Une créature anormalement lumineuse posa les pieds sur les herbes fraiches de cette contrée amplement éloignée des cinq grands pays faisant partie de l'alliance shinobi. Ses plumes effervescentes éclairaient d'une brillance incomparable les entités enfouies dans les ténèbres de lui nuit noire. Ce soir, la lune avait malheureusement décidé de se faire discrète et les multiples astres célestes l'accompagnant firent la même chose. Quelle affliction de priver les habitants de ce monde d'une obscurité ennuyante. Était-ce le présage d'une quelconque rébellion? Un jour, la lune serait-elle la régente d'une terre en paix, le miroir d'une illusion infinie ?
Une femme dotée d'une longue chevelure blanche se fit voir assise sur le dos de la créature géante ailée. De ses prunelles rouges comme le sang, la belle balaya rapidement l'endroit du regard, de droite à gauche. Elle ne constata pas grand-chose, à part quelques petits arbustes n'ayant pas eu la grâce de dame nature ainsi qu'un paisible lac accompagné d'une chute d'eau assez docile. Bref, c'était un coin qui lui semblait bien sympathique, elle pourrait y passer la nuit ici.
Suite à sa hasardeuse rencontre avec le dernier survivant du clan de l'éventail, Uchiha Sasuke, Nëssa ne demeurait pas de mabre face aux projets macabres du jeune homme. Malgré la longue discussion qu'ils avaient eue ensemble, la kunoichi continuait de douter et de croire que ce n'était pas une bonne chose pour le jeune homme. Détruire le village caché de la feuille ne s’avérait pas être une action aisée. En effet, ils étaient actuellement en guerre contre l'organisation de la lune rouge. Pour augmenter leurs chances de victoire, ils avaient conclu une sorte d'alliance avec les autres pays. Si Konoha recevait une attaque d'un quelconque envahisseur, Iwa, Suna, Kiri et Kumo les aideraient certainement dans la lutte. Pouvaient-ils faire quelque chose face à une armée extrêmement bien organisée ? Non, pas vraiment. L'utilisatrice du don héréditaire des ténèbres avait beau être particulièrement talentueuse, mais elle n'était pas trop endurante et ses pouvoirs hermétiques lui jouaient beaucoup trop souvent dans le dos. Elle ne connaissait qu'une seule et unique personne capable de réduire à néant une grosse armée. Cependant, celle-ci n'était plus de ce monde. La kunoichi était la mieux placée pour savoir que Madara serait une arme redoutable pour détruire n'importe quelle création. D'ailleurs, Nëssa trouvait que cette alliance était une stratégie plutôt efficace venant de leur part, puisqu'en augmentant leurs effectifs, ils seraient en mesure de protéger plus facilement le jinchuuriki d'Hachibi et celui du renard à neuf queues. Néanmoins, la demoiselle restait perplexe, mais surtout méfiante sur ce cas. Le plan Oeil de la Lune, ce plan, celui-là, c'était celui de son défunt amant.
Elle se demandait surtout qu'est-ce que foutait Obito à avoir lancé le plan si tôt. Pendant un cours instant, la belle se sentit coupable d'avoir pris du recul et d'avoir laissé tomber si lâchement les objectifs de Madara. Tout cela à cause qu'elle n'aimait vraiment pas que cet homme emploie avec autant d'aisances le prénom de son amour décédé. C'était clairement trop pour elle. Comment osait-il ? Heureusement, il ce n'était pas le moment de songer à cette histoire. Le plan Oeil de la Lune ne l'intéressait plus autant et elle ne souhaitait pas qu'on l'associe avec l'Akatsuki, pour l'instant.
Terminant de scruter les environs du regard écarlate, la belle descendit du dos de l'oiseau enflammé. La nuit était particulièrement froide, alors pour garder sa maîtresse au chaud, la créature possédait la capacité de réchauffer la température de son plumage à un tel point qu'il se transformait en une flamme vivante. À son avantage, cette véritable fournaise ne brulait pas la kunoichi, donc ses fesses demeuraient confortables sans rien craindre. Un pas, puis un deuxième, la demoiselle à la silhouette parfaite s'avança quelque peu et en profita pour effectuer quelques mudras. Bien sûr, il manquait quelqu'un : le célèbre mangeur de chocolat. Effectivement, elle ne le faisait jamais monter sur ses magnifiques kuchiyose, puisqu'elle avait du mal à s'imaginer un tigre blanc s'asseoir sur un oiseau. À vrai dire, ce serait une chose complètement ridicule et dénuée de sens. Peu à peu, Pépite apparut aux côtés de la femme, affichant, encore et toujours, son petit air étrangement enjoué. Bon sang ! Il faisait comment lui pour être constamment content ? En tout cas, la kunoichi l'enviait fort bien. Imbécile de Pépite !
Laissant le grand kuchiyose flamboyant et le félin blanc ensemble, Nëssa s'assit devant le lac si pacifique. Elle profitait de ce moment de tranquillité pour récupérer ses forces dépensées pendant la journée. Lentement, ses paupières se fermèrent. Depuis plusieurs minutes, la dernière des Eikaeiën ne fit aucun mouvement, seule sa respiration paraissait fonctionnelle. On aurait facilement pu dire qu'elle s'était endormie, mais elle ne faisait que méditer. En effet, la femme avait un mal fou à dormir, surtout depuis l'époque où de vilains cauchemars s'amusaient à s'inviter dans son esprit durant son sommeil. Nëssa souffrait vachement moins en demeurant éveillée toute la nuit.
Soudainement, l'incontestable adepte du chocolat commença à s'agiter. Hâtivement, il réalisa une série de bondissements relativement spectaculaire, digne de l'agilité propre aux félins. Par la suite, il s'écroula sur l'herbe afin de s'y tortiller en ronronnant comme si la vie n'était que rose. Dégouté par cette étrange mise en scène, l'oiseau se leva pour aller se coller contre Nëssa, hors de question qu'il cohabite si près de ce pauvre taré. D'ailleurs, il avait vraiment envie de chambarder ce matou en une succulente brochette de ... mistigri.
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Sujet: Re: - Tourment - [PV Karin] Mar 16 Oct - 19:34
Une fois de plus, Karin avait quitté Sasuke après une bref rencontre s’étant soldée sur un combat contre deux membres de l’Alliance. Les deux jeunes adolescents avaient fait la rencontre d’un dénommé Raimei, jonin de Kumo, celui-ci ayant réussi à capter l’attention du noiraud en déclarant avoir une dent contre Konoha. De ce fait, les nukenin avaient pris soin de le laisser filler, mais histoire de s’assurer qu’il ne tenterait pas de les trahir ou de les vendre à une armée qui essaierait de les encercler, la rouquine avait suivi l’homme durant de longs kilomètres. Camouflée dans la broussaille, le suivant à une certaine distance avec le chakra effacé, la demoiselle l’avait minutieusement espionné. Au final, elle s’était bien rendu compte qu’il n’était pas dans ses intentions de tenter de les entourlouper d’une quelconque manière. Ainsi, avant d’arriver trop près de Kumogakure, l’Uzumaki avait bifurquée sur un chemin opposé. Lorsqu’elle fut certaine d’être à bonne distance, elle réactiva ses capacités de senseur. Un vent léger soufflait dans sa chevelure, alors qu’elle se dirigeait vers l’est. Les derniers jours avaient été mouvementés en termes d’évènements. Elle avait su impressionner Sasuke avec ses nouvelles habilitées au combat, désormais, l’adolescente ne comptait plus rester dans l’ombre.
Ses pas écrasaient les feuilles mortes et les branchages sans bruit alors qu’elle progressait le long d’une route bordée de buissons. L’endroit n’était pas idéal pour une quelconque cachette, ce qui lui assurait une certaine tranquillité. Personne ne tenterait de la prendre par derrière, autant soi peu que cela fût possible. Ses pensés dérivaient encore sur ce qu’elle avait trouvé à Uzushiogakure ou tout du moins, ce qui en restait. Les parchemins qu’elle avait découverts renfermaient quelques techniques ancestrales oubliées avec le temps. Personne n’avait remis les pieds en cet endroit depuis quelques dizaines d’années. La végétation avait commencé à reprendre sa place pour redonner à ces terres sont apparence d’origine. Mais tout cela était du passer maintenant. Et pourtant, ces vestiges étaient sa dernière part d’identité en ce monde. Elle n’avait rien d’autre à quoi s’accrocher. Ses ancêtres, ses secrets, ses pouvoirs, tout cela lui avait été arraché il y a des années, lorsque son village avait été détruit à l’état de cendres. Elle n’était d’ailleurs jamais retournée sur les lieux du massacre. La demoiselle n’avait jamais eu le courage de le faire.
Mais le temps de la douleur était terminé, c’était du moins ce qu’elle tentait ardemment de croire. Il était temps d’agir et de se prendre en main. Karin était capable d’être bien plus forte que cela, la nostalgie ne servait à rien, rien autre que ralentir les efforts portés jusqu’à aujourd’hui. Et elle ne pouvait pas se permettre de faire un pas en arrière, non, plus maintenant. L’adolescente avait plongé tête baissée vers la noirceur et elle en ressentait à ce jour ses effets. Peu à peu, ses veines s’imprégnaient de ce venin qu’était la haine pour s’y nourrir et la laisser s’enraciner. Bientôt, un retour en arrière serait impossible. Cette nouvelle source lui donnait plus de pouvoir, plus de force et plus elle y gouttait, plus elle en désirait et plus elle en avait besoin. Ne serait-ce que pour oublier. Même son chakra connaissait une lente montée vers la force, agrandissant sa réserve doucement. Ce n’était plus qu’une question de jours ou de semaines avant qu’elle ne connaisse une ascension qui lui serait bien plus reconnaissable. Elle ne comptait plus rester dans l’ombre. Pour une fois, Sasuke aurait une véritable alliée à ses côtés.
En partant de son côté, la demoiselle allait aussi s’entrainer pour gagner en puissance et acquérir de nouvelles techniques. Mais pour cela, il lui fallait trouver un lieu reculé et tranquille où elle serait certaine de ne pas être dérangée. Ses entrainements l’épuiseraient très certainement, alors il lui faudrait être prudente. Tomber sur un individu indésirable était la dernière chose qui lui fallait. Aussi avait-elle marché toute la journée sans réaliser que le soleil entamait sa descente pour laisser place à la lune. Cependant, ce ne fut non pas l’aurore qui la tira de ses rêveries, mais plutôt une masse de chakra, à la fois oppressante, mais aussi étrangement… meurtrie. Elle releva la tête vers le ciel alors qu’au loin, dans l’horizon, une minuscule masse volait dans les nuages. Karin observa la forme plonger ensuite vers le sol pour y disparaître. Analysant à une distance de plusieurs kilomètres ce chakra qu’elle ne connaissait pas, la demoiselle resta perplexe. Ses pensées dérivèrent alors vers une personne qu’elle désirait retrouver depuis l’une de ses premières rencontres avec l’Uchiha… Comment s’appelait-elle déjà ? Ah oui… Nëssa. Venait-elle de tomber sur celle-ci par pur hasard ? Peut-être se trompait-elle… mais les chakras dans ce genre, elle en connaissait peu et il ne faisait justement pas parti de ceux qu’elle avait déjà croisés… Tant pis, elle risquerait sa chance.
Entamant sa progression vers où était atterrit cette masse de chakra, l’Uzumaki gardait les yeux braqués devant elle à l’affût du moindre mouvement ou changement qui pourrait lui indiquer un mauvais augure. Elle ne connaissait pas le caractère de cette personne et en supposant que ce fut Nëssa, elle ne la connaissait pas du tout. Peut-être qu’en lui parlant de Sasuke, Karin saurait attirer son attention. Cela dit, rien n’était fait. À mesure qu’elle approchait, plus elle apercevait au loin une forme aux couleurs flamboyantes. On aurait pratiquement dit du feu… en fait, c’était peut-être ça, sauf que ça bougeait drôlement. Sans doute un kuchiyose… Penchée entre les broussailles pour ne pas se faire voir, l’adolescente avançait prudemment. Elle aperçut le lac, puis la silhouette d’une femme à la longue chevelure blanche… Ressemblait-elle à ça, Nëssa ? Au fond, elle n’en avait aucune idée.
Accroupie à raz le sol dans la poussière, la rouquine replaça ses lunettes d’un geste de la main. Était-elle en train de se jeter dans la gueule du loup ou faisait-elle le bon choix ? Karin le saurait sans doute très prochainement. Son but n’étant pas vraiment de se cacher, mais de simplement savoir à qui elle avait à faire, la rouquine prit la décision de ne pas camoufler son chakra. Elle verrait bien dans les minutes qui allaient suivre l’enchaînement des prochains évènements. Il ne lui restait plus qu’à être patiente.
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Sujet: Re: - Tourment - [PV Karin] Mer 24 Oct - 18:36
Le repos, voilà ce qui décrivait à la perfection l’état de la belle kunoichi. Ces derniers temps, sa vie avait été pleine de mouvements ainsi que de nouvelles perturbantes. C’était des choses en lesquelles on ne s’habituait jamais, surtout pour Nëssa. Actuellement, elle vivait le genre d’existence typique aux personnes âgées, elle ne réalisait pas de grandes prouesses et elle demeurait dans les confins de l’obscurité. Bref, ce n’était pas le grand bonheur de son côté. Elle trouvait qu’elle ressemblait à une espèce de coquille vide, une tortue sans sa carapace pour la protéger du monde extérieur. Connaissez-vous cette horrible sensation de vide, celle d’être exténué par ce qui nous entoure au quotidien ? M’enfin, la demoiselle n’était peut-être juste une vieille personne ayant presque tout vu, presque tout assimilé. En même temps, il était tout à fait normal d’être blasé d’avoir regardé un film chiant à plusieurs reprises. Après tout, la vie n’était rien d’autre qu’une grosse comédie avec des tendances dramatiques.
Les yeux mi-clos et sur le point de piquer un petit roupillon, Nëssa perçut une aura se diriger en sa direction, un chakra qu’elle ne connaissait pas vraiment, ce qui eut pour effet de la maintenir aux aguets. Néanmoins, en se concentrant davantage, elle découvrit que cet étranger possédait un lien de parenté avec l’antique clan du pays des tourbillons, la lignée des Uzumaki. La dame fut premièrement surprise de cette généreuse trouvaille, puisque les gens racontaient trop souvent que ce clan, dérivé aux Senju de la forêt, était quasiment décimé dans sa totalité et que les survivants se comptaient à peine sur les doigts d’une seule main. Les membres de cette noble famille avaient toujours eu un chakra… intéressant. Pour sûr, la dernière utilisatrice des ténèbres rêvait clandestinement de dénicher les mystérieux secrets de celui-ci. Peut-être cette source d’énergie renfermerait quelque chose d’assez puissant pour redonner vie à une personne décédée ou encore ouvrir une voie toute neuve vers l’interminable chemin de l’immortalité. Les possibilités lui paraissaient infinies.
Cette source s’approchait de plus en plus, alors que l’héritière des Eikaeiën conservait son calme légendaire. De toute façon, si ce nouveau personnage lui vouait du mal, elle le saurait certainement très rapidement. De ce fait, il n’y avait pas de panique à avoir ni de fuite à prendre. Puis, avec son niveau de puissance actuel, ce serait complètement stupide de préférer un retrait inexpliqué. Elle devait, au moins, se montrer digne de ce qu’elle était. Sourire discret incrusté sur ses douces lèvres légèrement rosées, elle tourna quelque peu ses yeux écarlates vers son oiseau flamboyant (quelle ingénieuse technique de chauffage) qui fusillait du regard, depuis le début, le gros Pépite, en espérant faire un barbecue avec sa carcasse. Les pauvres, ils ne semblaient pas s’apprécier, dommage. Malgré cela, la belle en profitait pour transmettre un message télépathique à son kuchiyose. Effectivement, elle avait bien envie de se procurer un peu de fun en généreuse compagnie de cet inconnu. Nëssa le cuisinerait autant qu’il le faudra, tout en lui ajoutant la garniture nécessaire pour que ce soit un plat succulent.
* Tu as remarqué ? Il y a quelqu’un qui nous observe, derrière nous. J’ai une petite idée… Et si tu allais accueillir cette gentille personne ? Après tout, elle n’a pas besoin de se cacher. Nous ne sommes pas si méchants que ça. * Des paroles qui sonnèrent un poil trop sadique. Néanmoins, ce n’était pas dans ses intentions d’infliger du mal à cette personne. Nëssa voulait juste lui faire comprendre que ce n’était pas toujours une très bonne chose d’observer un individu sans son autorisation. De plus, elle n’aimait pas particulièrement cela et elle méritait un meilleur respect, selon elle.
D’un coup sec et direct, l’immense oiseau se redressa sur ses deux serres, puis il adopta un air de poulet mécontent en gonflant son corps et en écartelant les ailes. On aurait dit un genre de gros patapouf faisant partie d’un dessin animé japonais ou bien le célèbre Angry Bird. Le paradisier, fixant l’horizon, réalisa plusieurs pas vers l’avant. «PWEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEETTTTT!!!! » fut le seul son qui sortit de sa gueule. À cet instant, la kunoichi eut largement envie d’exploser de rire tellement que ce spectacle n’était pas du tout crédible. Elle mit même sa main droite devant sa bouche pour l’aider à se retenir.
Alors que le rapace faisait de son mieux pour paraitre imposant ainsi que menaçant, cet enfoiré de Pépite en profita pour se glisser derrière la créature flamboyante. Le matou commença donc à donner de multiples petits coups de patte et à jouer avec la queue emplumée du volatil géant. Ceci agaçait grandement l’oiseau qui fit brusquement volte-face vers le chat et enchaina directement pour tirer son lance-flamme dévastateur dans sa face. Brulé, Pépite tomba tout de suite sur le sol, immobile. Il semblait mort. Sachant que quelque chose ne tournait pas rond, Nëssa se retourna tout en se relevant. «Oh mon Dieu ! Qu’est-ce… Qu’est-ce que tu as fait là ?!, s’exclama-t-elle, tandis qu’elle se dirigeait rapidement vers le cadavre du félin blanc, en ne prenant pas la peine de camouflé sa colère, hey toi ! Sors de là ! » Dit-elle en s'adressant à la personne concernée. Finalement, la situation ne s’annonçait pas à son avantage. Tout cela, c’était encore de la faute de ce maudit Pépite. Pourquoi n’était-il pas capable de rester tranquille, pour une fois ?
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Sujet: Re: - Tourment - [PV Karin] Mer 14 Nov - 1:16
Le monde est grand Trop long le chemin J’ai marché longtemps Car je viens de loin
Il lui semblait avoir marché milles lieux avant de se rendre jusqu’ici. Le temps filait sans qu’on ne puisse le retenir. Les heures s’écoulaient, il fallait avancer, car les jours n’attendaient personne, les retardataires restaient derrière. Et pourtant, il y a quelques semaines de cela encore, Karin était enfermée derrière les barreaux d’une prison à Konoha… Jamais personne n’aurait pu prédire la suite des évènements et les konohajin en tomberaient sans doute de leurs chaises s’ils savaient aujourd’hui qu’elle était retournée vers Sasuke. Mais ce qui l’avait d’abord poussé vers ce garçon qui l’avait, il y a si peu de temps encore, trahi en la blessant volontairement pour arriver au but qu’elle bloquait était complètement différent de ce qui l’avait au tout début encouragé à le suivre après la mort d’Orochimaru. À prime abord, c’était pour la protection, même si cela était fort paradoxal, elle avait d’autant plus intérêt à avoir des alliés, car elle savait qu’elle ne survivrait jamais seule. Alors elle avait fait un choix. Mais ce choix, rapidement, prenait un tout autre chemin, une toute autre envergure qu’elle ne s’était jamais imaginée. Hier encore, elle ne se serait jamais douté, enfin, dans ce qu’elle semblait récemment déceler chez le noiraud, un intérêt à son égard… voir même… un côté protecteur qu’elle croyait à jamais éteint dans ses cendres. Mais hier, à tout juste, c’était produit ou, plutôt, une parole avait été dite à son adresse de la part de l’Uchiha, des mots qu’elle n’aurait jamais soupçonnés sortir de sa bouche à lui. « Fais attention à toi ». Cette simple phase résonnait encore en échos dans sa tête comme s’il était à côté d’elle. Pourquoi ce changement soudain ? Quel était cette façon qu’elle ne lui connaissait plus ? Lui qui n’avait pas une seconde osé la transpercer directement à travers la poitrine avec son Chidori, aujourd’hui lui demandait de faire attention à elle durant un combat ? Une connexion qu’elle n’arrivait pas à saisir manquait quelque part dans le cheminement logique de la personnalité de Sasuke… Non, en fait, sa personnalité était elle-même un étrange paradoxe, une énorme blague, presque. Car, il y a peu de temps encore, elle n’aurait jamais pensé qu’il puisse avoir un quelconque intérêt envers ses partenaires. Cependant, bien qu’elle ne voulut pas l’avouer, une partie d’elle restait blessée et méfiante. Elle ne voulait plus le couvrir d’éloges pour ce qu’il n’était pas. Et il était hors de question qu’elle se prenne au piège une seconde fois. Pourtant, hélas, une autre part se disait qu’il avait peut-être véritablement changé. Laquelle croire ? Était-ce un stratagème du dernier survivant du clan maudit pour la mettre une fois de plus dans sa main ou une étincelle de lumière était-elle vraiment en train de mûrir dans son cœur de noirceur ? Seul le temps lui dirait, mais pour le moment, elle désirait ne pas déroger de son objectif, les histoires de cœur resteraient de côté un instant encore, elle en avait besoin pour guérir les cicatrices toujours à vif.
Son voyage l’avait donc conduit ici, en présence d’une demoiselle qu’elle ne connaissait pas encore, mais dont elle ne tarderait pas à connaître l’identité. L’idée en elle-même était étrange, de rester planter là, à penser ne pas se faire remarquer alors que la rouquine savait parfaitement son adversaire de plus haut niveau qu’elle. Et pourtant, sa présence ne passa pas bien longtemps inaperçu lorsqu’elle réalisa qu’une certaine dame l’avait localisé via des talents sensorielles. Oui, les capacités de l’Uzumaki en ce domaine étaient très particulières et, surtout, suffisamment puissantes pour savoir lorsqu’on la repérait ou tentait de la tracer à travers des atouts classiques sensoriels. Cependant, comme la femme à la longue chevelure blanche ne sembla pas sourciller, la nukenin en fit de même, se contentant d’observer la scène. Le spectacle qui en suivit fut particulièrement étrange. L’immense kuchiyose s’était approché en battant des ailes vers la direction de l’intruse, mais elle n’eut aucun besoin de bouger, car le tigre blanc fit le travail à sa place et vint distraire l’oiseau en jouant avec sa queue. Le rapace, visiblement agacé par l’action du félin, se retourna d’un coup et cracha un immense lance-flamme à la figure du gros chat qui s’écroula de suite au sol. C’était franchement hilarant à voir. Karin retint un rire en posant sa main devant sa bouche. Bon, d’accord, elle était découverte, elle pouvait mettre de côté la subtilité. Puis, pour la première fois, la voix colérique de la kunoichi résonna, lui sommant de sortir de sa cachette. L’adolescente ne se fit pas prier et s’extirpa de derrière les buissons, sa chevelure rouge claquant en contraste avec le paysage bleuté de la nuit. Un sourire amusé qu’elle ne pouvait cacher fendait à présent ses lèvres, alors qu’elle regardait la scène d’un œil légèrement moqueur. Qui aurait cru que les choses commenceraient ainsi ?
« Habituellement, ce sont les félins qui font peur aux oiseaux… C’est toi Nëssa ? Car si c’est le cas, ça fait un moment que je te cherche »
Karin était allée droit au but. Elle n’avait jamais été du genre à passer par quatre chemins pour dire ce qu’elle pensait et ce n’était pas aujourd’hui que les choses allaient changer. Cependant, par mesure de précaution, l’adolescente ne comptait pas tout dévoiler d’un coup et devait bien s’assurer qu’elle s’adressait à la bonne personne. Néanmoins, elle savait qu’elle le saurait assez tôt si jamais c’était le cas, autrement… bien… elle ne préférait pas y penser.
Nëssa U.Eikaeiën ♥♥ Simply divine ♥♥
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Sujet: Re: - Tourment - [PV Karin] Ven 23 Nov - 2:01
Le pauvre Pépite... Il s'organisait constamment pour recevoir une sacrée raclée. On dirait presque qu'il prenait un malin plaisir à exécuter des mauvais coups et encore plus à recevoir une bonne punition. Serait-il un masochiste ? En tout cas, il offrait cette belle impression à Nëssa. Ses méchants coups s'empilaient jusqu'au sommet d'une montagne interminable. Pour dire vrai, ce gros matou à fourrure blanchâtre n'était qu'une infime partie de sa personnalité, tout ce que réalisait ce stupide tigre, eh bien la kunoichi pouvait également le faire. Néanmoins, ce félin imageait surtout un aspect refoulé de la belle, un côté qu'elle désirait voir disparaître dans les profondeurs du néant. Pourquoi rejetait-elle une certaine quantité de sa propre personne, un être humain ne devrait-il pas se montrer fier de lui-même et de comment mère Nature l'avait façonné? Pour l'héritière de la lignée maîtrisant le pouvoir des ténèbres, cela ne possédait pas de sens. Comment devenir une meilleure âme et obtenir la grâce de la perfection, si l'on était toujours prisonnier de nos vices et nos défauts ? Voilà l'utilité de ce Pépite ! Il servait à éloigner tous ces éléments non souhaités hors de son corps. Malheureusement, ce chat était quasiment incontrôlable. Parfois, il lui arrivait de bondir partout, de jouer avec n'importe quoi lui tombant sous la patte et allait se frotter inutilement contre des gens qu'ils ne connaissaient même pas. Inéluctablement, il l'embarrassait publiquement. Du coup, elle évitait de trop se pointer en public. Une femme aux allures inhumaines accompagnée d'un gros tigre vu par d'innocents villageois, cela ne se faisait pas. Elle ne désirait pas non plus causer diverses crises cardiaques aux passants. Au moins, quand ces émotions diverses et variées vivaient à l'intérieur de son enveloppe charnelle, elle possédait la capacité de les manipuler à sa guise.
Suite à l'assaut de son noble kuchiyose, la bête à poil gisait allongée sur l'herbe fraiche. Nëssa était tellement intérieurement énervée qu'elle en oubliait le fait que le mangeur de chocolat ne pouvait pas mourir. Éventuellement, il s'agissait d'une simple technique de fuinjutsu avancée. Il n'y avait rien d'alarmant s'il encaissait des dégâts. Toutefois, ce genre de situation embarrassante faisait fulminer la kunoichi. Elle n'appréciait pas forcément que sa petite « troupe » se dévoile sous un tel jour devant une inconnue. Elle ne voulait pas qu'on la prenne pour une femme idiote ou un peu folle dans la tête. Après tout, elle adorait donner une saine image d'elle et paraitre exemplaire aux yeux des autres. Par malheur, retourner en arrière afin d'esquiver une catastrophe était encore une chose impossible. Bien sûr, les machines à remonter le temps ne foulaient pas actuellement ces terres désastreuses. Cependant, elle pensait que ce genre de truc existerait très prochainement et il fallait seulement patienter. Du coup, la demoiselle devait faire avec cet handicape, puis agir en conséquence. Elle se disait aussi qu'une minuscule honte ne la tuerait pas pour l'instant. Réadoptant son sang-froid ainsi que son attitude normalement exemplaire, la belle posa ses yeux en direction de la source de chakra. Elle était fortement curieuse de savoir qui se cachait en arrière de ce buisson. Peu de temps après, une jeune fille rousse fit son apparition, sortant de la broussaille. La couleur flamboyante de sa chevelure lui confirmait que sa précédente hypothèse était vraie. Franchement, Nëssa devinait bien. Les membres du clan Uzumaki possédaient très souvent des cheveux rougeâtres, certainement un signe évident de leur forte vitalité, mais rien de tout cela n’était confirmé. Les membres d'une descendance identiques possédaient tous un petit quelque chose faisant qu'ils se ressemblaient tous physiquement. Les Uchiha avaient tous un teint ténébreux, les Eikaeiën s'illustraient grâce à leurs cheveux blancs et leurs yeux rouges, les Yotsuki étaient des noirs... Pour sûr, l'utilisatrice des ténèbres se demandait ce que pouvait faire l'une des survivantes de cette lignée à sa rencontre. M'enfin, peut-être qu'il ne s'agissait simplement du fruit du pur hasard et que toute cette histoire n'était qu'une bête coïncidence.
Eh bah non, ce n'était finalement pas ça. La jeune inconnue lui révéla immédiatement ses intentions assez vite. Allant droit au but, elle lui demanda si elle s'appelait bien Nëssa et c'était exactement le cas. Déposant lentement sa main droite sur le plumage ardent de son immense invocation, la femme répondit d'un ton calme et serein à son interlocutrice. De toute façon, il n'y avait pas de craintes particulières à avoir, même si elle n'était qu'une parfaite étrangère. « Mais ces oiseaux-là sont forts et n'ont peur de rien. Ils possèdent le courage de surmonter toutes les situations. Ce sont des compagnons idéaux. D'un côté, je les admire autant que je les respecte... Puis, elle prit une courte pause au milieu de son dialogue tout en retirant lentement sa main positionnée sur la noble créature aillée pour ensuite croiser les bras. Ne quittant pas d'une seule seconde du regard la mystérieuse Uzumaki, elle continua de s'exprimer. Oui, je suis bien Nëssa. Que puis-je faire pour toi, ô jeune inconnue ? »
Le temps était calme et paisible, rien d'alarmant. La demoiselle croyait presque que derrière cette atmosphère calme, se cachait une violente tempête. Cette rencontre à l'improviste s'annonçait grandement intéressante en terme de découvertes. Enfin, elle espérait surtout que cette jeune fille n'était pas venue dans le but de lui tendre un poisson ou un quelconque piège. Avec tous ces événements s'enchainant et cette guerre que les shinobis des cinq Grandes Nations livraient, la belle kunoichi en oubliait pratiquement la prudence que devait faire preuve un ninja digne de ce nom. Plusieurs personnes tentaient sûrement de se procurer son étrange don héréditaire ou encore de l'étudier. Bref, il fallait se méfier un peu. Dans ce monde, les bonnes âmes se montraient de plus en plus rarissimes. Était-ce trop risqué de dévoiler ainsi son prénom à une parfaite étrangère ? En tout cas, elle en aurait bientôt des nouvelles.
Sasuke prenait des partenaires de choix, la rouquine s’en rendait bien compte. Lorsqu’elle analysait le chakra de Nëssa, elle ne pouvait s’empêcher d’y voir là une puissance qu’elle était encore loin d’atteindre… Combien d’entre eux le noiraud choisirait-il encore ? Karin aurait-elle toujours sa place à ses côtés ? Elle était bien loin d’arriver à la cheville de quiconque dans cette équipe… Et son dernier combat avec le jeune Uchiha n’avait pas été des plus concluants… Le garçon ne lui avait pas fait confiance et dans l’urgence avait déclenché un jutsu de zone qu’elle s’était pris de plein fouet. Il avait du, une fois de plus, la protéger de leurs ennemis… Pour encore combien de temps devrait-elle dépendre de Sasuke ? Elle se sentait accrochée à son bras, malgré les nombreuses fois où ils s’étaient tous deux séparés. Indéniablement, elle reviendrait vers lui… la demoiselle n’était pas fait pour survivre seule. Cette réalité l’enrageait, d’être dépendante, alors qu’elle désirait tout le contraire. Ce qui l’avait poussé vers le survivant du clan de l’éventail n’était autre qu’un besoin de protection… il n’y avait personne d’autre pour remplir ce rôle. À son grand étonnement, cependant, la situation entre les deux s’était améliorée… vers quelque chose de plus passif, de plus compréhensif. L’Uzumaki avait connu un drame fort semblable à celui de l’Uchiha. Tous deux se comprenaient mieux que personne au fond, même si chacun cherchait à cacher cette douleur gravée dans l’âme. Mais malgré tout cela, la rouquine restait avec l’amertume au cœur. Elle s’était juré d’être autonome, mais ce n’était toujours pas le cas. Pourquoi, pourquoi avait-elle tant besoin des autres ? Karin n’était bonne que pour le soutient, pas le front. Elle n’avait aucun avantage en combat sur la première ligne… elle devait se contenter de l’arrière-scène. Mais ça ne lui suffisait plus. La nukenin de l’herbe avait besoin de reconnaissance, à son tour, elle valait bien quelque chose. Elle n’avait pas fait tout ce chemin pour rien, pour se retrouver face au néant. Mais pour ce faire, l’adolescente avait besoin de s’entrainer davantage. Il lui fallait parfaire ses connaissances et apprendre de nouvelles techniques pour agrandir son répertoire.
Mais avant tout, une raison particulière l’amenait ici, à la rencontre de cette femme dont il y a peu de temps encore, elle il ignorait l’existence. Lors de sa deuxième rencontre avec le noiraud, il lui avait vaguement parlé d’elle, mais la demoiselle ne savait au fond pas grand-chose sur elle… si ce n’était que du fait qu’elle semblait s’être accaparée l’affection du jeune homme. Cela restait encore un grand mystère pour Karin. Bien qu’elle avait définitivement rayé ses sentiments à l’égard de son équipier, elle n’en désirait pas moins revenir à ce qui avait poussé la précédente fin de leur relation. Certes, au fond, la personne en tort était bien Sasuke, dans cette situation, puisque l’Uzumaki lui avait toujours été entièrement fidèle et qu’il l’avait trahi sans raison valable, mais elle avait toujours cette impression qu’il ne ferait pas les premiers pas, même si les choses auraient voulu que ce soit ainsi. La rouquine y voyait toujours ce garçon borné et pris au beau milieu de sa haine et qui n’avait que faire des autres… et pourtant, sur ce point, elle avait tort. Il existait bien une personne à qui l’adolescent tenait et elle se trouvait devant celle-ci à l’instant présent. Durant le cours échange de paroles, Karin avait analysé Nëssa d’un œil discret et curieux, mais cela n’eut pour effet que de la renfrogner davantage. Elle se demandait bien ce qu’elle avait de plus qu’elle… à part peut-être la beauté… Mais Sasuke n’avait sûrement pas été attiré par ça… Quoi que… Non c’était impossible, il était insensible aux charmes ce garçon, ce n’était pas cette femme qui allait y changer quoi que ce soit ! Comment l’Uchiha pouvait-il s’être attaché à quelqu’un d’aussi passif… lui qui était une véritable bouilloire ambulante… L’Uzumaki croisa légèrement ses bras.
" Je suis Karin…"
Son regard se posa momentanément sur le grand oiseau, puis sur le félin étalé au sol, inconscient. Un court silence plana durant lequel l’adolescente réfléchissait à ses paroles. Il fallait dire qu’elle n’avait pas particulièrement prévu cette rencontre et qu’elle était tombée sur son chemin au moment où elle s’y attendait le moins. Alors elle n’avait rien préparé et, honnêtement, elle se savait impulsive, au moindre petit détail, l’adolescente pouvait se mettre à hurler, ce qu’elle aurait largement préférée éviter ici. Non pas parce qu’elle craignait son interlocutrice, mais plutôt pour éviter de partir sur de mauvaises bases avec une alliée de Sasuke qui était par conséquent son alliée aussi. Alors il valait mieux s’entendre… enfin… elle ne s’était jamais entendue avec Suigetsu, alors d’un côté, ce n’était pas plus grave si toutes deux n’avaient pas d’atomes crochus… Cette rencontre serait sans doute une forme de… test… Oui, c’est cela, un test. C’était bien le mot. Karin pouvait maintenant enchainer la suite, sachant que la kunoichi grâce à ses capacités sensorielles. Elle ne craignait donc pas de dévoiler des informations importantes à quelqu’un d’inopportun.
" Sasuke m’a parlé de toi… Et c’était la première fois qu’il semblait… accorder une… importance à quelqu’un… Et j’étais curieuse de rencontrer cette dite personne. Ce n’est pas tous les jours que ça lui arrive… "
Karin pesait ses mots avec attention, prenant parfois des pauses dans ses phrases. Il n’y avait rien de suspicieux, c’était de la curiosité pure et simple. L’adolescente était de plus à peu près certaine que Sasuke n’aurait jamais rien dit à Nëssa à propos d’elle, alors les présentations étaient toujours de mises, mais la rouquine verrait cela pour plus tard. Ce qui l’importait dans le moment c’était d’avoir des réponses à ses questions. Elle ignorait en même temps si la kunoichi serait encline à lui répondre, puisqu’elle entrait directement dans le vif du sujet. En même temps, elle comprendrait que cette femme refuse de lui dévoiler quoi que ce soit, puisque l’adolescente aurait très bien pu mentir ou se faire passer pour quelqu’un qu’elle n’était pas. Il était si difficile de faire confiance aux gens durant la guerre. Mais pour le moment, elle ne pouvait que patienter pour une réponse.
Nëssa U.Eikaeiën ♥♥ Simply divine ♥♥
Messages : 4370 Date d'inscription : 06/12/2011 Age : 34
À vrai dire, la dame à la chevelure immaculée s'étonnait de la présence de l'une des survivantes du clan Uzumaki. Elle ne la connaissait pas encore et son interlocutrice non plus. Quelle étrange rencontre ! Nëssa ne savait même pas si elle possédait quelque chose pouvant intéresser une membre de cette prestigieuse lignée pratiquement éteinte. C'était assez embêtant tout ça. Cela dit, la beauté sanglante n'avait jamais vraiment apprécié les Uzumaki. En effet, ils étaient des lointains cousins du clan Senju de la forêt, les ennemis jurés des Uchiha. Pour sûr, la kunoichi avait choisi d'aimer l'un d'entre eux et de lier éternellement sa destinée avec cette famille soi-disant maudite. Bien que la mystérieuse inconnue serait certainement utile à de petites choses concrètes et qu'elle ne semblait pas représenter un potentiel danger, la ténébreuse n'oubliait pas les convictions que lui avait transmis son Madara : ne jamais adresser la parole et encore moins faire confiance à l'une de ces vermines. La consigne était claire et précise. Transgresserait-elle la précieuse règle de son seul amant au prix de sa curiosité sans fin ? Heureusement, ce n'était pas dans ses habitudes quotidiennes de le décevoir. Elle comptait donc agir d'une manière prudente, même si Pépite et son beau kuchiyose flamboyant lui compliquaient grandement la tâche, elle ferait de son mieux. Visiblement, les créatures ne s'appréciaient pas du coeur.
D'ailleurs, le gros matou tigré reprit des forces. Après tout, cet animal était capable de ressentir la douleur, mais il ne pouvait pas mourir, à moins que sa maîtresse annule volontairement la technique de fuinjutsu. Ainsi, le tigre à l'aura majestueuse invisible à l'oeil nu se remit sur ses pattes et fixa l'étrangère d'un oeil intrigué. Agitant la queue dans tous les sens des aiguilles d'une montre, Pépite voulait jouer un ch'tit peu en compagnie de la nouvelle rouquine. Oh non ! Tout sauf ça ! Vite fait, la kunoichi ne tarda pas à démystifier l'attitude suspecte du grand félin et déposa sa main droite au-dessus de son crâne afin d'exercer un meilleur contrôle sur la créature spectrale. La pauvre était en train d'insulter intérieurement le comportement embarrassant du minou. Quand comprendrait-il qu'il ne faut pas s'amuser avec le feu ? Les humains n'étaient pas tous des jouets pour les chats ! Parfois, elle avait vraiment envie de lui balancer un kick directement dans le cul et le faire voler à des kilomètres à la ronde. Il ne méritait que cela. Mais au fond, l'unique coupable au sein de cette histoire, c'était elle-même. Pépite no fuinjutsu n'était pas une technique parfaite. Il fallait encore l'idéaliser. Cela faisait effectivement plus de 80 ans que cette entité existait en ce monde et jamais elle n'avait véritablement été complétée. En fin de compte, elle aimait sûrement indirectement la personnalité intrépide du matou à la fourrure blanche ornée de rayures sombres.
Son interlocutrice ne tarda pas à lui dévoiler son identité. Karin ? Franchement, ce prénom ne lui disait absolument rien, même en fouillant très loin à l'intérieur de sa mémoire, néant. Toutefois, ce fut la suite de l'histoire qui l'intéressa le plus. Finalement, tout s'éclaircissait dans les abysses de son vaste esprit. L'étrangère était une « amie » de ce cher Sasuke uchiha et elle désirait savoir pourquoi celui-ci lui portait un intérêt particulier. En voilà une question embêtante ! Bien sûr, il n'y avait pas de solution miracle. La belle s'était montrée tout simplement honnête et compréhensive envers le jeune homme. Elle lui offrit une présence maternelle, douce et réconfortante ; la douceur d'une vraie femme. Alors que la beauté immortelle envisageait de répondre docilement à interlocutrice, les avertissements de son défunt amour lui revinrent hâtivement en tête. Ne jamais sympathiser avec un Senju ! Donc, si elle souhaitait faire honneur à son mari, elle devait au minimum charrier Karin jusqu'à tant qu'elle sache réellement qu'elle n'a plus à douter d'elle. Quel destin bancal ! Certes, la survivante des Uzumaki s'était liée au petit Sasuke, mais elle essayait peut-être de le berner ou de lui filer un vilain savon. Nëssa n'oubliait surtout pas le côté machiavélique et manipulateur que pouvait avoir l'être humain.
La belle créature adopta pour un air arrogant, calquant exactement les mimiques de son Madara. D'ailleurs, si celui-ci avait été présent, il aurait certainement explosé de rire tellement que la copie paraissait identique. Tout en croisant les bras, elle ouvrit la bouche. « Tiens, je ne savais pas que Sasuke était en collaboration avec des shinobis aussi ringards. En plus, tu es une Senju. C'est dégoûtant ! » Termina-t-elle sur une note scandaleuse. Sincèrement, cette petite mise en scène lui allait drôlement bien. À vrai dire, Nëssa jouait plutôt l'actrice. Elle ne savait absolument rien de la puissance de Karin et encore moins de ses capacités de shinobi. Non, elle testait uniquement ses réactions. Certes, la puissance était extrêmement importante chez un ninja, mais la belle croyait que la sagesse en valait encore plus. Désormais, elle attendait de voir de quelle façon Karin allait réagir. Il s'agissait bien là d'un test psychologique afin de déterminer sa maturité. Quelle route choisirait-elle ?
La demoiselle ne s’attendait certes pas à ce que Nëssa lui répondre tout cru ce qu’elle désirait. La rouquine s’attendait en fait à ce qu’elle lui pose des questions et veule s’assurer de la fiabilité de l’Uzumaki ou quelque chose dans le genre. Karin s’attendait tout simplement à ne rien recevoir, à devoir insister un peu pour obtenir une réponse ou tout du moins une part. L’adolescente s’était donc mise en tête de devoir se battre verbalement parlant avec l’étrangère dont l’Uchiha lui avait à peine parler. La rousse n’avait cependant pas pu s’empêcher de remarquer le lien qu’il semblait avoir entre les deux et elle désirait le comprendre, savoir où elle s’était plantée dans ses tentatives. Non pas qu’elle désirait à nouveau avoir l’amour de Sasuke, mais elle voulait simplement améliorer la relation entre les deux qui prenaient déjà beaucoup d’envergure à présent. Les deux avaient fait beaucoup plus de progrès en quelques mois à peine qu’en plusieurs années avant leur séparation violente. Chacun y mettait un peu du sien, mais il lui fallait avouer que le noiraud avait grandement changé et elle se demandait à qui elle devait ça. Était-ce à cette femme qui lui faisait présentement face ? La jeune kunoichi ne tarderait sans doute pas à le savoir. Mais se qui franchit les lèvres de la belle femme à la chevelure blanche surpris tous les attentes qu’elle avait envers elle. Les joues de l’adolescente s’empourprèrent d’un coup et ses yeux s’agrandirent comme deux grandes balles, complètement offusquée par l’attitude que lui faisait son interlocutrice. Comment osait-elle la juger ainsi sans même la connaître !? Quelle idiote, elle verrait bien de quoi se chauffait la rouquine lorsqu’elle se mettait en colère. Il ne fallait pas la chercher, ni la mettre hors de ses gongs et ça, même le jeune Uchiha le savait ! Une main contre la hanche et l’autre posé contre sa lunette, en un quart de tour, l’attitude passive de Karin se métamorphosa en une vraie tornade prête à tout saccager sur son passage et ni l’invocation en feu, ni le tigre, ni même cette femme ne serait en mesure de l’arrêter. Il ne fallait pas pousser sa chance et la kunoichi l’avait largement trop exploitée.
« Q-QUOI ?!? Tu te prends pour qui espèce de vieille pie ? D’abord je ne suis pas une SENJU, mais une UZUMAKI faudrait savoir faire la différence poufiasse ! Et moi au moins je n’ai pas l’air d’être superficielle à avoir peur de me casser un ongle et je ne suis pas accompagnée par deux rigolos imbéciles qui sont incapables de ne pas se taper dessus!!! »
La nukenin de l’herbe avait beuglé sa colère contre la kunoichi sans même se retenir. L’Uzumaki était tellement en colère qu’elle voyait rouge, car il était complètement hors de question qu’elle se laisse marcher ainsi sur les pieds par une inconnue qui se prenait pour une autre. La rouquine n’avait pas besoin de ça et elle était convaincue, qui plus est, que Sasuke savait très bien choisir ses alliés ! Pas besoin d’une dérangée dans son genre pour lui faire croire le contraire. Complètement en feu, quiconque oserait l’approcher à moins d’un mètre recevrait son poing à la figure et elle ne se gênerait aucunement. La puissance de son adversaire ne lui faisait pas peur, surtout pas venant d’une fille aussi superficielle qu’elle. Comment le noiraud avait-il pu être attiré par ça ? Était-ce vraiment ce genre de chose qui l’intéressait ? Si c’était le cas, c’était trop peu pour elle. Karin n’était pas la douce demoiselle qui ne devait pas se salir, bien au contraire. Elle n’avait pas peur de se salir les mains si le fallait, alors que Nëssa semblait porter des gants blancs. Mâchoire serrée, l’Uzumaki arbora un sourire froid et hautain, toujours autant désireuse de lui en mettre plein dans la gueule.
« Je croyais trouver quelqu’un qui en valait la peine, mais ce que je vois c’est qu’une princesse et ça me dégoûte de penser que Sasuke a un quelconque intérêt pour ça. Retournes dans ton château avec tes deux animaux de compagnie, j’ai rien à faire d’une demoiselle avec des gants blancs ! »
Karin redressa la tête en replaçant ses lunettes d’un geste condescendant. Si elle voulait la jouer hautain, la rouquine en était parfaitement capable. Chose certaine, jamais, au grand jamais, elle ne laisserait quiconque l’insulter ou la prendre pour acquis. Surtout pas par une kunoichi aussi artificielle que celle-là. Tout cela l’enrageait particulièrement de voir que Sasuke avait trouvé un intérêt quelconque en elle, que lui trouvait-il ? C’était bien la question qu’elle se demandait et auquel elle n’arrivait pas à trouver réponse. Pas en cette situation, pas maintenant, alors que Karin venait avec des intentions passives et que celle-ci la rejetait d’un revers de la main sans la moindre considération. Alors ça, elle ne le permettait pas. C’était trop, beaucoup trop. Bon sang, qu’est-ce que le jeune Uchiha pouvait bien aimer chez elle, son caractère était exécrable, tout ce que le garçon détestait chez une personne et il n’était pas du genre à tourner l’œil pour le physique, alors quoi, oui quoi. Peut-être que Karin se trompait sur toute la ligne, peut-être que tout cela lui échappait totalement et qu’elle ne connaissait au fond aucunement son équipier. Peut-être s’était-elle imaginé tout ce qu’elle pensait être chez lui et que c’était ça qu’il aimait. Mais la rousse ne pouvait s’y faire, non, c’était trop incongru, trop improbable, trop hors de sa personnalité pour que cela fasse du sens… Cependant, il fallait avouer que ces derniers temps, l’adolescent avait changé. Et l’Uzumaki ne le comprenait pas encore. Pourquoi devenait-il attentionné à son égard ? Était-ce passager ? Ou changeait-il vraiment en une personne meilleure ? Non, c’était insensé… Mais peut-être pas non plus… Quelle galère toutes ses questions, elles avaient de quoi troubler la pauvre kunoichi qui ne savait plus où donner de la tête avec le garçon. Tenter de le comprendre devenait pratiquement impossible, car elle ne se remettait toujours pas de son caractère égoïste qui l’avait poussé à pratiquement sacrifier l’Uzumaki pour parvenir à son but. Elle ne croyait pas possible qu’il puisse avoir viré à nouveau de cap sur ce point. Et surtout, qu’est-ce qui avait bien pu provoquer ce changement ? C’était la question à laquelle elle cherchait réponse aujourd’hui… Elle n’avait néanmoins pas prévu que cela serait aussi complexe à obtenir.
Nëssa U.Eikaeiën ♥♥ Simply divine ♥♥
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À sa grande surprise, le fantôme de provocation qu'elle venait d'utiliser faisait plutôt bien effet aux yeux de son interlocutrice issue du clan Uzumaki. La belle ne s'attendait pas à une telle réaction de la part d'une compagne de Sasuke. Elle croyait qu'il était plus du genre à trainer avec des personnes calmes et réfléchies ayant un parfait contrôle de leurs émotions. Cette fille à la chevelure écarlate, était-elle vraiment une kunoichi ? Pour dire vrai, Nëssa commençait à en douter sérieusement. Tous les ninjas dignes de ce nom se devaient au moins de limiter les excès de leur colère. Bref, Nëssa éprouvait un profond sentiment de déception à l'égard de la pauvre Karin. Certes, elle ne pensait pas que la jeune fille allait merveilleusement bien encaisser ses petites piques, mais là, ça dépassait complètement ses entendements. Elle s'attendait à un échange plus mature et posé. Globalement déçue, la demoiselle soupira un bon coup. En ce moment, elle ne ressentait plus l'envie de s'attarder à cette mystérieuse inconnue. Les propos de celle-ci l'avaient-ils blessé? Non, pas tout à fait. La beauté savait déjà qu'elle agissait souvent comme une princesse. Aveuglée par ses rêveries de jeunesse éternelle, il lui arrivait à de nombreuses reprises de vivre au sein de sa petite bulle confortable, à l'intérieur de son royaume de l'idéal et de la perfection absolue. Son homme, Uchiha Madara, ne l'aidait pas du tout à la sortir de ce démoniaque cercle vicieux. Le cofondateur du village caché de la feuille était si doux et si attentionné avec elle, de ce fait, inéluctable, il se montrait faible et succombait au moindre de ses caprices. De son vivant, la légende avait chéri, gâté et pris soin de la belle à l'aide de son amour. Toujours présent afin de la protéger de l'extérieur et des forces du mal, la ténébreuse ressemblait plutôt à une peluche qui réclamait constamment des câlins ainsi que des bisous. En y repensant plus en profondeur, elle avait eu la vie de couple dont toutes les femmes de la planète rêvaient secrètement. Une lucidité sans fin...
Méritait-elle réellement qu'on lui attribue gracieusement le rang d'une princesse ? Était-ce de sa faute si Madara avait choisi de la chérir de tout son coeur ? Remplaçait-elle un quelconque vide chez son amoureux de toujours ? Malgré qu'elle connaisse toutes les réponses, ces fatidiques questions hantaient son esprit brouillé par la situation. Certes, l'utilisatrice du meiton prenait soin de son physique plus que quiconque. Toutefois, elle n'avait pas eu toute cette puissance gratuitement ! Nëssa s'entrainait jour et nuit d'une façon extrêmement intensive afin d'améliorer ses diverses capacités de shinobi. Elle désirait surpasser le plus puissant membre du clan Uchiha. Des sacrifices, elle en faisait à tous les instants. Elle pleurait et souffrait atrocement de son passé, elle regrettait amèrement les erreurs irréparables qu'elle avait faites. Pire encore, la belle subsistait au coeur même d'une étranglante solitude, depuis des décennies. Sans personne à qui se confier ou se reposer pendant quelques moments, elle subissait indéniablement les regards ainsi que les jugements souvent trop cruels des autres personnalités. Était-ce cela la véritable définition de ce que l'on nomme une « princesse » ? Non, absolument pas ! Comparativement à elle, la royauté était principalement respectée et admirée. Pour sûr, la kunoichi ne possédait rien de ces choses primordiales. La femme se rendit rapidement compte que son interlocutrice ne savait rien de la vraie souffrance.
Tandis que Pépite fixait la rouquine avec un certain amusement, le grand kuchiyose flamboyant la surveillait de près. Sa fonction première était de veiller à la protection de sa douce maîtresse, ainsi, il se tenait prêt à intervenir n'importe quand. Il n'allait quand même pas la laisser se faire maltraiter. Cela dit, Nëssa demeurait très calme, hors de question qu'elle s'abaisse au niveau de Karin en pétant un câble. Elle valait effectivement bien plus que cela. Un mince sourire se dessina subtilement sur ses divines lèvres, finalement, elle trouvait cette situation assez cocasse. Son jeu d'actrice était parfait ! Sans le savoir, la pauvre Uzumaki tombait bêtement dans le panneau. Ah, la jeunesse et ses dérapages ! Jadis, elle était comme ça, aussi, mais le temps avait heureusement fait d'elle une personne possédant une sagesse sans égal. Désormais, Karin courrait un très grand risque. Face à elle, il y avait une femme possédant une expérience quasiment centenaire dans la matière. Si jamais il y avait un affrontement, les chances que la gamine s'en sorte indemne étaient pratiquement nulles et Nëssa n'était pas du genre à ménager ses victimes, malheureusement pour elle. Cependant, elle ne tuait pas obligatoirement ses adversaires, du moins, elle essayait. Il lui arrivait inévitablement de faire de faux pas. Bref, la belle prit sa décision. De toute façon, elle n'avait rien à perdre et tous les moyens étaient bons pour tester sa charmante compagnie.
« Je sais que tu meurs d'envie de me donner une bonne raclée, n'est-ce pas ? déclara-t-elle d'un ton naturel et calme. Toutefois, tu n'es visiblement pas en état d'y parvenir, Senju. Laisse-moi te faire comprendre ton incompétence. », termina-t-elle en s'avançant tranquillement vers la rouquine du clan Uzumaki. Comprenait-elle ce qui était en train de lui arriver actuellement ? De sa gracieuseté habituelle, Nëssa prit en main son katana. Bien qu'elle ne soit pas vraiment une experte du kenjutsu, il s'agissait d'une arme qu'elle trainait régulièrement. La dernière survivante du clan Eikaeiën la trouvait particulièrement utile pour effectuer certaines techniques de son vaste répertoire. La beauté regrettait de ne pas avoir approfondi davantage son apprentissage dans la matière. Cela dit, elle espérait que Madara lui en apprenne un peu plus lorsqu'il serait de retour de son soi-disant voyage au royaume de l'au-delà. Néanmoins, ce n'était pas un moment vraiment propice pour songer à cela. Nëssa avait une petite fille immature à dompter. Ces jeunes, il fallait toujours leur apprendre les bonnes manières...
Lorsqu'elle fut à quelques pas de l'Uzumaki, la pointe de son sabre alla se pointer directement sous la gorge de celle-ci. Une mauvaise manoeuvre ou encore une maladresse lui couterait certainement la vie. Vivant ou mort, le corps d'un membre de ce clan se montrait toujours utile, il n'y avait pas besoin d'en ajouter plus. « Inutile de me résister, tu ne m'arrives pas à la cheville, Karin. », avoua-t-elle de sa voix cristalline. Nëssa ne ressentait pas spécialement le besoin de mettre fin à son existence, elle était plutôt en train de jouer avec elle, comme si la rouquine ne représentait qu'un vulgaire et banal jouet à ses yeux.
...
Spoiler:
Genjutsu lancé au premier dialogue. Si tu as des questions => msn
[Kaku no Byoki] (Maladie imaginaire)
Spécialité de la technique: Genjutsu Élément de la technique: - Rang de la technique: A Type de la technique: Attaque Portée: La victime doit entendre la voix de Nessa Champ d'action: - Durée de l'effet ou du jutsu: 2tours Avantage(s) de la technique: Voir description Faiblesse(s) de la technique: Voir description Nécessite-t-il un temps de préparation ? Si oui, indiquez le nombre de tours : Non La vitesse du jutsu sur 10 : Le temps qu'il faut Description de la technique: Usant de ses talents de suggestion, Nessa parvient via une sorte de forme de genjutsu à convaincre sa victime que son état décline de façon croissante. En effet, la victime est prise de vertiges, du sentiment d' avoir trop chaud, puis trop froid, de vomir au moindre geste brusque et même d' être pris d' une atroce migraine s' il se concentre pour user de son chakra. Aucun symptôme ne peut être visible, l’illusion se passe bel et bien dans l’esprit seul de sa cible qui va se penser proche de la mort. L’effet contraire de ce genjutsu est également possible dans la mesure où l’adversaire est blessé de toute part. L’utilisateur de cette technique pourra convaincre la victime qu’elle est en parfaite forme physique, alors que ce n’est pas le cas... Pour pouvoir utiliser ce genjutsu, l'adversaire doit entendre le son de la voix de l'utilisatrice. Il est difficile de s'en délivrer. Durée du genjutsu: 2 tours
Dans son attitude, l’adolescente avait cherché à provoquer celle qui lui faisait face. L’effet n’avait pas été total, mais elle avait su dès ses dernières paroles qu’obtenir les informations ne seraient pas simple avec la kunoichi, aussi avait-elle opté pour une méthode plus directe en cherchant à déclencher un combat. Ce qui avait en revanche parfaitement fonctionné. L’Uzumaki n’était pas folle, non, peut-être un peu masochiste, mais pas stupide. Ses actions avaient eu un but et n’avaient pas été balancés à l’improviste. Si, la rouquine était impulsive, mais rarement dans ces situations son manque de calme n’était dû qu’à un simple caprice. Cependant, Nëssa n’avait vu que l’immaturité derrière cette explosion haute en couleurs, c’est là qu’elle avait trouvé son tort. Beaucoup sous-estimaient la jeune fille et elle voulait leur montrer à quel point ils avaient tort de penser ainsi. Cette femme qui lui parlait à présent lui ferait sûrement un excellent entrainement pour mesurer ses capacités face à plus puissant que soit. Karin ne doutait pas du niveau de la belle et encore moins de ses talents, mais ça ne lui importait pas dans l’instant. La nukenin ne concevait pas la mort dans ce combat, non, car elle prévoyait autre chose avant cela. Elle parviendrait à convaincre son interlocutrice bien avant cela et, même, elle doutait que ce fut dans les pensées de l’Eikaeiën que de vouloir la tuer. Non, c’était plutôt une correction qu’elle brûlait de lui donner, mais la demoiselle ne se laisserait pas faire si facilement. La détermination des membres de son clan se laisserait voir pour de bon dans cet affrontement. Néanmoins, l’ex disciple d’Orochimaru ne s’attendait pas à ce que la centenaire décide d’entamer la chose aussi sérieusement. Les ardeurs de la rousse s’arrêtèrent abruptement dès les premières paroles venimeuses de la dame à la chevelure de neige. Son premier réflexe fut de porter ses mains sur les côtés de sa tête alors qu’une migraine vint lui lacérer la tête avec violence. Un genjutsu, elle avait osé lui balancé un genjutsu ? Il ne lui avait fallu que quelques secondes pour le constater avec ses capacités sensorielles et réaliser que son flux de chakra était dérangé par la présence d’une illusion, ce qui lui avait d’ailleurs valu ce beau maux de tête. L’Uzumaki n’émit qu’un faible gémissement en réponse aux paroles de Nëssa, c’est qu’elle n’y allait pas de main morte celle-là.
Le malaise était trop brusque, trop soudain pour être réel, la demoiselle le savait. Comment avait-elle fait pour lancer ce jutsu sans effectuer le moindre mudra ? Réfléchir était difficile avec cette migraine, mais la nukenin de l’herbe ne se laisserait pas abattre. Quand exactement les effets de cette illusion avaient-ils fait leur apparition ? Si sa mémoire était bonne, c’était lorsque la belle kunoichi avait parlé. Genjutsu sonore donc ? C’était ce qui lui semblait le plus probable… Ce serait bien plus complexe donc à faire avec. Bon, tant pis, elle n’avait pas le choix. Ses mains se crispèrent contre ses tempes alors que sa vue s’embrouillait doucement. Quel merdier. La situation était certes de mauvaise augure pour elle et quiconque la connaissant mal pourrait croire le combat déjà terminé, surtout qu’une lame était pointée sous sa gorge. Mais Karin avait plus d’un tour dans sa poche et chacun de ses gestes avaient un but précis, son adversaire l’apprendrait à ses dépends. Son regard écarlate se posa sur son opposante, laissant un lourd silence planer après les dernières paroles de Nëssa. La rouquine semblait en mauvaise position pour faire quoi que ce soit, du moins, à première vue.
« Tu crois m’avoir avec un simple genjutsu ?! » beugla la jeune fille alors qu’en disant ses mêmes paroles, son corps bascula vers l’arrière et sa main droite jusqu’alors posée sur sa tête vint brusquement frapper sur la lame du katana pour le faire dévier sur le côté.
La jeune fille comptait sur l’effet de surprise pour réussir son coup et contre toute attente, là où sa main aurait dû se couper, un son métallique retentit contre l’arme de l’étrangère. Comment avait-elle récupéré une lame pour se défendre ainsi ? C’était en réalité plus simple qui n’y paraissait. Lorsque Karin s’était pris la tête pour tenter de calmer sa migraine, elle avait récupéré la petite lame cachée dans sa lunette, rien de plus difficile. Le geste était trop banal pour qu’on le remarque, surtout que ce prendre brusquement la tête alors qu’une douleur la lacère est tout ce qu’il y a de plus normal. Ainsi, l’adolescente roula par terre, emportée dans son mouvement pour s’éloigner de quelques mètres, même si la suite de sa cascade fut particulièrement pathétique au vu de la douleur et des malaises qui l’assaillaient. Elle parvint néanmoins à retomber sur ses genoux, à demi vers l’Eikaeiën, alors qu’elle s’agrippa le ventre en se penchant vers l’avant, prise de nausée. Elle y mit toute sa volonté pour ne pas régurgiter le peu qu’elle avait dans l’estomac. Depuis le début, l’Uzumaki se répétait que ce n’était pas la réalité, que ce qu’elle ressentait là n’était que dans sa tête et rien de plus. Une illusion, tout simplement… rien de véritable… Bon sang que c’était difficile à prendre en compte, à tenter de faire fi de cet état second qui tentait de faire croire à son corps que tout allait mal alors que ce n’était pas le cas. Que faire contre ce genre de chose ? Elle ne pouvait que patienter que l’effet passe et souhaiter en ressortir le plus indemne possible. La tête penchée vers l’avant, le visage camouflé sous le voile de sa chevelure de feu, les pensées de la demoiselle dévièrent l’espace d’un court instant vers sa dernière rencontre avec l’Uchiha. Elle s’était juré en arrivant ici de ne pas penser à cela, cette rencontre qui avait accaparée son esprit tout le long de son voyage et, pourtant, encore une fois, elle refaisait surface.
«Tu ne veux pas de moi.» Cette phrase résonnait dans sa tête en échos. Il ne lui servait pourtant à rien de se morfondre là-dessus… Mais pourquoi ces simples mots lui faisaient-ils si mal ? Elle n’avait pas encore trouvé réponse à cette question. Tout ce qu’elle pouvait dire, sans savoir pourquoi, c’était qu’il avait tort, terriblement tort. Elle aurait voulu lui hurler avant qu’il ne quitte si rapidement, mais elle n’avait pas pu. Et revenir sur ce sujet lui semblait impossible à présent. Sasuke ne voudrait rien savoir, il était comme ça, elle le savait bien. Les sentiments n’étaient pas son fort, même si elle avait cette étrange impression qu’il faisait un peu… d’effort… en ce sens. Comme elle détestait davantage cette situation avec lui ! Il la rendait folle ! Folle de rage… et d’autre chose peut-être dont elle était incapable de mettre un doigt dessus. Son esprit refusait néanmoins de concevoir cette autre chose, car cela l’enrageait de plus belle, si bien qu’elle aurait voulu hurler de rage à l’instant présent. À travers ce bouillonnement de sensations et d’émotions, une larme lui échappa, roulant le long de son nez pour venir s’écraser au sol et former un rond. Ce n’était pas le moment de craquer, pas en plein combat. La main qui la retenait de s’écraser au sol se serra, venant marquer la terre de ses ongles.
« Tss… Lâche… tu es incapable de m’affronter directement… sans troubler mes sens… »
Spoiler:
Nëssa U.Eikaeiën ♥♥ Simply divine ♥♥
Messages : 4370 Date d'inscription : 06/12/2011 Age : 34
L'amour, la haine... Que représentaient réellement ces sentiments chez l'être humain ? Ces choses étaient-elles présentes uniquement dans le dessein de nous transformer en personne plus forte ou ne servaient-elles strictement à rien, à part nous offrir de la souffrance en quantité industrielle et à nous donner une fausse image de ce monde ? Les animaux sauvages, eux, ne ressentaient pas des émotions semblables à l'homme. Moins intelligents, certes, mais plus libres de leurs différentes actions, ils se livraient à un mode de vie qui nous avait toujours grandement impressionnés. Oublier notre malheur et prendre exemple sur la nature, retourner à la source même, serait très certainement une décision merveilleuse. Malheureusement, la kunoichi à la beauté immortelle savait qu'un quelconque retour en arrière s'annonçait impossible. À moins d'inventer une excellente machine à remonter le temps afin de réparer les erreurs du cruel passé, cette solution visant à mettre fin à la haine régnant autour du globe n'était nullement envisageable. Aussi farfelu soit-il, le plan oeil de la lune, Tsuki no me, restait très probablement la possibilité la plus "réaliste". De toute façon, plus rien ne pouvait la surprendre. En plus d'une centaine d'années de vécu, Nëssa avait vu des choses qu’elle croyait pourtant impossibles. Pour progresser, la belle savait pertinemment qu'il fallait oser croire en l'improbable. Si on se limitait à ce qui nous paraissait seulement crédible, à quoi servait la vie ? Nos rêves, nos espérances et notre imagination, c'était ces éléments qui faisaient de ce monde un endroit au sens propre.
Ce pourrait-il que cette survivante issue du clan Uzumaki s'attache à des idéaux soi-disant irréalistes ? Visiblement, elle ne savait pas comment choisir ses adversaires. En effet, la belle n'était pas une kunoichi comme les autres. Oui, elle représentait l'image parfaite d'un spécimen spécial. Karin avait beau posséder les pouvoirs du Rikudo Sennin ou quoi que ce soit d'autres, mais jamais, au grand jamais, elle ne sera capable de surpasser complètement Nëssa. Pourquoi ? Parce que la dernière du clan Eikaeiën avait tout simplement aquieri l'expérience de plusieurs vies en elle. Elle détenait l'invincible capacité de la sagesse. Les banals mots et l'agressivité de son interlocutrice la faisaient à peine bouger, pour dire vrai. À ses yeux, elle n'avait aucune crédibilité. Après tout, comment prendre au sérieux une pauvre gamine surexcitée ? Comment combattre réellement une chose ressemblant plus à une brebis égarée qu'autre chose sans la prendre en pitié ? Malgré les apparences, la beauté chérissait le sens de la morale. Ce n'était pas vraiment dans son style de s'acharner sur une cible déjà vouée à sa perte. Néanmoins, Karin semblait insister sur le fait même. Au fond, peut-être qu'elle désirait la tester ? La tester pour quoi au juste ? Voulait-elle voir sa véritable puissance ? Lol, si la kunoichi des ténèbres s'aventurait au sein de cette voie, l'Uzumaki mourrait probablement rien qu'en ressentant les chaos de son chakra sanguinaire. Nëssa avait beau être d'une sublime beauté physiquement, mais son énergie vitale dégageait quelque chose de pire que la peste noire. La demoiselle portait le sang d'un démon antique à l'intérieur de ses veines et elle se trimballait, impuissante, avec une corruption et une malédiction héréditaire. Elle était actuellement la meilleure image de l'antique dicton stipulant de ne pas se fier aux apparences d'une personne.
Ne la lâchant pas d'une seule seconde du regard, la demoiselle au corps de déesse analysait chacun de ses futiles mouvements. C'était largement raté d'avance si elle croyait pouvoir la surprendre avec une quelconque technique ou geste. Karin semblait souffrir à un certain niveau et se débattre psychologiquement face à son genjutsu sonore. Quoi ?! Était-ce vraiment ce petit tour de passe-passe qui lui faisait un tel effet ? Cette petite pensée fit presque exploser de rire Nëssa. Ce jutsu était extrêmement loin d'être le plus effrayant de son vaste répertoire. La grosse blague ! Bien sûr, il fallait absolument que la rouquine cherche à s'embrouiller avec une femme cent fois plus puissante qu'elle. Jamais elle n'avait vu de personne aussi impulsive et imprudente que l'Uzumaki, jamais ! Bon sang ! Qu'avait-elle à prouver, à part sa stupidité mémorable et son quotient intellectuel digne de celui d'un macaque sauvage ? Souhaitait-elle qu'on lui décerne une belle médaille afin de féliciter son acte de bravoure ? La ténébreuse soupira pendant un court instant devant ce spectacle déprimant. Karin était bel et bien une personne suicidaire et cela l'attristait énormément. La belle commençait même à prendre en pitié cette pauvre fillette au caractère bien trempé. Misérable ! Pathétique !
Soudain, la rouquine se permit de réaliser quelques prouesses en repoussant la lame de son katana à l'aide d'un quelconque objet assez petit. Au même moment où Karin fit une cascade aux allures plutôt faiblardes, Nëssa effectua un saut en arrière afin de poser les pieds sur une branche d'arbre située non loin du lac. Pendant son bond, la belle tira son sabre vers le côté. Conte toute attente, ce maudit Pépite attrapa larme en plein vol et commença à jouer avec. Décidément, ce gros matou n'avait aucune idée du sérieux de la situation actuelle. Surplombant son interlocutrice et adoptant un petit air ennuyé, elle ouvrit la bouche. « Bon, alors je t'attends. », dit-elle, tout simplement. Lentement, elle déposa ses fesses sur la branche, préférant s'asseoir un peu. De toute façon, son illusion devait agir encore pendant quelques instants, à moins qu'elle possède de larges connaissances dans la matière. Cela dit, il n'y avait rien de réellement inquiétant. Nëssa attendait que le temps passe, tout en gardant bien à l'oeil cette chère Uzumaki...
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Sujet: Re: - Tourment - [PV Karin] Mer 29 Mai - 17:19
Karin se sentait bouillir de l’intérieur devant l’attitude désinvolte de Nëssa et, avouons-le, ça la faisait royalement chier d’être à genoux, sans défense, face à quelqu’un qui se moquait ouvertement d’elle. Elle n’avait qu’une seule envie, la réduire en miette. Dans l’instant, cependant, elle n’était pas en mesure d’engager ne serait-ce qu’une simple action. Le simple fait d’essayer de se relever lui était pratiquement impossible. Quelle galère tout de même, être sans défense à ce point, ça lui paraissait pire que lors du combat contre Danzo. Les mains crispées, ses yeux fixaient le sol qui tanguait affreusement devant elle, même son voyage en mer n’avait pas été aussi pénible. Pourtant, une force intérieure la poussait à se relever et ne pas céder sous l’effet mental du genjutsu. C’était difficile, mais sa force de caractère combattait ardemment l’illusion, son corps allait bien, ce n’était pas réel, même si ça le semblait. Des mèches rouges collaient à son visage plein de sueur et ses lunettes peinaient à rester sur son nez. Que dirait Sasuke s’il la voyait dans un tel état ? À ce point incapable ? Ses dents se resserrèrent avec fureur. Non, il était hors de question qu’elle se laisse abattre aussi facilement. Une main toujours au sol pour se soutenir, elle se redressa sur ses genoux, relevant légèrement la tête, autant qu’elle le pouvait pour reprendre une posture plus droite. Elle avait quand même sa fierté. La rouquine dégagea une mèche de cheveux devant son visage d’un geste tremblant.
- Tu… tu trouves ça drôle… pas vrai ? Ça t’amuse… hein ?
L’Uzumaki haletait pratiquement entre chacun de ses mots. Le simple fait de parler semblant l’essouffler sous le malaise. Néanmoins, à chaque seconde, elle se redressait un peu plus, tremblante, certes, mais restant droite sans flancher. Si la belle à la chevelure blanche voulait jouer à ça, elle serait servie. Hors de question qu’elle la laisse se payer sa tête sans ne rien faire. Elle comptait bien se battre s’il le fallait et jusqu’au bout même. La force de son clan coulait dans son sang et dans ses veines, elle verrait ce qu’est un Uzumaki. Une détermination brûlait dans son regard rouge écarlate. Ce n’était cependant pas une détermination stupide, ce n’était pas qu’une simple impulsion, il y avait plus. Une lueur d’intelligence fine se laissait percevoir derrière pour qui savait la dénicher.
- Si tu crois que je ne suis qu’une gamine impulsive… tu te trompes… largement. Tu auras beau dire… ce que tu veux… sur mon clan… Il y a… longtemps que ce n’est plus… d’actualité… Faudrait arriver… à notre époque. Et ce n’est certainement pas toi… ni personne… qui m’empêchera de m’allier avec… avec qui je veux.
Elle pouvait penser ce qu’elle voulait à son sujet, l’adolescente savait qui elle était et ce qu’elle valait et ce n’était pas une inconnue, qui n’avait jamais entendu parler d’elle, qui lui dirait ses quatre vérités. Nëssa en avait largement plus à apprendre sur elle. Un simple coup d’œil ne suffirait pas pour déterminer qui était Karin. Cette femme qui semblait si certaine de son savoir et de ses connaissances n’avait pas la moindre idée de qui elle faisait face. À ce moment, la demoiselle se releva sur ses jambes alors qu’elle sentait lentement les effets du genjutsu commencer à se dissiper et lui laisser reprendre ses sens. Ses poings se resserrèrent doucement, pas forcément de colère, mais pour se donner de l’énergie et du courage. Peu importe la puissance de son adversaire, ça lui importait peu, elle ne la laisserait pas l’écraser sans rien dire. Karin n’était pas venue avec une intention hostile, mais Nëssa l’avait éveillé. Si elle voulait la guerre, elle l’aurait. Mais ce ne serait pas face à une gamine qu’elle combattrait, comme elle en semblait si certaine.