Naruto Sensou
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 Egarement, folie, désespoir ? [Pv Tori, suite de "Un esprit saint, dans un corps saint"]

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MessageSujet: Egarement, folie, désespoir ? [Pv Tori, suite de "Un esprit saint, dans un corps saint"]   Egarement, folie, désespoir ? [Pv Tori, suite de "Un esprit saint, dans un corps saint"] EmptyMer 11 Avr - 13:43

Le rêve était clos, à présent...Kagura avait senti son âme voler en éclat alors que son corps tombait en chute libre, emporté par un brin de folie passagère, et qu'elle avait sentie la lame d'un de ses Wakizashis se défaire de son fourreau. Distraite par sa propre créativité et celle de Tori, elle en avait oublié les mesures de sécurité habituelle...Comment était-ce possible, autrement qu'en rêve ? Ca ne l'était pas...non, c'était impossible. Tout comme de sentir son corps quitter terre, tout comme ressentir autre chose que de la crainte envers un monde qu'elle ne comprenait plus, et ne voulait plus comprendre, de peur d'y perdre ses objectifs. Dispenser la mort, sans se soucier de quelconques conséquences, pour servir un projet plus global, celui d'un village tout entier...C'était ça le monde, la vie. Ca ne pouvait rien être d'autre. Pas pour elle.

Kagura sentait encore ses tempes battre, sa raison labourer les restes de sa transe. Une perle de sueur point sur son front fiévreux, et une lumière irradiante lui fit oublier l'idée d'ouvrir les yeux. Une farandole de petits points noirs dansaient devant ses yeux tout juste aveuglés. Elle ne les ré-ouvrirait pas, pas encore, pas tant que la lumière ne se serait pas envolée.
Elle se laissa de nouveaux bercer par les sensations ressenties durant son sommeil, sans doute s'était-elle effondrée après l'effort, d'où la douleur poignante qui dévorait son corps tout entier. La chaleur de son étreinte, le contact de ses lèvres humides pressées contre les siennes, la texture soyeuse de sa chevelure de jais...la kunoichi n'avait rien oublié, et n'oublierait rien. Consciente du mal que cela lui ferait de continuer à ne vivre qu'avec des rêves et des illusions, elle se dissuada fatalement de croire de nouveau en quelque chose.

Mais un espoir naquit dans sa poitrine alors qu'un souffle régulier éveillait son ouïe jusque là délaissée au profit de ses pensées.Elle détourna la tête de la source de lumière suspendue à quelques pas au dessus du lit dans lequel elle était confortablement installée et leva une paupière avec peine, portant un regard hagard vers la fenêtre qui menait au dehors. Elle ne savait même pas où elle se trouvait, et l'enseigne en forme de cucurbitacée indigo qui flottait pendue par une chaîne en face de la demeure où elle logeait ne l'aida pas à se situer.

La jeune fille se sentait relativement "saine" malgré la sueur qui ruisselait encore sur son front écarlate, mais la rigidité de ses membres raidis lui évoqua celle des gargouillesqui faisaient office de façade à la demeure de sa famille, à Suna. Elles étaient laides et grises, et seule une d'entre elle avait l'air accueillante, au dépend des autres qui, elles, semblaient sur le point de bondir à l'assaut.
Doucement et dans un gémissement, elle se redressa, puis croisa les jambes de la même façon qu'un fakir sur sa planche cloutée, et se figea en remarquant la présence de sa voisine. Elle était là, elle, celle qu'elle avait imaginer rêver, affalée sur une chaise près du lit dans lequel Kagura était installée, les yeux clos, le visage mû d'une expression de plénitude commune au sommeil.

Elle ne parvenait pas à imaginer ce qu'il s'était produit la veille comme une réalité. A moins que le réel et son imagination ne se soient entremêlés durant une transe liée à la fièvre et la fatigue, et qu'elle ne s'en soit imaginer d'avantage qu'il ne s'en était passé.
Elle devait vérifier. Maintenant, avant qu'elle ne se réveille.
Avec une discrétion et une grâce féline, elle se dégagea de son drap et tomba à quatre pattes au pied de son lit. Sans un bruit malgré les courbatures, la kunoichi se redressa et se pencha en avant, vers la chunin d'Iwa, puis avança lentement son bras...Ses doigts effleurèrent sa joue, comme Tori l'avait fait avec elle au cours de son rêve supposé.

Bonjour,fit-elle d'une voix douce et cassée par un mal de gorge sans doute lié à la poussière ingurgitée durant son entraînement, je...merci de m'avoir amenée ici...mais...Comment y ai-je atterrie, exactement...? Que s'est-il passé...?

Kagura évitait le sujet, mais tentait d'amener l'autre kunoichi à l'aborder, espérant ainsi trouver des réponses à ses questions sans pour autant avancer des choses dont elle même n'était pas certaine.
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MessageSujet: Re: Egarement, folie, désespoir ? [Pv Tori, suite de "Un esprit saint, dans un corps saint"]   Egarement, folie, désespoir ? [Pv Tori, suite de "Un esprit saint, dans un corps saint"] EmptyMer 11 Avr - 19:05

Gardien


Cela faisait quelques heures maintenant que le rideau était tombé sur le divin ballet des deux jeunes filles qui, pendant l’espace d’une danse, s’étaient élevées au rang des anges, bercés par un doux sentiment de plénitude. Le spectacle avait failli s’achever en fondant en une odieuse tragédie, mais finalement, ses deux protagonistes furent indemnes. L’une d’elle avait toutefois était happée dans le noir par les griffes tortueuses de l’inconscience. Ainsi, Tori ramena Kagura au Village d’Iwa, où elle put la mettre au lit, dans les quartiers réservés aux visiteurs étrangers, puis la fit consulter un médecin. Ce dernier, après de rapides examens, put établir que Kagura ne souffrait que d’une déshydratation combinée à un violent épuisement corporel. Sur ces déclarations, il s’était retiré, laissant seules les deux kunoichis. Tori aurait pu se retirer des dortoirs et laisser Kagura reposer seule, mais le fait qu’il n’y ait personne dans ces chambres n’insista à rester. Ne serait-ce que pour pallier à la solitude de sa consoeur, solitude qu’elle était bien à même de comprendre. C’est sur un soupir léger qu’elle reborda Kagura, et fit ce qu’il faut pour qu’elle puisse dormir paisiblement. Tori s’installa ensuite sur une chaîse, au bord de la couche, et veilla Kagura environ un quart d’heure, avant que Morphée ne vienne l’étreindre insidieusement.

Son sommeil fut paisible et profond, à peine altéré par les vicissitudes du monde onirique. Il fut ainsi des doux et reposants, jusqu’à ce qu’une légère touche de chaleur la ramène à la réalité. Ce n’est pas sans peine que la kunoichi d’Iwa ouvrit ses yeux embrumés par la fatigue. Mais un sourire ne tarda pourtant pas à gagner son visage, quand la première chose que sa vue détailla s’avéra être Kagura, encore fébrile, mais consciente.


- Bonjour.

Répondit-elle simple d’une voix encore ensommeillée mais profondément affable. Tori écouta tranquillement sa consoeur en se frottant vigoureusement les yeux, non pas sans ressentir une certaine frustration. Elle crut que Kagura avait oublié... oublié cet instant magique qu’elles avaient partagé. Son regard déçu fuit un instant vers le sol, avant que la chuunin d’Iwa ne prenne à son tour la parole.

- Nous... nous avons... communié. En une danse magique, pleine de rêverie. À vrai dire, je ne sais pas bien ce qui nous a pris. Mais on a continué... jusqu’à ce que l’épuisement te terrasse.

Tori releva la tête, portantun regard grave sur Kagura.

- Tu es tombée de la scène... et as failli mourir.

Là encore, un afflux d’idées noires sembla envahir l’esprit de Tori. S’imaginer devoir enterrer Kagura était une perspective qui lui aurait paru horrible en temps normal, mais plus l’idée tournait dans sa tête, plus elle lui était insupportable. Elle passa alors sa main sur le dos de celle de sa semblable, le caressant très subtilement, de telle façon à ce que cela semble imperceptible.

- Nous devons être prudente. Pour l’une, comme pour l’autre.

Elle considéra Kagura de bas en haut, et sentit un embarras modéré la gagner, perceptible au rouge qui éclaira ses joues. Un... petit détail parmi les soins que Tori avait dispensé à sa consoeur lui sembla soudain déplacé. Et grande surprise, elle en était gênée maintenant, alors que cela lui avait semblé normal et logique sur le coup. Elle toussota doucement en détournant son regard contre le mur à la couleur pâle.

- Hum... je... je me suis permis de... retirer tes vêtements. Pas tout bien sûr ! Je n’ai pas... dévoilé tes... bref... je t’ai laissé tes sous-vêtements et t’ai fait enfiler un peignoir.

Désormais rouge comme une pivoine, Tori préféra désigner de l’index un élément particulier de la pièce qui, Ô grande chance, lui avait sauté aux yeux tandis qu’elle scrutait ce mur d’une banalité affligeante.

- Ah ! Aussi, j’ai posé tes armes là-bas, contre le mur. Tu as eu de la chance, l’une d’elle avait failli s’abîmer lors de ta chute. Je l'ai rattrapé au dernier moment. Oh ! Et rassure-toi, j’ai veillé à ce que personne d'autre n’y touche.

Elle continuer d’observer les élégantes lames, vraisemblablement toujours gênée. Il s’en suivit un silence plat, Tori ne savait que faire, dès qu’elle détournait ses yeux vers Kagura, elle craignait de découvrir des yeux dardés sur elle, un regard plein de reproche. Elle demeura coîte, se frottant nerveusement les mains l’une contre l’autre.



Dernière édition par Tori Hanekaijin le Lun 21 Mai - 14:54, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Egarement, folie, désespoir ? [Pv Tori, suite de "Un esprit saint, dans un corps saint"]   Egarement, folie, désespoir ? [Pv Tori, suite de "Un esprit saint, dans un corps saint"] EmptyJeu 12 Avr - 15:22

Communié...Elles avaient "communié"...? N'aurait-ce dont pas été qu'un rêve ? Cette idée transperça le coeur de la kunoichi. Une vive douleur, agréable néanmoins, martela sa poitrine l'espace d'un instant avant qu'elle ne réalise la portée de ses propres actes. Elle avait failli mourir, et avait été sauvée par une jeune fille pas plus âgée qu'elle, une jeune fille qui ne lui devait rien, et à qui elle devrait maintenant une vie.

Consciente de sa propre gêne, elle ne put s'empêcher de se rassurer dans celle de son amie, qui se manifestait chez elle par l'incandescence de ses joues, mais se questionna toutefois sur la raison de cette nouvelle gêne.
Elle s'apprêtait à la questionner, à lui demander si elle allait bien, simplement...mais fut stoppée par son affirmation.

"- Hum... je... je me suis permis de... retirer tes vêtements. Pas tout bien sûr ! Je n’ai pas... dévoilé tes... bref... je t’ai laissé tes sous-vêtements et t’ai fait enfiler un peignoir."

La réponse vint immédiatement, et sans la moindre gêne, pour le coup. Kagura était de nouveau elle même, implacable, glaciale dans ses mots comme dans ses yeux, quoi qu'elle se sentait faiblir en croisant le regard de son amie.

"Tori-san...je ne suis pas pudique. Du tout. Je suis une kunoichi, après tout... Et tu m'as sauvée la vie. Merci.

- Ah ! Aussi, j’ai posé tes armes là-bas, contre le mur. Tu as eu de la chance, l’une d’elle avait failli s’abîmer lors de ta chute. Je l'ai rattrapé au dernier moment. Oh ! Et rassure-toi, j’ai veillé à ce que personne d'autre n’y touche.

Ses armes ? Elle qui se sentait nue, elle n'était pas si loin du compte, finalement. Sans ses armes, Kagura se sentait vide, comme si elles représentaient chacune un fragment de son âme... Tori avait rattrapée l'une d'entre elles. Elle avait, en plus d'avoir sauver sa vie, sauver une part de son âme...Elle ne pouvait que l'en remercier d'avantage. Pendant un moment, elle garda les yeux rivés vers ses lames, les examinant de loin, puis finit par reporter son attention sur sa voisine. Elle avait également pris soin de ne laisser personne d'autre y toucher...Personne, sauf elle.

-Tori-san...je...te remercies encore, articula-t'elle avec peine, tandis qu'elle se retournait doucement vers son interlocutrice, tu as toucher mon âme, au plus profond d'elle même...je le sent encore, je ne pourrais que faire preuve de prudence à ton égard...

Elle se pencha doucement vers elle, glissa ses doigts sous son menton et le lui releva tandis qu'elle frottait ses mains entre elles, sans doute anxieuse de quelque chose, puis pressa ses lèvres contre les siennes avec douceur. La kunoichi ne s'attendait à aucune réaction en particulier, mais elle espérait de tout coeur ne pas être repoussée encore...Pas par elle. Elle espérait que ce qu'elle avait cru rêver n'était que vérité. Elle espérait que Tori l'étreindrait avec force et l'attirerait contre elle.

Écartant les pans inférieurs de son peignoir, elle chevaucha les cuisses de son amie sans interrompre son baiser, nouant ses bras derrière sa nuque en espérant encore un peu.
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MessageSujet: Re: Egarement, folie, désespoir ? [Pv Tori, suite de "Un esprit saint, dans un corps saint"]   Egarement, folie, désespoir ? [Pv Tori, suite de "Un esprit saint, dans un corps saint"] EmptyJeu 12 Avr - 19:28

Extatique



La curieuse appréhension qui avait gagné Tori semblait de l’ordre de l’inexplicable. Elle même ne saisissait pas pour quelle raison elle s’embarrassait à être complaisante envers Kagura. Pourtant, la réponse était évidente, mais son éducation était étudiée pour qu’elle modère sa compassion envers les autres. Mais Kagura n’était pas comme les autres, elle était comme son reflet dans le miroir, une part similaire, et pourtant légèrement différente de sa personne. Quelque part, ce sentiment lui faisait peur, elle craignait que cette relation soit déviante, anormale, et destructrice. Quand Kagura exprima oralement sa reconnaissance, Tori sentit son coeur s’alléger, elle était rassurée, presque soulagée. Mais elle ne s’attendait tout de même pas à ce que sa consoeur la remercie d’une façon aussi... chaleureuse. Relevant doucement son menton pour aller cueillir ses lèvres.

Sur l’instant, Tori se sentit comme figée sur sa chaîse. Comme hébétée par cette châleur qui la frappa en plein coeur avant de déferler dans tout son être. Son esprit logique se perdait dans les limbes de la confusion, elle ne savait plus que faire. Mais la volupté du baiser de Kagura ne tarda pas n’enivrer, telle une puissante drogue en mesure de brouiller la raison du plus sage des êtres. La kunoichi d’Iwa savait qu’elle n’aurait plus le contrôle de ses gestes... tout serait bientôt aux mains de son instinct. Pendant un instant, elle sembla vouloir détacher ses lèvres de celles de Kagura, craignant la perte totale de sa lucidité. Elle plissa doucement les yeux en contemplant le visage de la kunoichi de Suna, ce minois était de plus en plus expressif depuis le début de leur rencontre. Elle aussi, ressentait-elle cet étrange mélange de doute et de frénésie folle la gagner ?


- Kagura-San... je...

Elle sembla réfléchir un moment aux mots qu’elle allait prononcer, mais se contenta de fondre sur sa semblable. L’embrassant fougueusement, entraînant leur langue dans un ballet infernal, une fête stimulante qu’elle ne voulait clore, si bien que pour la faire durer, elle glissa une main derrière la nuque de Kagura, passant les doigts libre dans ses longs cheveux châtains. Tori ne pouvait poser des mots sur ce qu’elle ressentait, c’était trop fort, trop illogique. Tout ce qu’elle savait, c’est que Kagura était en mesure de lui faire perdre le sens des réalités, par la douceur, la fougue, simplement la beauté à l’état pur. Cette douceur, cette fougue... elle voulait la lui rendre, à elle qui semblait tout autant en jouir. Tori s’appliqua à embrasser avec passion sa consoeur, tantôt en mêlant sa langue à la sienne, tantôt en déposant de plus légers baisers sur ses lèvres. Ce tandis que ses mains glisser le long du corps de Kagura, en des caresses passionnées, se délectant de la chaleur de la peau qu’elle flattait.

Puis, d’un seul coup, dans un élan sulfureux, Tori glissa ses mains sous les fesses de Kagura, des fesses fermes et musculeuses, et la souleva sans laisser de répit à ses lèvres. Puis, doucement, visiblement à regret, elle décolla sa bouche de celle de Kagura, et la porta jusqu’au lit où elle avait reposé, et en toute douceur, elle l’apposa sur les draps. La regardant un moment, les joues écarlates.


- Je... je crois qu’on ne devrait pas se laisser aller tout de suite. Tu... tu as besoin de repos, je crois... pas vrai ?

Elle passa une main affable sur la joue de Kagura, la caressant doucement, les yeux pleins de tendresse.

- Il ne faut pas que tu fasses un autre malaise...

La chuunin d’Iwa déposa un autre baiser sage sur la bouche de Kagura, tout en lui caressant les cheveux et en relevant les draps sur elle. Le regard évasif, perdu dans ses pensées.



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MessageSujet: Re: Egarement, folie, désespoir ? [Pv Tori, suite de "Un esprit saint, dans un corps saint"]   Egarement, folie, désespoir ? [Pv Tori, suite de "Un esprit saint, dans un corps saint"] EmptyMar 17 Avr - 10:59

Ivre de joie, dévorée par un désir insatiable, la kunoichi répondit à chacun des appels de sa consoeur sans se soucier des élans de douleur qui parcouraient son corps encore terrassé par la fatigue musculaire. Après tant d'années d'ignorance, de solitude, tant d'années durant lesquelles son coeur était figée par un voile de givre mordant, son esprit était incapable de résister à la chaleur que lui conférait l'autre jeune fille.
Si prenante, si délicieuse...Etait-ce cela le poids de l'amour ? Peut-être pas, sans doute n'était-ce finalement que la confrontation entre elle, Kagura Takano, et le reflet déformé de sa propre souffrance.

En ces instants, Kagura refusait de réfléchir, elle préférait attendre la fin pour s'y prendre, et savourer, encore et encore, le contact humide et chaud de la langue de son amie...Amie ? Est-ce qu'elle la considérait elle aussi comme telle ? Une amie, une véritable amie ? Ce qu'elle n'avait jamais véritablement eu ? Son coeur lui dictait un oui sans appel, mais sa raison, son "expérience", sa souffrance passée la conduisait toujours vers un "improbable" des plus pessimistes.

La voix, qu'elle percevait toujours de la plus grande des douceurs, de Tori la tira hors de sa réflexion injustifiée et de sa transe passagère. Inconsciemment, Kagura cherchait toujours le contact, de ses mains, de ses lèvres, ou de sa peau plus généralement, et ses joues virèrent à l'écarlate quand elle réalisa où se trouvaient les dîtes mains.
Elle n'eut le temps d'en faire la remarque qu'elle se trouvait déjà de nouveau sur "son" lit, allongée.

- Je... je crois qu’on ne devrait pas se laisser aller tout de suite. Tu... tu as besoin de repos, je crois... pas vrai ?

Tori fit glisser ses doigts sur la joue de la kunoichi de Suna, qui ferma les yeux à son contact et s'y logea en poussant un léger soupir d'aise. Le contact évasif de ses lèvres et ses derniers mots la conduisirent de nouveau vers un état de somnolence relativement lourd, mais, encore une fois, un sourire sincère, exprimant une plénitude totale se dessina sur ses lèvres tout juste réhydratées.
Malgré ses paupières papillonnantes, Kagura perçut l'expression de son amie, et se laissa à son tour se perdre dans les limbes tortueuse de son esprit.

Pas vraiment éveillée, pas encore endormie non plus, la kunoichi pensait déjà à son départ, qui, inévitablement, serait remis au lendemain à cause de son état, et à sa séparation. Pouvait-on réellement parler de séparation, dans de telles conditions, puisqu'elles ne se connaissaient que depuis quelques heures, tout au plus une journée ?
Oui. Elle avait l'impression de connaitre Tori depuis une éternité, la proximité qu'elle voyait, ou désirait voir entre elles était trop grande, trop intense, malgré le peu de temps qu'elles avaient passées ensemble, elle se sentait liée à elle comme l'on pourrait l'être avec une...âme soeur.
Mais elle devait partir. Son devoir l'y forçait, et elle serait certainement blâmée d'être rentrée à Suna avec un jour de retard. Tant pis, cette rencontre valait tout les blâmes qu'un ninja pouvait recevoir. Désormais, elle pourrait mourir en s'estimant heureuse. Cette pensée lui traversa l'esprit mais ne s'y logea pas pendant plus d'une minute, il y avait encore trop de morts à faire pour s'abandonner aux bras de sa propre mort. L'équilibre était une utopie, mais elle devait continuer de courir après...Et l'infamie que représentait l'Edo-tensei à ses yeux devait être réparée à tout prix.
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MessageSujet: Re: Egarement, folie, désespoir ? [Pv Tori, suite de "Un esprit saint, dans un corps saint"]   Egarement, folie, désespoir ? [Pv Tori, suite de "Un esprit saint, dans un corps saint"] EmptyMar 17 Avr - 15:01

Évanescent



Des pensées contradictoires se bousculaient dans la tête de la jeune chuunin d’Iwa, en proie au doute devant l’attitude peu cérémonieuse qu’elle avait à l’égard de sa semblable de Suna. Une relation singulière, ambiguë, de celles qui ne sauraient être acceptées par les autres. Dans les yeux desquels ne pouvaient se lire que de l’incompréhension, voire du mépris. Tori était perdue, désarçonnée dans ses principes alors qu’elle avait fait son cheval de bataille de la raison et du protocole. Sur ce terrain glissant, sa monture lui semblait bien malhabile. Pouvait-elle refréner ses sentiments ? Les influencer par sa seule raison ? Partiellement, peut être. Mais elle ne pouvait se voiler la face, elle aimait beaucoup Kagura, d’une façon peut être déviante, mais c’était un fait qu’elle devait accepter. Elle le sentait bien, quand sa consoeur venait à son contact, elle ne pouvait plus agir de façon rationnelle. La spontanéité et les lancements de son cœur avaient vite fait de prendre le contrôle.

- Suis-je… folle… ?

Marmonna Tori affalée sur le rebord du lit, tandis que Kagura rejoignait le monde voluptueux des songes. La réponse était douloureuse et évidente la kunoichi, celui qui a conscience des risques et s’abandonne pourtant au hasard ne pouvait qu’être fou, tel est l’apanage du dément, et de ceux qui connaissent une mort précoce. Elle se passa une main lasse sur le visage, manquant de peu de se laisser aller aux larmes. Elle dut prendre de profondes respirations pour contenir son tourment, et finit par obliquer son regard vers Kagura. Elle dormait avec le sourire aux lèvres, visiblement apaisée. Tori n’avait pas idée de combien le sens de cette expression faciale était profond. Elle se demandait si, tout comme elle, Kagura avait l’impression que ces liens qu’elles tissaient risquaient de leur nuire, tôt ou tard. À force de contempler ce faciès placide, Tori finit par hocher négativement la tête. Soit elle n’en avait pas conscience, soit elle n’y accordait pas d’importance.

- Pas d’importance… ?

Murmura la chuunin d’Iwa sans détacher ses yeux de Kagura, alors que les battements de son cœur se mettaient de nouveau à accélérer. Elle tâcha d’envisager tous les scénarios possibles qui pourraient suivre cette rencontre, et les comparait à sa situation antérieure. En vérité, et ce malgré son manque d’optimisme, Tori finit par admettre qu’elle n’avait pas grand chose à y perdre. Elle passe une fois encore sa main sur la joue de sa consoeur endormie, en toute délicatesse. Au pire, elle retournerait à ce qu’elle était avant et ce depuis trop longtemps maintenant : Seule. Les Déités régissant ce monde et le destin semblaient lui avoir fait une fleur en mettant cette jolie plante le chemin stérile de son futur. Il ne tenait qu’à elle d’en prendre soin, de chérir cette chance, de la gorger d’amour.

Un vague sourire quiet vint éclairer son visage rendu livide par la fatigue et l’angoisse. Tori s’étira les bras en l’air, sentant ses muscles endoloris se réveiller impitoyablement. Cette nuit passée sur cette chaise n’avait pas vraiment été des plus revigorante pour son organisme. Tandis qu’elle admirait Kagura, il lui vint soudain une idée, une idée qu’elle aurait sûrement écartée quelques minutes plus tôt en se fustigeant mentalement. Mais ici, elle lui sembla couler de source, comme la réponse légitime à une logique nouvelle, plus complaisante que celle qui la guidait habituellement. Lentement, en tâchant de ne pas réveiller la belle endormie, elle se glissa elle-même sous les couvertures. Sans retirer ses vêtements, sans arrière pensée. Elle voulait juste dormir, se reposer auprès de cet être qui lui inspirait le calme et l’agrément. Le lit n’était normalement prévu que pour accueillir qu’une personne, mais cela lui importait peu. Toutes deux étaient fines, suffisamment pour s’y reposer ensemble. Et quand bien même elles s’affleuraient dans leur sommeil, cela ne serait pas bien grave, ni pour l’une, ni pour l’autre, ni pour qui que ce soit d’autre. Cela resterait un contact anodin de deux personnes assoupies partageant une même couche pour leur confort mutuel. Rien d’outrageant, rien de condamnable. Juste une forme particulière de solidarité… solidarité au delà de laquelle était tapi un amour sincère, qui berça le coeur et l'esprit de Tori, jusqu'à ce que le sommeil vienne à elle.




Dernière édition par Tori Hanekaijin le Lun 21 Mai - 14:56, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Egarement, folie, désespoir ? [Pv Tori, suite de "Un esprit saint, dans un corps saint"]   Egarement, folie, désespoir ? [Pv Tori, suite de "Un esprit saint, dans un corps saint"] EmptyMar 17 Avr - 17:55


Echouée dans les bras de Morphée, la jeune fille était perdue entre des songes plus ou moins cohérents, fusants à toute vitesse dans son esprit encore fatigué. Elle s'imaginait à ramasser une rose, à laisser ses épines s'enfoncer dans la paume de sa main et ses doigts tandis qu'elle contemplait son éclat pourpre et humait son parfum. Puis allongée dans un champ de dunes blanches, succombant doucement à la morsure du soleil.
La chaleur était lourde, pesante, et elle la sentit bientôt se répandre sur son visage pâlichon, filtrée par le rideau qui obstruait partiellement la fenêtre de sa chambre de fortune.
Puis elle sentit une autre chaleur, plus proche, plus physique. Elle sentit le souffle brûlant de sa voisine dont la main était encore logée contre son cou, sans doute après une énième caresse sur sa joue...

Kagura était encore partiellement éveillée quand Tori s'était allongée auprès d'elle, elle s'était demandée si elle devait la repousser, ou faire le mort...Elle avait choisie la deuxième solution. Pourquoi ? Même si leur relation ne se poursuivait pas, la kunoichi désirait en profiter autant que possible, de ce contact chaleureux, de ce souffle délicieux qui se répandant sur sa nuque, de ces caresses pleines de douceur.

Il fallait qu'elle parte, à présent. Le soleil se levait tout juste, et baignait le village d'Iwa de lumière, faisant luire la rosée perlant sur les quelques plantes situées ci et là. C'était un spectacle agréable au regard, mais Kagura ne s'y attarda pas...Elle se contenta d'observer Tori, une dernière fois, avant de s'extraire discrètement d'en dessous son drap et de se lever sans un bruit, bordant la kunoichi d'Iwa avant de s'éloigner un peu.

Comme attirée par une force étrange et irrésistible, elle se retourna fatalement et alla gratifier le coin des lèvres de son amie d'un baiser furtif et évasif. Un baiser qui lui parut trop long, malgré le fait qu'il ne vienne que d'elle. Habituellement, elle ne se préoccupait pas de ce genre de détails, mais Kagura ne put s'empêcher de l'observer dormir pendant un bref instant...elle la trouvait belle, tout simplement, plus belle encore que ses propres ballets sanglants.
Si belle qu'elle peinait à faire la comparaison entre elle et son art, ce qui l'étonna elle même tant cela lui paraissait incohérent.

A regret et sans un bruit, elle se dévêtit et passa son habituel kimono, le serrant avec force avec une épaisse ceinture en tissu écarlate qu'elle noua dans son dos, sous les regards inquisiteurs de ses fidèles lames. Tori les avaient touchées...Rares étaient ceux qui pouvaient s'en vanter, car chacune d'entre elles était, aux yeux de leur possesseur, une part de son âme, un fragment de son être, quelque chose que l'on ne pouvait atteindre et découvrir qu'en subissant la morsure de leur acier tranchant.

Elle les rengaina en émettant un chuintement métallique, puis se dirigea vers la porte de la chambrette une fois ses cheveux peignés et ses tresses nouées. Jetant un dernier regard à la kunoichi d'Iwa, Kagura ne put s'empêcher d'émettre un dernier sourire, ce qu'elle ne ferait sans doute plus avant longtemps, puis poussa la porte et marcha au hasard des couloirs du bâtiment dont elle ne connaissait rien.

Ses vêtements étaient maintenant propres, son corps ne souffrait plus beaucoup du contrecoup de son ballet intensif, et elle parvenait sans trop de peine à s'orienter dans le village pour récupérer quelques provisions pour son départ. Pourtant, elle se sentait mal. Son esprit était lui, loin d'être saint et serein, et tourner la tête vers la bâtisse dans laquelle elle avait passée la nuit ne fit que tirer un peu plus sur la couture d'une plaie qu'elle s'efforçait de refermer.

Elle devait se reprendre. Elle devait laisser la raison reprendre le dessus sur la folie passionnelle. Elle devait...Faire trop de choses, trop de choses que son esprit ne supporterait pas dans l'immédiat.

La porte du village d'Iwa était gigantesque, d'avantage que l'étroit passage qui conduisait à Suna, Kagura la franchit à contrecoeur et inspira longuement en entamant sa route, en marchant. Habituellement, elle courait à toute vitesse jusqu'à semi épuisement, puis continuait en marchant, et finissait par alterner la marche rapide et la course jusqu'à sa première halte...mais pas cette fois-ci, non, elle marcha, simplement, tête haute.
Les yeux humides, les joues parcourues par des torrents de larmes.
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