-Les Zetsu attaquent le pays du vent- (1)

Notre héros se trouvait au village de Kumo. Il venait de sortir de convalescence, sa fatigue et ses maux avaient disparus, il était fin prêt pour retourner en mission. L’attaque qu’avait dû essuyer Kumo ne laissait vraisemblablement pas de marbre notre Juunin. Il ne cessait de le dire auprès de ses pairs, sa déception et sa culpabilité, s’il avait été là au moment de l’attaque, et qu’il était en état il aurait sans doute pu tirer son épingle du jeu et sauver la mise à de nombreuses vies ce jour. Il souhaitait cependant se racheter auprès des habitants. Il abandonna ses études personnelles l’espace de quelques temps afin d’aider au mieux de ses capacités les courageux villageois qui travaillaient d’arrache-pied afin de restaurer la gloire de l’un des villages les plus puissants de l’alliance. Il n’avait que peu de repos, clouant et reconstruisant des bâtiments de manière bénévole. Il y avait des choses primordiales qu’il ne fallait pas éviter malgré toutes les raisons possibles du monde. Reconstruire son village qui avait essuyé une attaque dévastatrice en faisait partie. Il comptait rembourser sa dette qu’il avait envers son village le plus vite possible. Le destin semblait lui sourire au plus grand bonheur peut-être du Ninja. Il était alors chez lui en train de prendre le thé, prenant un peu de repos suite à une veille de travail acharné. Sa fenêtre était ouverte sur son jardin qu’il avait consciemment construit, toutes les plantes qui y étaient présentes avaient été minutieusement étudiées par le ninja. Uniquement des plantes capable de resplendir et de vivre dans une terre et un climat tel le pays de Kumo. Il aimait s’y asseoir au milieu de l’herbe douce et y boire une tasse de thé à l’abri d’un arbre se protégeant de l’astre solaire. Buvant une gorgée calmement il fermait les yeux, se remémorant sa vie passée avant l’arrivée de cette guerre outrageante. Pourquoi une telle tragédie avait dû survenir en ce monde qui ne semblait être bouleversé que de conflits communs ? L’akatsuki était réellement une plaie remplie de la plus vil des crapules dont ils étaient le remède.

Kazuhiko fut interrompu dans sa méditation par l’arrivée d’un animal dans son jardin, un pigeon d’un blanc crème qui vint se poser sur le rebord de sa tasse de thé. Ce dernier regardait d’un œil étrange notre ninja qui remarqua immédiatement le petit parchemin enroulé et collé contre la patte de l’oiseau. Tosen attrapa délicatement le bout de papier et le tira de son étui avant de l’ouvrir et de le lire tranquillement. Le message était curieux, il demandait à Tosen de se rendre au plus vite au quartier général de l’alliance afin d’être briefé pour une mission de la plus haute importance. Notre ninja supérieur froissa alors le papier dans la paume de sa main et prit l’oiseau sur son avant bras, le faisant s’envoler dans un ciel clair, regardant quelques instants l’animal voler avant de rentrer dans sa maison. Là il y prit son équipement de ninja, son katana reluisant qu’il chérissait fut nettoyé et rangé dans son fourreau. Il plaça son arme dans son dos en diagonale de telle sorte que l’armement en était aisé. Il était droitier, tous les paramètres de son équipement devaient être choisis avec rigueur. Saisissant son bandeau frontal à motif de nuage il l’apposa sur son front et noua un nœud serrer. Il nettoya ses lunettes caractéristiques et prit quelques outillages ninja avant de se diriger vers la porte de sortie et ferma la porte à clef.

Tosen se mit immédiatement en route, ne perdant pas une seule minute à flâner au milieux des rues, si un tel message lui avait été envoyé c’est qu’il y avait quelque chose qui n’allait pas et qu’il fallait régler le problème au plus vite. De plus, une convocation au quartier général de l’alliance ne devait signifier qu’une seule chose, cela avait un lien intime avec la guerre ninja qui sévissait. Il était probable qu’il soit mise en équipe avec des ninjas venant d’autres horizons, il ne se faisait pas de soucis, Kazuhiko faisait confiance en ses compétences de stratège afin de mener au mieux cette expédition qui risquait d’être périlleuse. Sa vie serait encore mise en danger de façon significative comme chaque fois depuis le début de cette guerre. Loin était le monde mignon dans lequel il vivait il y a deux ans quand il s’occupait d’une équipe de genin fraîchement sortis de l’académie.

Il ne lui fallut que peu de temps pour arriver au quartier général. Saluant les gardes à l’entrée il entra d’un pas pressée dans les couloirs du QG. Il connaissait déjà bien la salle où était prévu de telles réunions, il y avait un tour plusieurs fois pour des missions du même ordre d’importance. Il était inquiet, se demandant ce qu’elle était le but profond de cette mission, une mission de patrouille comme il avait exécuté il n’y a pas si longtemps que cela ? Il en doutait fort. Tosen pivota à chaque carrefour de ce labyrinthe architecturale il croisa quelques ninjas ou autres qui le saluaient. Sa notoriété n’était pas perdue parmi les ninjas de Kumo, il les saluaient tous en souriant. Puis finalement il atteignit la fameuse salle de réunion, une simple porte avec une poignée tournante. Notre ninja pris quelques secondes de répit et prit une grande inspiration avant d’attraper la poignée de la porte et de l’ouvrir calmement comme à son habitude. C’est alors qu’il pu découvrir une nouvelle fois cette salle, elle était simple bien éclairé par les fenêtres situées à des emplacements stratégiques de la pièce une table ronde était placée au centre de la pièce avec des sièges à dossier haut situées de part et d’autres de la table. Il y avait déjà trois personnes présentes dans cette pièce. Il y avait au fond de celle-ci un vieille homme, silencieux les yeux vides et plissés, il était difficile de connaître les sentiments qu’il ressentait vis-à-vis de cette troupe qui s’amassait lentement dans cette salle. Quelque chose qui ressemblait à un parchemin était entre ses mains. Il comprit en son profond intérieur qu’il devait s’agir probablement d’une carte. Après tout, à quoi bon noter sur un bout de papier un briefing de mission si ce n’est pour un pense-bête. Malgré l’âge avancé de l’homme qui semblait-il devait nous expliquer l’objectif de cette mission, s’il avait été sélectionné, il était loin d’être idiot si l’on en suivait la logique du ninja. La carte était donc la plus probable, elle serait aussi d’autant plus utile, elle nous indiquerait le lieux précis où nous allons nous rendre, ce qui en résulte donc de ceci. La mission qui allait commencer sous peu ne se déroulerait pas dans le village de Kumo. Sinon, une carte aurait été inutile, surtout pour des ninjas de ce dit village. Ils auraient pu facilement guider les étrangers.

Tosen s’attarda ensuite aux deux autres personnes présentes dans cette pièce, la première était un homme qu’il ne connaissait point. Il était vêtu de brun et il semblait relativement calme, prenant son mal en patience afin que l’équipe puisse être au grand complet. La seconde personne présente dans cette pièce n’était pas inconnue à Kazuhiko, en effet, il s’agissait de Raimei Hokoru. Un de ses collègues avec qui il était partie dans une mission de patrouille périlleuse au pays de la rivière. D’après ses souvenirs encore frais, il est un expert en taijutsu et en nin-taijutsu. Une force de frappe, un pilier solide sur lequel on pouvait compter. Notre ninja supérieur avec son éternel sourire salua les deux autres ninjas tout en se présentant. Il était temps d’être briefé s’il était le dernier membre de l’équipe à avoir été convoqué à cette réunion. Au moment où il allait s’asseoir sur son siège, l’unique porte de la pièce s’ouvrit de nouveau.

Expectative

Un éternel recommencement, tel était le quotidien des êtres singuliers qu'étaient les shinobis. Les balbutiements de la guerre déclaré par l'Akatsuki n'avaient guère changé cet aspect de leur vie. Chaque jour passé ne constituait qu'un sursis, face à une mort qui pouvait frapper à n'importe quel moment. Les ninjas un tant soit peu expérimentés, se faisaient une raison et finissaient par accepter cette évidence. Tant qu'ils demeureraient kunai en main, ils seraient des ombres. Des hommes à l'existence relative, des êtres à la fois morts, et vivants. Certains poussaient leur réflexion plus loin, ce qui ne les aidait pas à se conforter dans le bien être. Ils se battaient pour une cause paradoxale : Sauver le bras pernicieux des Seigneurs Féodaux, soit le mercenariat ninja. Celui que l'on use le plus souvent pour nuire en secret, accomplir les tâches ingrates. Entacher sa conscience à défaut de se salir les mains, en confiant éhontément sa dague à une expertise étrangère. Ainsi, on avait une guerre visant à protéger un commerce illicite reposant sur le conflit.

L'ironie de cette lutte revêtait un goût de plus en plus amère dans la bouche de Tori, cette même bouche qui se perdait en bâillements las, synonyme d'éreintement physique et moral en ce milieu de mâtiné assez ordinaire. Tori se trouvait dans le camp d'entraînement du village de Kumo, à perfectionner un jutsu de sa confection. En vérité, il s'agissait plus véritablement d'une variante d'un jutsu pré-existant. Tori était intelligente, mais encore trop peu expérimenté pour prétendre inventer intégralement une technique lui étant unique. Cela faisait quelques temps déjà qu'elle se trouvait à Kumo, depuis les ravages provoqués par le mystérieux Pain. Le Pacificateur était revenu fouler cette terre sous une forme impie de mort-vivant, contrôlé inconsciemment par la volonté maléfique de son invocateur. Ce dernier l'avait forcé à infliger de sérieux dommages au Village de la Foudre, cœur économique et incarnation de l'autorité de l'Alliance Shinobi. Tori n'avait malheureusement pas pu faire grand chose face à cette menace d'ordre titanesque, mais était parvenue à sauver bon nombre d'habitants en incitant les chuunins locaux à évacuer la population. À défaut d'avoir pu arrêter Pain, Tori, avec l'aide de Killer Bee, étaient parvenus à assurer un bilan humain acceptable. Les dégâts matériels furent importants, mais les habitants de Kumo étaient courageux et se relevèrent vite de leur débandade. Mais pour sa part, Tori avait perçu cette confrontation comme un échec personnel qui aurait pu virer à son trépas si Killer Bee ne l'avait pas empêché de poursuivre le combat. Son sens stratégique ne suffirait jamais à contrecarrer les plans de l'Akatsuki, la totalité de ses derniers affrontements le lui avait fait comprendre. Si elle voulait vraiment subsister sur le champ de bataille, elle devrait développer au plus haut niveau ses talents, en tirer leur quintessence la plus pure. En bonne utilisatrice des jutsus liés aux flammes, c'est dans l'affinité Katon que Tori s'évertua à s'entraîner les jours qui suivirent sa confrontation avec Pain. Et ses efforts commençaient à porter leurs fruits.

La kunoichi se trouvait sur un sol rocailleux, tapissé sporadiquement d'une mousse verdâtre, engouffré de temps à autre au cœur de lézardes attestant des supplices infligés régulièrement à cette terre. Tori prit une profonde inspiration, et n'eut à composer qu'un seul signe d'une main tandis qu'elle avançait l'autre en avant, visant quatre cibles éparpillées successivement à une vingtaine de mètres d'elle. Cela suffisait à déchaîner sa puissance :

¤ Katon – Karyu Endan ! ¤

Un impressionnant jet de flammes émergea alors de la main tendue de Tori, se ruant impitoyablement vers la première cible en travers de son chemin tandis que son extrémité revêtait les traits terrifiants d'une gueule de dragon, et que ses flans s'élargissaient en deux larges ailes. La première cible fut engloutie nette et réduit en cendre sous le passage prolongée des flammes tandis que le dragon incandescent bifurquait légèrement sur le coté, influé par un mouvement léger de la main de Tori d'où il tirait sa fureur dévastatrice. Ainsi, cette variante du Karyu Endan de Tori disposait de deux particularités : Une capacité à changer sa trajectoire, initialement rectiligne, et se voyait pourvu de deux larges ailes qui rendait son champ d'action autrement plus important. En vérité, ce jutsu disposait d'une dernière spécificité... mais cet aspect tirait son origine des secrets perdus du clan Hanekaijin, l'un des rares intérêts que Tori avait pu tirer de son sombre lignage. Quand le dragon de feu eut anéanti la quatrième et dernière cible, Tori mit fin à son jutsu, et observa le résultat avec fierté, tout en dégageant du revers de la main la sueur qui avait lustré son front pendant l'incantation. Il ne restait plus grand chose des malheureuses cibles qui lui avaient servi de cobayes, la réalisation du jutsu avait été un succès rutilant ! La juunin originaire d'Iwa songeait déjà à lui donner un nom, quand un oiseau vint brusquement se hisser sur son épaule, et lui titiller l'oreiller pour solliciter son attention. Difficile de rester insensible à cette requête quelque peu agaçante, Tori détailla du coin de l'oeil le pigeon voyageur, il étai muni d'un mini-bandeau ninja, porteur de l'emblème de Kumo, qui lui couvrait un œil, probablement blessé au court du transport d'une missive, comme celle qu'il tenait à l'instant pliée dans son bec, enroulé d'une petite cordelette. Tori amena sa main droite à sa hauteur, grande ouverte, où le volatile déposa aussitôt le papier avant de prendre son envol, disparaissant en un instant dans le ciel nuageux qui surplombait Kumo.

La kunoichi retira le lien et déplia le message qui était on ne plus bref, c'était une convocation officielle qui ne comportait que le nom de son destinataire, un lieu et une date, en plus du cachet caractéristique de l'administration chargé des missions inter-villages, tamponné juste en dessous. Ce sobriété dans les informations, ainsi que le fait que le message ait été porté par un pigeon voyageur, sous entendait qu'il s'agissait là d'une sollicitation importante. Si cela avait été négligeable, un ordre de mission transmis par le service postal aurait suffit. Ici, quelqu'un avait pris la peine d'employer un pigeon-ninja pour transmettre ce message, la confidentialité semblait de mise.

Tori ne perdit donc pas de temps, après une brève douche et s'être changée pour revêtir son uniforme de juunin, elle se rendit immédiatement au quartier général de l'Alliance. Après quelques vérifications d'identité au portail d'entrée, elle fut amené à suivre un chuunin aux cheveux verts et au sourire affable qui la guida dans le dédale de couloir qui caractérisait cet imposant bâtiment. Une dizaine de minutes plus tard, elle se trouvait face à la porte de la salle de réunion. Tori y frappa trois fois avant ouverture, et glissa silencieusement à l'intérieur de la pièce. Elle jeta des regards circonspects à chacun de ses semblables qui patientaient, avant de s'adosser au mur contigu à la porte, juste à sa droite. Elle attendit ainsi à son tour que le vieil homme présent au cœur de la pièce daigne expliquer la raison pour laquelle on les avait fait venir ici. Pour l'heure, il semblait juste les jauger de son regard pénétrant, qui semblait en mesure de les sonder corps et âmes. Se demandant probablement si cette jeune génération serait à la hauteur des attentes qui leur sont adressées.

La personne qui pénétra dans la salle de réunion n’était autre que le dernier membre de cette mission qui s’annonçait périlleuse. Il s’agissait cette fois si d’une jeune femme, une petite touche de fraicheur si l’on pouvait dire au milieu de cette équipe quasi constitué uniquement de la gente masculine. Il s’agissait aussi d’une kunoichi originaire du village d’Iwa. Une composition assez originale. A en juger son allure assurée et son collègue ils étaient probablement tous deux des ninjas de rang supérieur tout comme notre héros et Raimei. Bien que la situation serait propice pour faire deux équipes de deux idéales composée d’un côté les deux ninjas originaires d’Iwa et de l’autre ceux de Kumo, Tosen savait déjà que cette composition serait impossible. Après tout, une mission à quatre devait être effectuée à quatre. Il espérait qu’ils avaient de bonnes raisons d’avoir ramenés de tels ninjas.

Une fois cette dernière installée ce fut finalement au tour de l’homme âgé de parler. Il allait finalement nous donner les détails de la mission tant attendue. Et comme il s’y attendait, ce ne fut ni plus ni moins qu’une carte qui leur fut dévoilée. Une carte du monde actuel représentant toutes les grandes nations ninjas ainsi que les villages importants. D’après les dire du vieil homme, une attaque de l’akatsuki allait avoir lieu. Mais ce n’était pas à côté d’ici, il s’agissait de l’autre bout du monde très exactement pour le pays de la foudre, Suna no Kuni. Un village clé pour cette guerre était la cible d’une attaque de Zetsus blancs. Ils avoisinaient d’après les renseignements le millier. Tosen resta perplexe sur cette mission. Pourquoi envoyer des ninjas directement du QG de l’alliance afin de s’occuper de cette menace ? Il aurait été tellement plus simple d’informer les camps ninjas présent dans le pays du vent et de dépêcher une équipe de ninja confirmés sur le lieu de l’affrontement ? Ils avaient après tout l’avantage du terrain. Mais Kazuhiko préféra ne pas s’attarder sur la question, son esprit de stratège calculé déjà les futurs évènements. Si ils allaient être dépêcher afin d’anticiper l’attaque des Zetsus alors il allait falloir un moyen extrêmement rapide pour s’y rendre. Evidemment y aller à pied n’était pas envisageable, cela prendrait des jours. Tosen ne voyait que deux moyens, le premier était la téléportation, cependant cette technique requiert beaucoup de chakra et il n’était pas sûr que tous survivent à un tel voyage sur une aussi longue distance. La seconde possibilité était la plus probable. Trouver un moyen de voyage rapide capable d’atteindre le pays du vent en un temps record. La seule voie envisageable pour un tel voyage n’était autre que la voie céleste. Il allait falloir voler pour atteindre le village et élaborer une stratégie de combat. Tosen ne due pas attendre la réponse à ses songes bien longtemps, le vieil homme leur expliqua que des aigles entrainés pour de tels voyages les attendaient à l’entrée du village.

Suite à ces explications, le groupe allait devoir partir sur le champ. Kazuhiko réfléchissait car même si ils pouvaient atteindre le dit village en une journée, cela voulait dire que les Zetsus blancs étaient loin, comment connaissaient-ils la destination principale de ces monstres dans ce cas ? Qu’ils se trouvent à proximité cela est une chose, mais si cette équipe avait le temps de s’y dépêcher et de s’y préparer afin de les combattre, cela voulait dire qu’ils étaient encore relativement loin de leur cible principale. Tosen suivait le groupe de ninja en retrait, croisant les bras et son sourire légendaire s’était volatilisé. Cette fois-ci il était pensif. Même plus, Kazuhiko était inquiet, cela se ressentait. Car une possibilité n’avait pas été envisagé par le vieil homme et sûrement une possibilité qui n’avait pas encore était calculée par les trois autres membres de son équipe. Les Zetsus blancs étaient certes nombreux, et il allait être difficile de les battre mais ceci n’était pas impossible pour un groupe de ninja confirmés à la réputation faîte. Cependant, qui était capable de dire que des Edo Tensei ne se cachaient pas parmi le groupe de Zetsu blanc ? Bien que l’on possédait des ninjas senseurs relativement bons, ils avaient bien envoyés à l’aveuglette un groupe de trois shinobis au pays de la rivière ne se doutant pas une seule seconde que le second tsuchikage et un ancien membre de l’akatsuki défunt seraient présent prêt à les accueillir. Il ne fallait en aucun cas écarter un tel risque car même s’ils étaient plus nombreux, lors de son dernier affrontement Tosen avait eu la chance avec Raimei de tomber sur une kunoichi capable d’utiliser des techniques de fuinjutsu, ils n’auraient peut être pas la chance de tomber de nouveau avec un tel ninja parmi ces deux Iwajins. Tomber sur des Edo Tensei avec un millier de Zetsu blanc à leurs côtés serait signe de mort certaine. Tosen gardait cela à l’esprit.

Finalement le groupe de ninja atteignit les aigles, fiers se tenant droit et ne bougeant presque pas, attendant patiemment que leur cavalier respectif leur donne l’ordre de s’envoler pour le pays du vent. Tosen admira l’aigle fier qui lui fut assigné, souriant il caressa la nuque de la bête avant d’attraper délicatement ses plumes et de se hisser le plus rapidement possible sur son dos. Croisant les bras de nouveau et retrouvant son sourire habituel. Il écouta calmement l’Iwajin et Raimei. Ces derniers se présentèrent de nouveau. Le cas tout particulier de l’Iwajin répondant au nom de Shaolan l’intriguait en effet il ne connaissait pas ses capacités, une précieuse donnée pour la stratégie à élaborer. D’après ses dires il s’agissait d’un ninja spécialiste du combat à distance avec son affinité Doton. Tosen était au courant, au pays du vent, il n’y aurait que peu d’eau, cela était logique, son affinité Suiton allait donc être réduite à néant et il devrait se rabattre sur le Raiton, le problème étant que ses seuls sorts de zones réellement efficaces appartenaient à la famille du Suiton, ses nakamas ne pourraient donc pas compter sur lui sur les sorts à effet de zones, il allait falloir qu'il se rende utile autrement...

Finalement les aigles décollèrent à une vitesse ahurissante et quittèrent le village de l'alliance, ce dernier rétrécissait à vu d'oeil. Tosen croisait les bras et regardait les nuages se rapprochaient rapidement de son visage. Il admirait le sol qui semblait si petit et insignifiant, les villages ne dépassaient pas la taille de son pied. Les lois de la physiques étaient tellement passionnantes. Notre héros avait le visage trempé par les nuages et avait le souffle chaud parmi toute cette fraîcheur aux alentours. La difficulté à respirer était bel et bien réel du fait de la gravité changeante. Kazuhiko était émerveillé mais appréhendait la vitesse de ces oiseaux. Plus ils s'éloignaient du point de départ et plus le combat gargantuesque contre cette armée se rapprochait et moins il avait de temps pour réfléchir à une stratégie efficace. Il était au courant des compétences de Raimei, il est le personnage en danger numéro un de ce futur combat. Rester au corps à corps c'est comme se jeter d'une falaise avec un poids accroché aux jambes qui sont attachées par des fils de fers. En bref, c'est du suicide. S'il venait à se jeter au corps perdu dans la bataille dès les premières minutes alors il serait la cible numéro un. Tous les Zetsus blancs vont se jeter sur lui et lui sucer jusque sa dernière goutte de chakra et là... ce sera le drame. Nos effectifs réduit à trois signifierait l'échec de cette mission.

Tosen réfléchissait à la question lorsque soudain il eut les yeux qui s'écarquillèrent, il vint de comprendre quelque chose. Il venait de trouver une stratégie de combat efficace afin de vaincre un maximum de Zetsus blancs avant de pouvoir se jeter au combat dans la mêlée dans l'optique où cette armée ne serait composée que de Zetsus blancs. Il regardait alternativement Raimei et les deux autres Iwajins, souriant, il attrapa le cou de son aigle, se tenant fermement sans lui faire de mal à ses plumes et admira le paysage, il préférait attendre la fin du voyage afin d'expliquer son plan le plus calmement possible.

Le voyage dura ainsi comme prévu une demi-journée, ils étaient proche du village de Tanzaku. Tosen commençait à s'impatienter, durant tout le voyage il n'eut de cesse de refaçonner et d'améliorer sa stratégie qu'il avait mis au point espérant qu'elle serait adoptée par ses alliés. Finalement les aigles dépassèrent Tanzaku, ils nous déposèrent un peu plus vers le nord, assez loin afin d'éviter les dommages collatéraux et les possibles pertes civiles que cela pourrait entraîner pour notre plus grand malheur. A peine posé, Tosen n'eut que peu de temps pour se déplacer car ses jambes étaient engourdis à cause de ce voyage trop long. Il était temps de préparer rapidement notre plan avant leur arrivée qui n'allait pas tarder. Tosen attrapa ses trousses et autres et fit l'inventaire complet de son attirail de ninja. Il mémorisa chaque outil qu'il possédait et après ce petit temps calme il se retourna vers ses coéquipiers qui semblaient eux aussi occupés. Son sourire disparut et le regard perçant il regarda tour à tour ses nakamas avant de finalement parler pour la première fois depuis tout ce voyage long et relativement fatiguant.

Tosen : Ecoutez-moi, je possède un plan qui nous permettra probablement de rester en vie si toutes les conditions sont réunis, si vous avez des questions ou des objections vous m'en ferez part à la fin de mon explication...

To be Continued.

Sky Runner

Le mystérieux vieillard ne sembla pas vouloir tergiverser davantage. Quelques secondes après que Tori et lui eurent échangé un regard, il fit entendre pour la première fois sa voix gutturale au travers d'explications quant à la raison de la présence des quatre jeunes ninjas dans cette pièce. Ils avaient été choisis pour accomplir une tâche ardue, faire face à une armée d'un genre nouveau dont les effectifs singuliers répondent au nom de Zetsu. Apparemment, ces créatures avaient été repérées au sein du Pays du Vent et constituaient une menace imminente prête à se déverser sur un village innocent, à le renvoyer sous les sables. Cet aspect de cette mission fit ciller Tori, quel intérêt ces monstres avaient-ils choisis d'attaquer un simple village ? Tori ignorait les caractéristiques géographiques du Pays du Vent et déplorait l'absence d'un ninja originaire de cette partie du monde dans cette équipe, il aurait sûrement pu l'éclaircir sur la raison de choix et permettre au groupe d'exploiter au mieux le terrain désertique caractéristique de cette région. Ils devraient malheureusement se passer d'un tel avantage. Mais après tout, Tori avait déjà eu l'occasion de combattre sous ce Soleil de plomb et savait déjà que le camouflage autre que souterrain serait proscrit avec un relief aussi peu développé. Il serait difficile de surprendre leurs adversaires et vice-versa, d'autant plus qu'elle avait une idée derrière la tête pour éviter que l'hypothétique capacité des Zetsu à prendre n'importe quelle apparence soit véritablement problématique.

Mais pour l'heure, le frère d'arme de Tori, Shaolan, à voir la façon dont il s'empara de la carte du monde tendu par l'ancêtre ainsi que ses instructions, semblait déterminé à prendre les rênes de l'équipe. Tori leva les yeux les ciels en se contentant de le suivre tandis qu'il sortait de la pièce, préférant ne pas perdre une seconde à demeurer passif alors que le village de Tanzaku risquait d'être rayé de la carte dans un délais des plus réduits. Elle supposait déjà un semblant de rivalité entre ces "mâles" qui allaient chacun vouloir s'imposer comme dominant. Pour sa part, la kunoichi préférait réfléchir à ses propres capacités que de compter sur ces alliés de fortune dont elle ignorait presque tout. Elle avait déjà eu le loisir de croiser Shaolan, mais pas de composer avec lui au cours d'une quelconque mission. Envoyer ce quatuor de ninjas semblait totalement absurde à la jeune ninja, ils se connaissaient trop peu pour prétendre tenir tête à une armée d'êtres inhumains tels que les Zetsu. Mille de ces choses contre quatre malheureux ninjas... même avec une puissance et une résistance infime, ces créatures avaient de fortes chances de les avoir à l'usure. Chacun allait devoir ravaler sa fierté individuelle et exploiter au mieux ses capacités pour servir le groupe. Pour sa part... Tori pouvait compter sur le potentiel destructeur de ses techniques pyrotechniques pour anéantir un grand nombre d'adversaires. Et bien sûr, quelques techniques de soutien qui sauraient aider ses trois partenaires, l'un d'elle en particulier leur permettrait d'éviter d'être confondu par les Zetsu, s'ils venaient à revêtir leurs apparences.

Elle avança cette particularité au cours du chemin que le groupe eut à emprunter pour rejoindre les montures volantes qui les mèneraient à destination. La kunoichi n'était pas sure d'être prise aux sérieux par ces hommes concernant sa maîtrise redoutable du katon, mais cela l'importait peu. L'anéantissement de ses ennemis ne dépendait que de ses capacités, pas de la foi de ses compagnons. Elle parla surtout des « marques » qu'elle pouvait déposer sur chacun d'entre eux pour faire apparaître une flamme indolore sur le dessus de leur crâne. Chacun deviendrait ainsi facile à repérer et pourrait se distinguer sans mal d'un éventuel Zetsu métamorphosé, incapable de copier un chakra étranger à celui qu'il copierait. Contrairement à ses confrères, elle n'alla pas directement rejoindre les aigles géants, elle fit une halte à un magasin d'équipement local où elle se procura des vêtements en coton adapté pour évoluer en milieu désertique. Les combats qui les attendaient promettaient d'être éprouvant, elle ne pourrait pas se permettre la moindre perte de vigueur due au climat. Elle avait opté pour une sorte de long manteau ample, bien appréciés des habitants du Pays du Vent devant supporter un Soleil de plomb. Le tissu sombre absorbe la chaleur et est taillé pour éviter d'entrer en contact avec la peau pour ne pas incommoder son porteur. Celui-ci en particulier, était bien équilibré et permettait de garder une bonne liberté de mouvement, une version idéale pour un ninja nécessitant de se mouvoir aisément. Elle rattrapa ensuite ses confrères en contrebas de la cité ninja. Ils avaient fait connaissance avec leurs partenaires de ce trajet, de nobles aquilidés aux airs altiers et inflexibles. Mis à part des foulards accrochés autour de leur cou, ils n'avaient pas de signe clairement distinctif à l'image des pigeons voyageurs aussi exploités par Kumo. Tori échangea un regard profond avec sa monture, leurs pupilles ambrés se confrontant avec respect, puis elle lui effleura les plumes de son poitrail qu'elle caressa avec prudence. Le puissant volatile se laissa faire, il était en toute logique bien habitué aux présences humains et disposé à être chevauché par la kunoichi, ce qu'elle-fit sans tarder.

Tandis que les quatre soldats prenaient leur envol sur leurs compagnons animaux, Tori eut l'impression de se sentir observée. Elle jeta un coup d'oeil rapide en direction du quartier général de l'Alliance qui émergeait de Kumo en une tour cyclopéenne. La kunoichi se demanda alors si le vieil homme qui leur avait confié cette mission... ou même le Raikage les observait à cet instant. Elle eut aussi une pensée pour le curieux jinchuuriki, Killer Bee, qui l'avait sauvé de sa propre hardiesse il y a quelques temps. Elle jura intimement de ne pas gâcher sa vie préservée sur un coup de tête, par respect pour cet homme qui avait remonté dans son cœur l'estime des réceptacles humains, ceux qui gardaient malgré eux l'esprit des fléaux de l'humanité, en leur for intérieur.

Le voyage en direction du Pays du Vent fut long et monotone. Aucun arrêt n'était permis, et les partenaires de Tori ne semblaient pas des plus loquaces. Cela lui convint parfaitement... et lui permit de récupérer en s'endormant paisiblement sur sa monture, fermement cramponnée à elle et retenue par une ceinture de sécurité en cuir. Cela semblait un peu sot, mais être au meilleur de sa forme était primordiale aux yeux de Tori, et quitte à n'avoir rien d'autre à faire. Des paysages de toutes sortes défilèrent sous les quatre cavaliers du ciel, alternant beauté contemplative et morosité désolante. Les reliefs vénérables du Pays du Vent, les champs infinis du Pays du Riz, les forêts luxuriantes du Pays du Feu, les pleurs célestes infinis du Pays de la Pluie. Tant de témoignages indirects de différentes cultures et histoires humaines, mais pour l'heure, les quatres ninjas devaient veiller à préserver celles du village de Tanzaku.

Ils arrivèrent d'ailleurs un peu au nord de celui-ci, tandis que Tori recouvrait peu à peu ses esprits, s'étant réveillé en sentant la hausse de température à leur entrée au cœur du Pays du Vent. Cet endroit était d'un calme placide, presque dérangeant. Le vent lui même semblait s'être tu pour laisser les ninjas le temps de s'imprégner de leur nouvel environnement. Comme s'y attendait Tori, l'un des ninjas originaires de Kumo voulut prendre les devants, chose qui ne plairait pas forcément à Shaolan. En vérité, Tori n'aimait pas beaucoup ça non plus et aurait surement pu réagir avec moins de tact quelques temps auparavant. Mais la maturité tendait enfin à gagner son être, si bien qu'elle préféra se taire pour le moment, elle aurait tout le temps de faire valoir son avis en temps en heure. Elle se contenta donc de flatter sa monture pour son bel effort, toujours munie de son imposant vêtement de coton, le visage partiellement dissimulé dans l'ombre de sa capuche.