Naruto Sensou
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 La nuit, tous les chats sont gris ... [PV RAIMEI HOKORU]

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MessageSujet: La nuit, tous les chats sont gris ... [PV RAIMEI HOKORU]   La nuit, tous les chats sont gris ... [PV RAIMEI HOKORU] EmptyLun 9 Juil - 22:55

La nuit, tous les chats sont gris. Quel drôle d’expression ! En quoi serions tous si semblable à la tombée de la nuit ? Si le blanc exprime la pureté, alors dans l'ombre des regards, personne n'est bon ni mauvais, on est les deux à la fois. Une teinte de gris, opaque. Des masses informes qui dansent entre elle. Cela convenait parfaitement à Misaki. La nuit, la belle pouvait quitter son rôle de Juunin modèle, celle qu’on lui avait attribué. Ce rôle pour qui elle s’était façonné une personnalité toute simple, dans les normes, pour ne pas passer inaperçue. Elle ne rechignait jamais à la tâche, suivant bien sagement les ordres qu’on lui donnait. Mais l’esclave n’a qu’un maitre. Et c’est dans cet objectif qu’elle ne quittait jamais à l’esprit ce pourquoi elle était là. La nuit, elle pouvait se retrouver comme elle l’a toujours était : seule. Une solitude qui faisait partit de son quotidien, de sa vie. Depuis quand était-elle vraiment seule ? A-t-elle déjà connu la présence d’un foyer ? Elle aurait pu le penser à la base, mais tout cela est si loin. Un foyer, c’est un endroit où l’on pense à vous. Mais qui pense à moi, se demandait la jolie brune. Certainement personne. En son chemin, elle n’avait rencontré personne de valable, personne de confiance, quelqu’un en qui on peut parler, avoir confiance. En réalité, elle n’avait pas vraiment de manque par rapport à ça. Elle ne savait simplement pas ce que c’était d’avoir ce genre de choses.

La nuit, tous les hommes sont gris. On peut les juger seulement pour qui ils sont, pas par leur couleur de peau ou leur apparence, leur appartenance à une communauté ou par leurs actions. Un véritable hymne à l’indifférence. Et cela tombé bien. La vraie chasse pouvait commencer, la vraie quête pouvait commencer. C’était la première fois que Misaki agissait de cette manière. La première fois qu’elle planifiait elle-même ses actions, sans la présence d’un maitre pour lui dire ce qu’elle avait à faire. Au sommet de son toit, contemplant la pleine lune, les bras croisés, la chevelure détachée, au vent des montagnes de Kumo. Elle ressentait un léger vertige, un peu de tournis. Quelle était cette sensation ? Le goût de la liberté ? C’était un goût nouveau et très étrange pour Misaki. Être libre, mais à quel prix ? La liberté, c’est de n’avoir d’ordre à recevoir de personne, agir de son propre chef. En ce sens, sommes-nous vraiment libre de vivre dans un monde chaotique où personne ne peut vous dire ce qu’il faut ou ne pas faire. Un monde sans foi ni loi. Cela l’effrayé. Elle avait l’habitude de suivre ses ordres de missions sans broncher, acceptant la moindre occasion d’être la meilleure, de réussir, obtenir une certaine forme de reconnaissance. Cette reconnaissance, c’était son salut. C’était le travail bien fait qui comblait le manque d’amour et d’amitié, qui comblait sa solitude. La mission qu’Orochimaru était peut être la dernière et surtout la plus compliquée de toute. C’est de l’asservissement qu’elle tirait toute sa force, qu’elle puisait la force d’être en vie. Quitte à n’être qu’une arme, au moins, elle était utile à quelqu’un. Cette fois, elle avait plutôt l’impression d’être une bombe à retardement, qu’on avait envoyé en mission suicide, sans retour. Elle n’avait aucune nouvelle du serpent, on le prétendait mort, par un certain Uchiha. Une autre victime de guerre intra village entre clan. L’histoire des Uchiha était légendaire, tant elle était tragique. Un homme seul parvenant à tuer tout son clan, épargnant uniquement son jeune frère. Misaki pensait à son clan. Si encore on lui avait laissé la chance d’avoir un frère ou une sœur, pour qu’il puisse lui raconter tout ce qui s’était passé. Mais même de mémoire, le nom Nakahara semblait être volatilisé. Tout cela ne l’attristé même pas. Elle voulait simplement en découdre avec tout ça. Comprendre enfin le fin moi de l’histoire, mettre un nom sur les responsables et trancher la tête de ceux qui avait causé tant de trouble dans sa vie. Ensuite, que se passera-t-il ? Une fois sans mission ? Elle redeviendrait inutile. C’est également ça qui l’effrayait.


Qu’elle heure était-il donc ? Certainement l’heure où même les gardes s’assoupissent lentement dans le paisible village de Kumo. Misaki se deplacait furtivement, pour ne pas attirer l’attention, de toiture en toiture. Sa vitesse était vraiment impressionnante. Direction, la salle des archives, un lieu protégé en journée, mais très peu gardé en nuit. Elle pouvait y accéder facilement, sans trop se faire repérée. Une fois à l’intérieur, la fouille commençait. Les archives ressemblaient a une très grande bibliothèque, avec de nombreux rayons. Chaque rayon était rangé par thème et par alphabet. Elle n’avait que très peu de temps. Elle s’était déjà imaginé comment se devait se déroulé cette intrusion, tout était minutieusement calculé. Arrivé à un rayon qui puisse l’intéressé, appelé « Rapports sur clans et communautés internes à Kumo », son cœur commença à battre la chamade. Elle arrivée enfin aux N, bingo. Alors qu’elle commençait à mettre la main sur les différents parchemins, elle sentit comme un frisson lui glacer le dos. Ce sentiment était très étrange, elle se sentait observée, quelqu’un l’avait suivit ! Elle fit alors volt face, regardant dans la direction de la personne qui l’avait suivit jusque là. Plusieurs parchemins sous le bras, elle dégaina rapidement un Kunai qu’elle plaça devant elle, la pointe menaçante dans la direction opposée. Ses yeux ambrés scrutait l’obscurité, cherchant à discerner un visage. Cela devait être quelqu’un de puissant pour qu’elle n’ai pu le repérer qu’à l’instant, elle s’en méfiait d’autant plus :

« Sors de là, montre toi ! » lança-t-elle, un ton presque furieux. Elle savait que la réussite de son plan était à présent en très grand danger. Comment allait-elle se débrouiller pour faire face à cette situation ?

« Je ne sais pas qui tu es ni ce que tu veux, ni pourquoi tu me suis … Répond moi ! »




Dernière édition par Misaki Nakahara le Lun 16 Juil - 22:56, édité 1 fois
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Raimei Hokoru
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MessageSujet: Re: La nuit, tous les chats sont gris ... [PV RAIMEI HOKORU]   La nuit, tous les chats sont gris ... [PV RAIMEI HOKORU] EmptyMar 10 Juil - 1:30




Le jour à des yeux, la nuit à des oreilles

La nuit, ma douce amie, avait étendu son voile sur le monde depuis plusieurs heures déjà. Ce colossal linceul noir et opaque qui englobait tout sans retenue, enfermant le monde dans un carcan de ténèbres pures et dures, laissant les insignifiantes formes de vie qui vadrouillaient sur terre la liberté de fuir la tombée du jour ou de se laisser aller à elle. Je faisais partie de la seconde catégorie. La nuit était pour moi quelque chose de fascinant qui méritait d’être observé… d’être vécu. Lorsque la nuit s’installe et que le soleil s’éclipse, lorsque les lumières s’éteignent et que les ombres s’étirent, l’activité humaine diminue drastiquement. J’aimais fortement ces moments là. J’aimais le calme procuré par la nuit, la tranquillité qui s’installait alors en moi et qui me permettait de réfléchir pleinement, sans être gêné par le brouhaha incessant des citoyens du village. Beaucoup de gens ont toujours trouvé que la nuit était synonyme de danger. Dans les ténèbres voraces, n’importe quoi peut vous guetter. Nul n’est là pour vous aider. Malgré tout ça, mon moment préféré restait la nuit. Principalement parce que la nuit, j’étais totalement livré à moi-même, ce qui était loin de me déplaire. Une solitude que j’avais toujours tendu à trouver constructive, en ce qu’elle me permettait de penser, de faire le point sur moi-même… c’était ma façon d’aller bien, en quelque sorte.

Les rues désertées de la population étaient mon tout premier refuge, alors que je les parcourait avec lenteur, le bruit de mes bottes qui s’affaissaient sur le sol se répercutant dans un premier temps avant de se fondre dans un silence qui revenait toujours. Il finissait toujours par revenir… quelque soit le nombre de fois où il était brisé, il revenait et s’étendait à nouveau. M’enveloppant dans cette bulle close de paix. Inlassablement. Les mains dans les poches, habillé de mon uniforme de Kumojin privé du plastron gris, mes yeux légèrement clos par nature observaient avec une sorte d’absence les ombres qui prenaient leur source dans les grands bâtiments de Kumokagure no Sato. Ces formes intangibles et changeantes, qui rampaient au sol et s’étiraient en suivant la course de la lune, une lune vers laquelle je levais bientôt la tête pour l’observer à la quintessence de sa splendeur. Une lune pleine et lumineuse, une sphère blanche qui concurrençait son antagoniste, le soleil. L’éclat fantomatique qu’elle dégageait se déposait sur ma peau et mes vêtements, s’étalait aux alentours pour à la fois donner à ces ombres des limites, mais également leur permettre de se différencier les unes des autres. Dans une nuit privée de lune, une nuit privée de lumière, les ombres ne sont que d’informes tâches qui s’entremêlent sans aucune essence propre : elles sont perdues dans la masse. Ce genre de pensée aurait sans doute pu paraitre trop profonde et futile à quelqu’un d’autre, mais c’était celles que j’avais lorsque je parcourais les allées en pleine nuit. Je m’interrogeais, je constatais. Je laissais libre cours à mes pensée, je débridais un esprit que je ne voulais que trop cacher aux autres. J’étais moi-même : perdu dans le vague, mais complet. J’aimais à penser que ma réflexion était certes plus -peut-être trop- étendue la nuit, mais qu’elle y gagnait beaucoup en impact.

J’avais laissé ma sœur seule à la maison, sans aucune inquiétude à son sujet. Elle n’avait jamais aimé me savoir en train de flâner dans le village en pleine nuit, disant que c’était non seulement étrange mais qu’il pourrait m’y arriver des malheurs. Ce à quoi j’avais toujours répondu qu’il ne m’arriverait rien et que l’étrangeté n’était pas un soucis pour moi. Elle finissait toujours bougonnant mais me laissait partir. Ce n’était pas comme si elle avait été capable de m’empêcher de sortir : cela dit, depuis la mort de notre Père, elle était ma seule et unique famille… et par là même, ma seule et unique véritable relation affective. Ma vie relationnelle était telle une balance remplie de deux substances de densités différentes. D’un côté, plusieurs relations qui ne donnaient au final que peu de choses concrètes, voir pas du tout, et n’avait pour intérêt que de passer le temps ou encore des raisons professionnelles. Un paquet émotionnel bien faible. De l’autre, ma sœur et ses manies, sa gentillesse. Le souvenir de ma mère qu’elle m’évoquait chaque fois que j’en venais à la regarder. La seule personne que j’aurai protégé à tout prix, eusse-t-il fallu que j’abandonne tout ce que j’avais pour m’assurer de son bonheur. J’avais toujours promis à mon père que je veillerais sur elle après sa mort, qui s’avéra être plus prématurée que nous aurions pu le croire. Depuis, malgré son autonomie effarante et sa maturité précoce, je n’avais eu de cesse de garder un œil sur ce qu’elle faisait. Elle était la seule fleur qui poussait sur le talus de mon monde affectif : une fleur qui s’élevait malgré la terre infertile et la pluie inexistante. La relation qui me liait à ma sœur ne pouvait sans doute s’expliquer que par nos liens familiaux. Je me perdais encore… mon esprit vagabondais, alléché par la tranquillité qui était née du silence et de l’obscurité.

Cependant, ma tranquillité si suave fut bientôt brisée par ce qui aurait pu n’être qu’un détail, ou une impression, pour certains. Mais ce n’était pas quelque chose de si vague. Levant la tête, je compris rapidement ce que ces petits bruits aux apparences timides signifiaient. Pour l’avoir moi-même fait de nombreuses fois. Quelqu’un venait de passer au dessus de moi, en sautant du toit à ma droite à celui de ma gauche… se dirigeant donc en toute logique vers le centre du village. Avec une agilité telle, si bien que je n’avais levé la tête qu’après coup, il ne pouvait s’agir que d’un shinobi. D’autant que les civils sautant au-delà des maisons ne couraient pas les rues. Dans la mesure où le Raikage recevait principalement en journée, l’idée qu’un ninja puisse rendre son rapport à une telle heure me sembla pour le moins gênante… quelque chose piqua ma curiosité. D’autant plus qu’avec ça en tête, je ne retrouverais plus ma tranquillité, désormais. Ma nuit de réflexion profonde venait de se faire trancher la tête, je n’avais plus qu’à en abandonner l’idée même. Je plissais les yeux avec un air un peu plus concerné qu’auparavant, enchaînant sur un bond rapide pour suivre la trace de la personne inconnue qui venait de briser ma sphère paisible. À mon tour sur les toits, je la suivi de loin, évitant dans un premier temps de me faire repérer. L’entrainement au Taijutsu avait le mérite de donner à celui qui le suivait une maitrise impressionnante de chacun de ses muscles, faisant de son corps une extension parfaite de sa volonté. Ainsi, mes pas étaient souples et discrets, adaptés à une filature plus qu’à une course poursuite. L’individu était trop loin devant moi pour que je le distingue clairement, mais sous la lueur sibylline de la lune, les formes semblaient indiquer une femme.

Je suivis l’apparente étrangère jusqu’au bâtiment qui abritait les archives, une grande œuvre architecturale au style propre du village caché des nuages. Elle ne se dirigeait donc même pas vers le bureau du Raikage… voilà ce qui était louche. Mes sens se firent plus alertes alors que ma filature semblait révéler quelque chose de tangible. Cette personne agissait de façon bizarre… je comptais bien découvrir pourquoi. En plein cœur de la nuit, déjouer la garde des Archives se révéla être une chose bien plus facile qu’elle n’aurait du l’être. Les gardes étaient tout simplement assoupis, pour la plupart, ou pas assez alertes. J’en ferais certainement un rapport, plus tard. Mais pour le moment, je n’avais pas le temps de m’en faire pour cet aspect des choses. Pénétrer dans le bâtiment fut facile pour l’étrangère, par extension ce fut aussi facile pour moi qui la suivait depuis une bonne minute déjà. Marchant à pas de loup dans cette vaste bibliothèque, je ne faisais pas le moindre bruit, me cachant dans l’ombre des grandes étagères truffées d’ouvrages, rangés selon un schéma aussi complexe que respecté à la lettre. Que cherchait-elle? Je comptais bien trouver une réponse à cette question. Lorsqu’elle s’engagea dans une allée alors qu’elle avait jusque là ignoré les autres, je su que c’était ma chance. M’approchant avec lenteur et calme, je lisais la plaquette inscrite sur l’étagère de droite. « Rapports sur clans et communautés internes à Kumo ». Qu’est-ce qui pouvait bien l’attirer dans ce rayon, en particulier? Je m’approchais lentement dans l’ombre, tâchant de ne pas me faire repérer… cela dit, je ne comptais pas la laisser sortir avec tous ces parchemins qu’elle se fourrait sous le bras non plus. Mon cœur battait à un rythme légèrement plus élevé que la moyenne, mais je gardais mon calme. Je n’étais pas un novice dans l’art du ninja, ou je n’aurai jamais obtenu ce poste. Cela dit, elle ne semblait pas l’être non plus : elle remarqua ma présence malgré une discrétion qui avait été irréprochable, sans doute assez alerte de son environnement pour remarquer cette ombre qui était non loin d’elle : moi. Une seconde fut suffisante pour qu’elle ne dégaine un Kunai, prête à en découdre, posant des questions basiques sur un ton presque furieux. Il était inutile pour moi de faire la sourde oreille : j’étais trop proche d’elle et elle m’avait remarqué. Il était donc temps de me révéler. M’avançant les mains dans les poches, décontracté, j’entrepris de parler d’un ton laxiste, la voix calme. Presque endormie.

- Si tu parles si fort, tu vas réveiller les gardes. De toute évidence, ce n‘est pas ce que tu souhaites. Je me trompe?

Je marquais une pause, le visage neutre. Dans la pénombre distinguer nos traits respectifs était difficile. La clarté lunaire n’avait pas encore touché la fenêtre adjacente au rayon dans lequel nous étions, nous plongeant dans une semi obscurité qui rendait la situation plus oppressante.

- Qui je suis? Un Kumojin. Ce que je veux et pourquoi je te suis? Deux choses liées. Cela étant… tu t‘introduis dans les Archives en pleine nuit, déjouant la garde pour venir soutirer des parchemins. Je pense que la personne qui doit se justifier ici, c‘est toi. Nous en venons donc à ce que je veux et pourquoi je te suis : je veux connaitre la signification de ces agissements.

Je n’avais pas haussé le ton une seule fois, gardant cette nonchalance qui me caractérisait tout en me préparant à n’importe quelle réaction. Les mains dans mes poches pouvaient être retirées rapidement. Mes appuis étaient légèrement fléchis. Malgré mon calme apparent, je savais que j’avais autant de chance d’être agressé que d’obtenir une réponse, aussi satisfaisante fut-elle… j’y étais prêt.




Dernière édition par Raimei Hokoru le Lun 23 Juil - 11:04, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La nuit, tous les chats sont gris ... [PV RAIMEI HOKORU]   La nuit, tous les chats sont gris ... [PV RAIMEI HOKORU] EmptyMar 10 Juil - 22:38

La situation n’était pas banale. Pris en flagrant délit d’espionnage et de vol. C’était la première fois que cela lui arrivait, elle qui d’habitude prenez toute les précautions les plus minimes, se déplaçant avec la discrétion d’un ninja d’élite. Cela lui mettait une pression supplémentaire. Elle se sentait d’autant plus déstabilisée qu’elle ne pouvait pas voir qui l’avait suivit de près et s’était retrouvé dans cette situation. En effet, son ton avait été plutôt dur avec lui, Misaki ne l’avait pas joué très tendre, ni très en finesse. Elle lui avait répondu sur un ton furieux. Mais ce ton était le reflet de sa surprise et de sa colère d’être prit sur le fait, en train de fouiller et tenter de glaner des informations. Sa plus grande source de colère était le fait qu’elle n’avait pas été suffisamment vigilante dans ses déplacements, qu’elle n’avait certainement pas sécurisé son entrée et s’était déplacé trop rapidement dans les allées, sans même chercher à voir si quelqu’un l’avait suivit. Ensuite, la jolie brune ne supportait pas que quelqu’un puisse être meilleur qu’elle dans la filature et l’i prise la main dans le sac … Ou plutôt la main sur les parchemins. Ce qu’elle était en train de faire était une chose très grave, même si pour elle, elle n’avait pas d’autre choix. Ce qu’elle était en train de faire était considéré comme un délit grave, pouvant être accusé de haute trahison. Cependant, son objectif n’était pas de trahir qui que ce soit, mais récolter les informations nécessaires pour pouvoir comprendre ce qui était arrivé au clan Nakahara. Ce clan dont elle espérait enfin connaître la vérité, comprendre pourquoi il avait été effacé à jamais il y a de ça 18 ans. Jusque là, toutes ses trouvailles s’étaient révélées infructueuses. Plus d’un an passé dans ce village, et si peu de résultats. Elle se sentait presque obligée de franchir cette étape, quitte à prendre de gros risques. Elle en était consciente, tout cela lui était bien égal. Elle ne comptait pas moisir ici, à attendre que la réponse lui vient d’elle-même. Quitte à se faire prendre et être à son tour exécutée comme tous les autres …

Misaki sentait que ce qu’elle avait fait n’allait pas passer inaperçue si le Raikage s’apercevait qu’elle était là, dans cette fameuse salle sensé être interdite au publique. Sa couverture serait certainement grillée si le Ninja qui se trouvait face à elle faisait un rapport ou cherchait carrément à la capturer. Une chance pour elle, l’homme ne pouvait pas clairement la distinguer et elle non plus. Tout deux, cachés dans les pénombres de cette immense bibliothèque. La situation était plutôt étrange. Après avoir littéralement agressé verbalement son poursuivant, Misaki le laissa répondre. L’homme avait une voix suave, très décontractée et calme. Étrangement, cette voix ne l’effrayait pas plus que ça, au contraire, c’était une voix rassurante, sans défaut, celle qui vous apaise lorsque vous avez l’impression que tout ce que vous aviez prévu tombe à l’eau. Quelle sensation étrange, sans vraiment écouter ce que le Shinobi avait à lui dire, Misaki écoutait plutôt le ton, la prononciation et l’élocution de son interlocuteur. Plus étrange encore, cette voix lui était familière. Mais où avait-elle pu bien rencontrer cet homme ? Était-ce juste une coïncidence, un effet de déjà vu ? Non, c’était concret, elle le connaissait. Mais trop confuse par la situation, elle ne pouvait s’en rappeler.

La brunette était dans une impasse face à cet homme. Elle ne pouvait pas combattre dans un endroit pareil, car elle risquait de détruire des documents précieux pour sa recherche et même si elle n’en avait que faire de ce maudit village, elle avait conscience des trésors du passé qui reposé ici. Elle ne pouvait pas non plus se rendre, si près du but. Une seule solution restait, la fuite. La suite des événements n’étaient alors pas du tout programmé. Elle du improviser pour pouvoir s’en sortir indemne.


« Ce que je fais ici ? Tu veux vraiment le savoir ?» Misaki eu un léger rire, à moitié nerveux, à moitié amusé.



« Eh bien, j’emprunté simplement ces parchemins … Je ne trouvais pas le sommeil alors j’avais besoin d’un peu de lecture ! Mais ne t’en fais pas, je te les rends. »


Misaki tenant toujours son Kunaï d’une main, tendit en sa direction les parchemins anciens qu’elle avait volés. Sa main refermée sur la poignée de vieux manuscrit, elle lâcha simplement les parchemins, qui vinrent tomber juste aux pieds du Shinobi. Alors que les parchemins roulèrent un peu vers ses pieds, Misaki pu constater que son plan allait alors marchait à merveille. En laissant s’échapper les parchemins, elle laissa également tombé quelques fumigènes explosifs qui créèrent alors un petit nuage aux pieds des deux Ninjas, surprenant alors le jeune homme. En un éclair, une vrai fraction de seconde, la Kunoichi chargea son chakra dans la pointe de ses pieds pour partir d’un bon souple et élancée, ramassant au passage les quelques parchemins et passant au dessus de son potentiel adversaire. Alors qu’elle s’échappait par les airs, elle eu le mauvais réflexe de regarder le visage de cet homme qui l’avait poursuivit jusqu’ici, et lorsque son regard croisa le sien, elle reconnu immédiatement de qui il s’agissait. Ce fameux Raimei Hokoru, qu’elle avait rencontré un peu plus tôt, la veille précisément.

*Encore toi … Sur mon chemin ! Décidément, ça devient une habitude !* pensa-t-elle.

En fuyant, la jeune fille se plongea alors dans le souvenir de cet homme, tout en essayant de lui échapper, ce qui n’allait certainement pas être une tâche de tout repos.

• FLASH BACK •


Une journée d’été, comme toutes les autres, similaire à ce que l’on peut attendre un mois de juillet. Le soleil au beau fixe, les cieux de Kumo radieux, un village qui s’anime au gré des différentes échoppes, des bars, des commerces et des restaurants. Misaki tournait en rond depuis ses quartiers. Le fait de ne rien faire et de n’avoir pas d’autre choix que d’attendre le moment propice et idéal pour continuer ses recherches, cela l’insupportait au plus au point. La Kunoichi aux yeux ambrés n’était pas du genre à resté assise à flâner. Elle ne supportait pas d’être inutile, de ne servir à rien. Autant dire qu’elle avait un sacré caractère et une très faible patience concernant l’attente. Ce qui pouvait lui jouer des tours, n’être pas suffisamment préparée et foncée un peu trop vite, bien qu’elle soit très vigilante. Les missions du village étaient toute terminées, le Raikage n’avait pour l’instant plus sollicité son aide pour quoi que ce soit, Misaki était donc en repos ce jour là. Inutile de vous dire que c’était plus une torture qu’un repos. Elle ne se sentait pas à l’aise ici, Misaki ne s’y était pas réellement habituée, elle ne connaissait personne et ne voulait connaître personne. C’était son village d’attache, celui qui l’avait vu naître, pourtant tout ceci était bien trop loin pour qu’elle n’ait le moindre souvenir. Elle n’était pas chez elle. Rien ne lui rappelait quelque ce soit de familier. Décidant de marché un peu à travers les allées blindés de monde, la tête un peu ailleurs, réfléchissant à tout et n’importe quoi. Elle passait à travers la foule d’une manière fantomatique, quelqu’un aurait pu lui parlé, elle ne lui aurait certainement montré aucun signe d’intérêt, ni offert de réponse. Non pas pour snober l’autre, mais tout simplement car elle n’en avait que faire et que si cela ne lui plaisait pas, elle était tout à fait capable d’en venir aux mains et lui régler son compte, quitte à le lui régler une bonne fois pour toute. Elle n’était pas là pour se faire des amis, elle était là pour une toute autre raison. Cette haine de l’autre et l’envie d’en découdre à chaque fois faisait partie d’elle, un trait de caractère dur, encrée en elle qui lui faisait certainement défaut pour se sociabiliser avec qui que ce soit. Marchant dans les longues allées, Misaki baissait la tête sans regarder devant elle et laissait libre court à ses pensées :

*Ce n’est pas chez moi ici … Ce n’est pas non plus le QG d’Orochimaru … Où vais-je aller une fois que tout cela sera terminé ? … Est-ce qu’au moins je vais m’en sortir … Qui m’attendra après tout ces efforts ? *

Alors qu’elle s’attardé dans les rues de Kumo a divagué et se poser mille et une question, elle se prit de plein fouet quelque chose, où plutôt quelqu’un. Le choc fut si violent que la jeune fille recula d’un pas, voir d’eux, avant de tombé au sol, sur les fesses. Elle était entré en collision avec un homme, ma foi bien bâtit et certainement pas un gringalet. La brunette porta sa main à son front qui venait d’heurté quelqu’un. Elle se frotta alors la tête, ne levant toujours pas les yeux vers lui ni même ne se relevant. Le choc avait était rude pour elle, Misaki sortait alors des ses pensées. Elle leva alors lentement les yeux pour découvrir celui qui … bien qu’il n’avait pas non plus fait très attention à ce qu’il y avait devant lui, ne semblait pas très pressé de lui porter assistance …

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MessageSujet: Re: La nuit, tous les chats sont gris ... [PV RAIMEI HOKORU]   La nuit, tous les chats sont gris ... [PV RAIMEI HOKORU] EmptyMer 11 Juil - 21:12


Le jour à des yeux, la nuit à des oreilles

Je restais en l’attente d’une réponse. L’inconnue qui se trouvait droit devant moi n’avait peut-être même rien à faire avec le village… je me préparais secrètement à sévir, tout en conservant un relâchement à en agacer plus d’un. Cela dit, j’étais certainement en mauvaise posture… je n’avais absolument aucune partie de mon équipement sur moi. Même mon katana était resté à la maison, me laissant avec mes seuls poings et pieds si on en venait à combattre. Je n’avais aucune idée de la vision des choses que possédait la femme en face de moi, qui par ailleurs me rappelait étrangement quelque chose. Combattrait-elle dans un lieu si clos et restreint, détruisant les documents qu’elle tentait de soutirer? C’était peu probable, mais je devais me méfier. À cette pensée, je fléchissais un peu plus les genoux, de façon quasi imperceptible. Si la situation tournait mal, j’avais intérêt à faire honneur à mon entrainement en Taijutsu pour espérer avoir une chance. Je n’avais plus qu’à espérer que mon interlocutrice privilégie autre chose que l’affrontement. C’est effectivement ce qu’elle fit, puisqu’elle adopta une voix plus refroidie que ce ton enflammé et furieux qu’elle avait employé précédemment. En l’entendant parler ainsi, quelque chose résonna dans mon esprit, trouva une concordance. Une similitude. Cette voix… j’étais sûr de déjà l’avoir entendue quelque part. J’avais déjà conversé avec elle. Est-ce qu’elle n’était finalement pas si inconnue que j’aurai pu le croire? Mon esprit fut plongé dans le doute et je plissais les yeux dans le noir, cherchant à distinguer un visage. Cherchant à atteindre une confirmation. Cependant, la lune souveraine n’avait toujours pas inondé de lumière les rayonnages et je restais seul avec mes doutes. Quant à ses explications… elles étaient très farfelues. Trop farfelues pour moi. Venir prendre des archives interdites d’accès au public pour s’endormir tranquillement le soir? Avec cette attitude d’espion parfait? Cela me semblait tout simplement incohérent. Elle laissa tomber quelques parchemins à mes pieds alors que je soulignais la stupidité de la situation.

- Un rapport sur les communautés internes de Kumo pour t’endormir ? Tu me sembles pointilleu-

Soudain, l’explosion de fumée que j’aurai du sentir venir à des kilomètres mais que bizarrement, je n’avais absolument pas vu venir. Merde ! J’avais cru être prêt, mais de toute évidence c’était une erreur. Alors que la lune pointait finalement le bout de son nez par la fenêtre, transperçant la fumée de rais de lumière fantomatiques, je plaçais mon avant bras droit devant ma bouche par précaution ainsi que par réflexe. Je cessais également d’inhaler quoi que ce soit au cas où la fumée aurait contenu un produit toxique. Après tout, c’était le plan parfait… me faire tomber ici même pour que je sois accusé. Cependant, j’eu la chance d’échapper à quelque chose de cette ordre. Fermant les yeux l’espace d’une seconde, je sentis un mouvement rapide au dessus de moi et me retournais tant bien que mal pour tenter d’apercevoir quelque chose, entrouvrant un œil. Ce visage… Misaki... Hebisaru? Cette fille que j’avais rencontré la veille ! Ma première réaction fut de dire « impossible » et la deuxième « sors de cette putain de fumée ». Je m’attardais plutôt sur la deuxième. Si je restais là trop longtemps, j’allais non seulement perdre sa trace, mais en plus me faire attraper à sa place par les gardes ! Nul doute que l’explosion de fumigène dans la sale des archives ne pouvait qu’attirer l’attention. Je me mis donc à courir dans le rayonnages, tentant de réduire la distance entre elle et moi, qu’elle avait eu plus que le temps d’installer. Il ne me fallut pas longtemps pour sortir du bâtiment en entendant le ramdam des gardes qui entraient, et je fus quelque par soulagé. Une fois au dehors, je m’arrêtais l’espace de quelques secondes pour reprendre mon souffle dans une ruelle. Je m’étais fait avoir comme un bleu ! Je devais récupérer ces parchemins. Me propulsant sur un toit, je cherchais à la repérer et lorsque je remarquais une silhouette au loin qui s’éloignais, ma réaction fut immédiate… tenter de la rattraper. Une course poursuite venait de s’engager, mais quelque chose me troublait. J’avais l’impression que la situation ne collait pas avec celle que j’avais rencontré la veille. Le comportement semblait être louche. Cela m’encouragea à la poursuivre… l’envie de récupérer les parchemins volés venait d’être concurrencée par une autre : celle de comprendre, de trouver le lien. Pour l’instant, j’avais l’impression de nager un peu, ce qui n’était pas forcément des plus satisfaisants. En tout cas, une chose était sûre : si je parvenais à la rattraper, je risquais de faire des découvertes dignes de ce nom.

- … Si je m‘attendais à ça, ce soir…

FlashBack

Il faisait chaud. Vraiment chaud. Ensoleillé, aussi… il faut dire que lorsque vous vous trouvez au dessus des nuages, le soleil à tendance à frapper un peu plus fort que la normale. Heureusement que j’avais toujours vécu ici. N’importe quel voyageur aurait fini la tête dans le premier point d’eau frais venu… points d’eau pas forcément faciles à trouver, en plus. En tout cas, l’activité du village battait son plein : les gens étaient tous dehors. Il n’était pas difficile de deviner que les échoppes et les bars devaient battre leur plein, aussi. C’était un bon temps pour sortir et flâner un peu en ville comme j’aimais le faire de temps à autres. Pour le moment, j’étais encore dans ma chambre, dans mon plus simple appareil -un simple short- et je m’adonnais à l’une des rares passions que j’avais en dehors de mes occupations de shinobi : la musique. Plus précisément, j’étais en train de jouer des notes aléatoires jusqu’à ce qu’elles sonnent bien sur ma guitare, un bel instrument de bois que j’avais confectionné moi-même durant mes périodes de temps libre, estimant que je n’aurais pas autant de plaisir à jouer sur une guitare qui n’aurait pas été de ma patte… et m’aurait couté cher, en passant. Oui, je faisais attention à mes économies.

Une fois que la mélodie commençait à me plaire, je la reproduisais encore avant de la varier, de trouver d’autres notes à ajouter. Il faut dire que ça pouvait me captiver pendant plusieurs heures. Enfin, ça aurait pu si je n’avais pas eu ma sœur pour me rappeler que « j’étais perdu sur ma guitare » et que j’avais autre chose à faire de mes journées. Des fois, j’avais l’impression qu’elle s’occupait d’un gosse… enfin. Je ne pouvais pas dire que j’en étais malheureux. Au moins elle pouvait se débrouiller. Cette fois-ci, après avoir passé plus d’une heure perdu dans ma musique, je rangeais finalement mon instrument dans le coin de ma chambre qui y était attitré avant d’enfiler quelque chose d‘autre, un simple T-shirt blanc, une ceinture et un jean. J’avais l’envie de sortir, de me promener et de réfléchir un peu à des choses plus ou moins importantes… comme je le faisais d’habitude. Les gens me reprochaient parfois, au-delà de ma décontraction, d’être un peu perdu dans ma tête de temps à autres. Ils n’avaient pas tort, il n’était pas rare de me voir complètement absorbé dans mes réflexions tout en marchant dans la rue. En conséquence, ça occasionnait parfois des situations assez stupides… comme lorsque je rentrais dans quelqu’un sans le vouloir. Enfin… c’était les risques, aussi futiles qu’ils furent. Je n’allais pas m’arrêter à ça. Sortant de ma chambre avec flegme, je me dirigeais vers le pas de la porte les mains dans les poches. Avec ma sœur, nous habitions un quatre pièces, celui légué par notre père et que j’avais entretenu depuis avec mes primes en revenant de mission. J’entendais des bruits venant du salon sur ma gauche. Ma sœur s’y trouvait sans doute. Je pris mon air absent habituel et pris mon souffle avant de parler.

- Hanaaaa, je sooooors.

- Qu’est-ce que tu vas faire?

Elle apparut dans l’encadrement de la porte du salon, avec ses grands yeux curieux de couleur améthyste et les cheveux gris raides qui lui tombaient sur les épaules, soulignant un chandail violet et une jupe de la même couleur. Je m’attendais à ce qu’elle me sermonne un peu. C’était une fille très douce et gentille, mais elle avait tendance à me couver un peu… même si j’avais cinq ans de plus qu’elle. D’ailleurs, elle passait plus de temps à me faire des petites remontrances qu’autre chose… la gentillesse c’était avec les autres. Même si au fond ça me faisait sourire : elle s’inquiétait constamment pour moi, je faisais pareil dans l’autre sens. Je regardais au dehors tout en ouvrant la porte d’un air absent.

- Je vais aller me promener, le temps est super.

- Encore à flâner?

- Ne dis pas ça comme ça...

- Peut importe ! Sois rentré pour le dîner !

Je soupirais. Elle me prenait vraiment pour un gosse, c’en était presque comique. Je donnais mon accord d’un signe de la main avant de m’engouffrer au dehors pour profiter du temps. Un temps magnifique, vraiment. Comme prévu, les gens étaient tous dehors et les enseignes se faisaient de l’argent en masse. La ville était dans la joie et la bonne humeur. Je n’aimais pas forcément le bruit de la foule ou le fait d’être entouré ainsi, mais je devais reconnaitre que les gens semblaient heureux. C’était une atmosphère plaisante. Je me mis à tourner en rond dans les rues, réfléchissant à diverses choses plus ou moins importantes. Une patrouille m’attendait bientôt dans le pays des rivières. J’y serais avec Tôsen et Sachyio Ningen, cette Kunoichi de Suna. Je me demandais bien ce qui pouvait nous attendre… c’était un repaire de l’Akatsuki, autrefois. Je devais me préparer psychologiquement à trouver la moindre trace de l’ennemi. Rien n’était sûr. Quelque part, cela me gênait. En tout cas je ne pouvais qu’espérer que tout se déroule pour le mieux.

Soudain, quelque chose me percuta, ou plutôt je percutais quelque chose, ce qui me fit sortir de ma rêverie. J’entendis quelqu’un tomber au sol et sur le coup je restais passablement inactif, me demandant encore contre qui j’avais buté. Je n’avais quasiment pas bougé de ma position, par contre, l’infortuné obstacle sur mon chemin s’était ramassé. Je fronçais les sourcils et laissait ma bouche entrouverte en une sorte de léger rictus de surprise, avant de doucement tourner la tête vers le sol en me sortant les mains des poches. J’avais renversé une jeune femme, une brunette plutôt mignonne d’ailleurs, avec de jolis yeux ambrés. Sur le coup, ma réaction se fit attendre, le temps que l’information monte au cerveau pour finalement me dire « Tu viens de renverser quelqu’un et là, c’est le moment où tu l’aides à se relever ! ». D’un seul coup, je m’activais en accentuant mon expression avant de venir m’agenouiller près de la jeune femme en passant une main dans son dos pour l’aider à se relever, un peu confus… mais pas tellement non plus. J’avais toujours un peu fonctionné au ralenti, en ce qui concernait le social… c’en était un exemple effarant, j’avais bien mis quatre ou cinq secondes à réaliser qu’elle était tombée par ma faute.

- Oh, Excusez moi. Vous ne vous êtes pas fait trop mal? Laissez moi vous aider.

J’étais dehors depuis à peine une vingtaine de minute et j’avais déjà réussi à renverser quelqu’un. J’aurai presque pu en faire un art.





Dernière édition par Raimei Hokoru le Lun 23 Juil - 11:04, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La nuit, tous les chats sont gris ... [PV RAIMEI HOKORU]   La nuit, tous les chats sont gris ... [PV RAIMEI HOKORU] EmptyJeu 12 Juil - 22:10

FLASH BACK 2

Quel choc ! La petite brunette n’avait vraiment pas prévu d’emboutir quelqu’un et d’être repoussé si brutalement. Elle ne faisait pas vraiment le poids en rapport taille et poids. Du haut de son petit mètre soixante cinq et ses cinquante kilos, la jeune fille n’était pas bien épaisse. Elle avait certainement heurté quelqu’un de beaucoup plus grand qu’elle, cependant elle prit un petit temps avant de relever la tête et voir qui était-ce. Misaki n’était pas vraiment taillée pour faire face à des ennemis plus balèze qu’elle en corps à corps normal, elle ne donnait pas non plus vraiment l’impression d’être une combattante hors pair. Toutefois, sa vitesse et sa force compensée de très loin son physique frêle. La vitesse, la précision et la puissance de ses coups la faisait rivaliser avec n’importe quel homme. Cependant, elle était bien trop déstabilisé par toutes ses pensés qui l’envahissait et qui lui gâché un peu cette magnifique journée. D’ailleurs, depuis quand n’avait-elle pas profité tout simplement ? Prendre du bon temps ? Elle ne s’en accordait presque jamais. Misaki avait pour habitude de rester seul et de garder ses distances avec la plupart des gens. Elle voulait rester concentrer sur ses objectifs. Cependant, ce n’était pas toujours très simple, surtout depuis qu’elle était livré à elle même. Vivant seule dans un petit appart au confort sommaire que lui avait légué le père de la fille dont elle emprunté le nom. Lorsqu’elle n’avait pas d’autre choix que de resté sur la touche, sans rien à faire, elle aimait simplement resté chez elle, observant les passants depuis sa fenêtre. Cependant, la brunette avait envie de s’aérer un peu l’esprit, bien que cela était plus difficile à dire qu’à faire. Surtout depuis peu, elle avait prévu de rentrer dans la salle des archives, peut être ce soir ou demain pour trouver des documents qui allaient enfin l’éclairé sur toute cette histoire. C’était un vieux Juunin un peu trop imprudent qu’elle avait rencontré durant ses procédures de demande de mission qui lui avait vendu un peu la mèche. Prétendant qu’elle cherchait des informations sur la généalogie des clans du village, le vieillard lui avait dit qu’elle pourrait trouver tout ce qu’elle voulait dans la grande bibliothèque du Raikage, qui caché soit disant certaines informations valant de l’or. Misaki n’hésiterait pas à le faire pour en découdre avec cette histoire, son histoire. Après s’être interrogée sur son avenir, c’est à ce moment là qu’elle tomba, sur les fesses, s’écrasant un peu au sol. Ses cheveux s’étaient laissé un peu de liberté et une partie d’entre eux recouvrait un peu son visage. Sa chevelure brune s’était un peu dispersé, sauvage. Se tenant une main contre le sol, elle balaya d’un geste simple le surplus de cheveux qui caché ses yeux avec l’autre main. Elle releva lentement la tête, pour voir qui était ce malotru qui ne l’avait même pas esquivé et encore moins aidé de suite à se relever. Misaki arriva finalement à distingué le jeune homme face à elle. Un homme plutôt grand, comme elle avait pu le ressentir pendant le choc, bien batit. Cependant, il ne semblait pas vraiment alerte quand à la situation, il semblait même ailleurs, complètement décontracté, lui aussi dans ses pensées. A quoi pouvait-il bien pensé pour ne pas la voir et se la prendre de plein fouet sans broncher. Cette attitude l’intrigué fortement. Qu’avait-il de différent des autres ? Ce côté nonchalant et presque mystérieux, cela la déconcerté à la fois, mais l’intriguait aussi. En temps normal, elle se serait certainement relevée d’elle-même d’un seul trait, mais cette fois, une sorte de contact s’installé entre eux et cela l’empêchait de bouger et de se relever tout de suite. Bien que Misaki n’ai pas vraiment eu le temps de s’intéressé au sexe opposé durant toutes ses années, il semblait que le shinobi dégagé un certain charme et elle avouée presque le trouvé beau jeune homme. Mais tout ceci était une première pour elle. Elle essayait de ne pas y penser. Cependant, elle sentit une certaine gêne d’être tombé sur lui. Un autre ne l’aurait pas autant déstabilisé, probablement, mais elle n’aurait pas imaginé cette situation pour rencontrer se genre de personnage. Son visage, bien que fermé, les sourcils un peu froncé, sur ses gardes, pris quelques légère couleur à cause de la situation …

La nuit, tous les chats sont gris ... [PV RAIMEI HOKORU] 587971original

En temps normal, Misaki n’aurait même pas eu besoin de l’aide, mais avant qu’elle n’ai pu dire quoi que ce soit, le jeune homme, galant, l’aida à se relever en se penchant vers elle et lui soutenant le dos pour qu’elle puisse se relever rapidement. Tout en l’aidant, ce dernier s’adressa à elle d’une manière assez intéressante, presque de la même manière qu’elle répondait à ses collègues ou supérieurs lorsqu’elle joue le jeu d’être une autre. La jeune fille sentait qu’il n’était pas très à l’aise ou pas très franc dans ses propos. Était-il un peu comme elle ? Pas très à l’aise dans les relations humaines ? Une fois de plus, elle s’intéressait à nouveau à cet étranger qui venait se mettre en travers de son chemin. Un élément perturbateur qui pouvait amener d’autres péripéties au passage. Elle lui répondit alors un peu gênée, mal à l’aise, sans une grande assurance dans la voix :


« Euh … Oui … Merci, ça ira … »

Misaki se redressa sans grande peine et commença à se dépoussiérer. Elle s’était simplement vêtue d’un débardeur noir, léger, laissant ses épaules et son cou dénudés et mettant sa poitrine en valeur, sans pour autant dévoiler quoi que ce soit mis à part le commencement de celle-ci. Elle s’essuya alors les fesses rapidement pour enlever les quelques poussières qui auraient pu s’y accrocher. Elle avait enfilé une petite jupe jaune à carreaux d’un jaune un peu plus prononcé, lui arrivant au dessus des genous, laissant apparaître le commencement de ses cuisses. Elle ne cherchait pas vraiment à séduire par sa tenue qui restait très basique, ne cherchant pas l’excès. Elle s’habillait simplement pour être à l’aise, sans pour autant ne pas être féminine et à ne pas se mettre en valeur. C’était l’une des choses fondamentales que sa mère adoptive lui avait apprise. Elle gardait d’ailleurs toujours au poignet un petit bracelet de perles rouge en sa mémoire, c’est elle qui lui avait transmise. Alors que Misaki allait se remettre en chemin après avoir légèrement remis en place ses cheveux et sa tenue, elle regarda alors le jeune homme dans les yeux. Elle n’avait pas vraiment envie de le laissé planté là, comme elle aurait pu le faire autrefois. Étrangement, elle avait envie d’en savoir plus, de le découvrir, et cela aurait pu être amusant. Amusant ? Oui, même elle, cela l’étonnait. Elle pensait plus à s’amuser à ce moment là qu’à retourner à une vie fade et monotone.

« Généralement, un homme qui a de bonnes manières sait se faire pardonner … Non ? »

La petite brunette essayait de le provoquer, c’était une invitation à poursuivre cette rencontre. C’était étonnant de sa part, voir même très louche. Mais l’homme face à elle ne pouvait s’en douter. C’était parfait, elle trouvait enfin un moyen de s’occuper et de développer peut être un autre aspect de sa personne qui pour le moment se trouvait dans le néant. En provoquant la situation, qu’espérait-elle ? Elle-même n’en savait rien. Elle voulait peut être simplement en savoir plus, peut être trop curieuse à se bruler les doigts. Mais peu importe, même si elle s’écartait de sa mission, elle sentait au fond d’elle que de profond changement allait bientôt arriver pour elle … Autant profiter, on ne sait jamais.
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MessageSujet: Re: La nuit, tous les chats sont gris ... [PV RAIMEI HOKORU]   La nuit, tous les chats sont gris ... [PV RAIMEI HOKORU] EmptyVen 13 Juil - 17:17




Flashback

Je devais vraiment faire attention à où j’allais… sinon, ça finirait par me jouer des tours. Cela dit, j’avais tendance à me dire la plupart du temps que ce n’était pas forcément uniquement de ma faute. Après tout, les gens pouvaient m’esquiver… bon, je vous l’accorde, c’est une excuse facile. Mais en y réfléchissant, ce n’est pas comme si je les obligeait à me foncer dedans… après, rien n’excluait que la jeune femme devant moi ait tout simplement été plongée dans ses pensées, elle aussi. L’important pour le moment était de l’aider à se relever, ce que je fis après cinq bonnes secondes de réaction. Un temps record… peut-être pas dans le sens qu’elle aurait pu souhaiter, cependant. Elle se releva et je l’aidais sommairement une main placée dans son dos pour aider à sa remise sur pieds. Elle me remercia avec ce qui me sembla être une voix un peu troublée. En même temps, je venais de lui faire faire connaissance avec les pavés, donc il n’y avait rien de très spécial à ça. Cela dit… j’avais une impression. D’habitude, j’aurai juste ressenti une petite pointe de politesse, le strict minimum. « Désolé, aurevoir », avec les gestes qui y correspondaient. Je serais déjà parti, j’aurai déjà repris ma route dans les rue sans plus trop me soucier d’elle. Mais il y avait quelque chose. Pour une raison que j’ignorais, je restais fiché là à l’observer alors qu’elle enlevait la poussière de ses vêtements. Pourquoi je restais là? Je n’en avais aucune idée et dans le fond je m’en fichais. Peut-être que je voulais juste m’assurer que tout allait bien avant de partir mais… ça ne me ressemblait pas. Ne vous méprenez pas, je ne suis pas en train de dire qu’à l’accoutumée, j’étais un égoïste qui ne se souciait pas des conséquences de ses actes, loin de là. Mais j’avais cette fois le sentiment d’être vraiment obligé de le faire. D’habitude, c’était par pure formalité, afin de coller à la chape sociale sans qu’on ne puisse me reprocher quoi que ce soit. Pas ici, pas cette fois. Ce n’était pas simulé… c’était vrai.

Alors qu’elle se dépoussiérait, je l’observais un peu. Ma première impression avait été la bonne, ce qui était étrange étant donné que d’habitude, je n’y attachais aucune importance. Elle était mignonne, c’était certain. Elle faisait bien une tête de moins que moi, voir plus. De jolis cheveux bruns qui tombaient un peu sauvagement sur son visage, surement parce que je venais de la renverser. Quant à ses habits, ils mettaient en valeur des formes que je me surpris à trouver… impeccables. J’avais mes propres critères en matière de femme, même si ce n’était pas forcément quelque chose qui me hantait la tête constamment. D’autant qu’avec mon degré de sociabilité qui volait à ras des pâquerette, j’étais loin d’être un grand séducteur dans la mesure où je n’allais pas vers les femmes. Dans la situation présente, il me fallait faire un constat évident même si ça me troublait un peu : elle était jolie. Dire qu’elle me plaisait serait revenu au même, mais cette pensée sonnait bizarrement dans ma tête. Comme si un petit ricanement venait souligner la risibilité de ma situation. Moi qui d’habitude ignorait toute personne à côté de moi, je venais de m’arrêter sur une seule et j’étais en train de me dire qu’elle me plaisait. Qu’est-ce qui se passait dans ma tête? Je m’ébrouais intérieurement pour me reprendre, cessant de la fixer ainsi. D’autant que ça aurait pu sembler vraiment bizarre à d’autres… y compris elle. Elle se mit soudainement à me fixer dans les yeux et je soutins son regard, mes prunelles brunes et endormies entrant en contact avec l’ambre de ses yeux vifs. Le silence continua de planer alors que l’on s’observait ainsi. Je ne me sentais pas d’esprit à dire quelque chose, cependant je n’avais pas envie de la quitter des yeux, ni même de m’éloigner. Ce fut finalement elle qui brisa le silence, en faisant remarquer qu’un homme avec de bonne manière savait se faire pardonner lorsqu’il commettait une erreur. Je restais avec mon air détaché, assez indifférent, habituel. Cela dit, les paroles atteignirent réellement mon centre nerveux étant donné que mon activité cérébrale monta en flèche. Me faire pardonner pour l’avoir renversée… oui, ça semblait logique, mais tout ce qui semblait logique à la majorité de la population m’était parfois incompréhensible. Je me frottais la tête bêtement. Pourquoi je me frottais la tête? D’habitude, c’était pour montrer mon ennui… cette fois c’était quelque chose de différent. Ce qui ne fit qu’accentuer ce début de trouble en moi. Malgré toute ma réflexion, je ne parvins qu’à sortir quelques mots piteux.

La nuit, tous les chats sont gris ... [PV RAIMEI HOKORU] 30m67hz

- Eh bien… Oui.

Raimei Hokoru, le plus grand orateur de tous les temps. Cette phrase avait plusieurs mérites : elle était courte, elle était concise, elle donnait raison à la jeune femme. Cela dit, ça ne changeait rien au fait que j’aurai pu faire bien mieux. J’imagine qu’elle devait s’attendre à quelque chose de plus concret qu’un simple oui. Une invitation, peut-être? Bien sûr que oui, idiot. Ou du moins, un geste de ma part. Mais comme on ne change pas le naturel, je restais encore une fois avec un temps de retard sur la situation, ce qui aurait peut-être pu provoquer sa frustration et la pousser à partir. Cessant de me frotter la tête comme un idiot, je l’observais de nouveau dans les yeux tout en réfléchissant, l’air assez absent. Cette ville regorgeait de choses à faire… il y avait des magasins, des bars, des restaurants, des lieux à visiter où se reposer. Le choix ne manquait pas. Cela dit, j’excluais tout ce qui pouvait inclure une dépense financière : loin de moi l’idée d’être un goujat, mais je n’avais pas d’argent sur moi et j’avais l’impression que retourner à la maison en chercher expressément pour l’occasion ne ferait rien d’autre que casser le rythme. Une action un peu hors champs, en quelque sorte. Je continuais de l’observer avec mes deux prunelles continuellement fatiguées, un peu indifférentes en apparence. Là, c’était à moi d’enchainer afin d’éviter que ce début de discussion ne s’étouffe dans l’œuf. Ce qui ne me ressemblait absolument pas. Il me fallait opter pour quelque chose, alors mon cerveau analysa rapidement la situation, mes ressources, pour synthétiser quelque chose de cohérent en retour. Je replaçais les mains dans mes poches avec nonchalance avant de regarder autour de nous les gens qui passaient. Je m’étais toujours demandé pourquoi j’avais tant de mal à me mêler aux groupes qui pouvaient se présenter à moi. À parler aux autres. D’un côté, ça ne m’avait jamais gêné, mais de l’autre… il s’agissait d’une question qui méritait d’être posée. Je trouverais sans doute la réponse plus tard… pour l’heure, je devais agir en gentleman. Je repris la parole de ma voix habituelle, lentement.

- Je n’ai pas grand-chose à vous offrir, mais si un peu de bonne compagnie peut vous faire oublier ce désagrément, je suis votre homme.

Je guettais sa réaction avec patience, tournant parfois les yeux vers le ciel bleu et le soleil resplendissant. Pas de doute à avoir, il s’agissait vraiment d’une superbe journée. J’espérais que cette jeune femme, aussi intriguante pour moi fut-elle, aimait marcher un peu. Je n’avais rien d’autre à lui proposer qu’une petite balade entre connaissances afin de parler un peu. Je continuais de fixer ce petit visage que je trouvais secrètement exquis, malgré mon moi intérieur qui ne cessait de se morfondre dans sa propre incompréhension. À court d’idée, je me décidais à me lancer dans une pure et simple énumération des possibilités, gardant ma flegme à toute épreuve d’apparence, portant ce masque intouchable et intouché que je m’étais forgé au fil des années… un masque pourtant infiltré par une faille naissante.

- Un temps si clément, ça se savoure, non? Marcher un peu fait du bien. Il y à des endroits à visiter et revisiter dans ce village, alors j‘imagine que trouver une destination ne serait pas difficile. Qu‘on monte sur les versants, qu‘on reste dans les rues… c‘est vous qui voyez. Je me propose pour discuter un peu, à défaut d‘avoir plus à donner.

J'étais en train de sciemment proposer à quelqu'un d'autre de lui offrir une balade en ma compagnie... définitivement, quelque chose ne tournait pas rond. Cependant, ce qui me faisait le plus de tracas dans cette histoire, c'est que je me plaisais dans cette situation nouvelle.



Dernière édition par Raimei Hokoru le Lun 23 Juil - 11:05, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La nuit, tous les chats sont gris ... [PV RAIMEI HOKORU]   La nuit, tous les chats sont gris ... [PV RAIMEI HOKORU] EmptyDim 15 Juil - 0:13


Étrange, bien étrange situation. Que pouvait-il bien se passer dans la tête de Misaki à ce moment ? La jeune femme n’était pas du genre à s’intéresser aux autres, en temps normal, froide et distante, ne sachant ce que signifie vraiment le mot relation si ce n’est une connexion entre deux individus, les reliant à un point commun. Ce point commun peut être l’amitié, l’amour, le travail, la famille et encore un tas d’autres choses. Quels étaient ses relations à elle ? Aucune, mis à part peut être le Serpent qu’elle considérait comme son maître, rien de plus. Lors de son passage dans le repère d’Orochimaru, dès ses premières années, elle n’a jamais eu ni le temps ni l’occasion de se sociabiliser avec qui que ce soit. Ses seuls repères affectifs étaient son père et sa mère adoptifs. Elle n’a jamais vraiment prit le temps de se faire ami avec qui que ce soit, bien trop prise à s’occuper le cerveau à l’entrainement, pour ne plus penser, ne plus rien ressentir d’autre que la fierté du travail bien fait. Des relations, des amis. Elle doutait même du mot en lui-même. Trouver des points communs, se sociabiliser avec d’autres, mais à quoi bon ? Être plus fort, l’union fait elle la force ? Non, seule la solitude renforce et nous rend plus fort, elle l’avait bien compris. Ne pas être dévié de sa tâche, de ses objectifs par de futiles relations, c’était ainsi qu’elle avait été toujours élevé. Ne faire confiance à personne, elle se rappelait des derniers mots de sa mère. Pourtant, elle avait pleinement mis sa confiance envers Orochimaru. Mais ceci était plutôt une question de vie, voir de survie. Elle lui devait sa vie, vouer son existence à cet homme. C’était pour l’instant l’unique relation qui la maintenait en vie, et cela la satisfaisait. Du moins, en apparence. Car le Sannin était peut être mort à l’heure actuelle et elle devait bientôt achever sa dernière mission. Elle ne se rendait pas encore compte à quel point son profond malaise venait en grande partie de l’absence de quelqu’un de positif, quelqu’un à qui elle pouvait penser. Elle avait oublié d’aimer à la disparition de ses parents. Son cœur s’était éteint, ne laissant qu’une coquille vide, manipulable à souhait. La vérité était qu’elle était perdue, sans avenir. Ses pensés l’effrayaient sans qu’elle ne puisse vraiment s’en rendre compte, sans mettre le doigt dessus. Le jeune homme avait déjà le premier point commun d’être dans la lune. Ce ninja de Kumo avait pour mérite de l’avoir sortie de sa torpeur et l’avoir réveillé. C’était un élément perturbateur pour la jeune fille et elle avait décidée de s’en amuser, quitte à se bruler les ailes. Elle l’avait choisit lui plutôt qu’un autre, pour des raisons encore mal connues pour elle, mais la jolie brune n’allait pas tarder à comprendre son choix. Cet homme grand et robuste aurait pu jouer la carte des séducteurs et l’inviter à boire un verre, à tenter de la charmer dès le premier abord, comme d’autre ont essayé avant lui sans succès, mais celui-ci avait l’air différent. Il proposa à la jeune fille un peu de compagnie et si elle le désirait, elle acquiesça alors de la tête, un petit oui un peu timide, voir étouffé. Cependant, elle se rendit vite compte qu’elle ne pouvait en aucun cas lui donner une destination précise, ne sachant où aller …

« Euh, et bien, cela ne fait pas très longtemps que je suis ici, mon père était constamment en déplacement pour ses fonctions, je n’ai jamais habité Kumo. En vérité, je n’ai jamais prit le temps de visiter ce fameux village. Mais je suppose que vous allez pouvoir me guider un peu mieux, non ? »


La jeune fille ne lui mentait pas. Elle n’avait jamais prit le temps de visiter plus loin que le village, ses rues piétonnes et le bureau du Kage. Misaki n’avait jamais ressentit le besoin de découvrir plus que ça ce village qui l’avait sans doute vue naitre. Les deux jeunes gens se mirent alors en route, lentement. Et là, c’était le drame. Misaki ne savait pas du tout ce qu’elle pouvait dire et son collègue de galère n’avait pas l’air plus avancé sur la question. Un silence commençait à s’imposer à eux, rendant la situation d’autant plus étrange. On avait affaire là à deux handicapés des relations humaines, deux estropiés des sens du contact et de la sociabilisassions. Pour éviter que la situation ne s’empire, Misaki essayé de trouver un stratagème pour détendre la situation. Elle regardait alors de droit à gauche dans l’espoir de trouver quelque chose à raconter, sans grand succès. La petite brune cherchait désespérément une issue à cette situation plutôt pesante et gênante pour les deux. Soudain elle aperçu un groupe de jeunes gens, un peu près de leur âge, chahutant ensemble dans les rues de Kumo. Elle remarqua la façon dont ils avaient de jouer ensemble et se taquinait. Elle se dit alors qu’elle aurait du mal à reproduire se schéma sans n’avoir rien à dire. Il lui fallait quelque chose, un moyen de briser un peu l’ambiance crispée. Elle remarqua alors que parmi eux, un jeune homme et une jeune fille était accolée pour marcher. Cette dernière tenait le bras du jeune homme. Elle trouva ça intriguant, voir normal. La brunette n’eu pas vraiment conscience qu’il s’agissait d’un couple. Elle n’était pas vraiment prête à ça, ne comprenant pas vraiment les relations des jeunes de leur âge. N’ayant même jamais vu ce genre de comportement avant. Elle n’était pas stupide, elle savait évidemment le genre de relations qu’il pouvait y avoir entre deux personnes, mais ne savait pas du tout le schéma général. Ce n’était pas chez Orochimaru qu’elle aurait pu voir se genre de scène. Elle essayé de se souvenir de ce que lui disait sa mère : Méfie toi des hommes et surtout ne te laisse pas faire, tu comprendras plus grande ! Mauvaise idée, elle n’avait pas vraiment été suffisamment préparée à ce genre de choses. En un quart de seconde, elle se dit que ce n’était peut être pas une mauvaise idée et que tout le monde fait ça, lorsqu’un homme bien élevé vous invite, il faut alors l’accompagné au mieux. Elle s’approcha suffisamment du Shinobi pour lui attraper le bras, croisant le sien avec ce dernier. Elle ne se rendait pas compte que son geste allait peut être le gêner ou la faire paraitre pour quelqu’un de trop entreprenante. Continuant sa petite promenade, laissant l’homme guider, il lui vient alors la très bonne et originale idée de découvrir qui il était. Et oui, personne n’avait certainement pensé à ce plan là pour mieux connaître quelqu’un, se qui rendait la petite brune fière d’elle de trouver ça toute seule. N’hésitant pas à briser le silence, elle lui dit alors d’un ton un peu nerveux :

« Je ne vous ai même pas demandé votre prénom. Je m’appel Misaki. J’ai 18 ans, Juunin de rang B et … » La jeune fille s’arrêta de parler subitement.

« … et ça fait un peu militaire comme présentation … »


Se rendant compte de sa difficulté à communiqué, elle préféra alors se taire, laissant un peu de place à la réponse de son interlocuteur, espérant que celui aurait un peu plus de conversation …



Dernière édition par Misaki Nakahara le Lun 16 Juil - 22:46, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La nuit, tous les chats sont gris ... [PV RAIMEI HOKORU]   La nuit, tous les chats sont gris ... [PV RAIMEI HOKORU] EmptyDim 15 Juil - 14:29




Flashback

De toute évidence, ma proposition avait porté ses fruits, même si en réalité elle avait été assez hasardeuse, dans le fond. J’étais encore en train de mouliner à l’intérieur pour trouver une idée potable. En tout cas, ce que je venais de lui proposer semblait lui convenir, même si je décelais quelque chose d’assez hésitant dans son comportement… une réticence? Non, c’était autre chose. Elle était aussi peu à l’aise que tout à l’heure lorsqu’elle s’était relevée. C’était peut-être pour ça qu’au fond, je m’étais arrêté sur elle. D’habitude, j’ignorais les gens et là, nous étions partis pour nous balader ensemble sous peu… situation complètement inhabituelle. Il y avait quelque chose avec cette fille qui différait de chez les autres mais je ne savais pas dire quoi, exactement. Un petit détail. Une impression. Une sensation, même. J’avais le sentiment qu’il y avait quelque chose de similaire chez elle et moi, un je ne sais quoi qui trouvais résonnance chez l’autre. Sans doute notre façon d’être en elle-même… on ne pouvait pas dire que la discussion avait été très animée pour l’instant, de même pour nos actes. N’importe qui d’autre aurait trouvé la scène ennuyeuse et vraiment trop lente à la détente. Sauf que je n’étais pas n’importe qui d’autre, dans mon cas ce genre de situation hasardeuse allait déjà à une vitesse suffisamment élevée pour que mon cerveau se retrouve en difficulté. Chacun avait son talon d’Achilles, après tout. Dans mon cas, il avait fallu que ce soit, dans une certaine mesure mon empathie, dans une plus grande encore ma sociabilité.

La jeune femme m’expliqua rapidement qu’elle ne connaissait pas vraiment les lieux, dans la mesure où son père était toujours en déplacement et qu’elle-même n’avait jamais vraiment visité Kumo. Quelque part, c’était un bon point pour moi étant donné que ça me laissait l’intégralité du village comme destination possible. D’un autre côté, c’était aussi à moi maintenant de choisir une destination adéquate. Je hochais de la tête avec mon habituel air absent tout en pensant à ce que je pourrais ajouter pour rendre tout ça un peu plus vivant, mais… rien ne vint. J’étais comme toujours bloqué dans mon mutisme. En d’autres circonstances, ça ne m’aurait pas gêné et j’aurai même apprécié ce trait de caractère. Je n’éprouvais pas de gêne envers les autres, en général. J’agissais parfois de façon étrange ou différente de ceux qui m’entouraient mais je n’avais jamais eu de complexe concernant cette différence. Après tout, j’avais grandi avec. J’étais celui que j’étais et ça m’avait toujours paru normal. Ce qui au fond me provoquait encore plus de trouble : je remettais lentement mais sûrement en question cette façon d’être, à cet instant précis. J’en trouvais un défaut conséquent : nous étions sensés discuter comme deux personnes normales le feraient en se promenant ensemble. Résultats des courses, je n’arrivais même pas à trouver une petite phrase pour meubler la conversation et empêcher le silence de s’établir. À ce moment précis, j’avais plus de mal à jouer avec trait de caractère qu’autre chose, ce qui n’était pas forcément très plaisant.

Ma connaissance ne semblait pas être dans une meilleure situation que moi, puisqu’elle garda le silence pendant un bon moment aussi, alors que nous marchions tranquillement dans la rue. Je ruminais encore intérieurement, cherchant du regard quelque chose dont je pourrais parler, un détail, une anecdote. Le fond était là, mais pas la forme. J’avais un mal fou à imaginer comment amener les choses qui me passaient par la tête sans qu’elle n’éclate de rire en me trouvant stupide, d’autant que chaque chose qui me passait par la tête me paraissait également risible. Alors, que faire…? Je n’avais pas vraiment d’idée qui me passait par la tête pour le moment, mais… j’espérais en trouver une assez vite. Le silence prenait un peu plus d’ampleur à chaque instant, du moins notre silence, dans la mesure où les gens continuaient de passer autour de nous. Pourtant, dans ma réflexion, je m’étais fermé à tout le brouhaha qu’il pouvait y avoir aux alentours. Un groupe de jeune passa non loin de nous et je les suivait du regard avec mon air détaché. Ils avaient l’air de faire ça si… naturellement. Parler entre eux, se comprendre, chahuter. Se taquiner. Bref, entretenir des relations. Une pointe d’envie monta en moi car c’était exactement ce qui me manquait dans la situation présente. Un peu d’éloquence… je quittais le groupe du regard en réfléchissant encore. En y pensant bien… on était en été, non? Il devait sûrement y avoir des animations, le soir. Fêter l’été n’était pas quelque chose de rare dans nos traditions… et puis, avec les moments de troubles que nous connaissions, il fallait bien un peu de bonheur dans l’esprit des civils. C’était un bon plan, non? Marcher un peu, se rendre aux festivités… le reste se ferait tout seul, enfin je l’espérais. Un petit coup de pouce du destin n’aurait pas été de trop, je ramais assez comme ça.

Soudain, je sentis un léger contact sur mon bras, quelque chose d’inhabituel. Doux, mesuré. Ce n’était pas un geste fait pour interpeller quelqu’un. Je tournais doucement les yeux sur le côté pour y apercevoir la jeune femme, qui venait de s’accoler à moi en passant son bras autour du mien. Je ne réalisais pas immédiatement, l’observant juste faire sans plus de réaction qu’un patient sous anesthésie. Seulement, cet état ne dura qu’un temps. D’ailleurs, mon visage n’exprimait pas grand-chose. Mes yeux mi-clos s’écarquillèrent légèrement et ma bouche forma un petit « O », sans plus. Je n’avais jamais été très fort pour montrer mes émotions, ça n’allait pas changer aujourd’hui. Or, j’étais très surpris. Dans ma tête, un constat s’imposa rapidement : il me fallait réagir de la façon adéquate. Mais… on ne se connaissait pas assez pour que moi-même je fasse un geste. Alors, je devais la repousser? Très mauvaise idée, d’autant que… je n’en avais foncièrement pas envie du tout, pour une raison inconnue. Mais si je ne faisais rien, elle le prendrait mal, non? Elle risquait de penser qu’au fond, je faisais ça par pure formalité et que je me fichais bien que ça lui plaise ou non. Ce n’était pas le cas. Alors, qu’est-ce que je devais faire? Ma tête était en état d’alerte et tout ce qui en ressortais au dehors n’était qu’une expression légèrement ahurie… symbole de ma célèbre émotivité. Je restais bloqué et l’observais pendant un petit moment ainsi alors que nous avancions. Finalement, je me décidais à faire quelque chose que je devrais faire plus souvent, qui sur l’instant me sembla être la réaction la plus naturelle : sourire. Un léger sourire qui s’étala sur mon visage alors que je plissais un peu les yeux. Je souriais vraiment en fin de compte, c’était déroutant. Je n’y étais pas vraiment habitué. Puis, elle se décida à se présenter. Une petite voix un peu nerveuse me délivra les informations de bases. Quel idiot ! Je n’avais même pas réfléchi au fait de me présenter, moi aussi. Décidément, j’avais la tête ailleurs aujourd’hui, plus que d’habitude encore.

Misaki, 18 ans, Juunin de rang B. Une autre ninja... ça, c'était assez inattendu, à vrai dire. Deux ninjas qui se rentrent l'un dans l'autre en plein milieu de la rue... la crème de la crème, non? Présentation militaire, selon elle. Bizarrement, j’eu envie de sourire encore plus, si bien qu’en continuant de marcher mon sourire commença à s’élargir. Puis une petite envie me prit, assez irrépressible, quelque chose que je sentais venir et que je savais d’avance que je ne pourrais pas la contrôler. Elle était… originale. C’était la première fois que je croisais une fille comme elle. C’est précisément pour cette raison que je me mis doucement à rire tout en avançant avec elle, un petit rire que je n’avais pas déployé depuis un moment déjà, ce qui me fit d’autant plus de bien. Je plissais un peu plus les yeux puis cessais de rire, avant de m’expliquer pour éviter qu’elle ne pense que je me moquais d’elle.

- Militaire? J’ai plutôt trouvé ça… charmant?

C’était le mot. Je la trouvais assez charmante, au final. De plus, elle m’avait fait sourire puis rire. C’était pas quelque chose de commun, au contraire… je me montrais assez peu enclin à ces choses là, d’habitude. Elle venait de marquer un point, un gros point. En tout cas, moi aussi je devais me présenter. Gardant l’ombre d’un sourire, je me mis donc à la tache, sur le même modèle qu’elle, sans trop savoir pourquoi… les gens faisaient ça, parfois. Un peu de sarcasme pas méchant.

- Je m‘appelle Raimei, j‘ai vingt ans. Je suis Juunin de rang B et… je suis ravi de faire votre connaissance, Misaki-san.

Se laisser aller pouvait faire du bien, de temps en temps. J’avais bien fait de sortir… jamais je ne me serais attendu à ce genre de situation, mais au final elle me plaisait beaucoup. Quelque chose changeait du quotidien, c’était certainement ça qui me faisait sourire ainsi. J’avais trouvé une personne qui pouvait me faire sourire et même rire doucement, ce qui était un exploit parmi le commun des mortels. D’autant que dans un cadre tout à fait logique, je ne la connaissais que depuis très peu de temps. C’était peut-être un signe : il était temps que je laisse tomber un peu le carcan pour approfondir cette relation. De toute manière, j’avais l’impression qu’elle réussirait à passer au travers. En tout cas, si elle désirait aller quelque part, je pensais avoir trouver la destination, après moult péripéties cérébrales. Tournant la tête vers elle, je repris de ma voix un peu détachée, cependant plus vive que tout à l’heure. Le rire y était pour quelque chose.

- Il me semble qu‘il y à une fête, ce soir. Pour l‘été. Je n‘y vais pas souvent mais… dans la mesure où vous êtes avec moi et que je suis sensé vous tenir compagnie… est-ce que ça vous tenterait ?




Dernière édition par Raimei Hokoru le Lun 23 Juil - 11:06, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La nuit, tous les chats sont gris ... [PV RAIMEI HOKORU]   La nuit, tous les chats sont gris ... [PV RAIMEI HOKORU] EmptyLun 16 Juil - 22:41


LIBERTÉ CHÉRIE ...


Naïve malgré elle, Misaki se laissait alors promener au bras de Raimei qui ne semblait pas être dérangé plus que ça de l’envahissante jeune fille. Ce pourrait-il même que cela lui plaise ? Misaki n’en savait rien. Elle trouvait simplement son geste conforme à ce qu’aurait du faire une jeune fille bien élevée de son âge. Ce jeune homme et cette jeune fille qui venait de passer était probablement le modèle parfait du bon comportement en société civilisé. Du moins, pour elle, s’était la réaction qu’il fallait avoir. De toute façon, elle n’avait pas trouvé mieux pour essayer de détendre l’atmosphère. Et apparemment, cela semblait marcher. Lorsqu’elle leva alors les yeux vers lui pour se présenter, elle remarqua alors un léger sourire sur visage, ce qui eu le don de l’intriguée encore plus. Avait-il comprit que Misaki n’était pas du tout à l’aise dans son rôle ? Avait-il démasqué la jeune fille ? Se rendait-il a quel point elle n’était pas du tout à l’aise dans son rôle et qu’elle n’était pas vraiment consciente de ce qu’elle faisait ? Ces questions lui taraudaient l’esprit. Cependant, son sourire la rassura un peu, elle était un peu plus en confiance avec lui. Qui aurait pu imaginer à cette seconde que Misaki était en train de sympathiser avec une personne du village de Kumo, ceux qui ont lâchement assassiné son clan ? Qu’en aurait-il pensé, si elle lui révélait à l’instant que son plan était de trahir ce village qu’elle maudissait ? Elle préférait ne même pas savoir au final. Son seul objectif était de se distraire, quitte à pactiser avec un potentiel futur ennemi. Elle essayait de garder la tête froide, mais cela n’était pas très simple. Elle ressentait le désir d’en savoir un peu plus, peut être pour juger si les Kumojins étaient tous les mêmes. Jusque là, elle n’avait rencontré qu’une bande de toutous, bien dressés, sans propre avis, qui suit les ordres du Raikage sans broncher. Aurait-il, lui, accepté un tel pacte lorsqu’on a demandé à certains Shinobis de Kumo de persécuter un clan tout entier ? Elle essayerai de découvrir sa personnalité avec plus de détails en le suivant un peu plus dans ce village, se faire un véritable avis, quitte à ce que cela perturbe un peu ses plans. Lorsqu’elle se présenta a lui, ce dernier ne pu s’empêcher de laisser échapper un petit rire, qu’elle n’interpréta pas mal puisque ce dernier s’empressa de justifier cela en trouvant sa tournure quasi militaire charmante. Misaki lui souria en retour, ne sachant pas exactement pourquoi ce dernier semblait trouver cela ci charmant.

Le galant jeune homme se présenta alors à son tour à elle, utilisant la même formule de politesse, ce qui ne surprit pas Misaki, au contraire, l’amusant même un peu. Elle le trouvait plutôt à l’aise dans sa façon de s’exprimer, ayant une certaine classe. Raimei, un nom peu commun. Elle n’était pas prête de l’oublier de si tôt. La première personne qu’elle approchait sans rien attendre en retour, seulement un peu de compagnie, découvrir qui il était, se faire une idée de sa personne. La jolie brunette était bien décidée à tout savoir de lui, elle voulait lui faire baisser sa garde et peut être qu’elle aussi, elle avait envie de cela, s'abandonner un peu. Se mettre en danger, le gout du risque, c’était nouveau pour elle. Alors que ce dernier lui proposait de rejoindre une fête célébrant l’été, Misaki acquiesça sans dire un mot, acceptant son invitation d’un simple geste de la tête et lui faisait son plus beau sourire. Un sourire sincère, pour une fois. C’était une autre nouveauté pour elle, elle ne savait d’ailleurs pas à quoi s’attendre d’une telle fête. Elle lâchait également prise, se libérant un peu de ses vieux démons. En son fort intérieur, elle savait que ce n’était pas ce qu’elle aurait du faire, mais une petite voix lui répétait de n’écouter qu’elle, de n’écouter que ses envies de liberté, car oui, il s’agissait bien de cela. La liberté, une toute nouvelle chose pour elle. Misaki n’était pour autant pas vraiment libre. Toujours sous l’emprise de son maître et sous le joug de sa volonté de vengeance envers le village. Cependant, après cela, que lui restera-t-il ? Sera-t-elle encore de ce monde ? C’était précisément sur cela qu’elle mettait le doigt. Elle se disait qu’une fois tout cela finit, personne ne penserait à elle, personne n’aurait besoin d’elle. Plus elle avançait sur le chemin de la fête et plus cette pensée la terrifiait. La liberté a un double tranchant. Elle permet de pouvoir se mouvoir dans un monde où tout est possible mais vous met au bord d’un précipice dangereux. La liberté signifie parfois l’anarchie d’une vie sans attaches, sans règles, sans repères. Et cela la terrorisait plus que n’importe quoi d’autre. A quoi bon avoir une vie si ce n’est pour n’avoir nulle part où aller et n’avoir personne à qui parler ? Soudainement, elle eu l’idée saugrenue de lui poser une question très déplacée pour une première prise de contact, sans vraiment penser à ce que cela puisse le gêner ou bien le déstabilisé :


« Mr Raimei … Avez-vous quelqu’un qui vous attends quelque part ? Quelqu’un qui pense à vous ? Qui a besoin de vous ? »

Lorsqu’elle lui posa cette question, elle le regarda avec un air plus grave qu’à son habitude, sans pour autant changer d’expression. Elle voulait simplement voir qu’elle réponse il allait lui donner. Voir ce qu’une personne « normale » répondrait à ses propres interrogations. Cela allait peut être l’aider à savoir ce qu’elle devait faire, si toutes ses questions valaient la peine d’être posé. Peut être n’était-elle pas la seule dans ce cas ? Ça ce n’était pas la meilleure réponse. Elle se doutait qu’un homme tel que lui, dans son propre village, devait avoir de la famille, des amis, des collègues. Même si elle lui souhaitait en aucun cas être seul, elle souhaitait peut être secrètement un jour rencontré quelqu’un comme elle. Cependant, elle n’était pas dupe. Ce genre de personne ne court pas les rues, elle le savait bien. Son objectif n’était pas de se rassurer mais plutôt de voir comment il allait réagir, quel genre de réponse il allait lui apporter.


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MessageSujet: Re: La nuit, tous les chats sont gris ... [PV RAIMEI HOKORU]   La nuit, tous les chats sont gris ... [PV RAIMEI HOKORU] EmptyMar 17 Juil - 16:39




Flashback

J’attendais qu’elle accepte avec quelque part une pointe d’appréhension. Pourquoi? Peut-être parce que secrètement, j’espérais que l’idée lui plaise, aussi bien pour prolonger cette rencontre que pour être en mesure de me dire que j’avais marqué un point avec elle, à titre personnel. J’essayais dans la mesure de mes pauvres moyens de lui rendre tout ça le plus agréable possible, d’agir en gentleman. Mes relations avec les femmes n’avaient cependant jamais été très approfondies, en ce qui concernait les manières et la discussion… c’était une sorte de premier essai en grandeur nature, j’osais espérer que je m’en tirais bien. Lorsqu’elle fit un petit geste de la tête en acquiesçant avec un sourire que je trouvais tout simplement sublime, je sentis une pointe de satisfaction monter en moi. Une sensation vraiment agréable, un soulagement, également. L’handicapé des relations sociales que j’étais venait de parvenir à inviter une jolie fille à une fête en sa compagnie. D’apparence, ça n’allait pas plus loin que ça, au final. Mais il y avait beaucoup plus. Je voulais justement passer plus de temps avec elle pour comprendre… comprendre comment elle faisait pour me faire agir si bizarrement. Inconsciemment en plus. D’autant qu’elle ne semblait pas être plus douée que moi dans ce « domaine ». C’était sans doute ça, cette impression de déjà vu. Nos similitudes. Ce point commun qu’était notre manque d’éloquence. Chose qui pouvait se traduire par de la timidité dans cette situation, mais pas dans la vie courante. J’en étais même venu à regretter mon détachement, quelque part. Je comptais bien mettre cette soirée à profit et en savoir plus sur elle, afin de mieux comprendre cette attirance que j’avais pour sa personne. Mieux saisir cette espèce d’attraction sibylline mais bien réelle, celle qui m’avait fait rester à ses côtés et me faire pardonner, au lieu de tout simplement décamper sans m’en retourner. Voilà ce que je voulais décortiquer, examiner et comprendre dans sa plus grande ampleur possible. Pour cela, je n’avais trouvé qu’une seule façon de procéder : rester encore avec elle.

Peut-être que vous riez bien en lisant ces lignes, en dénotant le raisonnement que j’ai tenté de mettre en place pour analyser une simple rencontre. Mais mon esprit avait toujours fonctionné d’une façon assez étrange, réfléchissant trop pour des éléments naturels que les êtres humains autour de moi semblaient comprendre de façon innée, comme liés par un accord universel et tacite. Les gens autour de moi nouaient des liens, les rompaient ou les conservaient, en changeaient, cela avec une facilité déconcertante. Comme si il n’avaient rien à faire et que tout le reste se déroulait seul. C’étaient des évènements normaux dans la vie de n’importe qui, mais qui restaient hors de portée pour moi. Cela expliquait sans doute le fait que je me creusais les méninges pour trouver un « plan » afin de l’approcher et d’en savoir plus, alors que n’importe quel autre homme se serait contenté de l’inviter, lui faire la conversation et voir ce qu’il adviendrait ensuite, sans réfléchir autant que moi à quoi dire, quoi faire, quelle attitude prendre. Les gens avaient… des mécanismes qu’il me manquait visiblement. D’un autre côté, je me consolais en me disant que n’importe quel autre homme ne lui serait pas rentré dedans. Comme ça avait été le point de départ, j’imagine que je devais tout de même à ma tête dans la lune quelque chose. Un hasard assez bien fait pour une fois… je devais reconnaitre que je me sentais relativement bien, à l’instant même. Son contact sur mon bras ne me déplaisait pas, l’avoir à mon côté non plus. L’idée de passer plus de temps avec elle m’attrayait énormément. Cette fille… elle n’était pas comme les autres, autrement je ne serais pas en train de me demander ce qui pouvait se produire dans mon cerveau en cet instant, placé dans une situation assez conflictuelle, entre celui que j’avais toujours été et que j’avais l’habitude d’être… et celui que j’étais présentement. Nous continuions de progresser ainsi dans les rues, alors que je tentais de me repérer afin de nous amener à destination. Autant prendre la route tout de suite… se rendre autre part n’aurait pas été de très grand intérêt.

C’est à ce moment qu’elle me posa une question assez déstabilisante à la vue du contexte. Se tournant vers moi avec un air un peu plus grave qu’auparavant, elle me demanda quelque chose que personne ne m’avait jamais demandé auparavant. Est-ce qu’il y avait quelque part, quelqu’un qui pensait à moi. Qui m’attendait, avait besoin de moi. Sur le coup, j’écarquillais un peu les yeux en marmonnant partiellement ma surprise, ne m’attendait pas vraiment à ce genre de questionnement. Qu’est-ce qu’elle pouvait bien chercher, en me demandant ce genre de chose? Je veux dire, je n’étais pas forcément expert mais… c’était une question assez lourde de sens, dans le fond. Elle mettait le point sur notre place dans le cœur des autres. On pouvait aussi la traduire par « ais-je quelqu’un pour moi » au final. Car si personne ne vous attendait nulle part, si personne n’avait de pensée pour vous… alors la vie était triste. Du moins c’était mon avis. J’avais beau me lier avec peu de gens -quasiment personne hormis ma sœur-, mes idées étaient très arrêtées sur le sujet. Alors pourquoi ? Quel était le réel sens de cette question ? Et ce changement d’air… j’avais la forte impression qu’il était important pour elle que je répondre. De ma main libre, je me grattais un peu bêtement la tête tout en reprenant ma flegme habituelle, une petite moue sur le visage alors que je réfléchissais, pour finalement me livrer en regardant de nouveau devant nous.

- Eh bien… il y a ma sœur, Hana. Nous vivons seuls depuis trois ans déjà. Depuis la mort de notre père, en réalité. Elle est à peu près tout ce qui me reste, puisque notre mère est morte en lui donnant la vie. La seule personne qui puisse m’attendre quelque part, j’imagine… à vrai dire, ça me va comme ça.

Je fis un petit sourire triste en finissant ma réponse. Je venais de lui faire un court résumé en évitant les détours inutiles… mais c’était toujours aussi douloureux d’en parler. J’avais toujours avancé la tête haute et en bombant le torse -façon de parler- depuis que mon père nous avait laissé pour goûter au repos éternel. C’était par fierté, quelque part, mais aussi par respect pour lui et pour ma sœur. Il m’avait toujours appris à donner le meilleur de moi-même, me surpasser et faire front aux blessures données par la vie avec courage, les dépassant même pour en faire des forces. Faire ainsi avec sa disparition était la tache la plus ardue que j’ai jamais eu a faire et encore aujourd’hui, son décès me hantait… je ne pouvais également pas y échapper : une pensée envers ce déserteur de Konoha dont je ne connaissais au final ni le nom, ni le visage, qui m’avait pris l’une des choses les plus chères à mes yeux en l’espace d’une soirée. Une pensée envers le village cachée, envers La feuille. L’amertume bouillonnait encore dans les tréfonds de mon âme. Un mauvais sentiment que j’avais toujours tenté d’exclure, d’une façon tout à fait rationnelle : mais l’être humain n’est pas rationnel. Il a trop d’émotions pour l’être. Même si le seul responsable réel de la mort de mon père était ce Nuke’nin, je ne pouvais m’empêcher d’en vouloir à Konoha, d’en blâmer les ninjas et les instances. Ce déserteur venait de chez eux… si ils avaient fait ce qu’ils avaient à faire, mon père serait encore en vie. C’était une pensée qui me revenait souvent et qui, malgré mes tentatives d’oublier cette colère, la gardait au contraire intacte. Mais je devais arrêter d’y penser, ce n’était ni le moment, ni la bonne chose à faire. Perdu dans mes pensées, je gardais cet air un peu mélancolique, voir triste, avant de finalement revêtir mon masque neutre et sans attache, ce regard absent, un faciès semblant si inaltérable qu’il en aurait été presque gravé dans le marbre. Je gardais cet air encore quelques instants en conservant le silence. Mais c’était une mauvaise idée… je ne voulais pas qu’elle se sente mal à l’aise. Je tentais de sourire un peu tout en replaçant ma main libre dans ma poche, tournant le visage vers elle.

- Mais, pourquoi cette question ? Une jeune femme comme vous doit bien avoir quelqu‘un qui l‘attend quelque part, non ?

C’était plus une affirmation qu’une question, cela dit… je ne savais encore rien de concret sur elle, au final. J’espérais ne pas avoir été trop pressant, le tact n’était pas toujours mon principe fétiche et même si je ne désirais pas la brusquer, je posais peut-être des questions dérangeantes. L’avenir me le dirait, encore une fois.


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MessageSujet: Re: La nuit, tous les chats sont gris ... [PV RAIMEI HOKORU]   La nuit, tous les chats sont gris ... [PV RAIMEI HOKORU] EmptyVen 10 Aoû - 21:13


BROKEN BONDS ...


« Eh bien… il y a ma sœur, Hana. Nous vivons seuls depuis trois ans déjà. Depuis la mort de notre père, en réalité. Elle est à peu près tout ce qui me reste, puisque notre mère est morte en lui donnant la vie. La seule personne qui puisse m’attendre quelque part, j’imagine… à vrai dire, ça me va comme ça. »

Une réponse assez inattendue pour Misaki … Elle imaginait certainement que ce ninja avait un tas de monde autour de lui, qu’il avait certainement tout un tas d’amis, une famille, un père et une mère présente pour lui et que tout allait pour le mieux. Mais Raimei vivait seul avec sa sœur, ayant perdu ses parents. Une bien triste vérité, bien que le jeune homme, malgré son petit sourire triste, gardait espoir. Lui, avait quelqu’un qui l’attendait et ce, après toutes les épreuves qu’il à pu endurer. Naïvement, Misaki pensait peut être que tout les Kumojins avaient une vie heureuse, une vie de famille pleine de joie et qu’ils n’avaient rien d’autre à penser qu’à vivre une vie pleine et s’amuser. Même si elle le savait inconsciemment, elle se rendait compte que d’autres personnes pouvaient souffrir de la perte d’un membre cher. Elle baissa alors légèrement les yeux, regardant un peu dans le vague, avant de lui sourire de nouveau, reprenant :

« Ta sœur a de la chance de t’avoir et toi aussi, tu as de la chance d’avoir quelqu’un pour toi ! »

Elle imaginait ce que cela aurait fait d’avoir un frère ou une sœur lui ressemblant, qui l’attendrait chez elle, ou bien une mère qui serait là pour elle. En avait-elle vraiment envie ? Certainement, n’ayant pourtant jamais vraiment compris ce que cela pouvait être. Cependant, elle n’avait personne qui l’attendait, pas même un frère, une sœur ou même un simple ami. Elle n’avait pas eu cette chance, comme lui, d’avoir un lien sur qui compter, quelqu’un à aimer ou à protéger. Elle n’a pas eu non plus la chance d’avoir le souvenir d’un père ou d’une mère. Cette frustration la mettait d’autant plus mal à l’aise. Misaki serra le poing discrètement, gardant son air grave. En réalité, la jeune fille était certainement jalouse des autres habitants, des autres tout simplement, de ceux qui avaient ce genre de liens. La brunette aurait simplement voulu connaître l’un de ses parents, même éloigné. Cependant, le village de la foudre ne lui en avait laissé aucun, la privant ainsi de ses racines. Sa haine pour le Raikage ne faisait qu’augmenter, de jour en jour, pensant à tous ces événements. Ce monde est empli de haine. L’un à perdu ses parents, tué par tel village, l’autre à vu son clan être anéantit par un autre. Tant que le monde des Shinobis seraient ainsi, la haine perdurerait, sans pour autant que l’on puisse trouver de responsables … Soudainement, il lui retourna la question, sans surprise. Lui aussi, devait penser qu’une fille comme elle n’avait aucun problème, qu’elle devait avoir tout un tas de gens qui l’attendent. Mais il était très loin d’imaginer ce qui se tramait dans la tête de la brunette. Elle lui rendit un petit sourire, fermant un peu les yeux, un léger battement Misaki aurait voulu lui dire une partie de la vérité, que le village a détruit son clan, mais elle savait que cela n’était pas possible Elle était seule face à cette épreuve. Et elle ne pouvait se permettre de faire confiance au premier venu, surtout faisant partit du village de Kumo. Cependant, elle lui révéla une partie de la vérité, la sombre vérité :

« Eh bien, non. Personne ne m’attend en réalité … Cela fait longtemps que je fais cavalière seule et je n’ai pas eu la chance de connaître ma véritable famille, celle du même sang que moi. Mes parents adoptifs sont décédés il y a bien longtemps et l’émissaire de Kumo que j’appel mon père est en fait un homme qui m’a apprit tout ce que je sais en me prenant sous son aile et qui est à présent disparu … C’est pourquoi je suis revenu ici ! J’essaie de découvrir mes racines, mais cela est plus facile à dire qu’à faire … »

[i]Misaki reprit alors son accompagnant par le bras, se dirigeant à travers les rues de Kumos, passant devant les maisons perchées dans les montagnes. Passant devant le bureau du Raikage, surplombant la colline, elle se laissait emmener vers la fête du village, non loin de là. La nuit commençait doucement à se poser et les différentes échoppes commençaient à s’éclairer. Les autres villageois et Shinobis étaient pour la plupart habillé de kimonos ou tenues traditionnelles. Les enfants tenaient des lampions dans leurs mains et jouaient aux différents jeux de casses-brique ou de pêches aux canards, certains avait des masques aux effigies de certains monstres mythologique, du démon Hachibi et Nibi, certains avaient les masques parodiant le Raikage ou son frère Killer Bee. La famille Yotsuki était vraiment présente partout … La brunette regardait toute cette animation avec de grands yeux ronds, un peu perdue dans tout ce brouhaha, les musiques et danses aux coins de certaines rues. Sans parler, les deux nouveaux camarades s’avançaient, profitant de l’ambiance. C’était une première pour elle de profiter d’une telle fête, ce n’était vraiment dans ses habitudes. Étrangement, cela lui plaisait plutôt. Elle qui était généralement très froide et peu attiré par ce genre de chose, la tête bien trop loin de l’amusement, se débridait doucement. Arrivé au milieu de la foule, elle repéra un petit bar en terrasse. Le temps avait été clément avec le pays des montagnes et cela lui paraissait une bonne idée. Elle invita alors le jeune homme à la suivre, s’installant alors à une table. Face à face, Misaki pausa ses coudes sur la table et plaça ses mains croisées sous son menton, le regardant avec attention. Elle sentait qu’ils avaient des choses en commun, il était différent des autres hommes. Après un petit moment de silence, elle lui dit alors d’un air détaché …


« C’est étrange tout même … Ma journée allait être monotone et plate et je me retrouve ici, face à toi, passons … On peut le dire, un très bon moment … J’aimerai connaître un peu plus ce « Raimei Hokoru », si tu le veux bien ? »



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MessageSujet: Re: La nuit, tous les chats sont gris ... [PV RAIMEI HOKORU]   La nuit, tous les chats sont gris ... [PV RAIMEI HOKORU] EmptyJeu 23 Aoû - 1:09

… New ones

À ma plus grande surprise, que je cachais tout de même avec brio, ma question fut accueillie par une réponse négative. Elle n’avait personne qui l’attendait. Parents biologiques jamais connus, parents adoptifs décédés, tuteur disparu de la circulation. Quelque chose de pas très rose, au final. J’en éprouvais une petite pointe de gêne pour avoir posé une question qui semblait être délicate, ce qui ne fit qu’accentuer mon trouble puisque ce n’était pas mon genre. Du moins pas avec une telle spontanéité, une telle intensité. Je me sentais un peu bête d’avoir demandé maintenant que je savais que ce qu’elle m’avait répondu n’était pas forcément la chose la plus facile à dire. Je tentais de me l’imaginer. Personne pour s’en faire pour moi. Pas même Hana… que serais-je devenu sans mes parents et ma sœur ? Sans la voie du ninja qui m’avait été enseignée, sans l’admiration envers mon père et la douceur de ma mère, les nuits passées à veiller sur ma sœur ? Qui serais-je ? Cette question se répercuta dans ma tête, n’y rencontrant qu’un vide désolant. Je n’en savais rien. Je ne parvenais pas à me l’imaginer concrètement, j’imaginais juste que je serais devenu un asocial notoire qui n’aurait jamais rien fait de sa vie. Je serais peut-être même déjà mort, dévoré par ma propre nature d’ostracisé des relations humaines. En aucun cas je ne pouvais m’imaginer ce que ça avait été. Je n’avais pas connu les mêmes douleurs qu’elle. Elle n’en avait pourtant pas l’air comme ça, j’aurai même parié le contraire. Comme quoi, les apparences ne nous donnaient pas toujours de quoi connaitre les gens. Loin de là. Je ne savais pas trop quoi répondre, aussi me contentais-je d’acquiescer d’un geste de la tête sans trop rien dire, le regard un peu plus concentré qu’à l’accoutumée. Nous continuâmes ainsi dans les rues, dépassant même le bureau du Raikage. Le fait qu’elle fut pendue à mon bras me semblait à chaque seconde de plus en plus difficile à cerner. Il faut bien dire que je n’avais pas l’habitude de ce genre de relations là, elles étaient même pour moi les plus dures à comprendre.

Je continuais de la conduire vers la fête qui devait avoir lieu ce soir pour célébrer l’été, sans trop y penser. J’étais un peu plus perdu dans mes propres questions sans réponses que dans la direction que j’empruntais. Nous marchions à allure égale, tranquillement. D’ailleurs, l’idée m’effleura que les gens qui nous croisaient devaient penser que nous avions des relations que je qualifierais de bien plus explicites. Cette révélation un peu évidente me trotta néanmoins dans le crâne pendant un moment. Ma première réaction, normalement, aurait été de rompre ce contact, de prendre mes distances avec cette jeune femme que je venais de rencontrer et qui se retrouvait accrochée à mon biceps. Mais quelque chose m’en empêchait. Pourquoi ? Est-ce que j’aimais bien ça ? J’avais l’impression étrange que même si je n’étais pas fan de ce genre de rapprochement, j’aurai en réalité regretté qu’il soit rompu. J’appréciais ce contact léger sur ma peau. Sa compagnie aussi. C’est sans doute ça qui m’avait poussé à l’amener dans ce genre d’endroit. Les enfants se promenaient en riant, danseurs et acrobates s’en donnaient à cœur joie dans les carrefours et sur les places, des magiciens exécutaient des tours pour le plaisir des plus jeunes et la suspicion impressionnée des adultes. Au centre d’une place, une reconstitution de combat d’histoire fascinait les petits comme les grands. La culture de Kumo s’animait en un seul point du village, le coupant du reste, en faisant un havre de bonne humeur dans ce monde déchiré par la lutte. C’en était plutôt relaxant. Cette journée avait pris des allures des plus inattendues et je ne m’en plaignais pas. Cette femme avec laquelle je me rendais à un évènement qui, de coutume, ne m’aurait pas intéressé tant que ça, m’intriguait au plus haut point. Ses origines, qui elle était. J’avais l’étrange envie d’en savoir plus que je ne le savais déjà dans le seul but de la connaitre mieux. Apprendre des détails et des anecdotes futiles, converser. D’un autre côté, ma tête me disait que quelque chose n’allait pas. Où était mon indifférence ? Mon battement de cœur plat et calme, lent ? Mon désintérêt ? Disparus, tous partis se cacher dans un recoin de mon esprit. J’étais mis à nu face à une situation que je trouvais tout à la fois agréable, déroutante, un peu gênante mais extrêmement captivante.

Misaki m’invita à la suivre jusqu’à un bar en terrasse et je m’exécutais, sa main toujours sur mon bras. En quelques instants nous nous étions choisi une table et nous étions assis, elle croisant ses mains sous son menton en me regardant avec attention, les coudes posés sur la table et moi, stoïque dans l’adversité, tentant de conserver ce qu’il me restait d’allure décontractée. Pauvre Raimei qui se retrouvait en face de l’ une des rares femmes, si ce n’était la seule, à sembler le sonder d’un regard et ne pas s’alourdir de cette carapace de désintérêt savamment étudiée et travaillée depuis la plus tendre enfance, cachant ses propres émotions. La situation en aurait presque été comique pour quiconque me connaissant assez pour remarquer mon trouble. Cela dit, croiser ma sœur à ce bar me semblait totalement exclus. Peut-être passerait-elle à la fête, néanmoins. Elle au moins savait profiter et s’amuser, bien plus que son grand frère. J’en étais d’ailleurs très content : vivre dans ma peau demandait une approche des choses relativement différente. La jeune femme continua de me fixer avec ses grands yeux ronds que je trouvais au passage… étrangement attirants. Je soutenais son regard. Elle m’avoua passer un bon moment, ce que je retenais comme étant un compliment et une marque que je faisais bien les choses, avant de m’en demander plus sur moi. En savoir plus sur moi ? Ma foi, je ne pouvais pas déroger à cette requête.

- En savoir plus sur moi ? Eh bien… d’accord. Je suis né ici, à Kumokagure no sato. Ma mère était civile et mon père shinobi au service de notre nation. Quand j’avais cinq ans, ma mère est décédée à la naissance de ma sœur. Quelque chose de très difficile à vivre pour nous deux et notre père… j’ai décidé de devenir Ninja suite à ça. Pour m’occuper de ma sœur et rendre mon père fier, pour qu’il puisse passer à autre chose. Pour que moi aussi je passe à autre chose, quelque part. C’est dans ce contexte que je suis devenu shinobi. Le taijutsu s’est montré parfait pour moi. J’ai toujours préféré aller au corps à corps.

Bizarrement, une idée vraiment très bizarre me vint sur la fin de ma phrase. Dans le genre, idée vraiment saugrenue et qui ne devrait pas avoir lieu d’être. Mais en observant la jeune femme devant moi, que je trouvais un peu plus ravissante au fil du temps et en prononçant ces mots, mon esprit créa de lui-même un tout nouveau contexte. Je restais assez perplexe et ça se lu sans doute sur mon visage. C’était bien la première fois que ça m’arrivait, encore plus en me prenant au dépourvu de cette façon. Mon regard se troubla et je cherchais autre chose à fixer car continuer à la regarder ne m’aidait pas tellement. J’ignorais si elle comprendrait le sous entendu tel qu’il était ou si elle n’y verrait qu’une définition technique, mais j’avais fait ça sans trop m’en rendre compte, en réalité. Je me frottais bêtement la tête.

- Enfin, je veux dire...

La providence décida de mettre sur ma route un serveur un peu affable qui vint nous demander ce que l’on désirait. Je l’observais un moment en reprenant un semblant d’attitude absente, avant de tourner ma tête de manière successive vers Misaki, puis vers lui, sans rien faire de plus. Ensuite, je déclarais d’une voix calme.

- Loin de moi l’idée de déroger aux manières mais… il se trouve que je n’ai pas d’argent sur moi…


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MessageSujet: Re: La nuit, tous les chats sont gris ... [PV RAIMEI HOKORU]   La nuit, tous les chats sont gris ... [PV RAIMEI HOKORU] EmptyLun 27 Aoû - 20:08


NOT SURE IF ...



Le soleil presque brûlant des montagnes commençaient à rendre ses derniers rayons avant de disparaître derrière le col. Les deux jeunes gens s’étaient tranquillement installés en terrasse d’une sorte de bar restaurant, profitant au passage des animations aux alentours. Alors que la brunette cherchait à en savoir plus sur son interlocuteur, celui-ci lui répondit, avec son air toujours aussi décontracté, un peu ailleurs. Ce dernier expliqua de nouveau les raisons familliales qui l’avaient ammené jusqu’ici. Ce fier shinobi était devenu, à ce qu’elle comprenait, le protecteur, le gardien du peu de famille qui lui restait. Il avait quelque chose à protéger, à défendre, qui le rendait plus fort. Cette façon de penser surprenait un peu Misaki. Elle n’avait jamais vraiment vécu pour défendre quoi que ce soit, elle vivait uniquement pour les ordres qu’elle recevait de son maître. Était ce la même chose ? A-t-on plus de trippes lorsqu’on agit pour les siens que pour le compte d’un homme dont on ignore tout ? Cette force n’est-elle pas également une faiblesse ? Un tas de questions se bousculaient, ne l’écoutant presque plus, elle se perdait alors de nouveau dans ses pensées. Soutenant toujours son regard vers le jeune homme, elle remit en place alors une épaisse mèche de cheveux sauvage qui s’était glissé sur son visage, lui cachant à peine l’œil droit. Soudain, son attention redevint complète quand ce dernier, terminant sa phrase d’un air perplexe, fit allusion au Taijutsu et sa volonté d’aimer … Le corps à corps. Misaki pencha un peu la tête sur le côté, ne saisissant pas de suite le double sens, ce qui fit de nouveau glisser la mèche rebelle sur son visage. Le corps à corps ? Avait-il lancé un message caché, implicite à la jeune femme ? Candide et naïve, Misaki imagina tout d’abord qu’il devait aimait le genre de combat où les deux adversaires finissent par se cogner dessus, le corps à quelques centimètres de l’autre. Elle ne pu s’empêcher de s’imaginer dans cette situation, se retrouvant collé face à lui, se repoussant l’un l’autre en combat. Levant un peu les yeux au ciel, elle se voyait alors, face à lui. Étrangement, cela la fit un peu rougir, et en un quart de seconde, elle comprit alors le double sens probable avant de répondre de manière brute, relevant l’espèce de frange qui la gênait depuis le début de la conversation, posant sa main sur son front avec un grand sourire nerveux, la voix tout aussi nerveuse :

« « Le corps à corps, hein ? Haha, je vois ! La plupart des hommes qui se sont approchés de moi au corps à corps sont pour la plupart mort ou très grièvement blessé ! »

Misaki n’était vraiment pas douée pour réagir à ce genre de commentaires et elle venait de faire une démonstration magistrale au jeune homme. Comment allait-il réagir à son tour ? Allait-il le comprendre dans le sens littéral ou bien allait-il mal interpréter ces paroles ? A peine avait-elle répondu sans réfléchir qu’elle se rendit compte qu’elle risquait de le faire fuir avec ce genre de propos, mais il était trop tard pour revenir en arrière. Le serveur vint alors couper le malaise de la situation. Un grand maigre, sans grande classe, qui leur demanda leur commande sur un ton monotone. Cependant, le jeune ne semblait pas avoir pensé à emporter de quoi payer les boissons, comme il l’avait précisait un peu plus tôt. Une idée, bête et méchante, mûrie dans l’esprit de la brunette. Elle avait envie de voir comment le jeune homme, bien élevé et galant, quoi que peut être un peu charmeur malgré lui avec sa dernière remarque, allait réagir à la suite des événements. Elle fit un signe de tête au serveur de lui apporter deux boissons, une fois leur choix fait, prétendant payer l’addition finale. Lorsque le serveur apporta alors leur commande d’un geste quelque peu nerveux, le fil de la discussion se poursuivit …

« Je n’ai pas vraiment eu la chance de connaître qui que ce soit niveau famille, mais étrangement je ne ressens pas de manque. Je me pose simplement des questions sur le sens de la vie. Je vois tout ces gens qui vivent entouré de proches, qui fondent des familles, on des enfants à leur tour. J’ai peur de ne jamais vraiment être fait pour ça, c’est pour ça que je suis ce que je suis aujourd’hui, une Kunoïchi. J’essaie d’accomplir ma vie en suivant les directives, sans trop me poser de questions. Je préfère être l’arme d’un autre que le propre l’esclave de mes propres sentiments … Quoi que … »

Elle prit alors un air un peu plus grave, baissant les yeux vers le verre qu’on venait de lui poser sous les yeux.

« … Ces derniers temps, j’agis pour moi-même, réaliser une ambition qui me tient à cœur … Même si je dois en payer le prix plus tard … C’est assez troublant à vrai dire …»

Une fois leurs consommations terminées, le serveur s’approcha de nouveau de leur table, l’air hautain, ayant l’air de réclamer l’addition. Misaki fronça un peu les sourcils, un léger sourire au coin des lèvres, un sourire narquois envers le serveur. Elle approcha alors son visage de celui de Raimei, une main au coin de la bouche pour murmurer une confidence qui allait certainement réveiller le brave Shinobi :

« En vérité … Je suis aussi fauchée que toi … Nous avons deux solutions : faire la plonge pour le bar … ou filer à l’anglaise avant que l’on nous capte ! Et honnêtement … Je n’ai pas envie de moisir ici ! »

Sans que celui-ci n’ai le temps de réfléchir et de faire un choix cornélien, elle le saisit par le poigné, l’entrainant avec lui, une fois le serveur le dos tourné. Elle le tira rapidement, et d’un pas rapide et furtif, se dirigea dans la première ruelle la plus proche, une petite ruelle isolée, non loin de la fête, mais suffisamment étroite et éloigné pour ne pas être retrouvé. Elle se retrouva alors nez à nez avec le jeune homme, lui souriant, laissant même échapper un petit rire, ne se rendant pas vraiment compte du petit larcin qu’elle venait de commettre, l’entrainant avec lui. La petite brunette leva alors les yeux vers le grand brun, un sourire espiègle. Elle n’allait pas tarder à connaître sa réaction. Cependant, elle se sentait plutôt bien, elle ne s’était pas amusée de cette façon depuis très longtemps. C’était un état qu’elle n’avait que très rarement ressentit jusqu’alors.



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MessageSujet: Re: La nuit, tous les chats sont gris ... [PV RAIMEI HOKORU]   La nuit, tous les chats sont gris ... [PV RAIMEI HOKORU] EmptyMer 29 Aoû - 21:13

Confusion

Je n’aurai jamais pensé pouvoir me mettre autant en position inconfortable avec une seule phrase, surtout que dans un autre contexte, j’étais sûr et certain qu’elle ne m’aurait absolument pas gêné. Alors pourquoi avec Misaki, avec elle précisément ? Pourquoi mon esprit m’avait-il joué ce tour ? D’ordinaire, je n’aurai jamais été mal à l’aise de la sorte, en premier lieu. En second lieu, je n’aurai jamais pu trouver ce second sens plus charnel à ce que je venais de dire. Allait-elle le comprendre et comment le prendrait-elle ? Ma question trouva bientôt une réponse pour le moins inattendue. Non seulement elle semblait ne pas le prendre mal, mais en plus elle m’offrit une réplique que je garderai en mémoire pendant sans doute longtemps, sur un ton assez nerveux en plaçant une main sur son front, repoussant par la même occasion sa frange. Les hommes qui s’approchaient d’elle au corps-à-corps étaient pour la plupart morts ou grièvement blessés. Ce qui me laissa assez pantois, comme réponse, sur le coup. Que devais-je comprendre ? Là j’étais perplexe et franchement plus que je n’aurai cru pouvoir l’être. De toute évidence, ça voulait dire à première vue qu’elle savait se défendre, ce qui était très louable et, à mon grand dam, lui ajoutait du charme. L’espace d’un instant, je l’imaginais en train de combattre, je tentais de me figurer comment elle s’y prenait. Cela dit, l’expérience m’absorba tellement que je finis par cesser au bout de quelques secondes. Il y avait d’autres interprétations possibles à ces propos, qui étaient bien plus lubriques et qui me vinrent bien sûr en tête, mais à la vue de son apparent trouble je les rejetais assez vite. D’autant que j’avais presque l’impression de lui manquer de respect en m’imaginant de telles choses.

Je ne sais pas s’il existe une quelconque entité supérieure qui nous surveille, de là-haut. Mais quoi qu’il en fut, j’étais plus que soulagé lorsque le serveur de la providence vint, de son ton enjoué et flagrant d’enthousiasme –dénotez mon sarcasme plus qu’évident- nous demander si nous souhaitions à boire, ce qui pouvait sembler logique dans la mesure où nous étions sur la terrasse d’un bar. Je remerciais le hasard bienfaiteur qui avait brisé le malaise. Misaki semblait tout aussi contente que moi de pouvoir passer commande et continuer la discussion sur une autre base. Après un rapide échange et quelques secondes pour choisir, j’optais pour un Hakushu, un whisky japonais dont un petit verre ne pourrait pas me faire de mal. La jeune femme prit elle aussi une commande et le grand maigre au regard impassible –sans doute quelqu’un avec qui j’aurai pu m’entendre- reparti comme il était venu : sans prévenir. Avec lui, notre distraction principale disparu elle aussi et nous nous devions de trouver un sujet de conversation. Pour ma part, j’étais content de savoir qu’elle prenait en charge l’addition, même si je regrettais d’un côté de ne pas pouvoir agir avec galanterie. Moi et ma fichue habitude de ne pas prendre un peu d’argent sur moi quand je sors… sans doute parce que seul, je ne vois pas l’intérêt de visiter les boutiques ou aller dans les bars. Or, je sors exclusivement seul afin de me changer les idées. Le silence dura jusqu’au retour du serveur qui déposa devant nous nos consommations respectives. Avec lenteur, je me saisissais de mon propre verre pour le porter à mes lèvres, trouvant ainsi quelque chose à faire dans le silence. L’alcool se déversa lentement sur mes papilles et dans ma gorge, m’apportant son gout coriace et cette chaleur caractéristique. Mon cœur se mit à battre légèrement plus vite l’espace de quelques instants. La jeune femme reprit finalement la conversation, d’une façon plus sérieuse, et je l’écoutais attentivement. Et je fis bien.

Elle me raconta des choses très sérieuses, par exemple comment elle voyait son existence. Selon elle, elle n’avait jamais vraiment connu de vrai famille et donc, de liens. En l’entendant dire ça, une pointe de tristesse s’éleva en moi qui ne pouvais guère m’imaginer ce que je serais devenu sans ces mêmes liens. Elle en croyait même qu’elle n’était pas faite pour ça. Avoir des gens autour d’elle, une famille, avoir des enfants. C’était pour ça qu’elle était devenue shinobi. Ce que nous étions dans notre enfance façonnait notre futur, de façon irrévocable. Elle était devenue shinobi car elle ne pensait pas pouvoir construire de lien et avait donc pensé que devenir une arme, un outil, était la meilleure façon de se donner un but. J’étais devenu shinobi car je voulais protéger ces peu de liens que j’avais. Rendre mon père fier, rendre hommage à la mémoire de ma mère, protéger Hana. La dernière option était devenue ma grande priorité. Elle m’expliqua qu’elle préférait ne pas être l’esclave de ses émotions mais émit cependant un doute. La suite m’intrigua. De quelles ambitions personnelles pouvait-elle bien parler ? Cela avait assez attisé ma curiosité, mais je n’en fis pas part, je n’aimais pas réellement presser les gens même si c’était la chose dans laquelle ma maladresse avec les autres me rendait le plus doué. J’attendis donc qu’elle ait fini en sirotant lentement mon verre.

- C’est quelque chose que je ne peux sans doute pas comprendre… j’ai du mal à imaginer ce que je serai devenu sans ma famille. C’est étrange, non ? Tu es devenue shinobi car tu n’avais pas d’attache de ce genre. Pour ma part, tant que je peux protéger les gens que je tiens à protéger, alors je veux bien être cette arme dont tu parles. Je reprenais une gorgée. Quelque part, ma vie sans ces liens n’a ni queue ni tête. C’est sans doute pour ça que je tiens à les sauvegarder.
Je reposais mon verre avant de le vider, laissant un silence léger planer avant que le serveur ne vienne nous réclamer son dû : de l’argent, pour sûr. Je me laissais aller contre mon siège en attendant que ma nouvelle connaissance ne le paie, espérant néanmoins pouvoir rester assis ici pour discuter un peu plus. Cela dit, les choses ne se passèrent pas comme ce bon vieux Raimei en quête de tranquillité et de sérénité aurait pu le prévoir. Pauvre de moi, si j’avais su. La jeune femme profita de l’inattention du serveur pour approcher son visage du mien avec sa main en guise d’écran, m’annonçant avec un air espiègle que non seulement elle n’avait pas de quoi payer, mais qu’en plus elle ne comptait pas rester faire la plonge. Je dois avouer que l’idée ne me plaisait pas non plus. Cela dit, je n’avais jamais fraudé à ce niveau-là en m’enfuyant face à mes impayés, ce qui allait pourtant m’arriver que je le veuille ou non. Lorsque le grand maigre eu le dos tourné, elle me saisit par le poignet et mes réflexes firent le reste. Une fuite orchestrée par Misaki qui semblait y prendre un certain plaisir, vu le sourire que je décelais sur son visage avant qu’elle ne m’emporte loin de là. Dans mon dos, des protestations s’élevèrent de la part du serveur qui criait des choses stupides comme « revenez ici » ou encore « arrêtez-vous ». Il n’était cependant pas de taille et je fus agréablement surpris de voir que la jeune gazelle n’en avait pas que l’apparence. En deux temps trois mouvements, nous étions hors de tout risque, dans une ruelle qui se complaisait jusque-là dans la solitude la plus totale. Le ciel commençait à prendre ce teint d’encre bleue qui signifiait que le soleil avait disparu derrière les cols pour laisser place à la nuit. Misaki pouffa de rire en me regardant, heureuse de notre petit coup dans lequel j’étais désormais un coupable malgré lui. Cela dit, ça avait autant d’impact sur moi qu’une brindille sur du roc. Je l’observais. En entendant ce rire cristallin, je ne pu m’empêcher de commencer à sourire moi aussi, avant de la rejoindre pour commencer à rire moi aussi. Je riais ainsi un certain temps avant de reprendre, le sourire aux lèvres.

- C’était téméraire, assez inconscient même sur les bords... une idée stupide. Mais je l’ai adorée.

Je pouffais doucement de rire, de nouveau. Dans cette ruelle, j’étais seul avec elle et étrangement cela me mettait largement plus à l’aise que je n’aurai pensé aux premiers abords. Nous étions de bonne humeur, notre petit coup d’éclat nous avait laissé le sourire aux lèvres. Je la regardais de mes prunelles d’habitude si inexpressives, désormais dérangées par une lueur de gaieté. Sa frange était revenue et obstruait une partie de son front. Souriant, un réflexe qui peut paraitre stupide mais qui fut pour moi le plus naturel du monde fut de remettre en place ses cheveux, lentement, avec calme mais aussi une pointe d’application. Comme si le geste était important. Lorsque je me rendis compte de ce que j’étais en train de faire, j’avais déjà quasiment fini, aussi retirais-je soudainement ma main et mon expression changea en une sorte de confusion mêlée à de la gêne. Je bredouillais un moment avant de me ressaisir. Je sentais comme un léger picotement sur le haut de mes joues mais n’y pris pas garde. Je rougissais.

- Je… je pensais juste que ça allait te gêner, alors je me suis permis...

Je tentais d’adopter un ton assuré, prenant une moue têtue, fronçant un peu les sourcils en regardant ailleurs comme si j’étais cet homme fort et sûr de lui, qui ne nécessitait personne. J’aurai sans doute pu réussir si je n’avais pas eu cette rougeur sur les joues. Ce qui fit sans doute passer tout cela pour une sorte de bravade fière mais non crédible. Je soupirais lourdement, ayant l’impression d’avoir gâché le moment, ce qui ne m’aurait pas étonné.

- Pour le coup, c’était stupide…



Dernière édition par Raimei Hokoru le Mar 4 Sep - 11:55, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La nuit, tous les chats sont gris ... [PV RAIMEI HOKORU]   La nuit, tous les chats sont gris ... [PV RAIMEI HOKORU] EmptyMar 4 Sep - 2:35


FEELINGS



Finalement, le jeune homme ne l’avait pas si mal prit et sa réaction était plutôt inattendue. Elle espérait peut être lui faire sortir de ses gonds, le mettre en difficulté par cet acte, comme il le dit si bien, « stupide ». Soudainement, Misaki se rendait compte qu’elle allait avoir beaucoup de travail pour le mettre dans une situation délicate, ce qui l’attirait étrangement. En effet, plus le mur est haut, plus il parait grand à franchir, plus le challenge est beau. Décidément, elle avait trouvé quelqu’un de suffisamment résistant et patient pour pouvoir s’amuser. Elle se dit qu’elle ne regrettait pas du tout s’être cogné contre lui, bien au contraire. Il lui plaisait, il avait quelque chose de différents des autres, une attitude et une façon de pensée complètement inédite pour la jeune brune. Qu’avait-il de se particulier ? Elle n’en savait encore trop rien, mais la seule chose qu’elle savait, c’est qu’elle voulait continuer ce petit jeu encore un moment. Que lui arrivait-elle ? Elle qui d’habitude, si distante et associable, brisait peu à peu le masque pour lui, un homme qu’elle venait de rencontrer seulement quelques heures auparavant. Misaki voulait se mettre en danger, voir un peu plus ce personnage si singulier, mais qui au final, n’était pas si éloigné que ça d’elle. Les deux jeunes semblaient avoir plus de points en commun que la normale. Tout deux semblait avoir un trait en commun : Le fait d’être un peu blasé, d’être ailleurs, d’avoir leur propre monde bien à eux. Même si un grand nombre de choses les séparaient également, comme le fait d’avoir ou non des choses à protéger …

En l’espace d’un instant, son regard croisa le sien. Le moment était assez, voir même, plutôt très agréable. Le fait d’être isolé, du regard de tous, cela augmentait encore plus l’impression de complicité qu’il y avait entre deux. La frange sauvage se remit devant les yeux de la jeune brunette, lui cachant encore une fois une partie de la vue. Mais avant qu’elle n’est plus faire quoi que ce soit, elle sentit une main douce et appliqué lui remettre la maudite mèche noire en place. Dans cette drôle d’ambiance, le jeune homme avait prit la liberté de lui remettre de lui-même. Ce geste surpris Misaki, prise au dépourvu, ne bougea plus d’un poil, la bouche légèrement ouverte, comme prête à dire quelque chose mais sans que quelconque son sorte. Soudainement, ce geste lui ramena très loin dans le passé. Lorsqu’elle n’était encore qu’une enfant. Lorsqu’elle était élevée par ces deux ninjas d’Ame qu’elle avait considéré longtemps comme ses propres parents. Elle se souvenait de tous ces petits gestes d’attention que sa mère ou son père aurait pu avoir. Des gestes synonymes de quelque chose de très agréable, quelque chose qui vous réchauffe le cœur. C’était la première fois qu’elle ressentait ce genre de sentiment. Celui d’être important pour quelqu’un, que cette personne vous soigne et vous comble par ce genre d’attention. Soudainement, son teint un peu blafard se réchauffa, prenant à son tour, comme son interlocuteur, des petites couleurs, les joues rosées. Elle tenta de bafouillé quelque chose sans grand succès. Mais alors que sa main glissait le long de son visage pour repartir à sa place. Elle aurait voulu faire quelque chose, mais elle était comme paralysée, ne sachant que faire. Le jeune homme s’adressa à lui, sans qu’elle ne l’écoute manifestement, il regrettait que son geste soit stupide. Alors que la main se dirigé lentement à présent le long du corps du jeun homme, une réaction d’autant plus stupide lui vint à l’esprit et avant qu’elle ne put contrôler quoi que ce soit, son corps avait agit… Elle venait de lui attraper la main, la saisissant dans la sienne comme pour l’empêcher de partir, voir à qu’elle revienne.


« Non … Ne … »


Elle aurait voulu que ce moment soit tout autre, qu’elle puisse encore ressentir ce sentiment. Mais il s’était évaporé aussi vite qu’il avait retiré son geste. Comme pour l’empêcher de partir, elle lui avait saisit la main. Depuis combien de temps n’avait pas était-elle touchée par quelqu’un autrement que pour un combat ? Elle n’en savait rien, mais elle ne refuserait pas de ressentir de nouveau cette chose qui venait de l’animer. Elle rougit alors de plus belle, affichant à son tour une moue gênée et timide. Elle détournait un peu son regard, regardant le sol, affichant un peu sourire nerveux.

« Pour le coup, ça c’était vraiment stupide … »

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MessageSujet: Re: La nuit, tous les chats sont gris ... [PV RAIMEI HOKORU]   La nuit, tous les chats sont gris ... [PV RAIMEI HOKORU] EmptyMer 5 Sep - 12:13

Together


Nous étions là, dans cette ruelle, à deux. Rien que nous deux. Dans le fond, ça me mettait dans tous mes états et j’avais incroyablement de mal à savoir ce que j’étais sensé faire. Mon geste précédent m’avait paru tellement naturel… je l’avais fait comme si c’était la chose la plus simple et banale. C’était presque instinctif. Mon cœur battait un peu plus vite et ça n’allait pas en s’améliorant, alors que les rougeurs sur mes joues s’installaient lentement mais surement. J’avais retiré ma main car j’avais la sensation que c’était un geste de trop. On ne se connaissait que depuis quelques heures et je lui offrais ça… une attention un peu trop tendre, peut-être. Je m’étais senti stupide. Un peu trop pressant, peut-être. J’avais la sensation d’être ce type qui arrivait à débusquer la perle rare pour finalement l’enterrer un peu plus profond encore et ne plus la retrouver. En clair… je me voyais vraiment comme un imbécile, à cet instant-là. Qu’est-ce qui t’a pris ? Pourquoi ne pas t’être contrôlé ? Y as-tu réfléchi ? Ce genre d’interrogations passait en boucle dans ma tête alors que je regardais ailleurs en ayant retiré mes mains. Prostré dans une position qui ne me convenait pas, je faisais comme si j’avais encore cette carapace… tombée depuis longtemps. De toute manière, j’imaginais assez facilement qu’elle me rejette ou se sente mal à l’aise, avant de s’en aller. C’était la réaction la plus cohérente non ? Au final, je restais ce que j’étais : un inconnu. C’est avec toutes ces appréhensions que j’attendais l’inéluctable moment où elle me repousserait ou s’excuserait pour sortir tout aussi rapidement de mon champ de vision… j’aurai peut-être même le droit à une gifle.

Rien de tout ça ne se passa.

À la place, elle fit quelque chose de totalement inattendu autant qu’inédit pour moi. Elle me retint, elle retint ma main qui repartait se ranger et se faire petite dans son coin. Elle se saisit de sa main et c’est le contact doux et chaud de sa peau qui m’alerta alors que je m’attendais à être éconduit comme j’aurai sans doute pu le mériter. Elle bredouilla quelques mots et je restais pantois en prenant conscience de ce toucher agréable. Ma tête pivota d’elle-même vers ma main qui désormais, n’était plus seule. C’était quelque chose plus qu’appréciable, c’était… bon. Mes joues restèrent rouge et mes yeux un peu incertains. Toute trace de cette flegme qui faisait qui j’étais n’étais plus que poussière. J’étais livré à moi-même alors que j’expérimentais ce soir quelque chose que je n’avais jamais ressenti jusque –là. Pourquoi étais-ce si bon ? Dans mes souvenirs, aucune chose n’égalait ça à part… ce que j’ai eu la chance de connaitre jusqu’à mes cinq ans. C’était la même chose que les caresses de ma mère. Douce, attentionnée. Fragile, quelque part. Je ne savais pas exactement quoi faire, alors je me contentais de tourner mon regard vers le sien. Son visage s’était empourpré et elle détourna assez rapidement les yeux, mais durant l’instant où nos iris se croisèrent je ressentis quelque chose de totalement nouveau pour moi. J’avais l’impression que tout allait plus lentement. Je me noyais dans l’or de ses iris, cette couleur chaude et accueillante. Cet ambre si mystérieux et attirant. Notre proximité, ces gestes… tout ne faisait qu’augmenter ce gonflement dans mon cœur qui me le faisait comprendre en accélérant encore et toujours. Elle déclara que pour le coup, ce qu’elle avait fait était vraiment plus stupide encore. Mais je m’en fichais bien désormais. Quelque chose me poussais vers elle de façon indéniable et… je ne pouvais plus aller contre, c’était vraiment trop difficile. Elle était spéciale. Outre son vécu, ce que nous semblions avoir en commun… non, quelque chose d’autre encore m’attirait chez elle. C’était déraisonné, inexplicable. Irrationnel. Mais c’était là et quelques furent mes efforts pour le nier, ça m’était impossible. Le contexte ne m’aidait d’ailleurs en rien. J’avalais ma salive lentement, un peu mal à l’aise mais désormais mû par quelque chose d’étrange… un sentiment que je devais exprimer. Je baissais la tête, saisissait sa main dans la mienne avant de déglutir de nouveau pour relever le regard, nerveux comme tout.

- Il faut croire que j’aime les gestes stupides, alors…

Sur ces mots, je déplaçais ma main libre jusqu’à sa joue et l’y apposais doucement, caressant doucement l’une de ses pommettes du pouce. Je n’avais aucune idée de ce qui était en train de m’arriver… ou peut-être que je le savais pertinemment, mais que j’avais encore des efforts à faire pour l’admettre. En tout cas, c’était transcendant. Mon cœur s’en donnait à cœur joie, battant à tout rompre, alors que le pourpre de mes joues s’incrustait peu à peu. Je faisais lentement pivoter son visage, le relevant un peu. Désireux de retrouver cette sensation, cet abandon qui me prenait lorsque je rivais mes yeux dans les siens. Du bout des doigts, je caressais doucement ses cheveux et l’angle de sa mâchoire. Doucement, j’enserrais sa main de la mienne. Il y avait une pointe … d’insistance ? Oui, c’était peut-être ça. Je ne voulais pas qu’elle parte. J’avais envie qu’elle reste avec moi. Je ne voulais pas être seul, pas après avoir gouté à ce sentiment enivrant. Celui d’être avec quelqu’un qui me comprenait, que je comprenais. Mes gestes étaient autant de demandes. Durant cet instant, je ne pensais plus à ma sœur, à mon passé, à la guerre. Tout comme elle était la seule personne dans mon champ de vision, elle était le seul objet de mes pensées. J’observais un moment les lignes gracieuses de son visage, indécis, un peu timide. Mais dans l’instant, quelque chose me parut presque évident. Comme si je l’avais toujours su, quelque part. J’esquissais un léger sourire et mon visage bascula lentement vers le sien.

Ce moment me parut vraiment long. Tour à tour, je sentis mon front toucher le sien, puis nos nez se croisèrent. J’inclinais la tête sur le côté en fermant doucement les yeux. J’allais l’embrasser… c’était vraiment la meilleure. La vie était pleine de surprises, bonnes comme mauvaises. J’avais tendances à ne voir que les plus noires ces derniers temps. Pourtant… j’étais sorti de chez moi dans le but de prendre l’air, rien de plus. Je me retrouvais dans cette ruelle, bien plus tard que je n’aurai pu le prévoir, avec une jeune femme que je trouvais attirante au plus haut point, après avoir fraudé dans un bar. Je m’en voulais de moins en moins de l’avoir renversée par mégarde… parce que cette maladresse –sans doute commune- m’avait permis de la trouver. Je ne le regrettais pas. Ce que j’étais en train de faire était totalement inédit venant de moi. Ce n’était pas un simple désir. Il y avait autre chose… je voulais peut-être véhiculer ce que je ressentais, transmettre ce que je pensais. Je voulais qu’elle le comprenne. Finalement, nos lèvres se touchèrent alors que j’avançais un peu plus mon visage, serrant ses doigts des miens et passant mon autre main dans sa nuque, lentement. Ses lèvres… j’ai cru que mon cœur allait lâcher. Elles étaient exquises et scellèrent les miennes. Jamais je n’aurai pu être aussi confus qu’en cet instant et paradoxalement, tout me semblait si clair, si agréable. Sous la nuit naissante, je me laissais aller comme jamais encore je ne l’avais fait. Je laissais le masque tomber pour agir ouvertement. Peut-être que je n’étais pas autant sans espoir que ça ? Aussi loin que je m’en fus souvenu, je n’avais jamais été du genre affectueux… pourtant, c’était tout ce qui aurait pu me décrire en cet instant. J’avais envie de l’enlacer et m’enivrer de son parfum, tout en l’embrassant jusqu’à en avoir le souffle coupé, rire avec elle de nouveau, sourire à ses manières singulières… apprendre qui elle était. Une chose était claire, je ne pouvais plus la nier. Elle venait de se faire une place de choix, quelque part dans mon cœur. J’étais certain que ce que j’expérimentais à cet instant était unique.


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MessageSujet: Re: La nuit, tous les chats sont gris ... [PV RAIMEI HOKORU]   La nuit, tous les chats sont gris ... [PV RAIMEI HOKORU] EmptyLun 10 Sep - 2:36


LOST IN THE ECCHO

{ Au passage, changement de narration, je m'essaie à la première ! Désolé pour la qualité de lecture, mais je reprends le style que j'ai utilisé pour ma présentation. }



Le cœur, drôle d'organe quand on y regarde de plus près. Tout les poètes de tout temps ont transformé ce bout de chair et de sang vital en l'antre de tout nos sentiments. L'emplacement de notre âme, de nos joies, nos peines, nos colères, nos espoirs et nos désillusion. Mais bien d'éminent scientifiques ont tentés de prouver que tout cela n'était que le fruit de notre imagination, que seul le cerveau est maître de notre conscience, de nos émotions et notre rythme cardiaque. Lorsqu'on ressent quelque chose d'intense, il se réchauffe, s'emballe et fait des bonds dans tout les sens. Tout n'est que science, tout n'est que rationnel. Alors expliquez-moi pourquoi à ces instants que je qualifierai d'intemporels, digne d'une autre dimension, m'ont fait à la fois le plus grand bien et le plus grand mal à cette vulgaire pompe à air ? Je sentais mon cœur fondre littéralement à chaque moment qui passèrent dans cette ruelle dont je n'oublierai jamais ni l'endroit, ni les couleurs, ni même les parfums qui s'en échappés. Mais à cet instant, je me concentré uniquement sur celui de ce jeune homme face à moi, à qui j'avais maladroitement attrapé la main après un geste de tendresse de sa part. J'en voulais un peu plus, je ne voulais pas que ce moment se termine de cette façon, je voulais ressentir de nouveau cette émotion, ce touché sur ma peau, plus habitué aux coups qu'aux gestes de tendresse. Je me sentais un peu comme un animal que l'homme avait négligé, battu et qui reprenait soudainement confiance, s'approchant, recherchant le contact. Mon cerveau en ébullition me ramenait plus d'une dizaine d'années en arrière, là où j'avais l'impression d'avoir été un tant soit peu aimé par quelqu'un. Ma curiosité était trop forte, je ressentais trop le besoin de comprendre pourquoi il me faisait cet effet là. J'étais trop joueuse, inconsciente, j'allais probablement me bruler les ailes à m'approcher trop près de ce feu qui m'attirait un peu trop. Son regard plongé à nouveau dans le mien, je me sentais complétement désarmé, moi qui d'habitude aurait certainement envoyé balader toute présence masculine trop insistante. Et pourtant, je ressentais en lui quelque chose de différent, quelque chose que je n'avais pas encore percé à jour. Me voilà face à un mystérieux jeune homme, un mystère total, quelqu'un d'impossible à déchiffré en un coup d’œil, comme j'en aurai eu l'habitude. Il était ce que je suis. Et ce mystère était d'autant plus beau qu'intéressant.

Mais alors que ma curiosité me poussait à agir et à lui prendre la main, ce dernier prit ce geste qu'il qualifia lui aussi de stupide pour une invitation. Une simple invitation a poursuivre cet échange tactile, aussi agréable fut-il. Et j'espérais secrètement qu'il y réponde favorablement. Ce qu'il fit sur le champ, sans se faire prier. Je sentis sa main, aussi délicate soit-elle, se déposer sur mon visage. Son aura m'enivrait, je n'avais jamais ressentit cela auparavant. Mon corps était encore paralysé, ne sachant que faire. Une partie de moi voulait se sauver en courant, alors que mes désirs me tenaient sur place, à vouloir en découvrir un peu plus. Je n'écoutais plus la raison, seul les gestes comptaient à présent. Sa main glissa doucement, caressant tour à tour mes cheveux puis le coin de mon visage. Quel bonheur, pendant l'espace d'un moment, j’adorais mes cheveux qui était à l'origine de ce moment de pur douceur. C'était probablement la dernière fois que je les blâmerai de n'être suffisamment soyeux ou arrangé à mon goût. Mais alors que je ressentais à nouveau cet étrange sentiment qui m'avait poussé à le retenir, il me souriait. Un léger sourire qui voulait en dire long sur ses intentions. Lentement, je vis son visage s'approcher du mien. Alors c'était dans cette direction qu'il voulait qu'on aille tout deux ? L'espace d'un instant, j'eus un léger réflexe de peur. Ma peur du contact, ma peur de ne pas être à la hauteur, la peur de souffrir également, comme si tout contact avec la gente masculine allait se terminer d'une façon irrémédiable, comme si j'avais pu faire machine arrière. Mais ce n'était pas le cas et je ne voulais certainement pas revenir en arrière ...

Je fermais alors les yeux, ne voulant plus réfléchir, ayant oublié tout ce que j'étais, le masque tombait, je n'étais plus une Kunoichi, un vengeresse, je n'étais plus celle que je prétendais être, je n'étais qu'un être de chair et de sang, à l'image de ce cœur dans ma poitrine qui semblait vouloir exploser en mille morceaux. Mon souffle commençait à se faire court, je respirait de plus en plus fort, sentant son front puis son nez venir délicatement rencontrer le mien. Ses lèvres virent alors au contact des miennes, étrangement, j'avais sous estimé l'extrême douceur et la tendresse de ce qui allait être l'un des baisers les plus intense de toute ma courte existence. Je rougissais telle une gamine amoureuse, sans me retenir. Par réflexe, peut être même par instinct, je savais ce que j'avais à faire. Mes bras se levèrent lentement, pour atteindre son visage, mes mains se posèrent délicatement sur son visage avant de poursuivre leur course jusqu'à ses cheveux. Finalement, c'est moi qui insistait pour prolongé le baiser, cherchant inlassablement le contact, l'embrassant langoureusement. Mes mains finir leur chemin en entourant son cou de mes bras, ne voulant plus le laisser partir. Combien de temps s'écoulait à cet instant. Ni lui, ni moi, ne pourrait le dire. Lorsque notre échange passionnel fut terminé, la nuit tombait presque sur le village des nuages ...

Mais comme si la nuit me rappelait les heures les plus sombre de ma vie, je commençais à prendre conscience de mes actes. Je me rendais compte du chemin parcouru avec ce qui était pour moi, un parfait inconnu il y a encore une demi journée. Il était bien plus que ça à présent à mes yeux, il était mon premier lien dans ce village, voir même mon premier lien véritable en dehors de ce qui m'avait amené à conduire ma vie de cette manière. Un lien que j'avais choisit de moi même, pour la première fois. Une fois de plus, ce sentiment de liberté m'envahissait. Mais alors je ressentais à nouveau le vide et la peur au ventre de me retrouver confronté à mes propres choix. Comme une immense claque, je repris conscience de ma réalité. Je n'étais pas une Kunoichi lambda au pays des montagnes. J'étais là pour assouvir une vengeance, pour déverser la haine que j'avais accumulé toutes ses années en moi. Le personnage que j'avais joué jusque là, celui de la bonne Juunin, au service du Raikage, celle qui s'était laissé séduire par le bel homme, n'existait pas. J'étais en train de me mentir à moi même, je brisais moi même mes propres illusions. L'espoir d'une vie normale n'était pas possible tant que mes plans n'étaient pas achevés. Je lui mentais également et je ne pouvais pas me permettre de jouer de cette manière de lui. Mais alors pourquoi ressentais-je toutes ces choses pour lui ? Idiote que je suis, je commençais à perdre de vue mes objectifs, une chose que je pouvais me permettre. Mon air devint alors très grave, sombre, sans dire un mot je reculais de cet homme pour qui je ressentais tellement de choses que je n'arrivai pour l'instant pas à cerner. Mes yeux fixèrent alors le sol, n'ayant pas la franchise ou le courage de recroiser son regard, ayant également peur de retomber de nouveau sous l'emprise de la couleur intense de ses yeux. Je brisais moi même ces illusions, lâchant doucement le Shinobi de notre étreinte ... Je ne pouvais pas, ce n'était pas possible pour moi de continuer ainsi. Mon destin était pour l'instant scellé, je n'y pouvais rien. D'une voix hésitante mais toute fois calme, je m'empressais de lui ajouter un dernier regard, assez froid d'apparence, mais cachant un profond déchirement au sein de mon être. En guise de ce que je pensais être un adieu, je lui laissais simplement comprendre les paroles suivantes :

"Je suis désolé Raimei ... Je ne peux tout simplement pas ... Je ne peux rien t'offrir de plus ... Pardonne-moi"

Mon regard se détourna une dernière fois du sien, regardant dans le vide, un air plus mélancolique et grave qu'a l'habitude. Je quittais alors la ruelle, d'un pas décidé, le laissant en plan, sans lui donner plus d'explication. J'étais partagée entre la haine et la tristesse de perdre ce qui était pour moi, l'unique lien qui me retenait à cet endroit. J'avais décidé de ne pas poursuivre l'unique chose qui aurait pu me rendre le sourire, ne serait qu'un court instant. Je ne pouvais pour l'instant ne pas me permettre ce genre de relation, de peur qu'elle nuise à mes intentions. Je ne devais pas faiblir, je m'étais fais la promesse de réaliser cette vendetta et ceux à n'importe quel prix, même si cela doit entrainer mon propre malheur et engendrer une infinie solitude ... Je n'avais plus le choix, avant de refaire ce genre de problèmes, il fallait que je me dépêche de trouver les réponses à mes interrogations. Et c'est pourquoi je n'allais pas tarder à voler les archives du Raikage...

*FIN DU FLASH BACK ... *

Voilà comment tout cela s'était passé. Voilà ce qui me liait à cette homme qui à présent, semblait être mon ennemi et me poursuivait non loin de moi. Du moins, je pensais l'avoir suffisamment distancé pour pouvoir être tranquille. En bon Juunin de Kumo, il allait certainement donner l'alerte et me dénoncer aux autres. J'avais fais une très grosse erreur et ma couverture était probablement foutue. J'allais probablement devoir me battre, il n'allait certainement pas tarder à me retrouver et s'en prendre à moi. Je devais agir rapidement à présent. J'arrivais alors dans une sorte de petit parc, entouré de quelques arbres, séparés des habitations par une sorte de clôture. Suffisamment essoufflée par cette course poursuite qui me semblait enfin terminée, je n'avais plus vraiment de temps à perdre. Mais mélangé vitesse et précipitation n'était pas vraiment bon et j'allais le comprendre à mes dépends. Bien trop curieuse et recherchant à tout prix la vérité, je tenais dans mes mains ce qui allait être ma réponse à toute mes questions, le rapport sur mon clan, sur les Nakahara, pourquoi avaient ils avaient été tous supprimés. Mes mains encore tremblante, j'étais satisfaite de mon larcin, même si celui ci allait me coûter cher... J'ouvrais alors lentement le parchemin, sans méfiance de ma part. Et alors que je commençais à voir les écritures calligraphiées s’afficher sous mes yeux, je n’eus même pas le temps de saisir quelconque mot écrit que le parchemin se mit à se consumer de l’intérieur à mon grand effroi. S’envolant en pièce comme mes espoirs, j’essayais désespérément de retenir tout ceci sans grande réussite …

« NON ! Ce n’est pas possible … Tout ceci pour rien ?! »

Je tombais à genoux, mes poings tapant le sol fermement. Mes cheveux recouvrant mon visage, pour la première fois depuis des années, les larmes coulèrent de mon visage. J’avais échoué, une fois de plus, une fois de trop …



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Raimei Hokoru
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MessageSujet: Re: La nuit, tous les chats sont gris ... [PV RAIMEI HOKORU]   La nuit, tous les chats sont gris ... [PV RAIMEI HOKORU] EmptyLun 10 Sep - 15:48

Remember


Elle m’avait laissé, ce soir-là, après ce qui s’était avéré sans conteste comme le baiser le plus passionné de toute mon existence… le seul et unique baiser qui m’avait mis dans cet état, comme si je n’avais plus eu aucune attache pour qui j’étais, ce que j’avais, ce qui se passait autour de nous. Tout avait été zappé et englobé alors que nos lèvres se mêlaient avec une douceur d’abord timide, puis une passion qui se libéra bientôt alors que notre partage se poursuivait inlassablement, accompagné de caresses enfiévrées. Jamais de ma vie je n’avais connu quelque chose de si excitant et captivant, tout en étant à la fois mystérieux et presque effrayant. J’éprouvais pour elle des sentiments incongrus autant qu’inconnus à mon cœur, qui avaient comme forcé leur passage dans ma cage thoracique pour s’y implanter, pieu de fer dans une enveloppe de velours. Bientôt, je n’avais plus eu envie de la laisser partir. J’avais voulu la garder près de moi, dans mes bras, et lui offrir tout ce que je pouvais lui offrir en cet instant et pour le reste de la nuit. L’acier de ma carapace s’était fracturé pour finalement céder comme un assemblage maladroit de fétus de paille. En comparaison avec ce que mon esprit, mon corps et mon âme expérimentaient en cet instant unique, mon existence habituelle me paraissait soudainement d’une monotonie assommante. En même temps que ces sentiments sibyllins et ce désir nouveau, un besoin avait naquit en mon être. Au plus nos lèvres dansaient l’une contre l’autre et nos mains se joignaient pour finalement venir effleurer nos peau respectives, au plus pressant devenait ce sentiment que si elle me laissait, j’en souffrirais. Je m’étais complètement abandonné à cet échange, qui s’était terminé en douceur une fois la nuit tombée. J’y avais laissé toutes mes défenses. J’avais eu confiance.

Puis elle était partie.

Je n’avais compris pourquoi, elle ne m’avait donné aucune explication. Ses paroles m’avaient figé sur place et je n’avais même pas eu la présence d’esprit de répliquer quoi que ce soit, de la rattraper, lui prendre la main et lui expliquer que je ne pouvais pas me permettre de la laisser partir. C’était comme voler au-dessus des nuages et être soudain plaqué au sol, descendant les kilomètres à la vitesse de la lumière pour s’écraser piteusement. J’étais resté sous le choc et je l’avais tout simplement observée alors qu’elle quittait la ruelle pour finalement disparaitre de ma vue… disparaitre de ma vie. C’est ce que j’avais cru. Depuis lors je n’avais plus eu de cesse que de tenter d’oublier cette aventure d’un soir, me convainquant que je ne trouverais de toute manière personne qui puisse accepter le personnage ennuyeux que j’étais. Quelque part, l’image que j’avais de moi venait de prendre un coup sévère. Je m’étais imaginé pendant que nous étions enlacés que je pouvais être quelqu’un de meilleur, m’exprimer de meilleure façon. Me donner à quelqu’un d’autre, recevoir, quitter ce carcan froid et indifférent que j’avais battit depuis ma plus tendre enfance. C’était une erreur monumentale et lorsqu’elle m’avait abandonné sans le moindre détail, je m’étais senti ensuite pitoyable. Le retour chez moi c’était fait dans le silence, mon cœur n’y était plus. Hana m’avait passé un savon et je m’étais contenté d’acquiescer bêtement à tout ce qu’elle me disait, sans chercher à lui expliquer quoi que ce soit… surtout ne pas lui dire. Je me sentais honteux et diminué. M’en remettre avait été difficile. Même la présence de ma sœur ne me redonnait plus ce sourire intérieur qu’elle me procurait. Mon cœur, cet organe dont je commençais à penser qu’il ne me servirait au final qu’à en pâtir, se révélait plus fragile que je ne le pensais. Je n’avais plus eu le choix, depuis lors. J’avais revêtis une fois de plus mon comportement asocial, qui s’était même exacerbé. J’étais redevenu ce que j’étais, ou du moins ce que cette expérience m’avait révélé être : seul et plongé dans la monotonie. J’avais commencé à me faire une raison et à me résigner à ce retour lent et inéluctable dans les profondeurs de mon incapacité à être en lien avec les autres.

Alors pourquoi ? Pourquoi ce soir, alors que je flânais dans la rue, désireux de me reconstruire un tant soit peu, de penser et prendre l’air, pourquoi fallait-il que je tombe sur elle ? Je n’avais plus aucun doute sur son identité et ce n’était peut-être pas quelque chose d’agréable pour moi. Alors que j’emmurais ma douleur quelque part dans le coin de ma tête, elle apparaissait devant mes yeux comme un bulldozer venu briser mes résolutions. Elle tentait de me semer et pour être honnête, elle était capable d’y arriver. De plus, le doute me rendait lent, indécis et craintif. Devais-je vraiment la poursuivre ? Est-ce que j’arriverais seulement à l’observer sans replonger dans cet état second que j’avais vécu ces derniers jours ? Peut-être valait-il tout simplement mieux pour moi que j’abandonne la traque et la laisse disparaitre comme un fantôme… je me fichais bien des documents qu’elle avait dérobé, maintenant. C’était elle le cœur du problème. Raimei, dois-tu vraiment foncer vers ton propre malheur à chaque fois ? C’est ce que j’étais en train de faire, oui. Je tentais de la rejoindre, malgré tout. J’étais un shinobi de Kumo et un homme. Mon père ne m’avait pas élevé de cette façon : dans la fuite et le mensonge. Il m’avait appris à accepter mes faiblesses pour y pallier, et accepter mes craintes pour les défaire. Mon intégrité personnelle me disait de la rattraper pour lui dire ce que j’avais sur le cœur. Mon intégrité de ninja me disait de la rattraper pour découvrir ce qu’elle tramait. Cette nuit n’était pas là nuit durant laquelle j’écouterais la voix de la lâcheté. Forgeant une nouvelle détermination, prêt à en accepter les conséquences, j’accélérais le pas et devenais cette ombre leste et infatigable, bondissant de toitures en toitures dans la direction vers laquelle elle se trouvait, diminuant la distance. Je ne m’arrêterais pas sans avoir obtenu de réponse… c’était hors de question.

Cette traque, mue par de nouveaux objectifs, finit par payer. Après quelques minutes de recherche, je finis par retrouver sa trace dans un petit parc du village, bordé d’arbres déjà anciens. Elle était là, à genoux dans l’herbe, avec ce qu’il restait de son larcin. Le parchemin avait disparu, consumé par une force mystérieuse. C’était sans doute une technique de sceau imposée sur le contenu avant qu’il ne soit classé dans les archives, le rendant impropre à toute lecture si le jutsu n’était pas conjuré. Elle venait sans doute de l’apprendre à ses dépens, les pages –ou ce qu’il restait- s’envolant dans l’air nocturne pour s’éparpiller dans l’atmosphère, comme si elles n’avaient jamais existé. J’atterrissais non loin, en silence, l’air partagé entre mélancolie et frustration, avant d’engager un pas lent vers elle. Finalement, je m’arrêtais à côté d’un arbre et y posais lentement la paume de ma main. Quelque chose m’interpella. Le silence nocturne était brisé par quelque chose… que Misaki émettait. En tendant l’oreille, je reconnu un son, provoquant des souvenirs dont je me serai bien passé : celui des larmes qui coulent malgré toute la détermination qu’on peut avoir à les garder en nous. Elle était en train de pleurer et… cela provoqua quelque chose d’inattendu en moi. J’étais mal à l’aise. L’entendre faisait remonter du plus profond de mon être une douleur subtile, celle de ne pas savoir pourquoi elle versait ses larmes ou encore, comment y remédier. Ce que je ressentais pour elle était loin de s’être éteint, malgré tous les efforts que j’avais pu mettre à la tâche… cette constatation raisonna d’un ton morne dans mon esprit mais l’heure n’était pas à la complainte pour moi. Je soupirais avant de m’approcher d’elle, lentement, les mains en évidence. Je voulais éviter tout malentendu… loin de moi déjà était l’idée de m’en prendre à elle, mais de son point de vue, je n’étais sans doute rien de plus qu’un adversaire qui avait fini par lui mettre la main dessus.

- Je… je ne compte pas me battre avec toi, ou encore crier pour réveiller les alentours et te dénoncer… je veux juste te parler… tu peux m’accorder ça ?

Ma phrase finie, je baissais lentement les bras le long de mon corps en regardant ailleurs, l’air triste. L’astre lunaire éclairait notre petit manège de sa lueur blafarde, sans doute railleur de notre situation. Nous lui donnions un peu de divertissement… même si c’était loin d’être un jeu, en tout cas pour moi. À la vue de l’état de la demoiselle, je pouvais en dire autant pour elle. Mais depuis quelques jours, j’étais devenu beaucoup plus méfiant. Elle m’avait laissé une fois, sans aucune explication, pour finalement recroiser ma route dans l’illégalité. Qu’étais-je vraiment à ses yeux ? Cette question était sans doute celle dont je craignais le plus la réponse, car l’idée d’avoir ouvert mon cœur une fois pour être bafoué et traité comme un objet était sans doute plus douloureuse que tout ce qu’un expert de torture pouvait réserver. Je tentais de construire une phrase, une ligne directrice à mes propos, mais au final, tout ne fut que spontanéité.

- Pourquoi, Misaki… ? Tu débarques dans ma vie par surprise... tu l'illumines le temps d'un soir... avant de disparaitre comme tu es venue… pour finalement retomber sur ma route dans cette situation ? Qu’est-ce que tout ça veut dire ? Qu’est-ce que je suis sensé penser ?

Je serrais les dents et les poings, baissant les yeux dans un rictus de douleur manifeste ? Les questions étaient parfois encore plus terribles que les réponses qu’elles apportaient… car tant que réponse il n’y avait pas, tout était possible, un univers de hasard s’offrait à vous et celui que je percevais n’était pas très rose. Je poursuivais, d’une voix un peu plus basse. Elle m’entendit sûrement même si je posais ces questions dans le vent.

- Qui es-tu vraiment ? Et moi, que suis-je pour toi… ?




Dernière édition par Raimei Hokoru le Mer 12 Sep - 11:36, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La nuit, tous les chats sont gris ... [PV RAIMEI HOKORU]   La nuit, tous les chats sont gris ... [PV RAIMEI HOKORU] EmptyMer 12 Sep - 1:49


ONE MORE NIGHT



L'heure était donc celle de vérité. Celle où il ne faut plus reculer car derrière soit se trouve un mur infranchissable, nous empêchant de faire un quelconque mouvement. Je redoutais ce moment et je ne pensais un jour devoir faire tomber les masques de cette manière. Depuis ma plus tendre enfance, je suis devenu quelqu'un de fort, non pas sur l'aspect physique, mais sur l'aspect mental. J'ai toujours su me protéger de la sorte, bannir tout sentiments, quel qu'il soit. Cependant, ce n'est jamais aussi simple que ça. On ne peut vivre une vie sans qu'un jour, la solide carapace forgée se fissure, faisant volé en éclats toutes nos certitudes. Quelles sont les miennes au juste ? J'étais sûre de ne pas dévier de mes objectifs, j'étais sûre de ne jamais entrevoir que la haine que je portais pour le village de Kumo, cet endroit qui m'a vu naître et qui à ensuite supprimer toute forme d'espoir d'un jour trouver ma véritable famille. Et pourtant, ma vie ne se résume pas qu'à cela. Il fut une courte période où, bien que le travail et les entrainements s’enchainaient, j'ai été aimé dans une famille, même si celle ci fut au final qu'une énorme escroquerie. Ces jours heureux, j'y ai parfois songé, espérant qu’ils reviennent un jour. Mais le destin en a décidé autrement. J'ai finalement croisé la route du Sannin, qui m'a rendu plus forte physiquement et mentalement. Une machine à tuer, sans émotions, une simple arme. Mais pourtant, cela n'était pas suffisant. Ce dernier m'avait envoyé dans ce village pour quelles raisons ? A l'heure actuelle, mes projets n'avaient pas été mis en place, je n'avais pu réussir qu'à glaner quelques informations bien insuffisantes. Mon cœur empli de doutes et de haine n'avait jamais été aussi malmené. Était-ce là donc son objectif ? M'insuffler suffisamment de haine pour me rendre plus fort ? Où bien me jeter directement dans la gueule du loup, en sacrifice pour d'autres plans ? Je n'en avais pas la moindre idée. Cependant, une chose était sûre :

Si son plan était bien celui là, il avait échoué quelque part. Je ressentais aujourd'hui des sentiments nouveaux. Celui de la peur tout d'abord, peur de l'avenir et de ce que j'adviendrai une fois tout cela sera finit. Ensuite, je ressentais quelque chose de nouveau depuis que j'avais fais la rencontre de ce jeune homme. Il m'avait fait perdre de vu mes objectifs et ma raison. Il m'avait fait entrevoir un autre avenir en créant un certain lien sur lequel je n’arrivais pas à poser des mots pour le moment. Je n'étais pas vraiment conscient de la porté de mes sentiments pour lui, n’ayant jamais connu cela auparavant, mais il avait réussit à m'insuffler une chose encore bien plus inédite pour moi : de l'espoir. Mais lorsque j'ai enfin reprit mes esprits, je brisais alors ce tableau qui se présentait devant moi. Pour la simple et bonne raison que mes mensonges m'avaient perdu dans une réalité qui n’étais pas la mienne. Je lui avais menti et je m'étais menti à moi même à croire qu'il puisse un jour être à mes côtés, me prendre dans ses bras et m'aimer différemment de tout ce que j'avais connu jusqu'à présent. J'étais folle de croire que je puisse me lier d'affection avec l'un des descendants probable de ceux qui ont annihilé mon clan et ma famille. Si je vouais une haine au village, il me vouerait à son tour la même rancœur. A partir du moment où il apprendrait qui je suis réellement, alors tout volerait à nouveau en éclat et ce lien me déchirerait, comme tout les autres liens avant lui. Lorsque j'avais compris cela, je me rendais alors compte à quel point j'avais été pathétique. Et il me trouverait certainement d’autant plus détestable de n’avoir été qu’une image, un tissu de mensonge que j’avais habillement soigné. Mais ce baiser qui nous unissait été certainement la seule vérité dans tout cela. Cependant, allait-il seulement le comprendre ? Je me redressais lentement, ma chevelure n’était plus attachée, tombant à moitié sur mon visage le cachant en partie, ne laissant personne voir mes yeux et encore moins les larmes qui coulaient le long de mes joues. Lorsque je me retournai vers lui, il se tenait là, fixement. J’écoutais ses paroles à moitié, connaissant déjà plus ou moins ces questions. Il n’allait pas me dénoncer pour l’instant, il voulait simplement avoir des réponses. Comprendre pourquoi j’avais finalement refusé d’aller plus loin que cette simple marque d’attirance et que je m’étais sauvée telle une voleuse. Il voulait également comprendre ce geste, ce vol dans la bibliothèque du Raikage. Je tenais entre mes mains les restes de ce qui était le fruit de mon labeur, disparu en un tas de cendres. Je le laissé poursuivre, laissant échapper quelques sanglots presque inaudibles, de rage, de désespoir et de tristesse. Je ne m’étais jamais autant libéré que cette fois là. Mon cœur était à l’image de ces bouts de papiers, en cendre, s’envolant en une poussière noire. Lorsqu’il eu finit, je pris un peu de temps pour construire une réponse, relevant lentement la tête, croisant ses yeux du regard, lui lançant le regard le plus froid, mais aussi le plus désespéré qu’il soit. J’étais furieuse, furieuse contre moi-même, contre ce que j’allais lui révéler, je prenais un ton dur, les sourcils froncés.

« Tu ne sais rien de moi … Je ne suis qu’un fantôme, qu’un mensonge de plus, celle que tu crois voir face à toi n’est qu’un mirage, qu’une ombre … Toi, qui a une famille, qui a connu tes parents, qui est fier de tes origines et de ton village, tu n’as aucune idée de ce que je suis, tu ne peux pas comprendre ce que je ressens ! Les tiens ont détruits mon clan, le clan Nakahara, alors que je venais à peine de naître, sous les ordres de l’ancien Raikage ... Ils se sont débarrassés de ma famille et de mes parents comme de vulgaires chiens dont on a plus besoin, me laissant sans famille, sans sœur ou frère sur qui veiller, sans père ou mère à regretter, je n’ai même pas une tombe à visiter, ni la moindre idée de qui ils sont ! »

Je laissais volontairement un silence, reprenant ma respiration. Quelques larmes coulaient encore de mes yeux que je n’arrivais décidemment plus à contrôler.

« Voilà qui je suis … J’ai eu la chance de ne pas subir leur courroux et j’ai pu m’échapper grâce à une famille qui m’a récupéré, j’ai passé ma vie à fuir et lorsque j’ai été suffisamment grande pour comprendre et apprendre la vérité sur mes origines, Kumo a supprimé une seconde fois ma famille. Alors j’ai vécu jusqu’à présent en survivant, espérant un jour me venger et faire payer les responsables de tout ceci. C’est pourquoi on m’a introduit dans ce village et que j’ai été jusqu’à volé les archives de ce foutu Raikage … Qui une fois de plus, ne m’a laissé aucun indice sur mon clan … »

Qui était-il pour moi ? Si j’avais su mettre à un seul moment les mots sur ce qu’il représentait, je lui aurai certainement tout dis. Il était en réalité quelqu’un avec qui j’aurai voulu créer une véritable relation, apprendre à le découvrir, connaître sa vie, partager ses moments de joies, ses moments de peine, comme si m’approcher de quelqu’un comme lui me rapprocherai à mon tour de ce que j’avais toujours voulu être : un ninja, ayant une famille et des origines, sans histoires. J’avais une pointe de jalousie mais également l’envie d’être à ses côtés un peu plus longtemps, retrouver cette sensation de légerté, d’être quelqu’un de tout à fait normal avec lui, sans avoir besoin de porter en permanence un masque … Il était tant de lui répondre, aussi maladroitement que déstabilisée.

« Quant à toi … Tu es certainement l’unique faille de mon plan et tu as réussis à me faire révéler ma véritable identité. Je me suis rendu compte que tu es ce que j’aimerai être, tu es le rêve que je n’ai pas eu la chance d’imaginer, tu es celui avec qui j’aurai pu concevoir un avenir commun si j’avais été celle que je t’avais présenté au départ. J’ai ressentis quelque chose d’extraordinaire ce jour là. Tellement beau et puissant, mais aussi tellement loin de ce que je suis réellement. Je ne pense pas qu’il y ai un quelconque espoir dans ma destinée. Tout cela n’est pas possible, je ne suis pas une alliée, mais plutôt une ennemi de tes supérieurs … Maintenant que tu sais tout … »[

Je laissais alors cette dernière phrase en suspens, je me doutais qu’il n’allait probablement pas m’épargner et que nous engagerions certainement un combat. Quel intérêt avait-il a ne pas combattre un membre d’un clan détruit par le Sandaime Raikage en personne ? Je lui avais menti, par obligation, pour me protéger, mais tout de même, j’avais trompé sa confiance … Il ne me restait plus qu’à attendre sa réaction, séchant un peu mes larmes au passage.




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MessageSujet: Re: La nuit, tous les chats sont gris ... [PV RAIMEI HOKORU]   La nuit, tous les chats sont gris ... [PV RAIMEI HOKORU] EmptyMer 12 Sep - 13:50

Wipe your eyes


J’attendais ses réponses, avec un mélange d’impatience et d’appréhension, livré à une véritable torture intérieure. Les réponses que j’allais obtenir ne me plairaient peut-être pas plus que les questions qui les avaient amenées. Mais j’en avais besoin. C’était nécessaire pour moi d’être fixé maintenant, de sortir de ces doutes étouffants et insondables. Il me fallait savoir, il me fallait comprendre ce qui se passait, je devais penser. Je n’y arrivais plus. Trop de choses se mêlaient dans ma tête, et ce cœur qui était le mien, facétieux depuis que j’avais fait la connaissance de la jeune femme, s’ajoutait à la sarabande. Il la provoquait même lorsqu’elle commençait à s’estomper, me renvoyant dans les tréfonds de mes incertitudes. Ma raison seule était submergée. Moi, l’un des êtres les plus calmes et rationnels de tout ce village, j’étais tout simplement incapable de m’en remettre à ma réflexion pour trancher et laisser tout ça derrière moi. Cette situation, ces émotions, tout était nouveau pour moi. C’était extrêmement frustrant d’être ainsi livré en pâture à tant d’émotions controversées, comme si je n’étais qu’un vulgaire morceau de viande balloté entre plusieurs prédateurs désirant chacun avoir la plus grosse part possible. Cet état, je le supportais de moins en moins et j’espérais que ce soir, quelques furent les réponses données, j’en serai enfin délivré. Quitte à souffrir, apprendre que je n’étais rien à ses yeux, comprendre que j’avais été dans une rêverie depuis le début. Alors, la douleur reviendrait. Mais au moins, je serais libéré de ces questions qui me taraudaient avec hargne.

J’étais cependant loin d’imaginer de telles réponses. Des réponses qui me stupéfièrent et me laissèrent sur place, béat. J’écoutais tout son discours, sans en perdre une seule miette, sans bouger ne serait-ce que le petit doigt. Je restais silencieux alors que cette voix qui avait fait chavirer mon cœur et mon âme contait une histoire qui semblait trop cruelle pour être transmise par ce timbre doux, presque fragile. Elle me darda d’un regard froid mais tout ce que j’y voyais n’était autre que larmes et abandon. Je restais perplexe, réfléchissant à tout ce qu’elle me confiait, tentant de retenir les informations au fur et à mesure. Les intégrer était facile… mais au final, je n’étais que plus perdu. Que devais-je penser ? Elle haïssait ce village, elle haïssait ses habitants, elle haïssait le Raikage et la famille Yotsuki. Elle voulait se venger de Kumo… et j’étais un Kumojin. J’étais un ennemi pour elle. Un obstacle. Le massacre de son clan, qu’elle disait avoir été perpétré sur ordre du Sandaime Raikage en personne, me laissa songeur. Si ça s’était réellement passé ainsi… ce monde était encore plus pourri que je ne pouvais le penser. Je n’étais pas naïf, je savais que des exactions et des assassinats avaient lieu en tout temps. J’étais Junin, j’avais déjà eu mon lot de missions à remplir. La mort restait la solution de choix des grandes sphères lorsqu’un individu un peu trop influent s’opposait à elles. La diplomatie n’était qu’une façade… rien de plus qu’un mensonge poli qui, en ces temps de guerre, était devenu une réalité nécessaire mais pas pour autant de bon cœur. Mais… tout un clan, intégralement ? Y’avait-il une raison à cela ? Eradiquer une famille sans faire courir le moindre bruit, raser de la carte des générations d’histoire, effacer l’existence même d’un clan des registres ? C’était quelque chose d’impitoyable… au fond de moi, je savais que les Yotsuki en étaient capables. Le Raikage n’hésitait jamais à prendre des décisions sévères, nul doute qu’il avait lui-même appris de son père. Misaki vivait pour se venger… et je l’avais surprise alors qu’elle tentait d’accomplir une étape de son plan. J’avais bêtement commencé à éprouver des sentiments nouveaux pour une personne qui désirait la souffrance de mon village, lui-même impliqué dans la disparition des siens. Un cercle de haine vicieux.

Dans tout ça, qu’étais-je ? D’après elle, j’étais la faille de son plan, car je lui avais fait entrevoir autre chose de possible que cette idée de vengeance. Elle disait que j’étais ce qu’elle aurait voulu être, quelqu’un qui avait quelque chose à défendre. Elle parla d’avenir commun et quelque part, une pointe s’enfonça dans mon cœur à cette idée… car c’est ce qui m’était arrivé aussi. Je n’avais auparavant jamais imaginé de relation sérieuse avec quiconque dans ce domaine, tout simplement parce que je consacrais ma vie à mes devoirs de ninja et la protection de ma sœur. Mais en faisant sa connaissance, en partageant ces rires, ce baiser et ces caresses, j’avais commencé à me dire qu’il devait y avoir quelque part quelqu’un me correspondant malgré tout. Et que je l’avais trouvé, complètement par hasard, ce qui rendait la chose encore plus féerique. J’avais succombé à la naïveté et il m’en avait cuit largement par la suite. Alors que devais-je faire maintenant ? J’étais coincé, piégé à mi-chemin entre mes sentiments et mon devoir. J’aurai du crier à l’alerte et la neutraliser, j’aurai du faire en sorte d’étouffer la menace dans l’œuf et lui couper l’herbe sous le pied tant que le Kage était hors de danger. Mais je trouvais cette alternative tout simplement répugnante… je ne me sentais pas capable de lui faire ce genre de coup bas. Pour sa part, elle termina sa phrase avec un lourd sous-entendu, qui me rappelait ce que mon devoir et ma loyauté auraient voulu. Que je la considère comme une ennemie. D’un côté, elle l’était, elle en voulait à mon village et planifiait sa vengeance. Je ne pouvais pas consciencieusement rester là et l’observer faire sans rien dire. Elle m’avait menti, pour servir ses projets. Elle avait trahi la confiance que j’avais placé en elle et j’avais du mal à le digérer car jamais je n’avais nourri autant d’espoirs en un si court laps de temps, jamais je ne m’étais permis une incartade à mon comportement aussi grande. Jamais personne n’avait provoqué en moi des choses aussi fortes. A force de perdre les êtres qui m’étaient chers, j’avais fini par tout donner à ma sœur, toute mon attention et mon affection, en pensant que jamais je ne trouverai d’autre personne à qui me lier de façon si intime. Puis c’était arrivé. Mes pensées avaient été modifiées et j’avais commencé à entrevoir le ciel, pour finir six pieds sous terre. Mais d’un autre côté… j’éprouvais des choses pour elle, des sentiments trop forts pour être brisés par ces simples faits. J’éprouvais aussi de l’empathie envers sa situation… je ne pouvais pas la comprendre, mais je savais ce que c’était de souffrir. Je m’approchais lentement sans rien dire, avant de m’accroupir non loin d’elle, le regard mélancolique.

- Tu as raison. Je ne peux pas comprendre ce que tu ressens et je ne prétends pas le contraire. Je ne compte pas non plus excuser ce que « les miens » comme tu le dis, ont pu faire à ton clan… Tu dois être mieux placée que quiconque pour savoir qu’on ne choisit pas comment on vient au monde… et je ne peux pas connaître la souffrance qui est la tienne…

Je serrais les dents en baissant la tête avant de finalement relever le visage vers elle, empreint d’une certaine douleur, de plus de véhémence mais également d’une pointe de colère.

- … mais crois-tu pour autant que tout va bien, chez moi ?

La question dû sans doute la surprendre, d’ailleurs je m’exprimais sur le coup de l’émotion. Je ne réfléchissais plus réellement à ce que je disais, me contentant de laisser le fil de ma parole suivre celui de ma pensée sans plus me retenir. L’heure était aux avoeux…

- Naitre dans une famille, pour s’attacher aux gens qui t’entourent et les voir partir… est-ce que tu penses que c’est plus facile ? Ma mère est morte en couche, à l’instant où elle était ma seule réelle source d’affection… Puis j’ai commencé à vouloir ressembler à mon père, faire comme lui, le rendre fier, il est devenu mon idole et j’aurai tout donné pour lui, aujourd’hui encore la majorité de mes choix et de mes promesses sont motivées par ce qu’il a fait de moi ! Puis on me l’a pris, lui aussi… Konoha me l’a pris sans le moindre avertissement, ne me laissant que ma sœur sur qui veiller. M’inquiéter dès qu’elle commence à développer la moindre maladie, m’inquiéter dès que quelque chose sort de l’habituel, m’inquiéter de cette guerre… constamment m’en faire, encore et toujours, parce que si il lui arrive la moindre chose, je ne me le pardonnerai jamais, ce sera ma faute car j’ai promis… j’ai promis à mon père alors qu’il était vivant, et je l’ai réitéré sur sa tombe… je la protègerai ! Et c’est pour ça…

Je crispais encore plus la mâchoire et détournai le regard, cessant de parler et reprenant mon souffle. J’étais dans tous mes états, le cœur battant la chamade et la respiration courte. Je délivrais en ces mots tout ce que j’avais pu accumuler durant des années, je me lâchais et je laissais la vérité reprendre le dessus sur le masque indifférent et froid de façade, je laissais le flot sincère renverser le barrage que j’avais construit durant toutes ces années comme une pile de bois mort et fragile. Je m’approchais d’elle avant de m’agenouiller. J’étais complètement sans défense, elle aurait pu faire ce qu’elle voulait de moi à cet instant… tout simplement parce que face à tant de pression, mon cœur éclatait et je n’avais même pas la moindre volonté de me battre. Je passais une main sur son épaule.

- … c’est pour ça que ce soirlà, dans tes bras, contre tes lèvres, j’avais commencé à espérer… car j’avais découvert autre chose que l’inquiétude et le devoir, quelque chose qui m’a rendu infiniment heureux… quelque chose de nouveau. Tu m’as fait oublier tout ce qui me tracassait et je ne pensais pas que quelqu’un puisse le faire un jour… je m’étais emmuré dans le silence en supportant tout ça car je ne voyais aucun autre moyen de donner un sens à ma vie. Puis tu m’as fait entrevoir un autre sens… avant de t’en aller. Pourtant, je ne crois pas avoir le courage de devenir ton ennemi.

Sur ces mots, je passais mon pouce droit sur sa joue gauche, effaçant les restes d’une larme qui s’échouait sur sa peau. Je profitais secrètement du dernier contact que je pensais avoir avec elle, de ce qui serait sans doute la dernière caresse que je pourrais lui offrir. Je ne pourrais pas lui faire oublier sa vengeance, elle ne pourrait pas se permettre de continuer à me côtoyer. J’étais certain d’arriver à une fin. J’allais sans doute partir sans jamais dire à personne ce qu’elle planifiait. Je n’en avais pas la force. Cela n’aurait fait que me déchirer encore plus. Je soupirais avant de baisser les yeux et de retirer doucement ma main de sa joue. Je rassemblais mon courage pour lui faire une dernière confidence, quelque chose que je n’avais jamais dit à personne dans ce contexte, quelque chose que je ne m’imaginais pas dire à quelqu’un d’autre un jour tant, dans ma bouche, les mots prirent tout leur sens.

- C’est sans doute parce que… je suis tombé amoureux de toi. Même si maintenant, ça n’a peut-être plus d’importance…

Je soupirais largement, les yeux vides, résigné à ce qui me sembla être une séparation, avant de me redresser avec lenteur en étant convaincu qu’elle ne tenterait pas de me rattraper...


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MessageSujet: Re: La nuit, tous les chats sont gris ... [PV RAIMEI HOKORU]   La nuit, tous les chats sont gris ... [PV RAIMEI HOKORU] EmptyJeu 27 Sep - 1:43


LAST CHANCE



Nous étions tout deux hors du temps, comme si les secondes, les minutes ne passèrent plus. Un moment particulier pour deux personnes ayant besoin de comprendre un peu plus de l’autre. C’est ce que j’avais ressentit à ce moment, où nous étions face à face, s’exprimant sur nos sentiments respectifs. Il me fit comprendre à l’expression qu’il prit que lui non plus n’avait pas eu une vie aussi simple que j’aurai pu l’imaginer. Il n’avait que très peu connu sa mère, son père était mort au combat pour servir Kumo face à Konoha et sa sœur était son dernier repère dans sa famille. J’avais été naïve de croire que tout allait pour le mieux pour lui, je commençais à imaginer ce que cela pouvait être de connaître ses parents puis de les voir disparaître. Grandir dans une famille, vivre avec ceux de son sang, sans aucune hypocrisie, sans aucun arrière pensé, simplement de l’amour provenant de ses proches. L’idéal que j’avais imaginé n’était pas possible sans avoir une part d’ombre, une part de tristesse qui est malheureusement inévitable. Car en effet, si Raimei avait eu le bonheur de connaître un tant soi peu ses parents, si il lui restait encore une sœur sur qui veiller, il avait également connu la souffrance de les perdre et vivais certainement dans l’angoisse de la perdre, à son tour. Je ne pouvais pour l’instant pas imaginer ce que cela me ferrait de perdre un tel membre de sa famille, mais j’imaginais qu’il devait lui aussi être tourmenté, avoir une forme colère que l’on peut ressentir, ce sentiment d’injustice lorsque la vie vous prend un être cher. Ce sentiment d’injustice, je ne l’avais jamais ressentit aussi fort que depuis que je suis dans ce village. J’imaginais de temps à autre vivre ici, être entouré d’un père et d’une mère me ressemblant, avoir un modèle parental sur lequel je pouvais me fixer et grandir. Je ne pouvais probablement pas le comprendre non plus. Je persistais tout de même à croire que la chance lui avait suffisamment sourit et que malgré tout, il avait eu cette incroyable force transmis par ses parents. Une force, un modèle, une volonté. Toutes ces choses dont je n’avais pas hérité, des choses qui m’étaient impossible de ressentir. Je n’étais pour l’instant qu’une coquille vide, un être de chair sans grand intérêt pour personne. J’étais seule, je n’avais nulle part ou aller et personne à qui le dire. J’agissais parce qu’on m’avait dit d’agir ainsi, pas autrement. C’était mon manque de repère qui me faisait défaut. J’avais agis toute ma vie en attendant qu’on décide pour moi, c’était la première fois, dans ce village, que je goutais à une telle liberté. Et la seule chose dont j’ai été capable, c’est de tombé sur ce type et m’écarter de mes objectifs, m’écarter de ma route.

Car oui, je m’étais attaché à lui, que je ne le veuille ou non. Il s’était accroupi à côté de moi, avait eu de nouveau ces gestes tendres pour moi, posant sa main contre mon épaule. Je le dévorais des yeux alors qu’il me parlait avec à présent plus de douceur. Derrière mon air renfrogné, derrière mes yeux humides, je le scrutais un peu avec méfiance, ayant peur de ses réactions, n’étant pas totalement rassurée, mais je regardais chaque trait de son visage. J’avais l’impression de ressentir une grande sincérité dans ces dires. Il me rappela alors ces soirée merveilleuse que nous avions passé ensemble, cette soirée qui m’avait tant causé de mal, détruisant toutes mes convictions, mais qui m’avait également procurait un bien fou, un peu comme une drogue, celle de l’espoir, avant de retomber lourdement dans la réalité. Il me fit comprendre que cette soirée lui avait procuré le même effet, que cette histoire qui aurait pu naître entre nous était pour lui comme un exutoire à tout ses problèmes, qu’il envisageait autre chose … Je ne pouvais pas imaginait à quel point nous étions, une fois de plus, proche dans les sentiments que nous ressentions l’un envers l’autre. En plus de notre attitude commune, nous avions entrevue tout deux une autre sens à notre vie. Il me fascinait d’autant plus, réveillant en moi à nouveau ce que j’avais ressentit ce soir là. Le bel homme posa alors à nouveau sa main sur mon visage, effaçant au passage mes larmes. J’aurai voulu à cette instant lui sauté au cou, le prendre dans mes bras, le serrer pour ne plus jamais le quitter, mais le courage me manquait et mon désir de me venger était pour l’instant trop fort. J’avais surtout peur de tomber dans un piège, qu’il tentait de m’amadouer pour me forcer à faire d’autres aveux. Mais au final, il n’eu rien de tout ça. Il m’avoua quelque chose qui me laissait alors complètement pantois, je restais alors bouche bée …

La première chose qui me surprit fut qu’il décidait n’avait pas l’intention de m’attaquer et qu’il ne chercherait pas à être mon ennemi. Que faisait-il ? Il renonçait à son devoir et ne chercherait pas à s’en prendre à moi. Avait-il conscience de ce que cela impliquait ? En refusant d’agir, il se mettait également dans une mauvaise posture, car tôt ou tard, la vérité finirait par éclaté et il serait complice de n’avoir rien fait pour m’en empêcher. Car d’une manière ou d’une autre, tout ce sait dans ce bas monde. De plus, il me faisait une confidence sur ses sentiments et c’est ce qui me fit l’effet d’une lame me transperçant le cœur. Il m’avouait que ce n’était pas un simple sentiment d’attirance mais qu’il était bel et bien amoureux. Avais-je ressentis la même chose à ce moment là ? Je n’en savais rien. Ce terme était aussi étranger pour moi qu’une langue d’un autre pays. Était-ce que j’avais ressentit pour lui lorsque nous nous embrassions ou était-ce le fait que je ne pouvais me débarrasser de son image, comme graver à jamais dans ma mémoire ? Mes sentiments étaient encore trop flous. J’étais là pour trouver mes racines et voilà que je me posais des questions sur une chose qui m’était totalement inconnu : l’amour. Le jeune homme se redressa alors, comme pour partir. Paralysée, je ne pouvais que le voir se lever, ne ressentant plus alors sa présence chaleureuse. Je fermais alors les yeux, baissant la tête, ma tignasse retombant alors devant mes yeux. Comme si on m’enlevait à nouveau quelque chose de précieux, comme si je savais qu’il ne reviendrait surement pas vers moi, je ne pouvais qu’avoir des regrets sur tout cela. Cependant, tout ne se passa pas comme nous l’aurions imaginé. Je me relevé alors d’un trait, m’avançant vers lui et posant ma tête contre son torse, lui attrapant le bras d’une main. Sans même osé le regarder, je me tenais contre lui, l’empêchant de partir. La dernière fois, il n’avait pas eu d’autre choix que de me laisser partir. Cette fois, c’est moi qui le retenait, je ne voulais pas qu’il me quitte, je devais trouver un moyen, même si pour cela, il fallait finir par se confronter. D’une voix douce, presque un murmure, je m’adressais à lui, presque sans espoirs.

« Est-ce que tu te rends compte de ce que tu fais ? Tu me laisses partir après tout ce que je t’ai dis ? … Je suis ton ennemi et pourtant, tu n’essaies même pas de m’arrêter … Qu’est ce que tu ferras quand je passerai à l’acte et qu’on trouvera une raison à cette faille dans la sécurité ? Ils te retrouveront et chercheront à savoir pourquoi tu m’as laissé m’échapper, tu passeras pour un traitre et ils s’en prendront à toi, comme à ta sœur. Ils n’ont aucune pitié pour qui que ce soit … Ce cercle de haine ne sera jamais brisé, tu le sais aussi bien que moi… »

Alors que je prononçais ces mots, je regardais fixement le sol. Je n’avais plus aucune envie de me battre si ce n’était pour le détruire à son tour, comme j’allais de toute manière m’autodétruire. Je savais pertinemment dans quelle situation je l’avais mis et je n’avais nullement envie de le voir souffrir par ma faute. Je ressentais quelque chose de nouveau, l’envie de le protéger, quitte à choisir de subir le poids de son devoir. Je n’agissais pas par pur égoïsme en essayant de le retenir, j’essayais de le raisonner, lui faire comprendre l’impacte de ses choix.

« … Je suis troublée par tout ça, tout ce que tu me dis … J’ai beaucoup de mal à comprendre ce qu’il m’arrive, mais je crois que nous partageons les mêmes sentiments … Mon cerveau me dit de poursuivre mes objectifs mais mon cœur ne peut pas te laisser partir… Je dois encore faire le vide de mon passé, comprendre qui je suis, avant de pouvoir être totalement libre… J’aimerai tout te donner, t’aimer au point d’oublier totalement tout ce qui s’est passé, mais ce serait nous mentir à tout les deux … Je suis tiraillée entre mes devoirs et mes désirs … Mais s’il te plait, ne pars pas, prends moi une dernière fois dans tes bras, je veux ressentir une dernière fois ce sentiment. Ensuite, tu décideras de la marche à suivre … »

J’espérais qu’il réponde favorablement à cette dernière requête pour ensuite prendre une décision. La plus simple aurait été qu’il tente de me tuer pour les crimes que j’allais tôt ou tard perpétrer. Je ne voyais pour l’instant qu’une issue fatale à tout ceci.


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Raimei Hokoru
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MessageSujet: Re: La nuit, tous les chats sont gris ... [PV RAIMEI HOKORU]   La nuit, tous les chats sont gris ... [PV RAIMEI HOKORU] EmptyVen 28 Sep - 23:25

Stay

Je l’observais, le visage entre mélancolie et surprise, alors qu’elle cachait le sien contre ma poitrine tout en parlant. J’observais ses cheveux qui lui servaient de barrière à ma vue, je sentais la pression de sa main contre mon bras et sa tête qui roulait nerveusement sur mon torse tandis qu’elle s’exprimait. Oui, ce que je faisais était dangereux. J’étais en train de partir et de la laisser derrière tout en sachant qu’elle avait de mauvaises intentions envers notre leader. J’étais en train de faillir à mon devoir, de laisser une menace pour notre chef rôder dans le village. N’importe qui d’autre l’aurait dit… n’importe qui d’autre qui n’était pas moi et qui ne pouvait pas comprendre ce que je ressentais à cet instant. J’étais dans l’incapacité de lui faire du mal, y penser me plongeait dans le désarroi et jamais je n’aurai pu entretenir de telles intentions envers elle. Mon cerveau était en train de batailler dans son coin contre l’organe vital dans ma cage thoracique, qui de nouveau battait plus fort maintenant que je l’avais contre moi. Etais-je stupide ? Oui. Je l’étais… j’étais en train de choisir la pire solution de toutes celles que j’avais, je trahissais la confiance mise en moi par mes fonctions, je laissais l’ennemi à l’intérieur, le loup dans la bergerie, sans crier et sonner l’alarme. Si on l’apprenait, j’étais fini. Je n’en doutais pas. Mais qu’aurais-je été si je l’avais dénoncée sans état d’âme ? Rien de bien meilleur. Les émotions qu’elle faisait jaillir en moi étaient si lumineuses et intenses que penser à les abandonner et m’en séparer me semblait encore plus insupportable qu’être rattrapé pour cette négligence volontaire que j’étais en train de commettre. Ce choix qui m’était donné était cornélien, tout simplement. Dans les deux cas, je risquais très gros… mais la savoir en bon état avait plus de valeur à cet instant que tout le reste. Je respirais plus lourdement alors qu’elle me demandait de la serrer dans ses bras, semblant renoncer avec amertume à ce que nous aurions pu être, ce que nous aurions voulu être mais qui semblait proscrit. Comme un quelconque artiste qui aurait conceptualisé un quelconque croquis prometteur, avant de finalement en froisser le papier pour le jeter dans une corbeille avec un mélange de frustration et de désespoir, les rêves que nous n’avions pas eu la force d’empêcher de naitre étaient en train de brûler dans un immense brasier qui rongeait les projets fugaces jusqu’à n’en laisser que des miettes. Peut-être que toutes ces pensées se lisaient dans mes yeux à cet instant précis, ce sentiment de perte douloureux et injuste que je commençais à éprouver en pensant à ces tours imprévus que la vie m’imposait au fil du temps. Je soupirais longuement, l’air dégagé produisant un son qui semblait prédominant sur les murmures du vent dans les arbres autour de nous. Je me tournais partiellement et passais mes bras dans son dos, l’étreignant tendrement.

Je restais ainsi là, la serrant contre moi en profitant, savourant de cet instant car je n’avais guère d’espoir de le voir se reproduire. J’imaginais facilement qu’elle comptait mettre fin à tout ça, tout comme elle l’avait suggéré. La prendre une dernière fois dans mes bras avant de partir… avant de commencer à faire comme si rien ne s’était passé. Tout abandonner ? Tout laisser tomber, comme ça, parce que des choses étaient contre nous et qu’au final nous n’étions que des êtres de chair, des êtres soumis à des émotions que l’on ne commandait pas et qui pourtant s’invitaient et modifiaient notre vie même lorsque tous les codes allaient contre. C’est la solution qu’il semblait me rester. Mais je ne voulais pas… mon cerveau n’y changerait rien, malgré toutes les bonnes raisons que j’avais de ne pas faire ce geste, de ne pas me battre pour rendre tout ce que j’avais en tête possible, rien n’y faisait. Plus je la serrais dans mes bras en tentant de m’incruster au fer rouge son départ dans la tête, plus le refus de la laisser disparaitre comme ça grandissait dans mon inconscient pour finalement me submerger. Je ne pouvais tout simplement pas faire ça. Y pensant, je resserrais encore mon étreinte, ma bouche à côté de son oreille, m’adressant à elle dans un murmure.

- Alors quoi … ? Tu penses vraiment pouvoir le faire, profiter de mon étreinte puis… disparaitre ? Faire comme si rien ne s’était passé, m’ignorer totalement dans la rue, nier tout ce que nous avons provoqué chacun chez l’autre… vivre correctement avec ça ?

J’écartais doucement la tête et soupirais de nouveau, mes yeux rencontrant le vide alors que je songeais. Abandonnerait-elle tout pour sa quête de vengeance ? Y survivrait-elle ? C’était une quête vouée au suicide… nous étions en pleine guerre, chacun était sur le qui-vive… comment pouvait-elle faire payer aux Yotsuki ce qu’ils avaient fait aux siens ? Elle serait arrêtée avant d’avoir pu mettre la main sur le Raikage, ou même éliminée… il s’occuperait peut-être lui-même de la menace et l’éliminerait sans ciller, comme il avait l’habitude de le faire avec ses adversaires. Ne leur montrer aucune clémence et les éliminer car ils étaient des dangers à ce qu’il menait, à ce qu’il possédait et construisait. Il la tuerait… l’idée me fit frémir. Je tournais la tête vers elle, soulevant son menton d’une main pour pouvoir la regarder dans les yeux.

- Que feras-tu, une fois devant le Raikage ? Tu serais tuée… sans aucun doute. La guerre exacerbe les réactions des dirigeants, le Raikage ne laissera aucune faille dans sa propre sécurité… au même titre que je subirai de lourdes conséquences en te laissant libre, tu seras éliminée à la vitesse de l’éclair car l’hésitation ne fait pas partie de son vocabulaire… dois tu vraiment en arriver là, quelque soit le choix que je prenne ? Je pourrais te dénoncer, ici, maintenant, t’affronter… d’autres viendraient et tout serait fini. Tout comme je peux te laisser partir pour continuer ta quête, en sachant que je t’envoies à la mort lentement… comprends-tu comment je le vois, moi ?

Je gardais ensuite le silence, baissant les yeux. Personne n’aurait pu se douter de ce qui se tramait entre nous, de cette histoire qui pouvait sembler invraisemblable mais n’était que trop réelle, sa réalité laissant même une morsure amère sur ma conscience. Des yeux d’un badaud passant par-là, non loin du parc, nous n’étions qu’un couple profitant de l’intimité donnée par la nuit pour se cajoler en plein air, avec la lune pour seule témoin. Un couple… je l’avais espéré. Peut-être parce que trouvait quelqu’un qui parvenait à établir avec moi une connexion aussi intense qu’inattendue relevait du défi. Un défi que j’avais pensé impossible à réaliser durant de longues années à penser qu’au final, je mettrais ma vie au service de la défense de celle de ma sœur et que ce serait les seuls horizons que je connaitrais, parce que je n’avais jamais été capable de développer quoi que ce soit d’autre et de durable avec les gens qui m’entouraient. Puis elle était arrivée et en l’espace d’une soirée, elle avait vaincu mes défenses et barrières, une à une, graduellement, me laissant totalement démuni lorsqu’elle était partie. J’étais habitué à être ma seule protection émotionnelle mais tout ça avait été balayé, et je me retrouvais désormais dans cette situation incongrue qui exigeait de moi des choix que je n’aurai jamais pensé devoir faire.

- Idiote… j’ai tout à fait conscience d’être en danger. J’assumerais les conséquences de mes actes… c’est trop tard pour moi. J’ai pris ma décision.

Sur ces mots, je l’embrassais, peut-être pour la dernière fois… c’était un geste purement égoïste. Je voulais ressentir ça une nouvelle fois même si ça se révélait impossible à l’avenir. Je voulais ressentir cette extase que j’éprouvais lorsque ses lèvres étaient contre les miennes et que je la tenais chaudement dans mes bras, contre moi. C’était un mélange exquis entre légèreté et sensation de sécurité. Comme si rien ne pouvait m’arracher à cette étreinte. La chute en était d’autant plus brutale et même si il semblait totalement contradictoire et idiot de m’adonner à ce geste, je voulais pouvoir en profiter un peu plus… je voulais le ressentir jusqu’au plus profond de moi, le sentir dans mes veines et dans ma poitrine, je voulais de nouveau accéder à cet état transcendant même si je devais retomber encore plus lourdement au sol par la suite. Peut-être qu’elle me repousserait… je n’en savais rien mais j’avais envie de lui offrir ce dernier geste. Je me reculais ensuite, de toute manière, en la regardant avec attention, les yeux tristes et résignés.

- J’aurai aimé pouvoir te détourner de tout ça... d’ailleurs, je le souhaite encore. Parce que je sais que je n’aurai jamais la force de t’arrêter ici et maintenant… parce que j’aurai voulu que tu restes. J’aurai voulu… non, je veux prendre soin de toi…

Je soupirais avant de placer l'une de mes mains devant mon visage, baissant les yeux, détournant le regard pour ne plus contempler ce que j'allais probablement perdre.


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MessageSujet: Re: La nuit, tous les chats sont gris ... [PV RAIMEI HOKORU]   La nuit, tous les chats sont gris ... [PV RAIMEI HOKORU] EmptySam 29 Sep - 22:26


THE REASON



Blottit dans ses bras, ma tête contre lui, je ressentais à nouveau ce que j’avais entrevu lorsque nous nous étions enlacer dans cette petite ruelle l’autre jour. Je me sentais rassurée, comme à l’abri de tout ce qui aurait pu m’arriver à cet instant. Étais-je devenu stupide à mon tour ? Certainement. Demander à l’un de mes ennemis de ne pas partir sans me laisser une dernière trace, que ce soit cette étreinte ou bien essayer au moins de tenter de m’arrêter. Mais il ne pouvait se résigner ni à l’un, ni à l’autre. J’étais pris dans mon propre piège. Il me demandait ce que j’envisageais après cette dernière étreinte, si j’allais pouvoir vivre correctement en passant peut être à côté de lui, sans lui jeter le moindre regard, tenter de faire table rase du passé. Se rendait-il compte que ma vie n’avait déjà aucun sens ? Je n’agissais pas par pur folie, mais simplement parce que je n’avais pas d’autres choix. Il avait raison, je ne savais pas ce que j’allais faire face au Raikage. Il pouvait également choisir de me dénoncer et m’affronter, mais nous savions tout deux comment cela allait se terminer. Alors quel était son but ? Me faire gagner du temps de vie en se sacrifiant par la suite ? Je n’arrivais pas à comprendre pourquoi il faisait tout cela pour moi, cette fille qui n’était qu’une menace pour sa patrie. Était-ce donc ça, l’amour ? Le renoncement de tout, même de soi, dans le but de protéger quelqu’un ? Ce sentiment me troublait d’autant plus que j’avais ressentit la même chose en essayant de l’empêcher de me protéger, essayant de le convaincre que tôt ou tard, il l’arrêterait. Était-ce la même chose que protéger un être cher de sa famille ? Pourquoi avait-il décidé de me protéger de cette manière, en connaissant les conséquences de son acte ? Sa compassion pour moi était vraiment quelque chose que j’avais du mal à comprendre, je ne pensais pas en valoir la peine. Après tout, avait-il assez confiance en une traitresse ? Ne pensait-il pas que je pourrai me retourner contre lui à tout moment tel un fauve qu’on aurait mal dompté ou manqué de vigilance ? Après tout, c’était assez rater de ma part, car j’étais contre lui depuis un bon moment et j’aurai très bien pu en profiter pour tenter quelque chose. C’était peut être moi qui était trop méfiante envers ses sentiments …

Il releva alors doucement mon menton et je pus croiser à nouveau son regard. Mes yeux brulant de leur couleur dorée, encore un peu humide, cherchais à comprendre où il voulait en venir. C’est vrai, je n’avais pas la moindre idée de ce que j’étais en train de faire, je n’imaginais même pas ce que je comptais faire une fois ma vengeance faite, je n’avais aucun avenir, j’étais dans une prison qu’était ma vie sans aucun repère. Plus qu’une vengeance, j’étais en quête de vérité, d’authenticité, des révélations sur mon clan. Je savais pertinemment que d’affronter le Raikage me serait forcément fatal, il n’aurait aucune raison à me laisser en vie si j’osais l’attaquer. Mais d’une manière, quelle autre possibilité avais-je pour trouver une source de vérité ? Je n’ai avais aucune, c’était évident. Je ne pouvais pas me présenter au fils de l’assassin de tout mon clan et lui demander gentiment de m’expliquer l’histoire de mon clan. Ca n’avait ni queue ni tête pour peu qu’il ne soit lui-même impliqué dans cet assassinat. J’étais perdue. Mon seul espoir était de rencontrer des personnes ayant eu le même passé, ayant une haine suffisante envers le Raikage pour vouloir prendre sa tête. Pour l’instant, je profitais de la douceur de cet homme que je connaissais à peine au final, mais qui avait réussit à illuminer ma vie ces courts instant, me faire prendre conscience de ce que pouvait être l’amour, avoir un avenir commun autre que le court laps de temps que j’imaginais qu’il pouvait me rester. Raimei était certainement ce qu’une jeune fille de mon âge pouvait espérer, autant au niveau de son attitude que dans ses gestes. Cependant, je n’étais pas n’importe quelle Kunoichi de Kumo, j’étais le vers dans la pomme, l’intruse au sein d’un groupe. Même si je n’avais encore eu aucune grande expérience du genre opposé, j’étais plutôt attiré par son regard, ses traits masculins et son physique. Après m’avoir prévenu qu’il avait prit sa décision, il m’embrassait une fois de plus, une chose assez inattendue mais que je désirais certainement autant que lui. Ne sachant que faire de mes mains, comme perdu dans le vide, je les déplacer lentement au niveau de mon visage, sur son torse. Je fermais les yeux, sans dire un mot. Je sentais ses bras m’enlacer et j’avais plus aucune envie de m’enfuir, fuyant mes tracas en me serrant contre lui, l’embrassant avec un peu plus d’intensité. Reculant un peu, il me dit alors une chose assez surprenante, il aurait aimé que je me détourne de tout ceci, il voulait que je reste avec lui, il voulait prendre soin de moi. Mon cœur battait encore plus fort dans ma poitrine. Le jeune homme essayer de me faire comprendre qu’il ne souhaitait surement pas me voir partir comme je l’avais fais et me protéger de mes intentions. Étrangement, mon visage devenait à présent un peu plus rosé, comme gêné par de telles révélations. Mon visage se déridait un peu. Je baissais un peu les yeux, affichant un petit sourire un peu crispé.

« Nos sommes deux idiots … Tu veux me protéger, prendre soin de moi alors que tu sais qu’un jour ou l’autre mes actes nous causerons du tord. Si je veux un jour pouvoir me regarder à nouveau dans un miroir sans subir le poids de la culpabilité, je ne peux me détourner du chemin que j’ai choisi… »

Je marquais un petit temps d’arrêt, soupirant un peu, puis reprenant mon souffle, j’essayais de capter de nouveau son attention.

« Mais tu as raison sur une chose. Je ne peux pas imaginer vivre dans le déni et t’oublier comme tu le dis. Je ne veux pas que tu partes non plus, j’aimerai être là pour toi lorsque tout ceci sera finit, lorsque ma soif de vérité sera suffisamment épanchée et si je suis encore en vie … Je n’y connais rien à l’amour et ces sentiments naissant, je ne peux pas les ignorer … »

Il avait essayé de me dissuader, de me faire comprendre que mon plan était voué à l’échec, mais je ne pouvais me détourner de ma seule et unique raison de vivre. Seule raison de vivre ? Pas vraiment. J’en avais enfin trouvé une autre … Moi qui n’avait vécu que pour assouvir les ordres d’un supérieur, n’ayant jamais eu d’autre but que ce qu’on m’avait donné, je vivais là une drôle d’expérience. Il faisait partit à présent de mon monde.

« Puisque tu m’épargnes pour l’instant et qu’il nous reste un peu de temps avant que je ne fasses quoi que ce soit … Pourquoi ne pas vivre au jour le jour … »



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MessageSujet: Re: La nuit, tous les chats sont gris ... [PV RAIMEI HOKORU]   La nuit, tous les chats sont gris ... [PV RAIMEI HOKORU] EmptyMar 2 Oct - 0:46

What Lies Beneath

“And I don’t want the world to see me,
‘cause I don’t think that they’d understand.
When everything’s meant to be broken,
I just want you to know who I am.”


Elle avait sans doute raison… j’étais aussi idiot qu’elle sur ce coup. Même si j’en avais conscience, je ne pouvais pas m’en défaire : c’était bien plus fort que moi. J’éprouvais cette émotion irrationnelle et j’en étais prisonnier. Je voulais la protéger, la dénoncer me semblait totalement irréalisable pour moi… j’avais un autre but qui se dessinais dans mon esprit. La détourner de cette route qu’elle avait choisie. Peut-être parce qu’en moi aussi, un fragment de vengeance était incrusté, aussi minime fut-il, que j’avais toujours repoussé avec véhémence. Je ne voulais pas la voir disparaitre dans sa quête, livrée en pâture à la violence et à la mort. C’était… c’était irresponsable de ma part et inconcevable. Mon devoir avait disparu de mon esprit en cet instant pour ne laisser qu’un fouillis d’émotions qui me tenaient entièrement à leur merci, dictant mes actes et ma façon de penser. J’éprouvais quelque part une certaine compassion pour ce qui lui était arrivé… qu’au passage, je ne me remettais pas en doute. Lui faisais-je confiance à ce point ? Irrationnel, stupide, dangereux. Mais je le faisais. J’abandonnais mes principes. En plus de mon devoir, le shinobi que j’étais s’était effacé pour ne laisser que l’homme sous l’uniforme, le cœur sous la carapace. La face cachée de l’iceberg. Je ne réfléchissais guère plus comme un Junin de Kumo, mais comme un homme qui tenait contre lui la femme pour qui il éprouvait des sentiments, lui donnant sans confession sa confiance et le bénéfice du doute. C’était un jeu extrêmement risqué de ma part, qui aurait d’ailleurs pu se retourner contre moi à n’importe quel instant. Elle aurait pu s’en prendre à moi avec succès un nombre incalculable de fois depuis le début de notre discussion. J’en avais conscience, quelque part, mais je voulais tout simplement pouvoir espérer. Espérer qu’elle disait vrai, qu’elle éprouvait quelque chose pour moi et qu’elle n’allait pas tout simplement me traiter comme un obstacle sur son chemin et m’assassiner ici même. Je n’avais plus la tête à me défendre ni à tenter de voir les choses sous un angle purement raisonnable. J’avais la certitude que si elle agissait de la sorte, une partie de moi mourrait ce soir… si je ne mourrais pas moi-même dans le processus. Elle était entrée telle une lumière dans la pièce sombre qu’était devenue ma tête ces temps-ci. Allais-je me brûler contre cette lumière ? Le temps me le dirait. J’étais à sa merci.

Ce qu’elle m’annonça ensuite me fit chaud au cœur… tout en me blessant un peu, au fond. Elle ne pourrait pas m’ignorer. Je ne pouvais pas non plus. Je n’arrivais pas non plus à la blesser, m’en prendre à elle. Le choix qu’il nous restait ? Tenter de vivre avec tout ça… mes sentiments pour elle ne faisaient plus aucun doute et c’était tout le fond du problème. Arriverais-je à vivre avec ça, la côtoyer et m’attacher à elle tout en sachant qu’elle irait chercher ses réponses malgré tout, quitte à finir dans un cercueil ? Avais-je seulement le choix… j’en doutais fort. Je ne me sentais pas assez fort pour la laisser disparaitre sans rien dire. D’ailleurs, j’avais tenté de la retenir depuis le début. Je lui avais laissé les occasions de me rattraper, ce qu’elle avait fait, même si je n’y avais pas cru au départ. Je voulais prendre soin d’elle… voulais-je aussi qu’elle prenne soin de moi ? Elle m’avait fait découvrir d’autres possibilités, un monde que j’avais entrevu, bien plus joyeux, plus vivant. Un monde dans lequel je pouvais penser à moi. Penser à nous. Elle m’avait ouvert les yeux, même sans le vouloir, sur ce que j’avais toujours évité de par mes distances et mes limites avec les autres. Elle avait fait naitre en moi des sentiments et des sensations qui m’avaient semblés obsolètes pour mon cas. J’avais toujours pensé que je finirais seul. M’adonnant uniquement au bien être de la seule famille qu’il me restait. En quelque sorte, j’avais toujours pensé que me sacrifier serait ce que j’avais de mieux à faire. J’avais toujours été ce type qu’on trouvait inintéressant ou frustrant car j’ignorais la plupart des personnes qui m’entouraient et je ne trouvais que peu d’intérêt à écouter ce qu’on me disait. Je blessais parfois les egos sans le vouloir, en prenant avec une indifférence totale ce qu’on pouvait m’annoncer, parfois même passant pour quelqu’un de tout à fait provoquant alors qu’au final… j’étais juste solitaire de nature et j’estimais n’avoir besoin de personne pour continuer ma route. Personne d’autre qu’Hana, bien entendu.

Et maintenant ? Elle était entrée dans ma vie et je ne pouvais pas fuir ou nier l’importance qu’elle y avait prise. C’était stupide et insensé, mais c’était le cas. Elle avait tout fait basculer en l’espace d’une soirée et ses révélations ne me repoussaient pas, bien au contraire. Je le voyais, je voyais dans ses yeux ambrés qu’elle souffrait. Cela n’avait fait qu’exacerber l’envie que j’avais de la protéger… d’être bon pour elle, de servir à quelque chose. Elle me proposait désormais de vivre au jour le jour. De nous laisser aller. Mon cœur battait de plus en plus fort à l’idée de tout ce que ça pouvait impliquer. C’était tellement tentant… tellement dangereux également. Je voulais tout savoir d’elle, je voulais la connaitre sur le bout des ongles, savoir ce qu’elle pensait, pouvoir deviner à ses mimiques ce qu’elle allait dire. Je voulais me lier à elle parce que je savais, je sentais au plus profond de moi-même qu’elle était la personne qu’il me fallait, qu’elle était la femme que j’avais inconsciemment toujours attendu. Il y avait quelque chose en elle qui me rendait tout autre. Quelque chose qui me changeait, qui m’attirait et me fascinait, qui me faisait me questionner aussi. C’était un tout, j’étais autant captivé par son allure et son apparence que par la façon dont elle s’était comportée avec moi cet autre soir, par ces émotions qu’elle dégageait cette nuit même. Je l’observais, j’observais ses joues rosies et son sourire crispé, réfléchissant, tentant de produire une formule cohérente, une réponse valable. Au final, aucun son de sorti de mes lèvres dans un premier temps. Je restais complètement amorphe tout en l’observant, la bouche entrouverte. Finalement, rougissant un peu, je m’en remis à un geste simple : la prendre contre moi, laissant sa tête aller contre ma poitrine tout en passant une main dans ses cheveux que je caressais doucement. Je soupirais tout en la maintenant contre moi. Je n’avais plus envie de rompre le contact… plus maintenant. Je voulais profiter de sa présence autant qu’il m’était donné de pouvoir le faire.

- Alors ne pars pas, c’est tout ce que je te demande… et si je dois pouvoir prendre soin de toi, je tenterai de t’en dissuader jusqu’à la fin. Je ne peux pas faire autrement. L’idée de te perdre… c’est vraiment…

Je gardais le silence. Je ne pouvais pas lui cacher mes intentions… elle devait savoir que tant que j’en aurai l’occasion, je tenterai de la détourner de cette voie funeste qu’elle avait choisie. C’était peut-être prendre le risque de la voir être repoussée par ces intentions mais… je ne pouvais pas m’y soustraire. Cautionner un comportement qui la conduirait sans doute jusqu’à la mort ? Jamais. C’était plus que l’on pouvait en demander de moi. Laisser lentement partir quelque chose auquel je tenais… j’aurai voulu plusieurs fois par le passé pouvoir sauvegarder des choses qui me tenaient à cœur et les garder près de moi. Alors maintenant que je venais de trouver quelqu’un de qui je me sentais proche, je devais tout simplement laisser filer ? C’était hors de question, je comptais me battre pour conserver ce lien qui prenait de l’importance. Même si cet amour semblait impossible. Peut-être parce que pour une fois, ça me touchait directement. Je voulais rendre tout ça plus aisé, plus simple pour nous. Même si ça me demandait de grands efforts, j’étais prêt à tenter le coup. Définitivement, ça en valait largement la peine à mes yeux. Je soupirais un peu tout en la serrant contre moi, avec l’ombre d’un sourire.

- Tu dois avoir froid, non ..?


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MessageSujet: Re: La nuit, tous les chats sont gris ... [PV RAIMEI HOKORU]   La nuit, tous les chats sont gris ... [PV RAIMEI HOKORU] EmptyVen 5 Oct - 22:43


THE REASON



Était-ce donc un rêve ? Je commençais à en douter. Tout était vraiment trop dingue pour être vrai. Mon objectif était de récolter des informations et me voilà dans les bras d’un beau jeune homme que j’avais rencontré quelques jours plus tôt. Moi, la fille solitaire, celle qui n’avait vécu à présent qu’au service des hommes se préoccupait de ses propres sentiments, avait quelqu’un qui prenait soudainement soin d’elle, lui avouant ses sentiments et ressentant son cœur plus léger que jamais. Un grain de folie semé dans une étendue déserte qu’était ma vie. Mon grain de folie était un Juunin de Kumo, l’un de mes ennemis. C’était quelque chose d’assez excitant et de complètement paradoxal. J’avais encore du mal à réaliser qu’il était prêt à se mettre son propre village à dos pour moi. Qu’avait-il réellement en tête ? Étais-je si importante à ses yeux ou bien son engouement pour sa patrie faiblissait inconsciemment dans son esprit ? J’aimais croire en la première hypothèse, mais aussi dans la seconde. Je ressentais en moi comme la première étincelle de chaleur, quelque chose qui vous rend plus fort. Était-ce sentiment qu’il éprouvait qui réussissait à lui faire cet effet ? Pas de doute, j’étais complètement conquise, sous le charme, naïve au point de boire toute ses paroles. Il était sincère, instinctivement, je le sentais. Toute ma méfiance, moi qui avait été jusqu’à lors indomptable avec tout être tentant une approche. Alors pourquoi lui ? Je n’avais aucunement l’envie de ressasser toutes les réponses à cette question. A présent, c’était une évidence, nous étions fait pour faire un petit bout de chemin ensemble, qu’importe ce qu’il adviendra ensuite.

Un sourire niais s’affichait sur mon visage, je sentais mes joues se tendre un peu et mes muscles étaient un peu trop tirés. Je ressentais que je n’avais pas eu cette expression depuis longtemps, comme si sourire de beau cœur m’avait été interdit jusque là. Il me fit comprendre qu’il ne voulait plus me quitter et qu’il tenterait de me dissuader jusqu’au bout de mes actions. Mon envie de le rencontrer qui au départ n’était qu’un jeu de rôle entrait à présent dans un tout autre jeu. Un jeu où les masques étaient tombés, un jeu qui allait m’accompagné jusque là mort si c’était lui le perdant. Mon visage déviait un peu sur le côté, faisait une fois de plus bouger cette maudite mèche. Mes cheveux étaient en bataille, comme d’habitude et mes yeux étaient un peu éteint à avoir pleuré. J’avais un peu honte de mon état, je me demandais à présent pourquoi il pouvait aimer une fille aussi négligé que moi. Il était différent des autres, une chose est sûr, il n’était pas le genre à s’attarder sur ce genre de détails. J’avais déjà vu des couples dans la rue, s’embrassant à la vue de tous. Ils semblaient toujours impeccables, comme sortit d’une photo papier glace pour un mauvais feuilleton à l’eau de rose. Moi je n’avais rien à voir avec tout cela, j’étais tout le contraire. Je n’avais aucune idée sur sa vision des choses, comment il me trouvait. Mais je ressentais dans ses yeux comme une sorte d’attirance, la même que j’éprouvais pour lui.

Je commençais à trembler un peu, la fraicheur du pays des montagnes commençait à se faire sentir. Mon visage aussi commençait à se ressentir. Je sentis quelques tremblements sur mes genoux. Toutes ces émotions m’avaient épuisée et j’étais complètement vidée. Comme si il l’avait lui-même ressentit, comme s’il avait deviné mes pensées, il me demanda alors si j’avais froid. Et il avait totalement raison, je commençais à vraiment trembler un peu. Je baissais un peu le regard et lui dit d’une voix un peu timide qui ne m’était pas accoutumée :

« Euh … Oui, un peu en fait … »

J’étais ne n’étais pas vraiment couvert pour supporter une rude nuit fraiche. Mes épaules et mon dos à découvert, je ressentais à nouveau un frisson alors qu’une petite rafale de vent passé, radoucissent encore l’air …



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