Une erreur fatale [Pv Yukimura / Karin] [FB]

Il y a peu de temps encore, Karin avait mis les pieds hors de sa prison, acte qui s’était avéré légèrement ardu, mais qu’elle avait pourtant accompli en un tour de main. À l’heure qui l’était, des ninjas devaient la traquer partout à travers le pays du feu, ce qui la rendait d’autant plus nerveuse, surtout qu’elle n’avait pas encore complètement quittés les frontières, même si elle en était près. De plus, la rouquine venait de faire rencontre avec celui qui avait tenté de mettre fin à ses jours quelques semaines plus tôt. Tout était pour lui tomber sur les nerfs aujourd’hui, car elle était particulièrement en colère et un tantinet paranoïaque. Il fallait la comprendre, après tout, menée une vie de déserteur, seule, alors que l’on n’était pas le meilleur parti pour se défendre, c’était un peu énervant. La demoiselle avait donc trouvée refuge dans un petit village marchand, dans une petite auberge de la place. Elle comptait n’y rester que pour la nuit, le temps de se reposer, étant certaine qu’elle n’y rencontrerait aucun shinobi de l’Alliance dans ce lieu. Et, vraiment, aussi bien dire que les grandes nations avaient autre chose à faire que de la traquer, des dangers plus importants qu’elle encore menaçaient chaque être vivant de ce monde et elle comptait bien profiter de ceci pour se sauver de cette situation des plus désagréables. En effet, elle n’avait aucune envie de retourner en prison… c’était d’un ennui... La rouquine avait toujours vécue libre, se retrouver derrière des barreaux était franchement désagréable. Assise au comptoir, un verre de saké entre les mains, la jeune femme buvait tranquillement, étant parvenue à se calmer suite à sa course effrénée dans la forêt et suite à sa rencontre infortunée avec ce foutu Uchiha. L’idiot, il n’avait même pas daigné s’excuser pour ce qu’il avait fait. Et après il croyait qu’elle lui tomberait à genoux à ses pieds en oubliant tout ? Aussi bien la pendre, oui.

Cependant, la nukenin de l’herbe n’avait pas prévue qu’un énergumène venu d’outre-tombe viendrait lui gâcher complètement son moment de paix. Sur toutes les filles qu’il devait y avoir dans cette pièce, il fallait qu’il choisisse elle ! En plus d’être royalement désagréable, il était doublé d’un manque de tact incroyable et d’une idiotie encore plus grande. Ses poings se resserrèrent avec force contre son verre qui éclata entre ses mains. La colère montait en elle comme la pression dans une bouilloire, prête à éclater à tout moment. Quel imbécile, il se prenait pour qui ? Il se croyait subtile à balancer son bandeau de l’autre côté de la pièce en espérant qu’elle ne se rendre compte de rien ? Se levant d’un bond, sa main vint agripper violemment le collet de l’impertinent qui continuait de faire pencher sa tête d’un côté et de l’autre en espérant évoquer une émotion chez la demoiselle. Toujours aussi furieuse, les yeux flambants d’un feu ravageur, l’énergumène eut le malheur de prononcer le nom qu’il ne fallait pas. Sasuke. Émettant un grognement de rage, la seule idée de penser à ce noiraud fendant, la rendait folle. D’un mouvement violent, elle éclata la tête du pauvre garçon contre le comptoir avec toute la force dont elle était capable. Et Dieu savait qu’elle pouvait frapper fort lorsqu’elle le souhaitait. Les regards de l’auberge s’étaient retournés vers elle, mais tous crurent que la demoiselle s’était enragée à cause du comportement déplacé du jeune homme, alors les gens retournèrent à leur occupation. Sans lui laisser le temps de réagir d’avantage, la rouquine le souleva une nouvelle fois par le collet, l’adossant contre le comptoir pour le maintenir en place.


« Tu te crois malin hein ? siffla-t-elle entre les dents, contrôlant son ton de voix pour ne pas simplement crier dans ses oreilles. Tu crois tout savoir peut-être ? Dis encore une phrase déplacée et je t’arrache la langue est-ce que c’est clair ? »

Son ton était menaçant, son visage sombre. Cet idiot avait choisi de l’énervée au très mauvais moment. S’il osait en dire d’avantage, elle ne donnait pas chère de sa peau, elle n’hésiterait pas à le sortir de force de l’établissement pour le découper en morceau à l’extérieur et, ça, c’était à condition qu’il ne l’énerve pas suffisamment pour qu’elle lui règle son compte en plein milieu de l’auberge.