Naruto Sensou
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 {RP Solo} Migi et Hidari

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Thrys
Juunin de Suna
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MessageSujet: {RP Solo} Migi et Hidari   {RP Solo} Migi et Hidari EmptyLun 12 Nov - 22:45

Migi et Hidari




Songes divins.


Il faisait nuit… Sunagakure no Sato était plongé dans l’obscurité, et tous les habitants du village dormaient à poings fermés. Tous sauf un…
Éclairé par une lampe de bureau, posé sur une table avec une feuille de papier blanc et un crayon à papier, Thrys ne dormait pas. Luttant contre son insomnie, il essayait par tous les moyens de trouver le sommeil… mais malheureusement, rien ne fonctionnait… Il avait lu quelque part qu’effectuer une activité reposante et tranquille favorisait l’endormissement. Ne sachant plus quoi faire, il attrapa une feuille et un crayon, et griffonna tout ce qui lui passait par la tête. En haut à gauche du papier se trouvaient des ronds, des spirales, des formes tantôt parfaitement géométriques, tantôt totalement abstraites et sans aucune perspective. Il suivait du regard la mine de son crayon, qui valsait sur la feuille, et espérait que ce mouvement répétitif et ennuyeux lui permettrait de tomber dans les bras de Morphée.
Rien n’y faisait… sa main continuait de glisser dans toutes les directions, tandis que ses pupilles restaient grandes ouvertes. Il s’arrêta quelques instants, approcha de ses yeux son crayon, et l’observa attentivement. La mine, usée par l’écriture et le dessin, avait diminué en taille, et ne ressemblait plus à une pointe mais à un plateau. Thrys reposa son outil sur la feuille, s’adossa sur son fauteuil, passa ses mains derrière sa nuque, et se détendit. Ses yeux se perdaient sur le plafond, et son esprit divergeait petit à petit vers l’inconnu. Il ne pensait à rien… rien du tout… Pourquoi n’arrivait-il pas à dormir ? Voilà une question qui le torturait. Après tout, ses journées étaient assez mouvementées pour que le soir il se sent un minimum fatigué. Et pourtant, il se sentait en forme, alors que son corps lui faisait comprendre le contraire. Son cœur battait lentement, comme s’il souhaitait faire enfin une pause.

Tout à coup, Thrys se sentit partir. Allongé sur son fauteuil, il ferma les paupières, avant de se faire submerger par la fatigue. Sa respiration devint de plus en plus faible, jusqu’à en devenir inaudible. Ses yeux, bien qu’encore actifs, ne bougeaient plus, et fixaient un point invisible loin devant lui. Cependant, une chose l’intrigua énormément… alors qu’il se voyait en train de s’endormir, son esprit demeurait en alerte. Son corps commençait à s’alourdir, et bientôt, il fut dans l’incapacité de se mouvoir. Seuls son cerveau, ses sens, son cœur et ses poumons semblaient éveillés.
L’obscurité dans laquelle il nageait s’illumina, et un étrange décor s’installa. Un immense château était apparu sous ses yeux, et plusieurs gardes isolés surveillaient les lieux. Cela semblait si réel et pourtant, Thrys savait au plus profond de lui-même que tout ceci n’était qu’illusion. Où se trouvait-il ? Était-il sous l’emprise d’une technique Genjutsu ? Il tourna la tête dans toutes les directions, et essayait de trouver quelque chose qui lui permettrait de soutenir cette hypothèse. Mais rien de tel… « Quel est cet endroit ? » se demandait-il en examinant les lieux. Alors que ses yeux passaient d’un objet à l’autre, ils s’arrêtèrent sur ses mains. Ses mains ? Pouvait-il appeler ça des mains ? Une main est composée de cinq doigts, n’est-ce pas ? Sauf si l’on est amputé, d’accord. Mais là, il ne s’agissait pas d’une main à cinq doigts mais à huit doigts !
Le Sunajin sursauta et paniqua en approchant sa main droite de son regard. A l’aide de son index gauche, il les dénombra mentalement… « Un… deux… trois… quatre… cinq… six… sept… huit doigts ?! » s’exclama-t-il en comprenant qu’il ne s’agissait pas d’une hallucination ! Sa main droite était pourvue de trois doigts supplémentaires, quelle était cette sorcellerie ?

Tout à coup, un étrange individu se matérialisa devant lui. Un masque métallique lui recouvrait le visage dans sa totalité, seuls deux orifices lui permettaient de voir. De ses yeux jaunes, il fixait le jeune ninja. Un long manteau noir lui recouvrait le corps et le haut des jambes. Les boucles qui le maintenaient fermé étaient détachées à la base, formant une sorte de cape. Son apparence était… très étrange… Il paraissait hostile à première vue, démoniaque, mais Thrys ne sentait pas en lui une menace, bien qu’il conservait un minimum de distance entre lui et cette créature. Sur son épaule reposait une immense lance, dont le manche était entouré de bandelettes, et l’individu la retenait à l’aide de ses longs doigts crochus gris blancs.
De l’autre main, il faisait léviter dans sa paume une carte dont le verso noir était parsemé de dessins tribaux blancs. Le recto était cependant, quant à lui, totalement vide…
La créature s’approcha du ninja, tout en faisant léviter sa carte, et se présenta à son interlocuteur, intrigué par cette personne :


« Bonjour à toi, Thrys Kaosu… je me nomme Izanagi… »


L’intéressé, resta stupéfait, et ne sut quoi dire. Comment cet… Izanagi… pouvait-il connaître son nom ? Alors qu’il allait lui poser la question, l’étrange entité devança ses paroles, et lui expliqua :

« Tu te poses des questions et c’est normal… je suis ce que l’on peut appeler un Esprit Guide. Je vis en toi, je connais tes pensées, tes peurs, tes faiblesses… je sais tout de toi… »


A cet instant précis, notre Sunajin se sentit vaciller. La créature se flouta, avant de disparaître complètement, laissant notre jeune ninja devant son château, où les gardes continuaient de surveiller la forteresse. Tout à coup, il entendit quelqu’un qui courait dans son dos, et qui semblait s’approcher. Mais alors qu’il allait se retourner, l’homme le bouscula, continua sa route sans s’excuser, et vint à la rencontre des gardes. Il étendit alors les deux bras, fit un rapide mouvement de l’avant-bras, et instantanément, deux morceaux métalliques jaillirent de ses manches, avant de venir se planter dans la chair des deux sentinelles qui protégeaient l’entrée. Quelle incroyable invention ! L’homme, accroupi sur les corps inertes, se retourna, et aperçut le Juunin du Sable. Se sentant observé, il comprit que son assassinat n’était pas passé incognito, et fonça sur le témoin. Thrys sentit alors l’agressivité que dégageait cet homme. Il se mit à marcher à reculons, juste avant de se retourner complètement et à fuir le danger. Son katana n’était pas à sa ceinture, il ne portait aucune arme, impossible de se défendre. Mais il était trop tard ! Il fit face à son assaillant, le sentit l’attraper le col, l’empêchant de courir, et fit jaillir de sa manche la lame. La scène se passa au ralenti. La lame s’approchait de son ventre, et s’apprêtait à pénétrer sous sa peau. La manche de l’homme se releva complètement, dévoilant le dispositif de l’arme. Notre Sunajin jeta un regard sur le dispositif, et le décrivit mentalement. Aussi vite qu’il le pouvait, il imprimait cette image, il souhaitait à tout prix en garder une vision.
Le métal toucha son ventre…

Thrys se réveilla en sursaut, bondissant de son fauteuil, avant de venir se heurter sur le bord de son bureau. Il sentait son cœur battre à cent de l’heure. Sa respiration se faisait haletante. Il tourna la tête à droite puis à gauche, observa les lieux, et reconnut sa chambre. Un sourire nerveux se dessina sur ses lèvres, et il chuchota, comme pour se rassurer :


« Un cauchemar… un simple cauchemar... »


Il ne s’agissait que d’un rêve. Un affreux mauvais rêve. Il paraissait si réel. Tout lui semblait vrai et consistant, le château, les gardes, Izanagi, l’homme… soudain, son esprit se focalisa sur l’arme qu’il avait employée. Il avait en tête le dispositif, tous ces détails qui lui avaient parus si réels. Comme possédé par une force mystérieuse, Thrys s’empara du crayon, et se mit à dessiner ce qui l’avait marqué durant ce songe. Izanagi… son apparence divine, démoniaque. La carte qui lévitait dans le creux de sa main et les yeux jaunes qui le fixaient. L’arme que portait son agresseur sur ses avant-bras.
Pendant plusieurs minutes, il dessina, imagina, jusqu’à ce que la pointe de son crayon ne cède. Le Sunajin, interloqué par ce qu’il venait de faire, récupéra la feuille de papier, et fixa avec attention la lame qu’il venait de dessiner. Une idée de génie lui vint alors à l’esprit. Cette arme qui lui était apparue en rêve… sa confection serait un jeu d’enfant ! Il sentit un sourire satisfait sur ses lèvres en imaginant le résultat.
Ce système complexe, sophistiqué… son subconscient l’avait imaginé, l’avait dessiné de son propre chef, et avait inspiré le conscient de notre héros !

La lame serait le prolongement de son bras. Meurtrier… Assassin… Un outil si furtif qui lui permettrait de tuer en toute discrétion. Un artisan serait en mesure de les lui forger. Les croquis serviraient de base.
Thrys avait désormais un but… un objectif à accomplir. Le lendemain, il prendrait la route vers un lieu bien précis…

Voici le début… d’un long voyage !


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Thrys
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MessageSujet: Re: {RP Solo} Migi et Hidari   {RP Solo} Migi et Hidari EmptyVen 23 Nov - 15:49

Migi et Hidari




Le Village des Artisans.


Au petit matin, notre héros était déjà prêt à entamer son voyage. La route n’était pas très longue, mais les mauvaises rencontres étaient monnaie courante en ces temps de guerre… En journée, la recrudescence de bandits était telle que les marchands osaient à peine prendre le sentier qui les mènerait à la richesse. En partant assez tôt, il était persuadé de ne rencontrer personne. Posée sur sa table de chevet, le papier sur lequel était dessiné le dispositif qu’il avait conçu inconsciemment en rêve, ainsi que quelques notes griffonnées qui expliquaient plus ou moins le fonctionnement de cette arme. Durant ses années passées, lorsqu’il voyageait encore, avant que la guerre ne rende les autres pays hostiles et dangereux, Thrys avait fait la connaissance d’un artisan au talent exceptionnel. Un forgeron qui connaissait toutes les ficelles du métier ! Voilà la personne qu’il lui faudrait voir !
Devant son miroir, notre ninja s’observait fixer son masque, et sangla les attaches qui le maintenaient solidement contre son menton et ses joues. Puis, il se tourna vers un meuble sur lequel était posé un magnifique présentoir en ébène noir. Izayoï, son katana ne bougeait pas, et attendait que les doigts de son maître se posent sur lui. Thrys se leva, saisit le sabre, fit miroiter la lame devant ses yeux, avant de la plonger dans son fourreau à sa ceinture. Le voici fin prêt à prendre la route. Mais avant de partir, il ne fallait surtout pas omettre un détail. Bien que le forgeron était un ami de longue date, ses chefs d’œuvre n’étaient pas gratuits… Le Sunajin s’approcha d’un coffret qu’il conservait dans un tiroir, et releva le couvercle, dévoilant plusieurs liasses de billets… ces ryôs représentaient la totalité de ses salaires au service du Kazekage. Il y en avait assez pour payer les talents de l’artisan. Il prit quelques billets, les rangea dans une poche interne de son manteau, referma le coffret avant de pousser le tiroir. « Bien… maintenant, en route ! » se dit-il à voix haute en se dirigeant vers la porte d’entrée de son domicile. Ni une ni deux, en quelques tours de clé, notre héros se retrouva hors de chez lui.
Debout devant sa porte d’entrée, Thrys veillait à ce que personne ne puisse pénétrer dans son antre. Puis il se retourna, examina attentivement les environs, constata qu’il n’y avait personne en vue, et entama la route qui le mènerait jusqu’aux portes de Suna.

Les températures étaient plutôt fraîches… à dire vrai, voilà qui était normal pour la saison. De toute façon, cela ne durerait pas… dès que le soleil s’élèverait dans le ciel, le mercure grimperait dans son thermomètre.
Le ninja marchait en direction des portes de son village, tout en humant l’air frais du matin qui oxygénait ses poumons. Durant ce petit trajet, il resongeait à ce qu’il s’était passé cette nuit. Ce rêve, cette situation, cette… entité… Izanagi ? Tel était son nom ? Voilà qui intriguait notre jeune Juunin, qui ne comprenait pas pourquoi il avait réussi à interagir avec son propre subconscient. Mais alors qu’il se posait des questions, sa marche fut arrêtée par une main tendue vers le haut, et qui lui signalait de s’arrêter. Le poste de garde… comme à chaque fois, les ninjas assignés à la dure et interminable tâche de surveillance des alentours de Suna le stoppaient avant de lui poser la fameuse question :


« Où allez-vous ? »

Thrys, comme à son habitude, sortit de son manteau ses papiers, prouvant qu’il était capable de quitter le village sans surveillance, et quand il le souhaitait… à la condition d’y revenir, bien entendu. Le garde le fixa quelques instants, s’écarta et le laissa continuer son chemin. D’un simple hochement de tête, le Sunajin le remercia, avant de franchir l’imposant passage qui représentait les portes du Village caché du Sable.
Désormais dans le désert du Pays du Vent, il sortit une petite carte qu’il conservait précieusement, et qui représentait le monde dans sa totalité. Une carte qu’il avait dessinée durant ses voyages, des routes, des sentiers, des forêts et des rivières. Bien qu’elle n’était pas encore complète, Thrys essayait chaque jour de l’étayer et de la détailler. Mais cette fois, il lui serait inutile de prendre des notes sur sa destination… il savait déjà par où passer pour atteindre son but.

Le Pays de la Rivière. Un pays où, comme son nom l’indique, coulent de nombreux cours d’eau. Au cœur d’une forêt, sur la rive gauche du plus large fleuve, à proximité des rares montagnes que l’on pouvait apercevoir, se trouvait un village renommé dans le monde entier. Il ne s’agissait pas d’un village caché, bien que sa position pourrait faire dire le contraire à certains. Il ne s’agissait pas non plus d’un village de marchands et de paysans… non, c’était une petite ville prospère et qui vivait d’un tout autre commerce… malheureusement, leurs travaux et la marchandise qu’ils exportaient valurent à ses habitants une appellation des plus péjoratives : les marchands de morts. Voilà où notre jeune héros se rendait. Le village des artisans était un village reconnu pour ses armes et ses outils ninjas. Certains contaient leurs histoires et rumeurs qu’ils écoutaient par-ci par-là concernant cette communauté. On prétendait qu’ils n’étaient pas humains, qu’ils étaient dotés de pouvoirs fantastiques qui rendaient leurs armes incroyables ! Des pouvoirs surnaturels… et puis quoi encore ? Il ne s’agissait que d’un vulgaire fantasme, une idée que quelques personnes s’étaient mises en tête pour se donner du courage lors des batailles, ou alors pour attirer l’attention dans les tavernes et les auberges.
Parmi les artisans qui peuplaient la bourgade, Thrys en connaissait un en particulier, un qu’il a aidé par le passé durant une de ces missions. Devant prendre la route pour acheter de nouvelles matières à travailler, le forgeron devait se rendre dans une grande cité marchande, et traverser plusieurs zones réputées comme dangereuses pour les voyageurs… Thrys fut assigné à ce travail d’escorte, et entretenait depuis lors d’excellentes relations avec cet homme. Combien de fois l’avait-il contacté pour réparer la lame de son katana ? Voilà une question qu’il avait cessé de se poser !

Après plusieurs heures de marche dans le désert du Pays du Vent, notre héros atteignit la forêt et les quelques façades rocailleuses qui le séparait de Kawa no Kuni. Un petit chemin contournait ce plateau, passant à travers un bois souvent infesté de brigands. Mais aussi rare que cela puisse paraître, il n’y avait personne aujourd’hui… le Sunajin traversa donc sans encombre la forêt, et déboucha sur une plaine où coulaient plusieurs rivières. Quel paysage magnifique. L’hiver et ses beautés. Par endroit, l’herbe était recouverte d’un manteau blanc, et quelques cours d’eau avaient gelé à cause du froid. Thrys, habitué au climat aride et sec du désert se mit à trembler. Son chakra, qui parcourait le corps du ninja de sa propre initiative, accéléra ses mouvements, afin de ne pas finir lui aussi congelé. Les ninjas possédaient un système immunitaire un peu plus résistant que la plupart des hommes, et ce grâce au chakra. Mais trêve de biologie et de cours théorique !

Immobile devant cette immensité reposante, Thrys observait les environs, et essayait de se souvenir du chemin qu’il avait emprunté la première fois pour gagner le village des artisans. Et, après quelques instants de réflexion, le Juunin du Sable prit le chemin qui le conduirait jusqu’à Takumi no Sato.
Bientôt, le sentier devint moins praticable, et arriva à l’orée d’une forêt. La nuit tombait petit à petit, compte tenu de la saison. La température chutait elle aussi, et bientôt, de la buée s’échappait de la bouche de notre ninja lorsque celui-ci expirait. Sans plus attendre, il pénétra dans les bois, et traversa la végétation, avant d’atteindre les portes du village des artisans. Illuminé par les quelques torches posées contre les parois des habitations, le hameau semblait s’endormir doucement. Il n’y avait plus beaucoup de monde à cette heure-ci dans les rues, beaucoup d’entre eux étaient rentrés chez eux, afin de se mettre à l’abri du froid. La neige recouvrait les habitations, et les allées étaient difficiles d’accès… les joies de l’hiver ! Thrys jeta quelques regards autour de lui, et essayait de se remémorer à présent où résidait son ami. Sur une petite butte, en surélévation, la chaumière de l’artisan, directement rattachée à sa forge. « Je te retrouve enfin ! » se dit-il en se dirigeant jusqu’à la demeure de la personne qu’il était venu voir.

Alors qu’il approchait de son objectif, notre ninja percevait de l’agitation autour de la forge de l’artisan. Alors que ses pas le menaient jusque chez lui, les bruits et mouvements se faisaient plus intenses. Et, à quelques mètres du sommet de la butte, il aperçut son ami, sur le pas de la porte, un gros marteau brandit vers le ciel, et une expression agressive sur le visage. Deux hommes, un grand et un petit, qui semblaient chassés par le forgeron, lui lancèrent rapidement, avant de décamper :


« On reviendra, soyez en sûr ! »

Ils esquivèrent de justesse le Sunajin, avant de disparaître dans l’obscurité. Thrys les observa s’éloigner, avant de s’approcher de la porte où se trouvait le forgeron, encore très énervé :

« Que je vous y reprenne à essayer de me voler, et je vous aplatis le crâne avec ça !! s’exclama-t-il en faisant référence à l’imposant outil qu’il tenait avec une seule main. »

Il avait de la poigne et de la force ce gars-là ! Porter un marteau de cette taille sans avoir recours aux deux mains, cela tenait du prodige. Thrys s’approcha de plus en plus, et le salua amicalement. Son interlocuteur, qui ne s’était pas totalement remis de ce qui venait de se passer, le menaça à l’aide de son arme, et le somma de partir sur le champ ! Le Sunajin desserra son masque, le retira lentement, révélant ainsi son visage, avant de se présenter :

« Allons, tu ne te souviens pas de moi ? »


L’artisan cligna des yeux, ayant sans doute du mal à reconnaître l’homme qui se tenait face à lui à cause du peu de lumière. C’est alors que ses paupières s’ouvrirent en grand, et après avoir laissé tomber son marteau dans la neige, il attrapa Thrys dans ses bras, et se mit à rire, heureux de retrouver une vieille connaissance !
Sur le coup, pris dans cette étreinte, le ninja laissa lui aussi tomber son masque, et hésita à se débattre, de peur de se blesser. Après quelques secondes, le forgeron laissa lâcha son ami, qui put récupérer son masque, avant de le sangler de nouveau sur son visage. L’homme posa une main sur l’épaule du Sunajin, et l’invita à entrer dans sa chaumière :


« Entre Thrys, entre ! Tu vas attraper froid sinon ! Ce climat est bien différent de celui du Pays du Vent, pas vrai ? Hahahaha ! »

Les deux amis entrèrent donc dans la demeure du forgeron, et la porte se referma derrière eux.
L’ambiance était agréable, reposante. Une grande cheminée dans un coin de l’unique pièce dégageait une chaleur des plus douces. Le Sunajin, qui commençait à sentir l’air glacial le frigorifier, s’approcha du foyer, avança ses mains et avant de les frotter l’une contre l’autre. Le forgeron reposa son marteau sur une petite étagère, rejoignit son ami près du feu. C’était un homme âgé d’une cinquantaine d’années. Les cheveux bruns, de grands yeux noirs, une moustache accompagnée d’une longue barbe brune en broussaille. Il portait un long tablier de cuir qui protégeait ses vêtements des outils brûlants. Ses mains abîmées par le travail du fer, plusieurs écorchures étaient visibles. Un véritable manuel ! Il adressa un sourire amical au Juunin, et lui demanda d’une voix enthousiaste :


« Alors ! Cela fait combien de temps que nous ne nous sommes pas vus ? Trois ans, non ? »

Thrys répondit par un simple hochement de tête, avant de prendre place sur un fauteuil que lui présentait son l’artisan. Le Sunajin, intrigué par l’altercation de tout à l’heure, demanda qui étaient ces gens. Le forgeron prit un air embarrassé et conta toute l’histoire. Depuis peu, des bandits convoitaient les outils des artisans de ce village, afin de les revendre à prix d’or, tout en répandant la rumeur qu’il s’agissait d’outils réputés pour confectionner des armes aux pouvoirs surhumains. Des balivernes à en juger la réponse du forgeron… Il cessa là son histoire, ne voulant pas s’énerver une fois encore contre les deux hommes qu’il avait chassé il y a quelques minutes.
L’artisan, après s’être lui aussi assis face à son invité, lui demanda ce qui pouvait bien l’amener dans cette région, bien loin de son désert. Le Sunajin sortit de son manteau la feuille de papier pliée en quatre, l’ouvrit soigneusement, avant de la présenter au forgeron. Ce dernier, intrigué par la feuille de papier que lui tendait son interlocuteur, s’approcha, récupéra le document, et soudain, ses yeux scintillèrent. Abasourdi devant un schéma aussi complexe, il contemplait l’arme dans sa totalité, et l’imaginait déjà en taille réelle.


« Mais… mais… c’est une excellente idée ! s’exclama-t-il en se mettant à tourner dans la pièce, impatient de se mettre à l’œuvre. Comment as-tu eu l’…

- Je pourrais te l’expliquer, mais tu ne me croirais pas coupa Thrys en observant son ami qui ne tenait plus en place. La seule chose que je peux te dire, c’est que le système qui permet le fonctionnement de la lame est encore assez complexe, et je n’ai pas su le décrire totalement… »

Le forgeron s’arrêta, approcha de son œil droit le papier, et décrivit mentalement le mécanisme le plus adapté. Il marmonnait des choses, s’expliquait comment elle fonctionnait, grâce à quels outils et morceaux. Un système assez simple, dans le fond. La lame serait collée à un système qui se rétracterait sans grande difficulté, un petit palet cylindrique métallique au cœur de la lame… Thrys, qui voulait ajouter son grain de sel, demanda :

« J’avais pensé à un fil assez résistant, et qui ferait tourner la roue centrale, et ainsi faire glisser la lame sur son socle. Le fil serait relié à un anneau que je porterai sur l’auriculaire et…

- Très mauvaise idée Thrys. Il n’existe pas de fils incassables, mis à part ceux des marionnettistes. Si jamais quelqu’un découvre le secret du mécanisme, il n’aura qu’à sectionner le lien avec du chakra, et tu ne pourras plus t’en servir. »

Il fit une courte pause, fixa quelques instants le dispositif, et à l’aide de son doigt, il pointa la partie intérieure du dispositif, qui sera dissimulée dans la manche de notre ninja. Il présenta alors son idée. Un bouton, un simple bouton assez résistant pour ne pas s’actionner à tout bout de champ, et qui permettra au porteur de l’arme de faire jaillir la lame par une simple pression de l’avant-bras. Lorsque Thrys donnera une vive impulsion, son bras poussera le bouton, déclenchant ainsi le mécanisme à ressort, et la lame sortira. Voilà qui était très ingénieux ! Le forgeron se mit face au Sunajin, et le remercia. Cela faisait longtemps qu’il n’avait pas pris le temps de créer quelque chose de tout à fait inédit, d’unique ! Mais il se faisait tard, et l’heure n’était plus au bricolage.
Après un court repas, l’artisan rapprocha les fauteuils les uns des autres, et improvisa un lit. Il n’était guère confortable, mais Thrys s’en accommoderait. Après s’être allongé près du feu, le Juunin du Sable attrapa deux couvertures, s’allongea, avant de souhaiter la bonne nuit à son ami.

Demain serait un jour nouveau. Alors que Thrys dormait déjà à poings fermés, fatigué de la route, le forgeron observait le plafond, songeur. Il avait hâte que la nuit s’achève pour entreprendre sa création !



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MessageSujet: Re: {RP Solo} Migi et Hidari   {RP Solo} Migi et Hidari EmptyLun 26 Nov - 17:33

Migi et Hidari




Au voleur !


Il faisait noir… si noir… perdu au beau milieu de l’obscurité, Thrys se tenait debout, immobile et semblait désorienté. Où se trouvait-il maintenant ? Dormait-il ou bien son corps était-il éveillé ? Voilà la question qu’il se posait. Il cherchait au plus profond de ses souvenirs comment il avait pu arriver ici… petit à petit, ses pensées suivaient le cours de sa journée. Mais alors que ses souvenirs se faisaient vifs et précis, le décor, tout à l’heure si sombre, se mit à se transformer. Du sable apparut sous ses pieds, le Village caché du Suna loin devant lui, et des tempêtes de sable qui brouillaient sa vue. Il se revoyait, quitter son village en direction du Pays de la Rivière. Les formes et architectures qu’il croisa se mirent à onduler, et bientôt, tout redevint noir. Voilà qui commençait sérieusement à l’agacer, pour ne pas dire effrayer. Tout à coup, une voix divine s’éleva dans son dos, et semblait l’appeler. Immédiatement, notre ninja se retourna, avant de constater sa solitude. Il n’y avait personne autour de lui, pas un seul être de chair, pas de végétaux, pas de minéraux… rien !

C’est alors qu’une fontaine de lumière grise s’échappa du sol. Le sol sembla se distendre, et une étrange entité apparut, comme élevée par une force céleste. Thrys la reconnut immédiatement, et fit quelques pas en arrière, ne connaissant pas les intentions de la créature. Le revoilà… il était de retour… Izanagi. Ce dernier avait les mains étendues le long du corps, tandis que son immense lance était accrochée dans son dos, en diagonal. Soudainement, une voix résonna jusqu’aux oreilles de notre héros :


« Fascinant… tu parviens à me reconnaître, alors que tout ce qui t’entoure n’est que pure illusion… peu de personnes de nos jours sont aptes à dissocier les rêves de la réalité. »

Le Sunajin resta de marbre. Cette voix si grave qui le transcendait semblait jaillir de nulle part, et pourtant, Thrys avait la conviction qu’il s’agissait de celle de son interlocuteur. Une question lui venait à l’esprit. Pouvait-il dialoguer avec la chose qui se trouvait face à lui ? Connaître d’où elle venait, savoir ce qu’elle était. Notre ninja du Sable prit une grande inspiration, ouvrit la bouche, et demanda :

« Qui es-tu Izanagi ? Quelle est ton… histoire ? »

La créature s’avança, et alors qu’elle s’apprêtait à lui répondre, ses yeux jaunes s’assombrirent. Il se retourna immédiatement, fit quelques pas en direction du trou duquel il était sorti, et une fois arrivé au bord, il tourna légèrement la tête sur sa droite, et s’adressa au Juunin :

« Nous parlerons une autre fois… l’heure n’est pas encore venue… il est temps de se réveiller… »

Izanagi sauta dans le vide, et disparut. Les lieux, pourtant si sombres, se floutèrent, Thrys avait la sensation de perdre tous ses sens progressivement, sa vue se brouillait, son ouïe percevait un sifflement, un bruit si désagréable, son toucher devenait inexistant. Il se senti tiré vers le haut, comme hissé par des fils invisibles, qui essayaient de le faire remonter. Il monta, s’éleva, le tout à une vitesse folle, jusqu’à sentir le vent lui fouetter le visage !

Et tout à coup, il émergea. Ses paupières, lourdement refermées, peinaient à s’ouvrir. Des bruits le tirèrent de sa torpeur, et un semblant d’agitation planait sur la chaumière du forgeron. Celui-ci semblait très agité, alors que le jour ne s’était pas encore levé. Thrys, à moitié endormi, releva son duvet, sortit de son lit, et après avoir bâillé, il demanda quelle était la raison de ce ramdam.
L’artisan vociférait des insultes, tout en maudissant les hommes qui l’avaient volé ! Qu’avaient-ils donc volé ? De l’argent ? Non, il s’agissait d’un trésor bien plus précieux que cela : les outils du forgeron. Ses outils, si précieux et si chers à son cœur, avaient été dérobés ! Mais par qui ? L’homme avait une petite idée en tête, mais malheureusement pour lui, il lui était impossible de savoir dans quelle direction ils étaient partis, et surtout, depuis quand ils étaient partis. Le Sunajin tenta de raisonner son ami, mais ce dernier ne voulait rien savoir… inconsolable. Il ne restait plus qu’une solution : partir à la recherche des voleurs et des outils disparus. Thrys se dépêcha de se laver et de s’habiller, puis prépara ses affaires. Tandis qu’il sanglait à sa taille le fourreau de son katana, le forgeron lui donnait une rapide description des voleurs, afin qu’il puisse les repérer aisément. Réputés dans la région, ce vol n’était pas le premier de leur casier judiciaire. Persuadés que les outils des artisans de ce village conféraient des pouvoirs surnaturels, les vols étaient monnaie courante. Le ninja du Sable, après avoir noté chaque description, et après avoir préparé tout ce dont il aurait besoin pour mener à bien son objectif, remercia son hôte, lui promit de ramener ses biens, avant de sortir de la chaumière.

L’air était frais, une bonne brise matinale pour se réveiller complètement. Il avait encore neigé cette nuit, et les traces de pas de la veille ont totalement disparu. Cependant, par endroits, la neige semblait plus enfoncée, comme si quelqu’un avait piétiné. Le Sunajin s’écarta du chemin aux indices, et suivit pas à pas chaque trace. Plus il avançait, et plus son esprit visualisait la scène. Ils étaient trois. Trois hommes ou femmes, impossible d’être plus précis. Plusieurs traces entouraient la maison, comme s’ils cherchaient une entrée pour s’introduire dans la forge. Puis les indices s’éloignaient, les traces de pas semblaient plus marquées. Une fois le larcin effectué, les deux voleurs s’étaient mis à courir, afin de ne pas s’éterniser sur la scène du crime. L’un d’eux était même tombé, à en juger la grande couche de neige aplatie. Mais bientôt, les traces de pas se volatilisèrent, et le retour à la civilisation avait anéanti toutes les recherches. Les routes étaient recouvertes de sel, ce qui avait totalement dissout la neige. « C’est bien ma veine… » songea le jeune Juunin en continuant sa route. Après tout, les voleurs étaient peut-être encore en ville, qui sait. Thrys observait chaque passant avec précision, et se remémorait les descriptions faites par son ami. La première personne était un homme assez grand, vêtu de noir et de brun, il portait un cache sur l’œil droit, et avait une balafre sur le visage, partant de sa joue gauche, coupant les deux lèvres en diagonal, avant de s’arrêter sur son menton. Le deuxième était plus petit, et avait un air des plus vicieux constamment figé sur le visage, accompagné d’un sourire digne d’un pervers. Le troisième était un homme plutôt dodu, imposant pour ne pas dire immense. L’air bête et pataud, il ne faisait qu’obéir aux deux autres, un simple larbin exploité pour sa masse et sa force. Le Sunajin surveillait les environs, marchait tranquillement dans les rues animées du village des artisans. Les gens autour de lui le regardaient du coin de l’œil, et se posaient des questions quant à la venue d’un ninja du Sable ici.

C’est alors qu’au détour d’une rue, non loin de quelques commerces à ciel ouvert, Thrys reconnut l’un d’eux. Petit et vicieux, comme le lui avait décrit le forgeron. Il discutait avec un autre homme, dans un coin, éloigné des regards indiscrets. Sans perdre une seconde, notre ninja s’approcha furtivement des deux hommes, se plaça devant un stand où il y avait foule, et tendit l’oreille afin d’écouter ce que disaient ces suspects. Malgré l’agitation, et le bruit que faisaient les personnes présentes autour, il parvint à percevoir une bonne partie des phrases :


« Tout est bon, on a récupéré les outils la nuit passée annonça le nabot en se frottant les mains, fier de son travail. Bientôt on pourra mettre les voiles, et on deviendra riches ! »

Son interlocuteur lui répondit par un sourire, et jeta néanmoins quelques coups d’œil derrière et devant lui, afin de s’assurer que personne ne les épiait. Il continua en expliquant que de son côté le vol s’était également bien passé. Ce groupe de criminels essayait de collecter tous les outils du village… quel trafic ! Mais alors qu’ils continuaient de parler, Thrys fut perturbé par le commerçant, qui décida de se mettre à crier pour vanter les caractéristiques de ses produits. Le Sunajin se décala, tourna la tête en direction des deux hommes, quand l’un d’eux partit, laissant le nabot seul. Il observa autour de lui si personne ne le suivait, puis partit, empruntant une petite ruelle à l’abri des regards indiscrets. Le ninja lui emboîta le pas, prit garde de laisser un peu de distance entre sa cible et lui, et s’engouffra à son tour dans la ruelle. Il n’y avait pas un seul bruit. Thrys percevait les respirations de l’homme qu’il suivait, et accéléra la cadence, afin de ne pas le perdre de vue. De temps à autres, le traqué tournait la tête, ayant l’impression d’être épié, mais il constatait avec soulagement que la ruelle était vide. Le ninja dissimulait sa présence au maximum, et se cacher derrière des caisses empilées contre les murs ou bien dans quelques zones que le soleil ne parvenait pas à illuminer. C’est alors qu’après avoir décidé que les deux hommes étaient loin de l’agitation urbaine, notre jeune Juunin se rua sur sa cible, avant de lui bondir dessus, et de la plaquer au sol. Le pauvre homme, se sentant écrasé de tout son long, tenta de se débattre, tandis que Thrys sortit de l’une de ses sacoches un kunaï qu’il pointa dans le dos du criminel, en le menaçant de l’éliminer s’il ne se calmait pas. Le nabot cessa de gesticuler, et se tint tranquille. Deux mains le retournèrent alors, avant de le relever et de le plaquer contre le mur violemment. Le Sunajin le tenait fermement, une main appuyée sur son torse, le bras coincé contre son cou et toujours le kunaï ancré dans sa main. Le cœur de l’homme battait à cent de l’heure, paniqué et n’ayant pas eu le temps de comprendre ce qu’il s’était passé. Notre Juunin plongea son regard dans le sien, et demanda d’une voix calme, mais ferme :

« Où sont les outils que tu as volé au forgeron la nuit dernière ? »

L’homme, qui ne semblait pas du tout prompt à coopérer, lui cracha au visage, avant de lui rire au nez et en l’injuriant. Thrys fronça les sourcils, qui ne voulait surtout pas entendre cette première réponse, le projeta contre plusieurs cartons et caisses qui se trouvaient derrière lui. En s’écrasant, un bruit sourd résonna dans la ruelle, et le bandit n’en menait pas large. Blessé aux jambes et au ventre après s’être coupé sur une caisse mal formée, il gisait adossé au mur, parmi les débris. Le Sunajin jeta son kunaï juste au-dessus de la tête de sa cible avec une vitesse inouïe, lui rasant une partie des cheveux. Puis il dégaina son katana, pointa la lame contre le nabot, et le menaça une fois de plus :

« Je te préviens, je n’ai pas du tout envie d’être patient… alors je vais te le demander une dernière fois : où sont les outils que tu as volé au forgeron ? »


Cette fois-ci, Thrys insista. Sa voix s’était élevée, et sa façon de s’exprimer était devenue froide et agressive. Le criminel se mit à trembler, et révéla tout le plan. Les outils étaient entassés dans une grange, à quelques kilomètres de la ville, en pleine campagne. Il s’agissait d’une vieille ferme désaffectée, et ces bandits avaient décidé d’élaborer leur quartier général à cet endroit. Mais après avoir dit tout cela, il répondit un sourire narquois aux lèvres que le ninja n’avait aucune chance de les récupérer. Thrys insista davantage, voulant en apprendre un peu plus sur cette grange. Gardée, bien entendu… de simples bandits qui surveillaient les lieux, et qui empêcheraient quiconque d’entrer. L’infiltrer serait un jeu d’enfant. Le Sunajin remercia son interlocuteur, et fit deux pas en avant, empalant ainsi le voleur de son katana. Il aurait pu le laisser vivre, le conduire aux autorités, mais son affront de tout à l’heure était impardonnable. Le nabot sentit la lame le traverser, et ses organes se déchirèrent. Puis, très lentement, il se retira, s’approcha de la victime, attrapa un morceau de son vêtement, essuya le sang qui commençait à coaguler sur le métal, et rengaina son sabre. Il s’échappa de la ruelle, laissant le cadavre sur la scène du crime, aux bons soins des autorités.

Il lui fallait à présent attendre la nuit pour gagner cette fameuse grange… patience, patience…






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MessageSujet: Re: {RP Solo} Migi et Hidari   {RP Solo} Migi et Hidari EmptyLun 26 Nov - 17:37

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La caverne d'Ali Baba.


La nuit tombée, et après s’être préparé, Thrys sortit du Village des Artisans et se dirigea vers le Village des Artisans. Après plusieurs kilomètres sur des sentiers enneigés et des routes réputées dangereuses, notre Sunajin arriva près de son objectif. A quelques mètres, la grange, ou plutôt, un entrepôt, autour duquel patrouillaient des bandits. Plusieurs torches entouraient le bâtiment, et permettaient aux hommes de voir dans l’obscurité. Une nuit des plus noires. Dissimulé dans l’ombre, loin du champ de vision des bandits, le ninja du Sable observait, analysait… Il lui fallait un plan, un plan qui lui permettrait de s’infiltrer dans cet entrepôt, et récupérer les outils volés. Les lieux étaient bien gardés, une dizaine de sentinelles tournaient autour du bâtiment, et elles se relayaient assez fréquemment, ce qui ne laissait que très peu de temps à notre ninja pour s’approcher, entrer et se cacher.
Non loin des chemins empruntés par les gardes se trouvaient des bottes de paille et des charrettes remplies de foin… normal me direz-vous, à côté d’une grange… c’est exactement comme si je vous disais un biker à côté d’une moto… mouais, c’est nul… passons…
Ces bottes de foin formaient de parfaites cachettes, et elles lui permettraient de s’approcher assez facilement de son objectif. Ni une ni deux, il se faufila jusqu’à l’une d’elle, s’y cacha, et attendit qu’un garde passe assez près afin de le happer. Les minutes défilèrent, et personne ne venait… Thrys commençait à s’ennuyer, quand c’est alors qu’au coin de l’entrepôt arriva un homme assez costaud, portant une masse d’arme sur son épaule gauche, et qui sifflotait un air de mélodie connue. Le Sunajin lâcha un soupir de soulagement, et fixa sa proie qui se rapprochait de plus en plus du guet-apens. Alors qu’il n’était qu’à quelques mètres de lui, le ninja fit un rapide sifflement, afin d’attirer son attention. Le bandit, qui ne semblait guère futé, sursauta en entendant le son strident, puis tourna la tête dans toutes les directions, et déclara à haute voix, sur un ton stupide :


« Y a quelqu’un ? »

Thrys fronça les sourcils, et siffla de nouveau. Cette fois-ci, le regard du géant s’arrêta sur la botte de foin. Intrigué, il fit quelques pas hésitants en direction de la source de bruit, et s’arrêta devant, hébété. Pendant ce temps, le ninja de Suna en avait profité pour sortir d’une de ses sacoches un kunaï, qu’il gardait dans le creux de sa main droite. Le bandit pencha la tête en direction du tas de paille, et dit une fois encore à voix haute :


« Y a quelqu… !! »

Coupé dans son élan, le Sunajin bondit comme un diable à ressort, empoigna le brigand avant de l’emmener dans sa cachette. L’homme se débattait, mais n’arrivait pas à comprendre ce qui était en train se de passer. Ses agitations risquaient d’attirer les autres gardes, et s’il se mettait à crier ou même à appeler à l’aide, la mission de notre héros serait un fiasco. A l’aide du kunaï qu’il tenait fermement dans sa main droite, il transperça le cœur du garde, qui mourut sur le coup. La paille cessa de bouger, et le calme revint. Notre héros, après avoir pris le temps d’examiner le bandit qu’il venait d’éliminer, prit son apparence, avant de sortir de la botte de paille. Il enleva de ses épaules les quelques brins de foin restants, et se remémora le trajet emprunté par sa victime. Il ne fallait surtout pas éveiller les soupçons…

Il contourna le bâtiment, et arriva non loin de l’entrée principale, gardée par deux hommes armés de lances. Thrys, sous son déguisement, passa devant eux, et les observa du coin de l’œil. Comment les faire bouger… Après être complètement sorti de leur champ de vision, notre jeune ninja composa quelques signes, et exécuta son incantation. Tout à coup, un nuage de fumée apparut à ses côtés, avant de l’englober totalement. Une légère brise souffla le manteau brumeux, révélant ainsi deux personnes : Thrys d’un côté, un homme à l’aspect suspect de l’autre. Le leurre parfait. Sans perdre une seconde, le clone se mit à courir, et se dirigea vers la porte d’entrée de la grange. Notre ninja le suivit à son tour, toujours déguisé en garde, et, lorsqu’ils arrivèrent tous deux à proximité des sentinelles, le Sunajin cria d’une voix grasse :


« Attrapez-le !! C’est un espion !! »

Alertés, les deux bandits qui surveillaient l’entrée se positionnèrent juste sur son passage, et firent un mur lances, afin de l’empêcher de continuer. Mais au dernière moment, la copie du Juunin fit un vif bond, sauta par-dessus les deux gaillards, et continua sa course vers l’obscurité. Thrys, qui s’apprêtait à mettre son plan à exécution, ralentit la cadence, se courba vers l’avant et se mit à respirer à pleins poumons, haletants :

« Ra… rattrapez-le… je… je suis essoufflé… »

Les deux hommes s’échangèrent un regard, se mirent à la poursuite du faux espion, et l’un d’eux lança au grand bandit :


« Tu nous r’vaudras ça j’te l’garantis ! »


Et bientôt, les trois hommes disparurent totalement. Thrys, dans son parfait déguisement, les regarda s’éloigner, avant de glousser. « Qu’ils sont idiots. » songea-t-il en poussant la porte d’entrée de l’entrepôt, et en pénétrant dans ce nid de brigands.


Les lieux étaient illuminés. Des lanternes étaient accrochées aux murs, tellement de lanternes que l’on en serait presque ébloui. Le ninja s’approcha du centre de l’entrepôt, et leva la tête. Il y avait bon nombres d’outils, d’enclumes et de marteaux. Dans tous les coins et recoins ! Une véritable caverne d’Ali Baba pour les artisans et forgerons ! Parmi le lot d’outils, notre jeune Juunin aperçut le marteau de son ami. Ce grand marteau qui semblait supérieur aux autres de par sa forme et sa couleur. Mais alors qu’il s’approcha de ce qu’il était venu chercher, une voix rauque et grave résonna jusqu’à ses oreilles :


« Hé là ! Touche pas, tu veux ! T’auras t’a part comme tout le monde ! »

Thrys sursauta, et leva la tête afin de voir qui l’avait interpellé. Situé sur une passerelle, en hauteur, un homme avec une immense épée dans le dos le surveillait, les bras posés sur la rambarde, le buste penché vers le sol. Il grommela, et continua sa ronde sur son perchoir. Il s’agissait du leader de ces bandits. Cet homme était le dernier donné par la description de son ami. L’éliminer réduirait à néant le trafic. Il rebroussa chemin, et fit semblant de chercher quelque chose dans les environs.
Tout à coup, quelque chose apparut dans son esprit. Comme une vision, un souvenir. Il se vit courir dans l’obscurité, pourchassé par deux hommes, avant de se tourner vers eux et de les éliminer. Son clone avait mené à bien sa mission, et s’était dissipé, faisant ainsi migrer tous ses souvenirs dans l’esprit de l’original. Thrys, qui n’avait pas l’intention de s’éterniser ici plus longtemps, chercha du regard l’escalier qui menait jusqu’à la passerelle, avant de s’y rendre d’un pas décidé. Marche après marche, il grimpa jusqu’au pont métallique qui surplombait la totalité de l’entrepôt. Mais alors qu’il avait terminé son ascension, le chef des bandits, intrigué, se tourna vers son sbire, et le somma de redescendre. Prétextant qu’il avait besoin de s’entretenir avec lui, le Sunajin s’approcha de plus en plus de sa cible. Ils furent bientôt face à face… L’homme face au Juunin croisa les bras, se racla la gorge, et demanda sur un ton agressif :

« Alors ? Qu’est-ce que tu veux ? »

Thrys plongea son regard dans le sien, lui attrapa les épaules, le bouscula et l’approcha de la rambarde. Usant de la force du colosse dont il avait revêtu l’apparence, il l’agrippa contre le rebord, le fixa une dernière fois, et lui lâcha, de sa vraie voix cette fois :

« Je veux te voir mourir. »

Le brigand ouvrit de grands yeux, stupéfait, mais il était trop tard pour lui. Thrys le poussa dans le vide avec violence, voulant s’assurer qu’il ne se remette pas de sa chute. L’homme lâcha un cri, se tut, laissa place à un fracas détonant, puis au silence… Le Sunajin, du haut de sa passerelle, le regardait giser à terre. Mais alors qu’il le croyait mort, un doigt bougea, puis un autre, puis encore un. Malgré son état des plus critiques, le bandit essayait de se jouer de la Faucheuse, et cherchait désespérément un lien qui lui permettrait de ne pas sombrer dans l’inconnu. Ni une ni deux, le Juunin de Suna reprit son apparence originelle, empoigna le manche de son katana, le tira de son fourreau, avant de grimper à son tour sur le rebord. Il visa le dos du rescapé à l’aide de la pointe de sa lame, prit une impulsion, bondit, avant de venir s’écraser sur sa proie, et de lui planter le métal dans sa chair.
Cette fois, il était bel et bien mort. Les autres bandits, après avoir entendu le vacarme à l’intérieur de l’entrepôt, accoururent, avant de voir leur chef à terre, avec à ses côtés, un homme avec un katana maculé de sang. Son regard était froid, vif, perçant. Il en faisait même froid dans le dos. Les autres bandits, qui pensaient leur leader imbattable et doué d’une force hors du commun, étaient terrifiés. Comment un frêle gringalet comme Thrys avait-il pu venir à bout de ce géant ? Lentement, ils déposèrent tour à tour leurs armes sur le sol, avant de prendre la fuite. Thrys, qui n’avait guère l’envie de les poursuivre, se pencha sur le corps sans vie de sa victime, et procéda à son rituel habituel. Il saisit le vêtement du mort, passa sa lame rouge sang sur le tissu, et l’essuya.
Il se tourna alors vers les outils entreposés, et se frotta la nuque. Comment allait-il pouvoir tout rapporter au Village des Artisans ?

C’est alors qu’un hennissement se fit entendre à l’extérieur, derrière la grange. Thrys, intrigué par ce bruit animalier, sortit du bâtiment avant de le contourner. La découverte qu’il fit l’arrangea énormément : une charrette vide, avec à proximité, attachés à un rondin de bois, deux chevaux qui semblaient lassés d’être immobiles. « Eh bien voilà… affaire réglée ! » se dit-il en détachant les chevaux, et en les liant à l’attelage du chariot.
Simple comme bonjour !








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MessageSujet: Re: {RP Solo} Migi et Hidari   {RP Solo} Migi et Hidari EmptyLun 26 Nov - 17:52

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Les lames secrètes.



Après avoir rempli sa charrette de tous les outils qu’il pouvait, notre jeune ninja prit les rênes et se dirigea vers le Village des Artisans. Il tardait d’arriver, excité à l’idée de voir son ami à l’œuvre. Ses lames dissimulées lui seraient d’un grand avantage ! Tout à l’heure encore, lorsqu’il s’était caché dans la botte de paille, plutôt que d’avoir recours à un simple kunaï, qu’il aurait pu perdre ou laisser glisser, une lame sanglée à son avant-bras aurait été parfaite ! Tandis que le petit convoi s’approchait petit à petit des portes de la ville, Thrys songeait à tout ce qu’il pourrait faire à l’aide de ces armes. Assassiner, blesser de façon incognito. Se battre si jamais son katana venait à lui être arraché des mains. Non, ce voyage ne lui aura pas été inutile.

Alors qu’il gagnait l’entrée de la ville qu’il avait quitté quelques heures plus tôt, de nombreuses personnes s’approchèrent du chariot, et certains d’entre eux reconnurent leurs outils. Des acclamations s’élevèrent, et Thrys se sentit accueilli comme un héros. Il se mit debout sur le siège de cocher, leva les bras, et demanda aux habitants de se calmer. Chacun écouta sa requête, et bientôt, toutes les voix se turent. Il prit alors la parole, et expliqua :


« Je vous remercie pour vos applaudissements, mais cela s’arrête ici. Je ne suis pas en quête de gloire, loin de là. Un de mes amis avait été victime de vol, et je suis donc parti à la recherche des outils… il se tourna vers le contenu de son chariot, et continua tout n’est pas ici, le reste de vos objets se trouvent dans une grange, à quelques kilomètres d’ici, à l’Ouest. »

Il descendit alors de la charrette, récupéra le marteau de son ami, et se dirigea jusque chez lui, laissant les habitants du Village des Artisans seuls avec tout ce qu’il avait rapporté.

Quelques mètres plus loin, Thrys ouvrit la porte de la chaumière du forgeron, qui semblait abattu devant le foyer de la cheminée. En entendant la porte s’ouvrir, il tourna rapidement la tête, et avant qu’il ne puisse dire quoi que ce soit, ses yeux se posèrent sur son marteau. Presque instantanément, il se leva, courut vers son ami, et récupéra son fidèle outil. Le ninja du Sable restait immobile, et regardait son ami embrasser le manche de son marteau. Un peu gaga ce type… ‘fin bon…
Il haussa la voix, après ce moment de retrouvailles, et dit :


« Merci infiniment Thrys ! Je vais m’atteler à la création de tes armes ! Tu l’as bien mérité ! Laisse-moi récupérer le plan, et je suis parti ! »

Le forgeron enfila son tablier de cuir, attrapa la feuille sur laquelle était dessiné l’un des deux dispositifs que le Juunin de Suna avait imaginé, et se dirigea vers son atelier. Notre jeune ninja, quant à lui, se posa sur un fauteuil, non loin du feu, et se reposa… il en avait bien besoin... ses yeux se fermèrent, son esprit s’assombrit peu à peu, et bientôt, son corps s’immobilisa complètement. Plongé dans le noir, Thrys se tenait debout, face à l’entité qui côtoyait ses rêves depuis peu de temps. Agacé de le voir apparaître, le Sunajin s’imposa, usa de toute sa volonté, et demanda d’une voix colérique :

« Je commence à en avoir marre ! Qui es-tu et que me veux-tu ?! »

Izanagi, la main tendue vers l’avant, présenta à son interlocuteur la carte qu’il faisait constamment léviter dans sa paume. Thrys s’approcha quelques instants, plissa les yeux, et observa le mystérieux bout de carton. Il recula d’effroi, après avoir compris que l’image qui représentait la carte n’était autre que lui-même. Son visage était représenté de face comme de profil, et plusieurs informations étaient inscrites sur le verso. Après quelques instants, Izanagi continua :

« Je sais tout de toi, pour la simple et bonne raison que je vis en toi… mais ne crains rien, je ne suis pas là pour te détruire… au contraire même… »

Thrys peinait à le suivre, et semblait totalement déboussolé. Il s’approcha de la créature qui le somma de ne pas faire un pas de plus. Izanagi se retourna, s’avança jusque dans l’obscurité, et fit de nouveau face à son interlocuteur. Seuls ses yeux jaunes démoniaques étaient visibles, ce qui ne rassura pas du tout notre ninja. De sa voix divine, il termina :

« Bientôt nous aurons le temps de parler, Thrys Kaosu… bientôt… »

Puis il disparut aussitôt, laissant le Sunajin seul. C’est alors qu’il se senti bousculé, comme si quelqu’un essayait de le réveiller. Tout à coup, il ouvrit les yeux, et vit devant lui le gros nez du forgeron. Ne s’attendant pas à une telle chose, le Juunin du Sable fit un bond sur le fauteuil, et manqua de frapper son ami, de peur qu’il ne soit agressif. Ce dernier, qui se mit à rire en voyant le jeune homme se défendre, le rassura quelques instants, et lui fit signe de se calmer. Thrys écouta ces sages paroles avant de s’étirer quelques secondes. Combien de temps avait-il dormi ? Et à quel moment de la journée était-il à présent ? Jour ? Nuit ? Avec ce temps des plus maussades, difficile de faire la part des choses ! Il grommela, n’appréciant pas de se faire tirer de son sommeil, et demande ce qu’il se passait. C’est alors que son ami lui présenta un coffret, une belle boîte ornée de kanjis. Le Sunajin fixa alors le forgeron, qui lui adressa un sourire amical, et en insistant une nouvelle fois pour que son interlocuteur ne prenne le coffret. Sans plus attendre le ninja du Sable récupéra la boîte, se tourna sur une petite table basse, posa le présent sur le bois, et ouvrit la serrure. Au cœur de ce contenant, enveloppés dans du tissu gris, les deux lames demandées par le Juunin. Ce dernier ouvrit de grands yeux, s’empara de la première lame, et sentit un sourire heureux se dessiner sur son visage. Comme un enfant qui ouvrirait un cadeau de Noël, Thrys n’en revenait pas de tenir entre ses mains le fruit de son imagination et des talents de son ami ! Ni une ni deux, il sangla les deux mécanismes à ses avant-bras, s’habitua quelques instants à ce nouveau poids qui lui semblait si lourd, et, impatient d’en voir le fonctionnement, il exécuta une rapide torsion des poignets, ce qui actionna le système de rouages, et fit jaillir la lame hors de sa manche.
Il approcha de ses yeux les lames aiguisées, les contempla, les admira, et serra les poings. Ces armes seraient désormais le symbole du clan Kaosu. Le clan des nomades Assassins.

Une nouvelle vie allait pouvoir… commencer !


.FIN.




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