitsuki, il y a certaines choses que j'aimerais te dire, mais l'endroit n'est pas le plus approprié pour ce genre de révélation. Surtout au sein même de ce village. Je pense que tu vois de quoi je parle n'est-ce pas ?

En effet, j'avais bien compris ces mots et surtout, d'avoir bien saisi le sens de tout ça . Comme je pouvais m'y attendre, il restait sans doute des gens de l'ancien régime au sein même de notre gouvernement actuel. Et cette femme confirma mes doutes en venant me voir. D'une certaine manière j'avançais vers une certaine vérité. Une vérité sur l'incident qui était survenu il y avait trois ans, après le coup d'état des sabreurs de la brume. Une conspiration qui s'était produite dans l'ombre. Sans dire un mot de plus elle me donna rendez-vous hors du village dans les contrée lointaine du pays de la brume. Une bonne mesure pour contrer les actes des enfoirés qui m'avaient mis en prison....

Ce fut ainsi qu'elle repartit dans l'ombre, silencieuse me laissant me recueillir et enfin pour soulager mon coeur meurtrie de n'avoir pas pu venir à leur enterrement.

Les mains sur mon visage, sur mes yeux, mes larmes s'échappèrent de mes pupilles, se déversant sur les gravier en passant entre mes doigts. Seul au milieu de ce cimetière devant cette tombe, en sanglot. Ma voix se mélangea avec le vent, laissant mes émotions me submerger. Je ne pus que constater ma faiblesse et mon manque de puissance, car je n'avais pas pu protéger les personnes que je chérissais....Laissant un arrière gout amer dans ma poitrine.

Le temps passa et j'avais passée ma journée sous la pluie, le regard vide, sans âme. Essayant de comprendre mes erreurs passées. Me relevant, je fus éblouie par les rayons du soleil qui transperçaient de leur lumière les nuages sombres du ciel. Fermant les yeux, je tournais le dos à cette tombe avançant doucement ; laissant quelques mots sortirent de ma bouche.

Reposait en paix maintenant. Je reviendrais vous voir quand tout sera fini. Je vous remercie pour tout ce que vous avez fait tous les deux pour moi, pour la vie que j'ai menée jusqu'à maintenant. Je ne peux vous dire à quel point je vous aimais...

Prenez soin de vous. Mère, Père...

Laissant l'astre du jour lever l'obscurité encrer en moi, j'allais mettre en place ma revanche personnelle envers certaine personne. Au nom de la justice. Me tenant fièrement, le regard haut, je savais que l'heure de ma rédemption arrivait à grands pas et qu'enfin justice soit faite.