Naruto Sensou
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 {Mission de rang B} Sur le front.

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Thrys
Juunin de Suna
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MessageSujet: {Mission de rang B} Sur le front.   {Mission de rang B} Sur le front. EmptyMar 8 Jan - 21:21

Sur le front




La guerre est à vos portes !



Note : Il s'agit de la suite de la mission : "Stratégies de chefs".//



La nuit était calme… douce et sereine… Les températures avaient chuté en cette soirée d’hiver, et pourtant, pas un seul flocon de neige n’était encore tombé. En revanche, les cours d’eau avaient tous gelé, et les routes étaient verglacées. Le château du Seigneur féodal de la Rivière brillait dans l’obscurité. Des torches restaient allumées et permettaient aux sentinelles qui patrouillaient le haut des remparts de scruter l’horizon.
A quelques mètres des murs de la forteresse, Thrys sortait peu à peu de la pénombre, avant de se révéler à la lumière des flammes qui bordaient le château. L’un des gardes, perché sur son poste d’observation, aperçut un individu s’approcher des remparts. Il s’approcha du rebord de la tour de guet, se pencha vers le sol, et somma le Sunajin sur un ton intelligible de cesser sa marche. Sans se poser une seule question, le ninja du Sable s’arrêta, resta immobile devant les murs et attendit quelques instants. La sentinelle l’examina quelques instants, avant de lui demander de dévoiler son identité. En ces temps de guerre, il valait mieux prendre les devants. Thrys leva la tête vers son interlocuteur et s’exécuta. Le garde, après avoir pris quelques notes, disparut du champ de vision de notre jeune ninja. Il emprunta l’échelle qui le mena jusqu’au sol, s’étira quelques instants, puis se dirigea vers les lourdes portes qui gardaient la citadelle close et protégée des envahisseurs. A côté des poulies qui permettaient d’ouvrir l’accès, un garde, assoupi contre la muraille, dormait paisiblement. La sentinelle qui venait de descendre de son poste d’observation, s’approcha de lui, et frappa dans ses mains à trois reprises, afin de réveiller l’autre soldat. Celui-ci, en entendant le claquement, sursauta, saisit sa lance, avant de tourner la tête dans toutes les directions.


« On nous attaque ?! »

L’autre soldat le regarda quelques instants, puis le fit revenir à la réalité. Son interlocuteur se frotta le cou et s’excusa tout en affichant un sourire un peu idiot, honteux d’avoir été pris en flagrant délit. Une fois le petit incident passé, les deux hommes ouvrirent les portes, et laissèrent entrer le ninja, qui s’impatientait à l’extérieur, dans le froid nocturne. Le Sunajin avança, traversa l’arche le séparant de la cour interne de la forteresse, remercia les deux gardes, avant de se diriger vers le palais du Seigneur féodal. A cette heure-ci, celui-ci devait dormir profondément, si bien que Thrys décida de lui faire part de ses révélations demain matin, au lever. Il traversa la place centrale, vide et silencieuse, tout en profitant de cette promenade. Quel calme… voilà qui l’avait grandement manqué… toute l’agitation qu’il le bousculait chaque jour un peu plus était parvenue à détruire sa quiétude, si bien que notre ninja était constamment sur le qui-vive, sans se prendre une seule seconde de répit. Cette nuit de sommeil lui ferait du bien, il en était persuadé.

Après avoir effectué les derniers mètres qui le séparaient du château, et une fois le poste de garde passé, Thrys monta au premier, gagna sa chambre, avant de la fermer à double tour. Le Seigneur féodal avait gardé une chambre pour lui, afin de le remercier pour les efforts qu’il fournissait. Lui offrir l’hospitalité était la moindre des choses, non ?
La douce chaleur du foyer s’était répandue dans toute la bâtisse, et les bouches d’aération laissaient filtrer dans la chambre de notre héros un flux d’air chaud des plus agréables. Lentement, fatigué par cette mission d’espionnage, le Sunajin ôta ses vêtements, ne conserva qu’un sous-vêtement, et ouvrit l’armoire disposée à l’opposé du lit. Tranquillement, il fouilla du regard le meuble, et chercha le pyjama que lui avait fourni son hôte.
Quelques instants plus tard, après avoir enfilé le pyjama, Thrys s’allongea bien au chaud sous les couvertures de son lit, et d’un seul coup, toutes les tensions avaient disparu. Les yeux rivés sur le plafond, le ninja profitait chaque seconde du bien-être qu’il ressentait dans ses draps des plus confortables. Pour la première fois de sa vie, il se sentait heureux, serein… quiet. Voilà des années et des années qu’il n’avait pas dormi dans un lit aussi doux. Il passa ses mains derrière sa nuque, observa encore une fois le plafond, avant de sentir ses paupières qui se fermaient seules, petit à petit.

Dehors, les sentinelles continuaient de patrouiller sur les remparts. Pas un seul danger à l’horizon. Au poste de garde frontal, situé sur le mur non loin des portes de la citadelle, les soldats se la coulaient douce, tandis que certains scrutaient avec lassitude l’horizon. Le commandant de la sécurité du château faisait de petites rondes, et passait de poste en poste pour s’assurer que chacun faisait correctement son travail. Il atteignit alors l’entrée du château, surveillée par une dizaine de gardes. Six jouaient aux cartes sur une table basse, tandis que les quatre autres surveillaient les alentours, et attendaient avec impatience la relève pour se joindre à la partie qui se déroulait dans leur dos.
L’officier, après avoir fait un rapide état des lieux, croisa les bras, et lâcha d’une voix stricte et autoritaire :


« Rien à signaler de ce côté-ci ? »

L’un des gardes se retourna en entendant la voix de son supérieur, se mit immédiatement au garde à vous, et répondit aussitôt :

« Non chef ! Tout est calme ce soir ! »

Puis il se retourna et fit de nouveau face à l’obscurité de la campagne. Non, il n’y avait rien. Aucun danger en vue. Mais alors que l’officier s’apprêtait à partir, la sentinelle se pencha légèrement vers l’avant, pour fixer un point lumineux qui semblait s’approcher des remparts. L’objet grossissait petit à petit, jusqu’à ressembler à une sphère dégageant une lumière si intense que l’on aurait facilement pu la comparer avec le soleil. Le garde pointa du doigt la chose qui fonçait sur eux, et appela son supérieur afin qu’il jette un coup d’œil. L’homme s’approcha du vide, leva les yeux sur la sphère de lumière, et un regard horrifié se figea sur son visage, lorsqu’il comprit de quoi il s’agissait, il recula immédiatement, se retourna vers ses soldats, et cria :

« A plat ventre !!! »

Les autres gardes, après quelques instants de compréhension, se jetèrent à terre, et attendirent que le choc passe.
Une sphère métallique, imbibée d’huile enflammée, fonçait sur les remparts. Tirée par un engin de siège loin dans l’obscurité, elle avait parcouru plusieurs kilomètres avant de venir s’écraser sur les roches des murailles. Et d’un seul coup, un violent tremblement, accompagné d’un fracas assourdissant. Un trou avait été creusé à la base du mur, mais pour le moment, sa stabilité n’était pas trop endommagée. Mais l’officier n’était pas dupe, les attaquants n’allaient pas en rester là ! Bientôt, le ciel s’illuminerait d’autres boulets de ce type, et la cité du Seigneur féodal serait alors bombardée par une pluie de feu. Le corps tremblant, il se releva, se dirigea vers deux hommes, et leur donna à chacun une mission de la plus haute importance. La guerre était aux portes de la ville ! Le premier se rendit immédiatement vers une grande corde, l’empoigna, et tira de toutes ses forces. Le tocsin se mit à retentir, afin d’alerter un maximum de personnes. Le second, quant à lui, avait la tâche de gagner le plus vite possible la demeure du Seigneur afin de le prévenir et le faire évacuer. Sans perdre une seconde, il dévala les quelques marches et entreprit sa folle course dans les rues de la ville.

Peu à peu, les habitants s’éveillaient, et, répondant à l’appel du tocsin, ils cédèrent à la panique. C’est la guerre !




Informations complémentaires : Aucune pour l'instant.



Dernière édition par Thrys le Mar 8 Jan - 21:34, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: {Mission de rang B} Sur le front.   {Mission de rang B} Sur le front. EmptyMar 8 Jan - 21:27

Sur le front




Prochain arrêt : le front.




Allongé dans le lit douillet que lui avait accordé le Seigneur féodal du Pays de la Rivière, perdu dans ses songes et rêves, Thrys n’entendit pas le tocsin qui résonnait à tue-tête. Dehors, de nouveaux boulets rouges s’étaient écrasés sur les habitations, et les tirs seraient très bientôt dirigés vers le château. Le messager continuait sa course, et priait pour que le ciel ne lui tombe pas sur la tête.
Tout à coup, une salve de sphères enflammées furent tirées sur les murs intérieurs, qui protégeaient la demeure du Seigneur féodal. Une violente secousse ébranla le bâtiment, et bientôt, tout le monde se réveilla. Extirpé des bras de Morphée, le Sunajin ouvrit un œil, puis l’autre, jusqu’à finalement émerger de son sommeil réparateur. Il se redressa, se frotta quelques instants les yeux, puis tourna la tête en direction de la fenêtre, d’où l’on pouvait voir une étrange lueur rougeoyante. Une nouvelle détonation se fit entendre. Notre ninja, intrigué, se leva de son lit, toujours en pyjama, et se dirigea vers la vitre, afin de voir ce qu’il se tramait dehors. « Qu’est-ce que ce boucan ? » songea-t-il en baillant, alors qu’il marchait jusqu’à la fenêtre. Ses yeux, jusqu’alors mi-clos, s’ouvrirent d’un seul coup, lorsqu’il comprit que la situation était critique.
Au pied des remparts, Thrys vit un homme haletant, qui semblait vouloir se rendre jusqu’au château. Bientôt, il disparut du champ de vision du ninja. C’est alors que la porte d’entrée de la demeure du Seigneur féodal s’ouvrit dans un grincement, suivi d’une voix alarmée :


« On nous attaque Monseigneur ! »

Le Sunajin ne perdit pas une seule seconde. Il fonça vers l’armoire, ouvrit les deux portes et récupéra ses vêtements qu’il jeta sur son lit. Ni une ni deux, il enfila ses affaires, laissant le pyjama en vrac sur le lit, sangla à sa ceinture son katana et accrocha son masque. Il n’y avait pas une seule seconde à perdre. Chargé de protéger le Seigneur féodal, il n’avait pas le temps de dormir ! Bientôt, il rejoignit le représentant du Pays, lui aussi habillé en catastrophe, et tous deux réunirent le conseil, afin d’organiser la défense. Les soldats étaient déjà dans la ville, et évacuaient la population. Cependant, ce bombardement n’était qu’un avant-goût de ce qui arriverait prochainement. Thrys écoutait dans un coin les conversations que tenaient les politiciens et tacticiens. Les bras croisés, il attendait un ordre de mission, quelque chose à faire pour endiguer cette menace. Mais malheureusement, les discussions ne menaient nulle part. Certains étaient pour une reddition, d’autres pour une évacuation totale de la ville, tandis qu’une petite poignée préconisait une charge sur l’ennemi. Notre ninja, agacé, s’interposa, et expliqua à son tour la situation, en présentant ce qu’il avait collecté lors de sa mission d’espionnage :

« Une évacuation générale causerait notre perte… les troupes adverses sont disposées tout autour du château, nous empêchant ainsi de fuir commença-t-il en s’adressant aux personnes qui avaient proposé l’idée. La cavalerie est dissimulée non loin d’ici, ainsi, si jamais nos troupes devaient sortir, elles seraient immédiatement éliminées. Leurs archers ne sont guère loin non plus, et visent les archers de notre camp qui seraient sur les remparts. Enfin, il imagina la distance entre l’engin de siège et l’entrée du château, et fit un rapide topo de la situation. Enfin, à plusieurs mètres de la porte principale de la citadelle, nos ennemis ont installé une imposante bombarde qui essaye de fragiliser les murs frontaux, et ainsi permettre aux unités d’infanterie de pénétrer dans l’enceinte de la ville. »

Les conseillers restèrent figés sur le Sunajin. En quelques mots, il était parvenu à présenter la situation, et avait permis d’élaborer une stratégie efficace. La priorité n’était pas très difficile à choisir : il fallait faire taire ces canons avant qu’ils ne fassent définitivement tomber les murs. Le Seigneur féodal se tourna face au ninja du Sable, le remercia infiniment pour l’aide qu’il avait apporté, et lui demanda de l’aider à combattre. Cette guerre risquait d’être assez dévastatrice et meurtrière, quel que soit le camp. Les conseillers organisaient de leur côté la défense, dépêchant des officiers pour maintenir la cohue générale, tandis que le représentant du Pays de la Rivière inscrivit sur un papier plusieurs objectifs, avant de le donner au ninja de Sunagakure no Sato. Thrys rangea le document dans son manteau, salua une dernière fois les membres du conseil, et sortit du bureau où la réunion avait lieu. Il descendit les marches qui menaient au rez-de-chaussée, et quitta le bâtiment.

Le ciel était rouge, à cause des flammes des habitations incendiées. Un épais nuage de fumée noirâtre survolait la cité, et plongeait la population dans le chaos. Les soldats couraient dans tous les sens, essayant de maintenir le plus possible les habitants. D’autres étaient sur les remparts, archers et fusiliers tiraient dans toutes les directions, et essayaient d’éliminer un maximum de troupes ennemies. Thrys se mit à courir jusqu’aux murailles, afin de prêter main-forte aux archers, avant de plonger au cœur de la bataille, et mener à bien les objectifs que lui avait confié le Seigneur féodal. L’agitation était à son comble au poste d’observation. Les tireurs étaient postés le long des murs, et visaient en contrebas les unités d’infanterie qui essayaient d’escalader les remparts. Le Sunajin arriva sur les lieux, et vit alors un officier qui semblait donner des ordres à ses troupes, et les sommaient de ne pas faillir à leur tâche ! Notre ninja se présenta, et, malgré le chahut général, il expliqua :


« Je dois traverser les remparts et les lignes ennemies, pour détruire les engins de siège. J’ai besoin que vous me couvriez ! »

L’officier lui lança un regard moqueur, pointa du doigt l’horizon, et répondit :

« Vous voulez traverser ce véritable champ de mines ? Ha ! Vous êtes fou ma parole ! Leurs archers ne feront qu’une bouchée de vous. Et d’ailleurs… il tourna la tête en direction des troupes ennemies, et vit dans le ciel une multitude de flèches qui fonçaient droit sur eux. Il se retourna face à ses hommes, prit une grande inspiration, et cria Tir ennemi ! »

Les archers se cachèrent du mieux qu’ils le purent, mais certains risquaient d’y laisser leur peau. L’officier fit de même, tandis que Thrys resta immobile, et fit face au nuage de flèches. En quelques instants, il composa plusieurs signes, mélangea l’air contenu dans ses poumons à son chakra, et relâcha une violente bourrasque, qui repoussa les projectiles. « Fuuton ! Daitoppa ! ». Certains tombèrent à terre, d’autres firent demi-tour, et vinrent blesser voire tuer les assaillants, qui ne comprirent pas ce qu’il s’était passé. L’officier, persuadé d’être mort, ouvrit un œil, et vit alors le ninja debout, dirigé vers les remparts. Il se rendit compte alors de ce qu’il avait fait, et le remercia. Les archers ennemis se réorganisèrent, après la perte de quelques soldats, ce qui laissa à notre héros le temps pour lui de demander une nouvelle fois l’aide des soldats du Seigneur féodal. L’officier, toujours convaincu qu’il s’agissait d’une mission suicide, accepta néanmoins de l’aider en demandant à ses archers de tirer une salve au loin, afin de blesser un maximum de tireurs ennemis. Thrys tourna la tête, et vit alors posé contre le mur du poste d’observation une boîte avec des fusées de détresse. Il en attrapa une, la montra au commandant, et lui lança :

« J’allumerai cette fusée lorsque les canons seront détruits.

- Quant à moi, je ferai un beau discours à vos funérailles
dit le général en faisant demi-tour, et en retournant auprès de ses hommes. »

Le Sunajin ne considéra pas les paroles de l’officier, et sauta dans le vide, avant d’atterrir sans encombre sur le sol, devant les murailles. Les soldats d’infanterie, l’ayant vu tomber, se ruèrent sur lui afin de l’éliminer. Un mort de plus dans le camp adverse assurait un peu plus la victoire ! Ni une ni deux, le ninja du Sable dégaina son katana, et répondit aux assauts ennemis. Ils n’étaient pas de taille face à un ninja, leur agilité et leur dextérité ne pouvaient rivaliser avec celles d’un Shinobi ! En quelques coups de sabre, cinq hommes s’écroulèrent, et Thrys put continuer sa route jusqu’aux canons, qui continuaient encore et encore de bombarder la cité. Notre ninja fonça à travers les lignes ennemies, essayant à chaque instant de prendre le chemin le moins encombré pour ne pas perdre trop de temps. Les soldats du camp opposé le regardaient passer, sans pouvoir y faire grand-chose. Certains tentèrent de l’intercepter, mais c’était inutile. Bientôt, le Sunajin atteignit l’arrière-garde, loin du gros des troupes ennemies, et se dirigea vers les hauteurs, où se tenaient les engins de siège.

Après plusieurs mètres de course, Thrys atteignit le pied de la petite montagne, sur laquelle s’étaient déployés les soldats chargés de viser les points faibles de la citadelle. L’un d’eux, posté sur un rocher qui surplombait le sol, observait l’horizon à l’aide de jumelles, et donnait à ses hommes des angles de tir. Dissimulé dans l’obscurité, le Sunajin observait leurs mouvements, et attendit le moment opportun pour se ruer au sommet de la colline, et faire taire ces bombardes une bonne fois pour toute.



Informations complémentaires : Une technique utilisée (Fuuton : Daitoppa) afin de repousser les flèches.



Dernière édition par Thrys le Mer 9 Jan - 6:35, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: {Mission de rang B} Sur le front.   {Mission de rang B} Sur le front. EmptyMar 8 Jan - 21:33

Sur le front




Bombardes sur les hauteurs.




A l’abri derrière les arbres, plongé dans l’obscurité de la nuit, Thrys avait les yeux rivés vers le sommet de cette colline, d’où d’immenses canons crachaient des pluies de météores en direction de la forteresse du Seigneur féodal. L’objectif de la mission était très simple : détruire ces armes de siège. Le Sunajin, qui ne bougeait pas, fixait l’officier qui, de ces jumelles, admirait la vue de la citadelle assiégée et en proie aux flammes. Il n’avait pas de temps à perdre. Plus il resterait inactif, à réfléchir à un plan, et plus les murs s’effriteraient. Ni une ni deux, au moment même où le commandant détourna le regard pour ordonner à ses troupes de changer de cible, Thrys plongea, se rapprocha aussi vite qu’il le put du pied de la montagne, et y resta quelques instants, afin de s’assurer que sa ruée n’avait pas donné l’alerte. De là où il était, le ninja du Sable parvenait à entendre, malgré les détonations causées par les tirs des mortiers, les paroles de l’officier :

« Bien soldats ! Encore quelques tirs et le mur frontal tombera. Nos troupes pourront bientôt entrer ! »

Le Juunin de Suna se retourna face à la roche, et commença son escalade. Il n’avait pas le droit à l’erreur. La réussite de sa mission en dépendait ! Il fit affluer du chakra dans ses mains et sous ses pieds avant de grimper au sommet de son objectif. De temps à autre, des secousses faisaient trembler la terre, au point de le faire chuter à la renverse. Tenir ! Il fallait tenir ! Bien fixées au sol, les bombardes parvenaient à ébranler la montagne à chaque salve, et la menaçait de s’écrouler. Les soldats n’en avaient que faire. Ils avaient eux aussi une mission à remplir, détruire les remparts de la citadelle. Une vraie course à la survie. Peu à peu, Thrys gagna les hauteurs, et se rapprochait du campement ennemi. Son attaque surprise les désorienterait, ce qui les obligerait à cesser leurs attaques. Mais alors qu’il grimpa, ses doigts glissèrent, et sa main lâcha prise. Il se balança dans le vide, le corps immobile, tandis que son autre main tenait bon sur un morceau prépondérant de la montagne. Il vit tomber sous ses pieds des morceaux de gravier, et soupira. « Ouf, c’est pas passé loin… » songea-t-il en agrippant sa main sur un autre rocher, afin de se stabiliser. Une fois ce petit incident passé, il continua son escalade, et bientôt, ses mains touchèrent le sol mousseux du sommet de la montagne. Il y était arrivé. Personne ne l’avait vu. Il atteignit les hauteurs, sans donner l’alerte, ce qui jouerait en sa faveur. L’effet de surprise serait, pour ses cibles, dévastateur. Après s’être hissé sur la terre ferme, il se faufila le plus près possible du campement, et s’abrita dans les fourrés.

De son poste d’observation, il examina les lieux. Certains soldats patrouillaient, protégeant le camp d’une attaque surprise. D’autres, à proximité des canons, passaient des boulets aux artilleurs, qui s’exécutaient le plus vite possible, sous le regard de leur supérieur. C’est alors qu’un garde s’approcha des buissons, s’assit près des branches où se trouvait notre ninja, avant de poser sa lance à côté de lui. Il se massa le cou et les jambes, tout en marmonnant :


« ‘Chier ! Cette guerre me gonfle… vivement qu’elle s’arrête, tiens ! »

Thrys jeta quelques coups d’œil autour de lui. Personne ne l’observait, personne ne regardait dans sa direction. Aucun témoin… voilà qui était parfait ! Lentement, il sortit de son manteau un kunaï, essayant de faire le moins de bruit possible, et s’approcha de sa cible. Celui-ci, qui ne sentait pas le danger venir, continuait de se reposer, et attendait un ordre de son supérieur pour se remettre au travail. Tout à coup, une main se colla sur sa bouche, l’empêchant d’émettre le moindre son, et en quelques instants, il se retrouva tiré vers l’arrière, avant d’atterrir dans les fourrés. Il se débattait du mieux qu’il le pouvait, mais c’était peine perdue. Pris au piège de cette étreinte mortelle, il pria pour que quelque chose vienne le sauver… bientôt, le kunaï de notre Sunajin s’enfonça dans la nuque du soldat, qui mourut sur le coup. « Et un de moins… » songea le ninja du Sable en retirant lentement la lame de la chair du défunt. Il lui fallait désormais attirer l’attention de quelques hommes, afin de les éliminer tour à tour. Une nouvelle salve de boulets rouges fut tirée, et Thrys essayait de compter combien d’assaut il leur faudrait pour venir à bout des remparts. Mais bientôt, son instinct lui ordonna d’y aller sans se poser de questions. Inutile de les assassiner les uns après les autres. Son objectif était de faire taire ces canons, alors… pas de quartier !

Il jaillit alors des buissons, effrayant les deux gardes qui passèrent non loin, et sans qu’ils aient le temps de prévenir les autres d’une intrusion, il les tua à l’aide de son fidèle katana. Sans perdre une seconde, il se rua sur les suivants, et petit à petit, il progressa jusqu’aux canons, où les soldats continuaient de projeter sur les murs de la citadelle des sphères ardentes. Thrys s’approcha, et, sans prendre le temps de réfléchir à un meilleur plan, il s’imposa, et lâcha sur un ton joueur :


« Salut à tous ! »

Tel était le moyen qu’il avait trouvé pour attirer l’attention de ses ennemis, et ainsi faire cesser les tirs. Tous les regards convergèrent sur lui. Certains se questionnèrent, d’autres encore se mirent à rire. Il était seul et eux des dizaines. L’officier, descendit de son rocher, donna ses jumelles à un soldat qui se trouvait sur son chemin, et vint à la rencontre du ninja. Il le toisa de haut en bas d’un regard moqueur, et lui répondit en ricanant :

« Tiens tiens tiens… le Seigneur féodal nous résiste ? Il marqua une courte pause, le temps pour ses hommes d’entourer le Sunajin, lui coupant ainsi toute retraite. Thrys, les yeux rivés sur le commandant, sentit ses ennemis se grouper tout autour de lui. Il esquissa un sourire derrière son masque, et attendit que l’officier continue Tu es fou d’être venu seul. Saisissez-le ! s’exclama-t-il en pointant du doigt le Juunin. »

Les soldats abandonnèrent leur poste, et, toutes armes brandies et dégainées, ils foncèrent sur l’intrus. Thrys serra le manche de son sabre, et se mit immédiatement en position de défense. Son premier adversaire lui arriva dans le dos. Ni une ni deux, il esquiva l’attaque, et planta sa lame dans son torse. Il tomba à terre, raide mort… Le Sunajin continua, une danse meurtrière qui impressionna l’officier, resté en retrait. Peu à peu, le stress se fit de plus en plus intense. A ce rythme, sa tête tomberait très bientôt. Notre ninja glissait entre ses cibles, et les pourfendait les unes après les autres. Les corps des soldats gisaient à terre, sans vie, une plaie béante et ensanglantée au niveau du ventre. Les gardes ne pouvaient rien faire. L’un d’eux avait néanmoins eu l’occasion de donner un rapide coup de lancer sur le bras du ninja, mais malheureusement il n’était pas resté en vie assez longtemps pour en profiter. Enfin, Thrys s’arrêta, la lame dirigée vers le ciel, en diagonale. Légèrement accroupi, une jambe fléchie et l’autre tendue, le ninja du Sable était venu à bout de la poignée de soldats et d’artilleurs. Il ne restait plus que l’officier, qui cherchait désespérément une échappatoire. Il tourna la tête, regarda autour de lui, mais la seule solution possible était le saut de l’ange dans le vide et surtout, prier pour éviter les rochers qui l’attendait en contrebas. Le jeune Juunin se redressa, s’avança vers le commandant, dont la teinte venait de virer au blanc pâle. Terrorisé, il fit quelques pas en arrière, s’écartant de l’attaquant, mais bientôt, il stoppa sa fuite, sentant le rebord de la montagne et le vide qui lui tendait les bras. Le Sunajin le menaça de sa lame, et lui lança alors d’une voix grave et agressive :

« Je vais te laisser en vie… mais pour une seule et unique raison… Son interlocuteur se mit à genoux, baissa la tête de honte, comme le ferait un général vaincu et soumis, et écouta les revendications du ninja de Suna. Je veux que tu retournes auprès de ton supérieur, et que tu lui dises ce qu’il s’est passé. Et si jamais vous souhaitez encore combattre… il s’approcha davantage, brandit alors son katana vers le ciel, et termina sur un ton des plus convainquant… je vous éliminerai tous les deux… c’est bien compris ? »

L’officier le remercia une fois encore de l’avoir épargné d’une voix très élogieuse. Thrys n’avait pas changé d’attitude, toujours très froide et insensible aux flatteries de l’homme face à lui. Il se releva très lentement, contourna avec peur le Sunajin, et disparut dans l’obscurité. Notre ninja le regarda s’enfuir, avant de se tourner sur les engins de siège encore en place. Il s’approcha des boulets et de la bouche des canons, et observa la bombarde sous toutes ses coutures. Il analysa chaque partie, et essaya d’en comprendre le fonctionnement. Il resta immobile devant l’artillerie, et croisa les bras… Il avait du pain sur la planche !

- NON LOIN DE LA -



Les soldats du Seigneur féodal de la Rivière se battaient sans relâche. Les pertes étaient égales dans les deux camps, et pourtant, plus les affrontements continuaient, plus les forces sous le commandement des généraux de Kawa no Kuni s’amenuisaient. Alors que les tirs d’artillerie avaient cessé depuis quelques temps, l’officier se demandait si le ninja de Suna avait réussi sa mission. L’avaient-ils éliminé ? Ou bien était-il parvenu à faire taire les canons ? Mais alors que ses pensées s’égaraient petit à petit, un soldat du camp opposé se rua sur lui, sabre brandi. Le commandant le vit venir, fit un rapide pas latéral, et para sa lame rapidement, avant d’entamer le duel avec son adversaire. Les lames se repoussaient à chaque impact dans un bruit métallique, et chaque combattant essayait de pourfendre l’opposant en usant d’une botte secrète ou d’un coup d’estoc. Tour à tour, les deux hommes se lançaient des insultes, exprimant leur rage et leur ardeur, jusqu’à ce que l’un d’eux tombe enfin. L’officier planta sa lame dans la chair de son ennemi, qui relâcha son arme sur le sol. Son visage faisait ressortir la douleur, et des gouttes de sueur se mirent à couler le long de son front. Le regard du vétéran se plongea dans le sien, et après lui avoir adressé un rictus moqueur, il fit glisser sa lame sur le côté, tranchant totalement le ventre du soldat, qui s’effondra sur le sol. Le vainqueur releva la tête, et vit devant lui une horde de combattants qui se tenaient face aux remparts. Devant eux, un homme s’apprêtait à donner le signal. L’officier observa l’horizon… « Où est ce foutu ninja ?! » songea-t-il en rebroussant chemin, afin d’organiser la riposte avec les survivants.

Tout à coup, un sifflement résonna aux oreilles des hommes présents sur le front… un sifflement qui semblait s’intensifier au fil des secondes. Par réflexe, chacun leva la tête, pensant que quelque chose allait tomber du ciel, comme par enchantement. C’est alors qu’apparut une nouvelle sphère de lumière, qui semblait se diriger sur les remparts du château. L’officier comprit alors que le Sunajin n’avait pas réussi sa mission, et était mort au combat. Une chose qu’il avait prédit, si bien qu’il promit sur son honneur de faire un discours pour les funérailles du ninja… si lui aussi parvenait à se sortir vainqueur de cette guerre. La chaleur se mit à grimper, les flammes du boulet brillaient comme mille soleils. Les soldats du camp ennemi, en voyant arriver la sphère métallique, poussèrent un cri de joie, sentant la victoire qui se faisait de plus en plus proche !
Mais contre toute attente, la cible n’était pas celle que chacun pensait… L’officier ferma les paupières aussi fort qu’il le put, et attendit que son heure ne sonne. Soudain, le grand fracas. La terre se mit à trembler sous l’impact de la sphère, et des cris se firent entendre. Des cris de douleur, des personnes brûlèrent dans les flammes, d’autres n’avaient pas eu le temps de souffrir, écrasés par le poids du boulet. Le commandant ouvrit les yeux, et il s’aperçut, stupéfait, que ses hommes n’étaient pas les cibles de cette attaque… Alors que se tenaient devant lui des centaines de soldats, le premier régiment qui s’apprêtait à lancer la charge venait d’être totalement annihilé ! La chaleur de l’incendie réchauffa le cœur des soldats du Seigneur féodal de la Rivière, et ils poussèrent à l’unisson un cri de joie ! L’officier observa au loin, et essayait de comprendre ce qu’il venait de se passer. Tout à coup, une vive lumière s’éleva dans le ciel, zigzagua quelques instants, avant de retomber, comme un feu d’artifice. Il l’avait fait ! Thrys avait éliminé les troupes qui supervisaient l’artillerie, et avait ainsi préservé les remparts de la cité !

La première partie de sa mission était un succès. Il lui fallait désormais retourner auprès du Seigneur de la forteresse pour obtenir d’autres objectifs. La guerre n’était pas encore finie !




Informations complémentaires : Aucune en particulier. ^^

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Thrys
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MessageSujet: Re: {Mission de rang B} Sur le front.   {Mission de rang B} Sur le front. EmptyMar 8 Jan - 21:38

Sur le front




C'est l'heure de filer !




Alors qu’il scrutait l’horizon depuis son poste d’observation au sommet de la petite montagne, Thrys faisait tonner les canons, et éliminait un maximum de troupes ennemies, afin de les empêcher de s’approcher trop près des remparts. La fusée de détresse lancée quelques minutes plus tôt retomba alors lentement, comme un serpentin, avant de disparaître dans l’obscurité. Un nouveau boulet jaillit alors de la bombarde, et vint s’écraser plusieurs mètres au loin, sur un régiment d’infanterie. Leurs troupes s’amenuisaient petit à petit, et la victoire était proche.
Mais alors qu’il continuait de s’amuser avec son jouet des plus dévastateurs, le Sunajin perçut derrière les remparts une lumière qui s’éleva dans les airs, avant de lentement retomber sur le sol. « Un signal ? » songea-t-il en s’écartant de la pièce d’artillerie, et en se rapprochant du rebord de la falaise, espérant voir avec plus de précision ce qu’il se passait. Il n’avait pas un seul instant à perdre ! Il retourna auprès des bombardes, les sabota histoire de les rendre totalement inutilisables, et il dévala la pente, sauta dans le vide, avant d’atterrir quelques mètres en contrebas. Il se réceptionna du mieux qu’il le put, se remit du choc, et se mit à courir en direction des remparts de la cité du Seigneur féodal. En chemin, il croisa quelques hommes, un détachement envoyé pour porter main-forte aux artilleurs. L’officier qu’il avait laissé filer tout à l’heure avait sûrement suivi ses ordres à la lettre. Sans prendre le temps de s’arrêter, ni même de les affronter, le Sunajin contourna le groupe de soldats et poursuivit sa route. Bientôt, ses pas le menèrent devant les remparts de la forteresse, assaillie par plusieurs régiments d’hommes en armures. Les troupes du Seigneur féodal avaient fait demi-tour, dans l’enceinte du château, devant l’arrivée en surnombre de troupes ennemies. Le ninja ne pouvait entrer par la porte principale, assiégée par un bélier qui essayait tant bien que mal de forcer le bois soutenu par des planches robustes. Thrys se rua sur le nouvel engin de siège, et élimina les hommes qui l’entouraient. Mais alors que quelques hommes lui foncèrent dessus pour l’empêcher de continuer, notre héros prit une grande impulsion, bondit alors vers l’arrière, et pendant qu’il planait dans les airs, il décocha une salve de trois kunaïs, sur lesquels étaient attachées par des fils des notes explosives.

La lame des projectiles se planta sur le bélier, et presque instantanément, les bouts de papier s’enflammèrent, avant de se consumer petit à petit. Il ne restait que quelques secondes. Les soldats qui protégeaient l’engin de siège tentèrent de s’écarter le plus possible des projectiles explosifs, mais en vain.
La détonation retentit alors, et souffla les hommes dans des directions aléatoires. Le bélier, quant à lui, s’écroula, se scinda en plusieurs petits morceaux, qui retombèrent sur le sol, devant la porte du château. Thrys afficha un sourire satisfait, puis il fit face aux remparts, avant de faire affluer du chakra sous ses pieds. Sans perdre une seconde, il posa un pied sur la roche, puis l’autre, et, comme le ferait une araignée, il grimpa au sommet des murs, sous le regard des soldats, interloqués devant un tel prodige. Bientôt, le Sunajin disparut de leur champ de vision, et se rua vers le centre de la ville, d’où avait été tirée la fusée.
L’agitation était si intense que les soldats peinaient à garder le contrôle de la situation. Chacun essayait de sauver ses biens et sa peau, les familles récupéraient un maximum d’affaires et partaient s’abriter dans un lieu sûr. Le Seigneur féodal, au cœur de la place centrale, et entouré de plusieurs gardes, tentait du mieux qu’il le pouvait de calmer les choses. Thrys le rejoignit, et, alarmé, lui demanda ce qu’il se passa. Le dirigeant du pays se tourna face à lui, remercia le ciel de l’avoir fait venir aussi vite, et s’expliqua :


« De nouvelles troupes assiègent la forteresse à revers ! Nous ne pourrons pas résister bien longtemps ! Il montra à l’aide de son doigt les remparts qui entouraient la ville, et continua Nos soldats se battent sur deux fronts, mais il nous est impossible de les tenir tous deux. La porte principale peut tenir encore un peu, mais nos hommes qui protègent l’arrière de la ville risquent d’être submergés ! »

Thrys ne répondit pas. Il savait ce qu’il avait à faire, et, après avoir fait un simple hochement de tête, il contourna le dirigeant du pays, et se mit à courir en direction de la muraille. Du haut des remparts, plusieurs archers décochaient leurs flèches sur les soldats qui s’amoncelaient au pied des remparts. Un autre officier se tenait debout, le bras tendu vers le ciel, tandis que ses hommes préparaient à tirer une nouvelle volée. Le commandant ouvrit la bouche, prit une grande inspiration, et lâcha sur un ton agressif :

« Allez-y, faites feu !! »

Sur ces mots, les archers lâchèrent la corde qu’ils retenaient tendues, et instantanément, des centaines de flèches s’envolèrent, avant de venir retomber sur plusieurs hommes en contrebas. Une poignée de soldats périrent sous les pointes des projectiles. D’autres en revanche s’en tirèrent avec une jambe blessée ou un bras, ce qui ne les aiderait pas du tout. Handicapés sur le champ de bataille, les touchés tombèrent sur le sol, lâchèrent leurs armes, et se tordirent de douleur. La guerre… ce fléau…
Les soldats qui observaient le champ de bataille du haut des remparts poussèrent un cri de joie, avant de préparer une nouvelle salve de flèches. Il fallait les éliminer le plus vite possible, et essuyer le moins de pertes possibles ! Thrys se joignit à eux, se décala légèrement sur le côté, et attendit que les archers décochent leurs flèches. De nouveaux hommes tombèrent, provoquant ainsi un nouveau cri de victoire pour les troupes du Pays de la Rivière. Le Sunajin fit signe au commandant qu’il allait lui aussi prendre part aux combats, avant de se placer sur le bord des remparts, à proximité du vide. Il conserva son équilibre, afin de ne pas trébucher vers l’avant, et dégaina son katana. Il pointa son sabre vers l’arrière, emmagasinant petit à petit du chakra dans la lame. Puis, rapidement, il exécuta un mouvement en forme de croissant de lune, aspirant l’air qui entourait le métal de son fidèle katana, et au dernier moment, il relâcha une violente bourrasque de vent, qui fonça sur un régiment de guerriers qui approchait des remparts !


« Fuuton ! Kama Itachi !! »

La bourrasque se transforma peu à peu en cyclone, qui se déplaça en direction des soldats. Ceux-ci, en voyant la tornade, rebroussèrent chemin à vive allure, mais il était trop tard pour eux. Pris dans les courants d’air, les pauvres hommes s’envolèrent, et des entailles apparurent petit à petit sur leurs vêtements et leur peau. Des lambeaux de chair se détachèrent du squelette, du sang ajoutait aux ondulations causées par le vent une petite touche de couleur. Et bientôt, la tempête se calma, laissant lourdement retomber au sol les victimes de cette technique. Certains n’avaient pas survécu… des bras tombèrent, des jambes furent taillées en pièces, des têtes perdirent une oreille ou les deux. Thrys, du haut des remparts, contemplait le carnage, et toisa les quelques rescapés d’un regard perçant et sanguinaire. Le moral des troupes ennemies chuta, et certains, terrifiés, prirent la fuite, sous les injures de leur supérieur, qui essayait de conserver un peu d’ordre.
Mais une nouvelle volée de flèches ruina toute la manœuvre, si bien que tous les soldats disparurent dans la pénombre, afin de sauver leur peau. Le commandant, en contrebas, passait ses nerfs sur ses hommes, avant de sentir une flèche qui lui frôla la joue. Il ne lui en fallut pas plus pour se mettre à courir ! Le calme revint alors peu à peu sur le château, et les soldats poussèrent un nouveau cri de victoire ! Une bataille venait d’être remportée… quant à la guerre… ce n’était que partie remise !





Informations complémentaires : Fin de la deuxième partie de la mission "Stratégies de chefs" intitulée "Sur le front". Une technique utilisée pour disperser les troupes ennemies (Fuuton : Kama Itachi). ^^

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