Préparation à la guerre [Liilu Ao'se]

Préparation à la guerre

Le sommet des Kages s'était bien déroulé et tu étais à présent dans ton fief, prêt à assurer la préparation militaire de ton village. Tous devaient mettre main à la patte et tu ne comptais surtout pas y déroger. Tu connaissais les forces et les faiblesses de ton village. C'était évidemment les forces qu'il fallait faire émerger puisque d'autres villages se chargeront de combler vos lacunes. Tu allais appuyer les marionnettistes et les utilisateurs de poison.

Pour les premiers, il te suffirait de voir cela avec ton frère, Kankuro. Pour les seconds, tu devrais convoquer quelqu'un d'extérieur à ta famille. Assis à ton bureau, tu feuilletas les dossiers que tu avais sur eux, tu les connaissais tous depuis peu, après tout, et tu ne voulais pas risquer de froisser une longue hégémonie de conseillers. Au final, il n'y en avait point et tu décidas de convoquer celle qui te semblait la plus qualifiée.

Liilu Ao'se, une femme douée et avec qui tu avais de faibles rapports. Non pas qu'ils soient mauvais, juste peu fréquents. En ces jours de guerres, tu ferais de cette kunoichi une alliée précieuse. Tu savais pouvoir accaparer toute son attention en faisant vibrer la corde du patriotisme.

» Kankuro, j'ai besoin que cette Kunoichi m'apporte ses connaissances, j'ai besoin d'elle ici. Peux-tu l'amener ici ? Dis lui que son Kazekage a besoin d'elle pour son talent.

Kankuro approuva et partit à la recherche de cette kunoichi. Tu te levas alors de ton siège et foula doucement le balcon de cette tour dominant le village. Seule une tour montait aussi haut, une tour de garde où vos oiseaux apportaient les messages du monde. Ta tour était découpée en deux sections, l'une où tous pouvaient aller et te rencontrer, l'autre étant réserver au Conseil et aux discussions s'y déroulant. D'ailleurs, peut-être devrais-tu l'y inviter puisque son domaine d'expertise serait bientôt l'une des principales ressources du village. Tu n'en étais pas là, mais l'idée avait eu le mérite de faire son chemin.

Debout sur ce balcon, tu dominais réellement ton village et tu ne pus avoir qu'un sourire aux lèvres en contemplant l'activité qu'il y avait. Tu aimais ces moments de relâchement où tu ne faisais rien d'autres que d'admirer paysages et vie quotidienne.

Quelques minutes plus tard, quelqu'un frappa à la porte, tu reconnus la frappe caractéristique de Kankuro et tu l'invitas à rentrer, ou plutôt tu les invitas à rentrer. Nul doute qu'il ne serait pas revenu si vite s'il n'avait pas trouver la jeune femme. Le dos tourné lorsqu'ils entrèrent, tu te retournas lentement, en souriant doucement.

» Ravi de te rencontrer à nouveau, Liilu Ao'se. Prend tes aises, je crains requérir longuement ton attention.

Tu tendis ta main vers l'un des sièges en face de ton bureau et tu allas toi-même t’asseoir à ton bureau, consciencieusement rangé. Visiblement, tu étais quelqu'un de pragmatique et tu ne reportais jamais le travail au lendemain. Même ton plan de travail était structuré de façon précise afin d'éviter de perdre du temps lorsque tu devais envoyer quelqu'un en mission.

Tu l'observas longuement, tu ne voulais pas la rendre mal à l'aise, mais tu appréciais ses nombreux services rendus au village, tu étais convaincu de pouvoir t'appuyer sur elle dans un futur proche. C'était l'un des nombreux espoirs de Suna.

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Stress. Intense oui oui. Ce matin , la jeune apothicaire avait une épreuve assez délicate à effectuer. La finition d'un poison particulier. Les doses exactes devaient être mélangé pour une efficacité optimale. Elle attendait que le dernier venin descende à 37 °C pour l'ajouter à la mixture, et quand ce fut le cas, elle traversa toute la pièce pour la verser dans le liquide prêt. Réussi. Un grand sourire s'afficha sur son visage. Pour éviter toute évaporation le temps que tout refroidisse, elle ferma hermétiquement la grosse fiole et regarda le liquide violine s'enroulait dans la transparence du reste de la mixture. Elle le prit dans ses petites mains et commença à faire de petits va et vient pour mélanger doucement la totalité du récipient quand une ombre apparut derrière elle. Plus grande plus massive et elle eut un frisson.

- Bonjour Liilu.

Cette voix. Elle la connaissait. Elle posa doucement la fiole énorme sur la table et se retourna lentement , le regard pas rassuré et méfiant.

- Bonjour Kankuro.

La petite blonde se pencha sur le coté pour voir s'il avait des petits cadeaux cachés comme une marionnette moche et vicieuse, mais rien. Bizarre. Pitié , elle ne voulait pas partir en mission avec lui, elle en avait déjà assez peur avec toutes ses babioles en bois et cliquetis.
- Gaara te demande.
- Hein ? Pourquoi?
- Il a besoin de toi et de tes talents pour la guerre.
- Tu sais trés bien que je n'aime pas parler de guerre....
- Tu es ninja Liilu ... si le Kazekage te demande, tu dois y répondre.
- Je sais... je sais. Laisse moi.... un petit quart d'heure pour me préparer, je ne peux pas me montrer en nuisette... Et d'ailleurs toi, tu pourras frapper avant d'entrer.
- A quelle porte?

Liilu leva les yeux au ciel et s'éloigna derrière un paravent pour ouvrir son armoire et en sortir un sous robe moulante blanche courte, qu'elle passa, et passa par dessus un long kimono blanc , aux bordures rouges foncées, Le tout satiné. Elle passa une épaisse ceinture rouge sang et doré , et se coiffa rapidement avec des épingles dorées pour cintrer tous ses cheveux plaqués sur son crane, et lassa des nus pieds blancs, laissant les lacets monter le long de ses mollets. Elle se regarda rapidement dans le miroir. Elle était prête et présentable. Elle sortit de derrière le paravent et passa par les escaliers, Kankuro sortant par la fenêtre. Il la retrouva dehors et ils prirent les toits pour plus de rapidité. En quelques minutes, ils se retrouvèrent derrière la porte du bureau du kazekage, un endroit qu'elle avait peu connu. Elle suivit Kankuro en entrant et se décala pour apparaitre en entière devant le Kazekage. Elle s'inclina respectueusement en fermant les yeux , les mains jointes devant son corps et se releva :

- Maitre Kazekage, vous vouliez me voir ?

Requérir longuement son attention? Ne sachant pas si Gaara avait autorisé Kankuro à lui annoncer le pourquoi de sa venue, elle préféra ne pas trahir le marionnettiste d'une possible info de trop et laissa donc le Kage faire l'annonce de sa raison ici. A la proposition pour s'asseoir , elle ne put qu'accepter. Elle ne voulait pas faire une seule erreur, on lui laissait bien assez de liberté comme ça sans en plus faire un affront au Kage en refusant une demande, qui était qui plus est , était courtoise. Liilu s'assit et croisa les jambes , dos au dossier, les mains sur les jambes, fixant le Kage , qui fit de même. Cette insistance lui fit détourner les yeux sur le ciel , un peu gêné par le regard de ce jeune homme qui n'était pas n'importe qui.

" En quoi puis-je vous être utile Maitre Gaara? " demanda-t-elle calmement en le regardant de nouveau dans les yeux . " Regarder une femme de cette manière peut être un peu déroutant vous savez. Votre regard n'a rien d’anodin. Il y a-t-il quelque chose qui vous dérange sur ma personne? Ou bien cherchez-vous à lire en moi ? "

Préparation à la guerre

Tu fus quelque peu dérouté de la gêne occasionné. Cela n'avait rien de particulièrement choquant dans le chef de ta personne, mais tu savais que ce regard curieux, interrogateur était quelque peu déstabilisant et tu te laissais souvent porter par ces yeux scruteurs. Néanmoins, tu n'allais pas errer ainsi sans voix, tu allais rapidement reprendre consistance et lui répondre.

» Ne te méprend pas, je ne regarde pas une femme, mais une kunoichi.

La phrase n'était en rien cassante, juste appropriée, tu étais le kazekage, et tu te fichais bien du sexe de tes ninjas, seuls leurs talents étaient regardés. D'ailleurs, ce jour en était là preuve, si tu l'avais convoquée, c'était bien pour cela. Tu tapotas doucement le tas de feuilles sur ton bureau afin de les aligner entre elles.

» Néanmoins, excuse moi de ce regard, il ne se voulait en rien offensant, j'ai tendance à analyser les miens, une manie que je vais tenter de calmer. Soit, tu n'es pas sans savoir que le monde ninja s'apprête à vivre une quatrième guerre ninja.

Ce n'était que de la rhétorique évidemment, bien pauvre d'esprit serait celui qui n'aurait pas connaissance de l'approche imminente de la guerre. Et ni toi ni elle n'en faisaient partie. Après cette légère interruption afin que ton regard, sérieux à présent, croise le sien, tu repris, lui énonçant les raisons de sa présence ici.

» Tu es une apothicaire de renom, j'en suis conscient et en ça, je tiens déjà à te féliciter. Comme tu le sais, les poisons confèrent des avantages lors des combats et je ne tiens plus à ce que des êtres abjectes comme Sasori nous poussent à nouveau dans nos derniers retranchements, comme cela a pu arriver sur Kankuro. D'une autre part, nous ne devons pas mettre de côté l'impact de cette arme durant le conflit qui aura lieu.

D'une lenteur calculée, tu déposes tes coudes sur ton bureau et croises tes mains devant ta bouche, tu ne pouvais pas t'empêcher de réfléchir à mille choses à la fois. Tu avais ressasser cent fois la questions dans ton esprit et tes choix te semblèrent des plus pertinents.

» J'en suis venu à la conclusion suivante : durant l'attente du conflit, je pense qu'il faut doter nos shinobis de poisons dans leur kit standard. Ensuite, durant le conflit, nos meilleurs éléments comme toi devraient se déplacer avec les équipes médicales afin d'extraire des poisons le cas échéant et de découvrir les éventuelles toxines employée par l'ennemi.

Tu n'étais pas réellement bavard, mais tu exposais ton plan de A à B avant de laisser ton interlocuteur commenter la chose, tu n'aimais pas réserver des surprises en fin de discussion, non, tu préférais que les choses soient claires et que le débat suivant tourne uniquement autours des faits formulés.

» En outre, j'ai compris que tu étais la mieux placée pour diriger ce genre d'équipe, mais également diriger la concoction de poison avant cette guerre. Enfin, j'aimerais ton avis sur le niveau général de nos apothicaires en la matière ? Combien d'entres eux sont supposés pouvoir t'épauler ? Je préfère ton avis plutôt qu'une fiche faite de statistique.

Tout était dit, et tu lui indiquas en hochant de la tête et en la désignant de ta main, l'invitant à répondre. Tu étais toujours convaincue qu'elle était la personne de la situation et tu espérais que cette convocation allait confirmer tes espoirs.

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Liilu ne bougeait pas, le serieux revenant sur son visage. Elle ne l'avait jamais vu sourire ce kazekage. Le passé qui vaquait comme un démon au dessus et en lui était aussi cruel que la rumeur que les autres villages avec de lui. Ce lourd fardeau , il le portait , et la jeune Liilu avait un profond respect pour ce jeune homme, même s'il était plus jeune qu'elle. Sa maturité était assez impressionnante et hormis son visage jeune, on aurait pu s'y méprendre. Ce Gaara était irréfutablement impressionnant. Notant chaque indice, analysant chaque tic, chaque geste, elle lisait Gaara comme un livre et retenait toute cette danse lente corporelle que livrait chaque corps. Déformation professionnelle compulsive qui lui dévorait les sangs, chaque seconde de sa vie et pour lesquelles elle se tapait souvent les doigts, mais dans cet instant précis que faire d'autre , que d'écouter précisément ce pour quoi elle avait été convoqué?

- ...

Sasori.... Elle soupira intérieurement en baissant les yeux pensive. Sa rencontre avec lui... Elle ne savait pas quoi en penser. Personne ne le savait bien entendu. Ses doigts passaient doucement sur le pan de son kimono de satin blanc, et elle se gratta doucement l'intérieur de la paume de sa main de ses ongles vernis. Elle devait faire passer le village avant et ses compatriotes aussi. C'était une règle indéniable. La fatigue ne l'aidait pas à rester objective, cela aussi c'était vrai , mais elle devait passer outre et assumer son statut. Elle n'était qu'une petite apprenti, mais tout ceci était révolue. Liilu regarda de nouveau Gaara et croisa son regard sérieusement .

- Je ne pense pas que vous devriez qualifier ceci d'armes. N'êtes-vous pas fatigué de tout ce sang. Je sais bien que nous n'avons pas le choix, mais j'aimerais que mes techniques et mes trouvailles ne soient utilisées qu'en dernier essor. Certains poisons peuvent provoquer des dégâts irrémédiables sur les corps... Peu importe lequel. J'en ai moi même payé les prix et j'en paie le prix de toute ma lignée. C'est une malédiction que je porterai toujours en moi, qui me rappelle à l'ordre à chaque fois que mon corps se faiblit.

Son esprit entier s'enfilait dans son regard avec une détermination , une maturité et une sincérité peu commune. Elle ne riait pas. Tout ceci était une mascarade militaire juste bonne à satisfaire les plus imbus aux détriments des plus fragiles, et rien que pour ça elle accepterait d'entrer dans la danse, mais elle refusait de se faire utiliser sans y mettre les conditions.

- Mes connaissances sont avant tout faites pour soigner, donner des avantages et apporter un renforts si besoin mais ce ne sont pas des armes de destructions massives. Il y aura des conditions à respecter pour l'utilisation de chaque ninja , et si un seul de nos ninja ose utiliser ces créations pour les verser en exemple dans un système hydraulique d'une ferme pour tuer tous les brigands à l'intérieur, au détriment des animaux et des possibles otages qui pourraient boire aussi cette substance, je m'occuperai personnellement de son cas. Je ne suis pas partisane du sacrifice du minimum pour le bien du plus grand nombre. J'ai accepté de me sacrifier corps et âme pour Suna, mais j'ai signé pour aimer mon prochain , l'aider, et le sauver, et non pour éradiquer la moitié d'une autre nation sous prétexte de soulagement diplomatique. Je suis peut être jeune, mais la noirceur de l'esprit humain n'a plus aucun secret pour moi. J'ai soigné des âmes si noires parfois que j'ai culpabilisé de l'avoir fait mais je l'ai dans le sang ... Si je vis en ermite , c'est pour protéger mes connaissances, et aussi les autres. Je me suis concentrée la dessus au détriment de tout. Je n'accepterai pas qu'on considère ces atouts comme de simples armes ...

Ouh cette conversation lui hérissait le poil mais elle se devait de rester calme et de garder sa politesse et toutes ses capacités face à son Kage. Elle prit la liberté de se lever, être assise pour discuter de ça était pour elle, un temps soit peu stressant et elle s'approcha de la fenêtre la plus proche, en se frottant les bras, pensive en expliquant calmement.

- Je suis désolée mais je refuse d'être en arrière. Je maitrise des techniques d'attaques non négligeables. Je vous l'ai dit , je n'ai rien d'un ninja médecin ordinaire. J'ai des jutsu pièges, un scorpion de dix mètres en invocation , entrainé au combat qui peut servir de bouclier ou de bélier, des brouillards toxiques et je soigne d'une manière direct et automatique permettant au ninja de repartir au combat peu de temps après, même si c'est au détriment de ma vie, c'est mon rôle. Me reléguer à l'arrière serait un blasphème à mes yeux et une perte de vos unités indéniable, là où un seul grain de riz pourrait faire pencher la balance . Ne croyez pas que je vous fasse affront en contredisant ce que vous attendez de moi mais je pense que ceux qui vous ont informé sur moi se sont fourvoyés. Comme d'habitude... Et cela prouve juste que j'ai bien fait mon travail dans ce cas... Surtout si cela vient de ceux que vous appelez" confrères ". Aucun ne le sont. Ils ont passé leur temps à me rabaisser et si je vis à l'écart de leur centre de recherches de Suna, c'est simplement parce qu'ils m'ont rejeté de part mon passé et mes racines. Je n'ai aucun compte à leur rendre et je n'attendais pas mieux d'eux que de flasques connaissances à mon sujet. Ils sont tellement imbus d'eux même tous ces vieux bougres....

Un coup de vent passa dans ses meches et ses yeux tristes et un peu agacés par le souvenir de ce rejet entre scientifiques suivirent lentement des silhouettes sur les remparts du village au loin. Rien dans sa voix ne montrait une quelconque agression ou colère. Elle était posée, douce et expliquait juste les faits, tout en était sûre d'elle et mature dans ses dires....

- Aucun ne pourra me suivre. Je suis honnête. Leur niveau ... est correct mais ils sont tellement rétrogrades qu'ils ne sont pas aller au delà des frontières... au delà de leurs limites pour trouver les meilleurs produits... les curiosités que je me suis amusée à tester... Et surtout ils n'ont pas le recul pour mesurer toute l'ampleur de ce qu'ils peuvent faire à un être en sa profondeur propre. Utilisez-les eux si vous le désirez pour être en arrière, ils en seront ravis ... Je peux à la rigueur superviser la création de poisons ,mais les brevets me sont propres, ils ont déjà détruit beaucoup de mes travaux quand j'étais en apprentissage avec eux. Certains sont misogynes, d'autres conservateurs ... d'autres simplement bureaucrates et se confortent dans l'idée de ne pas bouger d'un endroit , de ne pas prendre de risque. Actuellement , je n'ai que des flacons de cinq litres maximum dans ma réserve privée qui pourrait être utilisés en senbons séparés par ninja comme paralyseur instantané et d'autres substances assez atypiques mais pour cela , il faudra que vous veniez voir vous même sur les lieux. Mon laboratoire ne permet pas de créer des cuves, et pour des poisons puissants ,je n'en vois pas l’intérêt de toute façon, à part pour faire un cataclysme écologique. Mais vous allez devoir pallier à leur mauvais karma à mon égard et certainement en remercier d'autres, qui refuseront catégoriquement de travailler avec moi.

Au moins pour le coup, elle avait été sincère, mais dans l'histoire, face à cette immense, de profil au kage qu'elle n'osait même plus défier du regard, elle ne sentait pas bien dans sa peau. Même lui était plus grand qu'elle sous tous les égards. Elle soupira en fermant les yeux et se passa une main sur le visage.

- Pardonnez mes paroles, je ne voulais pas vous offenser... je dors peu ces derniers temps...

Préparation à la guerre

Tu la regardas longuement, gardant les mains croisées devant ton visage, sérieux. Tu ne l'interrompis pas durant ses longues tirades. Si elle n'avait rien à dire, elle ne t'aurait point été utile, c'était justement pour ces paroles que tu l'avais demandée et elle ne te déçu en rien. Tu mis un long moment avant de répondre, rangeant simplement tes dossiers qui étaient visiblement erronés , le service technologique n'était pas aussi affûté que celui de l'espionnage. Tant pis.

» Bien. Tu n'as pas à t'excuser, Liilu Ao'se. Si j'avais seulement besoin de confirmer mes propos, je n'aurais quémander qu'un "conservateur" après tout.

Tu te levas et rejoignis le balcon, l'invitant à faire de même, tu ne comptais pas qu'elle se trompe sur tes intentions. La guerre, la mort, ce n'était plus ton monde, tu ne voulais que la paix. Naruto t'avait fait comprendre que la paix, les liens entre les individus ne peuvent grandir que sous ceux de la confiance et de quiétude.

Sabaku Fuyū

Tu fis apparaître une plateforme de sable, prêt à t'envoler vers le ciel, de là, tu avais une vue imprenable sur le village et le désert qui s'étirait tout autours. Tu tendis ta main en direction de la kunoichi. Une fois sur le nuage de sable, vous vous envolez. Tu lui montras la vue.

» Ceci est notre avenir, Liilu Ao'se. Penses-tu que je serai capable de le sacrifier pour une guerre ? Je ne veux que la paix, l'Akatsuki est un mur envers ce projet. J'ai rencontré des personnes qui m'ont fait comprendre que l'avenir des villages n'étaient pas forcément l'antagonisme, mais l'union.

Tu restais debout, d'une stature toujours droite. Ces temps de guerre pesait sur toi et tu semblais effectivement tendu à chaque seconde. Tu regardais ce pourquoi tu te battais à présent, tu étais entièrement d'accord avec l'apothicaire, les armes ne doivent pas servir à torturer les civils, quelque soit le type d'arme. Pour toi, par contre, le poison restait une arme, quoiqu'elle puisse en dire.

» Je suis fatigué. J'ai grandi dans l'optique de devenir l'une des armes du village, crois-tu qu'en tant que Kazekage j'aie une soif pour la douleur et la souffrance. Selon moi, toute chose n'est rien par elle-même, c'est que l'homme fait des choses qui les rendent "armes".

Au fond, tu comprenais ce que pouvait représenter une malédiction sur le corps, rongeant peu à peu l'âme. Après tout, tu avais sûr garder assez longtemps le démon à une queue en toi pour comprendre que les malédictions étaient tenaces.

» Je comprend tes inquiétudes, mais je prend la responsabilité. Navré, mais l'ennemi que nous affrontons n'est autre que des criminels de rang S. Le dernier ressort est déjà de mise. Je n'entend pas armé mes shinobis durablement ainsi, je compte bien que tout reviennent à la normal une fois cette organisation insensée démantelée. Par contre, je n'entend pas la normal comme un temps d'isolement, cette alliance doit ouvrir des sentiers de paix entre les villages.

Pour ce qui était de ses compétences à tenir le front, tu n'allais pas pouvoir lui donner satisfaction dans l'immédiat. Pour le moment, l'étape avant la guerre devait se dérouler selon tes plans et tu n'allais pas laisser de vieilles rancoeurs obscurcirent les résultats car il te fallait gagner. Cette fois, c'était l'avenir du monde tout entier qui était en jeu. La défaite était inacceptable.

» Je vous soutiendrai, en personne, pour que tous se donnent sous votre férule. Ceux qui refuseront de vous aider par orgueil n'auront plus leur place dans les hautes sphères de notre société. L'intérêt commun, c'est pour ça que nous avançons. Une fois que cette étape sera remplie, je reconsidérerais peut-être ta requête. Puisque mes rapports sont étonnés, je devrais me faire une idée par moi-même, j'essayerai de voir l'étendue de ton pouvoir avant le moment redouté.

Tu pouvais aisément accepter sa requête de passer par toi-même au laboratoire, après tout, ce n'était pas le genre de chose que tu pouvais te permettre "d'expédier". Tu étais consciencieux et si l'experte que tu avais choisie décidait qu'il te fallait voir les choses à travers tes yeux et non l'écriture d'un rapport, tu le ferais.

» Bien, sauf si vous avez d'autres choses à peaufiner, je pense pouvoir me libérer pour contempler ces substances atypiques.

Tu marquas un temps d'arrêt, comprenant une part de la détresse de cette kunoichi, ne l'avais-tu pas vécu, après tout ? Tu ne voulais pas rompre la distance qu'il devait y avoir entre un kage et ses subordonnés, mais si elle, elle était toujours entrain d'attendre la main tendue ?

» Tu sais, je pense pouvoir dire, sans mentir, que je te comprend. Il n'est pas facile de vivre seul, reclus du monde. Mais je suis convaincu que tout un chacun grandit au contact des autres. À présent, oui, j'en suis sûr. Moi, Gaara, je compte bien travailler avec toi. J'ai foi en toi.

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