[J'ai eu l'autorisation du staff pour faire ce rp.]
Les périples d’Uchiha Madara, en voilà un titre parfait destiné à mon aventure. Non pas que je vais commencer à avoir des pensées philosophiques sur ça, mais tout de même… Étais-je dépassé par cette nouvelle vie ou par cette nouvelle vision suggestive des plus complexes? Pour dire vrai, la véritable question serait plutôt : Uchiha Madara peut-il être dépassé? Évidemment, ce monde ne m’impressionnait pas, il me dégoutait en tout point. Le problème c’était que les gens n’avaient pas connaissance de l’ampleur de la situation, ils s’en foutaient du destin de cette réalité. Comment pouvait-on ne pas poser un regard concret sur le devenir de la société? Les shinobis ne voyaient-ils pas que ce cercle maudit durait depuis trop longtemps? Il y avait une fin à tout. Je m’étais promis de remodeler ce monde à ma guise, pour les générations futures et pour la femme que j’aime. Ce fardeau que je portais sur mes épaules, celui de plusieurs centaines de milliers de personnes, n’en était définitivement pas un. Cela représentait plus un honneur qu'un poids dérangeant. Ensuite, ce n’était pas mon problème si certaines têtes n’idolâtraient pas mes intentions. J’étais exactement le mieux placé pour savoir ce qui est bien ou non pour les autres, hein. Madara Uchiha, l’homme égoïste et arrogant, n’importe quoi! Jugement, ignorance, fatalité…Oubliait-on mes qualités et ce qui avait fait de moi le légendaire ninja, la fierté de toute une époque révolue? Pourquoi les humains se démenaient-ils à défendre une cause perdue d’avance? Gaspillage d’énergie.
Je venais de revoir ma douce moitié et on avait dû se quitter, parce que Madame avait quelques projets à réaliser en solitaire. Ça m’énervait toute cette histoire. Que pourrait-elle bien faire sans moi et sans mon aide? Ne devrait-elle rien n’avoir à me cacher, ne devrait-elle pas me suivre partout? J’étais en rogne et j’avais la vague impression qu’elle ne m’aimait plus autant que jadis. Était-ce les affres du temps qui avaient osé diminuer ses sentiments à mon égard? En tout cas, ma flamme pour elle brulait toujours aussi fort et je me risquais d’espérer que c’était également la même chose pour Nëssa. Après tout, j’étais peut-être paranoïaque sur les bords, envers elle. Il n’y avait probablement rien à craindre et je devais avoir confiance en sa fidélité, bien que ça me fasse chier qu’elle parte suite à nos retrouvailles. Je désirais tant passer du temps en sa compagnie. On aurait pu ranger ce plan œil de lune dans le tiroir et s’amuser en amoureux, comme on le faisait avant, à la belle époque. Tout ce que j’espérais, c’était qu’elle me revienne rapidement et en parfaite santé. Tant et aussi longtemps que je serais présent, elle n’avait pas besoin de devenir plus forte ou quoi que ce soit d’autre. À elle seule, ma propre puissance suffisait, ma tendre n’avait pas besoin de souffrir afin d’en obtenir davantage et j’essayais de lui faire comprendre. Cependant, elle s’était montrée plus résistante que prévu à mes propos et j’ai dû la laisser partir pour qu’elle puisse accomplir ses désirs. Cela m’avait fait mal. J’étais quasiment certain qu’elle allait souffrir et qu’elle voulait m’éloigner de cette chose. Elle ne méritait pas ce genre de truc, je n’avais pas l’habitude qu’elle ait ce style de comportement masochiste. Nëssa avait-elle autant changé avec les années? Honnêtement, je n’en savais absolument rien, puisque je ne l’avais pas vu très longtemps. Je demeurais perplexe et cette mésaventure me prenait bel et bien la tête. À un tel niveau que j’en oubliais pratiquement ce que j’étais venu faire ici, ce lieu où j’avais dit mes derniers mots à ce jeune gamin d’Obito.
Je me souvenais de cette grotte comme si elle datait d’hier. Elle paraissait être dans le même état. Normal quoi, un morceau de pierre ce n’était pas le genre de matériaux qui vieillissait facilement. Avec le temps, plusieurs pierres s’étaient permises d’entraver l’ouverture, mais ce ne fut guère un problème digne d’intérêt. Grâce à mon magnifique susanoo, je dégageais aisément l’entrée afin que je puisse pénétrer dans l’enceinte tranquillement. La caverne était extrêmement sombre et je m’engouffrais là-dedans. Forte heureusement, l’aura bleuté de mon susano’o éclairait suffisamment la « salle » pour que je puisse y apercevoir quelque chose. Je constatais très promptement que cette grotte n’avait plus rien de réellement intéressant. En même temps, il ne devait plus y avoir de personne pour s’en occuper. C’est fou comment on peut s’attacher à une simple caverne sombre et macabre.
Soucieux de découvrir si quelques’unes de mes anciennes affaires y étaient encore présentes, je continuais de m’avancer d’un pas lent et prudent, je remarquai que mon Gedo Mazo avait mystérieusement disparu. Eh bien, qu’il en soit ainsi. Obito et Nagato avaient dû s'en servir dans l'unique but d'accomplir ma volonté, du moins, je l'espérais. Je me sentirais un peu stupide si jamais ils m'avaient lâchement trahi dans mon dos. Mes espoirs ainsi que mes rêves leur appartenaient. Ce n'était pas donné à tout le monde d'être le pion de plus puissant des shinobis et ils devaient se montrer fiers de supporter ma cause honorable. Sur ces pensées, je continuais sagement ma session de découverte. Plus loin, j'apercevais plusieurs de mes anciennes armes. Elles étaient toujours présentes. Malgré qu'elles soient légèrement poussiéreuses, elles me seraient encore utiles.
Mon attention se porta davantage sur mon éventail. Cette arme extrêmement puissante était « mon meilleur ami », mon compagnon de vie. Mon gunbai n'était pas un équipement comme les autres. Il s'agissait d'une ancienne et monstrueuse relique appartenant à la famille Uchiha et transmise au patriarche. Spéciale, elle pouvait absorber le chakra des attaques adverses et elle servait d'un atout défensif de taille en créant diverses barrières et bloquant la plupart des techniques offensives. J'en étais fier de posséder un tel atout de cette taille. Après tout, ce gunbai faisait intégralement parti de mon histoire et il se situait au coeur même de mes combats et de mes aventures. Je savais inéluctablement que ma renaissance était incomplète sans ce jouet. Sans son éventail, Uchiha Madara ressemblait seulement à tous les autres Uchiha. C'était cette chose bien précise qui me démarquait de la foule.
N'ayant pas l'intention de m'éterniser ici, j'attrapai mon arme et l'examinai quelques secondes. J'étais satisfait de constater que mon précieux gunbai était exactement comme jadis. Un peu poussiéreux sur les bords, mais ça allait amplement faire l'affaire. Sourire aux lèvres, je l'accrochai derrière mon dos tandis que j'entamais le pas en direction de la sortie. Maintenant, j'avais accompli la première étape de mon « planning ». La deuxième suivrait dans plusieurs jours, il fallait que je me montre patient. Dorénavant, il ne me restait plus qu'à attendre cette charmante demoiselle au regard écarlate. Je ne pensais qu'à elle et je m'en inquiétais énormément, en plus d'être le genre d'homme qui s'imaginait aisément le pire. Au moins, une chose était certaine : si elle me faisait trop patienter, ma vengeance risquait d'être titanesque...